Selon l’UNICEF: Le conflit dans l’Est de la Rdc a un impact dévastateur sur l’éducation des enfants

L’éducation d’environ 750 000 enfants a été perturbée dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, deux provinces les plus touchées par le conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
De nouveaux chiffres publiés par l’UNICEF montrent qu’entre janvier 2022 et mars 2023, au moins 2 100 écoles des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été contraintes de cesser leurs activités suite à la détérioration de la situation sécuritaire.
L’insécurité a particulièrement affecté près de 240 000 enfants récemment déplacés qui vivent dans des vastes camps autour de Goma. La violence des groupes armés a forcé des milliers de familles à quitter leurs domiciles en quête de sécurité, empêchant ainsi leurs enfants d’aller à l’école.
« Les enfants en âge scolaire paient un prix inacceptable à cause du conflit et de l’insécurité croissante dans l’est de la RDC », a déclaré Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC. « Des centaines de milliers d’enfants qui devraient apprendre en toute sécurité à l’école ont au contraire été déplacés suite à la violence et vivent dans des conditions déplorables, dans de vastes camps surpeuplés ».
L’ampleur de la crise signifie que la majorité des enfants qui vivent dans les camps de déplacés ne peuvent pas du tout aller à l’école. Seule une minorité d’enfants peuvent accéder à des « Espaces amis des enfants » soutenus par l’UNICEF ou à des Centres d’apprentissage temporaires.
Il existe peu d’installations permettant aux enfants déplacés de passer leurs examens de fin d’année en juin et d’obtenir leurs résultats.
Les chiffres collectés par un groupe de coordination de l’éducation dirigé par l’UNICEF composé d’autorités nationales, de réseaux d’ONG locales et internationales au Nord-Kivu et en Ituri, renseignent que 119 écoles ont été attaquées, occupées ou temporairement utilisées par des groupes armés ; Près de 1 700 écoles ont été contraintes de fermer en raison de l’insécurité persistante (principalement parce qu’elles se trouvent dans des zones contrôlées par des groupes armés) ; Près de 300 écoles ne peuvent pas fonctionner car elles sont utilisées comme abris par des personnes déplacées suite aux conflits ; Des chiffres distincts de l’ONU publiés plus tôt cette année indiquent que le conflit dans l’est de la RDC a causé le déplacement de plus de 5,3 millions de personnes, avec plus de 800 000 personnes forcées de fuir leurs foyers dans le seul Nord-Kivu depuis le début de la crise du M23 en mars 2022.
L’UNICEF soutient la construction d’espaces d’apprentissage temporaires et fournit du matériel scolaire aux élèves, en plus de former les enseignants sur des sujets pertinents, y compris le soutien psychosocial des enfants.
En mars 2023, l’UNICEF a également fourni des fournitures éducatives et récréatives à plus de 10 320 élèves déplacés et de la communauté d’accueil à Bunia, capitale de la province de l’Ituri, faisant suite à une précédente distribution de chaises et de tables pour les enseignants.
L’UNICEF s’est engagé à tenir à jour un aperçu des fermetures d’écoles et des attaques contre les écoles dans l’est de la RDC afin de connaitre le nombre exact d’enfants privés d’éducation.




RDC: Annoncé pour ce jeudi 30 Mars, le voyage de Vital Kamerhe à Bukavu reporté à la semaine prochaine.

Initialement prévu ce jeudi 30 Mars, le voyage du nouveau Vice-premier ministre chargé de l’économie nationale Vital Kamerhe est reporté à la semaine prochaine. Ce report a été annoncé tard dans la soirée du mardi par son directeur de communication Michel Moto sur son compte Twitter.

“Pour raison d’État, la descente du Président National de l’UNC Son Excellence Vital Kamerhe Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie, prévue ce jeudi 30 mars à Bukavu, est reportée à la semaine prochaine” a-t-il écrit.

Signalons que l’actuel VPM de l’économie prévoit de se rendre au chef-lieu du Sud-Kivu, son fief électoral, afin d’obtenir sa carte d’électeur.

 

Derick Katola




Lorsque la France s’emparait de larges parties du territoire marocain pour créer l’Algérie et la doter de frontières n’ayant pas de base légale

Abdelhamid El Ouali juriste reconnu, professeur émérite, est un spécialiste de la territorialité étatique. Il est notamment l’auteur de « Territorial Integrity in a Globalizing World. International Law and Stastes Quest for Survival », Heidelberg/New York, Springer, 2012. Ci-après, il analyse, reconstitue et expose l’évolution historique du territoire marocain et montre, d’une manière définitive, la responsabilité historique de la France à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc.

