« A ce rythme je crois que 30 jours peuvent être suffisants pour enregistrer toute la population de cette province » (Pascal Lipemba)

Il ressort de cette tournée de Buta que si le premier jour a été timide notamment en raison du retard avec lequel certains centres ont ouvert, au deuxième et troisième jour, les chiffres se sont multipliés allant au-delà même de la moyenne journalière fixée par le Bureau de la CENI. Si dans la première aire opérationnelle les kits d’enrôlement ont posé problème au début dans certains centres, il n’en est pas ainsi dans la troisième aire opérationnelle, car cette dernière bénéficie des kits à jour et ayant pris en compte toutes les complications de la première aire opérationnelle.
Le lancement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la province du Bas-Uélé, a été un succès qui augure une bonne continuation dans cette province faisant partie de la troisième et dernière aire opérationnelle, aux dires des Agents de la CENI et témoignages de la population. Pascal Lipemba, membre de l’Assemblée plénière de la Centrale Électorale y séjourne pour y assurer la supervision managériale. Il est arrivé à Buta avec le Président Denis Kadima, vendredi 17 février 2023.
Pas de repos pour ce membre de la plénière qui a commencé ce samedi 18 février, une longue tournée dans les centres d’inscription et d’enrôlement des électeurs de Buta ville, Chef-lieu de la province.
Partout où il est passé, Pascal Lipemba a eu un seul message à l’endroit des membres des centres d’inscription (MCI) : travailler avec diligence et précision, car la province ne dispose que de 30 jours pour enrôler tous les enfants du Bas-Uélé, respecter les procédures de la CENI et surtout garantir le caractère gratuit des services de la commission électorale nationale indépendante.
A la population, l’envoyé de Denis Kadima a demandé de ne pas attendre les derniers jours pour se rendre dans les centres d’inscription, mais de se faire enrôler massivement dès maintenant pour le bien de leur ville.
” J’ai visité 12 centres d’identification et d’enrôlement des électeurs ici à Buta ville ce samedi, avant d’attaquer les territoires le dimanche 19 février. Dans tous les centres où j’ai été, les chiffres sont bons et le kit se comporte très bien, contrairement à la première aire opérationnelle. A ce rythme, je crois que 30 jours peuvent être suffisants pour enregistrer toute la population de la province du Bas-Uélé”, a laissé entendre Pascal Lipemba.
Selon un journaliste dans la suite de Monsieur Pascal Lipemba, les pronostics sont très bons et augurent une bonne suite pour l’opération dans ce coin de la République. Constat fait après la visite des 12 centres d’inscription.

Aire opérationnelle 3 : Paul Muhindo s’enrôle à Beni
Le Rapporteur adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Paul MUHINDO, est arrivé dans la ville de Beni, province du Nord-Kivu, accomplissant sa mission de sensibilisation de la population à l’enrôlement dans l’aire opérationnelle 3 (AO3).
Au lendemain du lancement de cette opération dans cette partie du pays, le membre du bureau de la CENI a prêché par l’exemple. Il s’est rendu à l’Institut Kolikoko et à l’EP Mbimbi où il s’est plié à l’exercice d’identification puis de l’enrôlement, avec au bout du compte sa nouvelle carte d’électeur.
Satisfait de la rapidité constatée dans la procédure utilisée au cours de cet exercice, Paul MUHINDO a invité la population à participer massivement à cette opération en utilisant l’application mobile de préenregistrement des électeurs (Prerap)
“Je suis un ancien enrôlé de 2016-2017, aussitôt arrivé dans le centre d’inscription, j’ai été accueilli par le préposé à l’identification et comme je m’étais déjà pré-enregistré grâce à l’application PreRap, je n’ai pas du tout traîné pour obtenir ma nouvelle carte d’électeur. Il faut souligner que, j’ai trouvé le personnel exécutant leur tâche comme il se doit. Preuve que la formation dispensée par la CENI a été bien assimilée. J’invite donc la population à se soumettre à cette opération citoyenne. J’avais la possibilité de me faire enrôler à Kinshasa mais il était important pour moi, de le faire ici à Beni pour faire montre de compassion envers cette population et lui dire qu’il est possible d’avoir la paix par la démocratie”, a-t-il indiqué.
Aussitôt, le Rapporteur adjoint de la CENI a effectué la visite dans quelques centres d’inscription de Beni pour suivre le déroulement de cette opération.

