Pour ses prouesses à la Coupe du monde des clubs en jouant la finale contre le Bayern, le Raja club athletic a été félicité et encouragé par sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a décidé de lui doter des infrastructures dignes de ce nom, mieux d’une académie moderne pour la formation des jeunes. Inaugurée en 2022, l’Académie de Raja Club Athletic s’impose comme un modèle en Afrique et n’a rien à envier à ce qui se fait dans le vieux continent, en Amérique et en Asie. C’est une preuve que lorsqu’on a la volonté couplée aux moyens financiers, on peut toujours offrir un bon cadre pour la formation de la jeunesse, l’avenir de demain. Malheureusement, nombreux sont les pays africains qui sont incapables de dupliquer ce modèle marocain, s’exposant ainsi aux sanctions de la Confédération africaine de football (CAF), qui ne se gêne pas de fermer des stades non conformes.
Une centaine de journalistes invitée pour couvrir la Coupe du monde des clubs, mais aussi visiter certaines infrastructures sportives marocaines, mises en visibilité par le Royaume chérifien en perspective de la Can 2025, ne cesse d’être étonnée par cette volonté à un haut niveau du Royaume, pour offrir des infrastructures dignes tant pour le déroulement des compétitions sportives, que pour la formation des jeunes. Pour chaque visite, ces journalistes doivent toujours s’étonner et apprécier à sa juste valeur cette clairvoyance, comparativement à ce qui se passe dans leurs pays d’origine. Cette visite tombe à pic, car elle intervient au moment où la CAF a fermé certains stades non conformes, comme le stade des Martyrs (Kinshasa), en République démocratique du Congo.
En effet, un certain jeudi 09 février 2023, le cortège de la presse et des guides, composé d’un motard, de quelques voitures et quatre grands bus, s’est ébranlé sur les routes de la capitale économique Casablanca, pour déboucher après plusieurs minutes sur le bâtiment abritant l’Académie de Raja Club Athletic, dans la banlieue de cette ville du reste bien construite. Si la majorité des infrastructures de cette ville sont en blanc, ses infrastructures routières sont irréprochables, en dépit de quelques embouteillages négligeables.
Etonnement et questions par-ci, photos et images filmées par-là, la presse n’a pas manqué d’angles à prendre. Que du sérieux à voir la salle de presse et les différents gazons. Rien de différend avec ce qu’on admire ailleurs. Voilà qui a permis à M. Hamza Sahili, Directeur de l’Académie de Raja Club Athletic a affirmé que ce bijou nous a été offert par sa Majesté le roi Mohammed VI qui fait suite au parcours de notre club le Raja Athletic Club lors de la Coupe du monde des clubs en 2013, qui entre un peu dans le contexte actuel de votre présence au Maroc.
Effectivement, dit-il, on avait participé à cette Coupe entant que représentant de la terre d’accueil, on avait atteint la finale contre le Bayern, un exploit à l’échelle nationale et internationale et qui a fait connaître encore bien plus notre club sur les différents continents à travers le monde. « C’est un peu l’objectif de cette académie, essayer d’avoir plusieurs académies au Maroc, mais aussi en Afrique et dans le monde entier », dit-il.
Disons que l’objectif et la politique du club, c’est aussi d’étendre au maximum le savoir-faire et les compétences ; essayer de partager avec nos frères africains notre savoir footballistique via la formation de nos encadreurs ; essayer aussi de créer des tournois en Afrique et au Maroc pour que chacun d’entre nous puisse en profiter ; essayer de ressortir la meilleure expérience possible pour le développement des jeunes joueurs.
A en croire M. Hamza Sahili, Directeur de l’Académie de Raja Club Athletic, cette académie a un entrainement dédié à l’équipe première, mais essentiellement basée sur la formation de nos jeunes. Il a par la suite indiqué que le club a deux directeurs du club : Patrick Cordoba qui est le Directeur de la formation et Patrick De Wild qui est le Directeur technique. Les deux directeurs travaillent sur ce projet là pour essayer d’offrir les meilleures conditions possibles à nos jeunes sportivement parlant, pédagogiquement et intellectuellement.