On le sait, la France s’obstine à ne pas vouloir reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Pourtant, elle est à l’origine de la désintégration du Maroc, ainsi que du legs de graves problèmes territoriaux, dont en particulier ceux relatifs aux frontières algéro-marocaines et à la question du Sahara. Au Maroc, cette attitude totalement incompréhensible nous pousse aujourd’hui à vouloir exhumer le passé, le but étant non pas de chercher à mettre de l’huile sur le feu, mais à amener la France à faire son examen de conscience afin de préserver un avenir qui doit être commun tant nos relations sont profondes.

Afin de se faire une idée de l’ampleur de la désintégration dont a fait l’objet le Maroc pour servir les desseins coloniaux de la France, et dont le processus a été initié à partir de 1844-45, il est nécessaire de rappeler en quoi consistaient l’Etat marocain, ses composantes territoriales et humaines ainsi que la place qu’il occupait dans son environnement géographique.

L’Etat marocain avant la pénétration coloniale française

Le Maroc est l’un des plus anciens pays au monde. Il est né (environ quatre siècles avant la France) d’un processus de territorialisation engagé à la fin du 8e siècle par Idriss 1er, descendant du Prophète et son fils Idriss II qui créa la ville de Fès pour en faire la capitale du futur royaume Idrisside. Le processus de territorialisation aboutit très vite à unifier de larges parties du territoire marocain grâce à l’islamisation de la population berbère. C’est depuis lors que l’Islam devient l’élément central sur lequel se fonde le pouvoir politique au Maroc. Néanmoins, si les Idrissides, venus d’Arabie, créent ainsi le Maroc, ce sont les dynasties berbères, les Almoravides, les Almohades et les Mérinides, qui, toutes originaires du Sahara, vont, du 11e au 16e siècle, donner au Maroc son identité arabo-berbère et musulmane et sa large assise territoriale.

Les premières grandes dynasties réussissent à jeter les bases de l’identité marocaine grâce au brassage qu’elles parviennent à effectuer entre les immigrants arabes, venus par vagues successives, et la population berbère endogène. Ce brassage n’a pas été une tâche difficile car « La population marocaine a été, dès le départ, remarquablement homogène comparativement aux populations du Moyen Orient. Elle est constituée (seulement) de deux principaux groupes linguistiques, les Berbères et les Arabes, et (seulement) aussi de deux obédiences religieuses, les Musulmans sunnis du rite malékite, et les Juifs. La distinction entre un Arabe et un Berbère n’a jamais été claire car le bilinguisme était courant, en particulier dans les régions se situant entre la plaine et les montagnes. Les mêmes coutumes et modes de vie prévalaient entre les deux groupes » [1].

Les premières dynasties, qui font de Marrakech leur capitale, dotent aussi le Maroc de larges territoires dont les frontières s’étirent de la Méditerranée jusqu’aux aux confins de l’Afrique noire et de l’Atlantique au Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [2]. L’ensemble de ces frontières est préservé par les dynasties qui leur succèdent au pouvoir. Ces dernières élargissent la base territoriale du pays vers l’Afrique noire et finissement par faire du Maroc un pays profondément africain grâce au brassage avec la population locale qui adopte l’Islam, et au développement du commerce transsaharien, lequel devient la colonne vertébrale de l’économie marocaine.

 

 

Carte du Ministère de l’armée de France (1848) qui inclut le Touat, le Gourara et Tidikelt dans le territoire marocain. Carte mentionnée par Trout. C’est la meilleure étude qui ait été faite sur les frontières du Maroc.

La force du Maroc résidait ainsi dans la congruence entre un Etat puissant (le « Makhzen’, n’en déplaise à certains nostalgiques en France de la colonisation qui cherchent à donner à ce terme une connotation péjorative) et une population homogène. Cette congruence était scellée par la Beia dont E. Burke a bien saisi la particularité dans le contexte marocain en observant que « Les réalités de la structure de l’Etat marocain sont bien complexes. Il est, d’abord, nécessaire de bien saisir la nature de l’autorité du Sultan. La légitimité de ce dernier réside en fait dans sa capacité à remplir les premiers devoirs qui incombent à tous les chefs musulmans : défendre la terre de l’Islam contre les agressions étrangères et gouverner d’une façon juste, c’est-à-dire en conformité avec les préceptes de la Loi sainte, la charia » [3].

La force de l’Etat marocain provenait aussi du fait qu’il régnait sur un vaste territoire, qui était la source d’une grande partie de sa richesse. Celle-ci provenait notamment du commerce transsaharien, de l’exploitation des terres agricoles des plaines du Gharb qui faisaient du Maroc le grenier de l’Europe de l’Ouest, en particulier pour ce qui est du blé, et de l’ouverture du pays au commerce international, facilitée par la construction de nouveaux ports sur l’Atlantique, et qui renflouait les caisses de l’Etat grâce aux taxes douanières.

