« La persistance de la guerre à l’Est de la Rdc risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont en cours » (F. Tshisekedi)

Quant aux élections générales prévues pour le 20 décembre prochain, souligne le président de la République, une autre matière qui touche aux libertés fondamentales et aux droits fondamentaux des citoyens, le Gouvernement de la République et moi-même attachons le plus grand intérêt et portons une attention soutenue à leur tenue en toute transparence, en toute liberté et sans exclusion basée sur des considérations politiques, tribales ou ethniques.
Toutefois la persistance de la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours par suite du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones. Il est donc absolument impérieux que la communauté internationale s’implique davantage activement aux côtés de la RDC pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national.




« La Rdc continue à plaider pour la création d’un Tribunal pénal international » (Tshisekedi)

S’agissant des poursuites pénales pour des crimes imprescriptibles, indique le président Félix Tshisekedi qui s’exprimait à la 52ième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le Gouvernement de la RDC continue à plaider pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC afin d’élucider les 617 incidents documentés dans le Rapport Mapping du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. En même temps, il réfléchit sur la création d’une Cour pénale spéciale comme en République Centrafricaine ou sur l’institution au niveau national des chambres mixtes au sein des juridictions ordinaires de l’Ordre judiciaire comme alternative afin de lutter efficacement contre l’impunité.
Dans le même sens, annonce-t-il, pour la première fois dans son histoire, la République Démocratique du Congo vient de se doter de la Loi n° 22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à l’indemnisation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et de victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. À la suite de cette loi, un Fonds de réparation des victimes a été créé par Décret et est en phase d’opérationnalisation.
En plus, afin de faire bénéficier des milliers à des femmes et des jeunes filles victimes des violences sexuelles d’une couverture juridique en Afrique, la Rdc qui a eu le privilège d’organiser la première conférence sur la masculinité positive l’année dernière, est résolument engagé en faveur d’un Traité international pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Je saisis cette occasion pour lancer un appel pressant aux États membres de l’ONU de se joindre à mon pays, au Costa Rica et à la Sierra Léone au sein du Groupe de coordination et du Groupe d’amis pour la conclusion de ce Traité.
« Concernant le trafic des êtres humains, j’ai institué un mécanisme en interne chargé d’en faire le suivi et de rapporter les cas suspects aux autorités compétentes aux fins des poursuites des auteurs des actes constitutifs de ce crime. A ce sujet, les dispositions du Code pénal congolais ont été renforcées et adaptées afin de réprimer rigoureusement les auteurs desdits actes », dit-il.
Et de poursuivre que dans le cadre de la protection des droits des personnes vulnérables, j’ai également promulgué en date du 15 juillet 2022, la loi n°22/030 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées en République Démocratique du Congo afin de faciliter leur intégration dans la Communauté nationale et d’assurer ainsi l’égalité des chances envers cette population.
La promulgation de la Loi organique n° 22/003 du 3 mai 2022 portant protection et promotion des droits des personnes avec handicape répond aussi à cette exigence. Toujours dans le même ordre d’idées, le Parlement examine depuis la dernière session le projet de loi visant la protection des défenseurs des droits de l’homme. Le mandat des membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a été renouvelé par la signature de l’Ordonnance d’investiture de nouveaux élus.




A la 52ième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies : Tshisekedi met en exergue les efforts fournis

Dans son discours à la tribune de la 52ième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, Tshisekedi a expliqué que face à ce lourd héritage des régimes précédents, il a, dès son accession à la magistrature suprême de la RDC, placé la protection et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales parmi les priorités de mon mandat et de l’action du gouvernement de la République.

