L’intégration commerciale peut-elle changer la donne en Afrique ?

Une nouvelle étude de la Banque mondiale montre que l’accord conclu entre 54 pays pourrait attirer davantage d’investissements directs étrangers, donc en démultiplier les bénéfices.

Imaginons qu’une grande entreprise textile africaine souhaite construire une nouvelle usine dans un pays voisin dans le but de se doter d’une chaîne de production régionale. Elle se heurtera sans doute pendant des mois à une avalanche de paperasse fastidieuse pour obtenir les autorisations nécessaires et l’agrément indispensable aux investisseurs. Les restrictions sur les visas peuvent compliquer la venue de spécialistes pour former le personnel local, tandis que d’autres employés risquent même ne pas être autorisés à travailler parce que leurs diplômes professionnels ne sont pas reconnus. Et même une fois l’usine opérationnelle, les expéditions de ses produits se trouveront souvent retardées aux postes-frontières, en raison de formalités redondantes et d’innombrables inspections successives.

Ce ne sont là que quelques exemples des difficultés rencontrées par les entreprises qui cherchent à investir et à commercer dans un autre pays africain. Rien d’étonnant donc que les frontières sur ce continent soient parmi les plus restrictives au monde, ce qui explique la faiblesse relative des échanges et des investissements intra-africains.

Partout dans le monde, le commerce et les investissements ont été les principaux moteurs de la croissance des économies en développement et ont permis à des centaines de millions de personnes d’échapper à la pauvreté. Cependant, le fractionnement de son marché intérieur a empêché l’Afrique de s’inscrire pleinement dans ce mouvement. La finalité de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est précisément de changer la donne. Pour la première fois, l’accord conclu entre 54 pays représentant une population totale de 1,3 milliard d’habitants et un PIB de 3 400 milliards de dollars devrait créer un marché unique à l’échelle du continent. Des échanges et des investissements plus faciles et une concurrence plus vive permettraient ainsi à l’Afrique de gagner en attractivité aux yeux des acteurs des chaînes de valeur régionales et des investisseurs.

Selon une étude de la Banque mondiale, cet accord a le potentiel de générer des avantages économiques et sociaux importants, sous forme d’une croissance économique plus rapide, de revenus plus élevés et d’une réduction de la pauvreté. Il aiderait l’Afrique à diversifier et industrialiser son économie, et à être moins dépendante de l’exportation d’un petit nombre de produits de base tels que le cuivre, le pétrole et le café. Les femmes et les travailleurs qualifiés en seraient parmi les premiers bénéficiaires, avec néanmoins des variations selon les pays.

Mais beaucoup dépendra de la réussite des négociations et de la mise en œuvre de l’intégralité des objectifs les plus ambitieux de l’accord. La concrétisation effective des engagements de la ZLECAf sur le terrain doit devenir une priorité pour les signataires de l’accord et il faudra pour cela une volonté et une impulsion politiques.

La première phase de l’accord, entrée en vigueur en janvier 2021, éliminera progressivement les droits de douane sur 90 % des marchandises et réduira les obstacles au commerce des services. À elle seule, cette mesure permettrait de développer les échanges et d’augmenter le revenu réel de 7 % d’ici à 2035, réduisant ainsi le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté de 40 millions pour atteindre 277 millions, d’après un rapport de la Banque mondiale publié en 2020 (a). Environ deux tiers des 450 milliards de dollars de revenus supplémentaires potentiels résulteraient de la suppression des longs délais aux frontières et de la baisse des coûts commerciaux, ce qui permettrait aux entreprises africaines d’intégrer plus facilement les chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales.