Au début du 19e siècle, le Maroc apparait aux yeux des pays européens comme un pays prospère, qui suscite le respect. Il exerce même une certaine attraction sur les responsables de ces pays [4]. Mais tout va basculer à la suite de la défaite d’Isly.

La défaite d’Isly : un point de rupture dans l’histoire du Maroc

Tout va changer, en effet, à la suite de la défaite que le pays subit en 1844 face à la France, après qu’il a apporté son aide militaire aux Algériens qui luttaient contre cette dernière. La France venait, à l’époque (1830) d’envahir la Régence turque d’Alger, qui consistait en une étroite bande côtière au Sud de la Méditerranée où elle va créer de toutes pièces un nouveau Département auquel elle donnera le nom d’Algérie [5].

La défaite face à la France a été un révélateur de l’extrême faiblesse de l’Etat de type traditionnel lorsqu’il lui arrive d’être confronté à un Etat moderne. C’est l’amère découverte que font les Marocains au lendemain de cette défaite car « plus qu’aucun autre événement avant elle, la défaite de 1844 a montré l’inefficience de l’ordre traditionnel lorsqu’il se trouve en confrontation avec une Europe qui vient de connaître la plus puissante révolution technologique que l’homme n’ait jamais connue. Elle a constitué un point de rupture dans l’histoire du Maroc dans la mesure où elle engendrera des réformes et des changements qui vont remettre en cause les vieux schémas et précipiter la transformation de l’Empire » [6].

A l’issue de la guerre, la France impose au Maroc le fameux traité de Lalla Maghnia du 18 Mars 1845 dans lequel s’incarnent les prémices du futur projet colonial français au Maroc [7]. C’est ainsi que, contrairement aux demandes insistantes et répétées du Maroc, la France ne consent à fixer les frontières entre ses possessions algériennes et le territoire marocain que sur une ligne de 150 Kms environ allant de l’embouchure de l’oued Kiss sur la Méditerranée (près de Saidia) jusqu’à Teniet es-Sassi. Elle s’emploie à laisser indéterminée la zone qui va de ce point jusqu’à Figuig, se contentant de répartir les tribus entre elle et le Maroc, et en estimant qu’au Sud de Figuig, le désert étant inhabitable, la fixation des frontières serait superflue [8]. Si la France refuse ainsi de fixer les frontières, c’est parce qu’elle a en vue d’occuper ultérieurement, lorsqu’elle s’en donnera les moyens diplomatiques et militaires, les territoires de l’Est marocain, dans une première phase et le reste du territoire marocain dans une phase ultérieure.

Le grignotage du territoire marocain au profit de l’Algérie française

A partir de 1847, la France mène, en partant de la région de Figuig, des expéditions militaires et scientifiques en direction du Sud en vue de reconnaitre le territoire et aussi pour faire montre de sa puissance. La France accordait une grande importance à cette région parce qu’elle « constituait un monde inséré dans les grandes voies de circulation qui traversaient le Sahara d’Est en Ouest et du Nord au Sud » [9]. Elle était ainsi intéressée, dès cette époque, par les grandes oasis du Touat, de Gourara et Tidikelt.

Mais, avant d’ouvrir la voie au démembrement du territoire marocain, la défaite d’Isly est suivie, dans l’immédiat, par une forte pénétration étrangère sur le plan économique et commercial. Cette pénétration, menée d’une façon agressive par les marchands, spéculateurs et aventuriers européens [10], va avoir pour effet de déstabiliser l’économie marocaine qui n’a pas été conçue pour faire face à une telle situation. C’est à partir de ce moment que le Maroc commence à être confronté à une sérieuse crise de sa balance commerciale, de sa monnaie ainsi que de ses finances publiques. Cette crise va aussi s’approfondir à la suite de sa seconde défaite militaire (1860) face à une puissance européenne, celle-ci étant cette fois-ci l’Espagne.

Le recours à des méthodes répréhensibles

Pour ce qui est du grignotage du territoire marocain, qui sera encouragé par les colons français installés en Algérie, la France s’y emploie, en fait, dès la signature du traité de Lalla Maghnia en 1844. C’est ainsi qu’elle cherche, d’abord, à faire appel aux procédés traditionnels de pénétration coloniale : envoi de missions de reconnaissance du terrain et de collecte des données politiques, sociales et humaines locales, harcèlement des postes militaires marocains, politique de division des tribus marocaines, création de toutes sortes de barrières entre les populations et les autorités locales et centrales marocaines, coupure des voies de communications et des circuits traditionnels d’échange entre les différentes parties du Sahara central marocain et le reste du pays, recours à des expéditions punitives contre les populations pour les dissuader de manifester leur attachement ancestral à leur marocanité, etc. Mais la pénétration française rencontre de très grandes difficultés en raison d’une résistance acharnée et déterminée des populations locales encadrées par les représentants de l’Etat marocain. Il n’est pas étonnant, à cet égard, que le territoire sur lequel le Maroc exerce un contrôle plus ou moins effectif englobe encore à la fin du 19e siècle, à la veille de la soumission du pays à la domination coloniale, le Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [11], Tombouctou, le Sahara occidental et la Mauritanie [12].

