Est du pays : Le Japon et l’UNICEF unis pour soutenir les communautés affectées par les crises aiguës

L’UNICEF, en partenariat avec le Japon, lance un programme de réponse d’urgence et de renforcement de la résilience en faveur des communautés affectées par les conflits armés et les catastrophes naturelles en République Démocratique du Congo.

D’une durée de 12 mois, ce programme de plus de 1,9 million de dollars américains va permettre de répondre aux besoins les plus immédiats des communautés, en particulier des enfants touchés par des urgences aiguës dans quatre provinces de l’est du pays affectées par les conflits armés, à savoir le Nord et le Sud Kivu, l’Ituri et le Tanganyika.
Le contexte de crise persistante et des conflits armés en RDC, sont à la base des crises humanitaires aigües dans les provinces de l’est. Et la mise en œuvre de cette intervention permettra à l’UNICEF d’apporter un appui à plus de 59.000 personnes par le mécanisme de réponse d’urgence rapide de l’UNICEF et des interventions complémentaires dans les domaines de la Santé, Nutrition, Eau, Hygiène et Assainissement et Protection de l’enfance.
« L’UNICEF et le Gouvernement du Japon s’engagent à travers ce programme à sauver des vies et assurer la dignité des personnes, y compris des enfants les plus vulnérables (garçons et filles) à travers une réponse d’urgence rapide en articles ménagers essentiels, complétée par une assistance multisectorielle selon les besoins spécifiques », a déclaré Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC.
Ce programme met l’accent sur l’autonomisation des femmes. Toutes les interventions vont tenir compte de l’analyse genre et de la prévention de la violence basée sur le genre (VBG). Des analyses de risques de protection seront aussi menées en tenant compte du contexte COVID-19. Lors de la mise en œuvre, les femmes seront activement impliquées dans les interventions proposées, principalement par le biais de discussions de groupe (avant, pendant et après les interventions).
L’approche de cette intervention va contribuer à matérialiser les politiques du Japon pour l’Afrique en général, et pour la RDC en particulier, la Nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique (NAPSA) qui vise à réaliser la paix et le développement durable en Afrique tout en garantissant les assistances humanitaires aux réfugiés et aux déplacés internes.
« Face à l’intensification de la violence à l’est du pays, le Japon a décidé de doubler le volume de ses réponses humanitaires en RDC en 2023 par rapport à l’an dernier. Le Japon va financer une série de programmes avec les partenaires onusiens dont l’UNICEF», a indiqué M. Minami Hiro, Ambassadeur du Japon en RDC. « En tant que partenaires de longue date en RDC, nous connaissons l’efficacité et le professionnalisme de l’UNICEF. Nous espérons qu’avec ce financement, l’UNICEF apportera de l’aide aux populations vulnérables notamment les enfants victimes du conflit à l’est, tout en veillant à la sécurité de son personnel sur le terrain», a-t-il ajouté.
La contribution du Gouvernement du Japon permet à l’UNICEF d’améliorer l’accès aux services sociaux de base de qualité à des milliers de personnes, contribuant ainsi à l’instauration de la paix et de la stabilité dans les provinces ciblées.

À propos de l’UNICEF
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient.




SICOMINES : La Société civile met toutes les options sur la table

Au regard de tout ce qui a été dit, les organisations de la Société civile congolaise recommande au Président de la République, au Gouvernement et aux Cours et Tribunaux de ne pas laisser impunis les crimes économiques commis dans le cadre de cette Convention, en cas d’établissement de culpabilité par les cours et les tribunaux ; D’entreprendre la révisitation de la susdite convention entenant compte de l’ampleur des dégâts et pertes évidents subis par la RDC, et à défaut d’une solution à l’amiable, de suspendre, puis d’annuler cette convention, voire de nationaliser SICOMINES.

