Le Colonel Mavinga n’est plus !

C’est confirmé. Le Colonel Mavinga est mort. C’est de ses mains que le M23 avait récupéré la cité de Ntamugenga sans une forte résistance. Étant tenu au devoir de réserve sur certains dossiers à caractère sécuritaire à un moment aussi sensible, beaucoup de choses qu’il connaissait ne seront peut-être jamais dévoilées quant à la chute Ntamugenga.

Toutefois, un codétenu qui a passé des longs moments ensemble avec lui, qui ménageait ensemble avec lui, avec qui ils se faisaient certaines confidences, celles qui existent toujours entre prisonniers ou détenus a pu expliquer sa version des faits par rapport à ce qu’on l’accusait. Le témoignage d’un acteur du premier plan du front contre le M23, il a été à la tête du tout premier bataillon jungle du Congo, formé par les français.

Contrairement à la nouvelle répandue sur les réseaux sociaux, son compagnon d’infortune nous précise que le Colonel Mavinga n’est pas mort en prison. Il était certes en détention, mais pas à la prison de Ndolo. Récemment il était tombé malade en détention et pour sa prise en charge, il fut évacué dans un centre médical géré par un service de renseignement. C’est là qu’il est mort !

Ce compagnon « dément les rumeurs qui disent qu’il est mort de torture. Là où nous étions avec le Colonel Mavinga, on ne torture pas/ plus les gens. Ces vieilles pratiques ne sont plus d’actualité. Nos services de renseignement sont de plus en plus humanisés ! “, recadre ce dernier.

Il est donc conseillé aux gens d’éviter de sombrer dans des accusations gratuites. “Ne pas pouvoir opposer une farouche résistance à l’ennemi au front ou perdre une bataille n’est pas nécessairement synonyme de la traîtrise ou de la collaboration avec l’ennemi.  Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation”, écrira son compagnon d’infortune.

En plus, être arrêté et détenu, n’est pas synonyme de la culpabilité.  Des innocents remplissent nos prisons et cachots. “Je suis mieux placé pour vous le confirmer ! “, souligne t-il

Tout en s’inscrivant en faux contre cette attitude de jeter de l’opprobre à la mémoire de cet officier, larmes aux yeux, ce compagnon de conclure :” lorsqu’on n’a pas accès aux informations suffisantes, il est sage de se taire au lieu de se précipiter à condamner une personne ou lui jeter les fleurs”.

Willy Makumi Motosia




Sur Hautes Instructions Royales, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité se mobilise en faveur des populations touchées par la vague de froid

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a donné ses Hautes instructions pour que soit déclenchée immédiatement l’action solidaire “Grand Froid” en faveur des populations rurales exposées à la chute importante des températures dans les provinces du Grand et du Moyen Atlas, indique un communiqué de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

Un important dispositif humain et logistique sera déployé et ce, en coordination avec le Ministère de l’Intérieur et les autorités locales afin que l’aide humanitaire soit acheminée aux nombreuses familles issues des douars et des zones éloignées, ajoute la même source.

Pour cette première phase d’intervention, l’opération ciblera les ménages des quatre provinces de Midelt, Khénifra, Azilal et Al Haouz, souligne le communiqué, précisant que chaque ménage bénéficiera d’un kit de soutien composé de produits alimentaires (farine, riz, sucre, thé, sel, huile et lait en poudre) et de couvertures.

Le programme de cette aide humanitaire sera mis en place à partir de ce mercredi 25 janvier, selon le communiqué.




Paris: Mme Audrey Azoulay souligne l’engagement de SM le Roi pour le renforcement de la coopération entre le Maroc et l’UNESCO

La Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a souligné, mardi à Paris, l’engagement de SM le Roi Mohammed VI en faveur du renforcement de la coopération entre le Maroc et l’organisation onusienne dans plusieurs domaines, notamment celui de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de l’humanité.

“Nous savons tout ce que cette coopération entre le Maroc et l’UNESCO doit à l’engagement de Sa Majesté le Roi et de la famille royale”, a affirmé Mme Azoulay dans un discours, à l’occasion de la signature, sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, d’un Accord de partenariat entre l’UNESCO et la Fondation.

Dans le cadre de cette coopération entre le Royaume et l’UNESCO, elle a rappelé la tenue en novembre dernier à Rabat d’une session “particulièrement riche” du Comité du patrimoine immatériel, soulignant que ce patrimoine a fait l’objet d’une annonce importante de Sa Majesté le Roi, avec la prochaine mise en place d’un Centre national dédié au patrimoine immatériel.

La Directrice générale a rappelé aussi l’organisation à Marrakech quelques mois auparavant d’une Conférence internationale sur l’éducation des adultes, mettant en avant aussi les découvertes archéologiques fondamentales réalisées au Maroc : le plus vieux fossile d’homo sapiens à Djebel Irhoud en 2017 et les parures de la grotte de Bizmoune, qui ont ouvert de nouvelles perspectives sur les origines de l’humanité.

Mme Azoulay n’a pas manqué de souligner l’engagement de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, qui accompagne depuis 2016 l’UNESCO dans ses actions visant notamment à sauvegarder les Océans et pour développer l’éducation à l’environnement ainsi que le travail fourni par la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat que Son Altesse Royale préside.

Selon la Directrice générale de l’UNESCO, la ville de Rabat incarne l’esprit de la Convention de l’UNESCO pour le patrimoine mondial : un dialogue entre l’ancien et le nouveau, en comprenant et en valorisant le legs des siècles, tout en étant pleinement dans la modernité.

Rabat montre aussi tout ce qu’une inscription au Patrimoine mondial peut apporter, en dix ans seulement, en termes de dynamique de politiques culturelles, de transformation urbaine, de développement touristique raisonné et d’opportunités pour les communautés locales, a-t-elle relevé.

