SICOMINES: La société civile exige la renégociation de la Convention pour rééquilibrer les obligations et les gains de deux parties

L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), l’Association Congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ) et le Réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED), organisation de la Société civile congolaise des domaines de finances publiques et de droits humains tant civil et politiques que économiques, sociaux et culturels, exerçant leur contrôle citoyen, ont pris connaissance du récent rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES).
Il ressort de ce rapport que la RDC avait signé en avril 2008, une Convention appelée « Contrat Chinois, Minerais contre Infrastructures » avec un Groupement des Sociétés chinoises au terme de laquelle une Société Minière dénommée SICOMINES sera créée, en joint-venture, entre les Sociétés chinoise et la Gécamines GEC, avec engagements pour la RDC d’apporter des gisements et les Sociétés chinoises, des moyens financiers pour l’exploitation de la SICOMINES. En sus, les Sociétés chinoises devaient lever des fonds pour les infrastructures en RDC pour 3 milliards de USD que la RDC devait rembourser avec sa part des bénéfices dans SICOMINES.
En 2023, soit 15 ans après la signature de la Convention, l’IGF a constaté que la SICOMINES vend sa production minière aux Sociétés chinoises, associées, à moitié prix par rapport aux prix LME faisant ainsi profiter à la partie chinoise de plus de 7 milliards de USD par ce jeu de DUMPING des prix ; Les Banques Chinoises associées dans l’affaire ont gagnées 2 milliards de USD d’intérêts de leurs emprunts à la SICOMINES ; Les revenus identifiés et encaissés par les Sociétés Chinoises sont de 9 milliards de USD, qui ont seulement profité aux Sociétés chinoises.
La société civile constate l’Opacité dans la gestion financière de la SICOMINES ne permettant pas à la RDC de savoir ce qu’elle a effectivement comme droits financiers ; La SICOMINES a levé des fonds pour 5 milliards auprès des Banques chinoises mais la RDC n’a bénéficié que 822 millions DE USD d’infrastructures identifiées et communiquées par SICOMINES. Dans ces 822 millions de USD, il y a, notamment, des infrastructures surfacturées ( Boulevard du 30 JUIN : 6 Km pour 46 millions de USD ; Hôpital du Cinquantenaire : 114 millions de USD ; Avenue Sendwe : 2 Km pour 5 millions de USD ; Avenue devant le Stade des Martyrs : 1 KM pour 25 millions de USD ; Boulevard Triomphal : 1, 2 KM pour 36 millions de USD ; Stade de Bukavu non achevé : 10 millions USD ; Stade de Bunia non construit : 10 millions de USD et Stade de Goma non construit : 10 millions de USD) ; Au Total, 580 Km des routes sont achevés selon SICOMINES.
30 millions de dollars déboursés pour l’érection des stades, infrastructures non prévues dans le projet
À ce jour, s’agissant des infrastructures convenues, indique les mêmes organisations, la situation se présente comme suit :Logements sociaux : 0 sur 2.000, à Kinshasa et 0 sur 3.000, en Provinces ; Voies ferrées : 0 km sur 3.735 ; Hôpitaux de 150 lits : 0 sur 31 ; Réhabilitation d’un Hôpital Centre -Ville de Kinshasa : 1/1 ; Centres de Santé de 50 lits : 0 sur 145, dans les 145 territoires de la RDC ; Barrages hydroélectriques ; 0 sur 2 (0 à Katende et 0 à Kakobola) ; Construction d’universités modernes : 0 sur 2 ; Réhabilitation des aéroports de Goma Et Bukavu : 0 sur 2 ; Construction de routes bitumées : 0 sur 3.656 Km (dont, Kasindi-Beni-Komanda-Niania 0 sur 520 Km ; Komanda-Bunia 0 sur 71 Km ; Lubumbashi -Kasomeso 0 sur 207 Km ; Kasomeso- Piero 0 sur 336 Km ; Likasi- Kolwezi 0 sur 180 Km ; Bukavu- Kamanyola 0 sur 55 Km ; Bretelle Moba, 0 sur 462 Km ; Pweto – Kalemie- Fizi, 0 sur 730 Km ; Fizi – Uvira- Kavinvira, 0 sur 142 Km ; Bukavu- Goma – Béni, 0 sur 590 Km et Niania- Bafwasende – Kisangani , 0 sur 363 Km) ; Construction du Pont Lualaba : 0 sur110 Mètres ; Réhabilitation des routes asphaltées : 0 sur 364 Km (dont Matadi- Boma, 0 sur 135 Km ; Uvira- Kamanyola, 0 sur 85 Km ; Moanda- Banana 0 sur 9 Km ; Mbuji Mayi – Muene Ditu, 0 sur 135 Km) ; Réhabilitation des voiries urbaines ; 0 sur 550 Km (dont 9,2 Km sur 250 Km à Kinshasa et … sur 300 Km à Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Kananga, Mbuji Mayi, Goma, Matadi, Bandundu, Mbandaka et Kindu).
Cependant, 30 millions de dollars ont été déboursés pour l’érection des stades, infrastructures non prévues dans le projet.
Réviser la répartition du capital social de la SICOMINES
De ce qui précède, l’IGF, tout en soulignant que les circonstances de l’époque et les termes de la signature de ce contrat étaient défavorables à la RDC, exige, notamment la Renégociation de la Convention pour réajuster ou rééquilibrer les obligations et les gains de deux parties et les faire correspondre aux valeurs des apports respectifs ; La Révision de la répartition du capital social de la SICOMINES, notamment par la prise en compte de la valeur réelle des gisements cédés par la GECAMINES S.A conformément à l’article 182, al 4 du Code minier. Ceci implique la modification des statuts de SICOMINES par l’augmentation de son capital social.
