Goma : Baruvi, 22 ans, taille patron

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années », dit le poète. Et c’est bien le cas de Victoire, jeune modéliste de Goma, dans l’est de la RDC. Né le 20 mai de l’an 2000, il est le promoteur de la marque « Baruvi », trois syllabes pour donner du rayonnement à son identité : BAkunzi RUdatinya VIctoire. Son histoire est celle d’un jeune homme atypique, qui a « cassé le stylo » pour embrasser le style avec l’ambition de devenir le plus grand habilleur de son temps.

Tout commence avec le « lock-down » de COVID au premier trimestre 2020. Le jeune Bakunzi est inscrit en faculté de droit de l’université de Goma depuis 3 ans, après un diplôme en pédagogie générale obtenu à l’Institut Sebyera. Les mesures sanitaires prises alors arrêtent net toutes les activités et tout espoir de reprise imminente. Il s’en souvient : « ce moment de break a été long, entre temps je galerais fort vu qu’il n’y avait point d’occasions pour commander des costumes. »

Cela contrarie Victoire qui a toujours voulu aller vite, plus vite, comme celui qui danse avant la musique, au point de casser avec les codes de cet autre art qu’il pratique, le piano, dans le groupe musical de son église. A la reprise des cours, il est déjà passé à autre chose. « J’étais déjà ailleurs, je ne pensais plus qu’à mon business, et à l’œuvre de Dieu. Je n’ai plus voulu rentrer à l’université comme les autres. J’ai plutôt préféré rester focus sur comment faire émerger mon business vu les moments très durs qui venaient de passer », raconte-t-il.

« Baruvi » prend ses marques

Aujourd’hui, son rêve se matérialise dans une boutique située dans la toute nouvelle galerie marchande de la gare routière de Goma, sur le boulevard Kanyamuhanga, les Champs-Elysées de la ville aux 3 volcans. Des costumes et des tuniques africaines prêt-à-porter trônent sur les penderies dans un décor coloré. Mais la particularité de la maison, c’est le sur-mesure dont elle se fait le point fort. Des costumes deux, trois pièces, des tuniques africaines et chemises longues se partagent le showroom. Ce qui frappe, c’est l’étiquette que l’on montre : « BARUVI ». Elle est bien présente sur le col des vestes, sur les housses à costumes et partout dans le magasin. Tout au fond du show-room, derrière les rayons bigarrés, s’ouvre le bureau du directeur. Une frêle silhouette dépasse d’une tête d’éphèbe à peine sortie de l’adolescence, mais déjà sérieux comme un pape. Il en a l’allure derrière ses montures de lunettes à moitié carré et arrondies comme Malcolm X. Et ses yeux perçants charrient de l’ambition, l’envie de celui qui en veut toujours plus.

Le roman de sa vie délivre des traits qui se lisent avec passion. Il y a à peine quelques trois ans, il n’était qu’un couturier dans la rue, quand il décide de fonder sa marque et de proposer aux habitants de la ville ses créations. Son ambition est de trouver sa place dans les garde-robes des Gomatraciens connus comme friands des cérémonies de mariages pompeux plusieurs jours dans la semaine. Il se dit que s’il peut ne serait-ce qu’obtenir une part de ce marché qui se nourrit des importations d’Asie, il pourrait gagner sa vie. L’idée est claire, mais les moyens sont rares. Il n’a ni ciseaux, ni machines à coudre, juste un mètre ruban et des idées pleines dans la tête. Il doit en attendant se contenter de sous-traiter les commandes dans les ateliers de couture des autres tailleurs. Cela ne l’empêche pas de lancer des créations originales dont raffolent ses clients. Et fort heureusement, il est comme touché par la grâce. La plupart lui font confiance au point où certains acceptent parfois de se faire prélever des mesures à la sauvette dans le premier shop où ils se rencontrent. Plutôt satisfaits, ils donnent sa chance au jeune homme par pitié ou par instinct altruiste.