‘’C’est grâce à cette dynamique notamment – et nous avons eu l’occasion de célébrer ensemble les 10 ans de l’inscription de Rabat au Patrimoine mondial – que Rabat a pu être choisie pour être à la fois la capitale culturelle du monde islamique et la première capitale africaine de la culture’’, s’est félicitée Mme Azoulay.

“Ces succès doivent énormément à Votre engagement personnel et au travail que mène la Fondation”, a-t-elle dit à l’adresse Son Altesse Royale, saluant la signature d’un premier accord formel de coopération entre l’UNESCO et la Fondation, même si les deux institutions ont déjà commencé à travailler ensemble.

Cet accord, a précisé Mme Azoulay, ouvre de nouvelles perspectives, non seulement à Rabat, non seulement au Maroc, mais aussi plus généralement en Afrique, qui est l’une des priorités stratégiques de l’UNESCO et qui est “l’ambition des projets que porte la fondation”, se réjouissant du succès du programme “je découvre notre patrimoine”, qui a déjà profité, grâce aux efforts de Son Altesse Royale et de la Fondation, à près de 4000 collégiens de plus de 60 collèges de Rabat, une activité qui va s’étendre au-delà de Rabat sur l’ensemble du pays et qui sert de modèle également dans d’autres pays africains, et pas seulement.

“Un autre axe de notre travail commun, au Maroc et là encore sur le continent, sera de répondre à la nécessité d’avoir une nouvelle génération de professionnels, bien formés, et spécialisés – un besoin pressant et particulièrement décisif, pour lequel l’UNESCO et le Maroc, notamment à travers la fondation, coopère au service de notre priorité pour l’Afrique”, a-t-elle dit.

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, a présidé, mardi au siège de l’UNESCO, en présence de Mme Azoulay, la signature d’un accord de partenariat entre les deux organismes.

L’accord, signé par Ernesto Ottone, sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture, et Nouzha Alaoui, secrétaire générale de la Fondation, permettra de mettre l’accent, d’abord, sur le programme d’éducation des jeunes au patrimoine mondial et l’UNESCO et de mener des activités auprès de la jeunesse marocaine et africaine. La Fondation et l’UNESCO s’engagent à mener une action primordiale au continent africain. Cette action commune consistera à mettre en œuvre la convention du patrimoine mondial sur les sites classés au Maroc et en Afrique.

L’accord de partenariat prévoit également des programmes de renforcement des capacités des acteurs du patrimoine qui le gèrent et le préservent à Rabat, au Maroc ou en Afrique et enfin la participation aux différents événements nationaux et internationaux organisés par l’UNESCO.




Résolution du PE contre le Maroc : ce qu’en pensent les experts et les politologues

Ingérence dans les affaires intérieures, agression, dérive juridique et politique… les condamnations de la dernière résolution du Parlement européen contre le Maroc se poursuivent. Experts, politiques et institutions marocains et internationaux ont vivement critiqué cette résolution «surprenante». Selon plusieurs analystes, le document adopté par les parlementaires européens vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice.

La résolution adoptée par le Parlement européen continue de susciter de vives réactions au Maroc et à l’international. Pour le politologue et écrivain franco-suisse Jean-Marie Heydt, à travers sa résolution sur le Maroc, le Parlement européen s’érige en justice parallèle. «Cette résolution a de quoi surprendre, car elle vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice», a relevé le politologue.  «Sans s’immiscer dans une procédure judiciaire (…) conduite avec rigueur par les tribunaux compétents d’un État souverain, conformément à la législation en cours et aux conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par le Royaume, nous pouvons nous interroger sur le fait que le Parlement européen se soit saisi d’une affaire intérieure», a-t-il ajouté. Selon lui, le Parlement européen ne dispose ni des moyens d’investigation ni des garanties nécessaires pour un procès juste et équitable et encore moins de ces champs de compétences, lesquels relèvent pleinement d’une Cour de justice nationale.

La décision du Parlement européen opposée aux intérêts de l’Europe

De son côté, le chercheur et analyste politique Abdelfattah Naoum a affirmé que cette résolution n’est qu’une dérive juridique et politique par rapport aux fonctions démocratiques du PE. Selon le système du droit européen, cette institution est «obligée de se cantonner aux questions du continent européen et de traiter les problèmes et les contraintes dont il souffre, principalement ceux liés à son voisinage à l’est et au sud». L’Europe connaît d’importants avantages géopolitiques, sécuritaires et juridiques, a-til noté, ajoutant que «le Parlement européen aurait dû travailler dessus, compte tenu de son agenda, et ne pas se diriger vers le sabotage des partenariats de l’Union européenne, essayer de leur nuire et perturber les intérêts communs des Européens et de l’UE avec les partenaires les plus importants de son voisinage au sud». L’analyste politique a estimé également que la décision du Parlement européen «remplit une fonction complètement opposée aux intérêts de l’Europe», soulignant que la fonction attendue, dans le contexte actuel, serait de renforcer et protéger les partenariats, ainsi que de traiter avec respect et appréciation avec les partenaires.

Commentant également cette résolution, l’expert en géopolitique et essayiste français Jérôme Besnard a affirmé que le Maroc est victime de la «dérive politique» du Parlement européen qui, faute d’incarner un pouvoir législatif réel au sein de l’Union européenne, s’arroge le droit de prendre position sur tout et n’importe quoi, au mépris de la prudence diplomatique et politique la plus élémentaire. Beaucoup parlementaires européens, littéralement hors-sol, ont souvent plus d’interactions avec des groupes de pression ou d’influence qu’avec leurs électeurs et «leur légitimité politique est souvent remise en question», a indiqué M. Besnard.

La prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent

Même son de cloche chez le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) à Paris, Charles Saint-Prot. «La résolution du Parlement européen s’inscrit dans le cadre des agressions que subit le Royaume de la part de ceux que le développement, la prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent», a-t-il souligné. «Il est tout de même hallucinant de voir les gauchistes et leurs complices attaquer régulièrement l’un des rares États de la région qui progresse et va de l’avant», a-t-il relevé. Beaucoup se demandent à quoi sert l’Assemblée parlementaire européenne, souligne le directeur général de l’OEG, un centre de recherches sur les relations internationales créé en 2004, estimant que la récente résolution contre le Maroc «donne un début de réponse», car «elle ne sert qu’à régler des comptes et sans coup férir, puisque la résolution contre le Royaume n’est pas contraignante et n’a donc aucune valeur juridique».

Pour sa part, le vice-président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), Abdelhafid Oualalou, était catégorique. En votant une résolution «irresponsable et inacceptable» par le peuple marocain et ses forces politiques et syndicales, le Parlement de Strasbourg a dépassé les prérogatives définies dans ses statuts par son «ingérence flagrante» dans les affaires internes du Maroc, a-t-il affirmé. Cette ingérence intervient suite à l’échec du PE à démontrer l’implication du Maroc dans une prétendue affaire de corruption de certains euro-députés, a rappelé l’universitaire.




RDC-Rwanda : c’était le 22 janvier 2023

Le Jour J+60 prévu dans la feuille de route du mini-sommet de Luanda du 23 novembre dernier devait intervenir le *dimanche 22 novembre 2023. En effet, au point 8.l, est indiquée la « Reprise du dialogue bilatéral entre la RDC et le Rwanda en vue de la normalisation des relations diplomatiques et de la reprise de la coopération (Jour J+60) ».

Evidemment, il y a des préalables, notamment :

– pour le *Jour J*, la « _Cessation des hostilités en général, et en particulier les attaques du M23 contre les Fardc et la MONUSCO à compter de vendredi, 25 novembre 2022 à 18h00_ » ;

– pour le *Jour J+2*, le « _Retrait du M23 des zones occupées et retour à ses positions initiales à Sabinio côté RDC, sous le contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme Ad Hoc en collaboration avec la MONUSCO_» ainsi que la « _Création d’une zone tampon avec l’appui de la MONUSCO, du Mécanisme de vérification ad hoc et de la Force régionale de l’EAC, comme prévu dans le cadre de la réunion des chefs d’état-major général de l’EAC tenue à Bujumbura, le 8 novembre 2022_» ;

– pour le *Jour J+5*, « _Les FDLR-FOCA, RED-TAMARA, ADF et les autres groupes armés opérant sur le territoire congolais doivent immédiatement déposer les armes et entamer leur rapatriement inconditionnel conformément aux termes du Processus de Nairobi, avec le soutien de la MONUSCO, du Mécanisme ad hoc de vérification et du Force Régionale EAC_» et le « _Désarmement et cantonnement du M23 en territoire congolais sous contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme Ad Hoc de Vérification, avec la collaboration de la MONUSCO_» ;

– pour le *Jour J+7*, le « _Retour des Personnes Déplacées Internes (PDI) dans leurs foyers_» et

– pour le *Jour J+10*, la « _Reprise et poursuite des consultations politiques entre le Gouvernement de la RDC et les groupes armés locaux_».

Les faits sur le terrain ne se déroulant pas conformément à la feuille de route, le Gouvernement congolais, par l’entremise du ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères Christophe Lutundula, a tiré la sonnette d’alarme au travers de son communiqué du *17 janvier 2023* fondé sur le mini-sommet de Luanda. Il a fait observer qu’« …. _après avoir saboté les résolutions de ce mini-sommet et tourné en dérision les Chefs d’Etat signataires du Communiqué final sus évoqué par des manœuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du territoire Kibumba ainsi que du camp militaire de Rumangabo, dont ils contrôlent toujours les localités périphériques et les voies d’accès, le M23 et les Forces de défense du Rwanda (RDF) ont massacré 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo, dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022. Ils ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC… ».

Aussi, pour la RDC, « _les terroristes du M23 et les autorités rwandaises qui les soutiennent n’ont pas, une fois de plus, respecté leur engagement, au mépris total de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), de l’Union Africaine (UA), du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires bilatéraux_».

Le *19 janvier 2023*, par le canal de son porte-parole Yolande Makolo, le Rwanda va fait croire à l’opinion que la RDC a l’intention de se retirer et du Processus de Luanda et du Processus de Nairobi. Il va même plus loin en accusant la RDC de procéder au recrutement des mercenaires étrangers et plus de la poursuite de l’encadrement des Fdlr. Il est vrai que la RDC se dit « _prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’État le 20 septembre 2022, à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU_ ». Pour le moins surprenante, la tonalité de cette prise de position de Kinshasa convainc Kigali que « _Les tentatives de la RDC de saboter ou d’abandonner ces accords régionaux ne peuvent être considérées que comme un choix de perpétuer le conflit et l’insécurité_”.

Bref, le bras de fer étant sérieusement engagé, et la *date-butoir du 22 janvier 2023 étant dépassée*, c’est le Processus de Luanda qui en prend un coup.

La question est maintenant de savoir qui en est à la base, qui en est la cause.

A dire vrai, ce n’est pas Kinshasa. Car, dans cette insécurité qui règne à l’Est de la RDC, c’est l’avenir des Congolais qui est en jeu. Pas celui des Ougandais ou des Burundais, des Rwandais ou des Soudanais du Sud, les voisins de l’Eac.

En faisant les frais des effets des millions de morts, de blessés, d’exilés, de déplacés de guerre et ceux des pillages des biens publics et privés, la RDC a besoin de paix plus que tous ses voisins réunis. Cela est de la logique élémentaire.

