Malgré une tentative de perturbation et d’accrochage en route, la marche contre l’agression rwandaise est allée jusqu’au bout

Quelques partisans des partis politiques et de la société civile sont descendus, ce samedi 11 mars, dans les rues de Kinshasa, pour protester contre l’agression du Rwanda avec son groupe armé le M-23 dans la partie Est de la RDC.

Après avoir quitté le point de rassemblement de Rond-point Ngaba tôt le matin, les protestataires, accompagnés de Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo, ont vu les militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) tenter de perturber la marche, quand ils sont venus au niveau de la 10ème rue Limete.
La police nationale congolaise est intervenue à coups de gaz lacrymogène pour disperser ces militants du parti présidentiel. Et elle a réussi à ouvrir le passage pour la poursuite de la marche sur le boulevard Lumumba et a essayé de contenir le débordement de ces militants de l’UDPS entre 10e et 11e rues.
Cette marche organisée par la coalition Lamuka de l’opposition, s’est achevée au Stade Cardinal Malula dans la commune de Kinshasa, indiqué par le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila Mbaka comme lieu de chute.

Jean -Luc Lukanda




Ce lundi à Lubero : Julien Paluku lance la 1ère Zone économique spéciale de la partie Est de la Rdc

Faire de l’industrie un facteur de paix et de stabilité à l’Est de la République victime des violences armées et compatir avec la population meurtrie, mais aussi transmettre le message de soutien du Gouvernement aux forces de sécurité qui se battent contre les terroristes et agresseurs, se trouvent au cœur de la visite du ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya dans la province du Nord-Kivu, qu’il a eu à gérer pendant 12 ans.
A l’issue d’un entretien ce samedi avec le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant-Général Constant Ndima, le ministre de l’Industrie a indiqué à la presse qu’il va procéder à la remise des statuts de la toute première Zone Économique Spéciale de l’Est, celle de Musienene basée dans le territoire de Lubero.


Cette étape augure l’opérationnalisation effective de cette Zone Économique Spéciale qui va accorder des avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers aux investisseurs pour ainsi créer plus de richesses et d’emplois a-t-il ajouté.
« Je suis venu présenter mes civilités au Gouverneur de province, parce que je suis en mission officielle au Nord-Kivu suivant un ordre de mission signée par le Premier ministre d’abord vous transmettre un message de soutien de l’ensemble du Gouvernement aux populations meurtries du Nord-Kivu, mais aussi à toutes les autorités tant civiles que militaires qui sont en train de battre jour et nuit pour redonner ses lettres de noblesse à la Rdc.
Parce que comme vous le savez, notre pays doit veiller sur son intégrité pour qu’aucun centimètre ne passe entre les mains de quiconque. Ça c’est le premier message que j’ai pu passer au gouverneur pour lui rassurer de l’accompagnement du gouvernement et rassurer à la population que Kinshasa suit de très près ce qui se passe et qu’ensemble, nous avons l’espoir que si longue soit la nuit, le jour finira par arriver », explique-t-il.
Comme 2ème message, Julien Paluku est venu dire au Gouverneur militaire que comme les autres ministères sont en train de faire leur travail, nous aussi à l’industrie nous faisions le nôtre. « Nous venus annoncer que nous avons fini un processus qui a commencé par les études de faisabilité. Finalement, nous venons remettre les statuts à la première Zone économique spéciale de la partie Est de la Rdc et ça va se passer au cours de la semaine qui va commencer pour matérialiser aussi un autre dicton qui dit : « en même temps qu’on fait la guerre d’un côté, on fait le développement d’un autre ».
A en croire le ministre de l’Industrie, la guerre ne peut pas empêcher le pays de poursuivre son élan, étendre ces Zones économiques spéciales sur tout le territoire national, après celle pilote de Maluku qui a déjà bien démarrée et dont les premières productions sont attendues en juin 2023. « Donc, ça sera le tour du Nord-Kivu d’avoir da première Zone économique spéciale et nous aurons le temps de vous donner les détails lorsque nous allons lancer la Zone et le Gouverneur se fera représenter par une personnalité », promet-il.

