À Genève, des ONG exigent une enquête sur les violations des droits des enfants dans les camps de Tindouf

Au Sahara oriental, où l’Algérie parque des Sahraouis dont elle est la seule à connaître -et à cacher- le nombre exact, les enfants de ces camps de la honte sont les premières victimes des violations des droits de l’Homme et des crimes de guerre de la part du Polisario et de son sponsor. Des voix s’élèvent à nouveau, depuis Genève, pour exiger une enquête internationale. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath.

Mercredi dernier à Genève, le représentant de l’ONG «Promotion du développement économique et social» (PDES) a attiré l’attention de la communauté internationale sur les graves violations des droits de l’Homme, dont sont victimes les Sahraouis des Camps de Tindouf, et particulièrement les enfants.
Dans son édition du vendredi 10 mars, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia rapporte que dans son allocution, le représentant de l’ONG «PDES» a affirmé que les exactions quotidiennes commises contre les enfants des camps de Tindouf «constituent des violations flagrantes des droits de l’Homme en raison de leur récurrence généralisée et systématique, et certaines d’entre elles constituent des crimes de guerre en raison de leur gravité. D’où la nécessité d’ouverture d’enquêtes et d’un monitoring sur place».
Cette ONG n’accuse pas seulement les dirigeants du Polisario, mais aussi et surtout les autorités algériennes qui ne respectent même pas leurs propres lois -dont celle adoptée en 2015 et dite loi 12-15 sur la protection des droits des enfants victimes de conflits armés- en laissant faire les milices séparatistes.
Ainsi, l’Algérie ferme les yeux face aux crimes commis «dans les camps où le Polisario continue de priver des groupes d’enfants de la scolarisation et de les contraindre à intégrer ses milices armées», accuse l’ONG «PDES», qui pointe également du doigt de nombreux cas de travaux forcés.
Pire, les rares enfants sahraouis de Tindouf qui ont la chance d’être scolarisés sont soumis à un embrigadement implacable, à travers un contenu qui n’a rien de pédagogique puisqu’il incite à la haine et à la violence en glorifiant le port des armes et le sacrifice de la vie.
Al Ahdath ajoute que PDES n’est pas la seule ONG à dénoncer les violations systématiques des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et à appeler la communauté internationale à agir, et que nombre d’autres voix se sont élevées à Genève pour dénoncer la passivité internationale face à l’absence totale de dignité humaine dans les camps tenus par le Polisario.

Enfance volée
Lors d’une conférence, toujours à Genève, sur le thème «Violations des droits de l’Homme, traite des êtres humains et exploitation des femmes et des enfants dans les conflits armés», l’ONG «Afrique Cultures» a également soulevé la situation intenable des enfants et des femmes des camps de Tindouf, pris entre le marteau du Polisario et l’enclume du pays d’accueil, qui est loin d’être hospitalier.
Al Ahdath mentionne aussi l’intervention de la coordinatrice de l’ONG espagnole «La liberté est leur droit» qui, de par son expérience personnelle de plus de 12 ans de recherche sur la traite des êtres humains en tant que crime contre l’humanité, a affirmé que l’exploitation des enfants et des femmes est la marque de fabrique du Polisario. Elle a ainsi témoigné, en parlant «d’enfance volée», de nombreux cas d’enrôlement des enfants sahraouis au sein de l’armée du Polisario ainsi que leur éducation à la haine et à la violence.
Pour sa part, Aicha Douihi, présidente de l’Observatoire international pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme à Genève (IOPDHR), a déclaré que bien que l’enrôlement militaire des enfants soit «immoral, illégal, inhumain et condamné par toutes les lois, dont le droit humanitaire et les conventions internationales, il a toujours été pratiqué par le Polisario depuis la création par l’Algérie des camps de Tindouf».
Les faits de violations des droits des enfants sahraouis à Tindouf sont mis à nu, mais les enquêtes et réactions vigoureuses de la communauté internationale se font toujours attendre, depuis des décennies.

