La Société civile du Nord-Kivu dresse un bilan largement négatif de la force régionale de l’EAC

3 mois après leur déploiement dans le Nord-Kivu dans la cadre de l’accord-cadre de Luanda et Nairobi pour l’instauration de la paix dans cette partie du pays, la Société civile Forces Vives du Nord-Kivu qui juge l’action de force de l’EAC inactive sur terrain, appelle au président de la République démocratique du Congo ainsi qu’au Premier ministre de pouvoir clarifier le mandat de la Force de l’EAC dans la région de l’Est du pays, principalement dans le Nord-Kivu.

Cet appel intervient suite aux inquiétudes grandissantes de la population congolaise quant à la cacophonie entre les attentes de la société civile et les actions parfois décevantes de la Force de l’EAC au Nord-Kivu.

Dans un communiqué de presse publié à cet effet, cette structure citoyenne indique que cet appel est consécutif aux « faits observés » sur le terrain qui reflètent une « cacophonie indescriptible » entre les attentes de la population congolaise et le travail parfois « décevant » de l’EAC.

« En effet, lors des différentes cérémonies de remise et reprise des entités entre la force de l’EAC et le M23- RDF, les commandants des troupes composant la force de l’EAC ont toujours affirmé qu’ils ne viennent pas combattre contre le M23, mais ils viennent pour établir une zone tampon entre le M23-RDF et les FARDC. Sur terrain, l’on observe des tracasseries de la population par le M23-RDF au vu et su de la force régionale de l’EAC, alors qu’elle est censée occuper tous les espaces qui étaient sous l’emprise du M23 », lit-on dans ce document.

La société civile révèle qu’en lieu et place de se retirer complètement, « les combattants du M23 le font partiellement » et les troupes qui se retirent dans certains coins vont renforcer les positions de Kibumba, Mabenga et Bwiza en prévision d’autres attaques.

“La force de l’EAC est déjà présente à Kibumba, Rumangabo, Bunagana, Kiwanja, Kilolirwe, Kitshanga, Mweso et Mushaki, mais les combattants du M23 sont visibles dans toutes ces entités. Pire encore, les combattants du M23 disposent des barrières et font payer les taxes aux paisibles citoyens sous le regard des militaires de la force de l’EAC”, s’inquiète la société civile.

Du côté de la notabilité du Nord-Kivu, c’est le même sentiment. Les voix s’élèvent pour demander le retrait pire et simple de la Rdc de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est. Pour le député provincial Jean-Paul Lumbulumbu, « l’Assemblée nationale a accepté d’une manière aveugle l’adhésion de la Rdc à cette communauté, tout en oubliant que la plupart des membres sont les pays qui sont à la base du malheur de la Rdc”.

Pour cet élu du peuple, cette force n’a rien fait jusque-là ni arrêter ni stopper l’avancée du M23 sur terrain. Jean-Paul Lumbulumbu appelle le gouvernement congolais à se retirer de cette Communauté et à équiper les Forces armées de la République démocratique du Congo pour défendre le pays.

A noter que plusieurs organisations de la société civile du Nord-Kivu envisagent déjà à amorcer les actions de grande envergure pour exiger le départ de la Force régionale de l’EAC du sol congolais.




Envahis par les bars et les constructions anarchiques : Les habitants du Quartier Motel Fikin interpellent l’autorité provinciale

Compté parmi les quartiers résidentiels le plus chics de la capitale congolaise du point de vue de son calme et sécurité, Motel Fikin situé dans la commune de Limete 15ème rue n’est que l’ombre de lui-même. Une situation que déplore plusieurs personnes au moment où ce patrimoine de l’Etat était géré par tout un Comité qui avait à sa tête un Directeur général. Une image qui prouve noir sur blanc la négligence qui a régné dans la gestion quotidienne de ce patrimoine de l’Etat.