Une étude publiée récemment (a) examine deux scénarios pour montrer que les avantages pourraient être encore plus importants si l’on considère non seulement les retombées de la libéralisation des échanges, mais aussi celles liées à la hausse des investissements et à une plus grande intégration commerciale qui, au-delà des questions frontalières, s’attache à lever les barrières à l’investissement et les obstacles internes. Le premier scénario rend compte des investissements directs étrangers (IDE) supplémentaires que la ZLECAf devrait attirer, en provenance d’Afrique et d’autres parties du monde. Les IDE sont essentiels, car ils apportent des capitaux, des technologies et des compétences. En outre, s’ils sont associés aux investissements nationaux, ils aideront les économies africaines à se diversifier dans de nouveaux secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie manufacturière et des services pour les marchés nationaux, intra-africains et extra-africains. Selon ce scénario, le revenu réel pourrait encore augmenter pour atteindre environ 8 % en 2035 (506 milliards de dollars), et le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté diminuerait de 45 millions.

Le deuxième scénario évalue l’impact — si l’accord est élargi comme prévu — de l’harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle. Une intégration plus poussée dans ces domaines permettrait de créer des marchés équitables et performants, d’améliorer la compétitivité et d’attirer encore plus d’IDE en limitant les risques liés aux changements de réglementation et de politique. Ce scénario permettrait de générer des augmentations de revenus de 9 % d’ici 2035 (571 milliards de dollars) et de réduire de 50 millions le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté (soit une baisse de 16 % par rapport au taux d’extrême pauvreté prévu en 2035 sans la ZLECAf).

La mise en œuvre de l’accord se heurte toutefois à plusieurs difficultés. Le secteur privé africain, notamment les PME qui pourraient bénéficier de la zone de libre-échange, doit mieux maîtriser les différentes dispositions de l’accord pour savoir comment celles-ci — par exemple la libéralisation du commerce des services — peuvent être mises à profit pour développer leurs activités. C’est ce qui s’est produit en Amérique centrale où le secteur privé s’est organisé dans le cadre du Système d’intégration centraméricain, une fédération de chambres et d’associations d’exportateurs qui assure un suivi régulier de la mise en œuvre des engagements commerciaux.

Les entreprises africaines devraient aussi considérer les possibilités nouvelles, et non se contenter de réagir par peur de la concurrence des importations.  Outre les ministères du Commerce impliqués dans les négociations, d’autres agences gouvernementales de chaque pays devraient également se familiariser avec la ZLECAf et comprendre le rôle clé qu’elles pourraient être appelées à jouer dans sa mise en œuvre sur le terrain. Il est primordial de s’attaquer aux barrières non tarifaires et aux obstacles qui entravent le passage transfrontalier des marchandises.  Il en va de même de la levée des restrictions au commerce des services, chaque pays appliquant aujourd’hui sa propre réglementation dans des secteurs tels que la logistique et le transport, les services financiers, le tourisme et les communications.

La signature de l’accord n’est donc qu’une première étape. Il faudra aller beaucoup plus loin pour recueillir tous les bénéfices potentiels de la ZLECAf en matière de commerce, d’investissement et d’emploi. Les nations africaines devront soutenir le travail du secrétariat permanent chargé d’administrer l’accord, basé à Accra, au Ghana. Les lois et réglementations nationales devront être harmonisées avec les modalités de l’accord sur l’investissement, les droits de propriété intellectuelle, la concurrence et le commerce numérique. Et pour résoudre les problèmes structurels qu’ils connaissent de longue date, les pays africains devront également :

  • encourager la libéralisation progressive du commerce transfrontalier et des politiques d’investissement, conformément aux dispositions de l’accord, afin de jeter les bases des chaînes de valeur régionales en Afrique ;
  • rationaliser les procédures douanières et frontalières et moderniser les infrastructures afin de réduire les longs délais qui ralentissent les mouvements transfrontières des marchandises et renchérissent les coûts commerciaux, et mettre sur pied des plateformes logistiques efficaces ;
  • renforcer le commerce transfrontalier et l’investissement dans les services, en facilitant le commerce des services numériques, en supprimant les restrictions en matière d’IDE et en libéralisant la circulation des travailleurs.

Il appartient maintenant aux États membres — et à leurs champions — de prendre l’initiative, en collaboration avec le secteur privé et la société civile, pour faire en sorte que la promesse de la ZLECAf puisse enfin changer la donne en Afrique, pour le plus grand bien de ses habitants.




