Paul Muhindo lance l’opération d’enrôlement des électeurs à Goma

Ici, la CENI va ouvrir 1004 centres d’inscription dans la province du Nord-Kivu et va aussi prendre en compte, les déplacés internes qui se trouvent dans les camps des déplacés. Il s’agit notamment de Rutshuru, de Masisi et de Beni territoire. Disons que le Maire de la ville a insisté sur le fait que seuls les Congolais ont droit de venir se faire enrôler conformément aux dispositions de la loi.


Comme le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Denis Kadima Kazadi l’a fait à Kisangani, à la province de la Tshopo, lançant officiellement l’identification et l’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3, le Rapporteur Adjoint, Paul Muhindo, a accompli le même exercice dans le Nord-Kivu.
Devant les autorités politico-administratives et militaires locales, les membres de la société civile dans sa diversité venus assister à la circonstance, le Rapporteur Adjoint de la CENI a exprimé la détermination de la Centrale électorale à respecter son calendrier qu’elle a rendu public.
“C’est pour moi un honneur de vous voir ce matin, ici dans les bureaux de la CENI pour prendre part à cette cérémonie. Vous vous souviendrez qu’en novembre dernier, quand le Président Denis Kadima avait rendu public le calendrier électoral, plusieurs personnes étaient sceptiques concernant sa mise en œuvre. Mais présentement, vous constatez que le calendrier avait fixé le début de l’enrôlement pour l’AO3 en date du jeudi 16 février 2023, c’est le cas aujourd’hui, comme l’atteste cette cérémonie”, a-t-il souligné.
Le membre du bureau de la CENI s’est également rendu à l’EP 1 Kibumba, pour assister à l’enrôlement des déplacés de Nyiragongo que les affres de la guerre ont contraint à l’errance, actuellement basés dans le camp de Kanyaruchina, à environ 7 km de la ligne de front.
“Nous sommes à l’EP1 Kibumba, comme nous l’avons dit, la CENI avait déjà prévu des dispositions pour enrôler les personnes déplacées. Vous voyez, nous sommes dans un camp des déplacés et ici nous sommes précisément à Nyragongo, il y a les ennemies de la République, les terroristes qui avaient chassé nos populations dans la partie Kibumba et ce sont maintenant ces populations qui, se retrouvant dans ces camps de déplacés, que nous sommes en train d’enrôler. Parce qu’en RDC on ne peut pas prendre le pouvoir par les armes. Ce sont ces populations qui avec leur carte, devront choisir celui qui deviendra leur député, leur président, leur bourgmestre ou leur maire. Voilà pourquoi nous sommes nous-mêmes descendus pour nous enquérir de cette situation, et c’est comme ça que vous voyez elles ont bien leur carte et nous allons aussi prendre les autres déplacés et ces machines sont destinées à prendre en compte uniquement les déplacés venus de Kibumba donc ceux qui ont fui dans la partie Nyragongo”, a souligné le Rapporteur Adjoint.
À l’issue de cette cérémonie, une requérante a exprimé sa satisfaction d’obtenir la nouvelle carte d’électeur, en invitant les autres de ne pas attendre à la fin.
“Je viens d’obtenir ma carte d’électeur au centre d’instruction logé dans l’enceinte de l’école EP Kibumba et j’invite à l’occasion les compatriotes à venir nombreux se faire enrôler”, s’est-elle prononcée.
Notez que, l’aire opérationnelle 3 comprend 7 provinces et 2 pays notamment Bas-Uélé, Haut-Uélé, , Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Tshopo ainsi que le Canada et les Etats-Unis d’Amérique.