Dans l’entre-temps, Victoire se construit et se déploie. Il enchaîne des concours d’entrepreneuriat, remporte des prix et des trophées. En 2021, arrive le Concours des plans d’affaires jeunes entrepreneurs et porteurs de projets que le gouvernement ouvre avec le PADMPME. Il s’agit de soutenir notamment la création et le développement d’entreprises des jeunes. Une opportunité que ne rate pas Baruvi, lauréat avec 960 autres jeunes sélectionnés dans les villes de Kinshasa, Matadi, Lubumbashi et Goma sur un total de plus de 7000 candidats au départ. Ce programme soutenu par la Banque mondiale implémente une combinaison d’interventions techniques et financières en faveur de la croissance des PME. Des formations en entrepreneuriat et en mangement, voire en sauvegardes environnementales et en élaboration des plans d’affaires sont offertes aux récipiendaires en plus du coaching et du mentoring. Une aubaine pour Victoire Bakunzi qui capitalise tout pour donner corps à son rêve. La subvention non-remboursable qu’il reçoit lui permet d’investir dans les équipements, mais aussi de se doter d’un atelier de production ainsi que d’une boutique dans le meilleur quartier marchand de sa ville. Dans la foulée, il recrute aussi de la main-d’œuvre pour l’accompagner, 6 emplois stables enregistrés à la CNSS, INPP, DGI et ONEM. Et c’est le départ pour la professionnalisation. Notre modéliste itinérant d’hier devient le patron d’une entreprise prometteuse et citoyenne qui sait maintenant calculer ses coûts, développer son chiffre d’affaires et payer les salaires de ses employés et les impôts. Le tout, à 22 ans seulement.

Source : PADMPME




Le Maroc cherche à briller et remporte le titre de la CAN U17 de TotalEnergies

Le Maroc sera à la recherche du prix ultime lors de son voyage en Algérie pour la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans de TotalEnergies qui se tiendra en Algérie du 29 avril au 19 mai.

L’objectif ultime des Cubs de l’Atlas est de se qualifier pour la Coupe du Monde de la FIFA des moins de 17 ans pour la deuxième fois de leur histoire, ce qui signifie que leur objectif minimum en Algérie est d’atteindre les demi-finales.

Ils se sont qualifiés de la zone UNAF après avoir dominé le mini-tournoi qui comprenait la Tunisie, l’Égypte et la Libye. Ils ont récolté un maximum de neuf points en trois matchs.

Les Marocains participent à la CAN U17 pour la troisième fois de leur histoire et ont été tirés au sort dans un groupe B difficile avec l’Afrique du Sud, la Zambie et le Nigeria.

Horaire des matchs (Tous les matchs au Stade Mohamed Hamlaoui, Constantine):

 

30 avril – Maroc vs Afrique du Sud, 8h

3 mai – Nigeria vs Maroc, 5h

6 mai – Zambie – Maroc, 8h

L’équipe est sous la tutelle de l’ancien international marocain Said Chiba dont la carrière de joueur a commencé chez lui au Maroc et l’a emmené au Qatar et en France.

L’homme de 52 ans a commencé sa carrière d’entraîneur au Qatar en 2010, travaillant comme entraîneur adjoint au Qatar SC avant de rejoindre l’équipe nationale marocaine en 2014 en tant qu’entraîneur adjoint.

Il a travaillé dans plusieurs clubs marocains avant de prendre la relève de l’équipe nationale des moins de 17 ans. Il les a menés à la finale de la Coupe arabe des moins de 2022 ans 17, où ils ont perdu contre l’Algérie.

Joueurs à surveiller :

L’arrière gauche Yasser Al-Aissati qui joue aux Pays-Bas avec l’Ajax Amsterdam est l’un des joueurs à surveiller. Un autre joueur basé aux Pays-Bas, le milieu de terrain Imran Nazih, est également à surveiller de près lors du tournoi.

Le gardien de but Taha bin Ghazil, qui joue à l’Académie de football Mohammed VI, fait également partie intégrante de l’équipe, n’ayant encaissé qu’un seul but en trois matches de qualification.

Participation antérieure

Le Maroc joue le tournoi pour la troisième fois. Leur dernière qualification remonte à 2019 en Tanzanie, où ils n’ont pas réussi à dépasser les phases de groupes.

Ils ont joué en 2013 en tant que pays hôte et ont terminé quatrièmes, perdant contre la Tunisie en barrage aux tirs au but.




Le G7 se trompe à nouveau sur la question de Taiwan (COMMENTAIRE)

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des Sept (G7) qui s’est tenue cette semaine dans la station de montagne japonaise de Karuizawa, une chose a été suffisamment abondante : les accusations insoutenables.

Dans un communiqué publié mardi, le club des pays riches a souligné la nécessité de mettre en garde contre ce qu’il a appelé “les menaces, la coercition, l’intimidation ou le recours à la force” de la Chine dans les mers de Chine orientale et méridionale, notamment en ce qui concerne Taiwan. Le G7 a de nouveau utilisé un prétexte “noble” pour interférer dans les affaires intérieures de la Chine et la discréditer.

