MAOMBI , PRIÈRE NON-STOP ET PROPHETIE AVEC LE PASTEUR FRANÇOIS MUTOMBO VH / Mercredi 29 /03/2023




Guy Loando et l’AFD renforcent leur collaboration sur plusieurs projets

Me Guy Londo Mboyo, ministre d’Etat, ministre de l’aménagement du territoire, a reçu une délégation de l’Agence Française de Développement (ADF), en présence de l’Ambassadeur de la République française en RDC, Bruno Aubert. La rencontre a permis à l’ADF de confirmer la priorité qu’elle donne à l’aménagement du territoire et d’annoncer sa volonté d’accroître la coopération avec le Ministère de l’aménagement du territoire.

M. Christian Yoka, Directeur de l’ADF en Afrique, et Mme Safia Ibrahim-Nette, Directrice AFD en RDC, étaient également présents pour discuter des enjeux de l’urbanisation et de la formation des administrateurs urbains. Les parties ont confirmé leur collaboration sur plusieurs projets en cours d’étude en RDC, dont une ville intelligente et durable, pilote à Kinshasa.

Le ministre d’Etat a salué la qualité des relations entre la France et la RDC et a exprimé sa gratitude pour le soutien apporté par le président Emmanuel Macron. Il a également souligné la qualité de la délégation française.

La loi sur l’aménagement du territoire ayant été reconnue constitutionnelle, elle sera votée dans un délai de trois mois, ce qui donnera au ministère un cadre législatif pour orchestrer l’aménagement du territoire. Plusieurs projets en RDC pourront bénéficier du soutien de l’ADF, notamment la mobilité sur le fleuve Congo, visant à désengorger les routes menant à l’aéroport international de Kinshasa et à la Zone Economique Spéciale de Maluku.

La RDC et l’ADF ont convenu de poursuivre leur collaboration pour des projets futurs, offrant des opportunités pour le développement du pays et de la région.




Kasaï : L’opération Kanzala lancé ce mardi à Tshikapa par les autorités de la commune

Tous les marchands ambulants qui étalent le long du boulevard Lumumba dans la commune miroir de Kanzala à Tshikapa sont obligés de libérer les espaces publics de l’Etat sur ce boulevard Lumumba, Likasi, de la ferme et d’autres avenues sans explication et dans toutes urgences.

C’est la bourgmestre de Kanzala, accompagné de son adjoint qui a lancé l’opération ce mardi 28 mars 2023. Esther Badibiabia et son adjoint cherche à rendre la circulation fluide sur cette artère, mais les avenues propres et donner une vrai image d’une commune miroir, mais aussi lutter contre les embouteillages dans plusieurs coins chaux de la commune de Kanzala.

Pour la journée de ces mardi, les commerçants des marchés pirates ont vu leurs activités être paralysées par ces autorités communales qui cherchent à tout prix que ces derniers regagnent les grands marchés de Kamalenga sans explication

Cette opération intervient 30 jours après la campagne de sensibilisation dans les radios via les communiqués d’alerte et les réunions avec ces opérateurs économiques vendant le long de boulevard Lumumba, Likasi et de la ferme, allant de l’Afriland First Banc jusqu’au ravin Sokagik, en passant par le tronçon Papa Yaya et l’entrée du stade Kanzala.

Plusieurs biens ont été confisqués selon le constat fait par notre reporter dans la zone. Selon Jean-Luc Tshipamva, le bourgmestre adjoint, tous les marchands doivent se rendre au marché Kamalenga et au mini-marché qui se trouve en face de l’église Kimbanguiste dans la commune de Kanzala.

Mme Esther Badibiabia, la bourgmestre, fait savoir que ces commerçants ont été alertés un mois avant le lancement de l’opération dénommée « Kanzala Bukalanga » en Tshiluba (Kanzala propreté), et de la lutte contre les marchés pirates ainsi que la nuisance.

Le même jour, Mme Esther Badibiabia a rappelé l’interdiction des tapages nocturnes et diurnes sur l’ensemble de la commune de Kanzala. Dans son message, elle interdit encore les bruits des écoles et universités durant les heures de cours, promettant ainsi des sanctions contre les têtus.

Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa ville




René Kabala : « La Rdc se trouve au cœur des thématiques débattues lors des travaux du 3ème FMDH23»

La situation des droits de l’homme de la République Démocratique du Congo est de plus en plus présentée dans des sommets au niveau international, a relevé, mardi, le directeur de cabinet du président de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), René Kabala, dans la restitution de son dernier séjour à Buenos-Aires, capitale de l’Argentine.

“Je viens de participer du 20 au 24 mars 2023 au 3ème Forum mondial sur les droits de l’homme (FMDH23), où la RDC, à travers son organe technique en cette matière, était invitée pour éclairer la communauté internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans notre pays. Le Président de la CNDH, M. Paul Nsapu Mukulu, participe, depuis lundi 27 mars dernier à la 52ème session des droits de l’homme à Genève, en Suisse”, déclare le Dircab René Kabala, après son retour au pays.