M. Hamza Sahili, a insisté sur le fait qu’on a une vision à long terme. « Le rêve de nos jeunes, c’est d’intégrer l’équipe senior. Comme vous avez pu le voir, on a un terrain synthétique pour les jeunes et un gazon naturel pour l’équipe première qui sont tous proches. Le rêve est à la portée de main, ce qui fait qu’on travaille dans ce sens-là. Mais aussi préparer l’après-carrière. Ca ne s’arrête pas à une carrière de footballeur. Ça se voit que la plupart des grands joueurs Rajaouis, grâce à l’aide de la Fédération royale marocaine de football reviennent, pas seulement à Raja, mais aussi dans d’autres formations pour partager leurs expériences, leur savoir et essayer de former bien plus des jeunes dans les différentes académies du Royaume », informe-t-il.
L’accent est mis sur la formation
Concernant la capacité d’accueil de cette académie, disons qu’elle 45 chambres doubles. « On a quatre bâtiments (A, B, C et D). Le bâtiment A est réservé aux joueurs de l’équipe première. Généralement, ils ont deux entrainements par jour. Ça leur permet de se reposer dans la journée et éviter ainsi de rentrer à Casablanca et de revenir encore. Les bâtiments B, C et D sont dédiés aux jeunes : cadets, juniors et espoirs. On a 10 chambres singles pour le staff technique et médical », explique-t-il.
L’orateur a précisé qu’il intervient pour parler de cette académique-là qui a été construite pour la formation des jeunes et bien entendu, on a voulu que l’équipe première s’installe ici et qu’elle puisse jouer à travers nos deux complexes (le Complexe Oasis à Casablanca). Pour le moment, pour laisser des temps en temps la pelouse se reposer, c’est un peu l’objectif d’utiliser le terrain du Complexe Oasis. Mais ce qu’il faut savoir également, à droite, il y a deux terrains en construction, en synthétique et en gazon naturel pour essayer d’avoir le maximum de terrains pour nos différentes équipes. Effectivement, on privilégie la formation et ça c’est le travail d’encadreurs techniques. Et concernant l’équipe première, il y a un stade qui est dédié à ça et qui travaille pour son développement.
Seulement 8 millions des Dirhams !
Ici, le Roi Mohammed VI donne une leçon à ces présidents de la République qui, de fois sont à la base des dépenses faramineuses pour s’offrir les plaisirs à l’étranger et s’achetant parcelles et autres éléphants blancs. C’est seulement 8 millions de Dirhams qui ont été dépensés pour offrir aux jeunes un cadre propice à leur formation. Même si personne n’est éternel, le Roi laisse là un investissement qui fait la fierté du Royaume dans le monde entier.
« C’est un projet qui a couté à peu-près 8 millions des Dirhams. Effectivement il y a un entretien. Aujourd’hui, les terrains sont pris en charge par la Fédération royale marocaine de football qui fait l’entretien des différents terrains et pour tous les autres bâtiments, c’est à peu près 6 millions des Dirhams annuels pour l’entretien », précise M. Hamza Sahili, Directeur de l’Académie de Raja Club Athletic.
A la question de savoir, est-ce que le Raja privilégie-t-il les titres continentaux que locaux ? Le Directeur de cette Académie a été plus que formel. « Il faut savoir que le Raja joue sur plusieurs fronts, que ça soit sur le plan national qu’international. Le Raja, depuis sa création, est un club qui joue les titres. L’objectif du club, c’est à la fois de remporter tous les titres nationaux, mais aussi internationaux. Effectivement, c’est un travail à moyen terme qui se fait, pas du jour au lendemain. Nous faisons de notre maximum pour faire rayonner le nom du Raja à travers le monde », indique-t-il.
Soulignons que M. Hamza Sahili, Directeur de l’Académie de Raja Club Athletic, a intégré ce club depuis 2019 et essaye de travailler pour développer de plus en plus ce club que ça soit sportivement parlant, mais aussi en termes de management. Une nouveauté : au Maroc il y a plusieurs Masters en Management du sport qui se font dans plusieurs universités à travers le Royaume. Selon lui, on essaye de se reposer sur ça pour essayer de ressortir le maximum des talents pour qu’ils puissent avoir une formation académique en termes de Management sportif professionnel pour développer nos clubs qui entrent dans une ère nouvelle d’Associations sportives en une Société anonyme.
Jean-Marie Nkambua, depuis Casablanca (Maroc)