Paluku apporte un message d’espoir
Sur le plan sécuritaire, Julien Paluku Kahongya a invité la population de ne pas perdre espoir, car le Président de République, Félix Tshisekedi et son Gouvernement sont en train de travailler pour consolider la construction d’un système de défense fort pour que désormais aucun pays voisin ne puisse plus s’hasarder à s’attaquer à la République Démocratique du Congo tout en ajoutant qu’on ne demeure jamais faible ou fort
« J’apporte un message d’encouragement, d’espoir, car à un moment donné, les cœurs sont brisés à la suite de la guerre, les gens n’ont plus d’espoir. Je dois nourrir de l’espoir à cette population. Ce qui est arrivé, c’est du déjà vu, mais ce ne pas la fin du monde. Je suis confiant qu’on n’est jamais fort tous les temps et on n’est jamais faible tous les temps », a précisé Julien Paluku, avant de rassurer que la Rdc de Félix Tshisekedi est en train de se doter de tous les outils nécessaires pour que la Rdc demain cesse d’être appelée pays faible.
Selon lui, cette force qui soit capable d’asseoir la paix. Tout ce que nous voulons, insiste-t-il, c’est la paix dans la région des Grands Lacs. Je crois que tous les pays des Grands Lacs feraient mieux d’emboiter le pas au processus de paix que le contraire. Car dans le processus de paix, tout le monde gagne, tandis que dans le processus de guerre, il y a les gagnants et les perdants.




Lemba-Foire : Les manifestants de l’opposition brulent l’effigie de Fatshi et d’attirent la colère de l’UDPS

Un accrochage s’est fait observé au niveau de la 10ème rue, dans la commune de Limete, entre des présumés militants de l’UDPS et les manifestants au cours de la marche pacifique de l’opposition organisée ce samedi à Kinshasa.

Initialement organisée pour dire non à l’agression rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, les manifestants ont profité de l’occasion pour exprimer leur mécontentement face à la hausse du taux de dollars, la flambée de prix sur le marché, la dégradation des certaines artères de la capitale congolaise contrairement au point noté pour cette marche de soutien.
Avant d’atteindre le boulevard Lumumba, les manifestants ont, au niveau de Lemba-Super en direction de Lemba-Foire, brûlé une effigie du président Félix Tshisekedi, ce qui n’a pas plu aux combattants de l’UDPS.
Pour rappel, cette marche de protestation a été initiée pour s’opposer à l’agression dont est victime la RDC, exiger le départ des forces de l’EAC et soutenir les FARDC.
Jean -Luc Lukanda




Est de la Rdc : L’Angola enverra une unité du contingent de soutien aux opérations de maintien de la paix des forces armées angolaises

Il nous revient que dans le cadre des décisions prises par les différents Mini-Sommets sur le processus de paix et de sécurité en République Démocratique du Congo, conformément à leurs responsabilités de Médiateur dans le cadre du << Processus de Luanda » et après consultation des autorités de la République démocratique du Congo, la République d’Angola enverra une unité du contingent de soutien aux opérations de maintien de la paix des forces armées angolaises.
Selon notre source, ladite unité a pour objectif premier de sécuriser les zones de cantonnement des éléments du M23 et de protéger les membres du Mécanisme ad hoc de vérification.
La République d’Angola a pris l’initiative d’informer les dirigeants de la région de cette consultation, dans le cadre de la coordination entre les Processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que l’ONU, l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEAC).
Compte tenu de l’article 5 de la loi du 15/21 du 10 juin – loi sur l’envoi des contingents militaires angolais et des forces militarisées à l’extérieur du pays, le Président de la République et Commandant en chef des forces armées angolaises demandera l’autorisation compétente de l’Assemblée nationale pour effet.




PDL-145 territoires : Les premiers ouvrages livrés dès le mois d’avril 2023

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a réuni à l’immeuble du Gouvernement, ce samedi 11 mars 2023, tous les membres du Gouvernement, les agences d’exécution, et les experts concernés par la mise en œuvre du Programme de Développement local des 145 territoires (PDL-145T). Quelques membres de son cabinet ont également été associés à cette réunion dont l’objectif primordial était de recevoir les premiers rapports de différentes agences d’exécution sur l’état de son avancement sur le terrain. Il en ressort que les grands travaux ont déjà commencé et de premiers ouvrages pourront être livrés dès avril 2023, notamment les écoles, les centres de santé, et les bâtiments administratifs.

