LA VICTOIRE CHRETIENNE AVEC LE PASTEUR François MUTOMBO VH , CULTE DU MARDI 14 MARS 2023




Volley-ball: L’Euvokin reporte le démarrage de son championnat saison 2022-2023 au 1er avril 2023

Dans un communiqué sportif signé par M. Charles Mananga, secrétaire exécutif de l’Entente Urbaine de Volley-ball de Kinshasa ‘’Euvokin’’ parvenu à notre redaction l’on peut lire ce qui suit:

Contrairement à nos lettres N°003 et 004/2023 du 20/02/2023 relative au démarrage de la 53ème édition du championnat au 18/03/2023, avec nombreuses de vos propositions de laisser s’organiser vos Clubs, nous vous informons du report dudit championnat au 01/04/2023, car aucun report ne sera accordé.
Sur ce, pour la bonne marche de la saison sportive 2022-2023, nous vous demandons de vous mettre en règle avant le 28/03/2023.
Antoine Bolia




En prévision du coup d’envoi de la nouvelle saison sportive de Volley-ball : L’Euvokin convoque les clubs à une séance de travail le samedi 18 mars à 10h00 au siege de la Févoco

En raison du report de son championnat saison sportive 2022-2023, ne croise pas les bras.Une invitation est lancée aux clubs pour une séance de travail le 18 mars 2023 à 10h00 au siege de la Févoco, à Lingwala.

L’on peut lire dans l’invitation qui nous est parvenue à la rédaction ce qui suit :
Le Secrétariat Exécutif de l’Entente Urbaine de Volley-ball de Kinshasa ‘’EUVOKIN’’ en sigle a le réel plaisir de vous inviter à rehausser de votre présence à la séance de travail très importante ce samedi 18/03/2023 à 10 heures au Siège de la fevoco.
Ordre du jour :
1. Mot du président
2. Démarrage du championnat
3. Divers
N.B: Une personne par équipe (le correspondant officiel)
Antoine Bolia




Judo: Croix-Rouge domine Kauka en finale et remporte le titre de l’Eujk-Est 2022-2023

En dominant en finale la coriace et expérimentée équipe de Kauka de Me José Mbuyulu 3-2, le dimanche 12 mars 2023 dans le Jardin Moto na Moto Abongisa de bandal bourré de monde, Croix-Rouge de Barumbu s’adjuge son premier titre de champion de l’entente Urbaine de Judo de Kinshasa-Est 2022-2023.

On se rappellera que le Jeudi 7 avril 2022 dernier dans un studio Mama Angebi de la RTNC archicomble, Croix-Rouge de Barumbu en finale de la 21è édition du championnat par équipe de la ligue de judo de Kinshasa que préside Me Eugène Aliwu Tshiam, avait échoué de justesse en finale 2-3 face JC St Georges de Kintambo. s’adjuge son premier titre de champion de Kinshasa. Croix-Rouge avait terminé équipe Révélation année 2022.
Créé par Me Tekadiomona alias Major, Croix-Rouge réussit là un parcours très élogieux en judo dans la ville province de Kinshasa.
Antoine Bolia




Arts Martiaux: Me Rodrigue Masuama Ndangi, le sympathique president de la FCCL fête son anniversaire

Ce lundi 13 mars 2023, est un grand jour pour un grand monsieur des arts martiaux congolais en la personne de Me Rodrigue Masuama Ndangi ‘’wolf’’, le sympathique president de la Fédération Congolaise des Combats Libres et arts martiaux modernes ‘’FCCL’’ en sigle.

