Paix et élections : Modeste Bahati échange avec une délégation de la Fondation des leaders pour la paix

La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo était au centre d’un échange, ce lundi 20 mars au Sénat, entre Le président de cette institution, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo qui était entouré de quelques membres de son Bureau, et la délégation de la Fondation des Leaders pour la paix conduite par l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin.

Avec cette délégation, le speaker de la Chambre haute du Parlement a passé en revue la grande préoccupation de l’heure portant sur les perspectives de retour de la paix dans la partie Est de la Rdc. Le sujet relatif aux préparatifs des élections prévues à la fin de l’année en cours s’est aussi invité à cette rencontre conviviale.

Modeste Bahati a brossé, à l’intention de ses hôtes, la genèse de la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de la Rdc depuis 1994, alors que ce pays avait ouvert ses frontières pour offrir l’hospitalité aux voisins rwandais qui fuyaient la guerre chez eux.

Curieusement, ces mêmes voisins convoitent aujourd’hui les ressources de la Rdc tout en y semant la mort et la désolation.

Le président du Sénat a en outre réaffirmé à ses hôtes la volonté du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de trouver une solution durable par les voies diplomatiques à cette situation depuis son avènement à la tête de la RDC.

Abordant la question relative aux élections, Modeste Bahati Lukwebo a soutenu que le Président Tshisekedi Tshilombo est déterminé à respecter le délai constitutionnel pour l’organisation des scrutins prévus à la fin de cette année.

L’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, chef de la délégation, s’est dit très sensible à la situation qui sévit dans l’Est de la Rdc. Il a saisi cette occasion pour lancer un appel à la communauté internationale, afin qu’elle s’implique véritablement pour le retour de la paix dans cette région de la RDC qui continue à enregistrer des pertes en vies humaines suite au drame qui s’y déroule.

« La délégation des leaders pour la paix est heureuse d’avoir été reçue au Sénat. Nous sommes une fondation internationale qui ressemble une quarantaine de personnalités qui ont l’expérience des responsabilités et qui s‘engagent pour la paix. Nous sommes très sensibles à la situation de la Rdc. Nous sommes très sensibles au malheur de la population qui aujourd’hui souffre de la guerre et qui est souvent aujourd’hui déportée. Nous sommes très sensibles aux efforts qui sont faits au pays pour conduire à la paix. Nous voulons aussi exprimer les préoccupations de la communauté internationale que nous représentons de manière très libre pour que les sujets qui sont ceux de la Rdc soient pris en compte par la communauté internationale », a-t-il indiqué.

Jean-Pierre Raffarin estime qu’il y va du développement socio-économique, il y va aussi de la douleur et de la souffrance que la guerre fait vivre aux déplacés, à toutes ces femmes qu’elle mutule et à tous ces enfants déracinés. Et c’est pour cette recherche de paix que nous sommes très heureux avec l’ensemble de la délégation. L’ancien Premier ministre Guinée, l’ancien ministre de l’Algérie, …nous sommes multinationaux. Tous ensembles, nous voulons exprimer le chemin de la paix, la nécessité pour les Congolais d’une paix durable. Notre conviction, ce que la paix ne tombe pas du ciel, la paix c’est un travail, une discussion avec des gens de fois on n’est pas d’accord. C’est cet effort auquel nous contribuons modestement, mais avec détermination.

A l’en croire, la démarche va dans le sens de la construction d’une marche d’unité pour avoir une souveraineté, surtout que le monde est fait des rapports de forces. Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les intérêts de la Rdc, pourraient profiter des fragilités de la Rdc, dit-il. Quelles sont les conditions du développement de l’unité ? Quelle sont les conditions pour défendre leur souveraineté ? C’est tout ce travail qui nous parait important pour que dans une scène internationale de plus en plus compliqué, que le pays ait sa force et sa souveraineté à affirmer.

Soulignons que cette délégation est venue à Kinshasa pour rencontrer les autorités politiques, afin de réfléchir sur la question liée au retour définitif de la paix en République Démocratique du Congo. La Fondation des leaders sur la paix regroupe plus de 40 personnalités engagées dans la recherche de la paix à travers le monde.

JMNK




Kinshasa : L’Immeuble Botour en feu !

Quelques locaux de l’immeuble Botour, situé à Gombe, ont pris feu dans la matinée de ce lundi 20 mars.

Jusqu’à présent, la cause de ce violent incendie n’est pas encore connue.