A travers une interview accordée à votre média en ligne le quotidienrdc.com, la cheffe de la localité de ce quartier résidentiel, Anny Ndjoli qui a vécu à Motel Fikin plus de 15 ans déplore les désordres qui y règne actuellement. Pour elle :” Motel Fikin n’existe plus ; on est en insécurité, le site est actuellement occupé par les gens inconnus qu’on ne connait pas. Plusieurs maisons de fortune sont construites presque chaque jour au détriment de l’ordre établi par les autorités et à l’éducation de nos enfants”, a-t-elle ajouté.

Pour cette doyenne de Motel Fikin, la faute incombe aux agents de la Direction générale de la Foire internationale de Kinshasa qui vendent et attribuent les espaces aux particuliers qui envahissent le quartier en construisant les maisons de fortunes et débits de boissons. Aujourd’hui Motel Fikin est habité par les voyous et les badauds qui sèment les troubles et insécurité, y compris le vol des biens des paisibles habitants.

Taty Mwanza, un autre habitant de ce quartier lance l’appel à l’autorité provinciale de venir exécuter l’opération coup de poing dans ce coin pour que l’ordre redevienne. ” Nous craignons pour l’éducation de nos enfants. Les choses ont beaucoup changé ici. Le quartier Motel Fikin devient un refuge de tous les badauds de la ville, sans oublier la prostitution qui se pratiquer à ciel ouvert le long de la clôture des résidences de Motel Fikin”, explique ce jeune papa qui a passé toute sa jeunesse dans ce quartier résidentiel. Il invite par ailleurs le Directeur général de la Foire internationale de Kinshasa de venir faire le constat de ces désordres qui règnent ici afin que l’ordre soit rétabli et que tous le intrus soient délogés du quartier résidentiel de Motel Fikin.




En mission officielle dans le Lualaba : Guy Loando visite les infrastructures en cours de réalisation à Kolwezi  

En mission officielle dans la province du Lualaba, le ministre d’Etat Guy Loando Mboyo a fait de tour des réalisations en cours.

À Kolwezi, après une audience avec Mme Fifi Masuka, gouverneure a.i, Guy Loando Mboyo accompagné du Ministre provincial en charge des infrastructures, a visité le futur aéroport de Kolwezi, qui répond aux normes internationales et permettra à la province d’augmenter sa capacité d’accueil et de gestion de l’espace aérien.

Il a également visité la future assemblée provinciale, dont les travaux sont à 90% réalisés. D’autres réalisations en cours de construction ont fait l’objet d’une visite. Le nouveau bâtiment de l’hôpital Mwangeji, l’immeuble de la direction des recettes du Lualaba, un collecteur d’eau de pluie permettant la lutte contre les éboulements.

Le ministre d’Etat s’est réjouie de la qualité des réalisations et de la volonté de madame la gouverneure de bénéficier de la certification de son ministère. La ville de Kolwezi avec son projet d’extension sera un modèle de nouvelles villes durables.




Balises : Enfin, pour une fois, Kagame dit vrai !

La vérité consiste à ramener à l’actualité un débat suscité en 1996 lors de la publication du document séditieux « Zaïre No Etat », quelques mois avant l’éclatement de la guerre de l’Afdl, débat banalisé à l’époque comme d’habitude. Sans en-tête, sans signature ni cachet, ce document avait été attribué à un service d’intelligence occidental, américain pour être précis. Il préconisait le démembrement du Zaïre et le rattachement de certaines de ses provinces de l’Est à des États voisins. Ainsi l’Ituri (en Province Orientale) se voyait rattaché à l’Ouganda ; le Nord-Kivu à l’Ouganda et au Rwanda ; le Sud-Kivu au Rwanda et au m Burundi et le Tanganyika (Katanga) au Burundi et à la Tanzanie. 

Les auteurs du document estimaient que c’était de cette façon qu’on pouvait viabiliser économiquement ces provinces. Argument ou prétexte trouvé : le Zaïre étant trop grand pour être bien gouverné, les provinces de l’Est étaient trop loin de Kinshasa pour être efficacement administrées.