Ces pays riches et arrogants ont répété ces clichés à l’envi. Pourtant, ils se trompent sur le statu quo initial.

Il n’y a qu’une seule Chine et les deux côtés du détroit de Taiwan appartiennent à une seule et même Chine. Tel est le statu quo de Taiwan depuis bien longtemps déjà. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal de la Chine et Taiwan fait partie de la Chine. C’est le statu quo qui prévaut depuis des décennies de part et d’autre du détroit de Taiwan.

Etant donné que le principe d’une seule Chine fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale et constitue une norme fondamentale dans les relations internationales, la question de Taiwan est une affaire intérieure de la Chine dans laquelle le G7 n’est pas en position de s’immiscer dedans.

En effet, le communiqué indique que “les positions fondamentales des membres du G7 sur Taiwan, y compris les politiques d’une seule Chine, n’ont pas changé”. Mais les actes de ces pays ne sont pas fidèles à leurs paroles. Les Etats-Unis envisagent de vendre à Taiwan jusqu’à 400 missiles Harpoon à lancement terrestre, dernier signe en date de l’intention de certains Américains d’utiliser Taiwan pour contenir la Chine. Ces actes et ces paroles envoient des signaux erronés aux forces “indépendantistes de Taiwan”.

La question de Taiwan est au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine. Ceux qui choisissent de soutenir ou même d’être de connivence avec les séparatistes “indépendantistes de Taiwan”, loin de respecter le principe d’une seule Chine, le violent tout en mettant en péril la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit.

Tout en s’ingérant dans les affaires intérieures de la Chine, les pays du G7 ont aussi reconnu la nécessité de collaborer avec la Chine pour relever les défis mondiaux, notamment en ce qui concerne le changement climatique, la biodiversité, la sécurité sanitaire mondiale et l’égalité des sexes.

Toutefois, le communiqué, qui contient également des calomnies contre la Chine sur le Xinjiang, le Tibet, Hong Kong et les mers de Chine orientale et méridionale, est plein d’arrogance, de préjugés et d’intentions sinistres, révélant une mentalité de Guerre froide et des préjugés idéologiques.

Le G7 a ses propres problèmes à régler. L’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays ne fait qu’engendrer la division et la confrontation au sein de la communauté internationale.




Le président chinois s’entretient avec son homologue gabonais

Le président chinois, Xi Jinping, s’est entretenu, mercredi à Beijing avec le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, en visite d’Etat en Chine.

Les deux chefs d’Etat ont décidé de hisser le partenariat de coopération globale entre les deux pays au niveau d’un “partenariat stratégique de coopération globale”.

M. Xi a qualifié le président gabonais de “vieil ami” du peuple chinois. M. Bongo est le premier chef d’Etat africain à effectuer une visite en Chine depuis la réélection de M. Xi comme président. Cela illustre pleinement l’importance et le haut niveau des relations sino-gabonaises, a indiqué M. Xi.

Ces dernières années, sous la direction du président Bongo, le Gabon a exploré une voie de développement adaptée aux conditions nationales et a œuvré à promouvoir la stabilité nationale et la diversification économique. Des succès importants ont été remportés dans le développement du pays, a indiqué M. Xi.

Selon M. Xi, le Gabon a également promu le processus d’intégration régionale et a joué un rôle de médiateur sur les points chauds africains.

Le Gabon a organisé avec succès le One Forest Summit et pris récemment les fonctions de la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, a indiqué M. Xi, notant que l’influence du pays dans la région et au-delà s’était nettement accrue.

La Chine, amie sincère du Gabon, lui souhaite des progrès encore plus importants dans toutes ses entreprises et espère qu’il réalisera dans les meilleurs délais les objectifs du Plan stratégique Gabon émergent, a indiqué le président chinois.

Le président chinois a noté que l’année prochaine marquerait le cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Gabon. Depuis un demi-siècle, grâce à l’engagement et à l’orientation des dirigeants chinois et gabonais de plusieurs générations, l’amitié sino-gabonaise est restée solide comme un roc, a déclaré M. Xi.

Face aux transformations majeures dans le monde d’aujourd’hui, les deux pays se sont mutuellement soutenus pour préserver leurs intérêts communs ainsi que la justice et l’équité internationales. Promouvoir un développement approfondi et soutenu des relations sino-gabonaises correspond non seulement aux intérêts communs à long terme des deux pays, mais donne aussi un exemple important pour la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, a indiqué M. Xi.