En effet, c’est en date du 13 mars de chaque année que Me Rodrigue fête son anniversaire. Notre redaction saisit ces moments de joie pour lui souhaiter joyeux anniversaire et surtout plein succès dans toutes ses entreprises visant la promotion des arts martiaux congolais et surtout le bien- être des athlètes.
Antoine Bolia




Ayant subis le test de ceinture en RSA: Bonianga Mpeku ‘’Beaugus’’ et Musedju ‘’Jude’’désormais porteurs d’une étoile

Deux compatriots congolais en occurrence Bonianga Mpeku ‘’Beaugus’’ et Musedju ‘’Jude’’, deux judokas ayant fait la pluie et le beau temps au pays avec un parcours excellent sur le plan local, national et international, résident depuis plus d’une décennie en Afrique du Sud. Au pays de Nelson Mandela, les deux congolais s’adonnent également au Kurash.

Dans cette dernière discipline sportive le kurash, les deux viennent de subir avec brio leur test. Ils sont désormais porteurs d’une étoile. Avec cette étoile, les deux ont désormais 5 lignes. L’on doit noter qu’en Afrique, il n’y a que M. Thomas, l’actuel president de Kurash africain qui est porteur de deux étoiles. On doit également noter que dans IKA système de ceinture, si tu n’as pas deux lignes, tu ne peux pas combattre en kurash.


Pour la petite histoire, le kurash est une discipline d’origine de kurzistan. Cette discipline a été introduite en RDC par Bonianga Mpeku alias Beaugus. C’était à l’époque de M. Barthlémy Okito Oleka, alors président de la Fédération Nationale Congolaise de Judo et president de l’Union Africaine de Judo Zone 4.
Le kurash est une discipline apparentée au judo mais ici, l’on utilize que les techniques débout.
Antoine Bolia




Boxe: Déjà les ¼ de finale à la 31è édition du championnat national à la Place Commerciale 7è rue Limete ce mardi 14 mars

La 31è édition du championnat national de boxe qui a lieu à la Place Commerciale 7è rue dans la commune de Limete a attaint l’étape des ¼ de finale aussi bien chez les dames que chez les messieurs.