À cet effet, il a pris les mesures suivantes : la fermeture des tous les lieux de détention illégaux et secrets des services de sécurité et des offices de police judicaire ; La libération de tous les détenus et prisonniers politiques. Il n’y a plus aujourd’hui dans mon pays des Congolais arrêtés, détenus ou emprisonnés pour leurs opinions ou appartenances politiques, à ne pas confondre certainement avec des politiciens poursuivis pour infraction de droit commun ; La libéralisation des espaces des manifestations publiques, des libertés d’opinion, de pensé et d’information avec pour objectif « plus jamais en RDC des manifestations non violentes réprimées ni des manifestants pacifiques poursuivis et tués même dans les lieux de culte ; Le retour au pays, sans condition, des exilés politiques
Afin de promouvoir la réconciliation nationale, de panser et de cicatriser, dans la durée, les blessures des guerres et autres marques de l’insécurité à l’Est de notre pays, le Gouvernement de la République s’attèle à la mise en œuvre d’une justice transitionnelle fondée sur l’éclatement de la vérité, la reconnaissance de la faute commise, la garantie de non-répétition ou vetting, la réparation du préjudice causé et le pardon.
« Pour ce faire, mon Gouvernement, avec l’appui technique de certains partenaires dont le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme et l’assistance des experts tant nationaux qu’internationaux, a élaboré un avant-projet de loi-cadre portant dispositions générales applicables à la justice transitionnelle qui sera soumis au Parlement au courant de la session de mars prochain », note-t-il.
Par ailleurs, dans le cadre du processus de paix de Nairobi initié par la Communauté d’Afrique de l’Est et de la mise en œuvre du Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement Communautaire et stabilisation, P-DDRC-S, il dit avoir entrepris des consultations avec les groupes armés en vue de leur réintégration dans la vie nationale. Ces consultations sont à leur phase III et incluent déjà 56 groupes. Le M23 soutenu par le Rwanda et le CADECO se sont exclus de ce processus de paix en prenant les armes contre la RDC dont ils se réclament pourtant la citoyenneté.




« Depuis 30 ans durant : La Rdc est le théâtre des atrocités humaines les plus abominables » (Discours de F. Tshisekedi)

Le président Félix Tshisekedi participe pour la première à la 52ième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Un rendez-vous qui tombe à pic et qui offre l’opportunité au chef de l’Etat de parler, du haut de cette tribune, de la situation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans son pays, la République Démocratique du Congo, des priorités retenues en la matière par mon Gouvernement, des avancées enregistrées à ce stade ainsi que des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés, comme Nation décidée à vivre dans la modernité et à contribuer au progrès de la civilisation de l’universel.

À ce sujet, comme vous le savez, la République Démocratique du Congo est secouée, depuis 1994, année du génocide rwando-rwandais de triste mémoire, par des violences cycliques meurtrières et des pillages de ses ressources naturelles par des groupes armés terroristes évalués à environ 150 à l’Est du pays et dont certains sont d’obédience islamiste intégriste, proches de Daesh. Ces groupes opèrent plus spécifiquement dans les provinces de l’Ituri, du Maniema, du Nord-Kivu et du Tanganyika. Il n’est plus un secret pour personne qu’ils sont entretenus, armés et soutenus par certains États de la Région dont le Rwanda et des milieux financiers mafieux étrangers.
Ainsi 30 ans durant, la RDC est le théâtre des atrocités humaines les plus abominables. Des violations graves des droits de l’Homme, des crimes de guerre et contre l’humanité y sont commis dans l’impunité totale. « Mon pays est devenu tristement célèbre en recrutements des enfants soldats et en violences faites à la femme qui ont atteint le paroxysme par les viols systématiques des femmes érigé en arme de guerre. En somme, les crimes de sang et l’immoralité ont été ainsi banalisés en RDC », fustige-t-il.
À ces violences des guerres, ajoute le n°1 congolais, se sont ajoutées celles des pouvoirs publics par suite des restrictions abusives et des entraves policières à l’exercice des libertés individuelles et collectives ainsi qu’aux droits de l’Homme notamment par la répression sanglante des manifestations publiques pacifiques, les arrestations et détentions arbitraires à motivation politique.
« Pour tout dire, mon pays a été plongé dans une insécurité et instabilité chroniques qui l’ont isolé du monde, terni son image et compromis la conduite des politiques efficaces et réussies de son développement », explique-t-il.




Mazembe : dominer, avoir les occasions et perdre à la fin

Dominer pour finalement ne pas gagner. En faisant cette expérience, les Corbeaux ont été punis dans un Kamalondo bien rempli.
Ils sont tombés de haut au cours d’une rencontre où ils avaient la possession et les occasions. Une défaite à accepter et à digérer pour mieux préparer la phase retour dans un contexte du groupe où les cartes sont redistribuées. Avec le nul des Young Africans à Bamako face au Real (1-1), tout est encore à jouer dès le 8 mars prochain à Tunis.