“Dans toutes ces rencontres internationales, c’est pour présenter la vraie situation des droits de l’homme du pays, surtout que l’actuel Président de la CNDH tient aussi à l’approche diplomatique des droits de l’homme”, a-t-il poursuivi.

Les participants aux travaux du FMDH23 ont planché sur trois thématiques, à savoir: La justice transitionnelle ; Le changement climatique; et la Migration et la mobilité.

C’est ainsi qu’il est revenu sur son séjour de travail à Buenos-Aires. “J’étais parti représenter le Président de la CNDH de la Rdc à ces travaux qui ont permis de débattre sur plusieurs thématiques dont la justice transitionnelle, le changement climatique, les migrations et la mobilité, la traite d’êtres humains, etc.”, a fait savoir le Dircab René Kabala.

Pour René Kabala, la Rdc se retrouve au cœur des thématiques débattues dans ces travaux.

“L’histoire récente de la RDC est jalonnée des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ainsi que des violations massives des droits de l’homme qui exigent l’instauration d’une justice transitionnelle qui est fondée sur 4 piliers: la vérité, la justice, la réparation et la garantie de non répétition”, a-t-il martelé.

Une autre thématique qui a plus concerné la RDC est celle de changement climatique, car les nations pollueuses doivent être interpellées sur leur responsabilité puisque les générations futures ont droit d’hériter une terre vivable, un environnement sain.

Pour la RDC qui est un pays solution, avec sa forêt, elle s’impose aujourd’hui comme le poumon du monde”, a soutenu le Dircab René Kabala. S’agissant de la 3e thématique sur la Migration et la mobilité, la guerre d’agression par le Rwanda, à travers son proxy RDF-M23, a entraîné des déplacements massifs des populations à l’intérieur de la RDC, populations forcées à quitter leurs domiciles.

La troisième édition du Forum mondial sur les droits de l’homme fait suite à deux dernières éditions, tenues en 2013 et en 2014, organisées respectivement au Brésil et au Maroc. Pour ce FMDH 23, il y a eu plus de 20.000 participants, en provenance de 98 pays. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Président argentin actuel et d’anciens Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique Latine et d’Espagne.




EPST: les syndicalistes au ministère du Budget pour tirer au clair les dossiers des primes dont la dénommée Equity

Les dossiers liés au paiement de la prime de la gratuité et celle d’encadrement de la paie, a une fois de plus fait objet d’une réunion entre le Caucus des syndicalistes et les autorités du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, ce lundi 27 mars 2023.

Dans la salle des réunions du Cabinet de l’EPST, les syndicalistes étaient venus évaluer l’avancement de ces dossiers qui avaient occasionné, dans un passé récent, des mouvements de soulèvement des bénéficiaires de ces primes.

A l’absence du professeur Tony Mwaba Kazadi, ministre de l’EPST en mission à Londres, Mme le Vice-ministre de l’EPST Aminata Namasia Bazego a dirigé de main de maître cette rencontre dans un climat de paix et de convivialité.

Sous sa supervision, accompagnée notamment du Secrétaire général a.i à l’EPST, de la DINACOPE et d’autres Experts de l’EPST, il a été rappelé aux syndicalistes que lors de la dernière réunion, le Sous-gestionnaire des crédits au Secrétariat général avait indiqué qu’au 31 décembre 2022, le ministère des Finances avait annulé toutes les demandes de paiement car arrivées à la date échue. S’y référant, le ministre Tony Mwaba avait alors réengagé les dossiers pour leur exécution. Il se trouve alors que jusqu’à présent, le dossier traîne au niveau du ministère du Budget.

Les syndicalistes étant éclairés de la situation, ont décidé de se rendre au Budget pour tirer les choses au clair. Une démarche approuvée par Mme le Vice-ministre Aminata Namasia qui s’est décidée d’accompagner la délégation.

Sur place au ministère du Budget, les syndicalistes se sont rendus seuls de la réalité. Le Vice-ministre au budget, assumant l’intérim du ministre d’Etat en mission, n’a pas hésité un seul instant pour signer les états liquidatifs de la prime d’encadrement de la paie par les Services centraux de l’administration qui ont été directement envoyés au Ministère des Finances pour les mois de novembre et de décembre 2022. En ce qui concerne les trois premiers mois de l’année, le dossier est sur la table de Mme le Vice-ministre pour un nouvel engagement.




Dossier Jules Alingete Key Keita : l’union sacrée jugée en procédure de flagrance

L’honorable Daniel Safu, Daniel Milshake, ignorait peut-être tous des ramifications de sa sainte vérité, révélatrice de la collusion qui existerait entre l’union sacrée et monsieur Keïta. Son action héroïque met désormais tout en lumière.