Depuis – c’est juste un rappel – la guerre commencée à l’Est en 1996 n’a plus jamais quitté cette partie du Zaïre qualifiée d’utile parce que minier. Comme s’il existait un Zaïre inutile parce qu’agricole. Stupide, ce discours était distillé par une certaine presse.

A dire vrai, c’était un stratagème de balkanisation pure et simple du pays ! Car une fois ces provinces détachées du Zaïre, on ne voit pas comment l’Equateur ou le Kongo Central, le Kasai Oriental ou l’ex-Bandundu devrait rester attaché au pays démembré.

Si, à l’avènement de l’Afdl en 1996, on ne l’avait pas dit, à l’apparition du Rcd en août 1998, Pasteur Bizimungu, Président du Rwanda, avait lancé le pavé dans la mare en préconisant Berlin 2 ! Entendez-la re-visitation des frontières.

La suite est connue : l’Afdl – qualifiée par L-D. Kabila de conglomérat d’aventuriers à cause de cette agression – donna en 1998 naissance au Rcd qui donna naissance en 2008 au Cndp qui donna naissance en 2012 au M23 qui va donner naissance en 2022 au nouveau M23, tous avec des revendications suggestionnant une certaine autonomie des provinces du Nord et du Sud-Kivu frontalières justement au Rwanda. Provinces habitées par une importante communauté tutsi.

En considérant que le problème sécuritaire dans la sous-région des Grands-Lacs en général et à l’Est de la RDC en particulier est lié au tracé frontalier, Paul Kagame a dit vrai le 15 avril dernier au Bénin en ce que :

– primo, il fixe pour la première fois l’opinion sur les velléités annexionnistes ou expansionnistes de son régime ;

– secundo, il avoue tacitement exécuter le schéma « Zaïre No Etat » de 1996 évoqué ci-dessus ;

– tertio, il confirme le plan annoncé à Dakar par Washington en 1990 : celui du tour des États-Unis de « coloniser » l’Afrique après le règne des puissances coloniales qui l’ont fait des années 1900 à 1990, soit pendant 100 ans. De ce fait, le centenaire 1990-2090 doit être américain. D’où l’annonce tonitruante de la décision des Américains, révélée par Honoré Ngbanda dans son ouvrage « Les Derniers Jours du Maréchal. Ainsi sonne le glas », annoncé faite à Dakar en 1990 de redessiner l’Afrique. On en connaît le résultat : sous prétexte de leur procurer la paix pérenne, l’Ethiopie s’est fait amputer l’Erythrée, le Soudan le Soudan du Sud. Ces quatre Etats connaissent aujourd’hui d’effroyables conflits internes. Jamais deux sans trois, vraisemblablement le tour de la RDC est arrivé. Et visiblement, Paul Kagame a été chargé de la sale besogne en contrepartie d’une « présidence à vie » qui ne dit pas son nom.

– et quarto, Paul Kagame met fin aux mensonges des Occidentaux condamnant Kinshasa de donner sa caution à la complicité « Fardc/Fdlr » et au discours de haine à l’endroit de la communauté tutsi !

Seulement voilà : Kigali n’avait pas besoin d’une guerre en RDC qui dure depuis un quart de siècle pour bien exécuter sa mission. Car le Rwanda n’est pas l’unique pays au monde à soulever la problématique du tracé frontalier.

Pour information, le Nigéria et le Cameroun se disputent la presqu’île de Bakassi ; le Mexique et le Guatemala s’empoignent autour de Belize sans aller à déstabiliser les voisins en suscitant ou en soutenant des groupes armés.

D’ailleurs, Internet renseigne que « seule une dizaine de frontières contestées ont été le théâtre de guerres depuis 2015 sur les 105 disputes recensées » et précise qu’« Il faut pointer ici le rôle de la Cour internationale de Justice, qui est l’institution saisie par les Etats en cas de différends frontaliers, permettant un arbitrage international».