Par Mohamed Deychillaoui




Transport en commun : Gentiny Ngobila fixe les nouveaux tarifs

M. Gentiny Ngobila, gouverneur de la ville de Kinshasa vient de rendre public une nouvelle grille tarifaire des transports en commun, dans la Capitale.

Dans cet Arrêté dont une copie est parvenue à notre rédaction, se trouve tous les prix des itinéraires officiels à parcourir à Kinshasa.
“De Bandalungwa Moulaert au Centre-ville: 700 FC; De Kintambo Magasin- Centre-ville: 800 FC. De la Gare central : au campus (UNIKIN) 800 FC, à Delvaux et Upn 1000 FC, à Matadi Kibala 1500FC. De Marché central : à Rond-point Ngaba et Victoire 800 FC”, peut-on lire dans un communiqué divulgué par le gouverneur de la ville de Kinshasa.
De ce qui précède, ces prix ne concernent que les bus, taxi-bus et les minibus faisant le transport sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa.
Jean -Luc Lukanda




Grève de ce lundi 13 mars 2023 : La Synergie des syndicats de l’Inspection Générale de l’EPST se désolidarise de la démarche de Mme Angèle Payenzo

La Synergie des syndicats de l’Inspection Générale de l’EPST ainsi que le Vice-président du Syndicat de l’Administration et des Enseignants du Congo, Syadec se sont déclarés, non concernés par l’appel à la grève générale à l’issue de l’ultimatum des 48 heures, lancé par Mme Angèle Payenzo, Présidente de Syadec sur Top Congo.
Ce, à l’issue d’une réunion de clarification tenue au Cabinet du Ministère de l’EPST, présidée par le Directeur de Cabinet du Ministre, le professeur Robert Tshilombo, en présence de Mme le Secrétaire Général à l’EPST et de M. le Directeur national de la DINACOPE à l’attention des syndicats de l’Inspection Générale de l’EPST.
En effet, Mme Angèle Payenzo a appelé les agents et cadres de l’administration de l’EPST à une grève sèche à partir du lundi 13 mars prochain au cas où le Gouvernement ne payait pas la prime pour fonctions spécifiques d’encadrement de la paie et des primes relatives à l’organisation de l’Examen d’Etat, de l’Enafep et de Tenasosp. Des primes dont les fonds seraient déjà décaissés par le Trésor et que les autorités de l’EPST bloqueraient en se moquant des agents et cadres de l’EPST, selon Mme Angèle Payenzo.
Voilà pourquoi cette réunion a été convoquée. Au cours de celle-ci que Mme Angèle Payenzo a boycottée pour y envoyer son Vice-président, M. Blaise Luzele Van-Nsia, il a été demandé à ce dernier d’appeler sa Présidente pour apporter les preuves de ses allégations que l’argent relatif à ces primes aurait été décaissé.
Jointe au téléphone par son Vice-président, Mme Angèle Payenzo a refusé de décrocher. Ce qui a poussé son Vice-président à déclarer qu’il n’a pas été associé à sa démarche, ni lui, ni le Bureau et encore moins l’Assemblée générale du Syndicat. C’est donc une démarche en solo que cette fille d’un ancien Inspecteur Général adjoint de l’EPST aurait menée pour des raisons qui lui sont propres, a-t-il indiqué.
Sur place, Mme le Gestionnaire des crédits au Cabinet du Ministre a produit les preuves du retour des dossiers annulés par le Ministère du budget qui n’ont pas été liquidés au 31 décembre 2022. Il a fallu qu’ils soient réengagés par le Ministre Tony Mwaba Kazadi. Ce qui a été fait depuis hier.
A la sortie de cette réunion et abordé par la presse, M. Aimé Mabila, Président du Syndicat de l’Inspection Générale de l’EPST, a indiqué :”Ce que nous pouvons dire comme Président de la Synergie, après notre entretien, nous avions compris certaines choses. Donc, on n’avait pas toutes les informations et notre Collègue aussi Angèle Payenzo n’avait pas toutes les informations. Après cette séance de travail, nous avions compris que l’argent n’était pas encore décaissé. Et le dossier était parti au niveau des Finances et le dossier a été encore retourné à l’EPST”, a indiqué Aimé Mabila avant de préciser que ”le Ministre a pris maintenant l’option de réengager et c’est depuis hier que le Ministre a réengagé le dossier pour qu’on puisse renvoyer cela à nouveau au niveau du Budget et puis au niveau des Finances”, a-t-il informé.