Elles recommandent aussi de se saisir ce dossier, dans lequel notre pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures, au niveau de la Cour des Cassation, sur base du rapport de l’IGF.
A toutes les institutions de contrôle, d’entreprendre ou de poursuivre le contrôle de tous accords, en particulier miniers, pour sauvegarder les intérêts du peuple congolais.
Aux partenaires chinois initiateurs du concept de partenariat gagnant-gagnant, d’encourager leurs entreprises à se soumettre au devoir de redevabilité et à accepter d’imprimer la transparence de leurs actions, à partir du moment où elles sont engagées dans des tels partenariats ; D’encourager les entreprises interpellées à présenter leurs réactions par toutes voies de droit.
Aux Partis politiques, de s’abstenir de politiser ce dossier, et tout autre du genre, pour permettre au peuple congolais, propriétaire des ressources nationales, de recevoir tous les éclaircissements sur la manière dont ses richesses sont gérées ; De persuader tout responsable ou membre interpellé dans ses dossiers à présenter ses moyens par toutes voies de droit plutôt que de s’attaquer à l’IGF qui ne fait qu’accomplir les tâches lui assignées par la Nation.
A la Société civile et aux Citoyens congolais, de soutenir et d’encourager l’IGF, dans ses attributions de défendre les intérêts du peuple congolais, et de s’approprier ce dossier, qui fait partie des défis à lever pour l’amélioration de la gouvernance minière et des finances publiques dans notre pays.




« La partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés » (Rapport de la société civile)

Les Organisations de la Société civile, signataires du présent communiqué, exerçant le droit de regard que leur donne l’article 58 de la Constitution, qui reconnait la jouissance des richesse nationales à tous les Congolais, fustigent la complaisance avec laquelle nos autorités publiques ont négocié cette convention qui brade manifestement nos ressources. Elles constatent que la partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés.

Elles disent engagée, la responsabilité respective de toutes les autorités publiques qui étaient impliquées dans la conclusion et la gestion de la susdite Convention : du Président de la République aux exécutants, en passant par les Premiers Ministres, les Ministres dont les secteurs sont concernés, les Négociateurs congolais, le Coordonnateur du projet ainsi que les responsables de l’Agence Congolaise de Grands Travaux et ceux de la GECAMINES ; Estiment inacceptable que les Congolais puissent continuer à croupir dans la misère, alors que leurs ressources profitent à des entreprises étrangères.
Elles trouvent normal, en cas de responsabilité établie que les coupables répondent de leurs actes devant la justice ; Reconnaissent le pouvoir de l’IGF de contrôler toutes les entreprises, publiques ou privées, qui manipulent les ressources de l’Etat et du peuple congolais, la soutiennent et appuient, par conséquent son rapport, qui met en lumière le pillage de nos ressources et les crimes économiques qui les accompagnent ; Dénoncent toute politisation de ce dossier, qui est technique et susceptible de recours devant les cours et tribunaux compétents.




SICOMINES : Les organisations de la Société civile congolaise ne jurent que sur la renégociation de la Convention

En tenant compte du rapport de l’IGF, tout en soulignant que les circonstances de l’époque et les termes de la signature de ce contrat étaient défavorables à la RDC, les organisations de la Société civile congolaise exigent notamment la Renégociation de la Convention pour réajuster ou rééquilibrer les obligations et les gains de deux parties et les faire correspondre aux valeurs des apports respectifs ; La Révision de la répartition du capital social de la SICOMINES, notamment par la prise en compte de la valeur réelle des gisements cédés par la GECAMINES S.A conformément à l’article 182, al 4 du Code minier. Ceci implique la modification des statuts de SICOMINES par l’augmentation de son capital social.

Elles exigent aussi la Réévaluation de la hauteur des infrastructures à réaliser à charge de la partie chinoise de USD 3 milliards à au moins USD 20 milliards, et ce, au regard de la valeur des gisements cédés ; Le déblocage immédiat par la SICOMINES en 2023 d’au moins USD 1 milliards pour les infrastructures ; L’attribution aux entreprises Congolaises d’au moins 50% des projets des travaux d’infrastructures conformément à l’article 11.2 de la Convention.
De même, l’obligation pour le GEC de se constituer en personne juridique en prenant l’une des formes juridiques prévues à cet effet, afin de mettre fin à la confusion entretenue entre le GEC et la SICOMINES ; Le paiement par la SICOMINES de l’impôt mobilier non reversé (USD 5.424.698,36), de l’amende de 5% (USD 100.280.374,46) pour défaut de rapatriement conformément à l’article 15 de la loi n° 14/005 du 11/02/2014 ; L’installation aux frais de la GECAMINES S.A, d’un pont bascule à la sortie des usines de production de la SICOMINES, pour le pesage des camions transportant les produits à exporter et l’enregistrement des statistiques d’export.
Ces organisations de la société civile recommandent en même temps le contrôle de la qualité et de la quantité des travaux d’infrastructures réalisés en commençant par ceux de l’Hôpital du cinquantenaire qui ont coûté USD 114 millions en rapport avec l’exécution financière ; La commercialisation par la GECAMINES S.A elle-même de 32% de la production reconnue à la RDC ; L’arrêt de dumping pratiqué au moyen des ventes exclusives de la production à la société actionnaire majoritaire et à des conditions qui ne respectent pas le principe de pleine concurrence.




