Agression rwandaise : La jeunesse du Barza Intercommunautaire de la partie orientale interpelle Félix Tshisekedi

Indigné de la situation persistante dans la partie Est de la République démocratique du Congo, ces jeunes ressortissants de ce coin du pays étaient dans la rue de Kinshasa ce samedi 18 février 2023 pour dire non l’agression rwandaise, et de dénoncer ce qu’ils qualifient de silence de la communauté internationale sur la détérioration de la situation socio-économique et sécuritaire en Rdc.

Dans une marche qui a débutée à la Place des Evolués de la Gombe, calicots à main, scandant les chansons hostiles contre le pouvoir de Kigali et la force régionale de l’EAC les manifestants se sont dirigés au Palais de la nation où ils ont lu et déposé leur mémorandum.
Dans leurs revendications, ils demandent à la communauté internationale des sanctions sévères contre le Rwanda et de couper toute aide financière au pays de Paul Kagame. A l’Union africaine d’apporter tout son soutien à la Rdc afin que la paix soit rétablie dans la partie Est et à la force régionale de l’EAC de s’engager aux côtés des FARDC pour lancer les offensives contre le M23 et son allié le Rwanda.
Ces jeunes porteurs du message de la population du Grand Nord qui est déjà fatiguée de la situation de l’Est du pays qui a duré 30 ans, ont promis de revenir dans les prochains jours au cas où rien ne se fait sur terrain en rapport avec les revendications de la population de l’Est. Cette fois-ci avec un message accompagné avec les actions de grande envergure.




Santé : Présenté par la Rdc, DR Jean Kaseya prend la direction du CDC Africa

C’est une belle victoire diplomatique et la reconnaissance d’une compétence congolaise à l’échelle mondiale : le docteur Jean Kaseya prend la tête du CDC, le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies.
A l’issue d’un vote des chefs d’Etat, le candidat du Président Félix Tshisekedi a été préféré à son concurrent guinéen. C’est l’épilogue d’une longue bataille diplomatique secrète menée depuis 6 mois par le Président Félix Tshisekedi.
Dr Jean Kaseya. 53 ans, a franchi avec succès toutes les étapes d’une sélection professionnelle de 180 candidats au départ puis deux candidatures en phase finale. Dr Jean Kaseya remplace à ce poste le camerounais Nkengasong.
Le CDC est la plus grande organisation sanitaire d’Afrique basé à Addis-Abeba. Elle a été très active dans la lutte contre la pandémie de covid-19 en Afrique.
Avec ce vote, la RDC vient de signer une grande victoire diplomatique en arrachant ce poste. C’est la plus grande fonction permanente après le passage de Gérard Kamanda comme secrétaire général de la défunte OUA en 1972.
C’est aussi la preuve que la RDC a repris sa place au sein de cette institution dont elle était exclue du droit de vote.




UA : Azali Assoumani succède à Macky Sall et la Rdc prend la tête du CDC Africa

La 36eme session de l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine a été ouverte ce samedi à Addis-Abeba dans un contexte particulier du 60ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) devenue Union Africaine ( UA ) depuis 20 ans.

Dans son allocution d’ouverture, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a fait part de son regret de voir qu’en 60 ans l’Afrique a du mal à prendre son envol ; le continent est miné par des conflits armés qui ne favorisent pas son développement malgré ses nombreuses richesses.
Président sortant de l’organisation, le Président Macky Sall a salué les décisions prises par les chefs d’Etat à travers le Conseil de Paix et Sécurité de l’UA (CPS) en vue de ramener la paix à l’Est de la RDC.
Au cours de cette journée inaugurale, le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a pris la présidence tournante de l’Union Africaine pour l’exercice annuel 2023-2024.
Il sera accompagné au bureau par ses homologues du Botswana, Mokgweetsi Masisi, comme deuxième vice-président, Evariste Ndayishimiye du Burundi, comme troisième vice-président et Macky Sall comme rapporteur. Les discussions se poursuivent pour désigner le premier vice-président de la zone Afrique du Nord.
Dans les coulisses du Nelson Mandela Hall, le président Félix Antoine Tshisekedi a déjà arraché l’accord de principe du Burundi en faveur de la candidature de la RDC au Conseil de sécurité des Nations-Unies.