Certes, de larges parties du territoire marocain commencent à être envahies au Sud et à l’Est par la France. Mais le Maroc ne garde pas le silence sur ces amputations territoriales. C’est ainsi que Moulay Hassan réitère en 1879 et 1880 que le territoire du Maroc s’étend jusqu’au fleuve Sénégal et inclut des parties du Soudan [13]. La réaction de Moulay Hassan est aussi dictée par le discours colonial français de l’époque qui vise à faire accréditer l’idée que le Draa est la limite naturelle du Maroc [14].

L’occupation du Sahara central en vue de couper le Maroc de l’Afrique et de désenclaver l’Algérie française

En fait, la France est intéressée par l’annexion de tout le Maroc, dont la possession est considérée comme « une nécessité vitale pour le succès de son entreprise coloniale en Afrique. Car le Maroc est perçu comme la clé de voute sans laquelle la France ne pourrait pas espérer consolider sa présence dans les larges territoires africains qu’elle vient d’occuper, ni contrôler les routes commerciales qui vont du même Maroc jusqu’à l’Afrique noire »[15]. C’est dans cette perspective que la France parvient en 1890 à arracher à l’Angleterre un accord par lequel celle-ci lui reconnaît une zone d’influence allant du Sahara central marocain jusqu’au Niger.

La France cherche alors à occuper le Sahara central marocain. Elle y est aussi poussée par les colons français en Algérie, qui voulaient désenclaver l’Algérie pour lui donner un accès à l’Atlantique et couper le Maroc du Sahel de manière à créer une liaison sure entre l’Algérie et les colonies françaises d’Afrique. Mais il faudra à la France, pour parvenir à ses fins, jeter dans la bataille d’énormes forces militaires qui mettront à feu et à sang les centres névralgiques des trois régions marocaines qui sont le Gourara, le Touat et le Tidikelt. Elle ne parvient à occuper ces trois régions qu’entre 1900 et 1902, mais au prix d’un véritable génocide dont l’un des témoins français reconnaîtra, par la suite, que : « je ne crois pas qu’il y eut de massacre comparable à ceux de 1901. Les chacals et les vautours seuls chargés de la voirie ont été débordés par l’immensité de la besogne. Toutes les populations ont été décimées et leurs chefs supprimés »[16].

La conclusion d’accords (1901 et 1902), qui, selon la France elle-même, ne procèdent pas à une cession de souveraineté.

Curieusement, la France ne cherche pas à obtenir la reconnaissance par le Maroc de l’annexion de ces régions. En effet, les deux accords de 1901 et 1902, qu’elle lui impose, ne procèdent pas à une cession de souveraineté en sa faveur. Ils lui accordent tout au plus la responsabilité du maintien de l’ordre dans ces régions [17], dans lesquelles certains ont pu voir une « sphère d’influence »[18] ou un « simple droit d’occupation militaire »[19].

C’est qu’en France, on estimait qu’il fallait garder les mains libres pour éventuellement occuper d’autres territoires car, ainsi que l’avoua, le 9 janvier 1886, le ministre français des Affaires « « Il y aurait plus d’inconvénients que d’avantages à préciser au Sahara les limites de l’Algérie et du Maroc »[20]. Pour le Gouvernement français de l’époque, la meilleure des frontières était donc celle qui n’était pas déterminée. Cette doctrine offrait, aux yeux des Français, un double avantage : on évitait, d’une part, de soulever de délicats problèmes de souveraineté, et on ménageait, d’autre part, l’avenir d’une éventuelle expansion en direction du Maroc.

Après avoir occupé le Sahara central, la France cherchera à partir de 1904 à occuper Tindouf, mais elle n’atteindra son objectif qu’en 1934. L’occupation de Tindouf sera désastreuse pour le Maroc car elle aura pour effet de fermer le dernier point de contact qui lui restait avec l’Afrique[21].