Par conséquent, elle n’a nullement besoin d’être belliqueuse. A moins de l’y pousser, et qu’à son corps défendant, elle en vienne à dire : « *_Assez_* !». Ce à quoi s’attend le Rwanda pour réactiver sa fameuse carte de *victimisation*.

Omer Nsongo die Lema




Dans une déclaration conjointe: Le Parlement marocain décide de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une réévaluation globale

À la suite des récentes positions du Parlement européen sur notre pays, le Parlement marocain a tenu une séance plénière conjointe, lundi 23 janvier 2023, au cours de laquelle ont intervenu les présidents et les représentants des divers groupes et groupements parlementaires, ainsi que les parlementaires non apparentés.

À l’issue de cette séance, le Parlement marocain a publié la déclaration conjointe suivante :

«Les deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc dénoncent la campagne tendancieuse contre notre pays, et dont le dernier développement a été l’adoption par le Parlement européen d’une résolution le 19 janvier 2023. À cet effet, le Parlement marocain fait noter avec grand étonnement et mécontentement cette recommandation, qui a gravement nui à la confiance entre les deux institutions législatives, et a porté une profonde atteinte aux acquis positifs accumulés pendant de nombreuses décennies.

Le Parlement marocain regrette que le Parlement européen se soit laissé entraîner par certaines parties hostiles en son sein et soit laissé influencer par une campagne d’accusations fallacieuses visant un pays partenaire solide et crédible, qui joue des rôles importants dans la protection des droits et libertés, et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales. Il s’agit d’un pays qui est considéré comme un pilier de la stabilité, du bon voisinage et de l’entente entre les peuples, les cultures et les civilisations.

Face à cette dérive dangereuse venant d’une institution censée faire preuve de discernement, de capacité à distinguer les vérités des contrevérités, œuvrer à consacrer la primauté des principes et la protection des droits et l’intégrité des législations, dans le plein respect de la souveraineté des États partenaires, le Parlement du Royaume du Maroc, toutes composantes confondues, souligne ce qui suit :

1-    Le Parlement marocain condamne fermement les tentatives hostiles visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et de son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union Européenne, fondées sur des valeurs partagées et d’intérêts communs. Il considère aussi que cette recommandation du Parlement européen constitue un dépassement inadmissible de ses prérogatives et attributions, et une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du Royaume. Dans ce sens, il exprime son rejet catégorique des relents de tutelle et des tendances à donner des leçons au Maroc de la part de quelque partie que ce soit et quel que soit le niveau des relations qui la lient au Royaume.

2-    Le Parlement marocain, avec toutes ses composantes et sensibilités politiques, exprime, en outre, sa déception à propos de la position négative et du rôle non constructif joué, lors des débats et des concertations au sujet du projet de la recommandation hostile à notre pays, par certains groupes politiques appartenant à un pays considéré comme un partenaire historique du Maroc, de même qu’il déplore ces positions et ces pratiques qui manquent de sincérité et de loyauté, contraires à l’esprit du partenariat.

3-    Le Parlement marocain n’a besoin de réaffirmer l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus. De même, le Royaume du Maroc se caractérise en effet, dans son environnement régional, par le dynamisme de sa société civile, la vitalité de son paysage médiatique et la crédibilité de ses institutions et mécanismes indépendants dédiés aux droits de l’Homme, ainsi que par son respect effectif des conventions internationales y afférentes, et sa marche volontariste vers la consécration et la consolidation de l’Etat de droit et des institutions, dans le cadre du pluralisme politique et de la liberté d’opinion et d’expression.

4-    Le Parlement marocain rappelle sa ferme volonté de sauvegarder les droits et libertés et les moyens de leur exercice, exerce le pouvoir législatif, vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Il est également chargé de légiférer dans des domaines tels les droits et libertés fondamentales énoncés dans le préambule et les articles de la Constitution du Royaume de 2011, notamment la protection des droits humains, leur promotion et la contribution à leur développement, en tenant compte du caractère universel de ces droits et de leur indivisibilité.

5-    Le Parlement marocain rappelle qu’il joue le rôle d’un acteur majeur au sein de nombreuses organisations parlementaires, régionales et internationales, dont il est membre. Il tient de réaffirmer ici qu’à aucun moment une institution partenaire n’avait outrepassé ses attributions pour s’attaquer de la sorte à un Etat souverain et à ses institutions en s’immisçant dans ses affaires internes. Au contraire, elles ont toujours veillé au respect de son indépendance et à la consolidation de la confiance institutionnelle commune.

6-    Le Parlement marocain était toujours un espace de dialogue et de communication multidimensionnel. Il a abrité de nombreuses conférences et rencontres générales et thématiques multilatérales, aussi bien sur le plan international que continental et régional, ayant trait aux questions d’actualité, notamment la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix, la démocratie, la migration, les droits humains, l’environnement, l’intégration des jeunes dans le développement, l’égalité hommes/femmes…etc. En outre, il considère que de nombreux projets et programmes parlementaires communs entre le Parlement marocain et le Parlement européen font l’objet d’interrogations et de questionnements légitimes, à la lumière de ladite résolution. Il en va de même pour la coordination parlementaire sur plusieurs thèmes et dossiers, du fait de cette remise en cause de la confiance, la question étant de savoir si le Parlement européen est toujours un partenaire stratégique du Parlement marocain.

7-    Le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression. En fait, ces affaires portent sur des faits de traite d’êtres humains, de viol, d’agressions sexuelles ou d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, passibles de peines lourdes tel que d’usage de par le monde. A cet égard, le Parlement marocain réitère la nécessité de respecter l’inviolabilité et l’indépendance de la justice marocaine, qui a constamment et scrupuleusement veillé à la réunion des conditions et des fondements du procès équitable.

8-    Le Parlement marocain considère que la recommandation du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples.