Mais bon nombre des témoins rapportent que plusieurs pertes et des dégâts matériels ont été enregistrés durant cet incident.

Dans l’attente de l’apaisement de la situation qui a mis dans le suspens les vendeurs utilisant les locaux de cet immeuble, le feu a été maîtrisé grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers.

Jean Luc Lukanda




Kinshasa : Quelques bâtiments de l’immeuble Botour en feu suite à un incendie d’origine «inconnu»

Un incendie s’est déclaré ce lundi 20 mars 2023 aux environs de 08h25 dans quelques locaux de l’immeuble Botour, situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Le feu, selon les témoins trouvés sur place, serait parti du local numéro 19 consacré à la vente des ordinateurs, des téléphones portables et d’autres accessoires qui était fermé par son propriétaire qui n’était pas encore sur le lieu quand le drame a eu lieu.

Selon d’autres témoins sur place, l’origine de ce feu reste encore inconnue, mais visiblement les files électriques qui alimentent ce local pourraient être à la base de cet incendie, car ajoutent-ils, l’alimentation en courant électrique dans plusieurs locaux de cet immeuble ne respecte aucune norme.

En clair, rien n’a été sauvé dans ce magasin. Alerté par quelques curieux, les sapeurs-pompiers de l’hôtel de ville qui sont arrivés sur le lieu du drame près d’une heure devraient d’abord casser les portes de ce magasin pour avoir accès dans ce local et éteindre la flamme.

Plusieurs jeunes tous colocataires dans ce local ont aussi tout perdu comme marchandises, une situation qui plonge beaucoup d’entre eux dans un chômage forcé ou momentané.

Osée Kalombo




Gratuité de l’enseignement : Tony Mwaba déploie des équipes dans les missions diplomatiques pour palper du doigt

Sur instruction du Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, suivant la vision du Président de la République, le professeur Tony Mwaba Kazadi vient de déployer des missionnaires dans différentes missions diplomatiques pour se rendre compte de cette obligation constitutionnelle qui rend l’enseignement primaire gratuit dans les établissements scolaires publics.

Il ne fallait pas que cette disposition constitutionnelle reste d’application au pays. Le professeur Tony Mwaba Kazadi l’a étendue non seulement sur toute l’étendue de la Rdc, mais aussi et surtout dans tous les pays qui organisent des écoles consulaires obéissant au programme du pays.

Après l’Angola, où le professeur Pascal Muteba, Coordonnateur de la Cellule des Experts venait de conduire une mission en compagnie des cadres de la DINACOPE, c’est le tour de l’Ambassade de la République Démocratique du Congo qui a reçu les délégués du Ministre, le professeur Tony Mwaba Kazadi pour non seulement s’enquérir de l’application de cette mesure; mais aussi et surtout donner des instructions de la Haute hiérarchie qui ne devront souffrir quant à leur mise en pratique, étant donné que la gratuité de l’enseignement primaire, quoique constitutionnelle, reste la vision phare du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

En effet, le professeur Tony Mwaba Kazadi n’attend pas se faire prier pour l’application de cette mesure dans toutes les écoles consulaires primaires du ressort public. Après le Burundi, la même mission se rendra en Tanzanie, Guinée Conakry, Sénégal, Cameroun, Burkina Faso…; bref, tous les pays où sont organisées les écoles consulaires.




Tony Mwaba, le funambule éthéré : l’histoire d’un réformateur obstiné (Par Mike-Gardy Diana)

Tel un art attractif titillant la prestidigitation dans le panthéon du cirque, le funambulisme traduit pour le mieux le parcours d’un homme, un réformateur héritant les multiples problèmes d’un sous-secteur très complexe.

Jeune, ambitieux, enseignant de droit et législateur averti, Tony Mwaba va totaliser ce 12 avril deux ans jour pour jour à la tête du Ministère de l’EPST. Un Ministère ou un khalifat ? Un corps de métier ou un mouvement citoyen ? Des questions qui méritent d’être posées tant que les acteurs de ce sous-secteur semblent avoir du mal à définir leur propre identité.

Les manifestations insipides lancées juste au sortir des dernières assises de Mbwela Lodge, avec des insultes et imputations dommageables comme il en est de tradition à l’EPST, n’obéissent à aucune revendication sociale fiable si ce n’est de la manipulation pour certains et de l’ignorance pour d’autres.