A Addis-Abeba : L’UA exige le retrait immédiat et sans condition du M23 et autres groupes armés de l’Est de la Rdc

Réuni ce vendredi 17 février 2022 pour examiner la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine a pris une série de décisions entérinées ce samedi par tous les chefs d’État.

Dans le communiqué rendu public, le CPS : Exprime sa profonde inquiétude face à l’insécurité qui règne et à la détérioration de la situation humanitaire et du développement socio-économique en raison de la violence et des violations des droits de l’homme commises par les groupes armés et les forces négatives dans l’Est de la RDC ; Réitère sa ferme condamnation des violations des droits de l’homme commises par le M23, ainsi que par les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés “.
Le CPS se déclare “préoccupé par les tensions entre la RDC et le Rwanda ; à cet égard, il appelle au calme et à un dialogue accru entre les deux pays afin de favoriser une paix durable dans la région ; les encourage à privilégier des moyens pacifiques pour relever les défis qui les opposent ; et réaffirme l’importance de renforcer la confiance dans la région “.
Le Communiqué “réaffirme que l’Accord-Cadre demeure un instrument viable pour soutenir la RDC et les institutions de la région afin de parvenir à la paix et à la stabilité, pour ce faire, il appelle à sa revitalisation urgente ; enfin, il souligne que les pays signataires doivent, individuellement et collectivement, redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre les engagements nationaux et régionaux inscrits dans l’Accord-Cadre.
Aussi, poursuit le communiqué, “dans ce contexte, le CPS demande à l’UA, en collaboration avec la CAE, la CEEAC, la SADC, la CIRGL et l’ONU, de travailler d’urgence à la revitalisation de l’Accord-Cadre et de faire rapport au Conseil dans un délai de six semaines.
Dans son communiqué, le CPS “Exige que tous les groupes armés, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR, cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans condition de l’Est de la RDC ; et à cet égard, demande instamment la mise en œuvre rapide des résultats des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du Communiqué du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ;”
Le Conseil de paix et sécurité de l’UA “Entérine le Communiqué final du mini-Sommet de la CAE et de la CIRGL sur la paix et la sécurité dans la région orientale de la RDC, tenu le 17 février 2023 à Addis-Abéba, en Éthiopie.
Enfin, le CPS “souligne la nécessité de soutenir le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) ; demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC et la supervision de la Force régionale de la CAE et du Mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO).




Déjà 10 candidatures à l’élection présidentielle : Une simple formalité publicitaire de visibilité ?