Programme de ce mardi 14 mars 2023 prévoit à la 1ère session 16h00 se présente comme suit :
Hommes 1/8 de finale
Catégorie des Super-Lourds +92 kg
1.Mutombo Jeannot (Kongo Central) vs Kaba David (S/Ubangi) :
Dames ¼ de finale
Catégorie des welters 66 kg
1.Nzeba Aimée (Kinshasa) vs Mazunda Esther (Equateur) :
Hommes ¼ de finale
Catégorie des Mi-Mouches 48 kg
1. Shindana (H-Katanga) vs Ngiama JEFTE (K.Central) :
2. Manatowa Situmonamo (Kasaï) vs Nkongolo Didier (Kasaï-Or)
3. Gagnant 1 vs Gagnant 2
4. Gagnant 3 vs Gagnant 4
Catégorie des coqs 54 kg
5. Tshibangu Mamba (Kwango) vs Debwa Meschack (S/Ubangi) :
6. Koyanzili Nambi (K. Central) vs Kialuka Antoine (Equateur) :
7. Lukama Shadrack (N/Kivu) vs Kongolo Docy (Sankuru) :
8. Kabongo Tshibangu (Kasaï) vs Nzafe Mbula (N/Ubangi)
Catégorie des Moyens 75 kg
9. Tshama David (Léopard) vs Ebuta Tonny (Tshopo):
10. Tshala Idriss (Mai-Ndombe) vs Mambengi Mitterand (FARDC) :
11. Tumba Kabangu (Kasaï Central) vs Mundadi Willy (Kasaï Or) :
12. Bitangila Rigo (PNC) vs Mboma Sindani (Tshuapa) :
Ci-dessous le bilan complet des résultats de la journée de dimanche 12 mars 2023 :
1ère session
Hommes 1/8 de finale
Catégorie des mouches -51 kg
1. Kolongo Bakora (Haut-Katanga) bat Ntoto (Kasaï) au 2è round
Catégorie des coqs -54 kg
2. Tshibangu Mamba (Kwango) bat Mujinga Meschack (Lualaba) par forfait
3. Debwa Meschack (S-Ubangi) bat aux points 3-2 Liweli Bondelinga (Kinshasa)
4. Koyanzili Nambi (Kongo Central) vs Muntu Biakulowa (Léopard) combat avorté
5. Kialuka Antoine (Equateur) bat aux points 3-2 Mampio Masemo (Tshuapa)
6. Ntambu Lubaki (Mai-Ndombe) perd 2-3 face à Lukama Chadrack (N/Kivu)
7. Kongolo Docy (Sankuru) gagne par forfait Kasalida Marocain (Kasaï-Or)
8. Bituni Sony (PNC) perd par forfeit face à Kabongo (Kasaï)
9. Nzafe Mbula (N/Ubangi) bat 5-0 Bokili Ezechiel (Tshopo)
Catégorie des Plumes -57 kg
10. Ntumba Danny (PNC) perd par disqualification au 2è round face à Keto Ravel (Kinshasa)
Catégorie des Légers -60 kg
11. Kabantu Kabantu (Kinshasa) bat par arrêt de l’arbitre au 2è round Matala Tala Jeampy (Tshopo)
Catégorie des Welters -67 kg
12. Mpiana Rocky (Kasaï Or) bat Kabasele Tdshite (Sud-Ubangi) aux points 3-2
Catégorie des Mi-Moyens -71 kg
13. Bashonga Issa (Equateur) a perdu face à Manzongo Peguy(Kinshasa)
2è session 1/8 de finale
Hommes : 1/8 finale
Catégorie des Moyens -75 kg
1. Tshama DaVid (Léopard) vs Kena Kalala (Haut-Katanga)
1. Mukendi (Kinshasa) a perdu face à Ebuta Tony (Tshopo) par arrêt du médecin au 1er round
2. Nzelo Lisala (Mongaa) a perdu 0-5 face à Tshala Idriss (Mai Ndombe )
3. Djuma Enrys (N/Ubangi) a abandonné au 2è round face à Mabengi Mitterand (FARDC)
4. Kalunga Kayembe (Kongo Central) a perdu 0-5 face à Mundadi Willy (Kasaï-Or)
5. Bitangila Rigo (PNC) a gagné par forfeit Maneno Bulala (S/Ubangi)
6. Askari Mayenge (Maniema) a perdu par arrêt de l’arbitre au 2è round Mboma Sindani (Tshuapa)
Catégorie des Mi-Lourds -80 kg
7. Longoma Lebeau (Kongo Central) bat Tshibangu Léon (Kwango) par forfait
8. Bondo Pepe (PNC) gagne Madila Kanda (Maniema) par forfait
9. Tumba Mukala (Kasaï Or) a perdu 1-4 face à Itete Zapata (Haut-Uele)
10. Mulueke Kevin (Tshuapa) perd 0-5 face à Ilunga Mardoche (Equateur)
Catégorie des Lourds Legers -86 kg
11. Sanga Evander (Kwango) vs Mwamba Grâce (Lualaba) combat avorté
12. Matete Landry (Kinshasa) gagne Mpiana David (Equateur) par forfait
13. Kabwika Bea (Kasaï Or) vs Kaba David (N/Ubangi) :
14. Mawa Masebe (Huele) bat Kabota Kabo (S/Ubangi) par forfait
15. Landu Nathan (Kongo Central) a gagné Mbenga Nsaka (H.Katanga) par forfait.

Antoine Bolia




ZES de Musienene à Lubero : Julien Paluku remet le statut à l’Aménageur, la société SOCITEQ

L’opérationnalisation de la toute première Zone Économique Spéciale de l’Est de la République Démocratique, celle de Musienene basée dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, a été lancée ce lundi par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, et ce, en présence de plusieurs opérateurs économiques de la région.