C’est ce qu’affirme le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya qui a fait le point de cette réunion devant la presse. ” Nous venons de finir 3 heures de réunion avec le Premier Ministre dans le cadre du Comité de pilotage du Programme de Développement local des 145 territoires.
Comme vous le savez, depuis le 12 janvier 2023, le Président de la République avait pris une ordonnance, qui organise le Programme de Développement local des 145 territoires. Nous avons eu l’occasion d’avoir les premiers rapports de différentes agences d’exécution. C’est franchement surprenant que vous dites que vous ne voyez rien. Cela veut dire que le volet de la communication n’a pas encore été bien perçu. C’est l’un des points sur lesquels nous avons discuté aujourd’hui. Les agences ici représentées pourront brièvement vous dire ce qu’elles ont déjà pu faire. Mais les grands travaux ont déjà commencé. Il y a même de premiers ouvrages qui pourront être livrés dès le mois prochain. Il s’agit principalement des écoles, des centres de santé, et des bâtiments administratifs. On a beaucoup discuté sur les routes de desserte agricole. Il y a 38.000 km qui doivent être faits dans le cadre de ce projet. Là aussi, il y a de premiers acomptes qui ont été versés par le Gouvernement. On a discuté de l’Inter connectivité de ces routes avec les routes d’intérêt provincial et même d’intérêt national. C’est dire que tout le pays est en chantier. Et dès la semaine prochaine, on pourrait avoir tous les détails sur les images du travail qui est fait à la fois par le BCeCo, la CFEF, et le PNUD”, a-t-il renseigné.
Le Directeur général du BCeCo, Jean Mabi Mulumba, a, en effet, confirmé que le BCeCo a lancé les travaux pour la construction de 313 infrastructures, dont 189 écoles et 124 centres de santé dans les 48 territoires de son ressort. Des images continuent de circuler montrant ce qu’ils sont en train de faire.
” Nous venons de signer les contrats avec 70 PME pour 731 infrastructures, qui vont descendre dans nos territoires pour pouvoir aussi lancer les travaux”, a-t-il poursuivi.
Quid de l’exécution physico-financière des activités qui se déroulent dans les 7 provinces
De son côté, Alain Lungungu Kisoso, Coordonnateur national de la Cellule d’exécution des Financements en Faveur des États Fragiles (CFEF), dit avoir fait le point sur l’exécution physico-financière des activités qui se déroulent dans les 7 provinces, qui représentent 43 territoires confiés à son agence. Globalement, dit-il, les travaux ont été lancés sur tous les chantiers. A l’en croire, les premières livraisons pourront intervenir vers le mois de mai. Et les dernières infrastructures, en juillet 2023. Concernant les voies de desserte agricole dans l’aire CFEF, toutes les études sont achevées. Lungungu affirme avoir présenté au Premier Ministre, le rapport de ces travaux. Il reste le go, l’accord pour lancer le dossier d’appel d’offres.
Patrick Muyaya a assuré que l’outil mis sur pied est déjà prêt pour permettre à chaque Congolais lambda partout où il se trouve, de faire le suivi, à partir de son téléphone, de chaque projet déployé dans chaque territoire et d’avoir chaque détail qu’il veut sur le niveau d’exécution de chaque infrastructure.




08 mars: Énergie Nouvelle invite la femme congolaise à relever les défis

Comment passer sous silence la date du 08 mars en République Démocratique du Congo, célébrée comme Journée internationale des droits des femmes?