Invité par Modeste Bahati : Gilbert Kabanda éclaire la religion des sénateurs sur la situation récente à l’Est du pays

Quelle est la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo? Le ministre de la Défense  nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda, a répondu à cette préoccupation en éclairant la lanterne des sénateurs,  le jeudi 09 février 2023,  au cours  d’une séance d’audition initiée par le bureau du Sénat sous la direction du Président Modeste Bahati. Cela,  conformément à l’article 83 du règlement intérieur de la haute chambre du parlement congolais.

Cette séance était élargie aux membres de la commission défense sécurité et frontières du Sénat. Pour permettre à tous les sénateurs de poser des questions au ministre de la Défense, le bureau de la Chambre haute que préside Modeste  Bahati a convié tous les élus des élus  présents à Kinshasa à prendre part à ce débat.

Le ministre Kabanda a rencontré toutes les préoccupations soulevées par les sénateurs présents. Mais ce qui a étonné plus d’un sénateur qui ont répondu à cette invitation, c’est l’absence de certains de leurs collègues qui avaient émis le vœu d’être informés sur  la situation sécuritaire à l’Est du pays,  jusqu’à réclamer  la tenue d’une  session extraordinaire ordinaire.

« Je suis surpris de constater que ceux qui semblaient être plus préoccupés par cette situation, au lieu de profiter de l’occasion de s’adresser et de poser toutes les questions au ministre de la Défense, ils ne sont pas là. Ils ne sont pas là, mais ils sont en train de salir l’image de notre chambre. Donc, l’objectif était autre, ils ne voulaient pas avoir des informations sur la situation. Nous au moins, nous les avons eues à huis clos », a expliqué le président du Sénat, Modeste Bahati.

Après avoir suivi les réponses du ministre de la Défense nationale, les élus des élus vont formuler des recommandations au gouvernement, afin d’améliorer la prestation de nos forces armées au front. Signalons que le ministre Gilbert Kabanda était accompagné du chef d’état-major général adjoint Chargé des opérations, le général  Jacques Tshialigonza.




Enrôlement des électeurs dans l’Est du pays : Sama Lukonde rassure Denis Kadima des dispositions sécuritaires prises par le Gouvernement

En prélude du lancement imminent de l’opération d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3, qui comprend les provinces de la partie Est de la RDC, notamment les provinces du Maniema, Nord et Sud-Kivu, Haut-Uélé, Bas-Uélé, Ituri et Tshopo, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a présidé, ce vendredi 10 février 2023, une importante réunion à laquelle ont pris part le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda et le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Denis Kadima. Il était question d’analyser les aspects sécuritaires pour un meilleur déroulement de l’opération dans cette partie du pays.

Le Président de la CENI s’est confié à la presse au terme de cette réunion. Il a encouragé la population des provinces concernées à se préparer et à être prêtes pour participer à cette opération qui relève d’un devoir civique.

“Le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité, le Ministre de la Défense ainsi que moi-même, nous avons été reçus par le Premier Ministre pour discuter du lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3 qui concerne la partie Est du pays. Comme vous le savez, il y a des coins de cette partie du pays qui ont des problèmes sécuritaires. Il fallait analyser la situation ensemble et voir dans quelle mesure l’enrôlement peut se faire dans cette partie du pays sans trop de difficultés. Le message est clair : nous encourageons la population à s’enrôler. Vous savez, c’est un exercice très important, parce que les cartes d’électeurs, que nous avons pour le moment, vont expirer. Il y aura donc de nouvelles cartes qui, elles-mêmes, vont nous permettre, dans l’avenir, d’avoir les cartes d’identité. Donc, j’invite vraiment la population à venir en masse s’enrôler et aucun effort ne sera épargné pour arriver à cette fin-là”, a déclaré Denis Kadima.

Pour sa part, le Vice-premier en charge de l’Intérieur et Sécurité a donné des assurances du Gouvernement de la République à la population quant aux mesures sécuritaires déjà prises au niveau de la Police et de l’armée pour assurer un meilleur déroulement de l’opération dans cette partie du pays dont certains coins sont menacés par les groupes armés qui y sèment insécurité, terreur, et désolation.