Remettant le statut d’une Zone Économique Spéciale à l’Aménageur qui est la SOCITEQ, le ministre de l’Industrie a au nom du Gouvernement invité la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) de s’approprier cette Zone économique spéciale qui mesure 127 hectares et à l’intérieur de laquelle seront installées 20 grandes entreprises et une centaine des petites et moyennes entreprises, a-t-il ajouté.
« Les élèves ont même dépassé le maître… La manière dont les gens expliquent la Zone économique spéciale, c’est plus que moi-même. C’est ce qui fait ma joie que le concept de Zone économique spéciale a dépassé le niveau de compréhension des intellectuels, pour atteindre celui de tout le monde. Aujourd’hui nous sommes à Musienene pour nous inscrire dans la vision que le chef de l’Etat avait tracée en 2019 dans son discours sur l’état de la nation quand il avait répartie la Rdc en 6 espaces industriels à l’intérieur desquelles on devait développer des ZES », a indiqué dans une interview, Julien Paluku.


Disons que ces ZES doivent tenir compte des profiles économiques de chaque espace. Et à ce profile économique, il faut donner une orientation industrielle. Il y a des espaces qui sont riches en bois, en minéraux, en produits alimentaires, etc. Chaque espace doit avoir un type d’industrie à développer. A Musienene par exemple, il y aura l’agro-industrie, les matériaux de construction, de l’industrie lourde, des produits pharmaceutiques parce que le volume des importations pèse lourd sur l’économie congolaise.
« Nous importons pour 7 milliards de dollars, même des produits que nous pouvons produire localement. Notre économie saigne chaque année pour aller enrichir les économies d’ailleurs. Si nous construisons des industries au niveau local, les 7 milliards ne vont plus sortir pour aller créer de l’emploi et de la richesse ailleurs. Nous sommes là pour remettre le statut d’Aménageur à la société SOCITEQ qui aura la charge d’aménager cette zone et de faire un appel à investisseurs », rassure le ministre de l’Industrie.
L’étape suivante est le démarrage effectif des travaux d’aménagement et l’installation des entreprises industrielles, a indiqué Ise Malyona, Président du conseil d’administration de la SOCITEQ
« La prochaine étape, c’est le démarrage des travaux d’aménagement du site. Donc, nous disposons déjà d’un plan de masse de tout le site. Toutes les rues sont déjà prévues est nous allons démarrer le travail immédiatement. Il faut chercher le financement pour pouvoir travailler, démarrer et attirer les investisseurs qui sont nombreux à nos portes et qui n’attendaient que le statut. Le message d’espoir, c’est l’acquisition d’une Zone libre, exempte de toute tracasserie et de toute fiscalité. Nous savons tous que pour démarrer une société industrielle, c’est le début qui est difficile. Et lorsque l’Etat vous accompagne au début, vous avez des facilités à pouvoir pénétrer les marchés au niveau national et international dans les pays voisins et de la sous-région », explique-t-il.
C’est la visite du site de cette zone et l’usine de production d’eau potable qui vient de s’y installer qui a clôturé cette cérémonie.




Ohada : Kinshasa abrite un atelier de promotion des modes alternatifs de règlement des différends

Le Secrétariat permanent de l’Ohada organise du 13 au 14 mars 2023, un atelier de promotion des modes alternatifs de règlement des différends (MARD), en collaboration avec la Commission Nationale de l’Ohada/RDC, dans le cadre du programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique Centrale (PAIRIAC). Cet atelier sera suivi d’une autre importante réunion à Kinshasa qui consiste en une lecture technique de la révision de l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et de voie d’exécution qui incarne l’essentiel droit de l’Ohada.