Cette question a trouvé du répondant mercredi 8 mars en la paroisse Saint Goza située au quartier Kingabwa, commune de Limete, à Kinshasa, où, des réponses ont été données au cours d’une messe d’action de grâces organisée en mémoire des victimes de toutes sortes d’atrocités commises notamment dans l’Est de notre pays.
L’occasion faisant le larron, l’officiant du jour a d’abord exhorté les Congolais, par l’entremise de l’assistance chargée de porter la voix, “à faire preuve de détermination pour éradiquer les préjugés négatifs, les inégalités et les stéréotypes contre la femme, notamment congolaise”.
Il a, en outre, insisté que l’espoir est permis car ” tout est possible à Dieu et à celui qui croit”.
De son côté, Junior Moïse Monsese Ngoya, président national du parti politique Energie Nouvelle (E.N.), la main sur le cœur, a tôt fait de s’adresser d’abord aux femmes victimes des atrocités liées à la guerre de l’Est. Il les a encouragées à ne pas perdre espoir “car c’est encore possible”.
Se présentant en défenseur des femmes congolaises opprimées, le leader de E.N a informé que cette journée du 08 mars a été rebaptisée par son parti politique ” 08 mars en noir ” en mémoire des femmes de l’Est victimes des nombreuses violences.
“Il n’est plus question pour nous de célébrer la Journée Internationale des droits des femmes pendant qu’une tranche des femmes sont victimes des violences sexuelles, physiques et psychologiques à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans la méditation, nous nous arboreront et s’habillerons désormais en noir. C’est cela le” 08 mars en noir”, dit- il d’un ton ferme.
Monsese Ngoya s’est interrogé enfin sur la quintessence de la date du 25 novembre. “Est-ce réellement la date consacrée à la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard de la femme ? Puisque malgré tous les articles publiés et les tralalas faits sur le sujet, la situation de la femme reste inchangée, le décor de marbre”, regrette-t-il avant de rassurer que ” nous associons notre voix à celle de tous ceux qui militent pour l’éradication des violences faites à la femme et invitons la femme congolaise en particulier à ne pas se sous-estimer”.




Joseph Kabila rejette une nouvelle offre d’alliance de Félix Tshisekedi

Dans les salons politiques de Kinshasa bruisse une rumeur tenace. Félix Tshisekedi veut renouer avec Joseph Kabila. Le Chef de l’Etat congolais a compris que l’Union Sacrée n’est pas la machine fiable sur laquelle il peut compter pour gagner la prochaine présidentielle. Un front de l’opposition se profile à l’horizon autour de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Augustin Matata, Delly Sesanga, Jean-Marc Kabund et Joseph Kabila. Le président congolais veut y couper court !
Après avoir fait main basse sur la CENI et sur la Cour Constitutionnelle, les élections de 2023 ne devaient être qu’une simple formalité pour Félix Tshisekedi. Malgré les ralliements des figures comme Jean-Pierre Bemba et le retour au bercail de Vital Kamerhe ainsi que le débauchage d’une escouade de leaders kasaïens, parmi lesquels Lambert Mende, Evariste Boshab et Adolphe Lumanu, l’affaire est loin d’être entendue.
A peine la campagne d’enrôlement des électeurs a-t-elle démarré que les indices sérieux de fraude se multiplient. Rien n’indique que Denis Kadima, le président de la CENI, saura maintenir la barque à flot jusqu’aux élections. En qualité d’observateurs du processus électoral, les Eglises catholiques et protestantes qui se sont toujours opposées à ce président de la CENI trop proche de Tshisekedi savourent. Et comme si cela ne suffisait pas, la progression du M23 assombrit le paysage. La situation sécuritaire à l’Est ne cesse au jour le jour d’empirer !