La CENI envisage une période de rattrapage pour certains Centres d’Inscription à problème

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que la fermeture des Centres d’Inscription (CI) de l’aire opérationnelle 1 (AO1) interviendra ce vendredi 17 février 2023, à 17h00, conformément au communiqué de presse n° 005/CENI/2023, du 22 janvier 2023, accordant une période de récupération de vingt-cinq (25) jours, allant du 24 janvier au 17 février 2023.
De ce fait, précise un communiqué signé par Patricia Nseya Mulela, Rapporteur, les membres des centres d’inscription de l’AO1 sont tenus d’observer les procédures y afférentes.
Toutefois, compte tenu des difficultés de fonctionnement rencontrées pendant la période de récupération dans certains centres d’inscription, une période de rattrapage leur sera accordée selon les cas.
Disons que les provinces concernées sont les suivantes : Equateur, Kinshasa, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa.
En outre, les 24 centres d’inscription de la commune de Maluku dans la ville de Kinshasa fermés pour cause d’insécurité ainsi que ceux du territoire de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe, seront ouverts progressivement selon que la situation sécuritaire s’améliore.




Lubumbashi: Deux rwandais s’enrolent avant d’être arrêtés

C’est un joli coup de filet que Viennent de réaliser les services de sécurité de la province du Haut Katanga.

Ils ont mis la main sur deux sujets Rwandais qui ont réussi à se faire enrôler facilement dans un centre de la CENI de la place.
Joshua RISHAM âgé de 23 ans et SHARIF KELLY âgé de 20 ans, tous membres d’une même famille ont été présentés à l’autorité urbaine Martin KAZEMBE SHULA et son Adjointe Joyce TUNDA KAZADI dans la soirée de ce jeudi 16 février 2023.
Les deux jeunes sont passés aux aveux après les avoir interrogés.
Ils affirment sans froid aux yeux qu’ils sont Rwandais de père et de mère.
Une occasion pour l’autorité urbaine d’alerter la population à la vigilance.
Les deux sujets Rwandais sont encore détenus à la police, en attendant les enquêtes pour mettre la main sur ceux qui complotent avec eux afin de déstabiliser le pays.




Contrat chinois : « Le contenu est plein de préjugés et ne correspond pas à la réalité » (Porte-parole de l’ambassade de Chine en Rdc)

« Nous avons appris avec stupéfaction la publication du rapport sur le Contrat chinois par l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo », a indiqué le porte-parole de l’Ambassade de Chine en Rdc dans son commentaire sur le rapport de l’IGF sur le contrat chinois.
Et de poursuivre, nous avons le regret de constater que le rapport, dont le contenu est plein de préjugés, ne correspond pas à la réalité, ne peut pas être considéré comme crédible et n’a pas de valeur constructive.
A l’en croire, le Contrat chinois constitue un bel exemple du partenariat gagnant-gagnant. Il s’agit d’un fait indéniable. De nombreuses réalisations palpables prouvent que la partie congolaise a bénéficié effectivement de cette coopération.
Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à travailler avec leur partenaire congolais pour améliorer la coopération en la faisant bénéficier davantage à la partie congolaise, et résoudre les désaccords à travers le dialogue amical et raisonnable. Il va défendre fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et riposter résolument à toute violation des droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.




Les femmes africaines extrêmement affectées par le changement climatique (M. Bourita)

Les femmes africaines, qui sont l’épine dorsale de la sécurité alimentaire du continent, sont extrêmement affectées par le changement climatique, a affirmé jeudi à Addis-Abeba le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.


Intervenant à l’occasion d’un déjeuner-débat sur les défis croisés des changements climatiques et de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité en Afrique (FPS), organisé par le Maroc en collaboration avec l’Union africaine, en marge de la 42ème session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), M. Bourita a souligné que les femmes africaines souffrent le plus des conflits, de la violence et des déplacements forcés résultant du changement climatique, notant qu’elles ne participent pas pleinement aux processus décisionnels liés à l’adaptation et à l’atténuation.
Soulignant le leadership des États africains dans l’élaboration de l’agenda climatique et le renforcement de la participation des femmes dans ce domaine, M. Bourita a rappelé que lors du Premier Sommet Africain de l’Action, présidé par SM le Roi Mohammed VI à Marrakech en 2016, les chefs d’État africains se sont engagés à promouvoir les politiques et les mesures en matière d’adaptation requises, qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur les plans économique et social en Afrique.
“Nous ne pouvons parvenir à une adaptation et à une atténuation efficaces que si nous tenons compte des effets sexospécifiques du changement climatique et si nous encourageons la participation des femmes,” a affirmé le ministre, relevant qu’il ne peut y avoir de résilience climatique sans égalité des sexes, qui permet aux femmes de jouir pleinement de leurs droits dans le contexte des impacts dramatiques du changement climatique.

