1er congrès de SOCONEPH: Le rhumatisme chez les jeunes, un des signes de « la maladie de lupus » (un néphrologue)
La Société congolaise de néphrologie (SOCONEPH) tient à Kinshasa, son 1er congrès du 21 août au 25 août 2023 sous le thème : « Maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique ». Le rhumatisme chez les jeunes est un des signes de la maladie de lupus, c’est ce qu’a déclaré le lundi 1er jour de ce congrès, le Dr Vieux Mokili, néphrologue aux cliniques universitaires de Kinshasa (CUK) en République démocratique du Congo (RDC).
« Quand une jeune fille en âge de procréation, soit de 20 à 40 ans, souffre de rhumatisme, c’est un des facteurs de lupus et elle doit consulter un médecin pour une prise en charge, surtout que nous entendons dire que le rhumatisme touche principalement des personnes âgées », a-t-il dit.
En ce qui concerne le lupus, ce néphrologue a montré que c’est une maladie inflammatoire causée lorsque le système immunitaire attaque ses propres tissus. Cette maladie, a-t-il ajouté, touche aussi les hommes et peut se manifester sur les articulations, la peau, les reins, les cellules sanguines, le cerveau et le cœur.
« Quand il touche les reins, il peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort. C’est pourquoi il est important de se faire dépister pour connaître son état de santé », a-t-il conseillé.
Pour ce néphrologue, l’origine de cette maladie n’est pas très connue. Elle se présente comme un dysfonctionnement du système immunologique qui fait que la personne ne reconnaît pas ce qu’elle est et se comporte comme s’il était étranger dans son propre corps.
Les étudiants en médecine appelés à s’intéresser à la néphrologie
La néphrologie est une spécialité médicale qui s’intéresse au fonctionnement des reins ainsi qu’à la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies rénales.
Le professeur Ernest Sumaili a invité les étudiants en médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) à s’intéresser à la néphrologie pour, d’une part accroître le nombre de spécialistes en cette branche, et d’autre part, procéder à une bonne prise en charge de la population.
« La RDC compte seulement 38 néphrologues alors que les normes proposent 10 néphrologues pour 10.000 habitants. Pour accroître le nombre de néphrologues dans notre pays, il faut organiser des activités comme des congrès afin de susciter chez les jeunes le désir de cette branche et former des médecins », a-t-il soutenu.
Le recteur de l’université de Kinshasa (UNIKIN), le professeur Jean-Marie Kayembe, a pour sa part souligné l’importance d’avoir des échanges réguliers et multidisciplinaires sur cette discipline pour permettre à tous les professionnels de santé en général et aux médecins en particulier d’accroître leurs connaissances sur la prise en charge adéquate des patients.
« Les maladies rénales touchent même les enfants. C’est pourquoi il est nécessaire de discuter avec tous les acteurs de la prise en charge afin de contribuer à l’émergence de notre pays sur le plan sanitaire », a-t-il signifie.
Notons que ce congrès a pour but de renforcer les capacités des membres du personnel soignant dans la prise en charge des maladies rénales afin d’améliorer la santé de la population.
Sont conviés à participer à ce congrès, des néphrologues ; spécialistes d’autres domaines, des médecins généralistes ; des infirmiers d’hémodialyse; autres infirmiers ; des ingénieurs techniciens ; des étudiants. Signalons que des cours seront dispensés lors de ce congrès en la salle Monekosso, aux cliniques universitaires de Kinshasa, à savoir, 1er cours de néphrologie pédiatrique pour juniors des pays d’Afrique Francophone et le 2eme cours international de néphrologie, dialyse et transplantation.
Mamie Ngondo