Trop légers ces poids plumes
La réconciliation katangaise a semé le doute dans le camp Tshisekedi… Personne ne pouvait imaginer que sous l’influente pression de l’Archevêque de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba, les deux frères ennemis Joseph Kabila et Moïse Katembe, pourraient un jour se serrer la main. C’est chose faite. Les Katangais ont espoir de retrouver le pouvoir. Les lieutenants de Félix Tshisekedi au rang desquels le conseiller Dany Banza, les gouverneurs Jacques Kyabula et Fifi Masuka sont bien trop légers pour endiguer le bloc anti-kasaïen qui se lève dans le Grand Katanga.
Au Kivu, même constat. Le prix Nobel Denis Mukwege se pose de plus en plus en recours crédible en cas de désaccord des leaders de l’opposition à dégager un candidat commun. Le carnet d’adresse du patron de l’hôpital de Pansi dispose des plus prestigieux noms de la planète. L’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo est lui aussi à ranger parmi les opposants radicaux. A l’Ouest, Martin Fayulu ne lâche rien à ses ambitions. Son récent divorce avec Adolphe Muzito n’y fait rien. Le grand Bandundu auquel il faut ajouter les 30% de ses ressortissants dans la capitale demeure plus que jamais un bastion de l’opposition radicale. Au Kasaï, Delly Sesanga occupe l’espace entre Kananga son terroire à Luiza. Le Tout Sauf Tshisekedi (TST) commence donc à faire son petit bonhomme de chemin.
C’est pour prévenir un isolement politique suicidaire que, juste avant l’arrivée du président français à Kinshasa, Félix Tshisekedi a pris nuitamment son tout nouvel avion pour se rendre à Lomé au Togo. Pour la petite histoire, cet aéronef a coûté la bagatelle de 55 millions USD au Trésor congolais. Il serait la propriété de la société Evergreen du fameux conseiller spécial Jean-Claude Kabongo qui fait bien entendu office de prête-nom. L’avion a été mis en gestion auprès de Capitole Sarl, la société du commandant Simon Diasolwa. Félix Tshisekedi loue son avion à prix d’or pour ses missions. A chaque voyage présidentiel, le ministre des Finances règle rubis sur ongle les factures de Capital et remplit la cassette personnelle du locataire du Palais de la Nation.
Félix Tshisekedi veut à tout prix reprendre langue avec son ancien allié. Le Président congolais est confronté à un grave dilemme. L’Union Sacrée, fruit de son divorce avec son prédécesseur accuse de sérieux signes de faiblesse. Les responsables de son parti UDPS renâclent à céder la main aux leaders d’un rassemblement hétéroclites composés d’opportunistes et de recrues de la dernière heure. L’impossibilité à faire cohabiter son ancien directeur du Cabinet Vital Kamerhe et l’actuel président du Sénat Modeste Bahati, constitue une hypothèque sérieuse. A l’Ouest, l’ancien chef de guerre Bemba n’a plus l’aura de son passé. A l’Equateur, les jeunes Turcs Guy Loando et Jean-Lucien Bussa se partagent les faveurs de Félix Tshisekedi. Et du côté de l’opposition, José Makila qui conserve une cote de popularité intacte auprès des Ngbaka.

Voyageur clandestin
C’est donc sans crier gare et sans la moindre annonce de la presse présidentielle congolaise que le Chef de l’Etat congolais s’est envolé en toute discrétion pour Lomé afin d’y rencontrer son homologue Faure Eyadema. Parti à 22 heures de Ndjili, le Chef de l’Etat congolais est rentré à 4h05 le matin même. Deux heures d’entretien en tête-à-tête au cours desquels le fils d’Etienne Tshisekedi a fait part au fils de Yassingbe de sa volonté de reprendre langue avec Joseph Kabila.
Au cours de son échange avec le président togolais, Félix Tshisekedi l’a convaincu de lui prêter main forte et de dépêcher à Kinshasa le ministre togolais préféré de Joseph Kabila, Gilbert Bawara. Ce dernier est un conseiller écouté et dispose de l’estime de l’ancien président congolais. Il a également l’oreille à Bruxelles de Louis et Charles Michel, le président du Conseil européen. Pendant la nuit, les deux Chefs d’Etat ont convenu que Gilbert Bawara se chargerait de porter le message de Félix Tshisekedi. Depuis plusieurs mois, le sénateur à vie Kabila refuse en effet de parler à son successeur.
La réponse sans fard du gentleman farmer
Flanqué du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat congolais, Gilbert Bawara a donc été reçu mercredi dernier à Kinshasa par Joseph Kabila. “Félix Tshisekedi regrette les malentendus qui ont conduit à ce qui s’est passé il y a deux ans”, a affirmé le ministre togolais, en utilisant les éléments de langage choisis par le Chef de l’Etat, à son ami Kabila en ajoutant : “il veut y mettre un terme et vous propose de reprendre la Primature et la Présidence de l’Assemblée Nationale. En échange, vous vous entendriez sur la tenue des prochaines élections et vous lui laisseriez le Sénat”. L’offre de Félix Tshisekedi a donc été posée de manière claire sur la table.
En réponse aux deux émissaires, et selon les indiscrétions glanées dans l’entourage de Félix Tshisekedi, l’ancien président s’est fendu d’une déclaration tout aussi claire. “Je viens de rentrer du Kongo Central, je suis devenu fermier et il ne faut pas venir me déranger avec la politique”, a répondu le sénateur à vie.
Converti en gentleman farmer, l’ancien président partage aujourd’hui son temps entre ses domaines de Kingakati dans la banlieue de Kinshasa, Kashamata au Katanga et ses élevages au Kongo Central. Et si, contrairement à ce qu’il a affirmé à Gilbert Bawara et au conseiller spécial togolais, il continue à suivre la politique, il ne veut pas entendre parler d’un nouveau deal avec Félix Tshisekedi qui continue à débaucher dans ses troupes. Face au glissement du calendrier et à la crise sécuritaire, le Chef de l’Etat congolais a besoin de trouver un allié au sein de l’opposition. Mais à l’évidence, Félix Tshisekedi n’a plus l’oreille ni l’estime de son prédécesseur qui a la rancune tenace…




