Pour n’avoir pas cédé à la corruption : La société GLC/Tanganyika interdite de commercialiser son ciment

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption (LICOCO) est préoccupée par l’attitude des autorités de la Province de Tanganyika en général et particulièrement celle de Mme la Gouverneure, qui, au lieu de se ranger derrière la vision du Chef de l’Etat, qui fournit beaucoup d’efforts pour mobiliser les investisseurs étrangers à venir investir en RDC, a pris la décision de fermer la vente des ciments de la Société GLC (Great Lac Cement) violant ainsi la loi et bafouant les efforts du Chef de l’Etat pour des intérêts personnels.
Great Lacs Cement, une société privée à capitaux chinois, a investi depuis 2021 dans la Province de Tanganyika pour relancer l’ancienne société Interlac, qui produisait du ciment et charbon à Kabimba. C’est la seule société privée installée dans cette province pour le moment. L’Investissement actuel de la Société GLC est estimé à plus de 200 millions USD dans la Province de Tanganyika.
« Les informations à notre possession démontrent que la Gouverneure de la Province du Tanganyika reproche à la Société GLC de n’avoir pas payé les taxes dues à la province, d’opérer sans document officiel et de vendre le ciment à un prix plus élevé sans consentement de la Gouverneure », indique la Licoco dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Vérifiant les raisons avancées par la Gouverneure de la Province de Tanganyika, la LICOCO estime que la Gouverneure a outrepassée ses prérogatives car elle n’a pas qualité ou compétence d’interdire la vente des produits d’une société sans un jugement des Cours et Tribunaux à moins que lesdits produits constituent une menace pour la santé publique et dans ce cas, ce sont les services attitrés qui font rapport et c’est à la base de ce dernier que la Gouverneure pourrait interdire la vente d’un tel produit. Dans le cas d’espèce, le ciment ne présente pas un danger pour la santé publique.
Elle n’a pas compétence de s’ingérer dans la structure des prix car cette compétence incombe au Ministre National de l’Économie ; N’ayant pas respecté la procédure normale en matière de recouvrement des droits et taxes dus à l’Etat, la Gouverneure ne peut pas interdire la vente des produits d’une société pour non-paiement.
Interrogeant plusieurs sources sur ce dossier, il nous a été rapporté que les raisons de cette interdiction sont autres que celles avancées ci-haut dont elle aurait demandé 450 000 USD à la Société GLC ; Elle aurait demandé d’être distributrice exclusive du ciment produit par la Société GLC dans toute la province de Tanganyika et les provinces voisines ; Elle aurait demandé que la Société GLC s’engage à lui donner 1$ par sac de ciment à chaque production.
N’ayant pas accepté de satisfaire à toutes ces demandes illégales, Mme la Gouverneure a donné l’ordre verbale à ses Conseillers d’interdire la vente du ciment de la Société GLC.
La LICOCO dénonce ce comportement des autorités de la Province de Tanganyika qui ne cadre pas avec la vision du Chef de l’Etat en s’arrogant les pouvoirs de tracasser les opérateurs économiques dont particulièrement les responsables de la Société GLC Kabimba.
La LICOCO a interrogé les responsables des Cours et Tribunaux de la Province de Tanganyika et tous nous ont affirmé qu’il y a aucun dossier judiciaire en instruction contre la Société GLC dans leurs juridictions.
La LICOCO a eu accès à un courrier daté du 11 Février 2023 que les responsables de la Société GLC ont adressé au Premier Ministre pour se plaindre du comportement de la Gouverneure du Tanganyika qui travaille pour saper les climats des affaires dans sa Province et ternir l’image pays alors que le Président de la République travaille nuit et jour pour attirer les investisseurs en République Démocratique du Congo.
Il convient de vous rappeler que la Province de Tanganyika est parmi les provinces où le taux de pauvreté est le plus élevé en République Démocratique du Congo.
Interdire une société privée qui investit dans une province ayant un taux de pauvreté très élevé comme celle de Tanganyika, c’est de la mauvaise foi ou de l’incompétence, estime un analyste local que nous avions interrogé lors de la rédaction de ce communiqué.
La LICOCO estime que les Gouverneurs des Provinces devraient soutenir les investisseurs privés qui viennent faire les affaires dans leurs provinces que de les tracasser comme ce qui se passe dans la Province de Tanganyika.

Interpeller la Gouverneure
Au regard de tout ce qui précède et vu l’urgence, la LICOCO demande au président de la République d’interpeller la Gouverneure de la Province de Tanganyika pour qu’elle laisse la Société GLC vendre ses produits comme l’exige la loi ; De demander des explications à Madame la Gouverneure car son comportement ternit négativement l’image de la République Démocratique du Congo qui est de plus en plus considéré comme étant un pays où il est difficile de faire les affaires.
La Licoco demande à la Gouverneure et à l’Assemblée provinciale de Tanganyika de lever sans condition cette interdiction car si la Société GLC ne paye pas des taxes, la procédure de recouvrement des taxes existe et elle doit être appliquée ; D’interpeller Madame la Gouverneure si elle continue à persister dans son comportement injuste qui freine le développement de la Province de Tanganyika.




A Paris : Patricia Nseya invite les retardataires à s’empresser pour l’obtention de la carte d’électeur

Le Rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Patricia Nseya Mulela a sensibilisé les Congolais résidant en France pour un enrôlement massif durant les 4 jours qui restent de la période de rattrapage.

Discuter et moraliser les Membres du Centre d’inscription (MCI), échanger avec les requérants qui viennent en nombre pour obtenir leurs cartes d’électeurs, parler avec les diplomates de l’Ambassade de la République Démocratique du Congo (RDC), voilà l’essentiel de la mission qu’effectue le porte-parole de la Centrale Électorale depuis samedi 04 mars 2023 à Paris. L’envoyée du Président Denis Kadima n’a pas eu de temps de repos. Du lieu de logement à l’Ambassade, les courses et activités sont intenses pour mobiliser les Congolais en ordre et en droit de voter à se faire identifier et enrôler au Centre d’inscription (CI) situé dans l’enceinte de l’Ambassade de la RDC, située au 32, Cour Albert Ier, Paris 8e arrondissement.


Au cours de la réunion d’évaluation avec les MCI lundi 06 mars, Patricia Nseya a vivement remercié et encouragé ces derniers pour les chiffres réalisés, lesquels surpassent les autres pays pilotes. Elle les a exhortés à maintenir le cap et la discipline durant toute la période d’enrôlement. Aux requérants, Patricia Nseya demande de poursuivre la sensibilisation des autres Congolais résidant au pays de Jeanne d’Arc, par tous les moyens, y compris de bouche à l’oreille. “J’invite nos frères et sœurs qui vivent ici en France et qui sont en ordre, de passer sans tarder au CI pour se faire enrôler. Le processus électoral en cours voulu inclusif par la CENI, mérite d’être soutenu par tous. A ceux qui hésitent, je demande de saisir cette aubaine offerte par la Centrale pour obtenir leur carte, car le rouleau compresseur pour l’organisation des élections en décembre prochain est inexorablement en marche”, a-t-elle rappelé.
Bien avant, le Rapporteur s’était livré à l’exercice protocolaire de présentation des civilités au Chargé d’affaires de l’Ambassade, Mr Yves Patrick Liawu qui assure l’intérim de l’Ambassadeur rappelé en consultation à Kinshasa.
Il convient de rappeler que la France a déjà enregistré plus de 5.100 électeurs, un record par rapport aux autres pays pilotes.