Auparavant, Paul Muhindo s’est entretenu avec les autorités locales composant le comité provincial de sécurité pour avoir une idée précise des dispositions prises en vue d’assurer la sécurisation du processus en cours.
À l’issue des échanges, le Rapporteur Adjoint s’est montré plus que rassurant.
“La CENI est en train d’exécuter parfaitement son calendrier, l’opération d’enrôlement dans l’AO3 est lancée tel que prévue. Nous venons d’échanger avec le maire de la ville de Beni, l’administrateur du territoire et le commandant des opérations autour de la question. En ce moment précis, nos centres d’inscription les plus proches sont sécurisés par la Police Nationale Congolaise et d’autres qui sont un peu éloignés sont sous la protection de l’armée”, a précisé Paul Muhindo.
Dans la foulée, le Rapporteur adjoint de la CENI a présidé une séance de travail avec les membres du Secrétariat Exécutif Provincial de la CENI pour prendre la température du déroulement de cette opération, à la veille de son lancement.

Bas-Uélé : Denis Kadima apporte son appui au personnel de la CENI pour une meilleure exécution de leur tâche
Dans le droit fil de ce qu’il a commencé à faire, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a foulé le sol du chef-lieu de la province du Bas-Uélé, pour la continuité de sa mission.

Appelant la population de Buta et bien au-delà de se soumettre à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, prélude au vote prévu le 20 décembre 2023.
Sacrifiant au rituel, le numéro un de la Centrale électorale a d’abord pris langue avec l’autorité provinciale du Bas-Uélé, Jean-Robert Nzanza Bompiti, pour des civilités d’usage.
“Le but de notre présence dans la contrée est simple, c’est celui d’apporter l’appui de mon équipe aux collègues qui sont au niveau du Secrétariat Exécutif Provinciale, afin de faire avancer dans le sens souhaité le processus d’enrôlement des électeurs dans cette partie du pays. Alors il fallait commencer par rendre visite au gouverneur accompagné du vice-gouverneur pour avoir une idée de la situation sur place. A l’issue de nos entretiens, nous devons nous rendre dans quelques centres d’inscription avant que nous puissions nous réunir avec nos collègues de la localité”, a confié Denis Kadima Kazadi.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la plus haute hiérarchie de l’institution organisatrice des élections ainsi que la délégation qui l’accompagne, sous la direction du Secrétaire Exécutif Provincial, Mme Claudine Bazegoto, ont marqué une halte dans quelques centres d’inscription pour en prendre la température.
Ici et là, il a encouragé le personnel commis à la tâche à l’accomplir en toute responsabilité, afin de rendre le service qu’on attend d’eux au profit de la population.
Au Secrétariat Exécutif Provincial où il s’est rendu par la suite, il a échangé avec le personnel local de la CENI, se montrant réceptif à tout ce qu’il a écouté de part de ses composantes et donnant quelques orientations pour l’amélioration de leur rendement.
“Quand nous avons rencontré le gouverneur, il s’est plaint de ce que sa province est celle qui a le moins de députés. Voilà le Prerap (Pré-inscription) qui peut être mis à profit. La transmission des données est capitale. C’est une priorité ! La carte d’électeur ce n’est pas que pour voter, mais elle fait office de récépissé pour l’obtention de la carte nationale d’identité. Notre responsabilité est double : l’organisation des élections mais aussi la constitution du fichier pour notre état civil. La RFE (Révision du fichier électoral) vient de commencer ici et nous n’avons que 30 jours. Il ne faut pas penser que parce qu’on a eu une session de rattrapage ailleurs, on va nécessairement faire pareil, avec la même durée. Ici vous avez bénéficié de tout ce qui a eu comme amélioration. Vous venez dans la dernière aire et avez un logiciel beaucoup plus stable. Certaines choses que nous ne comprenions pas avant, nous les comprenons maintenant. Donc profitez-en pour enregistrer nos compatriotes qui vivent dans cette partie du pays en grand nombre, afin qu’ils soient aussi bien représentés dans les institutions particulièrement à l’Assemblée nationale”, a prévenu le Président de la CENI.