Aussi, la Réévaluation de la hauteur des infrastructures à réaliser à charge de la partie chinoise de USD 3 milliards à au moins USD 20 milliards, et ce, au regard de la valeur des gisements cédés ; Le déblocage immédiat par la SICOMINES en 2023 d’au moins USD 1 milliards pour les infrastructures ; L’attribution aux entreprises Congolaises d’au moins 50% des projets des travaux d’infrastructures conformément à l’article 11.2 de la Convention ; L’obligation pour le GEC de se constituer en personne juridique en prenant l’une des formes juridiques prévues à cet effet, afin de mettre fin à la confusion entretenue entre le GEC et la SICOMINES.
La société civile exige aussi le paiement par la SICOMINES de l’impôt mobilier non reversé (USD 5.424.698,36), de l’amende de 5% (USD 100.280.374,46) pour défaut de rapatriement conformément à l’article 15 de la loi n° 14/005 du 11/02/2014 ; L’installation aux frais de la GECAMINES S.A, d’un pont bascule à la sortie des usines de production de la SICOMINES, pour le pesage des camions transportant les produits à exporter et l’enregistrement des statistiques d’export ; Le contrôle de la qualité et de la quantité des travaux d’infrastructures réalisés en commençant par ceux de l’Hôpital du cinquantenaire qui ont coûté USD 114 millions en rapport avec l’exécution financière ; La commercialisation par la GECAMINES S.A elle-même de 32% de la production reconnue à la RDC ; L’arrêt de dumping pratiqué au moyen des ventes exclusives de la production à la société actionnaire majoritaire et à des conditions qui ne respectent pas le principe de pleine concurrence.
La partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet
Les Organisations de la Société civile, signataires du présent communiqué, exerçant le droit de regard que leur donne l’article 58 de la Constitution, qui reconnait la jouissance des richesse nationales à tous les Congolais fustigent la complaisance avec laquelle nos autorités publiques ont négocié cette convention qui brade manifestement nos ressources ; Constatent que la partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés.
Elles se disent engagée, la responsabilité respective de toutes les autorités publiques qui étaient impliquées dans la conclusion et la gestion de la susdite Convention : du Président de la République aux exécutants, en passant par les Premiers Ministres, les Ministres dont les secteurs sont concernés, les Négociateurs congolais, le Coordonnateur du projet ainsi que les responsables de l’Agence Congolaise de Grands Travaux et ceux de la GECAMINES ; Estiment inacceptable que les Congolais puissent continuer à croupir dans la misère, alors que leurs ressources profitent à des entreprises étrangères.
Elles trouvent normal, en cas de responsabilité établie que les coupables répondent de leurs actes devant la justice ; Reconnaissent le pouvoir de l’IGF de contrôler toutes les entreprises, publiques ou privées, qui manipulent les ressources de l’Etat et du peuple congolais, la soutiennent et appuient, par conséquent son rapport, qui met en lumière le pillage de nos ressources et les crimes économiques qui les accompagnent ; Dénoncent toute politisation de ce dossier, qui est technique et susceptible de recours devant les cours et tribunaux compétents.
Les recommandations de la Société civile
Au regard de tout ce qui précède, la société civile recommande au Président de la République, au Gouvernement et aux Cours et Tribunaux de ne pas laisser impunis les crimes économiques commis dans le cadre de cette Convention, en cas d’établissement de culpabilité par les cours et les tribunaux; D’entreprendre la révisitation de la susdite convention entenant compte de l’ampleur des dégâts et pertes évidents subis par la RDC, et à défaut d’une solution à l’amiable, de suspendre, puis d’annuler cette convention, voire de nationaliser SICOMINES ; De se saisir ce dossier, dans lequel notre pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures, au niveau de la Cour des Cassation, sur base du rapport de l’IGF.
A toutes les institutions de contrôle, d’entreprendre ou de poursuivre le contrôle de tous accords, en particulier miniers, pour sauvegarder les intérêts du peuple congolais.
Aux partenaires chinois, initiateurs du concept de partenariat gagnant-gagnant, d’encourager leurs entreprises à se soumettre au devoir de redevabilité et à accepter d’imprimer la transparence de leurs actions, à partir du moment où elles sont engagées dans des tels partenariats ; D’encourager les entreprises interpellées à présenter leurs réactions par toutes voies de droit.
Aux partis politiques, de s’abstenir de politiser ce dossier, et tout autre du genre, pour permettre au peuple congolais, propriétaire des ressources nationales, de recevoir tous les éclaircissements sur la manière dont ses richesses sont gérées ; De persuader tout responsable ou membre interpellé dans ses dossiers à présenter ses moyens par toutes voies de droit plutôt que de s’attaquer à l’IGF qui ne fait qu’accomplir les tâches lui assignées par la Nation.
A la Société civile et aux Citoyens congolais, de soutenir et d’encourager l’IGF, dans ses attributions de défendre les intérêts du peuple congolais, et de s’approprier ce dossier, qui fait partie des défis à lever pour l’amélioration de la gouvernance minière et des finances publiques dans notre pays.
L’Avenir