M. Simaro Ngongo Mbayo, président de la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE), observant très attentivement l’évolution très incohérente du processus électoral actuel, l’inflexibilité de ses animateurs vis-à-vis des impératifs organisationnels des élections, ses faiblesses de bonne réussite et surtout les risques qu’il représente pour la jeune démocratie congolaise, s’est interrogé sur l’état de l’environnement politique du pays à la veille des grandes échéances électorales ; le type d’hommes qui se mobilisent pour participer aux opérations électorales, en dépit de leurs piètreries largement dénoncées aussi bien de l’intérieur de la CENI que par les parties prenantes au processus électoral ; quel sera l’avenir de la gouvernance électorale de la RDC au cas où la société nationale cautionnait toutes les incorrections, les anomalies et le lot d’irrégularités profondes qui caractérisent ledit processus depuis sa phase consacrée aux réformes électorales, l’étape de la désignation controversée de ses animateurs, leur installation totalitaire et les disfonctionnements innombrables qui le jonchent.
Et ce, parce que l’objectif étant de placer les présidentiables face à leurs responsabilités devant la nation, devant l’histoire et devant DIEU pour leur choix délibéré d’acquiescer un processus électoral obscur, mal amorcé et sujet à doutes.
Parmi les personnalités politiques et sociales ayant déjà manifesté leur ambition de se porter candidats à l’élection présidentielle programmée au mois de décembre de l’année en cours en République Démocratique du Congo., il se trouve en bonne place Martin Fayulu Madidi, président national de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDÉ) investi candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023 par le Congrès de son parti tenu à Kisangani en juillet 2022; Moïse Katumbi Chapwe, président national d’Ensemble pour la République investi officiellement Candidat à l’issue du Congrès du 22 décembre 2022 à Lubumbashi ; Augustin Matata Ponyo Mapon, président national de Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) investi candidat le 03 mai 2022 à l’issue d’un Congrès du parti à Showbuzz de Kinshasa ; Frank Diongo Shamba, président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle lors d’un point de presse tenu à Kinshasa le 16 janvier 2023 ; Jean-Pierre Lisanga Bonganga, président de la Convention Chrétienne pour la Démocratie (CCD), Coordonnateur de la Dynamique pour une Sortie de Crise (DUSOC), s’est quant à lui déclaré Candidat à la magistrature suprême le 15 septembre 2022 sous le label de l’Alliance des Pro-Etienne Tshisekedi Wa Mulumba (APETM) ; Charles Mushizi Mugagga Bashushana, avocat au Barreau de Kinshasa/Matete et directeur du Centre des réformes juridiques et institutionnelles (CERJI) s’est également prononcé en candidature en 2022 ; Adolphe Muzito Mfumu MPa, ancien Premier Ministre et président national de Nouvel Élan au magazine Jeune Afrique du 24 juillet 2022 que son ambition est d’être Candidat président de la République ; Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng, député national et président de l’Ensemble des Volontaires du Congo (Envol) a annoncé sa candidature depuis la ville de Lisala le 1er février 2023 ; Jean-Marc Kabund A Kabund, président national de l’Alliance pour le Changement (ACh) s’est aussi annoncé Candidat depuis 2022; Bernadette Tokwawulu, femme politique a confirmé son ambition de briguer la magistrature suprême de la RDC dans une interview à la Voix de l’Amérique le 03 février 2023; Denis Mukwenge Mukengere, Prix Nobel de la Paix 2018 n’exclut pas non plus de se porter candidat.
Les observations de la CASE
« Grande est notre surprise de vous voir souscrire à un cycle électoral épileptique qui ne remplit aucune condition requise à un processus libre, démocratique, inclusif et apaisé », indique la CASE.
Néanmoins, les organisations membres de la CASE, les experts, les analystes ainsi que les observateurs nationaux, tiennent à vous transmettre leurs encouragements pour les aspirations légitimement exprimées. Nous vous en félicitons tout en espérant que votre combat ne sera pas vain, inachevé et déçu.
Tout en attirant votre particulière attention sur la qualité des résultats électoraux attendus du présent cycle, nous voulons espérer que votre candidature à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo ne sera pas une simple formalité publicitaire de visibilité étant donné qu’aucun acteur politique ne peut prendre le risque de l’échec dans un scrutin de très haute portée politique de cette nature.
La CASE voudrait se rassurer qu’en prenant la décision historique de vous représenter à des élections de si faible niveau de transparence et d’un professionnalisme discutable, vous savez pertinemment à quoi vous vous engagez.
Ceci suppose que vous avez déjà rassemblé les meilleures garanties de crédibilité, de transparence et d’indépendance des institutions chargées de gérer, encadrer et surveiller le processus électoral

« Tout est fait pour imprimer un simulacre d’élections qui ne favorisera qu’un seul camp politique au détriment des autres forces politiques du pays » (CASE)