Selon le président chinois, la Chine souhaite travailler avec le Gabon pour renforcer le partage d’expérience sur la gouvernance d’Etat, approfondir la confiance stratégique mutuelle, et se soutenir solidement sur les questions liées aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures de chacun.

La Chine soutient fermement le Gabon dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et est prête à mettre en synergie les stratégies avec le Gabon et à promouvoir la coopération dans les domaines comme la construction d’infrastructures, l’exploitation forestière, la pêche, l’économie numérique et la construction de parcs industriels, a noté M. Xi.

Il a appelé les deux parties à approfondir les échanges culturels et interpersonnels et à renforcer la coopération en termes de tourisme, de revitalisation rurale, de réduction de la pauvreté et de développement agricole.

M. Xi a également appelé à des efforts conjoints dans la coopération stratégique sur des plateformes multilatérales, dont les Nations unies, afin de défendre la paix et le développement dans le monde, l’équité et la justice internationales, et les intérêts communs des pays en développement.

Quant à la coopération Chine-Afrique, M. Xi a indiqué que la Chine souhaitait offrir de nouvelles opportunités aux pays africains par le biais de son développement et faire de la coopération pratique Chine-Afrique un exemple pour la coopération Sud-Sud et la coopération internationale avec l’Afrique.

M. Bongo a pour sa part indiqué que le Gabon adhérait fermement à la politique d’une seule Chine et soutenait les concepts importants proposés par M. Xi, dont l’initiative “la Ceinture et la Route”, l’Initiative pour la sécurité mondiale et la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

M. Bongo a indiqué qu’il appréciait l’assistance précieuse de la Chine dans la promotion de la diversification économique et de l’industrialisation du Gabon. Il a noté que les deux parties pourraient davantage renforcer la coopération dans les infrastructures, l’agriculture et le tourisme.

Le Gabon est heureux de célébrer le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques avec la Chine l’année prochaine, de consolider et d’approfondir la coopération amicale, et de promouvoir le partenariat stratégique de coopération globale entre les deux pays, a noté M. Bongo.

Il a ajouté que le Gabon souhaitait renforcer la coordination stratégique avec la Chine au niveau multilatéral et promouvoir un meilleur développement et plus de résultats dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine et des relations Afrique-Chine.

A l’issue de leur entretien, les deux chefs d’Etat ont assisté à la signature de plusieurs documents de coopération bilatérale dans les domaines comme les investissements, l’agriculture, le logement et la construction urbaine, ainsi que le changement climatique.

Une déclaration conjointe sur l’établissement du partenariat stratégique de coopération globale entre la République populaire de Chine et la République gabonaise a été rendue publique.




Les Assemblées annuelles 2026 du FMI et du Groupe de la Banque mondiale auront lieu à Bangkok (Thaïlande)

Les Assemblées annuelles 2026 du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale se tiendront à Bangkok en octobre 2026, une décision entérinée à l’issue d’un vote des Conseils des gouverneurs des deux institutions. La capitale thaïlandaise a déjà accueilli les Assemblées annuelles en 1991.

Les Assemblées annuelles rassemblent gouverneurs de banque centrale, ministres des finances et du développement, dirigeants du secteur privé, représentants de la société civile, médias et universitaires pour débattre des questions les plus urgentes auxquelles est confrontée l’économie mondiale, notamment les perspectives économiques, la stabilité financière, l’éradication de la pauvreté, la croissance économique inclusive et la création d’emplois, le changement climatique ou encore la transformation numérique.

Elles se tiennent généralement deux années de suite aux sièges du Groupe de la Banque mondiale et du FMI à Washington, puis dans un autre pays membre la troisième année. C’est au Maroc, où se dérouleront les Assemblées annuelles 2023 au mois d’octobre, que se tiendra la cérémonie de signature officielle pour l’organisation de l’édition 2026 en Thaïlande. La liste complète des villes hôtes est disponible sur le site web des Assemblées annuelles.

Le Fonds monétaire international

Le Fonds monétaire international (FMI) est une organisation qui œuvre pour encourager la coopération monétaire mondiale, assurer la stabilité financière, faciliter le commerce international et promouvoir l’emploi et une croissance économique durable dans le monde entier en fournissant à ses membres des conseils stratégiques, des financements et un soutien pour le renforcement des capacités. Créé en 1945, le FMI est gouverné par ses 190 États membres, auxquels il rend compte de son action, ce qui en fait une institution quasi universelle.