SICOMINES : « 30 millions de dollars ont été déboursés pour l’érection des stades, infrastructures non prévues dans le projet » (Les organisations de la Société civile)

A ce jour, indiquent les organisations de la Société civile congolaise dans leur rapport, s’agissant des infrastructures convenues, la situation se présente comme suit : Logements sociaux : 0 sur 2.000, à Kinshasa et 0 sur 3.000, en Provinces ; Voies ferrées : 0 km sur 3.735 ; Hôpitaux de 150 lits : 0 sur 31 ; Réhabilitation d’un Hôpital Centre -Ville de Kinshasa : 1/1 ; Centres de Santé de 50 lits : 0 sur 145, dans les 145 territoires de la RDC.

Elles constatent également, concernant les barrages hydroélectriques : 0 sur 2 (0 à Katende et 0 à Kakobola) ; Construction d’universités modernes : 0 sur 2 ; Réhabilitation des aéroports de Goma Et Bukavu :0 sur 2 ; Construction de routes bitumées : 0 sur 3.656 Km (dont, Kasindi-Beni-Komanda-Niania 0 sur 520 Km ; Komanda-Bunia 0 sur 71 Km ; Lubumbashi -Kasomeso 0 sur 207 Km ; Kasomeso- Piero 0 sur 336 Km ; Likasi- Kolwezi 0 sur 180 Km ; Bukavu- Kamanyola 0 sur 55 Km ; Bretelle Moba, 0 sur 462 Km ; Pweto – Kalemie- Fizi, 0 sur 730 Km ; Fizi – Uvira- Kavinvira, 0 sur 142 Km ; Bukavu- Goma – Béni, 0 sur 590 Km et Niania- Bafwasende – Kisangani , 0 sur 363 Km).
Au sujet de la construction du Pont Lualaba : 0 sur 110 Mètres ; Réhabilitation des routes asphaltées : 0 sur 364 Km (dont Matadi- Boma, 0 sur 135 Km ; Uvira- Kamanyola, 0 sur 85 Km ; Moanda- Banana 0 sur 9 Km ; Mbuji-Mayi – Muene-Ditu, 0 sur 135 Km) ; Réhabilitation des voiries urbaines ; 0 sur 550 Km (dont 9,2 Km sur 250 Km à Kinshasa et … sur 300 Km à Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Kananga, Mbuji-Mayi, Goma, Matadi, Bandundu, Mbandaka et Kindu).
Cependant, 30 millions de dollars ont été déboursés pour l’érection des stades, infrastructures non prévues dans le projet.




« Sur 5 milliards levés auprès des Banques chinoises par la SICOMINES, la Rdc n’a bénéficié que de 822 millions Usd » (Les organisations de la Société civile)

L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), l’ Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), l’Association Congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ) et le Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED), organisation de la Société civile congolaise des domaines de finances publiques et , de droits humains tant civil et politiques que économiques, sociaux et culturels, exerçant leur contrôle citoyen, ont pris connaissance du récent rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES).