Etablie par l’article 92 de la Charte des Nations-Unies, la CIJ a « notamment pour fonction de régler des conflits juridiques soumis par les Etats ».

Pourquoi alors Paul Kagame a-t-il fait le choix de la guerre, au point de susciter des groupes armés dont certains se livrent au terrorisme, d’autres au djihadisme (bêtes noires des Américains) avec pour résultat d’accentuer plutôt la crise de cohabitation entre sa communauté et d’autres communautés voisines dans l’hinterland kivutien ?

Probablement qu’il a cru au schéma qu’on lui a flanqué dans les bras avec garantie d’impunité.

Maintenant qu’il vient de dire la vérité se résumant en Berlin II, il ôte autant à ses parrains qu’à ses poulains toute autre raison de justifier l’insécurité à l’Est. Il met ses parrains et ses poulains devant le fait accompli !

Depuis, le silence des premiers et la gêne des seconds traduisent la colère bouillonnante dans le chef de ceux qui se sentent trahis.

Des milliards de dollars en espèces et en logistique ayant servi à entretenir le flou de 1996 à 2023, soit pendant 27 ans, doivent inciter la RDC à faire preuve de vigilance. Car les choses peuvent se corser (de) partout.

Omer Nsongo die Lema




La coopération sino-africaine bénéficie au reste du monde, selon un ex-haut responsable de l’UNESCO

La coopération sino-africaine est mutuellement bénéfique, et le reste du monde en profite, a déclaré Getachew Engida, ancien directeur général adjoint de l’UNESCO, lors d’une récente interview accordée à Xinhua.

S’agissant de la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère, M. Engida, qui assume depuis 2018 les fonctions de co-président de l’Institut sino-africain pour le développement de leadership (CALDI) de l’Université de Tsinghua, s’est montré très optimiste.

“L’avenir est prometteur. Ce que les Chinois ont réalisé est incroyable comme tout le monde le constate, (…) et l’Afrique offre de grandes possibilités de développement”, a-t-il indiqué, ajoutant : “La relation gagnant-gagnant entre l’Afrique et la Chine bénéficiera également à toute personne d’une autre partie du monde”.

Lauréat du Prix de l’amitié du gouvernement chinois de l’année 2022, M. Engida suit et étudie le développement de la Chine depuis sa jeunesse, y compris “les succès, les hauts et les bas, et les implications que cela peut avoir pour le développement de l’Afrique elle-même”.

“En tant qu’Africain, je suis irrité lorsque certains groupes occidentaux accusent la Chine de piéger les pays africains par la dette”, a indiqué M. Engida dans son discours prononcé lors de la remise du prix. Pour lui, les projets de coopération sino-africaine sont “tangibles ayant un impact clair sur le développement de l’Afrique”, et le continent va “défendre sa propre cause de développement sans être soumis à l’Occident”.

“Les Africains ne sont plus disposés à jouer les seconds rôles”, a-t-il poursuivi.

Ayant travaillé dans les organisations internationales pendant longtemps, M. Engida a déploré le fait que le multilatéralisme soit aujourd’hui menacé. “Nous (en Afrique) refusons de prendre parti dans les luttes géopolitiques internationales qui ne nous concernent pas. Nous sommes heureux d’être les partenaires de tous les pays qui choisissent de travailler avec nous sur un pied d’égalité”, a-t-il déclaré.




Modeste Bahati inaugure la salle d’audience de la Cour des comptes

Le président du Sénat, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo, a procédé, ce jeudi 20 avril 2023, à l’inauguration de la première salle d’audience publique de la Cour des comptes qui porte le nom de Léon Kengo wa Dondo, ancien Premier ministre et premier président de cette importante juridiction.

Dans son allocution de circonstance, le Speaker de la Chambre haute du Parlement a rappelé le rôle que joue cette institution de contrôle des finances et des biens publics en République Démocratique du Congo.