9-    Le Parlement marocain considère que cette recommandation du Parlement européen a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel. Toutefois, cette recommandation a vidé ces mécanismes de leur sens et finalité, et a bafoué les contenus et résolutions des rencontres bilatérales et multilatérales, ainsi que les efforts inlassables menés par la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE depuis sa création en octobre 2010, laquelle avait jusqu’alors concrétisé la dimension parlementaire du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et joué un rôle important dans le renforcement et l’institutionnalisation des relations entre les parlements marocain et européen.

10-  Le Parlement marocain appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc conformément à la Constitution, aux lois et aux institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.

Compte tenu de ce qui précède, le Parlement marocain a décidé à partir d’aujourd’hui de :

– Reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et les soumettre à une évaluation globale visant à prendre des décisions fermes et appropriées ;

– Notifier à la Présidence du Parlement européen le compte rendu intégral de cette séance, y compris des positions et des interventions des présidents, des représentants des groupes et groupements parlementaires et des parlementaires non apparentés.

– Notifier à la Présidence du Parlement européen les décisions qui seront prises ultérieurement.

Fait à Rabat, le 23 janvier 2023.




Dans un meeting à la grande place de la poste à Lubumbashi : Sama Lukonde invite la population à s’approprier le processus en s’enrôlant massivement

Arrivé en début d’après-midi, ce mardi 24 janvier 2023, à Lubumbashi, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a baigné dans une marée humaine depuis l’aéroport de la Luano jusqu’à la grande place de la poste dénommé Moïse Tshombe où une foule innombrable l’attendait en liesse depuis tôt le matin, bravant le soleil caniculaire de cette journée. Entonnant des chansons et scandant des slogans sur la victoire de “Fatshi béton” aux élections de 2023, dans un élan d’une véritable démonstration de force capable de tout écraser sur leur passage aux élections de 2023. Telle a été l’ambiance autour de ce grand meeting de sensibilisation.

Sama Lukonde a appelé à l’unité des forces politiques et sociales autour de la vision salvatrice du Président Félix Tshisekedi et à s’approprier du processus en cours d’enrôlement des électeurs et d’identification de la population.

Le chef du gouvernement a invité la population du Haut-Katanga à s’approprier de ce processus, en s’enrôlant massivement, en vue d’offrir une victoire, haut la main, au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son second mandat.

Jean-Michel Sama Lukonde a promis de prêcher par l’exemple et se rendre à l’Institut Imara de Lubumbashi demain, dès le lancement officiel de l’opération dans cette aire opérationnelle, pour s’enrôler et obtenir sa carte d’électeur.

“Je suis très heureux pour l’accueil que vous m’avez réservé, moi, le Premier Ministre ainsi que la délégation venue de Kinshasa. Je dis merci à tous les fils et toutes les filles de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de Baba Kyungu wa Kumwaza. Aujourd’hui, c’est un jour joyeux et nous sommes dans une nouvelle année, 2023. Et, c’est pour la première fois que je vienne chez mes parents dans le Haut-Katanga. Donc, je vous souhaite une bonne année. Que Dieu vous bénisse. Aujourd’hui est le jour que nous montrons notre force, notre Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a la vision d’unifier le pays. Il avait voulu passer le message sur “l’union sacrée”. Et, c’est la raison pour laquelle les leaders politiques avaient accepté de le suivre dans sa vision de l’Union sacrée. Et aujourd’hui, nous disons à tous les partis membres de l’Union sacrée, ceux qui nous ont reçu aujourd’hui, nous leur disons merci pour cet accueil, et pour avoir démontré notre force. Chez nous un adage dit un “seul doigt ne peut pas tuer le pou”. Il faut que nous nous unissions comme on le dit “l’union fait la force”, a fait savoir Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre.

Concernant la bonne tenue des élections en décembre prochain, le Chef du Gouvernement Sama Lukonde a rassuré encore une fois de plus de l’accompagnement du Gouvernement à la CENI pour des élections de qualité en décembre prochain.

Comme les bonnes choses ne durent pas, comme on le dit, juste au moment où Jean-Michel Sama Lukonde a terminé son message une fine pluie interprétée comme signe de bénédiction divine a, en quelques minutes, arrosé l’espace, sans pour autant entamer la détermination de la population qui a repris paisiblement le chemin de retour.

Après ce meeting, le chef du gouvernement est allé présider la réunion du Conseil de sécurité au gouvernorat à Lubumbashi.




Ce que je pense de la proposition de loi Tshiani ou de père et de mère (Thomas Luhaka Losendjola)

En mai 2021, un compatriote et ancien candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018, Noël Tshiani Muadimvita, dépose, à travers le député national Cerveau Nsingi Pululu, une proposition de loi réservant certaines fonctions importantes de l’Etat exclusivement à des citoyens congolais ayant comme père et mère des Congolais. En d’autres termes, les candidats à ces fonctions stratégiques doivent être 100% congolais. Vous serez écarté de la compétition ou de la nomination si l’un de vos géniteurs est d’origine étrangère.

Ces fonctions publiques réservées aux Congolais de père et de mère sont : la Présidence de la République, la Primature, la Présidence du Sénat et de l’Assemblée Nationale, de la Cour constitutionnelle et les grades des généraux au sein de l’armée.

Noël Tshiani Muadiamvita (en tshiluba Tshiani veut dire le premier et Muadiamvita le guerrier infatigable) l’auteur de cette proposition, justifie sa démarche par la volonté de protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de notre pays. En effet, cet ancien haut cadre de la Banque mondiale considère que la loyauté vis-à-vis de l’Etat des congolais dont l’un des parents est étranger serait hypothétique et douteuse.

