OCC : Christelle Muabilu recommande la promotion de la normalisation et le développement des normes en Rdc

En Rdc, la normalisation peut très bien se développer si le pays prend le ferme engagement d’aller de l’avant en tenant compte de deux phases. A savoir : la promotion de la normalisation, pour la faire connaître au public par des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation ; et le développement des normes par la participation de la République démocratique du Congo via l’Office congolais de contrôle (OCC) au niveau national et international, à l’élaboration des normes pertinentes.

Ce pertinent conseil est de Mme Christelle Muabilu, le Directeur général adjoint de l’OCC (Office congolais de contrôle). Conseil prodigué à l’occasion de son discours de lancement des travaux d’une matinée scientifique sur la normalisation. Une activité organisée par l’Office congolais de contrôle (OCC) à travers son département de Normalisation, en marge de la commémoration de la Journée mondiale de la Normalisation, qui a été célébrée le 14 octobre 2022.

Suite à certaines difficultés d’ordre organisationnel, l’OCC a commémoré cette journée à Kinshasa, le vendredi 13 janvier 2023, à travers cette matinée scientifique qui a gravité autour du thème : « Une vision commune pour un monde meilleur par les normes ». Le but était de faire connaître au public les avantages de la normalisation.

A savoir, la normalisation est une activité propre à établir, face à des problèmes réels ou potentiels, des dispositions destinées à un usage commun et répété, visant l’obtention du degré optimal d’ordre dans un contexte donné (Guide 2 ISO/CEI : 1996). Et selon la même source, la norme est un document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné.

Ainsi, dans son discours d’ouverture de cette matinée scientifique, la Dga de l’OCC, Mme Christelle Muabilu, a indiqué que le consensus est l’un des avantages inhérents à l’utilisation des normes. Il permet en effet, grâce à une vision commune et à un langage commun, à trouver des solutions efficaces et pérennes à différents problèmes.

Quant au changement climatique, a-t-elle renchérit, « il n’est un secret pour personne que la République démocratique du Congo dispose des solutions à offrir au monde, et que les normes constituent une alternative très crédible d’apporter la solution à ces problèmes. Mais cela passe indubitablement par une manière cohérente et cordonnée de réfléchir ensemble et d’apporter la solution à ce problème ».

Christelle Muabilu a souligné qu’« à la recherche d’une vision commune au niveau national pour une République démocratique du Congo meilleure, l’Office congolais de contrôle (OCC), en tant qu’un des maillons de la chaine de la normalisation au pays, se fait le devoir de sensibiliser les parties prenantes nationales pour vulgariser tant soit peu, les différentes publications normatives, bien sûr avec le concours des autres acteurs étatiques intéressés par la normalisation. C’est donc tout le sens de la manifestation de ce jour ».

Voilà pourquoi, elle a sollicité des participants, une attention soutenue aux échanges « qui pourront nous orienter vers un sens commun à donner à notre développement économique pour un Congo meilleur grâce aux normes », a-t-elle souhaité. Signalons qu’auparavant, Mme la Dga de l’OCC a rendu hommage au Chef de l’Etat « pour les efforts inlassables qu’il ne cesse de fournir afin de permettre à la RDC de faire face aux défis majeurs du moment. Notamment la matérialisation de la Zone de libre échange continental africaine (ZLECAf), mais aussi sur les effets du changement climatique, pour ne citer que ceux-là ».

Signalons que cette journée scientifique de l’OCC sur la normalisation a connu trois temps forts. Avant le discours de Mme Christelle Muabilu, les participants avaient d’abord suivi le mot de bienvenu du chef de département Normalisation de l’OCC. Les échanges ont débuté par des narratifs. Le premier, celui de M. Mpanga Mbuma Gauthier, chef de division du développement des normes – département Normalisation de l’OCC. Il a à cet effet informé que l’OCC est un établissement public à caractère scientifique et technique.

Son objet est de procéder à l’évaluation à la conformité (inspection, certification, essais, analyses…) et au contrôle technique de tous produits fabriqués localement, marchandises et produits à l’importation et à l’exportation. Et à ce jour, l’OCC est membre comité ISO ainsi que de plusieurs autres organismes de normalisation.

Il était également prévu que les participants puissent suivre une présentation sur le système de management de la qualité de la nouvelle norme ISO 9001 version 2015.

Lepetit Baende




Médias : Abbé Yves Koko, Cyrille Kileba et Omer Nsongo, lauréats du Prix Bondo Nsama

Pour ce Prix exceptionnel, les organisateurs ont fait le choix d’un cadre discret : le restaurant La Villa, quartier Socimat, à Kinshasa. Ainsi, le jeudi 13 janvier 2023, Abbé Yves Koko Bolinga pour l’encadrement socio-culturel des jeunes, l’éditeur-journaliste Cyrille Kileba Pok-a-Mes et le chroniqueur politique Omer Nsongo die Lema pour les médias ont été récompensés, chacun, pour son apport à l’épanouissement d’une société congolaise fondée sur des valeurs, entendez, « Ce qui est posé comme vrai, beau, bien, d’un point de vue personnel ou selon les critères d’une société et qui est donné comme un idéal à atteindre, comme quelque chose à défendre ». Tout le contraire des vices…

Les lauréats ont reçu leur prix des mains de Mme Abusana Micky Bondo, fille de feu Paul Bondo Nsama, le fondateur et éditeur du quotidien SALONGO, média congolais de référence ayant révélé au public un grand nombre de chevaliers de plume de talent.

Pour rappel, né le 22 octobre 1940, Paul Bondo Nsama est décédé le 7 juin 2022 à 82 ans.