Ce que va dire Fatshi à Macron

Le président français a commencé sa visite en Afrique centrale depuis le 1er mars 2023. Pour sa première étape, Emmanuel Macron a participé, du 1er au 2 mars 2023 au Gabon, au sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales du Bassin du Congo coorganisé avec le président gabonais Ali Bongo. Déjà ce 02 mars, il était attendu à Luanda en Angola, avant les étapes de Brazzaville le 03 mars et Kinshasa, le 4 et le 5 mars 2023. Pour cette visite où il s’est fait accompagner de plus de 50 hommes d’affaires, Emmanuel Macron s’est fixé plusieurs objectifs dans un monde qui a complétement changé. Nombreux sont ceux-là qui ont noté, à tort ou à raison le désintéressement de la France face à la situation que traverse l’Afrique. A telle enseigne que la France est délogée, voire même supplantée dans ses propres pré-carrés. C’est le cas de la Centrafrique, du Mali ou du Burkina-Faso où la Russie est en train de prendre le devant. Macron tente-t-il de contrer la Russie dans certains pays francophone ?

Les enjeux de la Rdc
Dans tous les quatre pays, c’est l’étape de la Rd Congo qui est très cruciale pour le président français. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les manifestations de colère organisées à Kinshasa et à Goma vous s’en rendre compte. En effet, cette visite intervient dans un contexte compliqué, dominé par la guerre d’agression dont ce pays pivot d’Afrique centrale et de l’Est fait face. Ainsi, l’on peut facilement dégager les enjeux sécuritaires, environnementaux et de partenariat économique.
Si les Congolais sont reconnaissants de l’apport ô combien louable de la France dans le vote des différentes résolutions sur la Rdc au Conseil de sécurité, le pays de Félix Tshisekedi voudrait que la France fasse un peu plus. Victime d’une agression orchestrée par son voisin le Rwanda qui veut profiter du chaos pour continuer le pillage des richesses du sol et du sous-sol, la Rdc a l’impression que sa situation est méconnue, mieux, il n’y a pas assez d’implication ou de soutien de la communauté internationale, à l’instar de l’Ukraine. Et pourtant, c’est la Rdc qui compte un plus grand nombre de morts, sans oublier les femmes violées et d’autres destructions de son écosystème.
Ainsi, pour calmer cette tension de certains congolais qui pensent que la France est derrière les agresseurs de la Rdc, il est attendu de Macron un discours clair et sans ambiguïté, comme l’a laissé entendre Patrick Muyaya, lors du Briefing presse organisé le 01 mars 2023. Sur ce sujet et depuis un certain temps, le chef de l’Etat est très ferme pour condamner l’agression rwandaise et exiger de la communauté internationale des mesures conséquentes.
En Rdc, on reste convaincu qu’aussi longtemps que la communauté internationale (Union européenne, Etats-Unis, Grande Bretagne, …) continuera à verser de l’argent au Rwanda, c’est comme si elle celle-ci finançait le massacre des Congolais via le Rwanda sous le masque des terroristes du M23. Voilà pourquoi Tshisekedi plaidera auprès de Macron pour que ceci cesse et au risque pour les Congolais de prendre leurs responsabilités.
Comme pour dire que la Rdc à travers son chef va demander une seule chose : que la guerre cesse pour permettre à ce pays de se reconstruire, d’organiser son propre développement et de convoquer les scrutins prévus en décembre 2023.

La Rdc, une solution
Devant Macron, Félix Tshisekedi va présenter la Rdc comme étant une solution aux défis environnementaux du monde. Actuellement premier poumon écologique de la planète avant l’Amazonie, le Bassin du Congo est étendu sur une superficie de 240 millions d’hectares de forêts répartis à travers plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Cameroun, la Centrafrique et la Guinée Équatoriale.
« Le bassin du Congo joue un rôle essentiel. C’est le premier poumon de la planète. Le bassin du Congo est celui qui séquestre le plus de carbone devant l’Amazonie. C’est aussi un réservoir de vie qui s’étend sur 240 millions d’hectares et qui contient des trésors inestimables de biodiversité », a déclaré Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse tenue lundi dernier à Paris pour annoncer sa tournée en Afrique centrale. Ceci exige des financements pour que la Rdc soit récompensée au regard des efforts qu’elle fournit pour l’humanité entière.
Au-delà de la forêt, la Rdc regorge des minerais qui entrent dans la fabrication des batteries et véhicules électriques. Pour ce faire, une Zone économique commune entre la Rdc et la Zambie est en préparation et c’est le moment pour la France de venir signer des partenariats économiques à l’instar de la Chine et des Etats-Unis d’Amérique qui ont déjà manifesté leur volonté. Maintenant que la Rdc a lancé son programme de développement à la base des 145 territoires, l’apport des partenaires comme la France ne peut qu’être la bienvenue.
Il est de notoriété publique que si les pays occidentaux acceptent d’investir en Rdc, ils prendront des précautions pour que l’insécurité soit élaguée, surtout que l’argent n’aime pas les bruits. Avec des potentialités énormes en termes de gaz, de pétrole et des mines, la Rdc reste ouverte aux firmes françaises qui ont une vieille expérience en la matière. Car en effet, si Total a investi en Ouganda et partout ailleurs, pourquoi est-ce qu’il ne viendrait pas donner un coup de pouce au développement de la Rdc ?

Jean-Marie Nkambua




Kinshasa: Gentiny Ngobila lance la campagne de déclaration et du paiement de l’impôt foncier exercice 2023 et de l’impôt sur le revenu locatif exercice 2023 revenu 2022

M. Gentiny Ngobila, Gouverneur de la ville province de Kinshasa a lancé officiellement la campagne de déclaration libre et du paiement de l’impôt foncier exercice 2023 et de l’impôt sur le revenu locatif exercice 2023 revenu 2022 sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa. Désormais, plus besoin de se déplacer. Où que vous soyez, faites vos déclarations en ligne 24/24, en toute sécurité et en un clic au moyen de l’application web de télédéclaration et de télépaiement. Il suffit de vous rendre sur le site www.i-dgrk.com pour une déclaration. Il appartient donc à l’administration fiscale de mieux utiliser cette révolution pour maximiser davantage les recettes afin de donner au gouvernement provincial les moyens de son action.