Nord-Kivu : Des violents combats signalés aux alentours de Sake

Alors que l’EAC annonce le calendrier du retrait des rebelles du M23, la situation de l’Est de la RDC continue de se dégrader.

Le matin de ce Lundi 27 février, des violents combats sont signalés aux alentours de Sake précisément à Kamuronza et à Malehe, opposants les groupes loyalistes (patriotiques) aidés par les FARDC contre les rebelles du M23 depuis 00h00 locale jusqu’au petit matin, indique des sources sûres du depeche.cd.
Les rebelles du M23 ont pris, dimanche 26 février, le contrôle du village Busumba, à moins de 10 kilomètres de Mwesso, territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.

Selon des sources sur place, ces assaillants se sont emparés de cette localité après avoir lancé une attaque contre les FARDC sur l’axe-Kiekire, en chefferie des Bashali Mokoto.
Cette situation intensifie davantage les mouvements de populations dans les agglomérations de Mwesso et Kashuga qui fuient vers Walikale et Nyabiondo, affirment ces sources.
Elles précisent que l’armée tient encore ses positions à Mwongozi et Mwesso.
Sur l’axe Sake-Mushaki, les affrontements sont signalés depuis les environs de 10 heures locales dans la localité de Malehe, groupement Kamuronza à moins de 10 KM de Sake.
Aucun bilan n’est encore disponible, mais cette situation continue à accroitre les incertitudes au sein de la population de cette agglomérations située à moins de 30 KM de Goma.
Du coté Nord-Ouest de Mushaki, des sources locales parlent d’un calme précaire ce dimanche autour de la cité minière de Rubaya et de l’agglomération de Bihambwe.
Ces entités sont toujours contrôlées par l’armée congolaise, alors que les rebelles sont dans les collines environnantes.
Jean-Luc Lukanda Mutombo




Route de Matadi : Les habitants de Mont Ngafula en route pour protester la lenteur des travaux de canalisation

La matinée de ce lundi 27 février s’est annoncée avec une vive mobilisation dans la commune de Mont Ngafula, au niveau du quartier Matadi Mayo, où la route Matadi a été envahie par les habitants de ce coin de la Capitale Kinshasa dénonçant les manœuvres dans l’achèvement de ce tronçon si important.

Ces citoyens de Matadi Mayo protestent contre la lenteur des travaux de canalisation d’eaux et exigent le départ de la compagnie chinoise chargée d’exécution des travaux sur ce tronçon.
Plus les pluies s’accumulent, plus la population dans ce coin de la Capitale s’enfonce dans des érosions qui ravagent les parcelles, maisons mais aussi qui causent la perte des vies humaines.

C’est ce qui a poussé la population à envahir la route Matadi pour réclamer que “le gouvernement puisse confier ces travaux aux génies militaires qui avaient travaillé sur l’érosion du quartier Badiadingi”, située à une centaine des mètres, “parce que les maisons disparaissent à chaque pluie », réclament-ils.
Actuellement, il n’y a plus d’accès au quartier Matadi Mayo par véhicule, faute d’une grande tête d’érosion tirant sa source sur la grande Route Matadi, qui a coupé cette route en deux.
Signalons que le mercredi 22 février dernier, la grande pluie qui avait arrosé la Capitale kinoise avait laissé des traces dans cette contrée.
Il sied de dire qu’à quelques dizaines des mètres de la partie qui a été coupée en deux au mois de décembre dernier, une grande tête d’érosion juste devant l’école Mapinduzi a encore pris place jusqu’à toucher la Nationale Numéro 1.
Les habitants de ce coin de Mont Ngafula, non loin du grand marché Matadi Kibala, déplorent à cet effet la lenteur des travaux exécutés par les Chinois. Selon eux, cette manière de travailler met en danger les habitants environnants ces deux têtes d’érosion.
Jean-Luc Lukanda Mutombo




22ème Session ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC : Tshisekedi satisfait des résolutions et décisions prises