Cette rencontre sur les défis croisés des changements climatiques et de l’Agenda FPS, organisée au siège de l’Union africaine, découle de l’engagement du Maroc à stimuler une nouvelle réflexion pour relever les défis traditionnels et émergents de l’Afrique et les transformer en véritables opportunités de partenariats régionaux et sous-régionaux, a-t-il fait savoir, notant que le Royaume est fermement convaincu que ces défis ne doivent pas être un motif de division, mais “un catalyseur d’action collective au sein de notre Organisation”.
Alors que l’Afrique ne représente que 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle porte en grande partie le fardeau du changement climatique, a souligné M. Bourita.
Notant que le changement climatique est un multiplicateur de menaces en Afrique plus que dans toute autre région, le ministre marocain a cité le discours de SM le Roi au Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement sur la sécheresse et la gestion durable des terres, tenu le 9 mai 2022, lorsque le Souverain a souligné que “avec la sécurité environnementale, se trouvent en jeu la sécurité alimentaire, la sécurité humaine et la sécurité +tout court+”.
Cette réalité peut être illustrée à travers trois exemples parmi d’autres, a-t-il fait observer, évoquant l’augmentation de la demande en eau, la sécheresse et les précipitations irrégulières qui perturbent les systèmes alimentaires, avec jusqu’à 250 millions d’Africains touchés par le stress hydrique.
Deuxièmement, le continent connaît des catastrophes naturelles à un rythme plus rapide que jamais, qui ont déplacé plus de 2,5 millions d’Africains en 2021, a-t-il poursuivi, ajoutant que le troisième exemple est le fait que la rareté des ressources causée par le changement climatique donne lieu à des conflits entre différents groupes sociaux et offre un terrain fertile à l’extrémisme violent.
Une approche holistique de la sécurité humaine jette donc les bases des synergies entre l’Agenda climatique et l’Agenda FPS, a soutenu M. Bourita, faisant savoir qu’à cet égard, le Maroc a toujours été d’avis que l’agenda FPS n’est pas un plan technique, mais une plate-forme politique et un programme d’action transformateur qui implique les États et d’autres parties prenantes, y compris la société civile, le monde universitaire et le secteur privé.
Saluant les efforts “considérables” déployés par les États africains et l’UA dans la mise en œuvre de l’Agenda FPS au niveau continental, il a indiqué que “conformément à la Vision royale pour la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes comme fondement d’une société moderne et démocratique, le Plan d’action national du Maroc, lancé en mars dernier devant l’ONU, repose sur une approche globale avec la participation active de la société civile”.
Ce plan aborde trois domaines prioritaires, à savoir la diplomatie préventive, la médiation, le maintien de la paix et la promotion d’une culture de la paix, ainsi que l’autonomisation économique des femmes, a-t-il noté, exprimant la disposition du Maroc à partager son expérience dans l’élaboration de son Plan d’action national avec les pays africains, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, en vue de promouvoir l’appropriation nationale de cet agenda.
En tant que président du Conseil de paix et de sécurité en octobre 2022, le Maroc a lancé un débat fructueux sur le lien entre le changement climatique, la Covid-19, les conflits et la violence sexiste, a souligné M. Bourita, estimant qu’une coopération multilatérale forte au niveau de l’UA et de l’ONU est nécessaire pour combler le vide politique et normatif dans ce domaine.




Poursuivant sa mission d´itinérance : Christelle Muabilu palpe du doigt les réalités de l’Agence de l’OCC/Boma

Poursuivant sa mission d´itinérance dans la province du Kongo Central, le Directeur général adjoint de l´Office Congolais de Contrôle (OCC), Mme Christelle Muabilu, s´est rendue dans la ville portuaire de Boma où, de prime abord, elle a présenté ses civilités au Maire de la ville Mbutuyibi Kuakula Senghor. Dans une ambiance de fête, Christelle Muabilu a communié avec tous le personnel de cette entité.
Devant tous les agents et cadres de l´agence de Boma, Mme le DGA a tenu à remercier vivement ces derniers aux noms de la Direction Générale mais aussi en celui du Président du conseil d´administration Fortunat Ndambo.