A ce propos, il a rassuré ses camarades: ”Et, il est certain que d’ici là, on va payer cette prime”.
Chaque syndicat est autonome
En ce qui concerne le fonctionnement des syndicats, le Président de la Synergie a fait savoir: «Par rapport à notre Synergie, nous avons une discipline. Mais cela n’empêche pas l’autonomie de chaque syndicat. Si Mme Angèle a pris l’option de déclarer certaines choses, ça c’est par rapport à son autonomie. Mais nous en tant que Synergie, nous n’avions pas reconnu ce qu’elle avait fait là. Mais en tant qu’autonome, elle ne pouvait que dire ce qu’elle avait dit. Mais nous, nous ne nous associons pas à cela, parce que nous venons de recevoir certaines vérités et nous croyons que d’ici là, les agents et inspecteurs seront bénéficiaires de cette prime-là.
Le Président de la Synergie est revenu également sur les mensonges répandus dans les réseaux sociaux faisant de la non tenue de l’ENFEP, l’Examen d’Etat et le Tenasosp pour exiger le paiement des anciens litiges. Là-dessus, Aimé Mabila a indiqué: “En plus de cela, nous voudrions aussi démentir parce nous venons de lire dans les réseaux sociaux que la Synergie a déclaré qu’il n’y aura pas les épreuves ENAFEP et Examen d’État 2023 à cause des litiges. Cela n’engage pas la Synergie des syndicats de l’Inspection Générale et nous mettons en garde tous ceux-là qui sont en train de déclarer au nom de la Synergie que la Synergie a laissé passer de telles communications, cela est faux et archifaux”, a-t-il lancé avant d’avertir : “Et prochainement nous allons tenter une enquête pour découvrir qui sont ces gens qui font les choses pareilles.”
A son tour, le Vice-président du Syadec s’est également désolidarisé de sa Présidente sous-informée:
“Ce qu’on peut retenir par rapport aux propos que Madame la Présidente a tenus sur Top Congo, je pense que le Président de la synergie s’est attelé là-dessus. Ce sont des propos mensongers par le fait que la Présidente n’avait pas des documents sur lesquels il pouvait se baser pour faire de tels propos. Donc à partir de lundi je crois, les amis devront s’apaiser, le travail devra continuer sans qu’il y ait des couacs parce qu’aujourd’hui, nous venons d’avoir le document qui atteste que la dépense n’a pas été engagée, que le document était parti aux Finances et au Budget, mais que le document est revenu au Ministère de l’EPST pour réengagement. Donc maintenant que le Ministre et l’équipe des syndicalistes ici sur place sont en train de travailler pour réengager cette dépense. Je crois que bientôt là nous serons payés, et il n’y aura pas de problème. C’est ce que je peux dire”, a-t-il conclu.




Suite à une très grande affluence de requérants : Denis Kadima prolonge de 10 jours l’enrôlement dans l’Aire opérationnelle 2

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique qu’il s’observe à la clôture des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, prévue le 10 mars 2023, dans les 9 provinces et 3 pays pilotes de l’Aire opérationnelle (AO2), une très grande affluence de requérants devant les Centres d’Inscription.
Dans le souci permanent de préserver le caractère inclusif des opérations en cours, indique un communiqué publié à cet effet, la CENI accorde une période de rattrapage de dix jours afin de permettre à toute congolaise et à tout congolais remplissant les conditions requises d’obtenir la carte d’électeur et de figurer sur la liste électorale.
Les provinces et les pays concernés sont les suivants: Haut-Katanga, Haut-Lomami, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Lomami, Lualaba, Sankuru, Tanganyika, Afrique du Sud, Belgique et France.
La CENI invite donc toute la population électrice de cette Aire Opérationnelle, à saisir cette opportunité offerte pour se rendre dans les Centres d’Inscription les plus proches de leurs résidences, à l’intérieur de leurs groupements ou communes pour ceux résidant sur le territoire national, d’une part, et aux ambassades pour les résidents à l’étranger, d’autre part.