C’est en présence des membres de l’Assemblée provinciale et du Gouvernement, du Directeur général de la DGRK et son équipe, des invités de marque, que Gentiny Ngobila, Gouverneur de la ville province de Kinshasa a lancé officiellement la campagne de déclaration libre et du paiement de l’impôt foncier exercice 2023 et de l’impôt sur le revenu locatif exercice 2023 revenu 2022 sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa.
Cette campagne, comme il l’a déclaré dans son discours, s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des assujettis au paiement de l’impôt foncier et de l’impôt sur le revenu locatif. A l’occasion, il a exhorté ainsi les autorités politico-administratives, les responsables des entreprises privées et publiques, ainsi que la population kinoise à avoir un sens élevé de patriotisme pour s’acquitter de cette obligation légale.
« Quant aux cadres et agents de la Direction générale des recettes de Kinshasa commis à cette campagne, ils doivent exécuter correctement et loyalement cette tâche dans la stricte observance des dispositions légales et réglementaires en la matière. Point n’est besoin de vous rappeler que les ressources ainsi collectées permettront de réaliser les ouvrages à impact visible tout en améliorant les conditions de vie de notre population, la mise en œuvre de Kinshasa Bopeto pour la rénovation des certaines artères, la rénovation des ouvrages, l’éclairage public, la construction des nouvelles cités, etc. », dit-il.
C’est donc dans cette optique que le Gouverneur Gentiny Ngobila a lancé solennellement la campagne de déclaration libre et du paiement de l’impôt foncier exercice 2023 et de l’impôt sur le revenu locatif exercice 2023 revenu 2022 sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa.


Ferme engagement de Félicien Kuluta de lutter contre le coulage des recettes
Bien avant le lancement de cette campagne par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, la parole a été accordée au patron de la DGRK, le professeur Félicien Kuluta, qui a précisé que la cérémonie à laquelle la DGRK vous confie est dédiée au lancement de la campagne de déclaration et du paiement de l’impôt foncier et de l’impôt sur le revenu locatif exercice 2023 sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa.
« L’organisation de cette campagne s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des assujettis au paiement de l’impôt foncier et de l’impôt sur le revenu locatif d’une part, et de la poursuite de la vulgarisation des outils développés par la DGRK pour la collecte et le paiement de ces impôts », annonce-t-il.
À l’en croire, il est certes vrai que payer ses impôts et taxes et un devoir civique imposé à tout citoyen par la constitution pour participer au développement de notre pays. Cependant, il ne suffit pas seulement d’inviter les assujettis à les payer, mais il faudra également mettre à leur disposition les moyens sécurisés qui leur permettent de s’acquitter de ces impôts et taxes.
C’est en réponse à ce souci que la DGRK à travers sa plate-forme i-DGRK en collaboration avec ses partenaires banquiers, les télécom a mis en place le module de télédéclaration et de digitalisation. Avec cette innovation, avons-nous appris, le paiement des impôts est devenu plus facile. Désormais, plus besoin de se déplacer. Où que vous soyez, faites vos déclarations en ligne 24/24, en toute sécurité et en un clic au moyen de l’application web de télédéclaration et de télépaiement.
Pour ce faire, il suffit de vous rendre sur le site www.i-dgrk.com pour une déclaration. Ensuite remplir les formalités… Et Félicien Kuluta de préciser que le préenregistrement obligatoire des assujettis exigé dans la plateforme avant de déclarer, permet à l’administration fiscale de connaître les nouveaux assujettis et d’actualiser la base des données qui constitue un moyen d’élargir l’assiette fiscale. Comme vous pouvez le constater, cette évolution a pour mérite d’éviter le contact physique de la déclaration jusqu’au paiement.
« Ce qui permet à l’administration fiscale de lutter tant soi peu contre le coulage des recettes souvent occasionné par les contacts physiques des assujettis ou leurs intermédiaires avec certains représentants, agents ou cadres de l’administration fiscale », souligne Félicien Kuluta, Directeur général de la DGRK, avant de préciser qu’il appartient donc à tout assujetti de s’approprier des facilités qu’offre cette application mobile pour se mettre en ordre vis-à-vis de l’administration fiscale. À celle-ci, insiste-t-il, de mieux utiliser cette révolution pour maximiser davantage les recettes afin de donner au gouvernement provincial les moyens de son action.

Jean-Marie Nkambua




Les relations du Maroc avec l’UE n’ont jamais été aussi denses (Bourita)

Les relations du Maroc avec l’Union Européenne n’ont jamais été aussi denses, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
“L’année 2023 sera celle d’un engagement et d’ambitions plus forts” pour l’approfondissement des relations de coopération entre les deux parties dans les divers domaines, a souligné M. Bourita lors d’un point de presse conjoint avec le Commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’Élargissement, Olivér Várhelyi, à l’issue de leurs d’entretiens.
Il a relevé qu'”au cours des trois dernières années, nous avons constaté un changement dans la politique de voisinage vis-à-vis du sud de la Méditerranée, avec désormais une plus grande propension à l’écoute, un dialogue plus approfondi et une volonté des pays du sud de la Méditerranée de s’approprier les projets que nous développons”.
Ce partenariat, a-t-il soutenu, s’est également approfondi au niveau régional à travers des projets pilotes mis en œuvre dans le cadre de cette nouvelle approche.
M. Bourita a souligné, par ailleurs, que le partenariat entre le Maroc et l’UE a enregistré “des résultats positifs tangibles en 2020 durant la crise de Covid”, se félicitant de l’accompagnement de l’approche initiée par SM le Roi Mohammed VI pour faire face à la pandémie et à ses conséquences économiques et sociales.
Il a formé l’espoir que 2023 soit une année d’engagement et d’ambitions plus forts, à travers la mise en œuvre des accords de “partenariat financier” signés et l’ouverture de nouveaux horizons de coopération dans les domaines de la sécurité et de la migration, qui vont se renforcer davantage à partir de cette année.
M. Bourita a émis également le souhait que l’année 2023 connaisse le lancement du programme de coopération dans le domaine de la recherche et de l’enseignement “Horizon”, qui constitue un élément majeur dans le domaine de la formation et des échanges entre universités, ainsi que l’ouverture à d’autres projets dans le domaine de la sécurité énergétique qui concernent le Maroc et l’UE.
Le ministre a, en outre, souligné la nécessité de développer une coopération régionale tripartite entre le Maroc, la Commission européenne et Israël, en tant qu’”élément complémentaire à la coopération bilatérale, qui englobera plusieurs domaines à travers la coordination entre les trois parties”.
A cet égard, a-t-il poursuivi, “nous avons préparé un document que nous signerons avant la fin de ce mois pour consolider la dimension régionale tripartite dans nos relations également, dans des domaines d’intérêt commun”.
M. Bourita a émis le souhait que cette année soit aussi celle d’ambitions plus fortes dans de nouveaux domaines, de la mise en place de nouveaux moyens de coopération et de mécanismes de financement développés et de l’accélération de la mise en œuvre des projets stratégiques, ajoutant que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi, avance sûrement sur la voie de l’implémentation de son nouveau modèle de développement afin de satisfaire les aspirations de ses citoyens.
Les réformes engagées par le Royaume, sous la conduite de SM le Roi, lui ont permis de sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), s’est félicité le ministre, invitant l’UE à interagir rapidement avec cette nouvelle en retirant le Maroc de la liste grise de l’Union.
La visite au Maroc du Commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’Elargissement est la deuxième du genre en moins d’une année, “ce qui confirme la profondeur, la force et la solidité des relations entre le Royaume du Maroc et la Commission européenne”, a-t-il soutenu, rappelant la dernière visite à Rabat du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, qui s’est inscrite dans la même dynamique.
Le ministre a formé l’espoir de voir s’inscrire dans la durée cet état d’esprit positif et cette approche pragmatique caractérisant les relations entre le Maroc et la Commission Européenne, pour faire en sorte que le partenariat transcende les simples discours pour prendre une dimension concrète, contribuant ainsi au raffermissement des liens entre le Maroc et l’UE dans le cadre de la politique de bon voisinage.