Rdc : Les sociétés civiles du Maniema et Sud-Kivu plaident pour la relance de la production minière à Kamituga, Luguswa et Namoya

Les sociétés civiles établies dans les provinces du Maniema et Sud-Kivu plaident pour la relance de la production minière à Kamituga, Luguswa et Namoya, trois territoires de leurs entités. Dans une déclaration écrite publiée le lundi 27 février dernier, les présidents de la société civile établie dans les flliales des Sociétés Congolaises du Groupe Banro, à Kamituga, Lugushwa, Namoya et de Bukavu, en Provinces du Maniema, constatent que les quatre (4) Sociétés du Groupe Banro dans leurs provinces sont inactives depuis 2019.


«Nos investigations auprès des Cours et Tribunaux révèlent que le Groupe Banro est assigné en justice depuis le 09 Décembre 2022 au Tribunal de Commerce de la Gombe sous RFC 150 par un créancier en conversion du règlement préventif à la Liquidation pour cause de cessation de paiement dans les concordants leur accordés en 2021; Nos enquêtes démontent que Strategos Mining and Exploration Group se présente comme repreneur depuis 2021, mais il n’a jamais mis les pieds sur les Sites de Lugushwa et Kamituga», ont-ils déploré.
Et d’ajouter : « Ils n’ont même pas commencé la moindre réhabilitation de la Mine active de Namoya; les 4 Sociétés du Groupe Banro ont intenté une action en suspicion légitime sous RR 1974 depuis le 13/12/2022. Mais la situation juridique demeure bloquée à la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe depuis plus de 60 jours ».
Face à ce qu’elle qualifie d’imbroglio, la Société Civile « crie son impatience de voir des milliers de fils et filles du Maniema et du Sud-Kivu patauger dans un océan de misère économique et sociale alors qu’une Entreprise Banro en bonne santé leur aurait permis de vivre décemment », écrivent-ils.
Les présidents de la société civile lance un message en direction de la justice congolaise pour la situation soit décantée.
« C’est en notre qualité de porteurs des doléances des Sans-Voix vivant dans les deux Provinces que nous exhortons la Justice Congolaise à faire diligence, en se prononçant dans le meilleur délai, sans tergiversation, pour d’une part, que les populations du Maniema et du Sud-Kivu connaissent, enfin, le véritable repreneur officiel et que, d’autre part, les créanciers Régionaux, Nationaux et Internationaux soient désintéressés, en particulier les travailleurs du Maniema et du Sud-Kivu ».
Ces présidents de la société civile du Maniema et Sud-Kivu disent avoir la ferme conviction d’avoir un repreneur ayant les capacités financières et managériales éprouvées pour relancer les Mines. L’objectif ont-ils souligné est d’arriver à un boom économique et social de leurs provinces.
Ambroise Mamba




Contrat chinois : CREFDL recommande de surseoir les négociations sur l’utilisation d’un probable décaissement de 500 millions de dollars Us