L’instauration du protectorat ne met pas fin au grignotage du territoire marocain

L’instauration du protectorat en mars 1912 ne met pas fin au grignotage du territoire marocain, bien que le fondement de cette institution soit de protéger/préserver l’intégrité territoriale du pays protégé. C’est ainsi que la France procède unilatéralement à l’annexion de la partie du territoire marocain qui se trouve au Nord du Sahara central(Gourara, le Touat , Saoura et Tidikelt) et couvre toute la zone qui va de l’Est (à partir de Teniet es-Sassi) jusqu’à l’Ouest, vers le Sahara occidental marocain où l’Espagne cherche à s’installer, à la fin du 19e siècle, avec l’aide de la France. Elle le fait en deux étapes, la première correspondant à l’adoption en 1912 d’une limite administrative, dite Ligne Varnier (qui incorpore notamment Colomb Béchar), et la seconde en 1938, d’une limite militaire, dite Ligne Trinquet (qui incorpore Gara Jbilet, où d’importants gisements de fer venaient d’être découverts)[22]. Mais ces deux lignes ne sont pas opposables au Maroc car elles contreviennent à l’esprit et à la lettre du Protectorat, qui obligent l’Etat protecteur à garantir et préserver l’intégrité territoriale de l’Etat protégé. Il semble que le Maroc aurait adopté en 1928 une loi par laquelle il aurait donné son consentement à la Ligne Varnier, mais qu’il n’a jamais reconnu la Ligne Trinquet[23] .Or, il est fort douteux que le consentement soit libre lorsqu’un pays est soumis à la situation de dépendance que crée par définition l’institution du protectorat.

Les « frontières », léguées par la France, manquent de base légale

On aura constaté que toutes ces frontières manquent de base légale et que de ce fait elles ne sont pas juridiquement valides, donc opposables au Maroc. Or, ce sont ces « frontières » dont hérite l’Algérie lorsqu’elle devient indépendante en 1962.

On le sait, en 1961, les dirigeants de la Révolution algérienne reconnaissant le caractère arbitraire des frontières, et s’engagent à procéder à leur révision une fois l’indépendance acquise. Néanmoins, au lendemain de son indépendance, l’Algérie récuse son engagement de négocier et de rétablir la vérité en ce qui concerne les frontières algéro-marocaines. Elle opte, à son tour pour la continuation de l’occupation pure et simple des territoires marocains envahis par la France. Ainsi, dès 1962, elle fait appel à tous les faux fuyants pour échapper à ses engagements. Bien plus, elle procède à des harcèlements et des attaques contre les postes frontaliers algéro-marocains, ce qui aboutit à la guerre de 1963. Mais, l’attachement du Maroc à la solidarité et à la fraternité maghrébines le pousse à ne pas tirer profit de l’avantage acquis sur le terrain et à accepter le cessez- le – feu préconisé par la Conférence des chefs d’Etats africains réunis à Bamako les 29 et 30 Octobre 1963. Lors de cette conférence, l’Algérie s’engage à ouvrir des négociations avec le Maroc sur la base de propositions concrètes à formuler par une commission de médiation à créer par l’OUA. Mais, de telles propositions ne verront jamais le jour parce que l’Algérie et les pays africains qui avaient bénéficié de la manne territoriale coloniale et dont les éléments les plus actifs étaient animés par des sentiments anti-marocains vont réussir à créer une situation inextricable en matière de règlement des différends territoriaux en Afrique, en poussant l’OUA, par une véritable supercherie juridique et politique, à adopter le principe dit de l’intangibilité des frontières coloniales[24] et à s’ériger ainsi, comme elle le fera plus tard dans l’affaire du Sahara occidental, en juge et partie dans un litige au règlement duquel elle était censée contribuer sur la base du respect de la légalité, de la justice et de l’équité internationales.

Mais le Maroc rejette le principe de l’intangibilité des frontières, qui est en fait un non-sens juridique parce que qu’il repose sur une contradiction intellectuellement inacceptable [25]. Cette contradiction est très simple : ou le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte des titres juridiques, et alors l’on est en présence de la situation que régit depuis toujours le Droit international lorsque deux Etats consentent, dans le cadre de rapports égalitaires établis en temps de paix, à recourir au droit pour trancher leurs litiges territoriaux ou frontaliers, ou au contraire le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte d’une situation de fait qui n’est autre que l’occupation territoriale, en tant que mode d’acquisition territoriale prévalant dans les relations entre conquérants et conquis.[26]C’est pour cette raison que le principe de l’intangibilité des frontières n’a jamais été consacré par le Droit International[27].

Certes, l’Algérie a cherché à convaincre le Maroc de renoncer à ses revendications, notamment celle de Tindouf, par la conclusion de l’accord de Tlemcen du 27 mai 1970, en contrepartie de l’exploitation en commun des gisements de fer de Gara-Djebilet, puis de conclure le traité d’Ifrane de 1972, qui entérine ces frontières. Cependant, ce traité est lui aussi juridiquement invalide car il a fait l’objet d’une ratification imparfaite (absence d’approbation du Parlement marocain)[28].