Haut Katanga et Lualaba : Après le DG Etienne Tshimanga, la DGA Christelle Muabilu achève le travail de diagnostic stratégique visant à disposer des états des lieux complets de l’OCC

Dans les deux provinces où elle a séjourné, le Directeur général adjoint de l’Office congolais de contrôle (OCC) Christelle Muabilu n’a nullement hésité de faire d’une pierre deux coups, pour s’assurer du fonctionnement de cet établissement public à travers les coins et recoins de cet espace du territoire national.

Après avoir pris part active aux travaux de la réunion ministérielle RDC-Zambie sur la congestion au poste frontalier de Kasumbalesa, travaux assortis de la signature d’un protocole d’accord entre les deux pays voisins, la première femme de l’Occ a entamé depuis le mardi 7 mars une tournée dans les entités de la Direction Provinciale du Katanga. Question de faire les états des lieux succincts comme elle venait de le faire dans la province du Kongo-Central.


Le mardi 7 mars, la DGA Christelle Muabilu a été accueillie chaleureusement à l’agence locale de Likasi située au numéro 60 de l’avenue Lumumba. Sur place, elle a été reçue par le chef d’agence Jean-Pierre Kalend, avec qui elle a eu des échanges fructueux sur cette entité spécialisée dans le contrôle des produits miniers, les exportations et les importations. S’adressant au personnel de cette agence, le numéro 2 de l’Office Congolais de contrôle a, de prime abord, rendu grâce au bon Dieu d’avoir permis cette rencontre, mais aussi les agents présents sur place pour l’accueil délirant.
“Je rends mes hommages au président de la République Félix Antoine Tshisekedi qui n’a pas hésité un seul instant de me mandater afin que nous puissions diriger cet établissement à caractère scientifique et technique. S’il a placé sa confiance en nous en tant que femme et jeune, c’est qu’il est persuadé que nous sommes en mesure de l’accompagner pour matérialiser sa vision et que nous en avons la capacité de nous mettre ensemble pour travailler. Je suis heureuse de voir qu’au niveau de l’OCC Likasi, il y a des femmes techniciennes, je suis persuadée que vous allez vous démarquer et montrer aux hommes que nous sommes capables de faire comme eux. Je suis fière du travail abattu par tout le personnel de la DIRKAT.
De façon générale, c’est la 1ère entité en termes de production de l’OCC. Ce qui est rassurant, c’est que vous avez su maintenir le cap pendant un long moment et on sent en vous cette volonté et tous les efforts que vous fournissez pour aller de mieux en mieux. Au nom de la Direction générale, je vous transmets nos sincères félicitations, et continuez sur cette lancée”, a-t-elle exhorté les agents et cadre de l’OCC/Likasi.
Le même mardi, la délégation de la Direction générale conduite par la DGA Christelle Muabilu s’est dirigée au laboratoire de l’OCC situé à Tenke Fungurume, à proximité de la ville de Kolwezi. Ici, tous les bureaux ont été visités par Madame le DGA et sa suite. Du bureau encodage en passant par la salle de réception des échantillons, des analystes, salle de préparation des solutions, salles de pèses jusqu’aux magasins verrerie. Bref, tous les locaux de ce laboratoire ont été visités par Christelle Muabilu.
Christelle Muabilu participe à la commémoration de la journée internationale de la femme
Le 8 mars, l’Occ a été représenté à la cérémonie organisée par la Première dame Denise Nyakeru Tshisekedi à Kolwezi à l’occasion de la Journée Internationale des droits de femmes. Juste après, Christelle Muabilu a été l’hôte des femmes de l’OCC Likasi et Kolwezi à travers un repas copieux marquant la célébration du 08 mars 2023. Saisissant cette opportunité, Mme le DGA a sensibilisé ces dernières à faire preuve de leurs capacités dans leur travail et sur tous les plans. L’ambiance était au rendez-vous.
Le mercredi 9 mars 2023, c’était le tour de l’Agence de Kolwezi et son laboratoire. La DGA Christelle Muabilu était reçue par le chef d’agence Bavon Mawawa pour des amples explications sur cette agence, question d’avoir une idée plus éclairée de cette entité spécialisée en analyse et physico-chimiques des produits miniers et quelques produits agro-alimentaires.