1. Tous les sbires de l’union sacrée sont montés au créneau pour tenter de sauver, mais sans succès, le soldat KEÏTA. On dit généralement que l’intérêt commande l’action. Qui peut encore douter des dénonciations faites par des congolais sur l’igf, devenue visiblement sous l’ère Fatshi une machine du pouvoir pour traquer des honnêtes opposants ? Il faut sauver le soldat Keïta à tout prix et ceux qui affichent un tel soutien sont tous de l’union sacrée. Comme quoi, les ténèbres ne régneront pas toujours

2. Pourtant, personne ne conteste à l’inspecteur en chef de l’igf son appartenance à la nationalité congolaise. Avoir une maman congolaise lui permet de jouir pleinement de la nationalité congolaise d’origine. Il peut donc postuler à la présidentielle. Mais pourquoi observe-t-on un agacement avec la révélation de l’honorable Daniel Safu, Daniel gaufre liégeoise ?

3. Plus flagrant encore, le changement d’informations sur Wikipédia, au moment où le dossier fait l’actualité.* Comme pour nos léopards qui ont marqué le 28 mars 2023 à l’heure de Kinshasa et que la Mauritanie a égalisé le 29 du même mois et de la même année toujours à l’heure de Kinshasa, lors d’un même matche, monsieur Jules Alingete Key Keita vu sur Wikipédia le 27 mars 2023 est transformé en Jules Alingete Key le 28 mars de la même année sur le même Wikipédia. Une magie que les sbires de l’union sacrée (et eux seuls) tentent de défendre. L’intérêt commande l’action et je ne le dirai pas assez. Passons.

Les faits coulent de source : l’union sacrée et l’inspecteur en chef des finances mènent le même front contre l’honorable Daniel SAFU, Daniel chicorée. Une telle déduction découle de ce que l’on observe.

Dès lors que les congolais ont la capture d’écran de Wikipédia sur monsieur KEÏTA du 27 mars 2023 et celle du 28 mars 2023, sachant que le même nom est repris dans deux ordonnances présidentielles, à quoi aurait servi ce tour de passe-passe ? *Dans l’équipe que la Mauritanie a alignée contre la RDC, n’avons-nous pas trouvé des Keïta qui ont bien joué dans l’effectif de la Mauritanie ? Ce précieux nom n’est pas à diffamer.

Pour finir, je cherche l’ordonnance de Fatshi qui a nommé monsieur Jules Alingete. J’ai comme impression que le nom Keïta n’y figure pas. Qu’une gentille personne m’aide à la retrouver svp.

La maladie ne se guérit point en prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament, déclara Thomas SANKARA. Pour nous guérir de Noël TSHANI, pourquoi ne pas consommer Keïta ? Avançons

L’archange Papy TAMBA,

Le Papy le plus célèbre de la RDC




Selon l’UNICEF: Le conflit dans l’Est de la Rdc a un impact dévastateur sur l’éducation des enfants

L’éducation d’environ 750 000 enfants a été perturbée dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, deux provinces les plus touchées par le conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
De nouveaux chiffres publiés par l’UNICEF montrent qu’entre janvier 2022 et mars 2023, au moins 2 100 écoles des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été contraintes de cesser leurs activités suite à la détérioration de la situation sécuritaire.
L’insécurité a particulièrement affecté près de 240 000 enfants récemment déplacés qui vivent dans des vastes camps autour de Goma. La violence des groupes armés a forcé des milliers de familles à quitter leurs domiciles en quête de sécurité, empêchant ainsi leurs enfants d’aller à l’école.
« Les enfants en âge scolaire paient un prix inacceptable à cause du conflit et de l’insécurité croissante dans l’est de la RDC », a déclaré Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC. « Des centaines de milliers d’enfants qui devraient apprendre en toute sécurité à l’école ont au contraire été déplacés suite à la violence et vivent dans des conditions déplorables, dans de vastes camps surpeuplés ».
L’ampleur de la crise signifie que la majorité des enfants qui vivent dans les camps de déplacés ne peuvent pas du tout aller à l’école. Seule une minorité d’enfants peuvent accéder à des « Espaces amis des enfants » soutenus par l’UNICEF ou à des Centres d’apprentissage temporaires.
Il existe peu d’installations permettant aux enfants déplacés de passer leurs examens de fin d’année en juin et d’obtenir leurs résultats.
Les chiffres collectés par un groupe de coordination de l’éducation dirigé par l’UNICEF composé d’autorités nationales, de réseaux d’ONG locales et internationales au Nord-Kivu et en Ituri, renseignent que 119 écoles ont été attaquées, occupées ou temporairement utilisées par des groupes armés ; Près de 1 700 écoles ont été contraintes de fermer en raison de l’insécurité persistante (principalement parce qu’elles se trouvent dans des zones contrôlées par des groupes armés) ; Près de 300 écoles ne peuvent pas fonctionner car elles sont utilisées comme abris par des personnes déplacées suite aux conflits ; Des chiffres distincts de l’ONU publiés plus tôt cette année indiquent que le conflit dans l’est de la RDC a causé le déplacement de plus de 5,3 millions de personnes, avec plus de 800 000 personnes forcées de fuir leurs foyers dans le seul Nord-Kivu depuis le début de la crise du M23 en mars 2022.
L’UNICEF soutient la construction d’espaces d’apprentissage temporaires et fournit du matériel scolaire aux élèves, en plus de former les enseignants sur des sujets pertinents, y compris le soutien psychosocial des enfants.
En mars 2023, l’UNICEF a également fourni des fournitures éducatives et récréatives à plus de 10 320 élèves déplacés et de la communauté d’accueil à Bunia, capitale de la province de l’Ituri, faisant suite à une précédente distribution de chaises et de tables pour les enseignants.
L’UNICEF s’est engagé à tenir à jour un aperçu des fermetures d’écoles et des attaques contre les écoles dans l’est de la RDC afin de connaitre le nombre exact d’enfants privés d’éducation.