A Addis-Abeba : Le CPS demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC

Dans sa réunion du 17 février 2023, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) lors de sa 1140e réunion tenue au niveau des chefs d’État et de Gouvernement exige que tous les groupes armés, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR, cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans condition de l’Est de la RDC ; et à cet égard, demande instamment la mise en œuvre rapide des résultats des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du Communiqué du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022. Il souligne aussi la nécessité de soutenir le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) ; demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC et la supervision de la Force régionale de la CAE et du Mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

COMMUNIQUÉ

Adopté par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) lors de sa 1140e réunion tenue au niveau des chefs d’État et de Gouvernement le 17 février 2023 sur l’examen de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) : Cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la Région et du déploiement de la Force régionale de la Communauté Est-africaine (CEA) :
Le Conseil de Paix et de Sécurité,
Rappelant la Décision [Assembly/AU/Dec.815 (XXXV)] adoptée par les chefs d’État et de Gouvernement lors de la 35e Session ordinaire de la Conférence de l’Union tenue les 5 et 6 février 2022 à Addis-Abeba, Éthiopie, saluant les progrès significatifs réalisés dans la région des Grands Lacs, attestés par le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale entre les signataires de l’Accord-Cadre sur la paix, la sécurité et la coopération (Accord Cadre) pour la République démocratique du Congo (RDC) et la Région ;
Rappelant en outre la Décision [Ext/Assembly/AU/Dec.(XVI)] adoptée lors de la 16e Session extraordinaire de la Conférence de l’Union africaine sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique, tenue le 28 mai 2022 à Malabo, en Guinée équatoriale, dans laquelle, après avoir pris note avec préoccupation des derniers développements sur la frontière commune entre la RDC et la République du Rwanda, a donné mandat au Président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) de servir de médiateur entre les deux parties et de faire rapport sur les efforts diplomatiques ;
Fidèle à la mise en œuvre de ses décisions et prises de position antérieures sur la situation en RDC et dans la région des Grands Lacs, notamment le Communiqué [PSC/PR/COMM.1103 (2022)] adopté lors de sa 1103e réunion tenue le 31 août 2022 ; le Communiqué [PSC/PR/COMM.1078 (2022)] adopté lors de sa 1078e réunion tenue le 19 avril 2022 ; et le Communiqué [PSC/PRCOMM.1005 (2021] adopté lors de sa 1006e réunion tenue le 21 juin 2021 ;
Prenant acte de la déclaration d’ouverture de S.E. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président du CPS pour le mois de février 2023 et de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’UA
Notant également les déclarations respectives de S.E. Félix Antoine Tshisekedi Tsilombo, Président de la RDC et, respectivement, Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ; de S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda ; de S.E. Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Président de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ; et de S.E. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président de la CIRGL ; Prenant également note de la déclaration de S.E. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies (ONU) ;
Réaffirmant l’engagement indéfectible de l’UA à respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la RDC et réaffirmant en outre la solidarité de l’UA avec le peuple et le Gouvernement de la RDC dans leurs aspirations légitimes à la paix, à la stabilité et au développement socio-économique ; et Agissant en vertu de l’Article 7 de son Protocole, le Conseil de Paix et de Sécurité :
1. Exprime sa profonde inquiétude face à l’insécurité qui règne et à la détérioration de la situation humanitaire et du développement socio-économique en raison de la violence et des violations des droits de l’homme commises par les groupes armés et les forces négatives dans l’Est de la RDC ; réitère sa ferme condamnation des violations des droits de l’homme commises par le M23, ainsi que par les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés ;