Au sujet de l’identification et enrôlement des électeurs, la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) constate que le processus électoral congolais vient de démarrer par l’importante opération d’identification et enrôlement des électeurs concourant à la révision du fichier électoral. Malheureusement, dit-elle, les indicateurs d’observation non partisane de celle-ci prouvent que le processus est mené à l’aveuglette, sans aucune planification ni un suivi responsable.
« Vous conviendrez avec nous que la fraude électorale et la tricherie sont une ruse qui se planifie dès le début de l’identification et enrôlement des électeurs », indique M. Simaro Ngongo Mbayo, président de la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE).
Ainsi, malgré toutes ses mises en garde adressées à la CENI, la CASE tire la conclusion selon laquelle, tout est fait pour imprimer un simulacre d’élections qui ne favorisera qu’un seul camp politique au détriment des autres forces politiques du pays. Plus grave, les mêmes erreurs déplorées tout au long de la première aire opérationnelle se reproduise avec plus d’intensité dans la deuxième aire. Ce qui laisse penser que le chaos électoral de 2023 est un agenda savamment préparé. Les derniers rapports de terrain indiquent que la fraude est criante et que le processus est un leurre. Un ministre a été cité dans un trafic illicite des cartes d’électeurs à Masamuna dans le Masimanimba (Kwilu).
Au niveau des cinq pays retenus pour l’enrôlement des compatriotes de la diaspora, force est de constater que l’opération est plutôt pilotée par les Ambassadeurs nommés par le régime. Lors de son passage dernièrement en France, le président de la CASE et Consultant International sur le questions électorales, M. Simaro Ngongo Mbayo, a personnellement fait le triste constat de l’absence de témoins des partis politiques dans les centres d’inscription des électeurs.
La même situation s’observe avec regret aussi bien à l’ouest du pays pour la première aire opérationnelle qu’au sud de la République où se déroule actuellement la deuxième aire opérationnelle. Nous avons également déploré une faible couverture des structures d’observation de la Société Civile dans les centres d’inscription des électeurs, ce qui laisse à la CENI une large manœuvre de manipulation des données des électeurs.
Le cas de l’Afrique du Sud et de la Belgique laisse à désirer. Ce sont les ambassadeurs et les responsables de la CENI qui communiquent des chiffres imaginaires du nombre d’enrôlés pour justifier d’une certaine régularité du processus. Nous craignons que la même musique se répète lors de la tenue des scrutins déterminants de décembre 2023.
Selon la CASE, si les institutions chargées du processus électoral demeurent les mêmes, c’est-à-dire, avec les mêmes animateurs mal désignés qui les dirigent vaille que vaille dans l’irrespect des textes et procédures en vigueur, les candidats seront incapables de palper la réalité des scores électoraux qui leur reviendront réellement après dépouillement. Ceci suppose que la CENI et la Cour constitutionnelle qui se comportent en institutions rebelles vis-à-vis de la loi, dicteront à toute la Nation leur conception des résultats des urnes.

 




Affaire Pegasus: aucune preuve contre le Maroc (Avocat)

Dix-neuf mois après que le Maroc, victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a porté plainte contre certains médias français et des ONG, qui l’accusaient d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”, “aucune preuve n’a été apportée à ce jour”, a affirmé, vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France.
S’exprimant lors d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc, l’avocat a dénoncé une “grande manipulation de l’information” et une “gigantesque rumeur” qui a pris pour cible le Maroc et ses administrations.
“Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale” visant le Maroc, a dit Me Baratelli.
Il a rappelé que le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et, quelques jours plus tard, dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de ‘’Forbiden Stories’’ et ‘’Amnesty International’’ (AI), et les “supporters les plus fervents” de ces thèses en France, à savoir les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité.
Ces affaires ont été plaidées et replaidées le 15 février devant la Cour d’appel de Paris, a expliqué Me Baratelli, faisant état d’une “impression d’écoute réelle” de la part des magistrats, qui devront prononcer leurs arrêts le 12 avril.
“Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues”, a affirmé l’avocat, rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.

“Nous savions que c’était faux et, pourtant, en novembre, Le Monde et France Inter continuaient de colporter la rumeur, alors nous avons relancé cinq procédures en diffamation”, a ajouté l’avocat.
Pour étayer leurs thèses, certains journalistes avaient déposé plainte au même temps de la diffusion de l’information, une situation “ubuesque et incroyable”, a-t-il noté, faisant savoir que cette plainte a été suivie par le parquet de Paris durant un peu plus d’une année.
“Nous avons rencontré la procureure, nous avons alimenté son dossier et nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a-t-il enchaîné.
Et d’ajouter que les avocats du Royaume en France ont présenté toutes les preuves selon lesquelles le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé directement ou indirectement Pegasus, et la procureure de la république a fini par considérer qu’effectivement il fallait ouvrir ce dossier plus largement et a ouvert une information judiciaire qui a été confiée en septembre 2022 à deux magistrats instructeurs.
‘’Le Maroc s’est constitué partie civile le 6 février. Nous sommes partie jointe à ce dossier et nous allons pouvoir travailler, main dans la main, avec les juges instructeurs pour démonter complètement cette rumeur et fermer la porte une fois pour toute de cette rumeur médiatique”, a-t-il souligné.
Rappelant avoir déposé dès juillet 2021 une plainte en dénonciation calomnieuse à l’égard de ceux qui accusaient, à tort, le Maroc d’avoir utilisé “Pegasus”, Me Baratelli a indiqué qu’un juge d’instruction va être désigné tout prochainement sur cette plainte.
S.L.