Dans ses éloges publiés trois jours après dans son article intitulé « Bondo Nsama, le maître de ‘l’Ecole Salongo’, n’est plus », Jacques Kimpozo Mayala, directeur du quotidien LE PHARE, retient de lui qu’il « était compté parmi les monuments de la presse congolaise, tout au long du régime Mobutu (1965-1997), dont il fut un des inconditionnels ‘disciples’, à la tête d’un groupe de presse qui alignait, entre 1979 et 1990, plusieurs titres, à savoir Salongo (quotidien), Salongo Sélection (hebdomadaire de détente), Salongo Musique (hebdomadaire de détente), Salongo Shaba (hebdomadaire provincial), Salongo-Kasaï (encart dans le quotidien une fois par semaine), Salongo-Bandundu (encart dans le quotidien une fois par semaine), Salongo-Bas-Zaïre (encart dans le quotidien une fois par semaine), sans oublier les imprimeries Gimoza (Générale des Imprimeries du Zaïre) avec une presse typographique et une presse offset ».

Et de poursuivre : « Bondo Nsama, en véritable maître d’école, avait formé la crème des journalistes de la presse écrite dans l’ex-Zaïre, dont la plupart débutait comme simples stagiaires ou reporters, avant de gravir, sous sa haute surveillance, les échelons de la hiérarchie de la rédaction. Nous citerons, de mémoire, feu Norbert Ntukulu Ndomatezo ‘Tunor’, feu Kibanyakina, feu Joachim Lubabu Mpasi-a-Mbongo, feu Polydor Muboyayi Mubanga, feu Eddy Mavomo Nzuzi Zola, feu Makiona Lunsonso, feu Pierre Ndombe Mundele, feu François Siki Ntetani Mbemba, feu Kitambala Kulubitch, …Mbongo Iyene, Kin-Kiey Mulumba, Jean Ntela Nkanga Ndomanuedi, Kabantashi, Musangi Ntemo, Ngoie a Tshiluila (Père Ngoie), etc. ».

« A ces ‘généraux’ et ‘colonels’ ainsi qu’on les appelait, nous ajoutons la nouvelle génération constituée de Malanda Nsukula, Jean-Chrétien Ekambo, Sapu Kazadi «Sakaz», JR Tshiamala, Asimba Bathy, feu Kala Ntondo, Mbuyu wa Kabila, Nila Mbungu, feu Makamba Wanketa, feu Kasonga Tshilunde, feu Edi Angulu Mabengi, feu Kisinga Mpemba, Abedi Salumu, Bazakana Bayete, Jerry Angengwa, Mbamba Toko, Fifi Ngampwende, Clément Pambu Mbenza, Constance Tekitila Mafuta, Mweya Tolande,… et moi-même, Jacques Kimpozo Mayala ».

Le confrère présente ainsi Bondo Nsama en « Perfectionniste, travailleur infatigable, laboratoire à idées, maquettiste hors pair et toujours bien inspiré pour la titraille ».

Valeurs dans lesquelles le « patriarche s’est identifié »

Pour préserver la mémoire et l’œuvre de ce monument des médias, ses enfants et petits-enfants enfants ont dédié le « Prix Bondo Nsama » à des catégories sociales qui promeuvent les valeurs dans lesquelles le « patriarche » s’identifiait, valeurs ayant permis à sa progéniture de savoir mener le combat de et pour la vie en restant dans le bon chemin, celui de la droiture. Notamment l’humilité, la générosité, la gratitude et l’opiniâtreté. Ils les ont perçues dans le prélat Yves Koko et les professionnels des médias Cyrille Kileba et Omer Nsongo.

Au cours de la cérémonie du 13 janvier 2023, chacun des lauréats a témoigné des relations qu’il a eues avec Paul Bondo Nsama à un moment ou à un autre de leur vie.

Abbé Yves Koko s’est exprimé en ces termes : « Le vieux Bondo, comme on avait l’habitude de l’appeler, est un modèle rare de nos jours qui a su se faire une place d’or dans la formation par l’information grâce à sa technicité. Un modèle et une fierté. Tout en remerciant la fondation, je prie le Seigneur de lui donner de voir la lumière de son visage ».

Cyrille Kileba, qui s’en est remis à la sagesse du patriarche de la presse congolaise Bondo Nsama peu de temps après son élection à la tête de l’Aneco (le patronat des journaux congolais), a misé sur l’expérience. Il lui a fait une proposition digne de son rang : devenir Conseiller général de l’association. « Il a accepté, ému de voir un plus jeune recourir à son expérience », a-t-il révélé. Envahi par l’émotion, Kileba a déclaré : «…peu importe le contenu du prix ; c’est sa valeur symbolique qui me suffit, même si c’est un stylo ou une aiguille. Et là- haut où il se trouve auprès de son créateur, que Dieu lui assure sa félicité éternelle ». Kileba s’est d’ailleurs reconnu de l’école de Salongo puisque son « maître », Tryphon Kin-kiey Mulumba, fondateur et éditeur du journal « Le Soft », en est un des produits.

Omer Nsongo die Lema, près de 50 ans dans les médias, a quant à lui ému les convives en révélant que c’est son premier Prix dans sa vie de journaliste, chroniqueur musical à ses débuts vers les années 1970, chroniqueur politique de 1990 à ce jour.

Serge Nole




Sahara : Akhannouch invite la France à “jouer un rôle plus important”

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a donné sa première interview à un média étranger avant de s’envoler pour le Forum économique de Davos en Suisse. Dans cet entretien, il a notamment invité la France à jouer un rôle plus important dans le dossier du Sahara.

Les relations entre le Maroc et la France ne sont toujours pas au mieux et la gêne est toujours palpable. La visite à Rabat de la ministre française des Affaires Etrangères, Catherine Colonna, n’a pas apaisé les tensions existantes sur le dossier du Sahara, le « prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde », selon la formule utilisée par le Roi Mohammed VI.