Se référant à notre mission de suivre l’impact des finances publiques sur le développement local, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a pris connaissance du rapport de l’Inspection générale des finances relatif à la mise en oeuvre de la convention sino-congolaise, dénommée “Contrat chinois”.
Après analyse, CREFDL félicite l’IGF pour ce travail important, qui contribue à l’amélioration de la gouvernance des finances publiques en République Démocratique du Congo.
Toutefois, CREDL constate que la liste des infrastructures rendue public par l’IGF et reprise dans la convention signée en 2008 a été révisée en 2010, suite à la pression exercée par le Fonds Monétaire International (FMI). Actuellement, la convention n’est plus dans sa forme initiale convenue avec la Chine. Malheureusement, la nouvelle liste n’est pas disponible. Des informations recueillies auprès du Ministère des Infrastructures, il ressort que les deux parties (RDC et GEC1) s’étaient engagées à produire des états de besoins annuels, assortis d’un budget opérationnel.
Néanmoins, CREFDL est parvenu à identifier la liste de 40 infrastructures, réhabilitées ou construites dans le cadre de ladite convention, évaluées à 824,5 millions $. Il s’agit de 953,92 Km des routes, dont 91,08 Km modernisées, un hôpital, (…). Avant de formuler des recommandations qui s’imposent, CREFDL a analysé le financement de 2008 à 2014 ; le financement de 2015, de 2018 et les autres travaux.
De 2008 – 2014, CREFDL a épinglé des financements suivants :
1. Projet Terrassement et bitumage de la RN5 Lubumbashi – Kasomeno: mise en œuvre dans la province du Haut-Katanga pour 137,00 Km au coût de 162,2 millions $. La réception définitive a eu lieu le 17/12/2016. Travaux exécutés par CREC 7.
2. Bitumage de la RN4 tronçon Beni –Niania: effectué au Nord-Kivu par SINOHYDRO pour une longueur de 14,60 Km au coût de 57,7 millions $. La réception définitive est intervenue le 11/11/201 ;
3. Modernisation de l’avenue Tourisme à Kinshasa : Longue de 6,80 KM à une valeur de 297,7 millions $ et la réception définitive est intervenue le 26/02/2013.
4. Modernisation de la Route Lutendele à Kinshasa : travaux effectués par CREC 8, longue de 2,80 Km à hauteur de 19,9 millions $. La réception définitive est intervenue le 26/02/2013.
5. Boulevard du 30 Juin Lot 1 à Kinshasa par CREC 7 pour 5,32 Km, le montant décaissé est de 4,1 millions $, la réception définitive est intervenue le 29/07/2014.
6. Boulevard du 30 Juin Lot 2 à Kinshasa : travaux effectués par CREC 8, pour 2,50 Km à 9 341 204,19 $. Réception définitive le 23/07/2014.
7. Boulevards Sendwe et Triomphal à Kinshasa : travaux effectués par CREC 8 pour 3,67 Km à 6,2 millions $. Réception définitive le 13/04/2013.
8. Hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa : travaux effectués par SINOHYDRO 2, Capacité de 500 Lits pour un montant de 14,8 millions $. Réception définitive le 27/08/2014 ;
9. Esplanade du Palais du Peuple : travaux effectués par SINOHYDRO 2 pour un montant de 25,1 millions $. Réception définitive le 25/08/2011.
10. Implantation de l’Usine des préfabriqués à Kisangani dans la province de la Tshopo, par SCHNELL pour un montant de 7,4 millions $. Réception définitive le 07/04/2018.
16 financements en 2015
1. Modernisation de la traversée de Butembo (Suite)/Nord-Kivu par SINOHYDRO 14, d’une longueur de 7,85 Km à 3,3 millions $. Réception définitive le 05/06/2017.
2. Asphaltage de la Route Bukavu-Kamanyola (PK0-PK5) : effectué par SINOHYDRO pour 14,5 Km à 3 millions $. Réception définitive le 15/04/2018.
3. Réhabilitation de la Route Luambo-Mitwaba-Manono-Kalemie (PK22+00-PK171+600): Haut-Katanga, Lualaba et Haut-Lomami: effectué par CREC 7 pour une longueur de 149,60 Km à 30 millions $. Réception définitive le 02/04/2019.
4. Réhabilitation et modernisation de la voirie de Kolwezi/Lualaba par CREC 8 à hauteur de 4,657 Km à 6 000 000,00$. Réception définitive le 20/08/2019.
5. Réhabilitation de la Route Bunagana-Rutshuru–Goma/Nord-Kivu : effectuée par SINOHYDRO 13 d’une longueur de 100,00 Km bitumé à 10 000 000,00 $. Réception définitive le 18/07/2019.
6. Modernisation de la Voirie de Uvira / Phase 1 au Sud-Kivu : effectuée par SINOHYDRO à une longueur de 14,2 et 23 Km au montant de 10 millions $. Réception définitive le 16/07/2019
7. Modernisation de l’Avenue Nzolana à Kinshasa par CREC 8 pour 10,976 Km (Première Phase Achevée : 1,4 Km) au coût de 15 000 000,00 $, réception définitive le 15/12/2018.
8. Renforcement des boulevards Sendwe et Triomphal à Kinshasa par CREC 7, pour une longueur de 3,665 Km à 5 millions $. Réception définitive le 13/05/2019.
9. Réhabilitation de la Route revêtue Mbuji-Mayi–Mwene Ditu/Kasaï-Oriental et Lomami par CREC 8 de 135,000 Km, 15 Millions $. Réception définitive le 08/12/2019.
10. Modernisation de la voirie de Kisangani/Tshopo avec CREC 7, d’une longueur de 10,975 Km à 15 Millions $. Réception définitive le 10/03/2020.
11. Construction d’un nouveau Stade à Kalemie : Tanganyika, par CREC 9 avec un nombre de places : 15 000, 16 128 606,22 $, Réception définitive le 21/09/2022.
12. Réhabilitation de la Route Kikwit- Idiofa/Kwilu, SINOHYDRO 1, de 70,000 Km (10 Km en bitumé), 10 millions $, Réception définitive le 02/09/2021.
13. Construction de l’Unité de captage et de traitement d’eau à Kamina (Capacité de production : 10 000 m3) : Haut-Lomami, CREC 8, pour 10 millions $, Réception provisoire le 20/01/2020 ;
14. Réhabilitation et modernisation de la voirie de Manono/Tanganyika : Travaux effectués par CREC 9 sur une longueur de 3,838 Km, 5 millions $, réception définitive le 13/04/2022.
15. Modernisation de la Voirie de Uvira / Phase 2 : Sud-Kivu, SINOHYDRO 14, longueur 2,230 Km, 5 Millions $. Réception définitive le 10/06/2022.
16. Réhabilitation et Modernisation de la Voirie de Kalemie/Tanganyika : effectué par CREC 7, 8 et 9, longueur 12,167 Km, montant 41 871 393,78 $, Phase I: Lot 1 : Réception provisoire le 24/08/2019. Réception définitive le 23/10/2020. Phase II : Lot 2 et 3 : Réception provisoire le 18/12/2020. Réception définitive le 26/09/2022.
Seulement deux financements en 2018
1. Bitumage de 14 Km de la Route Kamina – Musonoie – Kapata dans la Ville de Kolwezi/Lualaba : travaux effectués par CREC 7 sur 14,000 Km pour 9 500 000,00 $. Réception définitive le 21/09/2020.
2. Construction d’un Pont sur la RN7 à Lomela avec ses composantes d’accompagnement (Hôpital et Ecole technique professionnel) /Sankuru : les travaux effectués par CREC 7, montant 5 187 773,93 $. Réception définitive le 19/08/2022.
Les autres travaux
1. Construction du Stade de Bunia/Ituri par SINOHYDRO 2. Nombre de places : 10 000. Coût 10 millions $, réception provisoire le 10/03/2022.
2. Construction du Stade de Goma/Nord-Kivu par SINOHYDRO 2. Nombre de places : 10 000, coût 10 millions $. Réception provisoire le 04/04/2020.
3. Construction du stade de Bukavu/Sud-Kivu par SINOHYDRO 14. Nombre de places : 10 000, coût 10 millions $, Nécessité de financement pour terminer les travaux contractuels ;
4. Ouverture de la Route Kamina – Kabongo : Haut-Lomami, CREC 9, 230,00 Km, 6 Millions $, Réception provisoire,
5. Ouverture de la Route Kabondo- Dianda – Mukwende : Haut-Lomami par CREC 9, 350,000Km, 6 millions $, Réception provisoire
6. Réhabilitation de la Route Kitanda – Ankoro : Tanganyika, CREC 9, 70,000 Km, 5 Millions $
7. Réhabilitation de la Route Ankoro – Manono : Tanganyika, 115,000 Km, 7,5 millions $, Réception provisoire le 10/03/2023,
8. Fourniture et installation de panneaux solaires et accessoires : Tanganyika, ENERGY PLUS, N/A, 10 Millions $, Réception provisoire le 10/03/2022 ;
9. Construction de la bretelle reliant le Boulevard Lumumba et le Stade de Kalemie : Tanganyika, 5,5 millions $. Réception définitive le 27/09/2022.
Quid du budget 2018
1. Sondage et découverture des Zones d’Exploitation Artisanales ZEA) à Kolwezi : Lualaba, 2.5 millions $. Projet clôturé car non concluant

Des recommandations
Après recoupement de ces informations, CREFDL constate que les budgets de ces projets d’infrastructures sont irrationnels et manquent de crédibilité. Nous émettrons aussi des doutes quant à l’effectivité de la mise en œuvre des travaux des ouvrages déclarés par l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) et sur la qualité des infrastructures livrées au Gouvernement. Ainsi recommande au Gouvernement : de surseoir les négociations sur l’utilisation d’un probable décaissement de 500 millions de dollars américains annoncé par la partie chinoise ;
Aux organes supérieurs de contrôles, dont l’Inspection générale des finances et la Cour des comptes : d’entamer dans un meilleur délai l’audit de la liste de 40 infrastructures et proposer au Gouvernement un manuel des procédures de gestion des projets dans le cadre de la convention sino-congolaise.