La création du « Sahara espagnol » par la France

La France ne s’est pas contentée d’annexer à l’Algérie une très grande partie du territoire marocain, elle a aussi aidé l’Espagne à s’installer au Sahara occidental marocain, à partir de la fin du 19e siècle. A l’époque, l’Espagne est une puissance déchue, qui vient de perdre ce qui lui restaient comme colonies, Cuba et les Philippines (1898). Elle est dans un état d’arriération tel qu’il lui est difficile de tirer avantage de la mondialisation et encore moins de se lancer, comme les autres puissances européennes, dans la course à la colonisation[29]. Aussi s’en remet-elle à la France, avec laquelle elle entretient d’excellentes relations[30], pour l’aider à prendre pieds au Sahara occidental marocain[31]. De fait, la France fera preuve d’un remarquable excès de zèle en « autorisant » l’Espagne à s’installer au Sahara, comme si elle jouissait d’un droit de souveraineté sur ce dernier. Une série d’accords sont ainsi conclus entre les deux pays, de 1896 à 1912[32]. Ces accords fixent les « frontières » entre les possessions françaises au Maroc et le Sahara occidental marocain. Comme le rappelle Munene Macharia[33], c’est donc la France qui, en définitive, déterminera les frontières du Sahara. La France ira plus loin encore en « accordant » à l’Espagne le statut d’Etat protecteur au Nord du Maroc et dans la région du Sahara. Elle interviendra aussi militairement à plusieurs reprises pour lui permettre de s’y maintenir, la dernière intervention étant celle effectuée en 1958 (Opération Écouvillon)[34].

Ainsi donc, la France est-elle responsable de la désintégration du territoire marocain. Elle est aussi responsable de la perduration du conflit du Sahara en refusant de reconnaitre que c’est elle qui, à l’origine, a conçu et exécuté la politique visant à détacher ce dernier du Maroc. En agissant ainsi, la France fait non seulement fi de la réalité, mais compromet aussi la situation privilégiée qu’elle a pu avoir auprès d’un grand nombre de citoyens marocains, malgré les aléas de l’histoire.




Elim.CAN 2023 : la RDC survit à Nouakchott !

Rattrapée et chahutée par la Mauritanie (1-1) mardi à Nouakchott, la RD Congo s’est compliquée la vie à l’occasion de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2023. Cédric Bakambu est passé par tous les états…

La remontada n’aura donc pas été complète pour les Léopards, battus lors des deux premières journées et qui avaient repris espoir en s’imposant 3-1 vendredi à l’aller. A un horaire tardif (22h heure locale) pour cause de ramadan, la soirée débutait pourtant de manière idéale pour les coéquipiers de Bakambu et le buteur de l’Olympiakos profitait d’une récupération et d’un service de Bongonda pour marquer son 2e but en 2 matchs (0-1, 11e).

Derrière, les Congolais se faisaient chahuter dans les duels mais Kiassumbua tenait bon dans le but. Avant la pause, Bakambu bénéficiait même de plusieurs situations de faire le break. Après avoir jailli dans les pieds adverses, le buteur voyait toutefois un défenseur lui bloquer la route in extremis, peut-être avec l’aide de la main. C’est en tout cas ce dont se plaignait l’ancien Marseillais. En vain… Celui-ci échouait ensuite à cadrer sa tête avant de se faire reprendre in extremis par la défense adverse.

Bakambu voit rouge
Comme à l’aller, les hommes de Sébastien Desabre baissaient toutefois sérieusement de régime au retour des vestiaires. Après deux tirs menaçants, dont un d’Aboubakar Kamara, la RDC finissait par plier sur une merveille de frappe sous la barre de Soueid (1-1, 57e). Un malheur n’arrivant jamais seul, Bakambu était exclu dans la foulée pour un deuxième carton jaune en quelques minutes après avoir possiblement laissé traîner son pied sur le gardien adverse, ce dont le buteur se défendait de manière très véhémente auprès de l’arbitre, à tel point que des joueurs adverses intervenaient pour le calmer et le prier de quitter le terrain.

A dix, les Léopards se faisaient peur, mais Kamara dévissait son tir après avoir déposé Bope puis Kiassumbua claquait la tête de Soueid. Toujours dernière du groupe I mais avec seulement deux points de retard sur le Soudan, 2e, la RDC reste en vie et garde son destin en main, autant que la Mauritanie, 3e.

Le classement du groupe I
Gabon, 7 points
Soudan, 6 points
Mauritanie, 5 points
RDC, 4 points




L’agression Rwandaise : la diaspora congolaise se donne rendez-vous à Paris le 1er avril 2023 pour une marche de dénonciation

Après avoir dénoncé cette guerre imposée à la RDC sous le label du M23 devant quelques sièges des institutions internationales dans différents pays d’Europe et aux Etats Unis d’Amérique, la diaspora congolaise ne baisse pas les bras. Elle sera à Paris la capitale française ce samedi 1er avril 2023 dans une marche dénommée sauvons le Congo.