Cette nouvelle réalité, dans laquelle le Maroc est assertif et ne compromet pas sa cause nationale numéro 1, est celle mise en avant par la diplomatie marocaine qui rééquilibre ses relations avec ses partenaires sur plus de clarté.

Si le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, en a déjà parlé à plusieurs reprises, cela n’a pas été le cas du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch qui n’avait pas pris une position aussi ouverte et franche pour nommer directement la France.

Dans sa première interview accordée à un média étranger depuis l’élection de son parti aux législatives en 2021, Aziz Akhannouch a choisi de répondre aux questions au quotidien français, L’Opinion, et de lancer une invitation à la France.

« Il y a des grandes évolutions dans la reconnaissance par les grandes puissances de la souveraineté du Maroc dans nos provinces du Sud. Paris ne doit pas simplement être un observateur », a-t-il estimé, invitant la France à jouer un rôle important dans ce dossier dans le nouvel environnement géopolitique qui entoure la question du Sahara

Aziz Akhannouch a également fait observer que les relations entre le Maroc et la France, sont appelées à se développer davantage sur le volet économique.

La France qui a jusqu’ici été la première à soutenir le plan d’autonomie marocain, est aujourd’hui dépassée par les évolutions que connait le dossier. Le Maroc lui a déjà tendu la perche pour prendre une nouvelle fois la position de premier soutien du Royaume dans sa cause nationale et confirmer sa position de pays ami privilégié.

« La position de la France concernant le plan d’autonomie est favorable au Maroc. Nous ne la changeons pas« , avait déclaré la ministre françaises des Affaires étrangères lors de son déplacement à Rabat, en tentant de rassurer le Maroc après une série de sujets de friction, alimentées par le dossier des visas et le positionnement pro-algérien du président français, Emmanuel Macron, incompréhensible pour Rabat.

Le Maroc attend une reconnaissance plus affirmée de la France sur le Sahara marocain dépassant celle de l’Allemagne ou encore de l’Espagne qui « considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme LA base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend« , selon la Déclaration conjointe maroco-espagnole à l’issue des entretiens entre le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et le Roi Mohammed VI.

Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, l’a fait savoir à demi-mots lors de la conférence de presse conjointe avec Colonna, en soulignant que « le Maroc n’a jamais considéré que la position de la France est négative ».

« Durant ces trois dernières années, grâce à l’action menée par SM le Roi, il y a eu des évolutions fondamentales dans les positions des pays proches de la France géographiquement ou politiquement, mais la France a toujours été pionnière et le besoin d’adaptation peut être là aussi sur la table et peut être examiné », a-t-il déclaré.

Une visite officielle du président français, Emmanuel Macron le premier trimestre de 2023 – la première depuis 2017 et en deux mandats- sera sans doute, si elle a lieu, une occasion de clore cet épisode de froid entre les deux pays et de recalibrer la relation entre Rabat et Paris.




Rdc : L’UNICEF condamne l’attentat qui a coûté la vie à cinq enfants parmi les dix personnes tuées

L’UNICEF condamne fermement les dernières attaques dans l’est de la République Démocratique du Congo, qui sont catastrophiques pour les enfants.

Dimanche, au moins cinq enfants figuraient parmi les dix personnes tuées dans un attentat à la bombe perpétré par contre une église pentecôtiste à Kasindi, dans l’est du pays.

Dans le même temps, la violence augmente dans le nord de la province d’Ituri. “Le dernier cycle de violence est méprisable et souligne à quel point l’est de la RDC est un endroit de plus en plus périlleux pour les enfants”, a déclaré Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC.

Selon les médecins de l’hôpital principal de Kasindi, au moins 16 enfants ont été blessés dans le bombardement, dont six ont subi des blessures graves et 11 ont été transférés dans la ville voisine de Beni pour y être soignés. Au total, près de 60 personnes ont été blessées par l’explosion, dont près de 40 femmes.

Dans le cadre de la violence en Ituri, une recrudescence de la violence contre la population civile a entraîné d’énormes déplacements dans les territoires de Djugu, Mahagi et Aru, tué au moins 22 personnes et fait qu’au moins 40 enfants ont été séparés de leurs familles. La plupart des personnes déplacées vivaient dans des camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays et ont été forcées à plusieurs reprises de se déplacer.

Nombre d’entre elles se sont dirigées vers le camp de Rhoe – situé au sommet d’une colline isolée près de la capitale provinciale Bunia – dont la population a récemment presque doublé pour atteindre plus de 115 000 personnes.

En plus de réunir les enfants séparés de leurs familles, l’UNICEF et ses partenaires travaillent de manière urgente pour fournir aux personnes déplacées des installations sanitaires et des biens essentiels tels que des ustensiles de cuisine, des bâches et des soins de santé d’urgence.

“Si nous condamnons fermement toute violence à l’encontre des jeunes, nous ne cesserons pas de travailler 24 heures sur 24 pour les protéger, eux et leurs familles”, a déclaré M. Leaity




Exacerbé par la flambée d’attaques terroristes dont celle à Kasindi qui a fait au moins 10 morts : Goma grogne contre les militaires Kényans de l’EAC

Aux environs de midi (13 heures locale), le dimanche 15 janvier 2023, un engin a explosé en plein culte dans la  8ème Communauté des églises pentecôtistes du Congo (CEPAC) Lubirihi à Kasindi dans la province du Nord-Kivu, faisant au moins 10 morts  et plus de 56 blessés, selon un bilan provisoire. Les premiers éléments des enquêtes ont conduit à l’arrestation d’un suspect,  ressortissant kenyan. Pour la véranda Mutsanga/Nord-Kivu qui n’a cessé de s’opposer au déploiement des forces de l’EAC conduite par les forces kenyanes, c’est  un indice de plus pour des observateurs qui accusent l’EAC de « créer des zones tampons vidées des FARDC et de la population locale après des leurres de retrait du M23 des zones occupées, pour finalement les faire porter des uniformes des combattants kenyans ».