« One Forest Summit » : 100 millions d’euros pour des partenariats de conservation positive (PCP)

Au lendemain de la COP15 sur la biodiversité, et de l’engagement de la communauté internationale à protéger 30% de la nature d’ici 2030, plus de 20 pays représentatifs des grands bassins forestiers se sont retrouvés pendant deux jours, soit du mercredi 1er au jeudi 02 mars courant, à Libreville, capitale de la République du Gabon, pour un sommet dénommé « One Forest Summit ». Lequel est dédié à la recherche de solutions pour protéger les forêts tropicales.

Ces assises se sont tenues en présence de la communauté scientifique, de la jeunesse africaine, des chefs d’entreprises, des populations autochtones, et des dirigeants de l’UNESCO, de l’UICN, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat. Ce sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales du Bassin du Congo est résumé en quatre points.
Le premier c’est un accord « juste » entre les pays forestiers et la communauté internationale, pour concilier ambition environnementale et développement économique. Deuxièmement, c’est une initiative phare pour protéger les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité : les Partenariats de conservation positive (PCP), dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros, et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires via des « certificats biodiversité ».
En troisième lieu, c’est un projet scientifique emblématique, intitulé « One Forest Vision », pour mesurer la balance nette de séquestration du carbone et cartographier à l’arbre près les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie dans les cinq prochaines années.
Enfin, une stratégie des chefs d’entreprises des trois bassins forestiers « 10by30 » visant à créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 dans les activités liées à l’exploitation durable des forêts tropicales, et une série de premiers engagements concrets des entreprises.

L’esprit de Libreville : un accord juste entre la communauté internationale et les Etats forestiers
Au lendemain de la COP15, il y a eu besoin d’un « accord juste » entre la communauté internationale, dont le devenir dépend de la préservation des puits de carbone et de biodiversité, et les pays forestiers, qui souhaitent légitimement concilier ambition environnementale et prospérité économique pour leurs populations. Cet accord repose sur cinq piliers fondamentaux exprimés avec force à Libreville.
Le premier c’est l’engagement politique. A cet effet, les participants ont déclaré que « Nous ne gagnerons pas le combat contre le changement climatique sans les forêts tropicales, qui agissent comme l’un des principaux puits de carbone à l’échelle de la planète. Il faut urgemment stopper et inverser la déforestation d’ici 2030 ».

Le deuxième pilier est un principe de cohabitation entre l’homme et la nature. « Protéger la forêt nécessite une vaste palette d’outils, allant de la protection forte comme les parcs nationaux à des modes de gestion durable des ressources naturelles. Une forêt protégée, qui maintient, voire qui augmente son taux de séquestration du carbone, n’est pas fermée à l’Homme. Une forêt protégée, c’est une forêt gérée durablement, au bénéfice des populations locales », estiment les participants.
Le troisième pilier concerne une ambition environnementale qui bénéficie aux populations. Pour les participants, protéger la forêt est aussi une opportunité économique. Puisque, le potentiel de la bio-économie et de la transformation locale et durable des produits issus de la forêt est immense.
A l’inverse, la déforestation représente une menace dès aujourd’hui pour les populations : détruire les forêts, c’est mettre à mal le cycle de l’eau, la richesse des sols, perdre une diversité génétique inestimable source d’innovation et de savoir.
Le quatrième pilier c’est protéger ce qui est vital. D’autant plus que certaines réserves vitales de carbone et de biodiversité méritent un niveau de protection élevé, car leur dégradation aurait des conséquences irrémédiables. C’est le cas notamment des mangroves, des tourbières et de certaines forêts primaires qui abritent des espèces dites « parapluie » car elles soutiennent à elles seules les écosystèmes (gorilles, orangs outans, éléphants, jaguars…).
Le dernier pilier c’est celui de rémunérer les services rendus au reste du monde par les pays forestiers – Les pays forestiers en voie de développement qui s’engagent à une haute ambition pour la Nature et dont la performance est avérée doivent pouvoir être rémunérés pour cela par la communauté internationale.