A travers une vidéo publiée ce mardi 28 mars, les organisateurs appellent tous les Congolais vivant dans d’autres pays d’Europe de se déplacer massivement pour cette manifestation qui a pour objectif de dire non à l’agression rwandaise et de dénoncer ce qu’ils qualifient de complicité des quelques congolais dans cette guerre imposée dans la partie orientale de la RDC.

Selon les organisateurs, cette marche partira de la place Métro Château rouge pour celle de la République ou un message sera lancé à la communauté internationale face l’agression Rwandaise sur le sol congolais et aussi condamné son silence coupable. Pour une bonne réussite de cette activité, l’appel est donc lancé à tous les Congolais vivant dans différents pays d’Europe et de partout de se joindre à cette manifestation dénommée sauvons le Congo.




En prévision des échéances internationales BVB 2 x 2 et BVB 4 x 4 Dames U19, U21 et seniors : Démarrage lundi 27 mars des entrainements des Léopards présélectionnées 

Après la convocation par le bureau exécutif de la Fédération de Volley-ball du Congo ‘’Févoco’’ à travers son Département de beach volley, les Léopards présélectionnées/Dames ont démarré lundi 27 mars 2023 les entrainements en prélude des différentes compétitions internationales BVB 2 x 2 et BVB 4 x 4 Dames U19, U21 et seniors.

Lieu : Institut de la Gombe 2

Staff Technique

Swaleh Omari

Imboloko Yves

Badiya Ousmane

Mwehu Muyanzi (soigneur)

Athlètes/Dames

1. Mundumunu Eunice (Canon)

2. Lukau Nanou (La Loi)

3. Mpeti Irène (La Loi)

4. Tshibonge Lydia (La Loi)

5. Tetila Bénédicte (La Loi)

6. Miandabu Dorcas (La Loi)

7. Kutekmenyi Nathalie (Canon)

8. Ntumba Merveille (Canon)

9. Kanyinda Gemima (La Loi)

10. Mulanda Alphie (New La Loi)

11. Masiyo Dorcas (V.Club)

12. Ngamasata Princilia (La Loi)

13. Mlenvo Bénie (La Gracia)

14. Silamite Musala (Canon)

15. Bompetshi Menezes (New La Loi)

Antoine Bolia

 

Flash

Spoliation du patrimoine du ministère des sports : La Direction des Activités Physiques et Sportives déguerpie de l’avenue enseignement

Mouvement Sportive & Administration sportive : Lambert Mukwa, ex SGA de la Fécocy et cadre dans l’administration des sports est décédé depuis lundi 27 mars 2023




A tous ceux ayant subis le test aux grades supérieurs du Dimanche 26 mars à l’Espace Congo Loisirs : La Fékaco remettra officiellement des diplômes le 31 mars au Collège Elikya

Après la cérémonie de passation des grades supérieurs pour ceintures noires concernant les karatekas de la zone ouest de la RDC, le dimanche 26 mars 2023 à l’Espace Congo Loisirs à la Gombe, la Fédération de Karaté Do du Congo ‘’Fékaco’’ a fait un communiqué officiel signé en date du 27 mars 2023 par M. Alain Pamphile Mbaka, SG de la Fékaco, on peut lire ce qui suit :

Le Secrétariat Général de la Fekaco informe tous les impétrants aux grades supérieurs organisés le dimanche 26 mars 2023 dernier que la remise officielle des diplômes aux lauréats est fixée à ce vendredi, 31 mars 2023 à la Salle d’entrainements du Collège Elikya à 16h00.


Le port de kimono (propre) pour les heureux lauréats est obligatoire.
Antoine Bolia




Après sa participation honorable à la 31è édition du championnat national : La délégation du Maniema bloquée à Kinshasa faute des billets retour

Me C. Trésor Omekongo Tambwe, président de la ligue de boxe du Maniema et ses poulains ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont tout simplement bloqués à Kinshasa faute des billets retour.

Pour ceux qui l’ignorent, c’est depuis le dimanche 19 mars 2023 dans la soirée, qu’avait pris fin la 31è édition du championnat national de boxe. La Ligue du Maniema qui avait aligné 6 athlètes, s’en était tirée avec 3 médailles dont une en or, une en argent et une en bronze.

Qui sont les trois médaillés du Maniema ?