2. Se déclare préoccupé par les tensions entre la RDC et le Rwanda ; à cet égard, appelle au calme et à un dialogue accru entre les deux pays afin de favoriser une paix durable dans la région ; les encourage à privilégier des moyens pacifiques pour relever les défis qui les opposent ; et réaffirme l’importance de renforcer la confiance dans la région ;
3. Réaffirme que l’Accord-Cadre demeure un instrument viable pour soutenir la RDC et les institutions de la région afin de parvenir à la paix et à la stabilité, appelle à cet égard à sa revitalisation urgente ; souligne que les pays signataires doivent, individuellement et collectivement, redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre les engagements nationaux et régionaux inscrits dans l’Accord-Cadre ;
4. Dans ce contexte, demande à l’UA, en collaboration avec la CAE, la CEEAC, la SADC, la CIRGL et l’ONU, de travailler d’urgence à la revitalisation de l’Accord-Cadre et de faire rapport au Conseil dans un délai de six semaines ;
5. Exige que tous les groupes armés, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR, cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans condition de l’Est de la RDC ; et à cet égard, demande instamment la mise en œuvre rapide des résultats des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du Communiqué du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ;
6. Entérine le Communiqué final du mini-Sommet de la CAE et de la CIRGL sur la paix et la sécurité dans la région orientale de la RDC, tenu le 17 février 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie ;
7. Souligne la nécessité de soutenir le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) ; demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC et la supervision de la Force régionale de la CAE et du Mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) ;
8. Souligne la nécessité de s’engager dans des plans de réhabilitation et de développement communautaire afin d’aborder, entre autres, la question des ex-combattants et du retour volontaire des personnes déplacées et des réfugiés ;
9. Se félicite du déploiement de la Force régionale de la CAE dans l’Est de la RDC et rend hommage aux pays contributeurs de troupes à la Force régionale de la CAE pour leur engagement en faveur de la promotion de la paix et de la sécurité régionales ; et décide de soutenir son déploiement et ses opérations ; à cet égard, autorise le Conseil, en collaboration avec la Commission et les structures de gouvernance du Fonds pour la Paix de l’UA, à définir immédiatement les modalités d’utilisation du Fonds et à faire rapport au CPS dans un délai de six semaines ; demande aux Nations unies et aux autres partenaires de soutenir les efforts de rétablissement de la paix en RDC en fournissant une expertise financière et technique ;
10. Condamne fermement les récentes attaques contre la MONUSCO, qui ont fait des victimes parmi les soldats de la paix et les civils, ainsi que l’obstruction de l’accès à l’aide humanitaire pour les populations dans le besoin et exprime ses sincères condoléances aux familles endeuillées et aux gouvernements respectifs ; réitère ses appels à la coopération, à la coordination et à la complémentarité des efforts entre la MONUSCO, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Force régionale de la CAE ;
11. Se félicite de la Résolution 2667 (2022) du Conseil de sécurité des Nations unies qui a levé l’embargo sur les armes à destination de la RDC, ce qui renforce sa capacité à lutter contre les groupes armés et à protéger ses citoyens ;
12. Félicite S.E. João Manuel Lourenço, Président de la République d’Angola, Président de la CIRGL et chantre de l’UA pour la paix et la réconciliation, ainsi que S.E. Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, pour avoir facilité le dialogue entre la RDC et le Rwanda, et pour leurs efforts concertés en vue d’accompagner la RDC dans sa quête de stabilisation des régions orientales du pays ; félicite S.E. Uhuru Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya, en tant que facilitateur de la CAE pour la RDC pour ses efforts de paix depuis sa nomination ; et
13. Décide de demeurer activement saisi de la situation dans l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs.