“Le message est spécialement adressé à nos populations de l’Est du pays qui doivent être rassurées de ce que, pour le Gouvernement de la République, le processus électoral devra concerner tous les coins de notre pays. Ici, il faut retenir qu’au-delà de ce qui est fait sur le terrain par l’armée et la Police, ces deux corps de nos forces de défense et sécurité vont encore avoir une mission complémentaire qui consistera essentiellement à la sécurisation du processus électoral. Donc, et l’armée, et la police seront mobilisées pour que nos populations de l’Est participent toutes, dans la mesure du possible, à ce processus d’enrôlement”, a dit en substance le VPM Daniel Aselo.

Signalons, par ailleurs, que c’est le 16 février que la Centrale électorale va procéder au lancement officiel de l’opération d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3. A en croire le Président de la CENI, le Territoire de Kwamouth qui avait connu un moment d’insécurité est également concerné par cette opération.




Boxe: Qu’attendre de Kulenguluka Steve et Mbaya Mulumba en finale de la 6è édition du trophée international Mohammed VI à Marrakec ?

C’est ce vendredi que l’on saura si les deux boxeurs congolais en occurrence Kulenguluka Mbiya Steve et Mbaya Mulumba vont remporter la médaille d’or dans la catégorie 67-71 kg et dans la catégorie de -63,5 kg Messieurs en finale de la 6è édition du trophée international Mohammed VI à Marrakech, au Maroc.

En finale, Mbaya Mulamba croisera le russe Mamedov Gabil et Kulenguluka Mbiya croisera Eashash Zeyad (Jordanie).Pour la 3è Place, David Tshama, Pita Kabeji dans la catégorie 75-80 kg et Muntu Bialulowa vont tenter d’arracher chacun la médaille de bronze.
Antoine Bolia




Volley-ball: Yves Kabengele Sanguluja Oscar, un AS du sifflet

L’homme que L’Avenir présente aujourd’hui, est un AS du sifflet en volley-ball. Nous l’avons vu à l’œuvre depuis de nombreuses années. Il est le resté le même, intègre et très correct dans ses prises de position. Lui, c’est Yves Kabengele Sanguluja Oscar. Arbitre international FIVB et l’un des meilleurs que compte la RDC.

Fiche signalétique
Nom : Kabengele
Post-nom : Sanguluka
Prénom : Yves Oscar
Agé de 46 ans mais encore célibataire, il est le cadet d’une famille de 9 enfants.
Etudes faites : Docteur en médecine, chirurgie et accouchement
Parcours
1995 : Yves Kabengele opte pour le volley-ball en tant qu’arbitre provincial de volley-ball à Kinshasa jusqu’en 1999.
1999-2009 : Après formation, Yves est nommé arbitre national de volley-ball de la RDC
2004 : il commence comme arbitre fédéral de football et ce, jusqu’en 2015.
Depuis 2010 jusqu’à nos jours, et après avoir suivi la formation, Yves Kabengele a été admis au rang des arbitres internationaux de volley-ball. Dans l’entretemps, en 2022 il devient entraineur de football catégorie D. Au cours de la même année, devient entraineur de volley-ball niveau 1 après formation.
Projet et ambitions
Devenir un entraineur international Fivb afin d’encadrer les jeunes et émerger au haut niveau. Il affiche les mêmes ambitions en ce qui concerne le football.
Bons souvenirs
L’estime, la notoriété et le respect qu’il jouit auprès des clubs
Mauvais souvenirs
Menaces physiques de la part de quelques joueurs de VC F.T lors de la Coupe de la Févoco en 2014 à Bandundu ville.
Dirigeants préférés : ceux qui l’ont accueilli au volley-ball notamment Nestor Muti, Claude Omari…
Ceux qui l’ont encouragé à devenir arbitre international : Général jean Luc Ijila Yav, Constantin Shakob Woot et Samy Yakalawu.
Celui qui a permis son éclosion au niveau international : C’est le président de la Févoco Christian Matata
Nombre de matchs arbitrés au niveau CAVB : 119
Nombre de matchs arbitrés CAVB/zone 4 : 55 matchs dans l’ensemble en tant que arbitre 1 ou 2.
Athlètes préférés : Eanga Pus, Vicky Mawa, Fedo Nembunzu, Sapalo okenda, Bony Kazadi, Atou Mosange chez les messieurs.
Chez les dames : Muka, Mbole, Mutshima, belange, Makengo.
Arbitres préférés : Bavon Ebeya, Luvisamo, Fikirini Prosper.
Couleurs préférées : bleue et noire
Plats préférés : Fufu, poisson, légumes et viande
Antoine Bolia