Le même exercice a été effectué à Lubumbashi le vendredi 10 mars où les bureaux de l’OCC, le laboratoire mais aussi le bâtiment abritant les quatre divisions métrologies ont été visité par Madame le Directeur Général Adjoint Christelle Muabilu.
Avec succès, elle s’est assurée du fonctionnement de différentes agences visitées, qu’il s’agisse de ce qui marche comme des défis à relever.




Conseil de sécurité : Tshisekedi interpelle les garants du droit international qui est bafoué par le Rwanda, pays agresseur de la Rdc

Aux termes des contacts qu’ils ont eu durant la journée de vendredi 10 mars avec différents acteurs étatiques et non étatiques de la RDC, la délégation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies a été reçue en audience à la Cité de l’UA par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
C’est à 19h30 locales que l’entretien entre le Chef de l’Etat et le groupe de 15 ambassadeurs représentant les 5 membres permanents et 10 membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que la Cheffe de la Monusco, Mme Bintu Keita, a démarré.
” Bienvenue au Congo, pays agressé”, leur a lancé le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après avoir serré la main de chacun des membres de la délégation.
Cette formule choc a donné le ton d’un discours franc et direct de la part du Président Tshisekedi à l’égard des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Chef de l’État les a interpellés en tant que garants du droit international qui est bafoué par le Rwanda, pays agresseur de la RDC.
En effet, l’agression avérée de la RDC par le Rwanda via les terroristes du M-23 constitue une violation flagrante du droit international et de la charte de l’Union africaine.
Le Président de la République était entouré d’une forte équipe constituée entre autre du VPM des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, de son directeur de cabinet Guylain Nyembo et plusieurs conseillers et autres collaborateurs.
A l’issue de cette rencontre, la délégation onusienne a tenu un point de presse durant lequel les porte-paroles du Conseil de sécurité de L’ONU ont tenu à rappeler qu’ils sont venus pour témoigner leur soutien à la RDC, qu’ils condamnent toute violation de la souveraineté du Congo et qu’ils font tout pour rétablir la paix et la stabilité à l’Est de la RDC.
Ce samedi matin, la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU se rendra à Goma pour constater sur le terrain la réalité des conséquences de l’agression rwandaise contre la RDC au travers du désastre humanitaire causé aux populations civiles congolaises.




Kinshasa: La marche de protestation contre l’agression rwandaise a vécu ce samedi 11 mars

C’est à 11h25 que la marche de protestation contre l’agression dont est victime la RDC a débuté au rond-point Ngaba à Kinshasa. À l’appel de l’ECIDé, Ensemble pour la République et LGD, des nombreux militants ont répondu présents au mot d’ordre de ces partis politiques de l’opposition congolaises.

Martin Fayulu et Augustin Matata ont marché à la tête cette marée humaine pour dire “NON” à l’agression de la RDC par le Rwanda et soutenir les forces armées congolaises qui s’emploient à défendre l’intégrité du territoire congolais.
“L’armée a besoin d’un soutien et nous soutenons aussi nos FARDC parce que c’est des moments comme ça qu’on peut reconnaître si nous sommes des patriotes ou pas. Nous avons décidé au lieu de rester dans nos maisons, de marcher; souffrir comme eux pour leur témoigner notre soutien, notre appui”, a lâché Francis Kalombo, Coordonnateur provincial ensemble pour la République ville de Kinshasa.
Et d’ajouter : “nous interpellons le gouvernement à doter nos militaires des moyens pour leur permettre de résister et de défendre la patrie. La patrie est réellement en danger “. Notons que cette marche de protestation a été initiée pour s’opposer à l’agression dont est victime la RDC, exiger le départ des forces de l’EAC et soutenir les FARDC.
Derick Katola