 C’est ainsi que la véranda Mutsanga Nord-Kivu a invité la population du Nord-Kivu et de tout  est de la RDC aux manifestations populaires non-stop qui ont débuté ce mercredi 18 Janvier 2023 à Goma. L’objectif est de  dire NON à ce que  la  Véranda Mutsanga/Nord-Kivu qualifie de « complot à tous les niveaux contre la RDC qui se voit être envahie par le Rwanda sans que les Nations-Unies et le gouvernement congolais ne prennent des mesures adéquates pour chasser l’ennemi qui règne en maître absolu dans le territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo, se comportant en conquérant non géré ».

Les Congolais qui ont vécu cette tragédie de Kasindi, ont vu une fois de plus,  la désolation et la mort leur  imposé régner en maitre.  Tout en essayant de comprendre les mobiles qui poussent l’armée du Rwanda et de certains pays voisins à mener  des attaques meurtrières derrière l’étiquette « M23 » et des autres groupes armés, certains sont convaincus que « les militaires Rwandais et Kényans, par le déploiement des forces régionales  est-africaines dans les zones jadis occupé par le M23, s’y sont installés en frères d’une même lignée sociologique pour conquérir et régner ensemble comme le prévoit le plan de la Balkanisation, selon le schémas conçu par le professeur kenyan Mazrui pour le retraçage des frontières africaines pour l’émergence de l’empire Hima en Afrique de l’est,   travaux  qui doit imposer le règne des nilotiques sur le sol congolais. Règne qui se caractérise par les massacres des Congolais afin d’instaurer la terreur pour régner par force et installer des Rwandais préparés par Kagame pour se présenter comme des réfugiés congolais vivant aux Rwanda ».

Que cela soit conforme aux faits ou pas , il s’observe que si le rôle du président rwandais Paul Kagame est rapidement apparu au grand jour, d’autres acteurs et d’autres enjeux sont demeurés méconnus, ou à peine supposés. Il est désormais  connu de l’opinion que le Rwanda  fournit  des troupes, aux ordres du tutsi powers et des multinationales et  s’appuie  sur un réseau d’officiers affairistes  FARDC,  pour  faciliter la progression du M23 sur terrain. L’objectif étant, face à la défaite militaire du M23, particulièrement après les bombardements des positions terroristes par des bombardiers Sankoï-25 des FARDC , était de pousser Kinshasa à se retrouver sur la table de négociation au cours de laquelle Kinshasa devait renouveler ses engagements et signer des nouveaux accords  plus coercitifs en faveur de Paul Kagame et de ses complices non apparents sur le plan national et international,  membres du réseaux maffieux de l’affairisme politico-militaire au détriment de la RDC.

Des manœuvres suspectes contre la RDC

Parmi les ‘autres acteurs’ occultes dans la crise sécuritaire du Congo, en tête se trouve l’Ouganda qui, pour certains, joue le trouble-fête.  Les premières attaques du M23 dans le Rutshuru ont été lancées en novembre 2021, quelques jours seulement après l’intervention des UPDF (armée ougandaise) dans le territoire de Beni et en Ituri. Le président ougandais  qui  a vu peu à peu le Rwanda renforcer ses forces militaires dans les régions frontalières, du côté de la RDC derrière les ADF, ce groupe armé présenté comme islamiste, mais qui est vu par une certaine frange de la société civile dans l’Est de la RDC comme étant « en réalité une armée secrète du Rwanda dont la mission est de détruire le peuple Nande considéré par le Rwanda comme le principal obstacle à la balkanisation du Congo. La multiplication des massacres et des attaques sur les convois des commerçants de Beni et de Butembo affectait l’économie ougandaise et menaçait directement la sécurité interne de l’Ouganda ». Les Ougandais ont alors obtenu le droit de se déployer militairement sur le sol congolais, à la fois pour des raisons de sécurité et pour des objectifs économiques, notamment derrière la construction des routes.

« Dans un contexte de conflit entre le Rwanda et l’Ouganda, pour le rôle de principal transit des richesse naturelles de la RDC, Kagame n’a pas supporté que l’Ouganda intervienne dans cette partie de la RDC qu’il considère comme son terrain conquis. Les relations entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont donc commencé à se dégrader », estime la Veranda Muchanga.

A son accession au pouvoir, le Président Félix Tshisekedi avait approché  tous les 9 voisins  de la RDC pour actionner  une diplomatie pacifiste dans la région des grands lacs. A la fin de son mandat, mal à point avec le succès de la démarche pacifiste et sincère de Kinshasa, la diplomatie asymétrique basée sur l’art du mensonge et de la diversion de l’ésotérisme Ubwenge du tutsi powers, par M23 impose la guerre au gouvernement congolais pour le forcer à revenir dans leur schéma.

 Des stratégies macabres sont donc mises sur pied pour obliger le Kinshasa à négocier avec le bras séculier d’un complot international, M23. La finalité de toutes ces manœuvres, est « quelque chose de bien programmé dont seul le l’ex Zaïre semblait ignorer les tenants et les aboutissants dont un puissant lobby anglo-saxon travaille depuis des années avec des solides ramifications : au Bureau du Secrétaire Général de l’ONU ; dans les structures mêmes de l’ONU ; en Allemagne ; au Congrès américain ; en Grande Bretagne ; au Bureau de l’O.U.A. (et probablement à l’ EAC) », comme l’avait dénoncé en son temps Gérard Kamanda Wa Kamanda, l’ex Secrétaire général adjoint de l’OUA (actuellement Union africaine).