A l’ouverture de cet atelier, le professeur Roger Masamba, président de la Commission national Ohada RDC, a déclaré que : « nous voici encore autour d’un atelier sur la pratique des Actes uniformes de l’Ohada, plus spécialement les modes alternatifs de règlement des différends. On connaît déjà, mais un peu seulement, l’arbitrage que l’on pratique à peine ».
Et d’ajouter : “Le choix de ces thématiques se justifie par l’évolution des textes de l’Ohada. Je pense le dynamisme et la vitalité de l’Ohada mais j’attends aujourd’hui la révision de l’acte uniforme sur l’arbitrage de l’adoption relativement récente de l’acte uniforme sur la médiation. Le tout avec le règlement de procédure. Ce choix rencontre aussi la demande maintes fois exprimée par les professionnels de droit et de la justice. Demande de se familiariser avec l’une des clés de la promotion d’un meilleur climat des affaires”.
Pour le délégué de l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jérémie Belleudy, l’amélioration du climat de l’investissement et du climat des affaires en RDC et Afrique Centrale devient une priorité cruciale pour les Etats mais aussi surtout pour les entreprises. La comptabilité et le droit Ohada sont des instruments flexibles et pratiques pour les entreprises.
Dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement, l’Union européenne et ses partenaires régionaux (la Cemac et la Ceeac) avaient lancé le programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique Centrale et qui vise à renforcer son intégration économique.
L’une des actions de ce programme est la plus grande diffusion de ces pratiques de règlement, de médiation et d’arbitrage des différends commerciaux.
Selon le secrétaire permanent de l’Ohada, le professeur Emmanuel Sibidi Darankoum, en termes d’importance d’innovation, de modernité ou de renvoie de la pendule vers le monde d’aujourd’hui et le monde à venir mais en liaison avec le monde du passé, l’Ohada à travers l’arbitrage et la médiation a su innover pour rallier ce vecteur du temps. C’est parce que la justice privée qui mobilise aujourd’hui à travers l’arbitrage et la médiation et tous les modes pacifiques (conciliation, négociations etc.) sont des institutions de paix qui ont préexisté, qui existent aujourd’hui et qui existeront dans l’avenir.
« Nous avons encore tout le travail à faire puisque le décollage a, à peine, commencé. Tant que le secteur économique (les mines, la construction, l’import et l’export) aussi longtemps que l’Afrique ne montre pas au reste au monde quelle est sa pratique de façon à ce qu’on puisse lire de modèle du contrat, tant que l’Ohada ne viendra pas avec ses propres modèles et que vous puissiez évoquer ce modèle sur les tables de négociations et que ces modèles pèsent par la force sur les 17 pays, nos Etats et notre continent seront encore loin de tirer les avantages que l’arbitrage et le monde contractuel qui décrit sa délimitation pourrait apporter au développement de l’Ohada et du continent africain ».
Et le secrétaire permanent de l’Ohada de conclure : « qu’il faut laisser l’oiseau Ohada s’envoler et aller loin. Nous en sommes au déblayage de la surface pour parler au sens de positivisme juridique. Quand on pousse loin cette réalité, le positivisme juridique n’est qu’un fait qui secrète du droit ».
BM




RD Congo : la crise humanitaire s’amplifie dans le Nord-Kivu

L’intensification du conflit armé dans la province du Nord-Kivu entre les combattants du Mouvement du 23 mars (M23) et l’armée congolaise a des conséquences dévastatrices sur la population civile. Les combats, qui ne touchaient que le territoire de Rutshuru, ont atteint celui du Masisi, provoquant le déplacement de milliers de personnes vers la capitale provinciale Goma.

« Les combats se rapprochent des zones urbaines densément peuplées et cela est extrêmement préoccupant. Le CICR rappelle à toutes les parties au conflit qu’elles doivent respecter le droit international humanitaire et notamment prendre toutes les précautions pratiques possible pour protéger les civils et leurs biens des effets des combats », rappelle Pascal Hundt, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo.