Dans son propos, elle a rappelé l´objectif de sa mission qui est de se rendre compte sur terrain du fonctionnement mais aussi des difficultés que rencontre l´agence afin d´apporter tant soit peu des solutions et ainsi répondre à la vision du Président de ma République et Chef de l´Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui est le peuple d´abord.
« Je tiens à vous féliciter, car j’ai vu le travail abattu par les agents de l’OCC. Et ce, malgré les difficultés, vous fournissez les efforts pour qu’il y ait de recettes et que le travail soit bien fait. Cela ne vous a découragé, mais vous a poussé à chercher d’autres alternatives, ce qui nous permet de constater que vous suivez les directives qui vous ont été données par la Haute hiérarchie. Les statuts définissent bien l’objet et la mission de l’Office Congolais de Contrôle, je ne peux que vous encourager pour que main dans la main, que nous puissions nous mobiliser pour atteindre ces objectifs », a-t-elle indiqué, avant de rassurer qu’elle fera tout pour que les difficultés rencontrées trouvent solution.


Après son adresse, l’heure était à la visite du Laboratoire de l’une des trois agences que compte la Direction provinciale du Kongo Central située sur l’avenue Makaba numéro 4 dans la commune de Nzadi, mais aussi la station de Contrôle technique automobile installée en 2016 comme mesure incitative et d’encadrement aux importations des véhicules d’occasion.
Rappelons que depuis le 23 janvier 2023, le gouverneur de Kongo-Central a décidé d’accorder dans un Arrêté au Port international de Boma l’exclusivité de déchargement des véhicules et matériels roulants d’occasion entrant en RDC par l’Ouest redonnant ainsi espoir à toute la population bomatracienne.




Dans son rapport de fin de mission : Le FMI demande à la BCC de rester vigilante et proactive pour assurer la stabilité des prix et constituer des réserves pour renforcer la résilience externe