La Véranda Muchanga appelle les Congolais à manifester sur toute l’étendue du pays

Par son Coordonnateur provincial de la Véranda Mutsanga Nord-Kivu, Patrick Ricky Paluku, estime que tous les Congolais doivent se lever pour dire NON au plan génocidaire qu’exécute Paul Kagame avec la complicité des traitres internes et des alliés de Kagame dans la communauté internationale  qui garde silence face aux massacres des congolais dans l’est du Pays.

 Pour elle,  il est temps que le Commandant suprême des FARDC et de la PNC « de donner l’ordre aux FARDC de lancer des opérations offensives afin de traquer l’ennemi et que les congolais déplacés vivant dans les sites de Kanyaruchinya, à Goma et Kanyabayonga puissent regagner leurs zones respectives (…) entre les mains du M23-Rwanda. Zones dans lesquelles les Congolais se font massacrer et torturer jour et nuit en présence des militaires Kényans et la Monusco qui coopèrent désormais avec l’ennemi dans ces zones confiées au Rwanda avec la création d’une zone tampon à Kibumba et Rumangabo où les FARDC sont interdites d’y accéder comme si c’est devenu au Rwanda ».

Estimant que « seule la résistance populaire pouvait encore sauver la situation à ce stade », la Véranda muchanga a invité la population aux manifestations populaires, à partir de ce mercredi 18 janvier 2023, à organiser partout pour dire NON au plan de balkanisation de la RDC et  pour faire passer l’indignation de l’ ITURI, Béni, Butembo,  Lubero, Masisi, Nyiragongo, Goma, Bukavu, Uvira-Fizi, face à ce complot.

Willy Makumi Motosia




Le royaume d’Espagne condamne l’attentat à la bombe à Kasindi

Le royaume d’Espagne condamne la dernière attaque à la bombe qui a eu lieu dans la localité de Kasindi-Luvirihya, située dans la province de l’Ituri à l’est de la République démocratique du Congo, coûtant la vie à quatorze personnes et faisant soixante-deux blessés.

« L’Espagne condamne à la plus grande fermeté la terrible attaque qui a eu lieu à Kasindi. Toutes nos condoléances aux familles des victimes », a dit son ambassadeur en République démocratique du Congo, Carlos Robles dans un tweet publié hier.

Le dernier bilan de cet attentat à la bombe fait état de 14 personnes tuées et 62 blessés. « Le bilan a augmenté. Nous sommes passés de 13 à 14 tués. Le nombre des blessés a aussi changé. Il est descendu à 62, parce qu’il s’agit un blessé a succombé de ses blessures hier soir », a indiqué l’administrateur de la localité de Kasindi, Monsieur Barthelemi Sivavuyirwa.

Dans un communiqué rendu public ce matin, le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) en Rdc condamne fermement les dernières attaques dans l’est de la République démocratique du Congo comme catastrophiques pour les enfants.

Selon cette agence des Nations unies, au moins cinq enfants figuraient parmi les personnes tuées dans un attentat à la bombe perpétré par un groupe armé contre une église pentecôtiste à Kasindi, dans l’est du pays.

« Dans le même temps, la violence augmente dans le nord de la province de l’Ituri. « La dernière série de violences est méprisable et souligne à quel point l’est de la RDC est un endroit de plus en plus périlleux pour les enfants », peut-on lire dans ce communiqué.

Selon les médecins de l’hôpital principal de Kasindi, renseigne ce communiqué, au moins 16 enfants ont été blessés dans l’attentat, dont six ont été grièvement blessés et 11 ont été transférés dans la ville voisine de Beni pour y être soignés. Au total, près de 60 personnes ont été blessées à cause de l’explosion, dont près de 40 femmes.

Sur place, l’armée pointe les éléments terroristes ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) d’être à la base de cet attentat. Déjà, un suspect de nationalité kenyane est aux arrêts. C’est ce que le porte-parole de l’armée le capitaine Antony Mwalushay avait confirmé.

Rappelons que cet attentat avait eu lieu le dimanche à l’intérieure de la 8è communauté des églises pentecôtistes du Congo, avant d’exploser aux environs de 11 heures (heures d’ici).

Prince Yassa

 




Dans son ouvrage « L’essentiel sur la vaccination contre la Covid-19 » : Le chercheur Mundeke confirme la possibilité pour une personne vaccinée de tomber malade

La question sur l’efficacité du vaccin n’arrête pas de se poser pour le commun de mortel. Pourtant, plusieurs vaccins continuent à être administrés à travers le monde. Pour répondre à cette question, un chercheur congolais se livrer à des investigations. Une personne vaccinée peut tomber malade, c’est ce qu’a répondu le chercheur Steve Ahuka Mundeke de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa en RDC et médecin virologue, dans son livre « L’essentiel sur la vaccination contre la Covid-19 ». Ce livre dont un exemplaire est parvenu à l’Agence congolaise de presse précise que rare sont des cas de récidive, des personnes vaccinées qui tombent malades.

« Plusieurs facteurs peuvent favoriser la rechute à la maladie », a affirmé le professeur Ahuka dans cette publication, a indiqué l’ACP.  Toutefois, des différentes formes de vaccins sont à signaler. « Il y a des vaccins qui empêchent la transmission des microbes de manière à ce qu’une personne vaccinée ne soit pas infectée (ne puisse pas être malade). Il y a par contre, des vaccins qui n’empêchent pas l’infection, mais préviennent la forme grave de la maladie, c’est-à-dire que la personne vaccinée pourra être infectée sans présenter des symptômes obligeant une hospitalisation », a-t-il expliqué. L’auteur a illustré les cas des vaccins contre la tuberculose, le choléra et la Covid-19.