Balises : Pourquoi seulement, et toujours Kinshasa pour négocier avec les rebelles ?

Ces temps derniers, le sort du chef-lieu du Nord-Kivu préoccupe tous les protagonistes internes et externes de la crise sécuritaire à l’Est. Les échos en provenance de cette ville se focalisent sur la menace de son occupation. On parle de plus en plus de son encerclement par le M23 avec le soutien de l’armée rwandaise.
On se souviendra que la guerre de l’Afdl commencée en 1996 au Sud-Kivu n’était devenue ” intéressante ” pour ses commanditaires et pour planificateurs qu’avec la chute de Goma, précédée pourtant par celle de Bukavu.
Depuis, cette ville est devenue la prise de guerre essentielle pour tout groupe armé rebelle d’obédience rwandaise voulant se faire valoir : Rcd en 1998, Cndp en 2008, M23 en 2013 et encore M23 en 2022-2023.
Avec la présence de la Monusco et désormais de la Force régionale, cette fois la ville a toutes les chances de ne pas tomber, même si le spectre de leur retrait n’est pas à écarter, comme ce fut le cas en 2013 pour la Monuc avec le M23.
Au fait, la prise réelle ou virtuelle de Goma s’insère dans la stratégie des négociations politiques à défaut, comme relevé ci-dessus, de chute du régime en place.
Ainsi, en a-t-il été avec les 4 rounds du Dialogue intercongolais dont Addis-Abeba (octobre 2001), Sun City I (février-avril 2002), Pretoria (novembre-décembre 2002) et Sun City 2 (avril 2003).
Pour l’Histoire, c’est au Dialogue intercongolais que le mixage et le brassage à la base de la création des Fardc avaient été adoptés comme formule de création de la nouvelle année avec comme composantes le Gouvernement, le Rcd, le Mlc, l’Opposition politique et la Société civile et comme entités les Maï-Maï, le Rcd/Kml et le Rcd-N.
Depuis, on en fait un modus operandi.
Tout ce qui est de trop étant généralement nuisible, la double aventure M23 de 2013 et de 2022 avec pour objectif le énième partage du pouvoir a tout de la goutte d’eau qui fait déverser le vase.
Cette fois, le problème du M33 est la rwandalisation trop visible de ses revendications. Et cette rwandalisation a elle-même son problème : le parrainage occidental. Et ce parrainage a aussi un problème : la perte de foi, latente mais inexorable, de l’opinion congolaise dans les valeurs occidentales.
Conséquence : comme au Mali, au Burkina Faso, en Guinée Conakry et même en RCA, cette perte de foi fait le lit de la « russification » de la jeunesse africaine. La même qui, dans la lignée de Lucha d’inspiration burkinabé, fait maintenant bouger les lignes à… Goma. Une jeunesse qui, par la faute d’un Occident perçu comme trop pro-Kigali, commence à se réjouir de la présence des « blancs » assimilés à des… russes ! Des « blancs » dont le Rwanda, qui entend se faire gendarme des intérêts occidentaux dans les Grands Lacs, s’empresse de présenter en supplétifs des Fardc, au même titre que les Fdlr !
Paul Kagame y trouve la preuve de la compromission à laquelle se livrerait Kinshasa ; ce qui est pourtant faux et archifaux…
Serait-ce ça, la cause de l’attentisme de l’Occident dans l’approche de la question sécuritaire à l’Est ?
Certes, de Washington à Bruxelles, de Paris à Berlin, de Londres à Ottawa, on reconnaît l’implication du Rwanda aux côtés du M23, c’est-à-dire la thèse de l’agression.
Mais, paradoxalement, on s’abstient de prendre des sanctions à son encontre ! Et, par ricochet, à l’encontre du M23.
Subtilement, la phalange anglo-saxonne de l’axe euro-américain veut d’abord voir la RDC négocier la première avec le M23 pour amener, par effet d’entraînement, le Rwanda à négocier avec les Fdlr, l’Ouganda avec les Adf-Mtn.
Il est pourtant établi que depuis 1999 – au travers de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka – c’est toujours sur la partie congolaise que cette phalange fait pression pour des négociations politiques.
Cela a été le cas avec l’Afdl en 1997, le Rcd en 1999, le Cndp en 2008, le M23 en 2013-2014 et encore le M23 en 2022-2023.
Pourquoi seulement Kinshasa, mais jamais Kigali, ni Kampala, encore moins Bujumbura ? Pourquoi, pour cette fois-ci, ne pas commencer par les voisins ?
Réponse : Kinshasa, dans toutes les batailles l’impliquant, a la faiblesse de ne jamais se présenter en bloc uni, quel qu’en soit le domaine !
C’est peut-être la rançon d’une démocratie parfois qualifiée de « démon-cratie», c’est-à-dire l’art de n’être d’accord que sur le désaccord…

Omer Nsongo die Lema




Agression rwandaise : La jeunesse du Barza Intercommunautaire de la partie orientale interpelle Félix Tshisekedi

Indigné de la situation persistante dans la partie Est de la République démocratique du Congo, ces jeunes ressortissants de ce coin du pays étaient dans la rue de Kinshasa ce samedi 18 février 2023 pour dire non l’agression rwandaise, et de dénoncer ce qu’ils qualifient de silence de la communauté internationale sur la détérioration de la situation socio-économique et sécuritaire en Rdc.

Dans une marche qui a débutée à la Place des Evolués de la Gombe, calicots à main, scandant les chansons hostiles contre le pouvoir de Kigali et la force régionale de l’EAC les manifestants se sont dirigés au Palais de la nation où ils ont lu et déposé leur mémorandum.
Dans leurs revendications, ils demandent à la communauté internationale des sanctions sévères contre le Rwanda et de couper toute aide financière au pays de Paul Kagame. A l’Union africaine d’apporter tout son soutien à la Rdc afin que la paix soit rétablie dans la partie Est et à la force régionale de l’EAC de s’engager aux côtés des FARDC pour lancer les offensives contre le M23 et son allié le Rwanda.
Ces jeunes porteurs du message de la population du Grand Nord qui est déjà fatiguée de la situation de l’Est du pays qui a duré 30 ans, ont promis de revenir dans les prochains jours au cas où rien ne se fait sur terrain en rapport avec les revendications de la population de l’Est. Cette fois-ci avec un message accompagné avec les actions de grande envergure.