Cette proposition de loi a suscité et suscite encore, au sein de l’opinion publique un débat passionné et suscite des prises de positions tranchées. Comme acteur politique, il nous semble utile et responsable, d’apporter notre modeste contribution et un éclairage à ce débat public. Les raisons qui nous poussent à ne pas soutenir cette proposition de loi de Noël Tshiani sont d’ordre juridique et politique.

  1. La proposition de loi Tshiani viole la Constitution

La proposition de loi Tshiani réservant certaines fonctions à des Congolais de père et de mère viole les articles 12 et 13 de notre Constitution actuelle.

  1. L’égalité de tous devant la loi

L’article 12 de la Constitution du 18 février 2006, Constitution adoptée par referendum, dispose que « Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois ». Cet article qui parle de « tous les Congolais » ne fait aucune distinction entre les Congolais « de père et de mère » et les Congolais « de père ou de mère ». Vouloir, par une loi, créer une distinction non prévue par la Constitution, c’est violer la Constitution. Il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en droit ou être un juriste avéré pour comprendre que la proposition de loi Tshiani, créant des nouvelles catégories (des congolais à 100% et des congolais à 50%) viole l’égalité de tous les congolais devant la loi prévue par l’article 12 de la Constitution.

  1. L’égalité d’accès aux fonctions publiques

Après avoir proclamé l’égalité de tous les Congolais devant la loi en son article 12, notre Constitution actuelle préconise l’égalité d’accès de tous les Congolais aux fonctions publiques. En effet, en son article 13, elle dispose ceci : « Aucun Congolais ne peut en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques (…) faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique ».

Il est établi que la proposition de loi Tshiani est discriminatoire en excluant de certaines fonctions publiques, en raison de leurs origines familiales, les congolais dont l’un des parents est étranger. En se référant au père ou à la mère d’un candidat à une fonction publique, on se réfère à son origine familiale pour le discriminer ; ce qui est strictement interdit par l’article 13 de notre Constitution. Donc la proposition de loi Tshiani, en créant cette discrimination, viole la Constitution.

En définitive, cette proposition de loi ne peut être recevable qu’à condition de modifier les articles 12 et 13 par une révision constitutionnelle. Et on connait la lourdeur de cette procédure.

  1. La proposition de loi Tshiani a des fondements racistes et ne se justifie pas politiquement
  2. La loyauté et la pureté de sang

Considérer que la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDC seraient mieux protégées par les Congolais « de père et de mère » parce que ceux-ci seraient plus loyaux à la République que les « sangs mêlés » (Congolais de père ou de mère) revient à dire que la loyauté d’une personne à la République est liée à la qualité de sang congolais qu’il aurait en lui. Les 100% congolais (c’est-à-dire de père et de mère) seraient plus loyaux et défendraient mieux les intérêts de la République Démocratique du Congo que les 50% (de père ou de mère).

Cette théorie qui lie le comportement ou la moralité d’une personne à son sang (les congolais 100% seront plus vertueux, plus patriotes que le 50%), à sa race, à son origine ethnique s’appelle le racisme. Elle est défendue par les groupes d’extrême-droite en Europe et aux Etats-Unis. En effet, ces extrémistes racistes considèrent que le caractère et le comportement d’une personne sont fonction de la couleur de sa peau. C’est ainsi que, pour eux, par exemple, le noir n’est pas très intelligent, il est d’une moralité douteuse et paresseux.

Cette théorie a déjà été mise en pratique par le régime Nazi d’Adolph Hitler. Et on connait ses conséquences ; c’était l’holocauste. Puis-ce que le juif est prisonnier de son sang qui le rend mauvais, la solution finale est de le tuer. C’est la même justification utilisée pour le génocide rwandais.

Nous pensons que l’auteur de cette proposition de loi, vu sa formation académique, son parcours professionnel remarquable et son ouverture d’esprit, ne partage pas cette idéologie rétrograde.

  1. L’absence de fondement historique

La thèse de Noël Tshiani selon laquelle les citoyens congolais de sang pur (100%) seraient plus loyaux et défendraient mieux et plus les intérêts de la RDC que les citoyens congolais de sang mélangé, devaient s’appuyer sur des exemples solides récoltés dans l’histoire de notre pays. Ce qui n’est pas le cas.

L’auteur de ce projet devrait par exemple nous prouver en quoi Léon Kengo wa Dondo (fils d’une congolaise et d’un belge), a, comme premier ministre, moins bien défendu les intérêts de la RDC que Faustin Birindwa, un 100% ?

En quoi Abdoulaye Yerodia Ndombasi (fils d’une congolaise et d’un sénégalais) a été moins patriote, moins nationaliste, que Bertrand Bisimwa, Président du M23, et 100% congolais ?

En quoi, dans l’armée, le Général Kikunda Ombala (mère congolaise et père belge), le Général Mulamba Pene Lowa (mère Belge et père Congolais), le Général Michel Elesse (mère congolaise et père belge) et le Colonel Mamadou Ndala (mère congolaise et père sénégalais) ont été moins bons officiers et moins patriotes que les autres généraux de père et de mère ?

En conclusion, on voit bien que cette proposition de loi n’a pas de raison d’être par manque des fondements juridiques et politiques. La loyauté des autorités publiques ne sera garantie que par une éducation civique approfondie et l’assurance des sanctions, positives ou négatives, sans distinction aucune de la quantité de sang congolais qu’elles auraient dans les veines (100%, 50%, 25% …).

L’amour de la patrie est une question morale et non un problème biologique.




Dans un meeting à la grand-place de la poste dénommée Moïse Tshombe : Sama Lukonde triomphe à Lubumbashi

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde se trouve à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga où il va lancer l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, dans le cadre de la 2ème aire opérationnelle. Après un accueil digne de son rang, le chef du Gouvernement, accompagné de certains de ses ministres, s’est dirigé à la grand-place de la poste dénommée Moïse Tshombe où l’attendaient des foules venues de tous les coins de la ville cuprifère. A l’occasion, il a invité la population du Haut-Katanga à s’approprier ce processus, en s’enrôlant massivement, en vue d’offrir une victoire haut la main au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son second mandat.