Archevêché et cathédrale St Pierre et Paul : La CENCO condamne la présence d’un escadron armé de la GR et exprime sa proximité à Mgr Fulgence Muteba (Communiqué)

Présence Le 24 février 2023, des hommes lourdement armés se réclamant de la Garde Républicaine ont envahi de façon impromptue l’Archevêché et l’église Cathédrale Saints Pierre et Paul de Lubumbashi. Ces faits constituent une violation flagrante de l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et la RD Congo sur des matières d’intérêt commun, signé le 16 mai 2020, indique la CENCO dans un communiqué publié ce 10 février 2023. Dans le même document, la CENCO condamne sans ambages ce comportement malveillant. Elle exprime sa proximité affective et effective Monseigneur Fulgence MUTEBA. Il est fort déplorable que ces faits incongrus surviennent à peine quelques 3 semaines après la visite apostolique du Saint-Père le Pape François en RD Congo, constate Mgr Marcel Utembi dans son communiqué. C’est l’occasion pour la CENCO de rassurer l’opinion nationale et internationale que les interventions, les déclarations ou les messages des Évêques ne sont nullement motivés par une course concurrentielle vers un quelconque pouvoir étatique. Les politiques ne devraient pas avoir peur de l’Eglise catholique. Ainsi donc, les insultes, les intimidations, les menaces ou toute forme de musellement, dirigées contre elle et ses Pasteurs, sont contre-productives pour leurs auteurs.