Quelle est la place de la femme en démocratie ?

Le problème de la femme a toujours existé et chaque société a toujours cherché à le résoudre à sa manière, compte tenu de son niveau économique et son cheminement idéologique.
Souvent, on s’accorde à dire que les femmes représentent plus de la moitié de la population dans chaque entité, mais jamais ne leur a été accordé le pouvoir conséquent sur la place publique. Cette situation a perduré sans amélioration, en fonction des problèmes dont souffre la société, sur le plan économique particulièrement, aussi bien dans les pays capitalistes que dans les pays marxistes.
Dans ces pays d’Occident, il a été question des conflits entre les hommes et les femmes, la force des premiers entraînant les injustices à l’égard des autres ainsi que beaucoup de discrimination. La femme s’est toujours trouvée ainsi exploitée, comme dans les gisements des minerais.
Quoi qu’il en soit, à l’instar des civilisations orientales et africaines qui accordent à la femme une situation distinguée, le vingtième siècle a vu généralement la femme prendre la place qui lui revient, au point que l’on parle aujourd’hui de l’égalité et même de la parité entre les deux sexes… Toutefois, l’on doit reconnaître que la femme rencontre encore plusieurs problèmes et réclame plus de droits, surtout sur les lieux et dans les milieux de travail. Cette situation est à la base d’un comportement qui tend à voir la femme perdre de sa féminité si on n’y prend garde.
D’où la nécessité d’implanter et de vivre effectivement le Pouvoir par le Peuple afin de résoudre et même d’éradiquer tous ces problèmes qu’on soulève faussement et qui engendrent de la diversion autour de la femme. En effet, avec le Pouvoir par le Peuple, la Démocratie Véritable ou la Communautocratie, la femme, comme tout le monde, dans l’égalité des droits et la différence des devoirs, participe à la gestion de la communauté au sein de laquelle elle est appelée à vivre. Ici, on lui accorde la situation qui lui revient, relativement et conformément à ses capacités et à sa nature physique.
Autrement dit, toute société possède ses repères culturels dont on doit tenir compte lorsqu’on aborde le problème de la femme. Aucune société ne peut se poser ni être imposée en modèle dans ce domaine, qu’elle soit orientale, occidentale ou africaine. Les analyses, suggestions et solutions doivent demeurer conformes à l’héritage culturel de chaque société qui ne doit cependant pas s’« autarciser » ni se fermer aux autres. D’où le tri judicieux des éléments à prendre et à laisser par chacune, en toute liberté, dans l’espoir et conformément à ses espérances d’épanouissement, sans contrainte d’ailleurs.
Elément de la société, la femme évolue avec la société et son problème ne doit pas être traité en dehors des problèmes de la société. Bref, les spécificités culturelles de chaque société sont à prendre en ligne de compte lorsqu’on traite du problème de la femme.
En Afrique par exemple, l’on doit éviter qu’elle perde de sa féminité en gobant sans réflexion des slogans tels que « libération totale » ou « émancipation de la femme » ; car celle-ci n’a été l’esclave de personne en dehors du colonisateur qui l’a considérée et traitée moins qu’une chose, en objet. Elle était plutôt choyée dans nos sociétés traditionnelles et considérée, dans nos royaumes, comme première conseillère du Roi.
C’est cette philosophie que prône la Démocratie Véritable, la Démocratie Directe, le Pouvoir par le Peuple que nous aimons qualifier de « Communautocratie ». Ici, la femme est et doit être traitée sans discrimination aucune. Elle a droit à l’éducation et à l’instruction, elle enseigne, elle pratique du sport, elle pilote des avions, elle est bureaucratique, elle va aux champs ; bref, elle travaille… Toutefois, elle ne doit exercer que des fonctions conformes à sa nature. Et la législation doit être élaborée dans ce sens-là, être adéquate à la nature et éviter que la femme ne rencontre des barrières dans la jouissance de ses droits et qu’elle demeure libre de choisir elle-même le domaine qui l’intéresse.
Dans le même ordre d’idée, le choix du mari, l’âge de mariage, le droit de divorce, la responsabilité de contracter un mariage…sont autant d’avantages dont doit jouir la femme en Démocratie Véritable. Et même si elle choisit la polygamie, elle doit s’y épanouir et ne jamais être opprimée.
En d’autres termes, la femme, à l’instar de l’homme, jouit de tous les droits en Démocratie vraie : acquisition de l’instruction, du travail, etc. Comme un homme mûr donc, la femme mure choisit son job. Toutefois, cela ne doit pas l’empêcher de s’occuper de tâches domestiques ; car c’est elle qui demeure la mère de la nation, l’organisatrice du foyer, la gardienne des valeurs fondamentales et fondatrices de l’humanité.
La Démocratie véritable bannit l’instrumentalisation dont la femme demeure victime aujourd’hui, surtout dans la société occidentale. C’est bien de crier « genre », « parité » …Mais cette logique doit s’étendre à tous les domaines, à tous les secteurs de la vie plutôt que de se révéler n’être qu’une philosophie sélective… A titre illustratif, il n’est pas normal qu’une loi, comme en République Démocratique du Congo, puisse réserver 30% des postes au sein des institutions du pouvoir étatique à la femme pendant que la constitution dans ce pays, qui parle contradictoirement de la parité, interdit toute forme de discrimination entre citoyens.