Les affrontements ont repris de manière significative entre les combattants du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), poussant des centaines de milliers de civils à fuir les combats.
« Cette crise est en train de se transformer en catastrophe humanitaire. Si les déplacements se poursuivent, elle va dépasser notre capacité de réponse, ainsi que celle des autres organisations humanitaires », estime Anne-Sylvie Linder, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma. « Il n’y aura peut-être pas d’endroits où recevoir toutes ces personnes. Il n’y a déjà plus de lieux disponibles dans le territoire du Nyiragongo qui avait accueilli les premiers déplacés. »
« Quand les affrontements sont devenus plus forts, les gens ont paniqué et se sont enfuis dans toutes les directions », témoigne Béatrice Ndayunvayino, 35 ans, habitante de Kingi, dans le territoire de Masisi. « J’ai fui avec mes six enfants, une casserole et un bidon jusqu’à une école à Sake où il y avait déjà beaucoup de monde. »

Des déplacements à répétition
Certaines personnes ont dû se déplacer à plusieurs reprises en raison des combats incessants. C’est ainsi que des milliers de familles sont arrivées jusque dans la ville de Goma. D’autres font des mouvements pendulaires pour s’adapter continuellement à ces conditions de sécurité qui peuvent se dégrader rapidement.
Rachel Masika, 30 ans, mère de six enfants, raconte : « J’avais pris la route de Tongo, puis j’ai atteint Kabizo, où je ne suis restée que quelques jours. J’ai poursuivi vers Katsiru. Ensuite, je me suis dirigée vers Kitchanga. Après une semaine, les gens ont commencé à fuir cette ville, alors j’ai encore marché pour atteindre Sake au bout de trois semaines et demie. C’est épuisant. »
Ces déplacements successifs de population, conjugués à la dégradation des conditions de sécurité, rendent encore plus difficile l’acheminement de l’aide humanitaire aux nombreuses victimes de ce conflit. Conditions de vie de plus en plus précaires
Outre les camps de fortune où s’entassent les personnes fuyant les affrontements, de nombreuses familles résidentes, vivant déjà dans des situations précaires, ont accepté de recevoir chez elles de nouveaux arrivants.
Les conditions de vie sont extrêmement précaires pour les déplacés. « Nous dormons comme des animaux entassés. Mais que faire ? Un déplacé n’a pas le temps de dormir, il ne se contente que de là où il peut poser sa tête parce qu’il n’est pas chez lui », confie Cécile Nabuko, déplacée à Sake.
A Goma, les acteurs humanitaires estiment qu’il y a actuellement plus de 300 000 personnes déplacées dans toute la ville. « Une partie de ces personnes se trouve à Bulengo, Lac Vert, où un site a été préparé, et également à Rusayo, un quartier périphérique de Goma, où plusieurs hectares ont été rendus disponibles par les autorités », indique Anne-Sylvie Linder. Le site du Lac Vert comporte néanmoins un risque important pour ces populations en raison d’émanations potentielles de gaz méthane.
L’arrivée quasi quotidienne de nouveaux déplacés à Goma et dans sa périphérie exerce une surcharge sur les services sociaux essentiels, affectant ainsi la capacité des populations locales et déplacées à accéder aux biens nécessaires à leur survie, dont l’eau, la nourriture, ou encore les soins de santé dans des structures médicales où affluent de nombreux blessés et malades.


Les actions du CICR
Le CICR a déjà mené de nombreuses actions en faveur des personnes touchées par le conflit, notamment dans les territoires du Rutshuru, du Nyiragongo et du Sud-Lubero.
Il soutient la prise en charge des blessés au centre hospitalier Bethesda-Ndosho de Goma, à l’Hôpital général de Beni et à l’Hôpital provincial de Bukavu où il dirige un programme de chirurgie de guerre. « Nous travaillons presque à pleine capacité de manière constante au centre hospitalier de Ndosho à Goma », précise Anne-Sylvie Linder. « Je pense que nous sommes face à une crise humanitaire de grande ampleur, dont les retombées se feront sentir à moyen et long terme. »
Le CICR travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC dans les interventions de premiers secours, l’eau et l’assainissement ainsi que le rétablissement des liens familiaux.