COMMUNIQUE DE LA CENCO CONCERNANT L’INTRUSION D’UN ESCADRON ARMÉ A L’ARCHEVÊCHÉ DE LUBUMBASHI

<< Ah! si en ce jour tu avais compris le message de paix » (cf. Luc 19,42)
1. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) suit avec grande attention et indignation les tristes événements survenus dans l’Archidiocèse de Lubumbashi à la suite d’une présence insolite d’un escadron armé à l’Archevêché et à la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Lubumbashi, le vendredi 24 février 2023.
2. La publication ce 9 mars 2023 du mémorandum de Son Excellence Monseigneur Fulgence MUTEBA, Archevêque Métropolitain de Lubumbashi et Administrateur Apostolique de Kamina, adressé aux pouvoirs publics et aux Institutions de la République, a éclairé l’opinion tant nationale qu’internationale sur les péripéties de ces événements. L’on sait mesurer la gravité des faits perpétrés par des hommes lourdement armés se réclamant de la Garde Républicaine qui ont envahi de façon impromptue l’Archevêché et l’église Cathédrale Saints Pierre et Paul de Lubumbashi. Ces faits constituent une violation flagrante de l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et la RD Congo sur des matières d’intérêt commun, signé le 16 mai 2020, notamment en son article 6, §§ 2 et 3 qui stipule: $2 « Dans le cadre de sa législation, la République Démocratique du Congo assure l’inviolabilité des lieux de culte églises, chapelles, oratoires, cimetières et leurs dépendances »; §3- « Ces lieux de culte ne peuvent être destinés à d’autres usages de façon permanente ou temporaire, que pour des motifs graves et avec l’accord explicite de l’Autorité diocésaine dont ils dépendent ».
3. De ce fait gravissime, aucune explication plausible, à même de rassurer la population, n’a été donnée par les pouvoirs et les institutions publics censés être les garants de la sécurité des personnes et de leurs biens.
4. La CENCO condamne sans ambages ce comportement malveillant. Elle exprime sa proximité affective et effective à Son Excellence Monseigneur Fulgence MUTEBA.
5. Notre indignation est d’autant plus grande parce que, alertées par la déclaration des membres de la Curie de l’Archidiocèse de Lubumbashi qui a dénoncé cette forfaiture le 25 février 2023, saisies par écrit et même verbalement par l’Archevêque Métropolitain lui-même, les Autorités compétentes en matière de sécurité n’ont pas réagi pour diligenter une enquête et fournir des explications à la population congolaise, qui a été et reste encore profondément scandalisée et traumatisée par la présence inattendue d’un escadron armé à l’Archevêché de Lubumbashi.
5. Notre indignation est d’autant plus grande parce que, alertées par la déclaration des membres de la Curie de l’Archidiocèse de Lubumbashi qui a dénoncé cette forfaiture le 25 février 2023, saisies par écrit et même verbalement par l’Archevêque Métropolitain lui-même, les Autorités compétentes en matière de sécurité n’ont pas réagi pour diligenter une enquête et fournir des explications à la population congolaise, qui a été et reste encore profondément scandalisée et traumatisée par la présence inattendue d’un escadron armé à l’Archevêché de Lubumbashi.
6. La visite de compassion de Son Excellence Monsieur le Gouverneur du Haut-Katanga à Son Excellence Monseigneur l’Archevêque, les messages et gestes de soutien moral et de réconfort spirituel exprimés par le Presbyterium de Lubumbashi et les fidèles, prouvent à suffisance que les catholiques et tant d’autres personnes de bonne volonté sont sous le choc. L’absence d’une enquête de la part des autorités publiques frise l’indifférence face au danger que court un Archevêque, responsable d’une portion considérable de la population.
7. Par contre, l’Église Catholique se mobilise et mène des plaidoyers pour endiguer la violence et l’insécurité qui écument la partie Est de notre pays, notamment les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. On se souviendra, par exemple, de la marche patriotique organisée sous la houlette des Evêques par les fidèles catholiques et les personnes de bonne volonté en décembre 2022 dans tous les Chefs-lieux et paroisses des 48 diocèses catholiques de la RD Congo, pour dénoncer la guerre d’agression de la RD Congo, sous le camouflage de M23, pour dire « NON à la Balkanisation de notre pays », et pour rendre hommage aux compatriotes qui servent dans les FARDC, consentant des sacrifices énormes au prix du sang et de leur vie, pour défendre l’intégrité du territoire national. Point n’est besoin de souligner que les projets socio- économiques à impact visible exécutés dans tous nos diocèses sont expression de l’esprit de partenariat dans lequel l’Eglise veut travailler avec l’Etat congolais pour le bien de la population. Cet engagement de l’Eglise en RD Congo a été foulé aux pieds par un escadron armé funeste qui s’est évertué à importer l’insécurité à l’Archevêché de Lubumbashi.
8. Il est fort déplorable que ces faits incongrus surviennent à peine quelques 3 semaines après la visite apostolique du Saint-Père le Pape François en RD Congo. « Ah! si en ce jour tu avais compris toi aussi le message de paix » (Lc 19, 42). La CENCO saisit la présente occasion pour nous exhorter, une fois de plus, les uns et les autres, à intégrer dans tous les secteurs de notre vie les enseignements, riches et pertinents, donnés par le Pape François lors de sa visite dans notre pays. Aussi, en appelle-t-elle à une enquête sérieuse pour élucider la situation et infliger des sanctions subséquentes aux commanditaires.
9. La CENCO rassure l’opinion nationale et internationale que les interventions, les déclarations ou les messages des Évêques ne sont nullement motivés par une course concurrentielle vers un quelconque pouvoir étatique. En vertu de la mission prophétique leur confiée par Jésus-Christ, les Évêques proclament les droits des personnes (cf. Gaudium et Spes, n. 41) et il est juste qu’ils puissent partout et toujours prêcher la foi avec une authentique liberté, enseigner la doctrine sociale de l’Église, accomplir sans entraves leur mission parmi les êtres humains, porter un jugement moral, même en des matières qui touchent le domaine politique, quand les droits fondamentaux de l’homme ou le salut des âmes l’exigent (ef. Gaudium et Spes, n. 76).
10. Les politiques ne devraient pas avoir peur de l’Eglise catholique. Ainsi done, les insultes, les intimidations, les menaces ou toute forme de musellement, dirigées contre elle et ses Pasteurs, sont contre-productives pour leurs auteurs. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende (Mt 11, 15). 11. Que la Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, intercède pour l’Archidiocèse de Lubumbashi et pour notre pays, et nous obtienne la paix de la part du Seigneur.