Le chercheur Steve Ahuka a indiqué que les vaccins protègent contre de nombreuses maladies, notamment le cancer du col de l’utérus, le choléra, la Covid-19, la diphtérie, l’hépatite B, la grippe, l’encéphalite japonaise, la rougeole, la méningite, les oreillons, la coqueluche, la pneumonie, la poliomyélite, la rage, les infections à rotavirus, la rubéole, le tétanos, la typhoïde, la varicelle et la fièvre jaune.

En RDC, a-t-il dit, les différents vaccins disponibles sont repris dans un calendrier vaccinal qui détermine le type, l’indication, la période et la cible des vaccins utilisés.

Steve Ahuka Mundeke est professeur à l’université de Kinshasa depuis 2013. Il est devenu professeur ordinaire en 2022. Il est médecin virologue et expert en vaccinologie, impliqué dans plusieurs campagnes de vaccinations liées aux grandes épidémies en République démocratique du Congo. Le Pr Ahuka est rattaché à l’INRB et aux Cliniques universitaires de Kinshasa. Il est également Incident manager au sein du Secrétariat technique du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19 en RDC.

Mamie Ngondo




9èmes Jeux de la Francophonie : Sama Lukonde met la pression sur les acteurs impliqués dans les préparatifs

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, ne ménage aucun effort pour que le délai de livraison des infrastructures liées à l’organisation de 9èmes jeux de la francophonie en RDC soit respecté. C’est dans ce sens qu’il a présidé, ce mardi 17 janvier 2023 à la Primature, une importante réunion technique à laquelle ont pris part quelques membres du Gouvernement dont notamment le Ministre d’État en charge des infrastructures, le Ministre d’État en charge du Budget représenté par la vice-ministre des Finances, le Ministre de l’intégration régionale, la Représentante personnelle du Chef de l’État, le délégué général à la francophonie, le Directeur national des jeux de la francophonie ainsi que quelques membres de son Cabinet.

Se confiant à la presse, le Ministre de l’Intégration régionale a fait savoir que cette réunion technique fait suite à la descente effectuée par le Premier Ministre Sama Lukonde le 10 janvier. Il était donc question d’analyser la situation afin de voir ce qui a été fait, ce qu’il faut faire, ce qui reste à faire pour que les infrastructures soient livrées à la date fixée.

“Nous avons eu l’orientation, les instructions du Premier Ministre. Nous allons continuer des réunions notamment demain après-midi pour que le temps qui nous reste qu’on soit prêt à organiser les 9èmes jeux de la francophonie prévus au mois de juillet et août 2023.

Nous avons travaillé et le Ministre de Budget qui fait partie du comité de pilotage était là parce qu’il fallait parler des chiffres. Il faut voire qu’est ce qui a été décaissé pour les infrastructures, qu’est ce qui reste, qu’est-ce qu’il faut faire maintenant. Dès que le gouvernement termine cet exercice-là, les entrepreneurs auront la part des responsabilités de nous donner le chronogramme des travaux que nous sommes en train de suivre sur le terrain parce qu’au plus tard au mois de mai, nous devons recevoir les infrastructures à disponibiliser au niveau de l’OIF”, a déclaré Didier Mazenga.

Le Comité de pilotage des 9èmes jeux de la Francophonie sollicite par ailleurs l’accompagnement de la population et de la presse pour la réussite de ces jeux qui sont d’un enjeu majeur pour la République Démocratique du Congo.

“Vous devez parler de cet enjeu-là. Comme vous le savez, les évènements cités par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour cette année, c’est notamment l’Organisation des 9èmes jeux de la francophonie, l’arrivée du Pape ainsi que l’organisation des élections en RDC. Il est question non seulement de nous membres du Gouvernement ou du comité de pilotage, la responsabilité vous incombe aussi, vous journalistes ainsi que la population de pouvoir accompagner cette vision, cette grande vision de son Excellence Monsieur le Président de la République. C’est pour le pays et les autres pays membres de la francophonie”, a-t-il ajouté.




20ème lettre sociale congolaise : De l’envie politique du pouvoir à la responsabilité politique au pouvoir comme exigence pour « jeter les jalons pour un Congo émergent »

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ».  Benjamin Disraeli.

                                                       

Chères lectrices, chers lecteurs ;