Il ressort de ce rapport que la RDC avait signé en avril 2008, une Convention appelée « Contrat Chinois, Minerais contre Infrastructures » avec un Groupement des Sociétés chinoises au terme de laquelle une Société Minière dénommée SICOMINES sera créée, en joint-venture, entre les Sociétés chinoise (%) et la Gécamines GEC, (…), avec engagements pour la RDC d’apporter des gisements et les Sociétés chinoises, des moyens financiers pour l’exploitation de la SICOMINES. En sus, les Sociétés chinoises devaient lever des fonds pour les infrastructures en RDC pour 3 milliards de USD que la RDC devait rembourser avec sa part des bénéfices dans SICOMINES.
En 2023, soit 15 ans après la signature de la Convention, l’IGF a constaté que la SICOMINES vend sa production minière aux Sociétés chinoises, associées, à moitié prix par rapport aux prix LME faisant ainsi profiter à la partie chinoise de plus de 7 milliards de USD par ce jeu de DUMPING des prix ; Les Banques Chinoises associées dans l’affaire ont gagnées 2 milliards de USD d’intérêts de leurs emprunts à la SICOMINES.
Elles constatent aussi que les revenus identifiés et encaissés par les Sociétés Chinoises sont de 9 milliards de USD, qui ont seulement profité aux Sociétés chinoises ; L’Opacité dans la gestion financière de la SICOMINES ne permettant pas à la RDC de savoir ce qu’elle a effectivement comme droits financiers.
Les organisations de la Société civile congolaise constatent que la SICOMINES a levé des fonds pour 5 milliards auprès des Banques chinoises, mais la RDC n’a bénéficié que 822 millions DE USD d’infrastructures identifiées et communiquées par SICOMINES. Dans ces 822 millions de USD, il y a, notamment, des infrastructures surfacturées ( Boulevard du 30 juin : 6 Km pour 46 millions de USD ; Hôpital du Cinquantenaire : 114 millions de USD ; Avenue Sendwe : 2 Km pour 5 millions de USD ; Avenue devant le Stade des Martyrs : 1 KM pour 25 millions de USD ; Boulevard Triomphal : 1, 2 KM pour 36 millions de USD ; Stade de Bukavu non achevé : 10 millions USD ; Stade de Bunia non construit : 10 millions de USD et Stade de Goma non construit : 10 millions de USD ) . Au Total, 580 Km des routes sont achevés selon SICOMINES.




Patrick Muyaya : « L’opinion attend de la France un engagement clair pour le retour de la paix »

Le président français, Emmanuel Macron a entrepris une tournée à partir de mercredi 01 mars 2023 et qui le conduira en Rdc, le 4 mars de cette même année. L’annonce de son arrivée en rd Congo n’a pas été très bien accueillie par une certaine frange de la population qui estime qu’il n’est pas le bienvenu à cause de son soutien au Rwanda qui agresse la Rdc via le M23. Cette population demande à Macron, au-delà des déclarations du reste ambigu, qu’il prenne une position ferme pour que la guerre cesse et que le Congo s’occupe de son développement.
Lors d’un Briefing presse sous le thème : « Comprendre l’historique de la création, de la délimitation et de la démarcation des frontières de l’Est de la Rdc », où le professeur Tshibangu Kalala a été l’invité principal, une question a été posée à Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, sur les attentes des congolais face à la visite du président français en Rdc.
Muyaya a été plus que clair : « Personne mieux que Félix Tshisekedi dans les conditions actuelles porte les revendications des Congolais ». À l’en croire, Emmanuel Macron compte venir à Kinshasa et on va l’accueillir tel que nous sommes. Et ce, même s’il y a quelques manifestations pour dire non à son arrivée. Il a rappelé que son collègue des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a eu les mots justes pour dire que les mots que Macron a sortis n’ont pas été suffisants.
Selon lui, l’opinion congolaise veut que Macron soit clair. Il n’y a pas de place à l’ambigüité. Depuis le début, la France fait les bons offices, même si ses conclusions ne sont pas à la portée de tous. L’opinion attend de la France un engagement clair pour le retour de la paix. Macron doit prendre des mesures contre le Rwanda pour qu’il arrête d’agresser la RDC.
Il a fait voir que Macron amène avec lui une délégation de 152 personnes. On ne peut pas ne pas parler de l’économie. « Il y a un forum économique prévu avec la participation de deux commissaires européens. Il y a évidemment les aspects culturels parce que la place de Paris est très prisée par les artistes congolais », dit-il, avant d’insister que sa visite d’État est une étape cruciale et nous voulons, avant d’aborder les sujets de développement, qu’il clarifie sa position, on veut un engagement clair pour le retour de la paix dans l’Est. Il faut éviter de tomber dans un piège, car sa visite est une opportunité. Attendons le voir le dire. Du côté congolais, rassure-t-il, le président de la République portera le message de manière claire et sans ambiguïté.
Dans le même chapitre, Patrick Muyaya est d’avis que ça fait longtemps qu’on a compris que le Congo ne se développera pas avec l’aide. « Macron est français et travaille pour les intérêts des français. À ce jour, nous sommes dans des discussions décomplexées, et il s’agit des rapports pour lesquels ont ne veut pas recevoir les instructions. Nous connaissons ce qu’il faut pour développer notre pays », précise-t-il. Et de souligner que l’enveloppe pour cette année en termes d’aide au développement, c’est 240.000 Euros. C’est en même temps peu et beaucoup. Mais lorsqu’il vient avec des investisseurs, c’est une opportunité pour nous pour construire les infrastructures. « Nous regardons sa visite comme un partenaire avec lequel il faut faire un partenariat gagnant-gagnant », pense-t-il.