Fait à Kinshasa, le 10 mars 2023
Mgr Marcel UTEMBI TAPA
Archevêque de Kisangani




Haut Katanga : Quelques femmes de la Rdc et d’Afrique du Sud en conférence sur les mines

Les femmes de la Rdc et d’Afrique du Sud dans les mines, sont dans une conférence de 2 jours soit du 10 au 11 mars 2023, à l’hôtel Pullman Karavia de Lubumbashi.
Venues de différentes provinces du pays de Félix Tshisekedi et de la République sud-africaine de Cyril Ramaphosa, ces femmes spécialisées dans le secteur minier, réfléchissent sur le thème : ” explorer une future industrie minière intelligente avec une perspective de genre afin d’assurer l’inclusion et le développement économique “.


Intervenant pour la circonstance, la consule générale de l’Afrique du Sud à Lubumbashi Nosicelo Mbele, a reconnu l’engagement de tous, à poursuivre l’équité des genres et le développement dans le secteur minier.
Dans son mot d’ouverture, le vice-gouverneur du Haut Katanga Jean-Claude Kamfwa Kimimba au nom de l’autorité provinciale Jacques Kyabula Katwe, a précisé que d’ici une décennie, la RDC en général et le Haut Katanga en particulier, comptera un nombre important des femmes influentes dans le domaine minier, pilier stratégique pour le développement du pays.
Ont également pris parole lors de cette première journée, les gouverneurs de Tanganyika, du Haut Lomami et du Lualaba. Toutes les 3 autorités provinciales, ont présenté les opportunités qu’offrent leurs entités au monde et en ont profité pour appeler les investisseurs à s’en approprier.

Roger Ngandu wa Mitaba




Face-à-face Denis Kadima-Chasper Sarott : La Suisse disposée à apporter son soutien au processus électoral

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, a échangé avec l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Suisse en République démocratique du Congo, Chasper Sarott, sur les défis du processus électoral en cours.


À l’issue de cette entrevue, le chef de mission diplomatique suisse en a fait la restitution.
“C’est ma première visite à la CENI depuis mon accréditation en République démocratique du Congo. C’était une occasion pour moi de faire la connaissance du Président Denis Kadima et j’en ai profité pour échanger sur les défis du processus électoral. Comme vous le savez, 2023 est une année électorale en RDC, il y a certainement beaucoup de questions qui se posent. C’était une excellente opportunité pour moi de connaître les défis auxquels la CENI fait face”, a déclaré Chasper Sarott.
Avant de renchérir : “Ce tout premier contact m’a permis d’en savoir un peu plus. Et si la CENI exprime un besoin, nous pouvons apporter un soutien malgré que les élections relèvent tout d’abord de la responsabilité du gouvernement congolais. Mais nous, en tant qu’observateur, nous avons l’intérêt de voir la RDC demeurer stable et prospère”.




Après l’échange avec Sama Lukonde : Le Conseil de sécurité n’exclut pas de sanctionner le M23 et le Rwanda

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a eu une séance de travail, ce vendredi 10 mars 2023 à l’immeuble du gouvernement, avec une forte délégation de tous les 15 pays membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ces derniers sont venus à Kinshasa pour écouter, palper du doigt et comprendre les réalités de la guerre qui sévit, depuis plusieurs décennies, dans l’Est de la RDC, en vue d’agir dans le sens de trouver des réponses aux causes profondes. Tous les services et tous les membres sectoriels du gouvernement congolais, et quelques membres du cabinet du Premier Ministre ont également pris part à cette rencontre, dont la restitution a été faite par Nicolas de Rivière, Représentant permanent de la France au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et Co-président de la délégation, Michel Xavier Biang, Représentant du Gabon au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et également Co-président de la délégation, ainsi que Christophe Lutundula, Vice-premier Ministre, Ministre congolais des Affaires étrangères.