RDC: Annoncé pour ce jeudi 30 Mars, le voyage de Vital Kamerhe à Bukavu reporté à la semaine prochaine.

Initialement prévu ce jeudi 30 Mars, le voyage du nouveau Vice-premier ministre chargé de l’économie nationale Vital Kamerhe est reporté à la semaine prochaine. Ce report a été annoncé tard dans la soirée du mardi par son directeur de communication Michel Moto sur son compte Twitter.

“Pour raison d’État, la descente du Président National de l’UNC Son Excellence Vital Kamerhe Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie, prévue ce jeudi 30 mars à Bukavu, est reportée à la semaine prochaine” a-t-il écrit.

Signalons que l’actuel VPM de l’économie prévoit de se rendre au chef-lieu du Sud-Kivu, son fief électoral, afin d’obtenir sa carte d’électeur.

 

Derick Katola




Lorsque la France s’emparait de larges parties du territoire marocain pour créer l’Algérie et la doter de frontières n’ayant pas de base légale

Abdelhamid El Ouali juriste reconnu, professeur émérite, est un spécialiste de la territorialité étatique. Il est notamment l’auteur de « Territorial Integrity in a Globalizing World. International Law and Stastes Quest for Survival », Heidelberg/New York, Springer, 2012. Ci-après, il analyse, reconstitue et expose l’évolution historique du territoire marocain et montre, d’une manière définitive, la responsabilité historique de la France à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc.

On le sait, la France s’obstine à ne pas vouloir reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Pourtant, elle est à l’origine de la désintégration du Maroc, ainsi que du legs de graves problèmes territoriaux, dont en particulier ceux relatifs aux frontières algéro-marocaines et à la question du Sahara. Au Maroc, cette attitude totalement incompréhensible nous pousse aujourd’hui à vouloir exhumer le passé, le but étant non pas de chercher à mettre de l’huile sur le feu, mais à amener la France à faire son examen de conscience afin de préserver un avenir qui doit être commun tant nos relations sont profondes.

Afin de se faire une idée de l’ampleur de la désintégration dont a fait l’objet le Maroc pour servir les desseins coloniaux de la France, et dont le processus a été initié à partir de 1844-45, il est nécessaire de rappeler en quoi consistaient l’Etat marocain, ses composantes territoriales et humaines ainsi que la place qu’il occupait dans son environnement géographique.

L’Etat marocain avant la pénétration coloniale française

Le Maroc est l’un des plus anciens pays au monde. Il est né (environ quatre siècles avant la France) d’un processus de territorialisation engagé à la fin du 8e siècle par Idriss 1er, descendant du Prophète et son fils Idriss II qui créa la ville de Fès pour en faire la capitale du futur royaume Idrisside. Le processus de territorialisation aboutit très vite à unifier de larges parties du territoire marocain grâce à l’islamisation de la population berbère. C’est depuis lors que l’Islam devient l’élément central sur lequel se fonde le pouvoir politique au Maroc. Néanmoins, si les Idrissides, venus d’Arabie, créent ainsi le Maroc, ce sont les dynasties berbères, les Almoravides, les Almohades et les Mérinides, qui, toutes originaires du Sahara, vont, du 11e au 16e siècle, donner au Maroc son identité arabo-berbère et musulmane et sa large assise territoriale.

Les premières grandes dynasties réussissent à jeter les bases de l’identité marocaine grâce au brassage qu’elles parviennent à effectuer entre les immigrants arabes, venus par vagues successives, et la population berbère endogène. Ce brassage n’a pas été une tâche difficile car « La population marocaine a été, dès le départ, remarquablement homogène comparativement aux populations du Moyen Orient. Elle est constituée (seulement) de deux principaux groupes linguistiques, les Berbères et les Arabes, et (seulement) aussi de deux obédiences religieuses, les Musulmans sunnis du rite malékite, et les Juifs. La distinction entre un Arabe et un Berbère n’a jamais été claire car le bilinguisme était courant, en particulier dans les régions se situant entre la plaine et les montagnes. Les mêmes coutumes et modes de vie prévalaient entre les deux groupes » [1].

Les premières dynasties, qui font de Marrakech leur capitale, dotent aussi le Maroc de larges territoires dont les frontières s’étirent de la Méditerranée jusqu’aux aux confins de l’Afrique noire et de l’Atlantique au Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [2]. L’ensemble de ces frontières est préservé par les dynasties qui leur succèdent au pouvoir. Ces dernières élargissent la base territoriale du pays vers l’Afrique noire et finissement par faire du Maroc un pays profondément africain grâce au brassage avec la population locale qui adopte l’Islam, et au développement du commerce transsaharien, lequel devient la colonne vertébrale de l’économie marocaine.