Kinshasa a organisé, le 25 février 2023, les travaux de la 22ème Session ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale « CEEAC ». « Je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude pour avoir pris une part active à ces assises, dont je salue, avec satisfaction, l’heureuse issue », a indiqué Félix Tshisekedi, président sortant de la CEEAC.
Il n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant aux pertinentes résolutions et décisions qui ont été prises au terme de cette session ordinaire par la Conférence, et il a appelé à veiller collectivement veiller à leur mise en œuvre.
Aussi, comme vous avez pu l’observer, dit-il, cette 22ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC a abouti par l’adoption de la Déclaration portant sur la politique intégrée des mers et des eaux continentales partagées de la CEEAC ainsi que des principaux axes pour l’élaboration de la stratégie de développement de l’économie bleue durable en Afrique Centrale. Cet engagement fort de notre part appelle à davantage de coopération et d’échanges pour une mise en œuvre et une matérialisation effective de cette volonté collectivement exprimée.
« Enfin, j’aimerais souhaiter tous mes vœux de succès au Président de la République gabonaise et Président en exercice de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale entrant, mon cher frère, M. Ali Bongo Ondimba », indique-t-il, tout en vous renouvelant, les assurances de ma très haute considération, c’est donc par ces mots que je déclare clos, les travaux de la 22ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale.




Trois membres d’un centre d’inscription ayant délivré quatre cartes d’électeur à un animateur d’une chaîne YouTube appréhendés

Les équipes de supervision de la Commission électorale Nationale Indépendante envoyées par le président de la CENI ont mis la main sur trois membres du Centre d’inscription situé au Lycée Père René TIPAX dans la commune de Masina, qui sont à l’origine de la production de quatre cartes d’électeur au profit d’un animateur d’une chaîne YouTube connue. Il s’agit de MM. Kevin Katembo Kimfumu, préposé à l’identification faisant office du président du centre d’inscription, Jérémie Tsheza Kapia, opérateur de saisie et enfin Ndjemba Elie, préposé polyvalent. Ils ont été remis entre les mains de la justice.

Au moyen d’outils d’investigation interne à la CENI et du QR Code généré de différentes cartes imprimées, les équipes de la CENI ont pu retracer avec exactitude les auteurs présumés de ces fausses cartes.
« Nous avons récupéré les 4 cartes d’électeurs qu’un requérant a obtenu en dehors de la procédure établie par la loi. En effet, nous nous sommes servis de QR code pour retracer le numéro de série des cartes concernées ainsi que le numéro national de l’électeur qui est sur la carte cachée ici par l’encre. L’analyse effectuée grâce au QR code, nous a aidés à trouver les informations qui nous ont permis d’identifier le kit ainsi que son numéro de série y compris le centre où il fonctionne. À partir du numéro de série de la machine dans notre base des données, nous avons pu identifier le nom du centre et son adresse. Notez que le centre est logé dans l’enceinte de l’école « Lycée Père René Tipax à Masina ». Nous étions partis à cette adresse, une fois sur le lieu, nous avons analysé les deux kits trouvés. Quand on a saisi le numéro de série de la carte dans le premier kit, la recherche a donné le résultat qu’un certain Kusuanika Mbambi Fabien était enregistré sur cette machine avec une photo. Le même exercice a été répété dans l’autre machine et la conclusion est que ce Monsieur a obtenu à 4 reprises la carte d’électeur sous 4 différentes identités », a expliqué un membre de l’équipe de supervision, envoyé par le Président de la Ceni.
Et d’ajouter : « Nos analyses ont prouvé que la personne concernée n’était pas physiquement au centre d’inscription. L’on a utilisé une photo pour l’enrôler. De ce fait, nous allons poursuivre les recherches avec les données qu’on va retirer des kits pour savoir quelles sont les empreintes et l’IRIS utilisés pour arriver à cette opération. Mais nous connaissons déjà que le président du centre d’inscription était absent et c’est le préposé à l’identification qui jouait l’intérim, qui a signé toutes ces cartes, il s’agit de M. Katembo Kimfumu Kevin. L’on a aussi constaté que sur les 4 signatures apposées dans les cartes, une seule correspond à celle retrouvée dans la fiche FO1. Donc, nous allons continuer les investigations pour établir toute la lumière dans cette affaire ».