C’est ce mercredi 25 janvier 2023 que la CENI commence à enrôler les Congolais dans le cadre de la 2ème aire opérationnelle. C’est tout à fait normal pour lui de s’enrôler chez lui et de sensibiliser les siens à faire de même. C’est dans cette perspective que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde se trouve à Lubumbashi où il est arrivé en début d’après-midi, ce mardi 24 janvier 2023. Il nous revient qu’il a baigné dans une marée humaine depuis l’aéroport de la Luano jusqu’à la grand-place de la poste dénommé Moïse Tshombe, où une foule innombrable l’attendait en liesse depuis tôt le matin, bravant le soleil caniculaire de cette journée. Entonnant des chansons et scandant des slogans sur la victoire de “Fatshi béton” aux élections de 2023, dans un élan d’une véritable démonstration de force capable de tout écraser sur leur passage aux élections de 2023. Telle a été l’ambiance autour de ce grand meeting de sensibilisation.

S’enrôler pour le triomphe de Fatshi

Devant les Lushois venus l’écouter, Sama Lukonde a appelé à l’unité des forces politiques et sociales autour de la vision salvatrice du Président Félix Tshisekedi et à s’approprier du processus en cours d’enrôlement des électeurs et d’identification de la population.

Jean-Michel Sama Lukonde a promis de prêcher par l’exemple et se rendre à l’Institut Imara de Lubumbashi ce mercredi, dès le lancement officiel de l’opération dans cette aire opérationnelle, pour s’enrôler et obtenir sa carte d’électeur.

“Je suis très heureux de l’accueil que vous m’avez réservé, moi le Premier Ministre ainsi que la délégation venue de Kinshasa. Je dis merci à tous les fils et toutes les filles de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de Baba Kyungu wa Kumwanza. Aujourd’hui, c’est un jour joyeux et nous sommes dans une nouvelle année, 2023. Et, c’est pour la première fois que je viens chez mes parents dans le Haut-Katanga. Donc, je vous souhaite une bonne année. Que Dieu vous bénisse. Aujourd’hui est le jour où nous montrons notre force, notre Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a la vision d’unifier le pays. Il avait voulu passer le message sur “l’union sacrée”. Et, c’est la raison pour laquelle les leaders politiques avaient accepté de le suivre dans sa vision de l’Union sacrée. Et aujourd’hui, nous disons à tous les partis membres de l’Union sacrée, ceux qui nous ont reçu aujourd’hui, merci pour cet accueil, et pour avoir démontré notre force. Chez nous un adage dit un “seul doigt ne peut pas tuer le pou”. Il faut que nous nous unissions comme on le dit “l’union fait la force”, a fait savoir Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre.

Concernant la bonne tenue des élections en décembre prochain, le Chef du Gouvernement Sama Lukonde a rassuré encore une fois de plus de l’accompagnement du Gouvernement à la CENI pour des élections de qualité en décembre prochain.

Comme les bonnes choses ne durent pas, comme on le dit, juste au moment où Jean-Michel Sama Lukonde a terminé son message une fine pluie interprétée comme signe de bénédiction divine a, en quelques minutes, arrosé l’espace, sans pour autant entamer la détermination de la population qui a repris paisiblement le chemin de retour.

Après ce meeting, le chef du gouvernement est allé présider la réunion du Conseil de sécurité au gouvernorat à Lubumbashi.

Jean-Marie Nkambua




Rencontre avortée de Qatar sur la crise Rdc-Rwanda : Tshisekedi dit non, Kagame coincé

En déclinant l’offre de négociation du lundi 23 janvier 2023 de l’Émir Al Thani, alors que les délégations rwandaises et celles de l’Union africaine séjournaient déjà à Doha (Qatar), le président de la République démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a brouillé les cartes du jeu de poker du Chef de l’Etat rwandais. «La rencontre annoncée entre Tshisekedi et Kagame n’a plus eu lieu » et du coup, Paul Kagame se trouve coincé à tel point que l’opposant rwandais Abbé Nahimana n’a pas hésité à déclarer qu’il y a déjà une crise économique qui frappe le pays de mille collines.

« Le président congolais Felix Tshisekedi incarne bien le  sphinx qui cache sa vraie nature. Il joue tellement bien sa carte au point qu’il fait croire à Kagame ses propres mensonges. Tomber dans ses propres pièges, l’homme fort de Kigali perd de plus à plus de son lustre sur la scène politique », affirme un analyste de l’actualité politique.

Après que les grandes puissances du monde aient condamné ouvertement l’agression rwandaise du territoire congolais, une victoire diplomatique de Tshisekedi sur Kagame, après plus de 25 années de diplomatie asymétrique de la Communauté internationale, Tshisekedi coince désormais l’économie rwandaise avec l’installation d’une raffinerie d’or au Congo.

Felix Tshisekedi a fini par rendre Paul Kagame moins fiable auprès des Émirats arabes, ne sachant plus comment rembourser les dettes contractées aux Émirats arabes unis en préfinancement de la raffinerie d’or, sans que le Rwanda n’ait des gisements miniers à la hauteur de ses prétentions.

Avec l’installation de la raffinerie d’or au Congo, Qatar a déjà tourné son regard, qui pousse le Rwanda à multiplier des stratégies martiales contre la Rdc. Entre temps, Tshisekedi prépare ses troupes et avec la levée de l’embargo et les infiltrations colmatées, Kagame semple déplumé.