Le Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale joue un rôle central dans l’action menée à l’échelle internationale pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il se compose de cinq institutions : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA), qui constituent la Banque mondiale proprement dite ; la Société financière internationale (IFC) ; l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ; et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays pour leur fournir des financements, des conseils et des solutions destinés à les aider à faire face aux défis les plus urgents du développement.




La reprise économique mondiale perdure, mais la route devient semée d’embûches  

L’inflation diminue lentement, mais la croissance économique reste historiquement faible et les risques financiers ont augmenté.

La reprise progressive de l’économie mondiale après la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie reste sur la bonne voie. L’économie chinoise rouverte rebondit fortement. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement se dissipent, tandis que les perturbations sur les marchés de l’énergie et de l’alimentation causées par la guerre s’atténuent. Simultanément, le resserrement massif et synchronisé de la politique monétaire par la plupart des banques centrales devrait commencer à porter ses fruits, l’inflation revenant vers les objectifs.

Dans nos dernières Perspectives de l’économie mondiale, nous prévoyons que la croissance atteindra un creux de 2,8 % cette année avant de remonter modestement à 3 % l’an prochain, soit 0,1 point de pourcentage de moins que nos projections de janvier. L’inflation mondiale diminuera, bien que plus lentement que prévu initialement, de 8,7 % l’an dernier à 7 % cette année et à 4,9 % en 2024.

Le ralentissement économique de cette année est concentré dans les économies avancées, en particulier la zone euro et le Royaume-Uni, où la croissance devrait tomber à 0,8 % et -0,3 % cette année avant de rebondir à 1,4 % et 1 % respectivement. En revanche, malgré une révision à la baisse de 0,5 point de pourcentage, de nombreuses économies émergentes et en développement se redressent, la croissance de fin d’année s’accélérant à 4,5 % en 2023, contre 2,8 % en 2022.

Risques

L’instabilité bancaire récente nous rappelle toutefois que la situation reste fragile. Une fois de plus, les risques baissiers dominent et le brouillard entourant les perspectives économiques mondiales s’est épaissi.

Premièrement, l’inflation est beaucoup plus rigide que prévu, même il y a quelques mois. Bien que l’inflation mondiale ait diminué, cela reflète principalement le renversement brutal des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Mais l’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’alimentation, n’a pas encore atteint son pic dans de nombreux pays. Nous nous attendons à ce que l’inflation mesurée par l’indice de référence d’un bout à l’autre de fin d’année ralentisse pour s’établir à 5,1 % cette année, ce qui représente une révision à la hausse importante de 0,6 point de pourcentage par rapport à notre mise à jour de janvier, et bien au-dessus de la cible.

En outre, l’activité montre des signes de résilience, les marchés du travail restant très solides dans la plupart des économies avancées. À ce stade du cycle de resserrement, nous nous attendons à voir davantage de signes de ralentissement de la production et de l’emploi. Au lieu de cela, nos estimations de la production et de l’inflation ont été révisées à la hausse pour les deux derniers trimestres, ce qui laisse entrevoir une demande globale plus forte que prévu. Cela pourrait nécessiter un resserrement supplémentaire de la politique monétaire ou un resserrement plus long que prévu.

Faut-il s’inquiéter du risque d’une spirale salariale-prix incontrôlée ? À ce stade, je ne suis toujours pas convaincu. Les gains salariaux nominaux continuent d’être inférieurs aux hausses de prix, ce qui implique une baisse des salaires réels. Paradoxalement, cela se produit alors que la demande de main-d’œuvre est très forte, que les entreprises affichent de nombreux postes vacants et que l’offre de main-d’œuvre reste faible – de nombreux travailleurs n’ont pas pleinement réintégré la population active après la pandémie. Cela suggère que les salaires réels devraient augmenter, et je m’attends à ce qu’ils le fassent. Mais les marges des entreprises ont bondi ces dernières années – c’est le revers de la médaille des prix fortement plus élevés mais seulement des salaires légèrement plus élevés – et devraient être en mesure d’absorber une grande partie de la hausse des coûts de main-d’œuvre, en moyenne. Si les anticipations d’inflation restent bien ancrées, ce processus ne devrait pas échapper à tout contrôle. Cependant, cela pourrait bien prendre plus de temps que prévu.

Cela n’allait jamais être facile

Plus inquiétants sont les effets secondaires que le resserrement brutal de la politique monétaire de l’année dernière commence à avoir sur le secteur financier, comme nous l’avons averti à plusieurs reprises. La surprise est peut-être que cela a pris autant de temps.