 

 

Carte du Ministère de l’armée de France (1848) qui inclut le Touat, le Gourara et Tidikelt dans le territoire marocain. Carte mentionnée par Trout. C’est la meilleure étude qui ait été faite sur les frontières du Maroc.

La force du Maroc résidait ainsi dans la congruence entre un Etat puissant (le « Makhzen’, n’en déplaise à certains nostalgiques en France de la colonisation qui cherchent à donner à ce terme une connotation péjorative) et une population homogène. Cette congruence était scellée par la Beia dont E. Burke a bien saisi la particularité dans le contexte marocain en observant que « Les réalités de la structure de l’Etat marocain sont bien complexes. Il est, d’abord, nécessaire de bien saisir la nature de l’autorité du Sultan. La légitimité de ce dernier réside en fait dans sa capacité à remplir les premiers devoirs qui incombent à tous les chefs musulmans : défendre la terre de l’Islam contre les agressions étrangères et gouverner d’une façon juste, c’est-à-dire en conformité avec les préceptes de la Loi sainte, la charia » [3].

La force de l’Etat marocain provenait aussi du fait qu’il régnait sur un vaste territoire, qui était la source d’une grande partie de sa richesse. Celle-ci provenait notamment du commerce transsaharien, de l’exploitation des terres agricoles des plaines du Gharb qui faisaient du Maroc le grenier de l’Europe de l’Ouest, en particulier pour ce qui est du blé, et de l’ouverture du pays au commerce international, facilitée par la construction de nouveaux ports sur l’Atlantique, et qui renflouait les caisses de l’Etat grâce aux taxes douanières.

Au début du 19e siècle, le Maroc apparait aux yeux des pays européens comme un pays prospère, qui suscite le respect. Il exerce même une certaine attraction sur les responsables de ces pays [4]. Mais tout va basculer à la suite de la défaite d’Isly.

La défaite d’Isly : un point de rupture dans l’histoire du Maroc

Tout va changer, en effet, à la suite de la défaite que le pays subit en 1844 face à la France, après qu’il a apporté son aide militaire aux Algériens qui luttaient contre cette dernière. La France venait, à l’époque (1830) d’envahir la Régence turque d’Alger, qui consistait en une étroite bande côtière au Sud de la Méditerranée où elle va créer de toutes pièces un nouveau Département auquel elle donnera le nom d’Algérie [5].

La défaite face à la France a été un révélateur de l’extrême faiblesse de l’Etat de type traditionnel lorsqu’il lui arrive d’être confronté à un Etat moderne. C’est l’amère découverte que font les Marocains au lendemain de cette défaite car « plus qu’aucun autre événement avant elle, la défaite de 1844 a montré l’inefficience de l’ordre traditionnel lorsqu’il se trouve en confrontation avec une Europe qui vient de connaître la plus puissante révolution technologique que l’homme n’ait jamais connue. Elle a constitué un point de rupture dans l’histoire du Maroc dans la mesure où elle engendrera des réformes et des changements qui vont remettre en cause les vieux schémas et précipiter la transformation de l’Empire » [6].

A l’issue de la guerre, la France impose au Maroc le fameux traité de Lalla Maghnia du 18 Mars 1845 dans lequel s’incarnent les prémices du futur projet colonial français au Maroc [7]. C’est ainsi que, contrairement aux demandes insistantes et répétées du Maroc, la France ne consent à fixer les frontières entre ses possessions algériennes et le territoire marocain que sur une ligne de 150 Kms environ allant de l’embouchure de l’oued Kiss sur la Méditerranée (près de Saidia) jusqu’à Teniet es-Sassi. Elle s’emploie à laisser indéterminée la zone qui va de ce point jusqu’à Figuig, se contentant de répartir les tribus entre elle et le Maroc, et en estimant qu’au Sud de Figuig, le désert étant inhabitable, la fixation des frontières serait superflue [8]. Si la France refuse ainsi de fixer les frontières, c’est parce qu’elle a en vue d’occuper ultérieurement, lorsqu’elle s’en donnera les moyens diplomatiques et militaires, les territoires de l’Est marocain, dans une première phase et le reste du territoire marocain dans une phase ultérieure.

Le grignotage du territoire marocain au profit de l’Algérie française

A partir de 1847, la France mène, en partant de la région de Figuig, des expéditions militaires et scientifiques en direction du Sud en vue de reconnaitre le territoire et aussi pour faire montre de sa puissance. La France accordait une grande importance à cette région parce qu’elle « constituait un monde inséré dans les grandes voies de circulation qui traversaient le Sahara d’Est en Ouest et du Nord au Sud » [9]. Elle était ainsi intéressée, dès cette époque, par les grandes oasis du Touat, de Gourara et Tidikelt.

