Mouvement sportif congolais: Les 100.000 $ remis à Martin Bakole soulèvent des vagues

La République Démocratique du Congo est véritablement un pays atypique. Il se passe des choses dans ce pays qui nécessairement doivent révolter les bonnes consciences.

On a tous suivi à la télévision le ministre des Sports Serge Nkonde accueillir le boxeur congolais Martin Bakole (NDLR il pleurnichait à longueur des journées pour avoir des fonds devant lui permettre de préparer son combat de championnat du monde). Ce dernier était accompagné d’un confrère et de l’opérateur sportif Mboyo Ilombe, mieux connu par son sobriquet Pelé Mongo. A cette occasion, on a vu Martin Bakole recevoir 100.000 $ en liquide.
La situation sus évoquée suscite en nous plusieurs questions. Qu’a-t-on fait de la recommandation du ministre des Finances que chaque athlète devait disposer d’un compte en banque où l’on devrait virer de fonds pour lui ? Et pourquoi l’on n’a pas associé un membre de la Fédération Congolaise de Boxe à cette entrevue du ministre avec le boxeur ? Et nous sommes d’autant plus surpris du traitement sélectif opéré par le ministre des sports qui est touché à ce point des pleurs du boxeur Martin Bakole mais qui est resté insensible, aphone et de marbre pour les autres sportifs qui ont dignement honoré le pays. Nous pensons ici au champion du monde de ju-jitsu qui n’a rien reçu, aux 6 cyclistes filles qui ont terminé 4è par équipe et 3è en individuel à la 1ère édition du Tour cycliste international féminin du Burundi en 2021. Et ont fait plus à la 2è édition du même tour en terminant 2è par équipe et 2è en individuel en 2022. Et tenez-vous bien, ces filles n’ont perçu aucun franc congolais du gouvernement pour ces 2 éditions. Et enfin, aux 9 boxeurs qui reviennent du Maroc avec 5 médailles dont 2 en argent et 3 en bronze. Mais n’ont rien perçu. En termes clairs, pour ces trois cas, ils ont déjà accompli leur mission et bien accompli mais ils ont toujours rien perçu. Mais comment imaginer qu’un autre compatriote, un seul qui n’a encore rien accompli comme mission s’en tire déjà avec 100.000 $ ? Pourquoi ce traitement sélectif ? Où est la justice distributive dont a parlé le Pape François ? Dossier à suivre.
Antoine Bolia




A propos de la fermeture du stade des Martyrs: Tshihinga Mafo (DTN de la Féaco) parle d’une décision impopulaire et s’explique

L’actualité sportive en République Démocratique du Congo reste dominée entre autres par la décision du comité de gestion du stade des Martyrs de fermer ledit stade pour travaux de réhabilitation. Cette décision, il faut se le dire, n’enchante pas tout le monde. C’est le cas des athlètes de l’équipe nationale d’athlétisme, de judo et de Luttes qui ne savent plus où aller pour s’entrainer.

Fermer le stade pour cause de l’achèvement des travaux du reste justifiés en raison de la non homologation de ce stade par la Confédération Africaine de Football ‘’CAF’’, avions-nous dit est une très bonne chose. Et nous nous posions la question si l’on avait au préalable cerné tous les problèmes inhérents à la préparation de nos équipes nationales devant représenter la République Démocratique du Congo aux 9èmes jeux de la Francophonie en juillet et août 2023 à Kinshasa ? Nous avons évoqué la situation des athlètes de l’équipe nationale de l’athlétisme, de judo et de luttes qui avaient élu domicile pour leurs séances d’entrainement.
Poussant plus loin la réflexion, nous avons recueilli les impressions des principaux concernés terriblement touchés par cette décision (judo, athlétisme et luttes). Dans la présente édition le point de vue d’un technicien et pas de moindre, M. Tshihinga Mafo Hugues, Directeur Technique National de la Fédération d’Athlétisme du Congo ‘’Féaco’’.
Tshihinga Mafo Hugues (DTN de la Féaco) : ‘’C’est une décision impopulaire’’

D’entrée de jeu, le DTN Tshihinga estime que le problème de la CAF (non homologation du stade des Martyrs) n’a rien à voir pour les autres disciplines sportives qui avaient déjà été privées du droit d’utilisation des infrastructures sportives (cas de sa discipline l’athlétisme). Et ici, il précise : ‘’Une lettre de demande de l’utilisation de la piste d’athlétisme n’a aucun problème avec les sanctions de la CAF. L’athlétisme, après visite des experts de la Confédération internationale, world Athletics WA et Confédération Africaine d’Athlétisme ‘’C.A.A’’, la n’aura juste qu’à être couverte d’une petite couche pour le nouveau traçage des marques. En termes clairs, l’athlétisme peut utiliser sa piste qui est abimée expressément par le football avec encouragement du gestionnaire et du ministre des sports au détriment et à la disparition de la discipline mère qu’est l’athlétisme. Malheureusement, cette discipline n’a qu’un seul stade couvert du tartan’’.
Parlant du déboire causé à l’athlétisme le DTN Tshihinga évoque un cas typique : ‘’Sur ordre du ministre des sports Serge Nkonde, on avait perforé le tartan qui avait abimé sensiblement la piste d’athlétisme. Et pendant ce temps, les concernés (athlètes d’athlétisme) n’avaient pas accès’’.
Ce qu’il faut savoir de l’athlétisme