Les 30% devraient être plutôt le fruit du travail abattu par les femmes et non un cadeau gracieusement offert. Si nous considérons que les femmes doivent avoir droit à 30% des postes, nous devons, au préalable, leur faire comprendre et les amener, dans ce pouvoir particratique, à créer, à être également responsables des partis politiques à concurrence de 30% et de se battre aux élections, au même titre que les hommes : car, en général, du moins jusqu’à ce jour, les femmes s’intéressent très peu aux activités dites politiques et leur présence comme membres actifs dans des partis politiques reste insignifiante. Elles sont quelque peu visibles dans les partis au pouvoir par espoir des dividendes financiers à en tirer.
Bref, les femmes, parlant et exigeant la parité, ne doivent pas réclamer des postes seulement au Parlement, au Gouvernement (et au Portefeuille), mais dans tous les secteurs et domaines de la vie, à savoir l’enseignement, la recherche scientifique, le sport, la musique, la Fonction Publique, l’armée, les mines… et ce, par mérite et non comme cadeau. Elles ne doivent pas se montrer mendiantes dans ces domaines, mais travailler et parvenir, par des efforts déployés, aux résultats escomptés, rêvés. Leur donner des postes à travers la loi sans effort de leur part, c’est les infantiliser, les instrumentaliser et les disposer à la manipulation.
Si nous pouvons nous résumer, nous dirons que le problème de la femme demeure complexe à analyser. Dans la société à Démocratie Véritable, la femme n’est pas à considérer follement comme la « libérée totale » d’autres cieux où elle est en perte de féminité. Elle n’est pas non plus l’esclave qu’on enferme dans les croyances mythico-religieuses. Elle jouit de l’égalité des droits avec son frère masculin, mais ne doit pas être soumise aux mêmes devoirs que lui (aller en guerre quand elle attend famille ; descendre travailler dans les mines comme le font quotidiennement les hommes…Ici, on devrait également parler et réclamer les 30%). C’est vrai que hommes, femmes, enfants, handicapés, producteurs, agriculteurs, travailleurs, chômeurs… nous demeurons égaux en tant que membres de l’humanité, sommes et devons être égaux devant la loi, devant le droit. Il s’agit de l’égalité liée à la liberté même, un acquis naturel. Toutefois, nous ne pouvons pas être égaux en tout. Même sur le plan naturel, nous ne sommes jamais égaux. Les hommes naissent plus nombreux que les femmes – 512 garçons pour 488 filles – mais la surmortalité masculine demeure supérieure à celle de la femme. Jamais donc n’existe l’égalité même en nombre. Pourquoi parler alors de la parité ? Ce n’est rien d’autre que falsifier la réalité et fausser la nature !
Il est vrai qu’au nom de la liberté tout être humain doit acquérir la connaissance lui permettant d’exercer l’activité qui lui convient. Cependant, les capacités physiques et mentales ne sont pas identiques chez tous les hommes. Tout le monde ne peut pas posséder les mêmes aptitudes. D’où la différenciation des tâches et des devoirs. Parler des devoirs égaux relèverait de la dictature pour exploiter davantage, notamment sur le plan économique, les autres à l’accumulation égoïste des richesses.
Voilà pourquoi en Démocratie Véritable, en Communautocratie, le slogan à scander et à appliquer, en tenant compte des réalités de chaque pays, reste : « Egaux devant le droit et Différents devant le devoir ». D’où cet interdit à intérioriser : « ne jamais obliger quelqu’un à faire ce qui ne lui convient pas. Ce serait entamer sa liberté ».
Sur le plan politique, nous avons tous le droit de prendre part aux activités et travaux de notre Congrès ou Assemblée Populaire de Base et de ne participer aux activités des Gouvernements locaux ou Comités Populaires qu’en fonction de nos capacités sur base de la désignation par le Congrès, hommes ou femmes.
Sur le plan économique, soit qu’on travaille pour soi (femme ou homme), soit qu’on s’associe pour travailler ensemble. On doit accomplir le même devoir global, celui d’édifier la nation et d’en assurer le développement, chacun selon ses capacités et son secteur d’activité. Autrement dit, c’est la manière dont on doit contribuer qui diffère en fonction des capacités individuelles, toujours différentes les unes des autres.
Sur le plan socio-culturel, nous avons les droits de nous abriter, de nous nourrir, de nous déplacer et d’accéder à tout ce qui est culturel. Mais, chacun le fait selon ses préférences, voulant se déplacer par véhicule ou par moto, mangeant du riz ou du manioc, s’abritant dans une maison à un ou à deux niveaux, en tôles, en tuiles ou en chaumes …
Somme toute, le combat à mener par le « genre » doit être celui de l’épanouissement de tous et de chacun sans discrimination au lieu de poursuivre le vent de l’égalité qui n’est possible ni sur le plan naturel ni sur le plan social. Nous sommes appelés à nous compléter les uns et les autres sans préjugé ni complexe. Différents et complémentaires, tel est notre lot.
Grâce à cette complémentarité, notre combat doit consister à fournir sans cesse des efforts pour la création et l’émergence de la Nouvelle Société à mettre sur pied pour l’épanouissement des peuples. Cette Nouvelle Société doit être fondée sur le Pouvoir par le Peuple, la Démocratie Directe ou la Véritable Démocratie à l’étape actuelle de l’évolution de l’Humanité, hommes et femmes devant jouer correctement, dans l’égalité des droits et non des devoirs, leurs partitions.
Tel est l’appel que nous lançons aux uns et aux autres en cette date mémorable du 8 mars !