Modeste Bahati s’est dit convaincu qu’avec l’allure que vient de prendre la Cour des comptes, cette juridiction va désormais bien se porter.

Pour sa part, le président de la Cour des comptes, Munganga Ngwaka Jimmy, a indiqué que cette institution est déterminée à accompagner la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de sa mission de contrôler la gestion des finances et des biens publics en République Démocratique du Congo. Et c’est dans l’optique de s’organiser et d’offrir de bonnes conditions à ses membres que cette juridiction se dote d’une première salle d’audience qui porte le prestigieux nom de Léon Kengo wa Dondo, en sa qualité de tout Premier premier président de cette importante Cour et précurseur de celle -ci en République Démocratique du Congo.

« Notre conviction ce que, avec l’allure qu’a prise la Cour des comptes, les finances de l’Etat vont bien se porter. Tout ceci est fait parce qu’il y a une personne qui a impulsé, qui donne des orientations pour que la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances (IGF), la SENAREF, l’APLC et autres institutions de contrôle puissent réellement jouer leur rôle, c’est M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui voudrait que la bonne gouvernance soit la règle d’or. Aujourd’hui, c’est un grand jour. Nous avons noté que le premier président de la Cour des comptes, M. Munganga, c’est quelqu’un qui est déterminé à réussir, à atteindre les objectifs que la loi et les pays lui assignent. Ça ne peut qu’être une bonne chose pour nous, car si les finances publiques sont bien tenues, tout le monde y trouvera son compte.

Le président de la Cour des comptes a cependant exhorté les magistrats à se servir du modèle de Léon Kengo wa Dondo dans l’exercice de leurs fonctions. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de la ministre d’Etat à la Justice, de la Dircaba du chef d’Etat et du Directeur de cabinet du Premier ministre.




Le chef de l’ONU appelle à une trêve de 3 jours au Soudan

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à un cessez-le-feu de trois jours au Soudan, afin de permettre aux civils pris au piège de fuir les combats.

“Comme priorité immédiate, j’appelle à un cessez-le-feu d’au moins trois jours pendant les célébrations de l’Aïd al-Fitr, afin de permettre aux civils piégés dans les zones de conflit de fuir et de chercher des soins médicaux, de la nourriture et d’autres fournitures essentielles”, a-t-il déclaré aux journalistes au siège de l’ONU à New York.

“Cela doit être la première étape en vue de suspendre les combats et d’ouvrir la voie à un cessez-le-feu permanent”, a-t-il ajouté.

M. Guterres a déclaré qu’il s’engageait personnellement à faire tout son possible pour qu’un tel cessez-le-feu se produise, et que la cessation des hostilités devait être suivie d’un dialogue sérieux permettant une transition politique réussie, qui devra commencer par la formation d’un gouvernement civil.

Il a lancé cet appel après avoir pris part à une réunion en ligne convoquée par l’Union africaine (UA) au sujet de la crise soudanaise. La réunion a rassemblé des représentants de l’ONU, de la Ligue arabe (LA), de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), de l’Union européenne (UE) et de plusieurs pays déterminés à résoudre la crise.

La réunion a débouché sur un fort consensus, avec une condamnation unanime des combats en cours au Soudan et un appel à la cessation des hostilités, a-t-il déclaré.

“Les combats doivent cesser immédiatement. Je suis profondément préoccupé par le prix terrible payé par les civils, par la situation humanitaire épouvantable et par la perspective terrifiante d’une nouvelle escalade”, a indiqué M. Guterres.

Selon le secrétaire général de l’ONU, des centaines de personnes ont été tuées et blessées dans les combats, et les opérations humanitaires sont devenues pratiquement impossibles.




L’Espérance prend l’avantage vital du match aller sur la Kabylie

L’Espérance tunisienne a tiré son épingle du jeu en quart de finale de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies contre la JS Kabylie algérienne, s’imposant 1-0 à l’extérieur pour obtenir un précieux avantage à l’aller.