Après une période prolongée d’inflation modérée et de faibles taux d’intérêt, le secteur financier est devenu trop complaisant à l’égard des asymétries de maturité et de liquidité. Le resserrement rapide de la politique monétaire de l’an dernier a entraîné des pertes considérables sur les actifs à revenu fixe à long terme et a augmenté les coûts de financement.

La stabilité de tout système financier dépend de sa capacité à absorber les pertes sans recourir à l’argent des contribuables. La brève instabilité du marché des gilts au Royaume-Uni à l’automne dernier et les récentes turbulences bancaires aux États-Unis soulignent qu’il existe des vulnérabilités importantes tant parmi les banques que parmi les intermédiaires financiers non bancaires. Dans les deux cas, les autorités financières et monétaires ont pris des mesures rapides et énergiques et, jusqu’à présent, ont empêché une plus grande instabilité.

Nos dernières projections indiquent également un ralentissement général des prévisions de croissance à moyen terme. Les prévisions de croissance à cinq ans ont diminué régulièrement, passant de 4,6 % en 2011 à 3 % en 2023. Une partie de cette baisse reflète le ralentissement de la croissance d’économies à croissance rapide comme la Chine ou la Corée. C’est prévisible : la croissance ralentit à mesure que les pays convergent. Mais certains des ralentissements les plus récents peuvent également refléter des forces plus inquiétantes : l’impact cicatriciel de la pandémie, un rythme plus lent des réformes structurelles, ainsi que la menace croissante et de plus en plus réelle de fragmentation géoéconomique entraînant davantage de tensions commerciales, moins d’investissements directs et un rythme plus lent de l’innovation et de l’adoption de la technologie dans des « blocs » fragmentés. Il est peu probable qu’un monde fragmenté permette de réaliser des progrès pour tous, ou de relever avec succès des défis mondiaux tels que le changement climatique ou la préparation aux pandémies. Nous devons éviter cette voie à tout prix.




Perspectives économiques avril 2023 : Incertitude en raison de la tourmente du secteur financier, de la forte inflation, des effets persistants de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de l’après Covid

Selon les prévisions de référence, la croissance passera de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023, avant de s’établir à 3,0 % en 2024. Les économies avancées devraient connaître un ralentissement particulièrement prononcé de la croissance, passant de 2,7 % en 2022 à 1,3 % en 2023. Dans un scénario alternatif plausible avec de nouvelles tensions sur le secteur financier, la croissance mondiale tombe à environ 2,5 % en 2023, la croissance des économies avancées tombant en dessous de 1 %. L’inflation globale globale de référence devrait passer de 8,7 % en 2022 à 7,0 % en 2023 en raison de la baisse des prix des produits de base, mais l’inflation sous-jacente (sous-jacente) devrait diminuer plus lentement. Le retour de l’inflation à la cible est peu probable avant 2025 dans la plupart des cas.

Le taux d’intérêt naturel est important tant pour la politique monétaire que pour la politique budgétaire, car il s’agit d’un niveau de référence permettant d’évaluer l’orientation de la politique monétaire et d’un déterminant clé de la viabilité de la dette publique. Le chapitre 2 vise à étudier l’évolution du taux d’intérêt naturel dans plusieurs grandes économies avancées et émergentes. La dette publique en proportion du PIB a grimpé en flèche dans le monde entier pendant la pandémie de COVID-19 et devrait rester élevée. Le chapitre 3 examine l’efficacité de différentes approches pour réduire les ratios de la dette au PIB. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les tensions géopolitiques croissantes ont placé les risques, les avantages et les coûts potentiels de la fragmentation géoéconomique au centre du débat politique. Le chapitre 4 examine comment cette fragmentation peut remodeler la géographie de l’IED d’investissement étranger direct et comment elle peut affecter l’économie mondiale.

 




Insécurité en Ituri et Tshopo : Mgr Marcel Utembi en plaidoyer chez Peter Kazadi

Me Peter Kazadi, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières a reçu, mercredi 19 avril 2023, l’archevêque métropolitain de Kisangani, Mgr Marcel Utembi, venu lui présenter quelques préoccupations sécuritaires auxquelles font face les populations dans les provinces de l’Ituri et de la Tshopo.

La lutte contre l’insécurité étant au centre de ses actions, le patron de la territoriale dit prendre en considération cette situation.

«Je suis venu partager avec lui les préoccupations d’ordre sécuritaire par rapport à ce qui se passe en Ituri, ma province d’origine, mais aussi par rapport à ce qui se passe à la Tshopo, la province qui abrite l’Archidiocèse de Kisangani, dont j’assume la responsabilité pastorale», a indiqué Mgr Marcel Utembi.