Des engagements de tous les acteurs pour replacer le capital naturel au cœur de l’économie
Pour tenir leurs engagements, les participants pensent qu’il faut accroître la solidarité internationale, mais aussi démontrer que l’ambition environnementale est synonyme de prospérité économique. Le One Forest Summit se veut donc le premier sommet international à mettre au cœur des débats la question de la valorisation du capital naturel. C’est un enjeu pour les pays forestiers, mais aussi pour l’économie mondiale, qui ne peut plus considérer la nature comme un bien gratuit et inépuisable.
Afin de traduire cette approche par des actions concrètes, quatre grandes communautés d’acteurs se sont réunies à Libreville pour prendre des engagements. La communauté scientifique a lancé le projet « One Forest Vision », qui vise à mieux connaître la valeur de la forêt, en cartographiant dans les cinq prochaines années les réserves vitales de carbone et de biodiversité mondiales et en mesurant le niveau de séquestration de carbone des forêts tropicales.
Une cinquantaine de chefs d’entreprises, réunis dans un « One Forest Business Forum », ont lancé l’initiative 10by30, qui vise à créer 10 millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Cette vision doit permettre d’accélérer la transition vers la bio-économie et la transformation locale, beaucoup plus rémunératrices des populations locales. Plusieurs entreprises ont fait des annonces concrètes dans ce sens, à découvrir en annexe.
Le Gabon, la France et le Canada ont lancé une plateforme intergouvernementale sur l’utilisation durable du bois et des matériaux bio-sourcés dans la construction, afin de contribuer à remplacer le béton et le ciment dans les années à venir et de transformer notamment les stratégies d’urbanisation africaines. Neuf pays au total ont décidé de rejoindre cette coalition (Cambodge, Côte d’Ivoire, République du Congo, Ouganda, Royaume-Uni, Zambie, France, Gabon, Canada).
Un autre engagement ce que les leaders du monde financier ont annoncé un plan d’action pour accélérer la production de projets de crédits carbone à très haute intégrité environnementale, qui restent encore trop peu nombreux. Ce plan repose sur des actions déterminantes et vérifiées de restauration des écosystèmes séquestrant le carbone.
Enfin, les populations autochtones sont les premières sentinelles de la forêt, par leurs savoirs et leurs traditions ancestrales, mais aussi par la relation unique dont elles sont les témoins, entre l’homme et la nature. L’Ouganda, la France et le Gabon lancent une coalition « One Forest Guardian » visant à proposer aux pays volontaires d’inscrire d’ici 2024 à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ces pratiques à la valeur inestimable pour le futur de l’humanité.

Protéger ce qui est vital : les partenariats de conservation positive (PCP)
Cette initiative lancée dès la COP27 propose un « contrat » politique et financier aux pays qui acceptent de garder intacte les réserves vitales de carbone et de biodiversité sur leur territoire. Il s’agit d’un plan d’investissement pour la protection des « stocks » de carbone et de biodiversité, et vise ainsi à prévenir la déforestation. Le One Forest Summit a permis de faire progresser cette initiative, avec un calendrier en trois temps.
1) Le temps de l’engagement politique. Les pays qui disposent des réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité pourront s’engager à les protéger avec l’appui du secrétariat de la Haute ambition pour la Nature et les Peuples (HAC). C’est la première pierre de l’édifice, qui doit permettre de débloquer ensuite des financements beaucoup plus importants de la communauté internationale.
2) Le temps de la mise en œuvre, en mettant au service des pays forestiers des moyens financiers, des outils technologiques et scientifiques dans le cadre du partenariat One Forest Vision, ainsi que des solutions économiques, dans le cadre de l’initiative 10by30.
3) Le temps de la rémunération des services rendus au reste du monde. En contrepartie de l’engagement des pays forestiers, la communauté internationale mettra à disposition plus de financements, mais aussi un mécanisme de rémunération des services rendus par la nature gardée intacte, dont la séquestration du carbone. Sur la base d’un suivi rigoureux de la mise en œuvre de ces engagements et de leurs résultats, l’initiative PCP propose de créer un mécanisme de rémunération des services rendus par les pays forestiers. Les Etats engagés produiraient des « certificats biodiversité », qui pourront être achetés par des Etats souverains ou des acteurs privés à titre de contribution positive à la protection de la nature.
Pour préciser les contours de ce nouvel outil de financements innovants, y compris dans une logique combinée avec les crédits carbone (« un arbre planté, un arbre sauvé »), et afin de garantir la pleine intégrité environnementale d’un tel mécanisme, la France, le Royaume-Uni et le Gabon lancent à Libreville une plateforme intergouvernementale de préfiguration d’un marché de certificats biodiversité.
Finalement, pour initier les contrats de conservation positive dès demain, et apporter des premiers résultats tangibles à la COP28 de Dubaï, la France, Conservation International et la Fondation Walton annoncent la création d’un premier investissement pour les contrats PCP de 100 millions d’euros.

Lepetit Baende




Représentation de l’armée française dans Black Panthère II et les protestations d’un violeur impénitent d’imaginaires(Alain Ngono)

Manifestement le vent de l’histoire tourne et le sol semble se dérouler lentement mais sûrement et imperceptiblement sous les pieds de notre chère « mère patrie », la France ! Aveuglée qu’elle est par son arrogance et sa voracité séculaires, elle ne s’en rend compte que de manière spasmodique et sporadique.

Il y a deux semaines environ la France officielle, à travers son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dénonçait une « représentation mensongère et trompeuse de nos forces Armées» en Afrique dans le film Black Panther II.
Un déni des réalités qui ne peut que faire sourire les Africains et d’autres observateurs indépendants pour qui les missions et le fonctionnement néocoloniaux des forces françaises en Afrique sont aussi visibles que le nez sur la figure.
On peut parier que les 500 millions de jeunes sur le continent qui comprennent mal la poursuite de l’arrogante présence militaire française en Afrique n’a même pas encore vu le film Black Panther II. Des centaines de millions ne pourraient même jamais le voir.
Toutefois, l’on ne peut que se délecter que la France réalise enfin l’importance du narratif, du regard de l’autre sur sa propre réalité. Elle qui nous arrose depuis plus d’un siècle avec des contenus falsifiés, propagandistes, dégradants, tordant délibérément le cou à la réalité semble aujourd’hui étonnamment se plaindre.
Or, qui ignore que l’impérialisme français s’est toujours reposé sur son frère siamois qu’est l’impérialisme médiatique ?
Depuis des décennies, le système que forme France Médias Monde ainsi que ses supplétifs privés et africains, couplé aux différentes maisons d’édition françaises ont longtemps régné sans partage sur le discours public et la perception de l’Afrique et l’Africain aussi bien sur le continent qu’en dehors.