Kinshasa, 06 mars 2023
Urbain-Daniel Tshisungu Tshis
Analyste Indépendant.




La Rdc annonce la géocartographie du sous-sol au Forum économique de Kinshasa

Le tout premier forum économique entre la République démocratique du Congo, l’UE et la France – « Team Europe » – s’est tenu aujourd’hui à Kinshasa, sous la direction du président français Emmanuel Macron et des commissaires européens au marché intérieur, Thierry Breton, et aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, accompagnés des PDG de plus de 50 entreprises françaises.
Le Forum Économique de Kinshasa visait à renforcer le partenariat historique de la RDC avec la France, et à identifier les opportunités de développer des partenariats stratégiques public-privé dans les secteurs des minerais bruts essentiels, des infrastructures et du numérique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie Global Gateway de l’UE visant à réaliser des investissements durables et transparents dans les pays partenaires de l’Europe à travers le monde, créant ainsi des emplois décents pour des milliers de personnes. Un montant initial de 50 millions d’euros sera mobilisé pour la RDC dans le cadre de la stratégie Global Gateway. Des partenariats franco congolais ont été annoncés dans les domaines de la cartographie géologique, de la formation militaire, des infrastructures urbaines et de l’éducation numérique.
« Je crois que la France-Afrique est dépassée. Si la France veut rivaliser aujourd’hui avec tous les autres partenaires de l’Afrique, il faut évidemment qu’elle se mette au diapason de la politique africaine par rapport à ce que veulent les peuples africains, et de la manière 0dont les peuples africains regardent désormais les partenaires de coopération au de développement avec qui ils sont en contact. Le président Macron partage cette approche », a déclaré le Président Tshisekedi dans son discours d’ouverture.
La RDC est un pays en pleine transformation, mais qui a la taille de l’Europe occidentale, et qui doit faire face à d’énormes défis logistiques en matière d’infrastructures routières et ferroviaires. Les chefs d’entreprise français qui avaient accompagné le Président français ont appris que la RDC a besoin d’investissements massifs, de financements abordables, d’expertise et de formation, en particulier dans les domaines des infrastructures, des transports et de l’accès à l’énergie, à l’éducation et aux services de santé.
La RDC détient des réserves de matières premières inexploitées estimées à 22,6 billions d’euros, pour lesquelles « nous sommes tous en concurrence… nous ne sommes pas les seuls », a déclaré le président Macron, rappelant que les Européens avaient exploité les ressources de la RDC par le passé, mais que d’autres peuvent le faire aujourd’hui de manière plus efficace et plus compétitive, en utilisant des normes moins strictes. Pourtant, bien qu’elle détienne près de la moitié des plus grandes réserves mondiales de cobalt et qu’elle occupe 68 % du marché de l’UE, la RDC reste un exportateur de minéraux bruts. « Notre ambition est claire ! Il s’agit pour nous de promouvoir la transformation locale des ressources naturelles et placer la République Démocratique du Congo au coeur du développement d’une chaîne de valeur verte régionale de production de véhicules électriques. », a déclaré le président Tshisekedi.
Le commissaire européen chargé des partenariats internationaux, Jutti Urpilainen, a convenu que tout partenariat avec la RDC « ne doit pas se limiter au secteur minier. Il doit s’agir d’un partenariat gagnant-gagnant qui construit une chaîne de valeur complète. Cela signifie qu’il faut promouvoir la transformation, le raffinage et la fabrication en RDC. » Le commissaire Breton a annoncé que l’UE publiera sa loi sur les minéraux bruts critiques à la mi-mars, visant à sécuriser les matières premières critiques, notamment le lithium, le cobalt, le manganèse et les terres rares, nécessaires aux véhicules électriques (VE) et aux éoliennes. Le président Tshisekedi s’est félicité d’un nouveau partenariat entre le Bureau de recherches géologiques et minières français, le BRGM, et le Service géologique national du Congo, afin de déterminer la présence de minéraux dans le sous-sol de la RDC tout en assurant le contrôle des ressources propres de la RDC, qui en conserve la pleine souveraineté. Le Forum a été informé que, bien que le Rwanda soit dépourvu de coltan, il est le premier producteur de coltan au monde.
Le président Macron a reconnu qu’« un certain nombre de groupes rebelles depuis près de 30 ans avec des instincts de prédateurs viennent siphonner vos poches, voilà la vérité. Je veux vous aider à mettre en place une stratégie opérationnelle à la fois militaire et sécuritaire pour faire en sorte que ces ressources puissent être exploitées au bénéfice des citoyens congolais. » Le développement économique et la valorisation maximale de la RDC ne peuvent être atteints que par la transformation et la commercialisation des ressources, basées en RDC, a déclaré le président Macron, ainsi que par la traçabilité pour lutter contre la contrebande et le commerce illégal, afin que « votre cuivre, votre cobalt ne se retrouve pas à des milliers de kilomètres… sans qu’on puisse dire comment il est arrivé là. »
Aujourd’hui, le Président Macron s’est engagé à consolider et à renforcer le partenariat militaire franco-congolais qui a formé 75 officiers dans l’académie « École de guerre Kinshasa » depuis sa création en 2021. Le président français s’est également engagé à mettre en place un diplôme universitaire pour former les jeunes aux métiers du numérique, et une déclaration d’intention a été signée entre le gouvernement et l’Agence Française de Développement pour financer des infrastructures urbaines.
La RDC, le plus grand pays francophone du monde, et un partenaire important de l’UE dans une région difficile, détient d’énormes opportunités et un potentiel énorme, en raison de sa position géographique, de sa population jeune et de sa richesse en minéraux stratégiques essentiels pour la transition énergétique verte. Le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a déclaré au Forum que l’économie de la RDC est sur une trajectoire ascendante, atteignant une croissance de 8,5 % en 2022, et est désormais classée par l’agence Moody’s comme un lieu d’investissement plus favorable, grâce aux réformes juridiques et judiciaires.




Protection de l’environnement : La France soutient l’initiative sur la décennie mondiale d’afforestation lancée par le Congo

À Brazzaville, le président français, a salué l’initiative sur la décennie mondiale d’afforestation. Emmanuel Macron s’est exprimé à l’occasion de sa visite de travail, ce 3 mars 2023, au cours d’une conférence de presse qui a suivi le tête-à-tête entre les deux chefs d’État.

L’avion transportant le président français a atterri à l’aéroport international Maya-Maya, peu avant 17 heures, heure de Brazzaville. Quand il foule ainsi pour la première fois, le sol congolais, il est accueilli au bas de la passerelle par son homologue congolais, Denis Sassou-N’Guesso. La joie est lisible sur le visage des chefs d’État qui se donnent de chaudes accolades échangent les amabilités, avant d’entamer la marche qui s’arrête un moment parce que les filles d’honneur offraient un bouquet de fleur marquant l’accueil de l’hôte, surtout qu’il arrive pour la première fois à Brazzaville.

Main dans la main, les deux présidents marchent en échangeant, sourire aux lèvres quelques mots et se sont immobilisés à la tribune d’honneur pour suivre l’exécution des hymnes nationaux. Ils ont au préalable salué le comité de d’accueil composé de responsables civils et militaires triés par le protocole. Les troupes d’apparats et d’honneur de la garde républicaine rangées sont passée en revue par les deux chefs d’État, avant les salutations des corps constitués nationaux (les ministres, le cabinet du chef d’Etat et des responsables militaires).

Il n’y a pas le traditionnel échange dans le salon d’honneur de l’aéroport : les deux chefs d’Etat sont directement montés, à partir du tarmac, dans la voiture de commandement du président congolais et le cortège prend la direction du palais du peuple pour le tête-à-tête qui a duré près d’une heure, dans la salle des ambassadeurs.

A la fin de ce temps fort de la visite du président Macron, le chef de l’Etat congolais a présenté à son hôte, un vestige de l’histoire : le micro dans lequel le général De Gaulle lança en juin 1944 l’appel de Brazzaville qui donnai naissance au manifeste de Brazzaville pour la libération de la France. Un moment mémoriel, selon les termes du président Macron.

Les deux chefs d’Etat ont, par la suite, fait devant la presse, le point sur leurs entretiens, avant de suivre le communiqué conjoint lu dans la salle des banquets du palais du peuple par le ministre congolais des affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger, M. Jean Claude Gakosso.

Ce communiqué conjoint révèle, entre autres, que les deux chefs d’Etat ont procédé à un large échange de vues sur les questions bilatérales, régionales et internationales et que le président français a félicité l’initiative sur la décennie mondiale de l’afforestation lancée par Denis Sassou-N’Guesso lors de la COP27 en Egypte.

Par Roch Bouka/Correspondant du Journal l’Avenir au Congo




Mouvement paysan : la CONAPAC enchantée de la visite de l’EAFF

Quatre jours durant, la semaine dernière, une forte délégation de l’EAFF (Eastern Africa Farmers Federation, qui se traduit en français par la Fédération des producteurs agricoles de l’Afrique orientale), une plateforme régionale dont le siège est au Kenya et regroupant des faitières nationales des producteurs agricoles, était en visite à Kinshasa. Le but de cette visite en RDC était de rencontrer les membres du Conseil d’administration de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) au niveau national. Mais aussi, les leaders des organisations faitières provinciales membres de la CONAPAC, une des trois faitières nationales des organisations paysannes congolaises, à côté de la COPACO et de l’UNAGRICO.