“Pegasus” : 19 mois après les faits, “aucune preuve n’a été apportée” contre le Maroc

Dix-neuf mois après que le Maroc, victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a porté plainte contre certains médias français et des ONG, qui l’accusaient d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”, “aucune preuve n’a été apportée à ce jour”, a affirmé, vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France.

S’exprimant lors d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc, l’avocat a dénoncé une “grande manipulation de l’information” et une “gigantesque rumeur” qui a pris pour cible le Maroc et ses administrations.
“Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale” visant le Maroc, a dit Me Baratelli.
Il a rappelé que le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et, quelques jours plus tard, dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de ‘’Forbiden Stories’’ et ‘’Amnesty International’’ (AI), et les “supporters les plus fervents” de ces thèses en France, à savoir les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité.
Ces affaires ont été plaidées et replaidées le 15 février devant la Cour d’appel de Paris, a expliqué Me Baratelli, faisant état d’une “impression d’écoute réelle” de la part des magistrats, qui devront prononcer leurs arrêts le 12 avril.
“Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues”, a affirmé l’avocat, rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.
“Nous savions que c’était faux et, pourtant, en novembre, Le Monde et France Inter continuaient de colporter la rumeur, alors nous avons relancé cinq procédures en diffamation”, a ajouté l’avocat.
Pour étayer leurs thèses, certains journalistes avaient déposé plainte au même temps de la diffusion de l’information, une situation “ubuesque et incroyable”, a-t-il noté, faisant savoir que cette plainte a été suivie par le parquet de Paris durant un peu plus d’une année.
“Nous avons rencontré la procureure, nous avons alimenté son dossier et nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a-t-il enchaîné.
Et d’ajouter que les avocats du Royaume en France ont présenté toutes les preuves selon lesquelles le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé directement ou indirectement Pegasus, et la procureure de la république a fini par considérer qu’effectivement il fallait ouvrir ce dossier plus largement et a ouvert une information judiciaire qui a été confiée en septembre 2022 à deux magistrats instructeurs.
‘’Le Maroc s’est constitué partie civile le 6 février. Nous sommes partie jointe à ce dossier et nous allons pouvoir travailler, main dans la main, avec les juges instructeurs pour démonter complètement cette rumeur et fermer la porte une fois pour toute de cette rumeur médiatique”, a-t-il souligné.
Rappelant avoir déposé dès juillet 2021 une plainte en dénonciation calomnieuse à l’égard de ceux qui accusaient, à tort, le Maroc d’avoir utilisé “Pegasus”, Me Baratelli a indiqué qu’un juge d’instruction va être désigné tout prochainement sur cette plainte.

M.A.P.




L’affaire « Pegasus » est une “surenchère déclarative” qui n’est basée sur aucune preuve scientifique

Les accusations portées contre le Maroc en lien avec l’affaire “Pegasus” relèvent d’une “surenchère déclarative” qui n’est basée sur aucune preuve scientifique, a souligné, vendredi à Paris, Me Rodolphe Bosselut, avocat du Royaume en France.