Les incriminés nient les faits


Interrogés, les incriminés ont avancé des raisons fallacieuses et ont nié avoir participé à une telle entreprise. « Je ne saurai donner tous les détails possibles du fait que je reçois plusieurs personnes par jour. Lorsqu’une personne se fait identifier, elle passe à la machine et une fois elle obtient sa carte d’électeur, elle vient chez moi pour que je signe sur sa carte », a expliqué M. Kevin Katembo Kimfumu, préposé à l’identification au Lycée Père Tipax, jouant l’intérim du président du centre d’inscription. Toutefois, il reconnaît avoir accepté de répondre positivement à certaines demandes des gens, sous forme d’aide ou service au mépris de sa responsabilité en tant que président du centre d’inscription. Concernant, M. Jérémie Tsheza Kapia, Opérateur de saisie du centre d’inscription, il a tenté de se justifier en prétextant être absent le jour de l’impression de la carte.
« Il m’est arrivé d’être absent pendant cette période à cause de l’état de santé de mon enfant. J’étais souvent à l’hôpital pour ses soins et c’est le préposé polyvalent qui assurait la relève. Mais, comme aujourd’hui, c’est un dimanche et l’enfant s’est rétabli, je suis venu pour travailler et face à ce qui est arrivé, je suis conduit au siège de la CENI pour une audition, car je suis responsable des Kits du centre », a déclaré cet opérateur de saisie.
En sa qualité du commandant sécurité de la CENI, le commissaire supérieur adjoint de la Police Nationale Congolaise, Major Ntumba, a commandité cette opération pour appréhender les impliqués. Il explique : « J’ai eu aujourd’hui un message du Président Denis Kadima me disant que je dois effectuer une descente à Masina où il a été constaté un cas de fraude et je suis descendu à l’adresse indiquée. C’était pour arrêter les gens qui ont inscrit une seule personne 4 fois et les preuves sont dans la machine après vérification des experts de la CENI ».
Par ailleurs, interrogé, le Directeur chargé de l’informatique de la CENI, M. Yves Kota, rassure : « La CENI a prévu un système de nettoyage du Fichier Électoral. Je vous rassure que ce cas et d’autres non encore épinglés, pourront être détectés au moment du toilettage du Fichier. Pour le cas de doublon, la CENI ne va prendre en compte que le dernier enregistrement, mais pour le cas sous examen, la CENI va carrément radier la personne du Fichier Électoral, parce que le rôle de la centrale électorale consiste aussi à mettre à la disposition de la République un Fichier Électoral fiable ».
Rappelons par ailleurs que s’enrôler plus d’une fois est une infraction. Selon la Loi N°04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo telle que modifiée et complétée par la loi N°16/007 du 29 juin 2016 en son article 45, est puni pour faux en écriture, conformément au Code pénal congolais, et déchue de ses droits de vote et d’éligibilité pour une durée de six ans : 1. toute personne qui se fait identifier et enrôler sous un faux nom ou sous une fausse qualité ; 2. toute personne qui, en se faisant identifier et enrôler, dissimule une incapacité prévue par les articles 8 et 9 de la présente loi ; 3. toute personne qui se fait inscrire volontairement plus d’une fois.