‘’On est heureux quand son prochain l’est aussi’’ telle est la devise de VEA asbl: La Vision Espoir et Avenir poursuit avec différents volets de la mission assignée

Le 03 février 2023 dernier, l’Organisation humanitaire Vision Espoir Avenir ‘’VEA’’asbl, a effectué une visite caritative en faveur de certaines familles déplacées dans les camps de Bushagara et Buvira, de kits des premières nécessités ont été distribués dont des couvertures, babouches ainsi que des bâches.

Les familles bénéficiaires ont été sélectionnées sur base des critères de vulnérabilité établies par la coordination de la VEA. Cette activité qui s’inscrivait dans le cadre de la matérialisation de sa devise liée à l’altruisme ‘’On est heureux quand son prochain l’est aussi’’, a été une réponse à un besoin prioritaire de ces familles qui traversent une situation catastrophique dans ces différents camps.
Les familles bénéficiaires n’ont pas hésité à faire un appel aux autorités du pays, pour faire le tout pour le tout afin que la paix soit rétablie dans leur milieu d’origine, et qu’elles seraient prêtes pour un retour si cela est fait. Elles lancent également un appel aux organisations humanitaires de leur venir en aide. Cet appel sera-t-il attendu ? That is the question disent les anglais.
Antoine Bolia




Luttes: Les experts Thierry Bourdin et Jean Marc Cardey ont axée la séance de jeudi 9 février sur la planification d’une compétition de haut niveau

Thierry Bourdin et Jean Marc Cardey, les deux experts français poursuivent avec la formation des officiels techniques niveau 1 de Lutte de la Fédération Congolaise des Luttes Associées ‘’Fécolutta’’.

Hier jeudi 09 février 2023 au stade des martyrs, les séminaristes ont suivi avec attention la séance théorique co-animée par les deux experts précités. Cette séance était basée sur la planification d’une compétition de haut niveau. Dans l’interview qu’il a accordée, l’expert Thierry Bourdin, explique que par planification, on parle des projets et des attentes par exemple les jeux de la francophonie qui auront lieu juillet –août de cette année. On doit mettre en place une planification sur le plan technique, physique et mental. On a travaillé là-dessus comment nous on fonctionnait par rapport à la planification en donnant quelques exemples. Et c’est surtout de bien analyser ce qui se passe dans la lutte en RDC et comment je vais réussir à avoir des médailles d’or aux jeux de la francophonie. Ça veut dire réfléchir, quels sont les contrats, comment je vais réussir par rapport à ces contrats, c’est de tout ça en fait. C’est un sujet vaste mais très intéressant’’. Et de poursuivre : ‘’ D’un projet commun qu’ils ont défini ensemble. Après, c’est naturellement sur la programmation. Il y a l’approche de la compétition à partir du moment où les choix ont été fait. Si les choix n’ont pas été faits correctement ensemble entre l’athlète et l’entraineur et aussi les politiques, ça ne peut pas fonctionner. On parle de la planification Paris 2024, Los Angèles 2028 pour préparer tous ces jeunes. C’est ça la planification. Le plus dur, c’est de coordonner tout ça entre les jeunes, les anciens qui auront une planification à court terme 2024 et s’occuper aussi des jeunes qui eux, ça sera 2028. Forcément, il n’y aura pas le même travail. Pas les mêmes conditions d’entrainement et pas le même projet’’.
Antoine Bolia




Impasses tunisiennes !