Pour ceux qui ignorent sa discipline, le DTN explique que l’athlétisme est la discipline mère. Elle regorge 28 épreuves. Seules 4 sont pratiquées hors stade. Il s’agit de : Marathon (42 km), semi-marathon (21 km), Cross Country (10 km) et les 10 km sur route. Quant aux 24 autres, elles sont pratiquées dans le stade sur le tartan : courses de vitesse, courses des fonds, les concours (sauts et les lancers : de javelot, poids et disques).
Et le DTN de renchérir : ‘’Le stade principal pour ne pas dire la piste était prise en otage par le football. On avait posé des panneaux publicitaires qui ont obstrué la piste d’athlétisme. Il a fallu qu’on monte au créneau par voie de presse pour que l’on puisse dégager la piste. L’athlétisme devait se rabattre au terrain annexe. Là également, ce terrain est en construction. On y effectue des travaux sans recourir aux avis et considérations des techniciens d’athlétisme, discipline mère et première dans les jeux de la francophonie’’.
L’athlétisme terriblement touché par la décision de fermeture

Le DTN fait remarquer que l’athlétisme doit commencer sa préparation des 9èmes jeux de la francophonie par un deuxième camp d’entrainement financé sur fonds propres de la Feaco. Malheureusement, tonne le DTN qui poursuit : ‘’Elle se voit à nouveau privé du stade suite à cette décision irréfléchie des conseillers du ministre en matière des sports sans tenir compte de 8 autres disciplines qui se préparent sans soutien du gouvernement’’.
Et le DTN Tshihinga Mafo Hugues de conclure : ‘’Avant de penser à la fermeture, le ministre et l’état congolais devraient penser à exécuter le financement des cahiers de charges de préparation des athlètes introduite depuis deux ans sans suite’’.
Antoine Bolia




Lutte contre la Covid 19: L’OMS continue d’insister sur la vaccination

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue d’insister sur la vaccination, surtout pour des personnes vulnérables, contre l’épidémie de la Covid-19 en dépit de la situation de stabilité de la pandémie, qui sévit depuis trois ans.

« Aujourd’hui, nous sommes à une phase un peu plus stable avec très peu des cas qui sont rapportés dans nos différents pays dus à plusieurs facteurs, à plusieurs efforts qui ont été consentis par les pays membres pour contrôler cette épidémie, mais on garde toujours une vigilance accrue afin d‘éviter la résurgence des nouveaux cas ou encore la circulation très importante du virus qui peut entrainer l’émergence des nouveaux variant. Des choses que nous ne voulons pas voir dans l’avenir », a indiqué le Docteur Thierno Baldé, responsable des opérations de riposte à la Covid 19 au bureau régional de l’OMS. Il l’a dit lors d’un webinaire, organisé le mercredi 15 février par le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (Remapsen) sur le thème : « La Covid 19, trois ans ou en sommes-nous ? ».
Trois ans après l’apparition de cette épidémie qui est partie de la Chine en Asie, l’OMS estime que les défis sont encore là, parce que la Covid 19 renferme encore ce caractère d’urgence de santé publique de portée mondiale.
A cet effet, le Chargé des opérations de riposte à la Covid 19 au bureau régional de l’OMS, est revenu sur les mesures préventives, bien connues du public afin de se protéger contre la maladie. «  Porter un masque, se laver régulièrement les mains, se faire vacciner complètement surtout pour les personnes vulnérables permettra vraiment d’endiguer cette pandémie et éviter d’être contaminé par les nouvelles mutations du virus. Gardons, toujours la vigilance car il y a encore des cas des décès même s’il y a une phase de stabilisation », a recommandé le Docteur Thierno Baldé.
Avec son appui et celui des autres partenaires, l’OMS s’est félicitée de la spontanéité avec laquelle les pays membres ont réagi lors de l’apparition de cette épidémie. Le problème a été pris à bras le corps. Des décisions très importantes ont été prises aux plus hautes sphères de gouvernances des pays. Ce qui a permis que l’épidémie soit contenue. Parmi ces décisions, on peut citer la fermeture des certaines frontières, l’imposition des certaines mesures strictes pour limiter la circulation du virus, la location des ressources, acheter plus des médicaments, plus de matériels (…).
«  Ce sont tous ces efforts-là et aujourd’hui évidemment avec une grande composante technique d’analyse et de réflexion, qui nous ont permis et aux Etats membres d’adapter leurs réponses au fur et à mesure que l’on avançait dans cette réponse. Donc je pense qu’il y a une conjugaison de plusieurs facteurs étatiques, politiques qui sont là, mais aussi de tous les supports techniques (…)», a indiqué le chargé des opérations de riposte à la Covid 19 au bureau régional de l’OMS. C’était avant de souligner l’importance de l’OMS comme entité avec des représentations dans le monde entier. Ce qui a permis les échanges et partages des expériences entre pays dans la lutte contre cette épidémie.
« Les expertises qui sont trouvées ici comment les transférer ailleurs. Donc c’est tout ce travail de longue à laine qui nous a permis, et les populations qui ont adhéré à ça, de maitriser l’épidémie.  Il y a plus d’expériences ici en Afrique dans la gestion des épidémies par rapport à d’autres régions du monde. Donc, il y a avait un certain niveau de préparation. Nous avons connu ébola, choléra…Donc, il y avait toujours quelque part une capacité, des connaissances de nos structures, organisation pour pouvoir gérer la situation », a-t-il fait savoir à plus de 80 aux professionnels des médias, membres du REMAPSEN, spécialisé dans le traitement des questions de santé et environnementales.
Le Docteur Thierno Baldé a félicité le REMAPSEN pour l’intérêt accordé à cette question d’urgence de santé publique, et a souligné que le travail des médias est très salutaire et utile pour bien faire passer les messages.
Prince Yassa