La fin du mythe ‘miracle économique rwandais’ 

L’Est de la RDC est toujours en proie à un cycle d’insécurité lui imposé par la volonté de Paul Kagame qui, depuis l’assassinat de Juvénal Habyarimana, acte déclencheur du génocide rwandais, ne cesse de patauger dans le sang de ses fils, fauchés par la meurtrissure de multiples groupes armés soutenus par le Rwanda et qui sèment morts et désolation dans la partie Est de la RDC.

Tirant profit de l’holocauste congolais, le maitre de Kigali s’est fait la réputation de génie de la bonne gouvernance ayant impulsé le miracle économique rwandais.

Depuis le 13 avril 2022, cet holocauste congolais est entré dans une nouvelle phase, une nouvelle dimension  avec l’occupation de la cité de Bunagana dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, par l’armée rwandaise sous masque du M23. A partir de ce moment, par le biais de ses hommes de mains (M23), Kagame ne cesse d’exiger des discussions directes avec les autorités congolaises, ce que Kinshasa rejette. Mais droit dans ses bottes, le Chef de l’Etat congolais ne cesse de mener en première ligne le combat diplomatique et refuse toujours de négocier avec le M23.

Face à ce refus de négocier avec le M23, le Rwanda multiplie des stratégies et autres manœuvres pour obliger Kinshasa à négocier avec l’unité militaire de l’armée rwandaise, le M23. Ce que Kinshasa rejette tant que le Rwanda ne respectera pas les accords de Nairobi et Luanda qui sont assortis d’une feuille de route qui obligeait le M23 à quitter tous les territoires occupés au plus tard le 15 janvier 2023.  Ce que le Rwanda n’a pas fait mais continue, au contraire, à semer morts et désolations dont les derniers actes étaient les massacre par le M23 des plus de 172 civiles à Kishishe et 14 morts à la suite de l’explosion dimanche 15 janvier 2023 d’une bombe dans une église pentecôtiste à Kasindi.

Kagame et Museveni occupent actuellement  un territoire plus grand que le Rwanda

Les 5 territoires du Nord-Kivu à savoir Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru et Walikale sont presque sous contrôle du M23 à l’exception de Lubero et ils sont même a moins de 20 km de Goma selon plusieurs sources.  Le territoire actuel que le M23 vient de conquérir dans seulement le Rutshuru, fait que Paul Kagame et Yoweri Museveni occupent un territoire plus grand que le Rwanda.

Le M23 occupent actuellement, totalement ou en partie Bunagana, Rangira matebe, Kiwanja,Rumangabo, Rutchuru centre, Kibumba, Kishishe, Bwiza,Rugari, Rwanguba, Mungo, Kabindi, Tongo, Chengerero, Mukarange, Biruma, Tamugenga, Kako, Rubare, Bambou,Katale,Rutsiro et Nyamilima .

En même temps que le Rwanda, l’armée ougandaise contrôle les axes Beni – Kasindi et Mbau – Kamango et l’armée burundaise occupe et contrôle toute la plaine de la Ruzizi. Ces trois pays sont pourtant membres de l’EAC, qui a actuellement sa force déployée en RDC pour rétablir la paix.

Pourtant, Tshisekedi conduit en personne ou par très haute représentation, les délégations dans   tous les sommets sous-région aux de la CIRGL, la communauté des pays l’Est, CEEAC, SADC… Mais, bien que disposé à faire tous les sacrifices nécessaires dans sa diplomatie pacifiste, Kinshasa demeure victime de la fourberie du Rwanda. Ce qui justifie la position  ferme de la RDC de ne pas négocier avec les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) qui bénéficient de l’appui du Rwanda, pour déstabiliser l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Que dire alors  de Qatar qui devait accueillir la rencontre Tshisekedi-Kagame ?

Le ‘visit Rwanda’ du PSG, club   appartenant au Qatar choque les Congolais

Dans son offensive publicitaire pour le tourisme, Kagame donne des millions de dollars au PSG avec sa campagne “Visit Rwanda”, invitant ainsi le monde à visiter les gorilles des montagnes du parc des volcans, ce parc se continue avec celui de Virunga qu’occupe le M23.

 Le PSG est un club français appartenant au Qatar, dont l’Émir, Al Thani, tente de relancer le dialogue direct entre Tshisekedi et Kagame. Ce parc a plus de ressources à visiter que le parc des volcans (gorilles des montagnes, neige permanente -glacier- du mont Ruwenzori, autres …)  « que le Rwanda veut annexer à défaut d’avoir les minerais, le Rwanda étant un des fournisseurs par la fraude,  d’or que les Emirats arabes unis prennent et son premier fournisseur de Coltan. C’est vers ce parc congolais que le Rwanda invite le monde par sa campagne ‘Visit Rwanda’ », dénonce certains observateurs.

« La RDC comptabilise trop de morts à cause d’un seul individu, Paul Kagame, depuis 1997 que nous pleurons nous morts jusqu’à ce jour à cause de lui, qui est devenu la porte de tout problème en Rdcongo/Zaïre », se lamente un habitant de Goma.

Ce même ton, si pas un ton plus dur a été celui d’un autre habitant de Goma qui affirme que « Ce mieux que Kagame goûte un peu à la guerre chez lui au Rwanda car, la Rdcongo/Zaïre peut foncer jusque chez lui ainsi il saura ce qu’est la souffrance de la guerre et les atrocités qu’il cause par  de l’infiltration des institutions du pays  d’autrui ».

Toutefois, une rencontre Félix Tshisekedi- Paul Kagame à Doha aurait été l’occasion à saisir par le numéro un rwandais, enfin de se ranger et saisir  l’offre de la paix du Président congolais pour s’en sortir la tête haute étant donné que Kagame est déjà au bout du rouleau… Surtout que Kinshasa « n’entend point faiblir ni transiger quad à (la sauvegarde de l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’Etat congolais » et est « prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’Etat le 20 septembre 2022, à la 77è session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU ».

Willy Makumi Motosia