Mohamed Ali Ben Hammouda a marqué le but vital en seconde période pour donner à Taraji le mince avantage avant le match correspondant du week-end prochain à Radès.

Hammouda a marqué 10 minutes après la reprise grâce à une réflexion rapide de Hamdou Elhouni qui a rapidement lancé un lancer en envoyant son coéquipier dans la surface.

L’attaquant n’a pas commis d’erreur, enroulant le ballon au-delà du gardien pour sortir de l’impasse.

L’équipe locale se sentirait à peine défaite par le but car elle avait le plus et le meilleur des chances de marquer, surtout en première mi-temps.

À la 28e minute, ils ont eu une bonne occasion lorsque Mohamed Boumechra a frappé au but après une brillante réduction de Kouceila Boualia l’a trouvé non marqué à l’intérieur de la surface, mais le gardien de l’Espérance Moez ben Cherifia a fait un arrêt brillant.

Cinq minutes plus tard, Boualia a eu son tour avec un tir au but quand il a pris un grand effort de curling sur la cible, mais il a été bloqué pour un corner.

En seconde période, juste après avoir pris les devants, l’Espérance a bien fait de sceller son avantage d’un seul but. L’équipe locale, poussée par une foule partisane à Alger, a tout jeté pour égaliser.

Dans les dernières minutes du match, ils ont eu l’occasion d’égaliser lorsque le remplaçant Mustapha Alili s’est frayé un chemin à travers une forêt de jambes sur la gauche, mais son tir a été bien bloqué par le gardien.

Les efforts de Kabylie avec six minutes supplémentaires n’ont pas pu évoquer un match nul, et auront maintenant du pain sur la planche en vue du match retour du week-end prochain en territoire ennemi.




Coupe du Monde U-20 de la FIFA : Le quatuor africain fixés après un tirage au sort intéressant

Le contingent africain à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA de cette année en Argentine a reçu des groupes intéressants avec le Nigeria opposé au Brésil et à l’Italie tandis que la Tunisie affrontera l’Angleterre.

Le tournoi mondial biennal des jeunes revient avec des matchs scintillants après une absence de quatre ans en raison de la pandémie de coronavirus.

Le tournoi se déroulera du 20 mai au 11 juin 2023 dans le pays de l’Argentine, six fois championne du monde, suite au retrait des droits d’accueil de l’Indonésie par la FIFA.

Le Sénégal, champion en titre de la Coupe d’Afrique des Nations U-20 de TotalEnergies, a été tiré au sort en tête du groupe C aux côtés des géants asiatiques japonais, de la Colombie et des débutants israéliens.

Les Teranga Cubs se sont qualifiés pour leur quatrième Coupe du Monde U-20 de la FIFA plus tôt cette année lorsqu’ils ont remporté de manière impressionnante la CAN U-20 de TotalEnergies pour la première fois en Egypte sans encaisser de but.

Les Africains de l’Ouest ont dépassé les phases de groupes lors de chacune de leurs trois participations précédentes. La meilleure performance du Sénégal a eu lieu lors de ses débuts dans le tournoi en 2015 en Nouvelle-Zélande, où il a terminé quatrième.

Les Flying Eagles du Nigeria ont obtenu un tirage au sort délicat dans le groupe D avec l’Italie, le géant européen, le Brésil, favoris du tournoi, et la République dominicaine pour la première fois.

Les septuples champions d’Afrique ont terminé deux fois deuxièmes du jamboree mondial des jeunes qui a produit certains des meilleurs joueurs du monde.

Ladan Bosso et ses coéquipiers espèrent reproduire ou même améliorer la promotion de 2005 qui a remporté la médaille d’argent aux Pays-Bas.

La Tunisie a mis fin à ses 38 ans d’absence en survivant à un quart de finale marathon contre le Congo pour réserver sa place dans le tournoi.

Adel Sellimi a guidé les jeunes Aigles de Carthage vers leur troisième Coupe du Monde U-20 de la FIFA pour mettre en place des matches intrigants du Groupe E contre l’Uruguay, l’Irak et l’Angleterre, ancien vainqueur.