Aux dernière nouvelles, le ministre tunisien des affaire étrangères Othmane Jerandi a été limogé par le président Kais Saied. Il est le quatrième à devoir quitter son poste depuis le début de l’année, révélant un contexte politique instable dans une Tunisie au bord de grandes ruptures.
Le départ d’Othmane Jerandi peut être interprété comme une relative bonne nouvelle pour le Maroc. L’homme a incarné le tournant diplomatique agressif tunisien à l’égard du Maroc et avait été considéré comme l’homme de main du sérail algérien au Palais de Carthage.
Ce départ intervient à un moment clef de l’histoire politique tunisienne où le président Kais Saied, obsédé par ses lubies autoritaires, tente sans succès ni crédibilité, de se tisser un costume de despote et de dictateur.
Le limogeage d’Othmane Jerandi serait pourtant lié à la mauvaise gestion par les autorités tunisiennes de l’affaire de l’activiste franco-algérienne, Amira Bouraoui.
Récemment, la Tunisie a failli se transformer en prison annexe de l’Algérie lorsqu’elle avait procédé à l’arrestation de l’opposante et animatrice du Hirak algérien Amira Bouraoui. Cette dernière fuyait discrètement l’enfer algérien via la Tunisie. Et alors que le régime de Kaïs Saied s’apprêtait à l’extrader vers l’Algérie, seule l’intervention de la France a mis fin à cet projet et offert une protection consulaire à Amira Bourraoui, porteuse aussi de la nationalité française.
Cette crise autour d’Amira Bouraoui serait si importante qu’elle a poussé le président algérien Abdelmajid Tebboune à rappeler pour consultations son ambassadeur à Paris. Elle a montré, si besoin encore était, la grande proximité des militaires d’Alger et du régime du président Kais Saied. A tel point que de nombreuses interrogations se posent sur la Tunisie d’aujourd’hui.
Que reste-il à cette Tunisie comme message à transmettre à son opinion et son environnement immédiat? L’image d’un pays qui se noie sous l’effet d’une crise économique dévastatrice, d’un peuple qui sombre sous l’effet d’une dictature sans complexe ? Le taux d’abstention des Tunisiens aux dernières législatives avoisine un record planétaire, presque du 90%.
En cause. Un homme, Kais Saied, obsédé par la confection d’une costume présidentiel sur mesure qui lui octroie tous les leviers du pouvoir et qui a spectaculairement échoué. Les Tunisiens des villes, ainsi que ceux de campagne, lui ont refusé ce caprice et ont volontairement boycotté son opération de monter en douce une dictature autour du Palais de Carthage.
Logiquement et dans les pays qui respectent la volonté populaire, un tel taux de défiance est susceptible à lui seul de provoquer démission et retrait. Pas dans la Tunisie de Kais Saied. L’homme s’accroche au pouvoir comme le pendu à sa corde. Que la Tunisie puisse perdre tous ses atouts pour pouvoir un jour espérer décoller, cela lui importe peu. L’essentiel est de garder ce pourvoir et ce nouveau parlement même s’il est adoubé par seulement 10% de la population.
Pour ne pas dire la vérité crue aux Tunisiens, une certaine presse préférait parler de désaffection par rapport à la politique, de désenchantement par rapport à la démocratie. Autant de figures de style pour éviter de nommer un flagrant retour de la dictature, incarné par les obsessions de Kais Saied.
Généralement, la tradition implique que quand on veut justifier une prise de pouvoir aussi peu démocratique, il est d’usage d’évoquer le danger islamiste. L’idée étant d’exporter vers l’international que l’autorité qui a procédé à cela vise à protéger le pays d’un danger beaucoup plus grand et plus grave.
La démarche a relativement réussi en Égypte avec les multiples hésitations et critiques qu’on connaît. Elle a, de manière ridicule, échoué en Tunisie avec les nombreuses tension internes notamment avec le puissant syndicat UGTT susceptible de plonger le pays dans un dangereux cycle de ruptures.
Kais Saied a non seulement dégouté les Tunisiens de la politique, mais il a aussi mis en danger et en question le soutien de la communauté internationale à l’économie tunisienne. Pour pourvoir espérer sortir la tête du goulot, la Tunisie a besoin de négocier des accords de soutien avec des institutions financiers internationales comme le FMI et la banque mondiale.
Et comme la situation politique et sociale engendrée par les choix du président tunisien n’est pas de nature à garantir un minimum de stabilité, cela parait comme une mission impossible de déverrouiller la générosité de ces institutions internationales. Ce qui va certainement participer à aggraver les souffrances du peuple tunisien.
Kais Saied met aussi en difficulté un de ses principaux soutiens européens, la France. Emmanuel Macron a apporté une aide politique extrêmement précieuse au président tunisien depuis le début de son aventure. Aujourd’hui avec une adhésion des Tunisiens à son projet politique des plus squelettiques, Paris pourra-elle continuer à fermer les yeux sur ce flagrant déficit démocratique sous le simple prétexte que Kais Saied a promis d’être un barrage au retour des islamistes du parti Annahda au pouvoir? Paris tente déjà de jouer les avocats de la Tunisie auprès des instances financières internationales.
Les récents échecs électoraux et les multiples coups de force contre la constitution sous l’ère de Saïd Saied vont certainement compliquer le plaidoyer français en faveur de la Tunisie auprès de ces institutions dont le soutien paraît vital pour l’économie du pays.
Le seul « exploit » dont les Tunisiens peuvent « s’enorgueillir » est de voir que leur président à l’expression bizarre et aux comportements lunatiques, a opéré une grand rapprochement avec le régime algérien depuis qu’a la surprise générale, il avait reçu en grandes pompes le chef du mouvement séparatiste du polisario Brahim Ghali. Depuis la Tunisie est généralement décrite dans les réseaux sociaux comme une wilaya algérienne, sans aucune souveraineté.