1. Médaille d’or est galée par Kalume Louis catégorie Mi-Lourd 80 kg Messieurs

2. Médaille d’argent glanée par Kitete Kasongo Mi-Welter

3. Médaille de bronze glanée par Askari Masudi catégorie Super-Léger

Mais voilà, pour leur venu à Kinshasa, leur gouvernement provincial n’avait rien fait pour la delegation venue défendre la couleur du Maniema. Comme la delegation est toujours bloquée, nous pensons sincèrement que l’heure est venue pour que le gouvernement provincial du Maniema fasse quelque chose. Il y va de l’honneur et du prestige de toute la province. Dossier à suivre.

Antoine Bolia




Cyclisme: La Liprocykin procède à l’enregistrement des cyclistes de Kinshasa

Dans un communiqué important adressé à tous les coureurs (cyclists) évoluant dans la ville province de Kinshasa, la Ligue Provinciale de Cyclisme de Kinshasa ‘’Liprocykin’’, sous la signature de votre serviteur en qualité de secrétaire provincial, précise ce qui suit :

Conformément au programme arrêté lors de la réunion du vendredi 25 mars 2023 au siège de la Fécocy, la Liprocykin va procéder au recensement de tous les nouveaux et anciens cyclistes de la catégorie junior et senior ainsi que les dames.

Dates arrêtées: Mercredi 29 et jeudi 30 mars 2023.

Heures : De 10h00 à 16h00

Lieu : Place Terre Neuve, sise Rond-point des huileries

Les Données à fournir à la Liprocykin

Nom + Postnom :

Prénom :

Qualité : junior ou senior

Sexe : M ou F

Date de naissance :

Lieu :

Adresse complète :

Pointure :

Numéro de téléphone :

Ces deux jours doivent être mis à profit pour connaître l’effectif des cyclistes actifs dans la ville de Kinshasa.

Chaque coureur est tenu soit :

1. De venir physiquement pour être identifié par le secrétaire et signer la fiche,

2. De transmettre les données exigées à un collègue qui doit les amener auprès du secrétaire auquel cas, le concerné devra impérativement passer signer la fiche auprès du secrétaire provincial,

3. D’envoyer les données exigées par whatsApp au secrétaire provincial. Auquel cas, il faudra passer auprès du secrétaire pour signer la fiche.

En cas d’empêchement, prière fournir ces éléments au secrétaire provincial par le canal d’un autre cycliste qui les transmettra au secrétaire mais ne pas oublier de passer pour signer la fiche. Ceux qui ne s’exécuteront pas ne s’en prendront qu’à eux-mêmes. Aucun délai supplémentaire ne sera accordé.

N.B : Si un coureur a une connaissance ou un ami qui veut embrasser la carrière de cycliste et qui désire devenir athlète de la ville province de Kinshasa, de venir se faire recenser. Après ce recensement, le secrétaire provincial saura déterminer avec exactitude le nombre des cyclistes actifs à assurer. Il pourra alors transmettre le dossier y relatif à la Fécocy. Ce communiqué est à partager à tous les coureurs évoluant ou qui désirent évoluer à Kinshasa.

Chaque coureur est tenu de prendre des dispositions utiles pour remplir son devoir afin de permettre au secrétaire provincial mandate par la ligue, à bien remplir la mission qui lui ai demandée.

Antoine Bolia




Tour Préliminaire de la 58è Coupe du Congo de Football ville de Kinshasa : Ayant battu OC Les Elites en finale 1-0, l’AS Mbudi représentera Kinshasa pour la 2è fois consécutive

En finale des préliminaires de la 58è Coupe du Congo de football ville de Kinshasa, le lundi 27 mars 2023 au Terrain Ujana par les amoureux du football kinois, AS Mbudi a battu OC Les Elites 1-0. L’unique but était marqué par le latéral droit Randy Ilunga sur penalty à la 66è minute.

L’on doit toutefois noter que la fin de cette finale était émaillée des incidents. L’arbitre de la rencontre Dady Diasiwa était pris à partie par les supporters de l’OC Les Elites. Ces derniers s’en étaient pris à lui pour avoir infligé un carton rouge ayant exclu un défenseur de leur équipe.

Enfin, on doit également noter que grâce à cette victoire étriquée, AS Mbudi va représenter pour la 2è fois consécutive la ville province de Kinshasa à la phase finale.

Rappel des résultats des ½ finale jouée le samedi 25 mars au terrain PNC Lemba

1.AS Mbudi vs AC Ujana : 1-0

But de Aliba Tapata 12’

2.Oc Les Elites vs CS Amiens : 1-0

But de : Kayombo dans les minutes additionnelles.

Rappel des ¼ de finale joués Mercredi 22 mars 2023

Terrain PNC Lemba

1. Ajax vs Mbudi : 0-6

2. CS Amiens vs Ujana : 1-2

3. Les Elites vs NVB FC : 2-0

CS Amiens a été récupéré comme meilleur perdant.

Antoine Bolia