10e anniversaire de la Journée zéro discrimination: L’ONUSIDA lance un appel en faveur de la protection des droits humains
Le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) lance un appel en faveur de la protection de « nos droits humains en tant que moyen de protéger notre santé ». C’est ce qu’indique un communiqué de cette agence onusienne, publié hier déplorant malheureusement l’augmentation des attaques contre les droits des femmes et des filles, des personnes LGBTQ+ et d’autres communautés marginalisées.
S’exprimant à cet effet, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a indiqué que les atteintes aux droits constituent une menace pour la liberté et la démocratie et sont préjudiciables à la santé.
« La stigmatisation et la discrimination font obstacle à la prévention, au dépistage, au traitement et à la prise en charge du VIH, et freinent les progrès vers l’éradication du sida d’ici à 2030 (…) Ce n’est qu’en protégeant les droits de chacun que nous pourrons protéger la santé de tous », a-t-elle exhorté.
Le communique renseigne que des progrès ont été accomplis. « Au début de la pandémie de SIDA, il y a 40 ans, deux tiers des pays du monde criminalisaient les personnes LGBTQ+ ; aujourd’hui, deux tiers des pays ne le font pas. 38 pays dans le monde se sont engagés à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et aujourd’hui, 50 millions de filles supplémentaires sont scolarisées par rapport à 2015 », peut-on lire dans ce document.
Pour poursuivre ces progrès, l’ONUSIDA appelle à soutenir les mouvements de femmes et les mouvements en faveur des droits des personnes LGBTQ+, de la justice raciale, de la justice économique, de la justice climatique et de la paix. Alors que les communautés du monde entier défendent leurs droits, les Nations unies ne sont pas seulement à leurs côtés, mais aussi à leurs côtés.
« En cette Journée zéro discrimination (1er mars), et tout au long du mois de mars, des événements et des activités rappelleront au monde cette leçon essentielle et cet appel à l’action : protéger la santé c’est protéger les droits humains. En défendant les droits de tous, nous serons en mesure d’atteindre les objectifs de développement durable et de garantir un monde plus sûr, plus juste, plus aimable et plus heureux – pour tous », a ajouté Mme Byanyima.
Rappelons que la Journée zéro discrimination a été instituée par l’ONUSIDA il y a dix ans pour faire progresser l’égalité et la justice pour tout le monde, indépendamment du sexe, de l’âge, de la sexualité, de l’appartenance ethnique ou du statut sérologique. Cependant, les progrès sont en péril.
Prince Yassa