Nicolas de Rivière reconnaît une situation très difficile dans l’Est de la RDC avec l’action des groupes armés et dit la détermination des Nations-Unies d’aider le pays à y mettre fin.
” Le Conseil de sécurité n’était pas venu en RDC depuis 2018. Il était temps qu’on retourne à nouveau dans ce pays. La situation est très difficile, notamment dans l’Est avec l’action des groupes armés. On a évoqué avec le Premier Ministre cette situation dans l’Est. On a dit notre solidarité avec la RDC et la détermination des Nations-Unies de l’aider. Nous avons aussi évoqué le rôle de la Monusco.

Comment la Monusco peut contribuer de manière encore plus efficace à la réalisation de son mandat et à la sécurisation de la RDC, à la réforme du secteur de sécurité et à toutes les autres parties de son mandat. Et puis, nous avons évoqué aussi la préparation des élections qui doivent se tenir avant la fin de l’année”, a-t-il dit, avant de passer la parole à Michel Xavier Biang qui, en réponse à une question de la presse sur les sanctions à infliger au M23 et au Rwanda, a affirmé n’exclure aucune possibilité dans l’objectif de ramener la paix dans l’est de la RDC.
” Nous avons eu une interaction productive avec le Premier Ministre et les membres du Gouvernement de la République démocratique du Congo. L’objectif de nos échanges est la paix et la sécurité en RDC. Nous sommes conscients de l’ampleur des enjeux sécuritaires, humanitaires, et politiques. C’est pourquoi, il est important, et nous sommes convaincus que pour trouver des réponses aux causes profondes de la situation qui prévaut, il faut écouter. Il faut dialoguer. Il faut surtout comprendre et agir. C’est pourquoi nous sommes là pour écouter, pour toucher du doigt et surtout trouver des réponses. Les sanctions sont un levier d’action du Conseil de Sécurité. Mais au-delà des sanctions, il y a d’autres leviers. Nous envisageons toutes les possibilités dans l’objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC”, a confié Michel Xavier Biang.




Goma : Un avion-cargo livre des fournitures médicales et des équipements vitaux pour les déplacés de guerre

Un avion cargo contenant plus de 72 mètres cubes de fournitures médicales de l’UNICEF destinées aux personnes déplacées a atterri vendredi (10 mars) à Goma, en République démocratique du Congo. Le matériel a été livré à Goma par un vol Humanitarian Air Bridge organisé par l’Union européenne, avec le soutien de la France.
Le matériel d’urgence contient 50 000 sachets de sels de réhydratation orale (SRO) qui joueront un rôle vital dans la lutte contre la diarrhée et le choléra. Les sachets seront principalement distribués à des milliers de personnes déplacées par les récentes violences dans la région de Goma, au Nord-Kivu. La menace du choléra dans les camps surpeuplés où elles vivent est de plus en plus préoccupante. Le choléra, la rougeole et le paludisme sont des problèmes de santé majeurs dans tout l’est de la RDC, en particulier dans les zones touchées par d’importants mouvements de population.
Parmi les fournitures sanitaires et nutritionnelles livrées ce vendredi, des kits sanitaires d’urgence contenant des médicaments et des équipements seront aussi distribués dans plusieurs centres de santé.
Cela permettra de fournir du matériel sanitaire et nutritionnel à des dizaines de milliers de personnes dans les zones touchées par la résurgence de la violence.
En outre, le vol transporte d’importantes quantités de suppléments de vitamine A qui seront distribués à 300 000 enfants afin de renforcer leur système immunitaire, de prévenir la malnutrition et d’atténuer les effets de la rougeole.
Bien que la majeure partie de la cargaison soit livrée à Goma, certains équipements, notamment des kits pour sages-femmes, seront livrés dans l’ensemble des provinces de l’Est