Les Nord-Africains devront se frayer un chemin hors du groupe avec 16 équipes assurées d’une place en phase à élimination directe.

Les Young Scorpions de Gambie tenteront leur chance dans le groupe F après leur performance fougueuse en Égypte.

Les garçons de la « Côte d’Afrique souriante » en seront à leur deuxième participation au tournoi. Ils ont atteint les huitièmes de finale en 2007 au Canada avant de tirer leur révérence face à l’Autriche.

L’entraîneur Abdoulie Bojang a guidé les Young Scorpions vers leur toute première finale de la CAN U-20 de TotalEnergies en mars et avec Adama Bojang, Salifu Colley et Kajally Drammeh à ses côtés, il aura ses chances.

Ils affronteront les anciens champions France, République de Corée et Honduras.

Tirage complet :

Groupe A : Argentine, Ouzbékistan, Guatemala, Nouvelle-Zélande

Groupe B : États-Unis, Équateur, Fidji, Slovaquie

Groupe C : Sénégal, Japon, Israël, Colombie

Groupe D : Italie, Brésil, Nigéria, République dominicaine

Groupe E : Uruguay, Irak, Angleterre, Tunisie

Groupe F : France, République de Corée, Gambie, Honduras




Le livre « Holocauste au Congo : l’Omerta de la communauté internationale » de Charles Onana présenté à Kinshasa

« Holocauste au Congo : l’Omerta de la communauté internationale », c’est le énième livre de Charles Onana, docteur en science politique, spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs et des conflits armés, qui a été présenté à Kinshasa, à l’initiative de Freddy Mulumba. C’était en présence de quelques sommités du monde scientifique, notamment le professeur Ntumba Luaba, le professeur Emmanuel Kabongo, Justin Bitakwira, etc. Préfacé par Charles Million, ex-ministre de la Défense de Jacques Chirac entre 1995 et 1997, l’auteur de ce livre constate que plus de 10 millions de morts, au moins 500.000 femmes violées, des enfants martyrisés et torturés au nom de la transition énergétique, l’un des pires crimes contre l’humanité depuis 1945 se déroule en ce moment et depuis presque 30 ans en RD Congo.

Pourquoi une telle impunité et ce silence médiatique ?

Pour répondre à cette question, l’auteur de ce livre rappelle qu’entre avril et juillet 1994, l’Est du Congo-Zaïre est pris d’assaut par un afflux de réfugiés rwandais. Les dirigeants zaïrois et plusieurs organisations humanitaires internationales croient alors qu’il s’agit-là d’une conséquence directe du génocide rwandais. La réalité est toute autre.

Le politologue Charles Onana démontre ici que l’on assiste déjà, sans le savoir, à l’exécution du plan d’invasion du Congo-Zaïre dans le but de prendre le contrôle total des énormes ressources minières de l’est du Congo-Zaïre en y exterminant le maximum de populations.

L’auteur s’appuie sur des archives de la Maison Blanche et sur les documents du Pentagone mais aussi sur plusieurs rapports de l’ONU et de l’Union Européenne.

Qui sont les auteurs de ces actes criminels et les bénéficiaires de ce pillage en bande organisée ? Que fait la communauté internationale devant cette situation insoutenable qui dure maintenant depuis 28 ans ? Ce livre brise enfin le mur du silence et apporte des preuves sur le calvaire d’une population livrée à des criminels contre l’Humanité.

Voici les bonnes feuilles de ce livre

La médiatisation excessive des massacres et du génocide au Rwanda reste nécessaire pour l’actuel régime de Kigali, qui ne souhaite pas voir évoqué ou questionné son rôle dans la guerre qu’il poursuit indéfiniment contre des millions de Congolais sur leur territoire depuis vingt-huit ans.