Mais, avant d’ouvrir la voie au démembrement du territoire marocain, la défaite d’Isly est suivie, dans l’immédiat, par une forte pénétration étrangère sur le plan économique et commercial. Cette pénétration, menée d’une façon agressive par les marchands, spéculateurs et aventuriers européens [10], va avoir pour effet de déstabiliser l’économie marocaine qui n’a pas été conçue pour faire face à une telle situation. C’est à partir de ce moment que le Maroc commence à être confronté à une sérieuse crise de sa balance commerciale, de sa monnaie ainsi que de ses finances publiques. Cette crise va aussi s’approfondir à la suite de sa seconde défaite militaire (1860) face à une puissance européenne, celle-ci étant cette fois-ci l’Espagne.

Le recours à des méthodes répréhensibles

Pour ce qui est du grignotage du territoire marocain, qui sera encouragé par les colons français installés en Algérie, la France s’y emploie, en fait, dès la signature du traité de Lalla Maghnia en 1844. C’est ainsi qu’elle cherche, d’abord, à faire appel aux procédés traditionnels de pénétration coloniale : envoi de missions de reconnaissance du terrain et de collecte des données politiques, sociales et humaines locales, harcèlement des postes militaires marocains, politique de division des tribus marocaines, création de toutes sortes de barrières entre les populations et les autorités locales et centrales marocaines, coupure des voies de communications et des circuits traditionnels d’échange entre les différentes parties du Sahara central marocain et le reste du pays, recours à des expéditions punitives contre les populations pour les dissuader de manifester leur attachement ancestral à leur marocanité, etc. Mais la pénétration française rencontre de très grandes difficultés en raison d’une résistance acharnée et déterminée des populations locales encadrées par les représentants de l’Etat marocain. Il n’est pas étonnant, à cet égard, que le territoire sur lequel le Maroc exerce un contrôle plus ou moins effectif englobe encore à la fin du 19e siècle, à la veille de la soumission du pays à la domination coloniale, le Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [11], Tombouctou, le Sahara occidental et la Mauritanie [12].

Certes, de larges parties du territoire marocain commencent à être envahies au Sud et à l’Est par la France. Mais le Maroc ne garde pas le silence sur ces amputations territoriales. C’est ainsi que Moulay Hassan réitère en 1879 et 1880 que le territoire du Maroc s’étend jusqu’au fleuve Sénégal et inclut des parties du Soudan [13]. La réaction de Moulay Hassan est aussi dictée par le discours colonial français de l’époque qui vise à faire accréditer l’idée que le Draa est la limite naturelle du Maroc [14].

L’occupation du Sahara central en vue de couper le Maroc de l’Afrique et de désenclaver l’Algérie française

En fait, la France est intéressée par l’annexion de tout le Maroc, dont la possession est considérée comme « une nécessité vitale pour le succès de son entreprise coloniale en Afrique. Car le Maroc est perçu comme la clé de voute sans laquelle la France ne pourrait pas espérer consolider sa présence dans les larges territoires africains qu’elle vient d’occuper, ni contrôler les routes commerciales qui vont du même Maroc jusqu’à l’Afrique noire »[15]. C’est dans cette perspective que la France parvient en 1890 à arracher à l’Angleterre un accord par lequel celle-ci lui reconnaît une zone d’influence allant du Sahara central marocain jusqu’au Niger.

La France cherche alors à occuper le Sahara central marocain. Elle y est aussi poussée par les colons français en Algérie, qui voulaient désenclaver l’Algérie pour lui donner un accès à l’Atlantique et couper le Maroc du Sahel de manière à créer une liaison sure entre l’Algérie et les colonies françaises d’Afrique. Mais il faudra à la France, pour parvenir à ses fins, jeter dans la bataille d’énormes forces militaires qui mettront à feu et à sang les centres névralgiques des trois régions marocaines qui sont le Gourara, le Touat et le Tidikelt. Elle ne parvient à occuper ces trois régions qu’entre 1900 et 1902, mais au prix d’un véritable génocide dont l’un des témoins français reconnaîtra, par la suite, que : « je ne crois pas qu’il y eut de massacre comparable à ceux de 1901. Les chacals et les vautours seuls chargés de la voirie ont été débordés par l’immensité de la besogne. Toutes les populations ont été décimées et leurs chefs supprimés »[16].

La conclusion d’accords (1901 et 1902), qui, selon la France elle-même, ne procèdent pas à une cession de souveraineté.

Curieusement, la France ne cherche pas à obtenir la reconnaissance par le Maroc de l’annexion de ces régions. En effet, les deux accords de 1901 et 1902, qu’elle lui impose, ne procèdent pas à une cession de souveraineté en sa faveur. Ils lui accordent tout au plus la responsabilité du maintien de l’ordre dans ces régions [17], dans lesquelles certains ont pu voir une « sphère d’influence »[18] ou un « simple droit d’occupation militaire »[19].

C’est qu’en France, on estimait qu’il fallait garder les mains libres pour éventuellement occuper d’autres territoires car, ainsi que l’avoua, le 9 janvier 1886, le ministre français des Affaires « « Il y aurait plus d’inconvénients que d’avantages à préciser au Sahara les limites de l’Algérie et du Maroc »[20]. Pour le Gouvernement français de l’époque, la meilleure des frontières était donc celle qui n’était pas déterminée. Cette doctrine offrait, aux yeux des Français, un double avantage : on évitait, d’une part, de soulever de délicats problèmes de souveraineté, et on ménageait, d’autre part, l’avenir d’une éventuelle expansion en direction du Maroc.