  1. Je voudrais avant toute chose vous présenter mes vœux de bonheur, de prospérité et de longévité pour l’an 2023.
  2. Je me dois aussi, par la même occasion, de vous remercier toutes et tous pour m’avoir encouragé et soutenu par votre lecture de la lettre sociale congolaise durant l’an 2022. Votre lecture de la lettre sociale congolaise témoigne de l’importance que vous attachez à la construction d’une bonne société. Car, pour Mortimer Jérôme Adler (1965 :173) « The good society, in large, must be an association of men made friends by intelligent communication ». La bonne société doit, dans son ensemble, être une association des hommes devenus amis par la communication intelligente. Pour Adler, les instruments par excellence de la communication intelligente sont la lecture et l’écriture.
  3. J’ai palpé du doigt cette évidence dans la mesure où à travers la lettre sociale congolaise, j’ai eu des amis avec qui nous partageons les mêmes idées et objectifs pour l’espèce humaine et pour la RDC. Et, laissez moi vous dire que nous avons formé une communauté telle qu’annoncée par Adler en ces termes : « we form a community to the extent that we communicate, share common ideas and purposes ». Nous formons une communauté dans la mesure où nous communiquons, partageons les mêmes idées et objectifs.
  4. Merci infiniment mes très chers amis lecteurs et lectrices de la lettre sociale congolaise. Tenez- vous encore prêts pour 2023.
  5. La 20ème lettre sociale congolaise, la première de l’an 2023, exhume un des thèmes annoncés par le Président de la République démocratique du Congo dans son discours du 10 décembre 2022. Ce thème est « jeté les jalons pour un Congo émergent » F.A. Tshisekedi Tshilombo (2022 :25).
  6. Dès lors, dans un pays comme la République démocratique du Congo, pour matérialiser ce thème, le passage de l’envie politique du pouvoir à la responsabilité politique au pouvoir est l’une des exigences à satisfaire.
  7. La responsabilité politique au pouvoir fait à ce que la sphère politique soit un endroit cognitif et productif des idées susceptibles de réaliser la fin politique qui est « le bien commun », c’est-à-dire un bien pour tous. C’est donc un endroit de conception des idées, des programmes, des objectifs par les femmes et les hommes politiques. Cet impératif politique est corroboré par l’une des hypothèses de Mabika Kalanda (1965 :11) selon laquelle « tout changement dans le monde social humain n’est pas essentiellement l’œuvre du hasard. Il procéderait également de l’esprit créateur de l’homme. L’homme conçoit d’abord, puis matérialiser ou objectiver ses idées ». Un homme qui ne conçoit pas ne peut en aucun cas progresser, car, il demeure dans la survie et non dans la réalisation.
  8. C’est pourquoi Kalanda (1965 : 25) montre qu’« Outre le fait de posséder des machines, de les utiliser et de savoir les fabriquer, ce qui caractérise une société développée c’est d’être  à tout moment capable de concevoir les idées, les croyances et les techniques en mesure de maintenir le phénomène social, d’augmenter son efficience et d’adapter les outils aux dimensions des besoins du moment ». C’est ça la tâche que les femmes et les hommes politiques congolais devraient se donner avec le sentiment du devoir dans leurs discours et pratiques politiques.
  9. C’est ainsi que Bertin Mushagalusa Zihalirwa (2020 :219) montre que le discours politique est « le lieu de manifestation du sens de la politique en tant qu’effort de donation de sens à une vie pour la liberté, la paix sociale et la justice ».
  10. Ainsi donc, tout homme politique congolais digne de ce qualificatif devrait être fier non pas d’exhiber les avoirs matériels qu’il a eus par l’exercice du pouvoir, les rites du pouvoir et les lieux du pouvoir, mais d’avoir conçu et produit les idées qui élèvent psychologiquement, socialement et politiquement les congolais pour bâtir une société librement démocratique.
  11. Comme l’écrit Achile Mbemba cité par Georges Defour (2000 :4) « le développement de l’homme ne se réduit pas à la satisfaction de ses besoins alimentaires, mais comporte surtout une exigence d’éveil à l’intelligence et à la créativité ».
  12. Certains hommes politiques congolais travaillent pour l’éveil de l’intelligence des congolais. C’est le cas notamment de Noël Tshianyi avec son projet de loi et d’Adolph Muzito avec ses tribunes et ses actuelles exigences sur « l’offre politique crédible » et « le programme commun pour former une alliance » qui sont à situer dans un cadre logique de conception et production des idées à matérialiser et objectiver dans la sphère politique.
  13. Car, le projet de loi Tshiani tout comme les tribunes Muzito ne sont réalisés que par un écrit caractérisé par l’unité, la clarté et la cohérence.
  14. Par conséquent, ne peut produire un tell écrit que l’homme politique qui a fait de la lecture et de l’écriture une obsession. C’est ainsi que Mortimer Jérôme Adler rappelle ce que dit Francis Bacon sur la lecture et l’écriture en ces termes : « Reading maketh a full man, conférence a ready man, and writing an exact man ». La lecture fait un homme complet, la conférence (discours) un homme prêt et l’écriture un homme exact.
  15. Cette précision de Francis Bacon justifie la supériorité, la grandeur et la puissance que celles et ceux qui lisent et écrivent font souvent montre dans plusieurs circonstances de la vie humaine.
  16. Hélas, ces hommes complets, prêts et exacts sont des oiseaux rares dans la sphère politique congolaise à cause de l’envie politique du pouvoir de la plupart des femmes et hommes que les circonstances nous imposés comme femmes et hommes politiques. La lecture et l’écriture sont des belles mères, pour reprendre l’expression du Professeur Osokonda Basile, pour certains hommes politiques et des beaux pères pour certaines femmes politiques.
  17. Alors que Alvin Toffler dans montre, son livre Les nouveaux pouvoirs, que « de notre temps, la lutte pour le pouvoir, dans le pays soumis à une rapide révolution, deviendra de plus en plus une lutte pour la distribution du savoir et la possibilité d’y accéder ».
  18. La distribution du savoir et la possibilité d’y accéder sont très importantes dans un régime démocratique. Dans ce régime les citoyens doivent devenir critiques sur qu’ils lisent et entendent. Un exemple qui me vient à l’esprit part de l’Assemblée Nationale de la RDC qui a adopté en décembre dernier le budget 2023 de l’ordre de 15,8 milliards USD. Le budget 2018 voté en décembre 2017 était d’environ 5 milliards USD.
  19. Dès lors, tout en félicitant les efforts du régime actuel qui a augmenté le budget national année après année, les congolaises et congolais ne devraient pas seulement se contenter de cette augmentation, mais se demander à qui a profité cette différence qui saute aux yeux de milliards de dollars américains et ce, pendant des décennies ?
  20. La vérité est que cette différence n’a profité qu’aux partisans de l’envie politique du pouvoir, celles et ceux qui tiennent à se servir au lieu de servir le peule. Ces femmes et hommes politiques qui ont vécu dans l’opulence tout en condamnant le peuple congolais à la misère.
  21. De même, les congolaises et congolais ont payé les factures émises par la SNEL et la REGIDESO pour 28 jours, 29 jours, 30 jours ou 31 jours alors qu’ils ne consommaient que l’eau et l’énergie électrique de 5 ou 7 jours le mois et peut être même pas.
  22. Si ces femmes et hommes politiques opèrent encore dans les institutions, les entreprises et les établissements publics, les services de l’administration publique, ils ne pourront pas contribuer à la matérialité de « jeter des jalons d’un Congo émergent ».
  23. Déjà dans un message intitulé Des dirigeants nouveaux pour le salut du peuple (Congo Afrique n°293 :133), les évêques de l’église catholique romaine du Zaïre montraient que le peuple était non gouverné et que les autorités étaient nuisibles. Ces évêques justifiaient leur position par le fait que les autorités publiques zaïroises étaient omniprésentes au milieu du peuple. Mais, elles exerçaient rarement leur pouvoir. Et, lorsqu’elles semblaient l’exercer, c’était très souvent contre et au détriment du peuple.
  24.  C’est ici qu’il convient de revenir avec Jacques Maritain qui prévient que « toute autorité exerçant une fonction dans l’Etat doit mettre au premier plan la notion de bien commun au nom du quel elle agira, car, l’Etat est considéré comme le sommet de la société qui vise le bien commun ».
  25. Cependant, les efforts fournis par le Président de la République démocratique du Congo pour le décollage de ce grand pays se butent toujours à l’envie politique du pouvoir. Il ne se passe pas un jour dans ce pays sans que cette phrase soit entendue : « Nous sollicitons l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour déganter cette situation… ». Par cette phrase, le peuple congolais dans sa diversité tient à ce que le Président de la République resolve ses problèmes.
  26. Le non dit de la phrase ci-haut citée, devenue presque populaire, est que « comme les personnes que vous avez nommées ne parviennent pas à faire leur travail, résolvez vous-mêmes les problèmes qu’elles devraient résoudre par devoir de leurs fonctions ».
  27. Donc, le Président de la République est sollicité par son peuple pour exécuter les tâches pour lesquelles, un ministre est payé, un policier est payé, un magistrat est payé, un professeur est payé, un directeur général est payé… Le cas patent est celui d’un mémorandum adressé au Chef de l’Etat par les agents de l’Etat qui affirment avoir été évincés dans les récentes affectations des Secrétaires Généraux de l’administration publique. J’y reviendrai au regard de l’importance que revêt l’administration publique dans un pays.
  28. Tout compte fait, l’émergence de la République démocratique du Congo doit être portée par des hommes nouveaux, des hommes chez qui, comme l’exige Mgr Bakole wa Ilunga (1985 :30), le cœur de pierre est remplacé par un cœur plein de bonté, de pitié, de pardon et d’amour ». J’ajoute aussi d’un cœur plein d’humanité et de justice et d’un esprit sans famine intellectuelle.
  29. J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 pour appel normal, WhatsApp ou twiter et à l’e-mail jsphngandu@gmail.com pour la suite.