Me Bosselut a dénoncé, entre autres, l’absence des listes de téléphones prétendument infectés par le logiciel espion, alors que la défense du Maroc a soumis la méthodologie du laboratoire d’Amnesty International (AI) à des experts auprès de la Cour de cassation à Paris et de la Cour pénale internationale.
Les experts ont démontré que la traçabilité des investigations techniques menées par Amnesty “n’est pas établie, que le choix des smartphones utilisés n’est pas documenté, que l’intégrité des smartphones expertisés n’est pas documentée, que la traçabilité ne résulte que d’affirmations et que l’approche d’AI ne suit pas les bonnes pratiques en matière d’investigation numérique”, a déclaré l’avocat à la MAP, en marge d’une conférence de presse à Paris consacrée aux derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc.
Me Bosselut a cité, par ailleurs, le cas du journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, qui prétendait avoir été espionné par le Maroc à l’aide de “Pegasus” et qui a déposé une plainte en Espagne, relevant que l’affaire a été classée sans suite, faute de preuves scientifiques.
‘’Ce dernier a remis son téléphone aux autorités espagnoles qui l’ont fait examiner et constaté que son smartphone n’était nullement infecté par Pegasus ni par un autre malware”, a indiqué l’avocat.
“Aujourd’hui cette décision est définitive, et M. Cembrero est poursuivi également pour dénonciation calomnieuse en Espagne et doit réparer le préjudice qu’il a pu causer”, a-t-il dit, notant qu’une audience a eu lieu il y a quelques jours et une décision interviendrait prochainement.
Selon Me Bosselut, cette décision “nous conforte dans nos propos, puisque depuis juillet 2021, nous sommes confrontés à une rumeur que nous démontons”.
“Nous partons du principe selon lequel ce n’est pas au Maroc de démontrer qu’il n’a pas acheté ou utilisé Pegasus, mais c’est à ceux qui l’accusent à tort de justifier leurs accusations”, a plaidé l’avocat, ajoutant qu’”aujourd’hui, nous sommes 19 mois après les faits, et nous n’avons pas le début du commencement d’un document établissant ce qu’annonce la presse et ce qu’ affirment certains médias français”.
“C’est quand même extravagant. Ce n’est pas une petite accusation anodine, c’est quand même une reproche d’une gravité extrême. Nous n’avons rien et le peu que nous ayons (c’est à dire un rapport du laboratoire d’AI), nous l’avons soumis à des experts judiciaires qui ont l’aval de toutes les juridictions en France, de la Cour de cassation, de la Cour d’appel et même de la Cour pénale internationale, qui disent que la méthodologie du rapport d’Amnesty est mauvaise et qu’ils ne peuvent pas déduire ce qu’ils prétendent déduire. C’est à dire qu’il y ait eu des infestations avec Pegasus et qu’on puisse relier ces infestations à Pierre, Paul ou Jacques, et à fortiori, au Maroc”, a-t-il martelé.
Le fait de braquer les projecteurs sur le Maroc qui a nié dès le premier jour avoir acquis ou utilisé Pegasus, alors que d’autres pays, notamment européens, ont affirmé l’avoir acquis et utilisé, constitue un “paradoxe absolument troublant”, selon l’avocat.
A ses yeux, cela “interroge, car ils choisissent mal la partie qu’ils accusent, puisque, précisément, l’État marocain n’a ni acquis ni utilisé Pegasus”.
Avec MAP




Le Conseil Exécutif de l’UA avorte des manœuvres visant à imposer l’adoption d’un document non consensuel sur les partenariats

Le Conseil Exécutif de l’Union africaine, réuni dans le cadre de sa 42ème session ordinaire, à Addis-Abeba, a refusé, ce jeudi, d’adopter le projet de « stratégie et de cadre politique pour les partenariats de l’Union africaine » et a différé son examen, faute de consensus.
Cette décision a été prise alors que l’Algérie et ses acolytes avaient manœuvré pour faire adopter un document concocté dans l’objectif de permettre une participation large à tous les sommets des partenariats de l’Union africaine, en violation flagrante des décisions des Chefs d’Etat africains encadrant cette participation.
La réaction ferme d’un grand nombre de pays africains dont le Maroc, a fait avorter cette manœuvre.
En effet et malgré les agissements tendancieux d’un petit nombre de pays, le Conseil Exécutif de l’Union africaine a décidé de renvoyer l’examen de ce projet de stratégie aux instances délibérantes de l’Union, en collaboration étroite avec la Commission de l’Union africaine, y compris pour ce qui est des questions de participation et de classification des partenariats de l’Union africaine.
Le Conseil exécutif de l’Union africaine poursuit jeudi à Addis-Abeba, les travaux de sa 42eme session ordinaire avec la participation du Maroc, en prélude au Sommet de l’Union prévu les 18 et 19 février courant.
Le Maroc est représenté à cette session par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.