Affaire Pegasus: Un avocat français fustige “des accusations fantaisistes” portées contre le Maroc

Aucun élément technique n’a pu mettre en lumière les accusations “fantaisistes” portées contre le Maroc sur l’utilisation présumée du logiciel Pegasus, a affirmé, mercredi à Rabat, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume auprès des tribunaux français, soulignant que «le Maroc est de manière évidente victime, depuis longtemps, d’une tentative de déstabilisation internationale”.
“Depuis 18 mois, nous attendons toujours le moindre commencement de preuve de ces accusations fantaisistes”, a fait observer Me Baratelli, relevant que deux juges d’instruction ont été désignés sur des plaintes de différentes personnes, qui accusent le Maroc d’avoir espionné leurs téléphones, mais “aucun élément technique ne vient mettre en lumière ces accusations”.

“Aucun des plaignants n’a été en mesure de fournir son téléphone et d’apporter la preuve que le logiciel l’aurait infecté”, a ajouté l’avocat français, dans une vidéo projetée lors d’une conférence débat organisée par le Parlement marocain et consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume ourdies au sein du Parlement européen (PE).
Le Maroc n’a eu cesse de dénoncer les “accusations fantaisistes, injustes et téléguidées” sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus, a noté Me Baratelli, faisant savoir que le Royaume a engagé 10 procédures pénales en diffamation contre 10 journaux qui ont propagé cette rumeur, sans fournir aucune pièce, ni document, ni attestation, ni témoignage.
Le Royaume du Maroc, sous le contrôle des autorités judiciaires françaises, a fait contrôler le “pseudo rapport” informatique d’Amnesty International par des experts informatiques agréés près la Cour d’appel de Paris, près le tribunal judiciaire de Paris et près la Cour de cassation, a expliqué Me Baratelli, indiquant qu’aucun de ces experts informatiques n’a mis en lumière une quelconque infiltration par le logiciel Pegasus des téléphones des personnes soi-disant visées en France.
En Espagne, des accusations ont été portées par un journaliste dénommé Ignacio Cembrero, qui avait dit, de manière péremptoire, que son téléphone avait été infiltré par le Maroc, a poursuivi l’avocat français, indiquant que cette plainte a été classée sans suite par le parquet de Madrid qui a “ausculté et dépiauté” le téléphone de ce journaliste dans lequel ne figurait aucune trace du logiciel espion.
“Ces accusations mensongères avaient été portées à tort dans le but de nuire à la réputation internationale du Royaume du Maroc”, par un journaliste considéré comme un ennemi déclaré du Maroc, a-t-il souligné.
“En Espagne, il a été judiciairement exclu l’utilisation par le Maroc de ce logiciel,” a indiqué Me Baratelli, ajoutant que les investigations européennes n’ont rien pu démontrer à l’encontre du Maroc.
Et de conclure : “Nous avons comme seule certitude dans le dossier que le Maroc est exempt de tout reproche mais qu’en revanche d’autres Etats européens ont utilisé le logiciel”.
La rencontre organisée par le Parlement marocain a examiné les soubassements de ces attaques systématiques et désormais assumées par leurs instigateurs. Elle a été l’occasion d’aborder l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.