Santé : Présenté par la Rdc, DR Jean Kaseya prend la direction du CDC Africa

C’est une belle victoire diplomatique et la reconnaissance d’une compétence congolaise à l’échelle mondiale : le docteur Jean Kaseya prend la tête du CDC, le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies.
A l’issue d’un vote des chefs d’Etat, le candidat du Président Félix Tshisekedi a été préféré à son concurrent guinéen. C’est l’épilogue d’une longue bataille diplomatique secrète menée depuis 6 mois par le Président Félix Tshisekedi.
Dr Jean Kaseya. 53 ans, a franchi avec succès toutes les étapes d’une sélection professionnelle de 180 candidats au départ puis deux candidatures en phase finale. Dr Jean Kaseya remplace à ce poste le camerounais Nkengasong.
Le CDC est la plus grande organisation sanitaire d’Afrique basé à Addis-Abeba. Elle a été très active dans la lutte contre la pandémie de covid-19 en Afrique.
Avec ce vote, la RDC vient de signer une grande victoire diplomatique en arrachant ce poste. C’est la plus grande fonction permanente après le passage de Gérard Kamanda comme secrétaire général de la défunte OUA en 1972.
C’est aussi la preuve que la RDC a repris sa place au sein de cette institution dont elle était exclue du droit de vote.




UA : Azali Assoumani succède à Macky Sall et la Rdc prend la tête du CDC Africa

La 36eme session de l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine a été ouverte ce samedi à Addis-Abeba dans un contexte particulier du 60ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) devenue Union Africaine ( UA ) depuis 20 ans.

Dans son allocution d’ouverture, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a fait part de son regret de voir qu’en 60 ans l’Afrique a du mal à prendre son envol ; le continent est miné par des conflits armés qui ne favorisent pas son développement malgré ses nombreuses richesses.
Président sortant de l’organisation, le Président Macky Sall a salué les décisions prises par les chefs d’Etat à travers le Conseil de Paix et Sécurité de l’UA (CPS) en vue de ramener la paix à l’Est de la RDC.
Au cours de cette journée inaugurale, le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a pris la présidence tournante de l’Union Africaine pour l’exercice annuel 2023-2024.
Il sera accompagné au bureau par ses homologues du Botswana, Mokgweetsi Masisi, comme deuxième vice-président, Evariste Ndayishimiye du Burundi, comme troisième vice-président et Macky Sall comme rapporteur. Les discussions se poursuivent pour désigner le premier vice-président de la zone Afrique du Nord.
Dans les coulisses du Nelson Mandela Hall, le président Félix Antoine Tshisekedi a déjà arraché l’accord de principe du Burundi en faveur de la candidature de la RDC au Conseil de sécurité des Nations-Unies.




A Addis-Abeba : L’UA exige le retrait immédiat et sans condition du M23 et autres groupes armés de l’Est de la Rdc

Réuni ce vendredi 17 février 2022 pour examiner la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine a pris une série de décisions entérinées ce samedi par tous les chefs d’État.

Dans le communiqué rendu public, le CPS : Exprime sa profonde inquiétude face à l’insécurité qui règne et à la détérioration de la situation humanitaire et du développement socio-économique en raison de la violence et des violations des droits de l’homme commises par les groupes armés et les forces négatives dans l’Est de la RDC ; Réitère sa ferme condamnation des violations des droits de l’homme commises par le M23, ainsi que par les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés “.
Le CPS se déclare “préoccupé par les tensions entre la RDC et le Rwanda ; à cet égard, il appelle au calme et à un dialogue accru entre les deux pays afin de favoriser une paix durable dans la région ; les encourage à privilégier des moyens pacifiques pour relever les défis qui les opposent ; et réaffirme l’importance de renforcer la confiance dans la région “.
Le Communiqué “réaffirme que l’Accord-Cadre demeure un instrument viable pour soutenir la RDC et les institutions de la région afin de parvenir à la paix et à la stabilité, pour ce faire, il appelle à sa revitalisation urgente ; enfin, il souligne que les pays signataires doivent, individuellement et collectivement, redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre les engagements nationaux et régionaux inscrits dans l’Accord-Cadre.
Aussi, poursuit le communiqué, “dans ce contexte, le CPS demande à l’UA, en collaboration avec la CAE, la CEEAC, la SADC, la CIRGL et l’ONU, de travailler d’urgence à la revitalisation de l’Accord-Cadre et de faire rapport au Conseil dans un délai de six semaines.
Dans son communiqué, le CPS “Exige que tous les groupes armés, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR, cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans condition de l’Est de la RDC ; et à cet égard, demande instamment la mise en œuvre rapide des résultats des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du Communiqué du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ;”
Le Conseil de paix et sécurité de l’UA “Entérine le Communiqué final du mini-Sommet de la CAE et de la CIRGL sur la paix et la sécurité dans la région orientale de la RDC, tenu le 17 février 2023 à Addis-Abéba, en Éthiopie.
Enfin, le CPS “souligne la nécessité de soutenir le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) ; demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC et la supervision de la Force régionale de la CAE et du Mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO).