Combien de fois des écrivains africains, comme Mongo Beti ou Cheick Anta Diop, ont été volontairement marginalisés, calomniés et ostracisés au profit d’autres chouchous comme Senghor.
Plus récemment, des auteurs comme Djaïli Amadou Amal sont présentés comme des phénomènes littéraires tout simplement parce que les histoires qu’ils racontent cadrent trop bien avec les vieux clichés éculés d’une Afrique arriérée, incapable de s’autogérer et qui terrorise ses filles et ses femmes.
Le livre scolaire dans de nombreux pays francophones reste un marché exclusivement français avec des livres truffés de représentations exotiques pour le jeune Africain et dommageables pour son imaginaire.
Sur les médias publics français, l’audio-visuel extérieur de la France et son réseau de centres culturels français n’ont jamais cessé de saturer les imaginaires africains avec des récits humiliants comme ceux contenus dans des téléfilms comme Paris à tous prix, Le Blanc d’Eyenga, Brouteurs, etc.
Un récit dépeignant les Africains toujours comme des habitants provisoires du continent, permanemment en transit et à la recherche constante des moyens pour débarquer sur les rives de la Seine et à Charles de Gaulle.
D’où les humiliations systématiquement infligées aux Africains dans les représentations diplomatiques et les aéroports, parce que nous sommes collectivement coupables de suspicion de fuite et de tentative d’envahissement de la France.
Aujourd’hui, la France découvre plus d’un siècle après les Africains que les représentations inexactes ou volontairement déformées de la réalité sont inacceptables.
Ce n’est qu’un début. Si la France officielle ne se réveille pas de son mépris raciste, elle sera encore plus choquée lorsque l’Afrique sponsorisera et diffusera elle-même ses propres contenus selon ses seuls prismes. Peut-être qu’elle se jettera à la Seine si elle le souhaite, mais chaque peuple mérite la liberté. Cette dernière passe aussi par une création artistique qui émancipe et non qui aliène.




Communiqué de Presse: Comité d’Organisation du FADAM

Pour des raisons d’ordre logistique, liées notamment aux délais de construction du village culturel, le Comité d’organisation du Festival Africain des Arts Martiaux ‘’FADAM’’en sigle vous annonce le report de deux semaines de cette 2è édition de l’unique Open mondial des arts martiaux.
Hébergé cette année par la RDC, le FADAM 2023 aura désormais lieu du 17 au 24 juin 2023.




Beach volley: L’entente de Kinshasa organise un Open de beach volley ce dimanche 5 mars 2023

Il nous revient que dans le cadre de la relance des activités de beach volley dans la ville province de Kinshasa, le comité exécutif de cette structure que préside Kabuya Michel et la commission des athlètes de la Févoco que préside Tshanga Patrick sous la structure ‘’Bomoko volley-ball’’ s’arrangent pour un Open de beach volley d’un jour.


Conditions
-Les athlètes doivent être en bonne santé préalablement prouvée en avance.
-Prendre l’inscription de participation à partir de ce jeudi auprès du président de la commission des athlètes au numéro +243895236666.
Jour de l’événement
Dimanche 5 mars 2023
Lieu : Institut de la Gombe
Heures : De 8h00 à 18h00.
Antoine Bolia




En prévision de la 2è édition du Fadam prévue en juin à Kinshasa: La Conaju a reçu le comité d’organisation du FADAM ce jeudi

La 2è édition du Festival Africain des Arts Martiaux ‘’FADAM’’en sigle initialement prévue du 27 mai au 3 juin 2023 à Kinshasa, a été reportée du 17 au 24 juin 2023 c’est ce qui ressort du communiqué de presse du comité d’organisation du 15 février 2023. Me Dominique Saatenang, qui en est le fondateur et président de la structure séjourne présentement à Kinshasa dans le cadre des préparatifs de l’événement attendu. Hier jeudi 2 mars 2023, accompagné de ses collaborateurs, Me Dominique Saatenang a été reçu au siège de la Coordination Nationale des Activités du Judo ‘’Conaju’’ par le coordonnateur Nico Lianza entourait de ses proches collaborateurs.

Au menu des échanges, les questions liées à l’organisation de la 2è édition du Fadam et surtout la participation du judo. Au sortir de cette entrevue, Me Dominique Saatenang s’est prêté volontiers aux questions de la presse et s’est exprimé en ces termes : ‘’je remercie le cordon de m’avoir reçu ici ce qui m’a permis de voir le travail et toute l’action qu’ils sont en train de mettre en œuvre pour la réussite de ce grand événement que la RDC et tous attendent. Il était question aujourd’hui de parler de l’organisation du Fadam et évidemment de toutes les actions. Le judo aujourd’hui a pu porter sur le plan national et international. Il n’a pas manqué de me répéter la médaille d’or remportée au Cameroun et nous souhaitons que les athlètes du judo qui vont participer au Fadam, bien attendu sachant que là on est sur un événement mondial, puissent rafler des médailles. Il m’a fait comprendre que les meilleurs n’étaient pas là. Cette fois-ci les meilleurs seront là, on comprend que les athlètes de judo vont devoir occuper les meilleures places. Ça sera à tout honneur au pays de son Excellence Félix Tshisekedi’’.
Parlant des préparatifs ou de l’évolution, Me Dominique Saatenang précise qu’au mois de novembre il y a eu la conférence de presse, il y a la convention signée entre le ministère des sports et le ministère de la culture parce que c’est un événement chapeauté par les deux ministères précités ainsi que la présidence de la République. Il y a le siège du FADAM à l’INA au numéro 9 à la Gombe sur l’avenue du commerce. Et Fadam travaille sur la création de partenariat avec les entreprises locales dans le cadre du sponsoring. Les autres entreprises qui sont en train de réfléchir pour leur participation, seront les bienvenues pour la réussite, précise Me Dominique. Et enchaine qu’aujourd’hui le Fadam est placé sous le signe de la paix. Et l’événement particulier également, est porté sur le village culturel. Le Fadam est assimilé aux Jeux Olympiques pour les arts martiaux. Le Fadam, c’est le seul événement qui fédère tous les arts martiaux au niveau du monde. Aujourd’hui, Fadam est en train de construire un village culturel qui permettra à chaque province d’être représentée par sa culture. Et aussi un village d’arts martiaux. Par exemple, les pays qui ont créé un art martial comme le Japon, la Corée, le Vietnam, la Chine, le Thaïlande etc auront un village qui leur sera dédié pour faire valoir et expliquer à la jeunesse congolaise les origines des arts martiaux (NDLR des explications seront fournies à cet effet aux jeunes l’origine de tel ou tel style lors des ateliers qui seront organisés).