Après avoir occupé le Sahara central, la France cherchera à partir de 1904 à occuper Tindouf, mais elle n’atteindra son objectif qu’en 1934. L’occupation de Tindouf sera désastreuse pour le Maroc car elle aura pour effet de fermer le dernier point de contact qui lui restait avec l’Afrique[21].

L’instauration du protectorat ne met pas fin au grignotage du territoire marocain

L’instauration du protectorat en mars 1912 ne met pas fin au grignotage du territoire marocain, bien que le fondement de cette institution soit de protéger/préserver l’intégrité territoriale du pays protégé. C’est ainsi que la France procède unilatéralement à l’annexion de la partie du territoire marocain qui se trouve au Nord du Sahara central(Gourara, le Touat , Saoura et Tidikelt) et couvre toute la zone qui va de l’Est (à partir de Teniet es-Sassi) jusqu’à l’Ouest, vers le Sahara occidental marocain où l’Espagne cherche à s’installer, à la fin du 19e siècle, avec l’aide de la France. Elle le fait en deux étapes, la première correspondant à l’adoption en 1912 d’une limite administrative, dite Ligne Varnier (qui incorpore notamment Colomb Béchar), et la seconde en 1938, d’une limite militaire, dite Ligne Trinquet (qui incorpore Gara Jbilet, où d’importants gisements de fer venaient d’être découverts)[22]. Mais ces deux lignes ne sont pas opposables au Maroc car elles contreviennent à l’esprit et à la lettre du Protectorat, qui obligent l’Etat protecteur à garantir et préserver l’intégrité territoriale de l’Etat protégé. Il semble que le Maroc aurait adopté en 1928 une loi par laquelle il aurait donné son consentement à la Ligne Varnier, mais qu’il n’a jamais reconnu la Ligne Trinquet[23] .Or, il est fort douteux que le consentement soit libre lorsqu’un pays est soumis à la situation de dépendance que crée par définition l’institution du protectorat.

Les « frontières », léguées par la France, manquent de base légale

On aura constaté que toutes ces frontières manquent de base légale et que de ce fait elles ne sont pas juridiquement valides, donc opposables au Maroc. Or, ce sont ces « frontières » dont hérite l’Algérie lorsqu’elle devient indépendante en 1962.

On le sait, en 1961, les dirigeants de la Révolution algérienne reconnaissant le caractère arbitraire des frontières, et s’engagent à procéder à leur révision une fois l’indépendance acquise. Néanmoins, au lendemain de son indépendance, l’Algérie récuse son engagement de négocier et de rétablir la vérité en ce qui concerne les frontières algéro-marocaines. Elle opte, à son tour pour la continuation de l’occupation pure et simple des territoires marocains envahis par la France. Ainsi, dès 1962, elle fait appel à tous les faux fuyants pour échapper à ses engagements. Bien plus, elle procède à des harcèlements et des attaques contre les postes frontaliers algéro-marocains, ce qui aboutit à la guerre de 1963. Mais, l’attachement du Maroc à la solidarité et à la fraternité maghrébines le pousse à ne pas tirer profit de l’avantage acquis sur le terrain et à accepter le cessez- le – feu préconisé par la Conférence des chefs d’Etats africains réunis à Bamako les 29 et 30 Octobre 1963. Lors de cette conférence, l’Algérie s’engage à ouvrir des négociations avec le Maroc sur la base de propositions concrètes à formuler par une commission de médiation à créer par l’OUA. Mais, de telles propositions ne verront jamais le jour parce que l’Algérie et les pays africains qui avaient bénéficié de la manne territoriale coloniale et dont les éléments les plus actifs étaient animés par des sentiments anti-marocains vont réussir à créer une situation inextricable en matière de règlement des différends territoriaux en Afrique, en poussant l’OUA, par une véritable supercherie juridique et politique, à adopter le principe dit de l’intangibilité des frontières coloniales[24] et à s’ériger ainsi, comme elle le fera plus tard dans l’affaire du Sahara occidental, en juge et partie dans un litige au règlement duquel elle était censée contribuer sur la base du respect de la légalité, de la justice et de l’équité internationales.

Mais le Maroc rejette le principe de l’intangibilité des frontières, qui est en fait un non-sens juridique parce que qu’il repose sur une contradiction intellectuellement inacceptable [25]. Cette contradiction est très simple : ou le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte des titres juridiques, et alors l’on est en présence de la situation que régit depuis toujours le Droit international lorsque deux Etats consentent, dans le cadre de rapports égalitaires établis en temps de paix, à recourir au droit pour trancher leurs litiges territoriaux ou frontaliers, ou au contraire le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte d’une situation de fait qui n’est autre que l’occupation territoriale, en tant que mode d’acquisition territoriale prévalant dans les relations entre conquérants et conquis.[26]C’est pour cette raison que le principe de l’intangibilité des frontières n’a jamais été consacré par le Droit International[27].