Dans son rapport de fin de mission en République démocratique du Congo, les services du FMI notent que la croissance du PIB réel a été révisée à la hausse à 8,5 % en 2022 grâce à une production plus forte du secteur minier, et elle devrait rester élevée en 2023. Les perspectives favorables pour 2023 sont assombries par des risques à la baisse accrus en lien avec l’escalade du conflit armé à l’Est, avec les incertitudes propres à une année électorale, l’impact continu de la guerre en Ukraine et avec de potentiels chocs négatifs sur les termes de l’échange. Faire avancer les réformes structurelles reste crucial pour maintenir la stabilité macroéconomique dans un environnement difficile et pour soutenir une croissance plus élevée, plus durable et inclusive.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mercedes Vera Martin a effectué une visite à Kinshasa du 8 au 14 février 2023, pour discuter des évolutions économiques récentes, des perspectives économiques et des progrès des réformes soutenues par la Facilité élargie de crédit (FEC) en cours.
« Des données préliminaires montrent une croissance réelle du PIB en 2022 nettement plus forte que prévu. La croissance est désormais estimée à 8,5 %, avec une production minière plus forte qu’anticipé (croissance d’environ 20 %) qui a plus que compensé la révision à la baisse de la croissance hors secteur minier (de 3,9 à 3,2 %) », indique un document publié à cet effet.
Ainsi, l’inflation a atteint 13,1 % fin 2022, en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des transports. Des données préliminaires suggèrent aussi que le déficit du compte courant s’est creusé en 2022, en raison d’une forte croissance des importations et d’une dégradation des termes de l’échange. Malgré cette détérioration, la Banque Centrale du Congo (BCC) a déclaré des réserves internationales brutes de 4,6 milliards de dollars, environ 300 millions de dollars de plus que projeté auparavant. On estime que le solde budgétaire global s’est détérioré en 2022 en raison de l’augmentation des dépenses liées à la situation sécuritaire et au remboursement d’arriérés.
Pour sa part, la croissance est projetée à 8% en 2023, mais avec des risques à la baisse accrus en lien avec le conflit armé à l’Est, avec les incertitudes à l’approche des élections, l’effet persistant de la guerre en Ukraine ou encore les chocs potentiels sur les termes de l’échange. Dans ce contexte, le maintien de politiques macroéconomiques prudentes contribuera à renforcer la résilience aux chocs externes. Des recettes supplémentaires permettraient de constituer des marges de manœuvre budgétaires, tandis que des prix à l’exportation plus favorables aideraient à augmenter le niveau des réserves internationales.
Le FMI insiste pour dire que les efforts de mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses courantes, en renforçant la chaîne des dépenses et en mettant en place des garanties adéquates, restent essentiels pour créer un espace budgétaire pour faire face à la situation sécuritaire. Cela requiert des dépenses sociales supplémentaires compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire avec l’augmentation de l’insécurité alimentaire et celle du nombre de déplacés internes. Plus généralement, les réformes de la gestion des finances publiques, y compris la mise en place du compte unique du Trésor et le renforcement du système de passation des marchés publics et de gestion des investissements publics, contribueront à améliorer le processus budgétaire et sa crédibilité, à renforcer la gouvernance budgétaire et à améliorer la capacité d’absorption et l’efficacité des dépenses. De plus, le début de la mise en œuvre de la stratégie d’apurement des arriérés domestiques renforcera la crédibilité du gouvernement.
De son côté, la BCC devrait rester vigilante et proactive pour assurer la stabilité des prix tout en continuant à constituer des réserves pour renforcer la résilience externe. Les réformes visant à renforcer le cadre de la politique monétaire et la gouvernance de la banque centrale contribueront à améliorer la gestion de la liquidité et l’efficacité de la politique monétaire. La nouvelle loi sur les banques commerciales aidera à mettre en œuvre des réformes ambitieuses pour renforcer la résilience du secteur bancaire et promouvoir l’inclusion financière.
L’amélioration du climat des affaires et la mobilisation des investissements, essentielles à la diversification économique et à une croissance tirée par le secteur privé, reposent sur des efforts continus visant à renforcer le cadre anti-corruption, à rationaliser le système fiscal, à continuer d’améliorer la transparence dans le secteur minier et à publier les bénéficiaires effectifs des marchés publics attribués. La nouvelle loi pour la Lutte Anti-Blanchiment et contre le Financement du Terrorisme et le plan d’action avec le Groupe d’action financière contribueront à renforcer l’intégrité financière.
Les conclusions de cette visite vont éclairer la préparation de la mission pour la quatrième revue dans le cadre de l’accord FEC, provisoirement programmée en avril à Kinshasa.




« L’action gouvernementale a atteint un taux de réalisation des réformes d’environ 40% » (Tshisekedi)