Retour des réfugiés, oui, mais d’abord la tripartite
Abordant la question du retour des réfugiés congolais dans leur pays, Patrick Muyaya explique que l’action diplomatique du président Félix Tshisekedi qui porte déjà des résultats, vise à démontrer que le Rwanda utilise de faux prétextes pour envahir la RDC. Il a tenu à rappeler à Kagame qu’il a vécu lui-même dans un camp de réfugié. Je ne suis pas sûr que le traitement qu’il fait subir aux réfugiés congolais chez lui, il aurait souhaité le vivre ! Pour lui, la question des réfugiés était déjà résolue. Il faut au contraire répondre à la question de la guerre.
« Le principe du retour des réfugiés se fait sur base volontaire. Vous voulez le retour des Congolais pendant que vous semer la guerre ! Le président de la République leur a dit que le retour des réfugiés doit se faire sur base d’un travail tripartite. Ce n’est qu’après cette étape que nous pouvons impliquer les autorités locales. Comme ça dans un processus transparent, on évitera de tomber dans un piège. Parce qu’il y a toujours la volonté à son niveau d’infiltrer la RDC. Il n’a qu’à mettre fin à la guerre et les congolais reviendront chez nous », martèle-t-il.

JMNK




L’Union européenne doit réagir au double jeu d’Alger (Par Juan Vicente Pérez Aras)

L’Union européenne a intensifié ses liens avec l’Algérie ces derniers mois en raison de la dépendance croissante au gaz consécutive à la guerre en Ukraine. La commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, s’est elle-même rendue dans ce pays d’Afrique du Nord en octobre dernier et a déclaré que “l’Algérie est un partenaire d’exportation digne de confiance”.
D’autres États membres, comme la France et l’Italie, ont également multiplié les compliments au régime d’Abdelmadjid Tebboune. Toutefois, Alger est devenu un allié clé de Moscou dans la guerre de Poutine contre l’Ukraine.
L’Algérie est devenue le porte-avions russe en Méditerranée. Les armées algérienne et russe ont mené ces derniers mois des manœuvres militaires conjointes, y compris en territoire algérien tout près de la frontière marocaine. De mêm, le régime d’Alger est l’un des grands financiers de l’agression de Poutine contre l’Ukraine, parce qu’il est l’un des principaux clients de la Russie pour l’achats d’armes.
Cette situation a été dénoncée tant au Congrès des États-Unis qu’au Parlement européen. En ce sens, le 16 novembre, 17 eurodéputés ont envoyé une lettre à Ursula von der Leyen demandant la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, entré en vigueur en 2005, en raison des liens grandissants Algérie-Moscou.
Ce mercredi 23 février, à la veille de l’anniversaire de l’agression russe contre l’Ukraine, l’Assemblée générale des Nations s’est réunie en session extraordinaire pour approuver une résolution qui appelle au retrait russe d’Ukraine et exige que la Russie « respecte la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Néanmoins, la résolution approuvée à une large majorité, n’est pas contraignante. Toutefois, elle constitue un bon thermomètre pour mesurer le soutien international dont bénéficient à la fois la Russie et l’Ukraine.
L’agression de Poutine contre l’Ukraine ne laisse aucune place aux demi-mesures. Le non-soutien de l’Algérie à la résolution corrobore le lien étroit entre Alger et Moscou.
L’Algérie n’est pas un partenaire fiable. L’Union européenne doit être cohérente dans ses efforts pour soutenir l’Ukraine face à l’agression russe et, par conséquent, reconsidérer ses partenariats avec les alliés de Moscou. C’est un non-sens que, d’une part nous renforcions, avec de l’argent public, l’armée de Kiev pour sa défense et que, d’autre part, nous intensifions les liens avec les alliés de ceux qui attaquent l’Ukraine. La révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie est urgente.