« Il a réservé une oreille attentive aux préoccupations que nous avons partagées avec lui, et il nous a rassurés qu’il partagera cette situation avec la hiérarchie. À Bunia, les massacres continuent dans la province, on se demande pourquoi. Autant de massacres au niveau de Kisangani, il y a les conflits fonciers qui opposent les communautés entre elles (…) », a-t-il ajouté.

Signalons par ailleurs que le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a reçu au cours de la même journée les civilités de son Collègue de l’Aménagement du territoire Guy Loando Mboyo et celles de l’ancien bâtonnier, le député national Matadi Wamba. Il a accordé également un entretien de quelques minutes au sénateur Asumani. Ce dernier était également venu solliciter son implication personnelle pour répondre aux différents problèmes qu’il y a dans sa province, la province du Maniema.




Mbuji-Mayi : Le gouvernement provincial annonce la construction du marché Bakwadianga et Simis

C’est autour d’un sujet si important pour la population de la province du Kasaï-Orientale que toutes les parties prenantes opérant dans les différents marchés de Mbujimayi se sont réunies mardi 18 avril 2023, dans la salle des réunions du gouvernorat.

Les autorités urbaines et municipales, le président du syndicat des marchands et d’autres responsables politico-administratifs ont fait la ronde à la table pour trouver des solutions salvatrices aux diverses questions notamment le début des travaux de construction des grands marchés de la ville.

Au cours de cette rencontre, le gouverneur de province a annoncé le début imminent des travaux de construction de deux grands marchés du chef-lieu du Kasaï-Oriental, Bakwa Dianga et Wetrafa (Ex Simis). C’est ce qu’a révélé le Maire de la ville, au sortir de cette réunion.

« L’autorité provinciale nous a invité en ce jour, enfin de nous informer sur les travaux qui doivent commencer sur la modernisation de nos deux marchés de la ville de Mbujimayi… Comme vous le savez, il n’y a pas longtemps, le marché central de Dibindi a été victime de l’incendie, l’autorité provinciale dans ses stratégies et Vision, a trouvé bon de reconstruire ces marchés d’une manière moderne », a fait savoir le Maire.

La décision de construire ces espaces commerciaux a été saluée par l’administrateur du marché Wetrafa (SIMIS). À l’en croire, cette démarche vient rencontrer le vœu de toute la population marchande.

« Je suis l’homme le plus heureux, je crois que la position du Gouverneur a rencontré notre souhait. Je crois que ma population est déjà sensibilisée, ils sont au courant parce que les agents des ITPR passent chez moi et nous circulons avec eux. Et je leur disais que le pouvoir de Félix Tshisekedi n’est pas comme celui d’autres présidents, maintenant je crois que notre rêve est devenu une réalité…Je dis à notre population d’être en ordre avec l’état, on va construire, mais pour vous remettre les dépôts, il faut que vous soyez détenteur de ce dépôt-là. À près cela, avoir tous les documents qui vous identifient que vous êtes opérateurs économiques », s’est exprimé… tout joyeux.

La satisfaction a été exprimée par le représentant des marchands qui a rassuré de la volonté de ses camarades de collaborer avec l’autorité durant le déroulement des travaux.

Selon la cellule de communication du Gouverneur Mathias Kabeya, les travaux proprement dits démarrent dans quelques jours. Ils seront entièrement financés par le gouvernement provincial

Jean-Luc Lukanda




Églises orientales : le pape introduit une limite d’âge de vote pour les évêques

Dans une lettre apostolique sous forme de Motu proprio intitulé Iam pridem (« Depuis quelque temps », en latin) et publié lundi 17 avril 2023, le pape François modifie les canons 66 § 1, 102, 149 et 183 du Code des canons des Églises orientales. Le pape annonce que les évêques « ayant atteint l’âge de quatre-vingts ans » « perdent leur voix délibérative dans le Synode des évêques, ainsi que dans l’élection des patriarches, des évêques et de candidats aux fonctions visées au canon 149 ». Donc, ils ne pourront plus voter dans le cadre des synodes épiscopaux des Églises orientales.

Cette nouvelle réglementation – qui entrera en vigueur « un mois après la publication » – ne s’applique pas aux « patriarches, archevêques majeurs, évêques éparchiaux et exarques ordonnés évêques en fonction », « même s’ils ont atteint l’âge de quatre-vingts ans ».