Certes, l’Algérie a cherché à convaincre le Maroc de renoncer à ses revendications, notamment celle de Tindouf, par la conclusion de l’accord de Tlemcen du 27 mai 1970, en contrepartie de l’exploitation en commun des gisements de fer de Gara-Djebilet, puis de conclure le traité d’Ifrane de 1972, qui entérine ces frontières. Cependant, ce traité est lui aussi juridiquement invalide car il a fait l’objet d’une ratification imparfaite (absence d’approbation du Parlement marocain)[28].

La création du « Sahara espagnol » par la France

La France ne s’est pas contentée d’annexer à l’Algérie une très grande partie du territoire marocain, elle a aussi aidé l’Espagne à s’installer au Sahara occidental marocain, à partir de la fin du 19e siècle. A l’époque, l’Espagne est une puissance déchue, qui vient de perdre ce qui lui restaient comme colonies, Cuba et les Philippines (1898). Elle est dans un état d’arriération tel qu’il lui est difficile de tirer avantage de la mondialisation et encore moins de se lancer, comme les autres puissances européennes, dans la course à la colonisation[29]. Aussi s’en remet-elle à la France, avec laquelle elle entretient d’excellentes relations[30], pour l’aider à prendre pieds au Sahara occidental marocain[31]. De fait, la France fera preuve d’un remarquable excès de zèle en « autorisant » l’Espagne à s’installer au Sahara, comme si elle jouissait d’un droit de souveraineté sur ce dernier. Une série d’accords sont ainsi conclus entre les deux pays, de 1896 à 1912[32]. Ces accords fixent les « frontières » entre les possessions françaises au Maroc et le Sahara occidental marocain. Comme le rappelle Munene Macharia[33], c’est donc la France qui, en définitive, déterminera les frontières du Sahara. La France ira plus loin encore en « accordant » à l’Espagne le statut d’Etat protecteur au Nord du Maroc et dans la région du Sahara. Elle interviendra aussi militairement à plusieurs reprises pour lui permettre de s’y maintenir, la dernière intervention étant celle effectuée en 1958 (Opération Écouvillon)[34].

Ainsi donc, la France est-elle responsable de la désintégration du territoire marocain. Elle est aussi responsable de la perduration du conflit du Sahara en refusant de reconnaitre que c’est elle qui, à l’origine, a conçu et exécuté la politique visant à détacher ce dernier du Maroc. En agissant ainsi, la France fait non seulement fi de la réalité, mais compromet aussi la situation privilégiée qu’elle a pu avoir auprès d’un grand nombre de citoyens marocains, malgré les aléas de l’histoire.




Elim.CAN 2023 : la RDC survit à Nouakchott !

Rattrapée et chahutée par la Mauritanie (1-1) mardi à Nouakchott, la RD Congo s’est compliquée la vie à l’occasion de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2023. Cédric Bakambu est passé par tous les états…

La remontada n’aura donc pas été complète pour les Léopards, battus lors des deux premières journées et qui avaient repris espoir en s’imposant 3-1 vendredi à l’aller. A un horaire tardif (22h heure locale) pour cause de ramadan, la soirée débutait pourtant de manière idéale pour les coéquipiers de Bakambu et le buteur de l’Olympiakos profitait d’une récupération et d’un service de Bongonda pour marquer son 2e but en 2 matchs (0-1, 11e).

Derrière, les Congolais se faisaient chahuter dans les duels mais Kiassumbua tenait bon dans le but. Avant la pause, Bakambu bénéficiait même de plusieurs situations de faire le break. Après avoir jailli dans les pieds adverses, le buteur voyait toutefois un défenseur lui bloquer la route in extremis, peut-être avec l’aide de la main. C’est en tout cas ce dont se plaignait l’ancien Marseillais. En vain… Celui-ci échouait ensuite à cadrer sa tête avant de se faire reprendre in extremis par la défense adverse.

Bakambu voit rouge
Comme à l’aller, les hommes de Sébastien Desabre baissaient toutefois sérieusement de régime au retour des vestiaires. Après deux tirs menaçants, dont un d’Aboubakar Kamara, la RDC finissait par plier sur une merveille de frappe sous la barre de Soueid (1-1, 57e). Un malheur n’arrivant jamais seul, Bakambu était exclu dans la foulée pour un deuxième carton jaune en quelques minutes après avoir possiblement laissé traîner son pied sur le gardien adverse, ce dont le buteur se défendait de manière très véhémente auprès de l’arbitre, à tel point que des joueurs adverses intervenaient pour le calmer et le prier de quitter le terrain.

A dix, les Léopards se faisaient peur, mais Kamara dévissait son tir après avoir déposé Bope puis Kiassumbua claquait la tête de Soueid. Toujours dernière du groupe I mais avec seulement deux points de retard sur le Soudan, 2e, la RDC reste en vie et garde son destin en main, autant que la Mauritanie, 3e.

Le classement du groupe I
Gabon, 7 points
Soudan, 6 points
Mauritanie, 5 points
RDC, 4 points