Déjà 10 candidatures à l’élection présidentielle : Une simple formalité publicitaire de visibilité ?

M. Simaro Ngongo Mbayo, président de la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE), observant très attentivement l’évolution très incohérente du processus électoral actuel, l’inflexibilité de ses animateurs vis-à-vis des impératifs organisationnels des élections, ses faiblesses de bonne réussite et surtout les risques qu’il représente pour la jeune démocratie congolaise, s’est interrogé sur l’état de l’environnement politique du pays à la veille des grandes échéances électorales ; le type d’hommes qui se mobilisent pour participer aux opérations électorales, en dépit de leurs piètreries largement dénoncées aussi bien de l’intérieur de la CENI que par les parties prenantes au processus électoral ; quel sera l’avenir de la gouvernance électorale de la RDC au cas où la société nationale cautionnait toutes les incorrections, les anomalies et le lot d’irrégularités profondes qui caractérisent ledit processus depuis sa phase consacrée aux réformes électorales, l’étape de la désignation controversée de ses animateurs, leur installation totalitaire et les disfonctionnements innombrables qui le jonchent.
Et ce, parce que l’objectif étant de placer les présidentiables face à leurs responsabilités devant la nation, devant l’histoire et devant DIEU pour leur choix délibéré d’acquiescer un processus électoral obscur, mal amorcé et sujet à doutes.
Parmi les personnalités politiques et sociales ayant déjà manifesté leur ambition de se porter candidats à l’élection présidentielle programmée au mois de décembre de l’année en cours en République Démocratique du Congo., il se trouve en bonne place Martin Fayulu Madidi, président national de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDÉ) investi candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023 par le Congrès de son parti tenu à Kisangani en juillet 2022; Moïse Katumbi Chapwe, président national d’Ensemble pour la République investi officiellement Candidat à l’issue du Congrès du 22 décembre 2022 à Lubumbashi ; Augustin Matata Ponyo Mapon, président national de Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) investi candidat le 03 mai 2022 à l’issue d’un Congrès du parti à Showbuzz de Kinshasa ; Frank Diongo Shamba, président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle lors d’un point de presse tenu à Kinshasa le 16 janvier 2023 ; Jean-Pierre Lisanga Bonganga, président de la Convention Chrétienne pour la Démocratie (CCD), Coordonnateur de la Dynamique pour une Sortie de Crise (DUSOC), s’est quant à lui déclaré Candidat à la magistrature suprême le 15 septembre 2022 sous le label de l’Alliance des Pro-Etienne Tshisekedi Wa Mulumba (APETM) ; Charles Mushizi Mugagga Bashushana, avocat au Barreau de Kinshasa/Matete et directeur du Centre des réformes juridiques et institutionnelles (CERJI) s’est également prononcé en candidature en 2022 ; Adolphe Muzito Mfumu MPa, ancien Premier Ministre et président national de Nouvel Élan au magazine Jeune Afrique du 24 juillet 2022 que son ambition est d’être Candidat président de la République ; Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng, député national et président de l’Ensemble des Volontaires du Congo (Envol) a annoncé sa candidature depuis la ville de Lisala le 1er février 2023 ; Jean-Marc Kabund A Kabund, président national de l’Alliance pour le Changement (ACh) s’est aussi annoncé Candidat depuis 2022; Bernadette Tokwawulu, femme politique a confirmé son ambition de briguer la magistrature suprême de la RDC dans une interview à la Voix de l’Amérique le 03 février 2023; Denis Mukwenge Mukengere, Prix Nobel de la Paix 2018 n’exclut pas non plus de se porter candidat.
Les observations de la CASE
« Grande est notre surprise de vous voir souscrire à un cycle électoral épileptique qui ne remplit aucune condition requise à un processus libre, démocratique, inclusif et apaisé », indique la CASE.
Néanmoins, les organisations membres de la CASE, les experts, les analystes ainsi que les observateurs nationaux, tiennent à vous transmettre leurs encouragements pour les aspirations légitimement exprimées. Nous vous en félicitons tout en espérant que votre combat ne sera pas vain, inachevé et déçu.
Tout en attirant votre particulière attention sur la qualité des résultats électoraux attendus du présent cycle, nous voulons espérer que votre candidature à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo ne sera pas une simple formalité publicitaire de visibilité étant donné qu’aucun acteur politique ne peut prendre le risque de l’échec dans un scrutin de très haute portée politique de cette nature.
La CASE voudrait se rassurer qu’en prenant la décision historique de vous représenter à des élections de si faible niveau de transparence et d’un professionnalisme discutable, vous savez pertinemment à quoi vous vous engagez.
Ceci suppose que vous avez déjà rassemblé les meilleures garanties de crédibilité, de transparence et d’indépendance des institutions chargées de gérer, encadrer et surveiller le processus électoral