A la question de savoir ce qu’il attend de particulier de la CONAJU à cette 2è édition du Fadam

Me Dominique Saatenang répond qu’il n’attend rien de particulier que la participation massive de tous les athlètes de judo. Le FADAM, c’est un événement, une fête planétaire qui réunit tous les pratiquants des arts martiaux, de la CONAJU et des autres fédérations, associations ou clubs, tous sont les bienvenus. Me Dominique Saatenang de conclure que l’objectif du FADAM c’est de créer une fête des arts martiaux. FADAM est un Open mondial qui accueille tout le monde. Créer une fête autour des arts martiaux pour permettre la cohésion des arts martiaux et tirer une lumière autour des arts martiaux qui sont marginalisés au niveau de l’Afrique. FADAM est là pour montrer qu’il y a autre chose que le football. Aujourd’hui FADAM est soutenu par les plus grands acteurs du monde tels que Chackie Chan, Jean Claude Vandam etc C’est parce que aussi par le fait que Fadam a cette crédibilité d’être une grosse organisation internationale.

Le Cordon Nico Lianza promet que la Conaju va accompagner les organisateurs du Fadam afin qu’ils puissent atteindre l’objectif qu’ils se sont assigné


Quant au Cordon Nico Lianza, il a déclaré que la CONAJU l’a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de sérénité et beaucoup de sérieux. De l’autre côté, nous les remercions parce qu’en tant que festival des arts martiaux, le judo faisant partie des arts martiaux est retenu dans cette organisation. Et ils sont venus voir les représentants officiels du judo congolais. Comme l’a fait la Fédération Internationale de Judo et l’Union Africaine de Judo, FADAM vient de le faire, nous allons travailler ensemble pour la réussite du FADAM pour lequel nous sommes participants de plein pied.
Antoine Bolia




Le prof Tshibangu Kalala promet de battre tout intellectuel rwandais qui soulèverait la question de frontière

Le professeur Tshibangu Kalala, celui-là même qui a écrit le livre intitulé : «La République Démocratique du Congo et ses 11 frontières internationales”, a été l’invité du Briefing Presse de ce mercredi 01 mars 2023 au cours duquel il a abordé le theme central: “Comprendre l’historique de la creation, de la delimitation et de la demarcation des frontières de l’Est de la République démocratique du Congo”.

Cette question est tellement d’actualité d’autant plus que le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya a voulu accorder cette tribune à un expert, un intellectuel qu’aux habitués ministres sectoriels. Et ce, parce que certains politiques rwandais disent que la guerre d’agression qu’ils mènent en Rdc via le M23 est justifiée par le fait que la Rdc n’a pas respecté les frontières issues de la colonisation. Expliquant la démarche dans l’élaboration de son ouvrage, le prof Tshibangu souligne qu’il a voulu savoir ce qui s’est passé à Berlin et là, on n’a pas abordé les questions de frontières.
« Les amis Rwandais qui tiennent ces propos, c’est par ignorance. On ne pouvait pas faire des frontières avec le Rwanda, parce qu’on ne le connaissait pas. Les Allemands étaient intransigeants. Il ne voulait pas que l’on touche à l’intégrité territoriale du royaume du Rwanda. C’est au nom de ce principe que nous avons récupéré l’ile d’Idwi », révèle-t-il.
Selon lui, les frontières qui ont été tracées respectent les limites du royaume du Rwanda. S’il y a des amis rwandais qui pensent qu’il y a leur terre au Congo, ils doivent nous dire s’il s’agit de quelle terre ? Sur le plan intellectuel et technique, rassure-t-il, nous sommes prêts. S’ils soulevaient la question, ils vont soulever une bataille pour Laquelle ils seront battus.
Cet enseignant de Droit des organisations internationales et du droit international de l’environnement explique que le droit international est stable et les règles sont bien connues et cela n’appelle aucune discussion, c’est l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. C’est au nom de ces règles que la communauté internationale a voté la résolution condamnant la présence des troupes russes en Ukraine. « Si deux États veulent modifier leurs frontières, cela se fait par voie d’accord, et non par la violence. Si un pays voisin veut recourir à la violence, il faut résister via l’armée. Le président Félix Tshisekedi est en train de mettre en condition l’armée pour que nous puissions avoir une armée dissuasive. C’est par la suite que va intervenir la mise en œuvre.
Il a terminé son speech par dire que la démarcation, c’est la clé pour la protection des frontières. Entre deux bornes, c’est 10 Km. Et entre les bornes, les gens n’ont pas conscience qu’ils traversent une frontière. La solution, c’est de mettre les bornes partout. C’est un travail qui coûte, mais il faut le budgétiser. Il faut le programmer sur plusieurs années, faire monter notre diplomatie en puissance et le faire de manière bilatérale.
JMNK