La vie de l’ouvrier avant l’ouvrage. Ce prisme propre à Tony Mwaba est une clé à la dynamique de paix voulue par plusieurs de ses prédécesseurs mais jamais trouvée. Il n’a pas tenu compte que des droits des enseignants mais a remis d’actualité le devoir de ces derniers.

Au chapitre des droits, l’homme s’est résolument engagé à répondre, sous la houlette du chef de l’État, aux exigences des enseignants estampillés, marginaux depuis des décennies. Le salaire de base passé de 120.000 FC à 400.000 FC, la prime de la gratuité octroyée de manière progressive, la prime de brousse accordée aux enseignants de l’intérieur, répondant au principe de l’équité entre ces derniers et leurs collègues des grandes villes sous un régime différent.

Sur ces réalisations, s’ajoute la prise en charge médicale des professionnels de la craie via la Mutuelle de Santé des Enseignants (MESP), une mesure réclamée depuis les accords de Mbudi pourtant sans réponse jusqu’à l’arrivée de Tony Mwaba à la tête du sous-secteur de l’EPST. Cette série d’actions a requalifié le tandem gouvernement – corps enseignant à l’ère de la gratuité de l’enseignement primaire public, l’une des réformes majeurs de ces deux dernières décennies.

Les valeurs comme boussoles

La lutte contre les antivaleurs, une religion pour Tony qui n’était possible que grâce à un leadership fort souvent confondu à l’arrogance. Le temps qui est un remède à tout a fini par lui donner raison. Face à un système noyé dans les antivaleurs, l’EPST a traîné une réputation de secteur trouble au regard de son rôle d’indicateur de l’accalmie sociale au côté de la fonction publique. Une posture qui a valu à l’homme les attaques et méfiance des certains caciques parrains du système longtemps décrié. Ces attaques n’ont fait que renforcer la conviction de l’homme jugé à tort ou à raison obstiné.

La discipline n’étant possible que par le contact physique, Tony Mwaba a sillonné les provinces de la République Démocratique du Congo à la rencontre des responsables locaux de son sous-secteur pour la plupart acteurs de premier rang des anti- valeurs pour peindre un nouveau tableau et une nouvelle vision Assise sur les valeurs.

La mise hors système des enseignants non qualifiés, la désactivation des écoles non-viables et anarchiques, la mise à la retraite des enseignants en âge révolu, le réveil de la trilogie inspectorale gage du contrôle en amont du système éducatif mais surtout la gestion des effets induits de la gratuité dans son ensemble. Le lancement des projets dont celui de la construction de 150 écoles déjà à pied d’œuvre, celui de 200 écoles en phase d’étude ainsi que celui compris dans le programme de développement local de 145 territoires sont les preuves d’une vision établie et cohérente. À cela s’ajoute les programmes complémentaires notamment la campagne “Pas une école sans banc” qui, loin de tout folklore, a déjà distribué plus de 7.000 bancs à travers la République. Une cohérence dans sa politique qui a valu à la RDC la confiance autrefois rompue des partenaires internationaux du sous-secteur avec plusieurs programmes d’appui financier dont le dernier et celui de la Grande-Bretagne à hauteur de 28 millions de livres pour appuyer l’accès des filles à l’éducation, en plus de 180 millions de dollars octroyés par la banque mondiale à la suite du contrôle du fichier paie qui a révélé un avis de non-conformité de moins de 3%.

Ministère où khalifat ?

L’office de Tony Mwaba prouve à suffisance que l’homme a pris la mesure du défi. Grâce à une politique bien définie le sous-secteur de l’EPST connait à ce jour son âge d’or et prend la destination de son apogée avec une main de fer qui pourchasse la délinquance devenue notoire parmi les acteurs.

Khalifat ? Dans tout le cas le natif de Kolwezi peut prétendre en être le vrai khalife, le prédestiné qui replace les valeurs, l’honneur et l’avenir au cœur de l’appareil éducatif congolais longtemps victime des faux prophètes (khalifes) faisant de ce sous-secteur un vaste marché qui vacillait au gré des intérêts mercantiles.

Corps de métier ou mouvement citoyen ?

L’incohérence des politiques appliquées autrefois, a conduit à l’aigreur et à l’implosion sociale dans le sous-secteur de l’EPST mais il est temps que ceux qui président aux destinées des élèves se montrent exemplaires et pédagogues en respectant les règles et procédures établies dans le but de favoriser la paix et le respect entre partenaires, gage d’un avenir meilleur pour nos enfants sensés bâtir un pays plus beau qu’avant dont les fondations sont déjà jetées.