Le pape François explique que « depuis quelque temps, certains patriarches, archevêques majeurs et évêques » ont signalé au Dicastère pour les Églises orientales « les difficultés apparues dans les synodes des évêques », « en raison du nombre d’évêques émérites qui y participent avec une voix active ». Ce sont les « hiérarques » des Églises orientales qui « ont demandé au Siège apostolique d’adopter une disposition qui exclut du vote délibératif les évêques membres du Synode des évêques s’ils ont atteint l’âge de quatre-vingts ans ».

Traduction du Motu Proprio par Zenit

LETTRE APOSTOLIQUE SOUS FORME DE MOTU PROPRIO DU SOUVERAIN PONTIFE FRANÇOIS Iam pridem

concernant certaines normes du Code des canons des Églises orientales relatives aux évêques ayant atteint l’âge de quatre-vingts ans dans le Synode des évêques des Églises respectives indépendantes

Depuis quelque temps, certains patriarches, archevêques majeurs et évêques ont signalé au Dicastère pour les Églises orientales les difficultés apparues dans les synodes des évêques des Églises patriarcales et archiépiscopales majeures, en raison du nombre d’évêques émérites qui y participent avec une voix active, en particulier lors de l’élection des évêques et des chefs et pères des Églises respectives indépendantes.

Ces hiérarques ont demandé au Siège apostolique d’adopter une disposition qui exclut du vote délibératif les évêques membres du Synode des évêques s’ils ont atteint l’âge de quatre-vingts ans.

Patriarches, archevêques majeurs, évêques éparchiaux et exarques ordonnés évêques en fonction ne seront pas soumis à cette norme, même s’ils ont atteint l’âge de quatre-vingts ans.

Accueillant l’invitation des hiérarques et après avoir consulté le Dicastère pour les Églises orientales et le Dicastère pour les textes législatifs, j’ai décidé de modifier les canons 66, § 1, 102, 149 et 183 du Code des canons des Églises orientales.

Considérant donc les besoins et le bien des Églises patriarcales et des Églises archiépiscopales majeures,

je décrète ce qui suit :

Art. 1. Le premier alinéa du canon 66 est modifié comme suit : « § 1. Dans l’élection du patriarche, tous les membres du Synode des évêques de l’Église patriarcale, et eux seuls, ont voix active, sans déroger au canon 102, § 3. »

Art. 2. Au canon 102, après le § 2, un nouveau paragraphe est inséré, de sorte que la disposition est formulée comme suit :

« § 3 – À l’exception des patriarches et des évêques éparchiaux encore en fonction, ayant atteint l’âge de quatre-vingts ans, les évêques perdent leur voix délibérative dans le Synode des évêques, ainsi que dans l’élection des patriarches, des évêques et des candidats aux fonctions visées au can. 149.

Pour la discussion de certaines questions, d’autres personnes, en particulier des hiérarques qui ne sont pas évêques et experts, peuvent être invitées par le patriarche, selon le droit particulier ou avec le consentement du Synode permanent, pour exprimer leur opinion aux évêques réunis en Synode, sans préjudice du can. 66, § 2. »

Art. 3. Le canon 149 est modifié comme suit : « Pour remplir la charge d’évêque éparchial, d’évêque coadjuteur ou d’évêque auxiliaire en dehors des limites de l’Église patriarcale, le Synode des évêques de l’Église patriarcale élit, sans déroger au canon 102, § 3, et conformément aux canons sur l’élection des évêques, quelques candidats, au moins trois, et les propose pour nomination, par l’intermédiaire du patriarche, au souverain pontife. En observant le can. 102, § 3, et, conformément aux canons sur l’élection des évêques, des candidats, au moins trois, et les propose pour nomination, par l’intermédiaire du patriarche, au souverain pontife, en observant le secret à l’égard de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont eu connaissance du résultat de l’élection, même en ce qui concerne les candidats. »

Art. 4. Le premier alinéa du canon 183 est modifié comme suit : « § 1 Sans déroger au canon 102, § 3, la convocation étant canoniquement faite, […]. »

Ce que j’ai résolu par la présente Lettre apostolique, je l’ordonne ferme et stable en vigueur, nonobstant toute disposition contraire, même si elle mérite une mention spéciale, et sera promulgué par publication dans L’Osservatore Romano, entrant en vigueur un mois après la publication et ensuite inséré dans les Acta apostolicae Sedis.

Fait à Rome, en la basilique Saint-Pierre, le 16 avril 2023, deuxième dimanche de Pâques, onzième du pontificat.

FRANÇOIS