« Tout est fait pour imprimer un simulacre d’élections qui ne favorisera qu’un seul camp politique au détriment des autres forces politiques du pays » (CASE)

Au sujet de l’identification et enrôlement des électeurs, la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) constate que le processus électoral congolais vient de démarrer par l’importante opération d’identification et enrôlement des électeurs concourant à la révision du fichier électoral. Malheureusement, dit-elle, les indicateurs d’observation non partisane de celle-ci prouvent que le processus est mené à l’aveuglette, sans aucune planification ni un suivi responsable.
« Vous conviendrez avec nous que la fraude électorale et la tricherie sont une ruse qui se planifie dès le début de l’identification et enrôlement des électeurs », indique M. Simaro Ngongo Mbayo, président de la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE).
Ainsi, malgré toutes ses mises en garde adressées à la CENI, la CASE tire la conclusion selon laquelle, tout est fait pour imprimer un simulacre d’élections qui ne favorisera qu’un seul camp politique au détriment des autres forces politiques du pays. Plus grave, les mêmes erreurs déplorées tout au long de la première aire opérationnelle se reproduise avec plus d’intensité dans la deuxième aire. Ce qui laisse penser que le chaos électoral de 2023 est un agenda savamment préparé. Les derniers rapports de terrain indiquent que la fraude est criante et que le processus est un leurre. Un ministre a été cité dans un trafic illicite des cartes d’électeurs à Masamuna dans le Masimanimba (Kwilu).
Au niveau des cinq pays retenus pour l’enrôlement des compatriotes de la diaspora, force est de constater que l’opération est plutôt pilotée par les Ambassadeurs nommés par le régime. Lors de son passage dernièrement en France, le président de la CASE et Consultant International sur le questions électorales, M. Simaro Ngongo Mbayo, a personnellement fait le triste constat de l’absence de témoins des partis politiques dans les centres d’inscription des électeurs.
La même situation s’observe avec regret aussi bien à l’ouest du pays pour la première aire opérationnelle qu’au sud de la République où se déroule actuellement la deuxième aire opérationnelle. Nous avons également déploré une faible couverture des structures d’observation de la Société Civile dans les centres d’inscription des électeurs, ce qui laisse à la CENI une large manœuvre de manipulation des données des électeurs.
Le cas de l’Afrique du Sud et de la Belgique laisse à désirer. Ce sont les ambassadeurs et les responsables de la CENI qui communiquent des chiffres imaginaires du nombre d’enrôlés pour justifier d’une certaine régularité du processus. Nous craignons que la même musique se répète lors de la tenue des scrutins déterminants de décembre 2023.
Selon la CASE, si les institutions chargées du processus électoral demeurent les mêmes, c’est-à-dire, avec les mêmes animateurs mal désignés qui les dirigent vaille que vaille dans l’irrespect des textes et procédures en vigueur, les candidats seront incapables de palper la réalité des scores électoraux qui leur reviendront réellement après dépouillement. Ceci suppose que la CENI et la Cour constitutionnelle qui se comportent en institutions rebelles vis-à-vis de la loi, dicteront à toute la Nation leur conception des résultats des urnes.