Par cette visite, la délégation de l’EAFF a voulu aussi analyser le fonctionnement et le niveau d’organisation de la CONAPAC, afin de déceler les forces et faiblesses de cette faitière nationale des producteurs agricoles de la RDC. Mais aussi soutenir le plaidoyer de la CONAPAC auprès des institutions publiques et privées et organismes ou organisations des Nations Unies.
Créée en 2001, l’EAFF est donc une organisation paysanne régionale qui appuie et accompagne les producteurs agricoles en Afrique de l’Est. Elle compte en son sein 25 millions de producteurs agricoles. Elle est constituée des organisations paysannes nationales de dix pays : Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, République démocratique du Congo, Sud-Soudan, Ethiopie, Djibouti, etc. L’EAFF travaille en collaboration avec d’autres plateformes régionales dont la COMESA, mais aussi avec des centres de recherche.
A Kinshasa, la délégation de l’EAFF a été conduite par sa présidente Elisabeth Nsimadala et composée également de la chargée des finances de l’EAFF, Mme Joyce et de MM. Mathusalem Paluku Mivimba, vice-président de l’EAFF et président honoraire de la CONAPAC, Stephen Bushiri, secrétaire exécutif de l’EAFF, et Norbert Tuyishime, chargé de programmes de l’EAFF.
Cette visite en RDC est une étape de la grande tournée que ces responsables de l’EAFF entreprennent pour rencontrer ses membres dont la CONAPAC. Cette visite a un triple objectif, à savoir : évaluer le partenariat entre l’EAFF et ses membres ; rencontrer les ministères sectoriels pour renforcer leurs collaborations avec la CONAPAC ainsi que les partenaires financiers qui appuient la CONAPAC et échanger avec les membres du Conseil d’administration de la CONAPAC dont la majorité était en séjour de travail à Kinshasa.
Durant deux jours, les dirigeants de la CONAPAC et leurs hôtes ont fait l’évaluation des capacités organisationnelles de la CONAPAC ainsi que de l’EAFF. Ils ont ouvert la matrice sur les domaines exploitables qui définiront le plan d’action à mettre en œuvre pour les années à venir.
Et à l’issue de cette visite, une conférence de presse a été organisée vendredi 03 mars courant au siège national de la CONAPAC, situé à Kinshasa dans la commune de Barumbu (Bon Marché). A l’occasion, en effet, des explications ont été données aux journalistes congolais sur la teneur de cette visite. Dans sa prise de parole, M. Paluku Mivimba, vice-président de la structure, a indiqué quelques activités menées par l’EAFF au cours de cette mission.
Pendant son séjour à Kinshasa, la délégation de l’EAFF a donc accompagné les dirigeants de la CONAPAC dans le cadre de ses plaidoyers, notamment auprès du Ministère de l’Agriculture ; du secrétariat général du FONARED (Fonds national REDD (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) pour discuter des enjeux du changement climatique face à l’agriculture ; du bureau-pays du FIDA (Fonds international de développement agricole) en RDC, en vue de l’accompagnement des petits producteurs agricoles par cet organisme des Nations Unies.
A cette occasion, une note de plaidoyer des organisations paysannes de la province du Nord-Kivu a été remise au Gouvernement de la République. Dans laquelle, il a été signifié à l’exécutif national, non seulement les grands défis spécifiques au domaine agricoles dans le pays, mais aussi et surtout, les propositions de solutions.
« Les organisations paysannes demandent au gouvernement congolais de faire de l’agriculture sa priorité pour relever ces différents défis, chaque Ministère en ce qui le concerne, afin de permettre aux petits producteurs agricoles de bien nourrir les Congolais. Elles demandent au Premier ministre de pouvoir créer un espace qui permettra aux organisations paysannes d’organiser un échange avec les différents Ministères en incidence agricole afin de proposer des stratégies qui permettront d’assainir le secteur, surtout que la RDC est un pays à vocation agricole. Si le secteur agricole congolais est bien géré, la RDC peut nourrir le monde. Il est possible que l’économie congolaise repose dans sa grande partie, sur le secteur de l’agriculture », c’est la conclusion de cette note d’information.
Pour sa part, la présidente du conseil d’administration de la CONAPAC, Mme Espérance Nzuzi Mwaka, a présenté aux médias le travail de sa plateforme. Celle-ci, a-t-elle expliqué, est présente dans 18 des 26 provinces de la RDC, et compte en son sein plus de 500.000 membres effectifs.
La CONAPAC, souligne sa présidente, milite pour la défense des intérêts des producteurs agricoles de la RDC. Mais également pour la promotion de l’agriculture familiale en RD Congo. De ce fait, la CONAPAC mène des plaidoyers et lobbying sur différentes questions qui concernent la vie et le travail des producteurs agricoles en RDC.
Avant que les intervenants puissent répondre aux diverses questions posées par les journalistes, Mme Nzuzi Mwaka Espérance a recommandé à tous les présidents provinciaux de la CONAPAC d’œuvrer dans l’unité. Signalons enfin que lors de cette conférence de presse, les membres de la CONAPAC et de l’EAFF ont recommandé au gouvernement congolais de soutenir les producteurs agricoles dans leur besogne pour le développement de l’agriculture familiale en République démocratique du Congo.
Ils ont aussi insisté pour la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC.

Une idée de la CONAPAC
La Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo est une plateforme qui rassemble en son sein les fédérations provinciales des producteurs agricoles. Ces structures sont composées des unions des organisations paysannes qui, à leur tour, regroupent des organisations paysannes de base et des coopératives primaires, dont les membres sont des paysans exerçant des activités agricoles au niveau local.
La CONAPAC réunit plus de 500.000 ménages et donc, plus ou moins 3 millions de membres pris individuellement. Sa vision est de contribuer à l’avènement d’un monde paysan solidaire, professionnel et prospère. Sa mission consiste à représenter et défendre tant au niveau national qu’international, les intérêts des producteurs agricoles congolais pour leur permettre de participer activement à la vie de la société et de s’y épanouir.
La CONAPAC mène un plaidoyer, lequel repose sur différents piliers. Entre autres, la participation à l’élaboration des politiques et la mise en œuvre des stratégies de développement agricole ; l’accès à la terre sécurisée pour les communautés paysannes ; le FONADA (Fonds national de développement agricole), un outil favorisant l’accès des agriculteurs familiaux au crédit agricole.
Mais aussi, le renforcement du Fonds national de micro-finance (FNM), et sa mise en place dans toutes les provinces de la RDC ; l’utilisation efficace et transparente du FONER par une cogestion décentralisée avec les organisations paysannes ; pour l’aménagement et la maintenance des voies de desserte agricole ; la signature et vulgarisation des textes réglementaires ; et la mise en place d’un observatoire de l’action gouvernementale dans le secteur agricole.