APPROFONDISSEMENT DE LA DÉLIVRANCE AVEC PASTEUR François MUTOMBO VH/ JEUDI 16/02/2023




A partir de ce jeudi : Sept provinces et deux pays concernés par l’enrôlement dans l’Aire opérationnelle 3

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que conformément au calendrier du processus électoral 2022-2027, rendu public le 26 novembre 2022, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs débute le 16 février 2023, dans les provinces et les pays pilotes de l’Aire opérationnelle 3 (AO3).

« Cette Aire opérationnelle comprend 7 provinces et 2 pays pilotes suivants : Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tshopo ainsi que le Canada et les Etats-Unis d’Amérique », indique un communiqué signé par Mme Patricia Nseya Muela, Rapporteur.

Le même document renseigne que l’enrôlement au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique débutera avec 3 jours de retard suite à quelques problèmes d’ordre logistique et administratif. Tous les Centres d’inscription de l’AO3 non ouverts à la date du 16 février 2023, seront progressivement opérationnels au courant de la semaine du lancement.

Les Congolaises et les Congolais remplissant les conditions requises et résidant les provinces et les pays susmentionnés, sont invités à se faire identifier et enrôler aux Centres d’inscription les plus proches de leurs résidences, à l’intérieur de leur groupement ou communes et aux Centres d’inscription installés au sein des représentations diplomatiques de la République Démocratique du Congo au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique.

La CENI invite les autorités des entités et des pays susmentionnés de bien vouloir faciliter le bon déroulement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans cette dernière Aire opérationnelle.

L’accès aux Centres d’inscription pour l’identification et l’enrôlement des électeurs est totalement gratuit au pays et à l’étranger.




6ème session spéciale du Chesd : Me Guy Loando expose sur la place de l’Aménagement du Territoire dans la réduction des conflits armés

Le collège des hautes études de stratégie et de défense, centre d’Excellence sous régional de la Communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC) a ouvert ce mercredi, les portes de sa 6ème session spéciale.

Parmi les invités à cette cérémonie d’ouverture, le ministre d’Etat de l’Aménagement du Territoire Me Guy Loando Mboyo.

En marge du lancement de la session, plusieurs orateurs ont exposé sur le thème du jour à savoir, Paix et sécurité en Afrique centrale : quelles stratégies de coopération régionale pour enrayer la sécurité.

Cette cérémonie s’est ouverte sous son intervention comme orateur, le ministre d’État Guy Loando a fait valoir la place de l’Aménagement du Territoire dans la réduction des conflits armés.

Dans un panel de plus de 300 personnes dont les auditeurs civils et militaires ainsi que différents invités, Me Guy Loando Mboyo a présenté un bon Aménagement du territoire comme instrument stratégique des réductions des conflits en Afrique centrale notamment.

Toujours dans son speech, le Ministre d’État n’a pas manqué d’épingler les difficultés que traversent les pays d’Afrique centrale notamment dans les domaines des Infrastructures et de la sécurité.

En technocrate, le ministre d’État a proposé quelques pistes de solution. C’est notamment, la mise en place des outils de gestion spatiale à travers la réforme de l’Aménagement du Territoire.

Pour rappel, le ministre d’État Guy Loando Mboyo était le parrain de de la 32e session de l’école de commandement et d’état-major placée sous le haut patronage du chef de l’État Felix Tshisekedi en janvier 2022.