Affaire Pegasus : un expert informatique judiciaire français appelle à “la plus grande prudence” vis-à-vis du rapport d’AI

Un expert informatique judiciaire français a appelé, mercredi à Rabat, à “la plus grande prudence” vis-à-vis du rapport d’Amnesty international (AI) accusant le Maroc d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”, précisant que les éléments techniques fournis par AI ne permettent, en aucun cas, d’identifier ou de localiser l’utilisateur de ce logiciel.
“Il faut être extrêmement prudent” vis-à-vis des accusations faites par cette ONG internationale et relayées par un certain nombre de médias, a souligné David Zenaty, expert depuis 1985 auprès de la Cour de cassation et de la Cour pénale internationale, lors d’une conférence-débat et d’information tenue au Parlement et consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume au sein du Parlement européen (PE).
“Les éléments techniques publiés par AI, dont l’intégrité n’est pas vérifiable, ne permettent, en aucun cas, d’identifier ou de localiser techniquement l’utilisateur de Pegasus et ce, quel que soit l’émetteur, pas uniquement le Royaume du Maroc”, a tranché M. Zenaty, citant les conclusions d’un rapport qu’il a élaboré en août 2021 en collaboration avec trois autres experts auprès de la Cour d’appel et de la Cour de Cassation de Paris.
Sur demande des avocats du Royaume du Maroc, ce collège d’experts avait pour mission de “caractériser les éléments figurant dans le rapport d’AI et dans quelle mesure ils étaient probants, techniquement parlant”, a précisé M. Zenaty dans une vidéo projetée à l’occasion de cette conférence à laquelle ont pris part des parlementaires, des représentants de la société civile, des experts et des juristes.
Et d’ajouter que pour mener cette “analyse forensic” (procédé permettant d’investiguer un système d’information après une cyberattaque), les quatre experts ont passé à la loupe des documents sur lesquels s’est basé le rapport d’AI, dont le manuel d’utilisation de Pegasus et le “transparency and responsability report 2020-2021” de NSO Group, société commercialisant ce logiciel.
Après s’être longuement attardé sur le mode de fonctionnement de ce malware, M. Zenaty a affirmé que dans le cas d’un acte d’espionnage moyennant Pegasus, “il est très dur de retrouver l’émetteur” puisque le logiciel “utilise une technique spéciale pour masquer l’origine du serveur, comme pour le Dark net”.

“Par conséquent, si on veut savoir si tel ou tel pays a piraté tel ou tel téléphone, le seul endroit où l’on peut obtenir cette information c’est là où existe le serveur NSO”, a-t-il expliqué.
Au lieu de fournir des preuves tangibles pour étayer ses propos, “AI s’est contentée de communiquer une liste d’adresses e-mail et de noms de domaine dont la provenance est difficile à établir, outre une liste de 600 noms dont personne ne sait comment ils ont été associés à cette affaire”, a signalé l’avocat.
Cette conférence-débat, organisée par les deux Chambres du Parlement, a examiné les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée.
Les participants ont abordé l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.