Lepetit Baende




EPST : Tony Mwaba, cap sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans le secteur privé

Désormais, pour signer un Arrêté ministériel d’agrément d’une école privée, le promoteur devra se munir de toutes les pièces exigées par la loi, ainsi que des listes des enseignants, leurs contrats de travail et leurs copies de carte d’électeur. Sans cela, aucune école ne va bénéficier d’un agrément. Pour celles qui existent, elles devront se conformer à cette exigence, sans quoi, leurs élèves ne seront pas admis aux examens d’Etat ou ils seront transférés dans les écoles qui sont régulières et conformes.

Après avoir consolidé et pérennisé la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements scolaires publics, le Professeur Tony Mwaba Kazadi, Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, est focalisé désormais sur l’amélioration de la qualité d’enseignement.
Une qualité de l’enseignement qui ne doit pas concerner que le secteur public, mais aussi et surtout, le secteur privé qui engrange un bon nombre d’élèves dans notre pays.
C’est ici qu’il faut souligner son combat engagé contre les antivaleurs et le réveil de l’Inspection scolaire, comme gage pour atteindre cet objectif.
Dans le secteur privé, il a organisé pour la toute première fois en RDC, la Table Ronde sur les écoles privées qui avait mis autour d’une même table, les promoteurs, des syndicats des enseignants, des associations des parents des écoles privées agréées et le Gouvernement congolais, à l’issue de laquelle beaucoup de résolutions ont été prises.
Il était donc question que l’on évalue ces résolutions.
C’est ce qui justifie la réunion présidée ce lundi 06 mars 2023 par le Professeur Tony Mwaba Kazadi, en présence de Mme le Secrétaire Général à l’EPST, de M. l’IG de l’EPST à l’attention de l’Association Nationale des Promoteurs des écoles privées, de l’Association Nationale des Parents d’élèves du Congo et de différents syndicats des enseignants des écoles privées Agréées.
A l’ordre du jour: évaluation des résolutions prises à la Table Ronde des Écoles Privées Agréées et examen du projet de l’arrêté ministériel portant création de l’Observatoire Spécifique des Écoles Privées Agréées.
Après l’annonce des points inscrits à l’ordre du jour, le ministre Tony Mwaba a accordé la parole au Directeur Chef de Service de l’Administration des Écoles Privées Agréées, Pierre Mundayi qui a brièvement présenté le plan de suivi des résolutions et les résultats obtenus jusqu’à ce jour.
En termes d’observation, le Président national du Syndicat National des Enseignants des Écoles Privées Agréées, Monsieur Alain Kyesse, a d’abord remercié le Professeur Tony Mwaba Kazadi, à qui il a jeté les fleurs, dans la mesure où, c’est depuis la privatisation de l’enseignement en République Démocratique du Congo en 1975, qu’aujourd’hui l’enseignant de l’école privée se sent considéré. L’oublié d’hier se sent honoré qu’il soit approché par le Gouvernement pour l’amélioration de ses conditions de travail dans le but d’atteindre la qualité de l’enseignement dans notre pays, a-t-il déclaré.
Toutefois, a-t-il poursuivi, il est des résolutions qui n’ont pas encore été réalisées jusqu’à ce jour. Il s’agit du refus par les promoteurs des écoles privées agréées de procéder à la signature des contrats de travail avec leurs enseignants. Mais aussi de la magouille qui s’observe entre les promoteurs et les inspecteurs de la CNSS lorsque les cotisations sociales des enseignants dûment retenues à la source, ne sont pas versées dans la caisse après vérification.
Sur ce point, les instructions du Ministre Tony Mwaba Kazadi ont été de marbre. Désormais, pour signer un Arrêté ministériel d’agrément d’une école privée, le promoteur devra se munir de toutes les pièces exigées par la loi, ainsi que des listes des enseignants, leurs contrats de travail et leurs copies de carte d’électeur. Sans cela, aucune école ne va bénéficier d’un agrément. Pour celles qui existent, elles devront se conformer à cette exigence, sans quoi, leurs élèves ne seront pas admis aux examens d’Etat ou ils seront transférés dans les écoles qui sont régulières et conformes, a-t-il indiqué avant d’inviter le Directeur-Chef de Service de l’Administration des Écoles Privées Agréées d’associer l’Inspecteur Général adjoint de l’EPST en charge des Écoles Privées Agréées, les syndicats et les associations des parents et des promoteurs à l’élaboration des documents qui seront débattus à la prochaine réunion pour enfin atteindre son souci de voir se relever le niveau de l’enseignement dans notre pays, a-t-il conclu.




Les traquenards dès le mardi 07 mars (Un Pamphlet de Magloire Paluku)

Tous les acteurs impliqués dans la crise de l’Est et qui refusent de nommer le Rwanda, dans cette agression barbare par procuration, vont changer leurs stratégies à partir du cessez-le-feu annoncé pour le mardi 07 Mars 2023. Ils se sont réunis plusieurs fois autour du gibier, en embrassant toutes les méthodes et stratégies pour accuser le grand Congo.
Bon ; Ce n’est plus le moment d’accuser l’extérieur !
Nous pouvons tout de même relire notre histoire mal écrite par les conquérants, recréant la région des Grands-Lacs rien qu’à partir du génocide au Rwanda. Donc, Dieu le Père avec son esprit a créé le monde, en sept jours, à partir de 1994 ! À partir de cette logique des conquistadors, le cessez-le-feu qui commence dans la crise du M23 avec le Rwanda, aura une triple ambition qui va pousser que la « RDC victime » soit le pays à blâmer et à condamner :
1. C’est la RDC qui va sécuriser le Rwanda en cherchant des potentiels FDLR (sur le sol Congolais) pour rassurer le « chouchou conjoncturel » des occidentaux, que le Président Français refuse de condamner.
2. C’est la RDC qui va trouver une solution pour ses déplacés de guerre et des réfugiés Congolais vivant au Rwanda, en Ouganda et ailleurs depuis Quarante ans.
3. C’est la RDC qui va subir le partage du Nord et du Sud-Kivu en plusieurs entités, pouvant être sécurisées par les armées de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Les traquenards du Rwanda et ses affidés seront des accusations de « non-respect par le RDC » du cessez-le-feu et des closes. On sait que depuis 2009, à chaque fois que la République Démocratique du Congo donne la main on lui prend tout le bras.
Il faudra veiller à notre propre système d’observation des faits et gestes du M23, qui va, avec l’armée Rwandaise multiplier des provocations pour nous faire accuser.
Il faut relire l’histoire récente de recherche de la paix avec les acteurs compétents, maîtrisant la question de l’Est. Il faut surtout consulter tous les acteurs Congolais vivants qui, depuis 1994, 2009, 2013 ont participé à toutes les réunions tripartites avec le Rwanda et l’UNHCR.
Enfin, nous devons rester dans la logique lancée par le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI samedi 04 Mars 2023, de rester dubitatif et de douter. C’est ici où en appliquant le Cogito ergo sum, nous nous regarderons en face comme Congolais pour exister dans le concert des dignités régionale et continentale.
La prudence commence aujourd’hui et s’entretient à chaque seconde.