L’Iran livre des drones au Polisario, selon un média US

Le Polisario recevrait des drones de l’Iran, premier fabricant dans la région de ces mini-aéronefs de haute technologie.
Selon le média américain Boston Herald, l’Iran livrerait au Polisario des drones. « Les diplomates marocains soulèvent activement la question auprès des gouvernements occidentaux. L’Iran, disent-ils, en collusion avec l’Algérie, approvisionne les rebelles du Front Polisario qui sont engagés dans des attaques de guérilla contre le Maroc », lit-on dans cet article datant du 25 février dernier.
« Le Maroc a raison d’être inquiet, mais le monde aussi. Les drones sont une infection mortelle qui se propage rapidement », poursuit le média développant sur ces « nouvelles armes de guerre » de plus en plus pointues, fournies par l’Iran à la Russie et au Moyen-Orient notamment.
Les drones, même s’ils ne permettent peut-être pas de gagner une guerre, peuvent infliger de graves dommages à diverses cibles, des centres touristiques aux installations militaires en passant par les réseaux électriques vitaux et les centrales électriques.
« Ce que les Iraniens apportent à la table, c’est qu’il est connu qu’ils sont le principal État sponsor du terrorisme au monde, se déplaçant maintenant en Afrique, renforçant la capacité de leurs groupes mandataires », a déclaré Ilan Berman, vice-président senior de l’American Foreign Policy Council, cité par l’article.




Quand le nouveau président élu du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, citait le Maroc en exemple

Bola Ahmed Tinubu aura la lourde tâche de redresser une économie nigériane en crise. Pour y parvenir, le nouveau président élu du Nigeria a un modèle, le Maroc, qu’il a nommément cité lors de sa campagne présidentielle. Et il n’était le seul candidat à vouloir s’inspirer des expériences du Royaume.

Le Nigeria, première économie africaine en termes de Produit Intérieur Brut et le pays le plus peuplé d’Afrique, souffre de déficits en infrastructures et subit de multiples pénuries : électricité, carburant…
Le défi premier du président sera donc de redresser l’économie du pays. En plus de la sécurité, Bola Ahmed Tinubu en a fait une de ses priorités.
A ce titre, le nouveau président du Nigeria a un modèle clair à suivre : le Maroc. « Nous pouvons construire une nation comme le Maroc. Nous le pouvons, et avec la grâce de Dieu nous le ferons. Nous pouvons faire renaître notre économie », a ainsi déclaré le successeur de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria lors de sa campagne présidentielle.
Si le président élu du Nigeria citait le Maroc en exemple lors de la campagne, c’est qu’il connait les réussites du royaume dans de nombreux domaines qui pourraient inspirer le Nigeria. C’est le cas particulièrement de l’électrification, de l’agriculture avec le Plan Maroc Vert, le développement industriel (automobile, aéronautique…), les infrastructures, la diversification économique, le tourisme…
Le Nigeria, premier producteur de pétrole disposant des plus importantes réserves de gaz du continent, a de considérables atouts à faire valoir, dont un marché de plus de 220 millions de consommateurs, un pays vaste et suffisamment arrosé pour développer le secteur agricole à l’instar du Maroc.
Lors de cette campagne électorale, il n’a pas été le seul à vouloir s’inspirer du Maroc. Son challenger Atiku Abubakar, candidat malheureux du Parti démocratique populaire (PDP), avait aussi promis d’imiter l’investissement du Maroc dans le sport pour développer ce secteur dans son propre pays. S’exprimant récemment lors d’un débat électoral, Abubakar avait déclaré : «Ce que l’on trouve au Maroc, c’est qu’ils ont aménagé des terrains de football dans presque tous les quartiers. Dans chaque quartier où vous allez au Maroc, dans les petits villages, les villes et les cités, vous trouvez des terrains de football publics».
Rappelons que Bola Ahmed Tinubu a remporté la présidentielle nigériane avec 8,8 millions de voix, devant Atiku Abubakar (6,9 millions) et Peter Obi (6,1 millions).