France/Maroc : pour la DGSE « il n’est pas question que le Maroc devienne la Turquie de l’Afrique du Nord »

« La machine à souiller est en branle et tous les moyens sont mis à son service pour atteindre son objectif : affaiblir le royaume du Maroc en le salissant », affirme à Maghreb-intelligence un ancien ambassadeur français à Rabat, aujourd’hui à la retraite.
Et le procédé semble très rodé comme du papier à musique. Alterner des enquêtes non corroborées d’ONG, présumées indépendantes, publier des dossiers de presse et de reportages soi-disant objectifs dans des média prétendus neutres, organiser des cabales sur les réseaux sociaux et enfin tenter le « containment diplomatique ».
Pour la DGSE, dirigée depuis bientôt six ans par Bernard Emié, l’essor du Maroc qui ressemble « étrangement » à celui de la Turquie est désormais inquiétant pour Paris. Cela lui rappelle d’amers souvenirs quand il a été ambassadeur à Ankara entre 2007 et 2011 et où à la montée en puissance des héritiers de l’empire Ottoman.
Pour Bernard Emié, le « traumatisme » d’un pays qui « ose » défier économiquement, culturellement, militairement et surtout sur le plan diplomatique la France refait surface.
Mohammed VI insondable pour Paris
Selon des sources bien informées de Maghreb-intelligence, l’inimitié de la DGSE envers le Maroc ne date pas de ces dernières années. Elle remonte au début des années 2000 et le changement de règne à Rabat. « A la Piscine, on ne connaît pas très bien le nouveau monarque ni ses choix économiques et diplomatiques. C’est juste que l’on se rend rapidement compte qu’il récuse toute ingérence paternaliste de Paris. Il n’a pas le tropisme français de Hassan II », expliquent nos sources.
Mohammed VI installe un nouveau management au sommet de l’Etat marocain que les Français ne comprennent pas du tout. Dans l’entourage proche du souverain alaouite, rares sont ceux qui ont des accointances dans l’hexagone. Si les livres à sensation visant à « faire pression » sur le Maroc continuent à sortir avec une régularité de métronome, l’Elysée et le Quai d’Orsay veillent au grain pour éviter une grande dégradation des relations entre les deux pays.
Mais au début des années 2010 la donne change. Economiquement, le Maroc s’arroge des parts de plus en plus importantes sur le marché africain. Banques, assurances, entreprises de BTP, télécoms, aérien et bien d’autres secteurs font que Casablanca devienne plus proche de Dakar, Abidjan et Libreville que Paris. Dans la capitale française les dents grincent. Et la diplomatie suit. Rabat est désormais une étape incontournable pour les chefs d’Etat du continent. A Paris, le mal de dents est insupportable.
Rabat incontournable en Afrique
Sur le plan sécuritaire, non seulement le Maroc s’autonomise, mais ses services de renseignement prennent le devant dans la lutte antiterroriste et la guerre contre le grand-banditisme. Les Marocains participent à déjouer de nombreux attentats sur le sol européen. Les Allemands, les Espagnols et les Américains saluent…Les Français, principaux concernés, détournent les yeux.
La gestion que fait le royaume chérifien du printemps arabe et des islamistes marocains n’est pas du goût de la DGSE, adepte de « l’éradication » pure et simple de l’Islam politique. Au grand dam de Paris, Rabat laisse la parenthèse islamiste ouverte pendant une dizaine d’années. Les barbus finiront par quitter le gouvernement comme ils sont venus…par les urnes. Une leçon magistrale dont tout le monde et content sauf les Français bien sûr.
Mais, c’est la goutte Donald Trump qui fera déborder le vase. La reconnaissance en 2022 par l’ancien président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental rabat les cartes géopolitiques au Maghreb. Dans la foulée, l’Allemagne et l’Espagne se rabibochent avec le Maroc sur le même dossier. Et c’est le roi lui-même qui le signifie clairement dans un de ses discours : pas de grands marchés (TGV, ports, infrastructures) au royaume pour les entreprises des pays qui trainent les pieds pour reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara. Se sentant visés, les Français n’apprécient pas du tout…et ils répliquent.
Pegasus et bien avant «Chris Coleman », le Qatargate, le vote contre le Maroc au Parlement européen, la dissolution du Conseil français du culte musulman élu où les Marocains sont majoritaires sonnent aujourd’hui comme des rappels à l’ordre de Paris.
« La France fera tout son possible pour que le Maroc ne s’impose pas à la tête du Maghreb. Beaucoup de responsables français savent que l’Algérie est en déliquescence et que son avenir est compromis à moyen-termes. Alors, il vont essayer de freiner le royaume ou du moins ralentir son avance », explique à Maghreb-intelligence, l’ancien ambassadeur français.