La position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne

La Chine a publié vendredi un document énonçant sa position sur la résolution politique de la crise ukrainienne. Voici le texte intégral :
La position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne
1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement observé. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement garanties. Les pays, qu’ils soient grands ou petits, puissants ou faibles, riches ou pauvres, sont membres égaux de la communauté internationale. Les différentes parties doivent préserver ensemble les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. Il faut promouvoir une application égale et uniforme du droit international et rejeter le deux poids deux mesures.
2. Renoncer à la mentalité de la guerre froide. Il ne faut pas rechercher la sécurité d’un pays au détriment de celle des autres, ni garantir la sécurité d’une région par le renforcement voire l’expansion des blocs militaires. Les intérêts et préoccupations sécuritaires légitimes des différents pays doivent être pris au sérieux et traités de manière appropriée. Il n’y a pas de solution simple aux problèmes complexes. Toutes les parties doivent poursuivre la vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable, garder à l’esprit la paix et la stabilité de long terme dans le monde, et promouvoir la construction d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, effective et durable. Il faut s’opposer à ce qu’un pays recherche sa propre sécurité au prix de celle d’autrui, prévenir la confrontation des blocs, et œuvrer ensemble à la paix et à la stabilité sur le continent eurasiatique.
3. Cesser les hostilités. Les conflits et guerres ne font de bien à personne. Les parties doivent toutes garder la raison et la retenue, s’abstenir de mettre de l’huile sur le feu et d’aggraver les tensions, et prévenir une nouvelle détérioration ou même un dérapage de la crise ukrainienne. Il faut soutenir la Russie et l’Ukraine de sorte qu’elles travaillent dans la même direction pour reprendre au plus tôt un dialogue direct, promouvoir progressivement la désescalade de la situation et parvenir finalement à un cessez-le-feu complet.
4. Lancer les pourparlers de paix. Le dialogue et les négociations sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Tout effort en faveur du règlement pacifique de la crise doit être encouragé et soutenu. La communauté internationale doit poursuivre la bonne direction qui est de promouvoir les pourparlers de paix, aider les parties au conflit à ouvrir rapidement la porte qui mène au règlement politique de la crise, et créer des conditions et plateformes pour la reprise des négociations. La Chine continuera de jouer un rôle constructif dans ce sens.
5.Régler la crise humanitaire. Toute mesure en faveur de l’apaisement de la crise humanitaire doit être encouragée et soutenue. Les opérations humanitaires doivent se conformer aux principes de neutralité et d’impartialité et les questions humanitaires ne doivent pas être politisées. Il faut protéger effectivement la sécurité des civils et mettre en place des corridors humanitaires pour évacuer des civils des zones de conflit. Il convient d’accroître les aides humanitaires aux zones concernées, d’améliorer les conditions humanitaires, et de fournir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave, en vue de prévenir une crise humanitaire de plus grande ampleur. Il faut soutenir l’ONU dans ses efforts pour jouer un rôle coordinateur dans l’acheminement des aides humanitaires dans les zones de conflit.
6.Protéger les civils et les prisonniers de guerre. Les parties au conflit doivent observer scrupuleusement le droit humanitaire international, éviter d’attaquer les civils et les installations civiles, protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit et respecter les droits fondamentaux des prisonniers de guerre. La Chine soutient l’échange de prisonniers de guerre entre la Russie et l’Ukraine et appelle les différentes parties à créer plus de conditions favorables à cette fin.
7.Préserver la sécurité des centrales nucléaires. La Chine s’oppose aux attaques armées contre les centrales nucléaires et les autres installations nucléaires pacifiques, et appelle les différentes parties à observer le droit international, y compris la Convention sur la sûreté nucléaire, et à prévenir résolument les accidents nucléaires d’origine humaine. La Chine soutient l’Agence internationale de l’énergie atomique dans ses efforts pour jouer un rôle constructif dans la promotion de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires pacifiques.
8.Réduire les risques stratégiques. Les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et la guerre nucléaire ne doit pas être menée. Il faut s’opposer à la menace ou l’emploi d’armes nucléaires. Il est impératif de prévenir la prolifération nucléaire et d’éviter les crises nucléaires. La Chine s’oppose à la recherche et développement et à l’utilisation des armes chimiques et biologiques par quelque pays que ce soit dans quelques circonstances que ce soient.
9.Faciliter l’exportation des céréales. Toutes les parties doivent appliquer de manière équilibrée, intégrale et effective l’Initiative céréalière de la mer Noire signée par la Russie, la Türkiye, l’Ukraine et l’ONU, et soutenir l’ONU dans ses efforts pour jouer un rôle important à cet égard. L’initiative de coopération sur la sécurité alimentaire mondiale lancée par la Chine offre une solution viable à la crise alimentaire mondiale.
10.Mettre fin aux sanctions unilatérales. Les sanctions unilatérales et la pression maximale n’aident pas à régler les problèmes et ne font que créer de nouveaux problèmes. La Chine s’oppose à toute sanction unilatérale non autorisée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les pays concernés doivent cesser de recourir de manière abusive aux sanctions unilatérales et aux juridictions extraterritoriales contre les autres pays, jouer un rôle en faveur de la désescalade de la crise ukrainienne et créer des conditions favorables au développement économique et à l’amélioration du bien-être de la population des pays en développement.
11.Assurer la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement. Toutes les parties doivent préserver effectivement le système économique mondial existant, et s’opposer à ce que l’économie mondiale soit politisée ou utilisée comme un outil ou une arme. Il faut œuvrer ensemble à atténuer les effets de débordement de la crise pour qu’elle ne perturbe la coopération internationale en matière d’énergie, de finance, de commerce alimentaire et de transport ni ne compromette la reprise économique mondiale.
12.Promouvoir la reconstruction post-conflit. La communauté internationale doit prendre des mesures pour soutenir la reconstruction post-conflit dans les zones de conflit. La Chine est prête à accorder son assistance et à jouer un rôle constructif à cet égard.