Invité par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à la cérémonie d’échange des vœux, le président de la République est revenu sur les quatre axes principaux de réformes portées sur l’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo sont totalement alignés aux problématiques qui ont été soulevées ici. Il s’agit entre autres : Du renforcement sécurité juridique et judiciaire des investissements ; De la rationalisation de la fiscalité ; De la facilitation de l’accès au crédit ; Et de la simplification des procédures administratives.
Il s’est dit conscient que les efforts fournis jusqu’ici n’ont pas purgé toutes les préoccupations relatives au climat des affaires. Ces préoccupations font partie des défis auxquels notre pays est confronté. Il ne s’agit pas de nouveaux défis mais des situations qu’on a vu s’enraciner depuis des décennies.
« Ce que je fais à l’occasion de cette cérémonie d’échange des vœux, c’est de vous rendre compte des efforts que le Gouvernement, sous mon impulsion, ne cesse de faire pour relever ces défis », dit-il.
Le chef de l’Etat a expliqué que lors de la présentation du tableau de bord numérique de suivi-évaluation des réformes du climat des affaires au Conseil des Ministres il avait annoncé une évaluation trimestrielle de l’état de la mise en œuvre des réformes et assignations ministérielles dans le secteur du climat des affaires qui se fera en réunion restreinte.
A ce jour, dit-il, j’ai déjà présidé deux réunions restreintes d’évaluation, à l’issue desquelles j’ai encore exprimé ma ferme volonté d’améliorer l’image de la République Démocratique du Congo en matière de climat des affaires et j’ai mis un point d’honneur à instruire le Premier Ministre ainsi que les ministres réformateurs d’atteindre les résultats escomptés dans la mise en œuvre de leurs assignations respectives.
A l’issue de ces réunions, l’action gouvernementale a atteint un taux de réalisation des réformes d’environ 40%, bien que cela ne soit pas encore le point optimal et que la réalité sur terrain ne rejoint pas encore totalement celle des reformes finalisées. Néanmoins, les membres du Gouvernement concernés savent à quel point je tiens à ce que toutes les assignations soient réalisées dans l’intérêt de notre environnement des affaires.
C’est dans ce cadre qu’il compte, dans les prochains jours, mettre sur pied un plan d’urgence du climat des affaires, notamment en me basant sur les résultats du Baromètre que j’ai initié afin de régler les questions préoccupantes de l’heure et les problèmes opérationnels qui constituent une pesanteur pour le développement socio-économique du pays.
Ce plan sera élaboré dans le cadre d’une nouvelle approche d’interaction, Secteur Public / Secteur Privé, impulsée par moi-même et implémentée par le Premier Ministre, les Ministres réformateurs, la Cellule climat des affaires et les services concernés par la problématique du climat des affaires.
Il permettra aussi de motiver et de fédérer les différentes parties prenantes autour de ma vision, en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires et l’environnement économique en général.
Le Gouvernement a manifesté sa volonté politique de bien faire les choses. Le challenge est maintenant de les amplifier et de les pérenniser. Pour réussir ce pari, votre concours et votre étroite collaboration sont indispensables.
« Je tenais à partager avec vous ces quelques idées et actions au cœur de l’action gouvernementale et pour la réalisation desquelles je ne ménagerai aucune énergie pour vous démontrer que vos préoccupations sont en train de trouver des solutions durables », indique-t-il, avant d’ajouter que son souhait est que vous réussissiez dans vos entreprises et que par votre entremise, d’autres investisseurs à travers le monde affluent aux portillons de la République Démocratique du Congo, ce beau pays qui porte à lui-seul les enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain.




Fatshi conscient de l’environnement dans lequel la FEC exerce ses activités

Devant le patronat congolais, le chef de l’Etat s’est dit conscient des défis qui sont ceux de la FEC et de l’environnement dans lequel elle exerce ses activités. « L’interaction que j’ai voulue entre le secteur privé et les pouvoirs publics m’a poussé, au lendemain de mon accession à la magistrature suprême, à créer au sein de mon Cabinet depuis 2020, un service spécialisé dénommé « Cellule Climat des Affaires » et placé sous mon autorité directe, dont la mission est notamment de jouer le rôle d’interface avec le monde des affaires », annonce-t-il.
« Je ne doute pas que ce cadre direct et permanent de mon impulsion a permis de faciliter le rapprochement que j’ai souhaité et que sa collaboration étroite avec le secteur privé a permis de décanter un certain nombre de problèmes majeurs liés au climat des affaires et qu’il permettra davantage de consolider le dialogue public-privé », dit-il.
Et Félix Tshisekedi de rappeler comment il ne cesse de réitérer au Gouvernement, depuis l’an passé, sa volonté de prendre en charge avec efficacité la problématique du climat des affaires par une approche de suivi-évaluation jamais encore expérimentée dans notre système de gouvernance afin de rassurer les investisseurs.
C’est ainsi qu’il a pris avec la plus grande considération, les préoccupations des opérateurs économiques ainsi que les recommandations de la « représentation internationale » (le collectif des ambassadeurs), en m’impliquant personnellement pour leur inscription au Plan d’action du Gouvernement. C’est ainsi que l’amélioration du climat des affaires constitue un pilier phare du programme du Gouvernement.
Aussi, c’est aussi à cet effet qu’il a eu le plaisir de porter, par le truchement de la Cellule Climat des Affaires, la mise sur pied d’un dispositif qui permet désormais, en temps réel, à moi-même, au Premier Ministre ainsi qu’à chacun des membres du Gouvernement concerné, de suivre méticuleusement le rythme de mise en œuvre des réformes et assignations relatives au climat des affaires.
En outre, ayant mis, en première priorité de son mandat, l’instauration d’un Etat de droit, la sécurité juridique et judiciaire des investissements et des investisseurs se trouve en ligne de mire des réformes visant l’amélioration du climat des affaires.
C’est pour cette raison Tshisekedi n’a cessé d’interpeller le Conseil Supérieur de la Magistrature de faire jouer à la justice son rôle traditionnel de rétablissement de l’équilibre dans la société tout en vidant la magistrature, cette profession noble, des brebis galeuses qui ternissent l’image de ce corps.
C’est à cette condition que l’on peut espérer consolider les avancées significatives et l’évolution apportées par la synergie que qu’il a créée et dédiée expressément à cette problématique ; j’entends ici la Présidence de la République, la Primature ainsi que les différents ministères réformateurs concernés.