         Fait à Kinshasa, le 15 janvier 2023.

                                         Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Expert en AnthropoBibliologie du Travail, Formateur Psycho SocioProfessionnel et Chercheur  à l’Observatoire Congolais du Travail.

 




Ituri : Les jeunes sensibilisés sur la mission de la police dans la communauté

C’était au cours d’une journée de réflexion organisée ce mardi, 17 janvier à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Dans son adresse aux structures de jeunes présentes à cette conférence-débat, le commissaire supérieur Justin Bukasa, commandant urbain de la police de proximité a indiqué que cette branche de la police nationale a pour mission : la sécurité publique, la sécurité des personnes et de leurs biens, le maintien et le retentissement de l’ordre public comme stipule l’article 182 de la constitution congolaise.

” La police de proximité autre fois appelée la police communautaire est chargée de la sécurité publique, la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l’ordre public”, a-t-il expliqué.

Cependant, cette autorité policière a condamné fermement les attaques et les tueries des agents de l’ordre et de sécurité dans certaines zones en sécurité volatile. “Dans certains coins de l’Ituri, les gens disent que la police ne les sécurise pas. Mais lorsque l’on affecte les policiers dans ces zones, les inciviques   s’attaquent à eux et les tuent même”, dénonce-t-il.

Le commissaire supérieur Justin Bukasa   a reconnu néanmoins l’insuffisance en effectif des agents de la police nationale avant de réitérer l’appel du chef de l’État invitant les jeunes à s’enrôler aux rangs des agents de l’ordre et de sécurité.

” Ça fait un bon moment que notre armée et police font face aux difficultés de l’effectif, c’est pourquoi le chef de l’État a appelé les jeunes comme vous à intégrer l’armée et la police pour défendre la patrie” dit-il, a-t-on appris auprès des médias locaux.

Parlant au nom du consortium des structures organisatrices de cette journée de réflexion, l’honorable Ibrahim Gloire Abasi, président du parlement de jeunes de l’Ituri a signifié aussi que l’objectif de cet atelier était de sensibiliser les jeunes sur l’éveil patriotique, les instruire sur les rôles de la police de proximité et renforcer les relations entre la police et les jeunes.

” Le but de la journée de réflexion de ce jour n’était rien d’autre que sensibiliser les jeunes sur l’éveil patriotique, les instruire sur le rôle de la police de proximité et renforcer les relations entre la police et les jeunes”, a-t-il expliqué.

Le numéro du parlement de jeunes en Ituri a toutefois exhorté les participants à vulgariser les connaissances acquises et apprises lors de cet atelier.  ” J’invite les participants à vulgariser les connaissances qu’ils ont acquis aujourd’hui sur l’éveil patriotique et le rôle de la police de proximité”.

Rappelons que cette journée de réflexion s’inscrit dans le cadre de la commémoration des journées du 16 et 17 janvier réservées aux héros nationaux dont Laurent Désiré KABILA, assassiné en 2001 et Emery Patrice Lumumba zigouillé en 1961.

Jean -Luc Lukanda