« La croissance reste encore non inclusive et fortement portée par le secteur minier » (Tshisekedi)

Dans son intervention devant la FEC, le président de la République a démontré qu’en dépit de ces perspectives prometteuses pour notre économie, cette conjoncture mondiale générale nous interpelle et nous ne devrions pas perdre de vue que la croissance mise en exergue ci-dessus reste encore non inclusive et est fortement portée par le secteur minier, raison pour laquelle il est impératif, et vous l’avez souligner, de diversifier notre économie et de la rendre plus résiliente afin de réduire sa vulnérabilité aux chocs extérieurs susceptibles d’éroder les perspectives de croissance économique à long terme.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement, à travers son Plan National Stratégique de Développement, s’est engagé à entreprendre une série d’initiatives et de réformes afin de soutenir l’émergence d’une économie diversifiée, durable et à croissance inclusive. Une diversification qui ne se fera pas sans une augmentation conséquente des investissements stratégiques nationaux et étrangers dans les secteurs importants de l’économie nationale, tels que l’agriculture, l’industrialisation, les infrastructures et l’énergie pour n’en citer que quelques-uns.
Les réformes structurelles initiées et qui visent, entre autres, l’amélioration du cadre macroéconomique dans son ensemble, le renforcement de la transparence et la bonne gouvernance, la solidité institutionnelle afin de bâtir des institutions pérennes, et l’amélioration du climat des affaires, révèlent que la République Démocratique du Congo est dans une dynamique de changement vers des horizons positifs.
Ces réformes seront aussi accompagnées par la mise en œuvre de projets prioritaires stratégiques, de manière à catalyser et à accélérer la croissance et le développement durable. A titre d’exemple, je cite, notamment : Les projets visant à réindustrialiser l’économie congolaise à travers le développement de Zones Economiques Spéciales et Parcs-Agro Industriels dans 6 zones industrielles, de manière à doter le tissu économique local, d’infrastructures et d’outils nécessaires à la production et à la transformation afin de générer plus de valeur ajoutée ;
Le développement du secteur agricole à travers la relance des filières porteuses en vue de répondre aux besoins de sécurité alimentaire, de lutte contre la pauvreté, de réduction des importations des produits de première nécessité ;
La mise en œuvre des projets visant la préservation de la biodiversité, des tourbières, ainsi que d’autres secteurs additionnels émetteurs tels que l’énergie, les déchets et le transport multimodal ;
Le Programme de développement local des 145 territoires visant à corriger les disparités de développement humain durable entre les milieux urbains et ruraux, à lutter contre la pauvreté, à transformer les conditions de vie des populations et à renforcer l’efficacité de l’action administrative ;
Le développement de projets intra-africains permettant l’accroissement des échanges commerciaux tels que la construction d’une Zone Economique Spéciale pour la production des précurseurs de batterie électrique en partenariat avec la Zambie.
Le secteur privé est bien évidemment invité à accompagner activement l’Etat dans le développement ces projets, et le Gouvernement est instruit de demeurer ouvert dans le cadre de ce partenariat que j’ai toujours souhaité être « gagnant-gagnant ».