Ainsi, le fait de traiter régulièrement du génocide au Rwanda maintien de facto le travail de nombre de chercheurs et de responsables politiques ou associatifs à l’écart des crimes de masse que les troupes et les milices tutsis du régime de Paul Kagame commettent en RDC. Nul n’est manifestement autorisé à parler librement de ces horreurs puisque le Rwanda de Kagame fut victime d’un génocide en 1994. Pourquoi tenter de réfléchir sur les raisons ou les causes de ce génocide si le gouvernement rwandais et ses lobbys pensent déjà à la place des chercheurs, des politologues ou des historiens et très souvent d’ailleurs à la place de tous les Rwandais ? Pourquoi continuer à faire des recherches, à ouvrir de nouvelles archives et à diffuser de nouveaux témoignages si le gouvernement rwandais et ses soutiens ont trouvé toutes les réponses et les ont déjà gravées dans le marbre ? A-t-on encore au moins le droit de questionner les faits 2 Apparemment non.

Dans un tel contexte, le questionnement devient suspect pour ne pas dire dangereux. Par conséquent, tous ceux qui osent mener des recherches ou qui s’aventureraient à vouloir éclairer le public sur les massacres dans cette région, en dehors des lignes et du périmètre tracés par Paul Kagame, prennent non seulement des risques considérables mais s’exposent à la furie de Kigali et de ses réseaux clandestins en Europe. En recourant constamment à l’intimidation, au dénigrement, voire aux poursuites judiciaires et à la censure médiatique, Paul Kagame et ses lobbys tentent de contraindre tous ceux qui ont l’audace d’enquêter sur la tragédie rwandaise et sur le drame de la RDC de se ranger du « bon côté », pour éviter des ennuis…

Comment une région où les morts et les viols se comptent par millions peut-elle se transformer en un vaste espace de silence, d’intimidation et de censure ?

Cette situation, plutôt fréquente là où sévit la mafia, a pris racine dans la région des Grands Lacs africains depuis 1994. L’exemple de la RDC est de ce point de vue très intéressant car le peuple congolais est soumis sans cesse à la violence et à l’intimidation au point qu’une partie importante de la classe politique a renoncé à parler de ceux qui massacrent les Congolais.

De quoi s’agit-il exactement ?

Depuis 1994, ce pays de 2.345 millions de kilomètres carrés, près de quatre fois la France, souffre d’une guerre chronique, de massacres de masse et d’atrocités continues. Au cœur de ces atrocités et de cette souffrance indescriptible, on trouve constamment des troupes venant des pays voisins, principalement du Rwanda et de l’Ouganda. Que cherchent donc ces troupes en RDC et pourquoi s’autorisent-elles à infliger un tel calvaire aux populations de ce pays ?

L’afflux de millions de réfugiés rwandais en territoire zaïrois n’est en aucun cas le fait d’un accident malencontreux ni un « dégât collatéral » du génocide rwandais. II procède au contraire d’une action militaire minutieusement préparée en vue d’envahir et d’occuper l’est du Zaïre pour exploiter ses minerais.

Il s’agit d’inciter les populations autochtones de l’est du Zaïre à abandonner leurs terres aux populations étrangères aux fins de mieux organiser l’exploitation minière.

Un écran de fumée

La tragédie rwandaise a donc longtemps servi d’écran de fumée aux organisateurs du plan d’invasion du Congo-Zaïre et cette lecture doit être complètement remise en cause aujourd’hui.

D’ailleurs, cette vision ne saurait davantage prospérer au motif qu’elle relève stricto sensu de la propagande du régime de Paul Kagame qui prétend que ce qui se passe au Congo concerne exclusivement les Congolais.

Le discours sur les « dégâts collatéraux » du génocide rwandais fut suffisamment puissant et répétitif au point que même les autorités zaïroises ont fini par le croire, en voyant les réfugiés rwandais entrer massivement sur leur territoire. Ils pensaient que leur pays subissait les conséquences de la guerre du Rwanda même s’ils n’étaient pas dupes dans l’ensemble. Ils étaient surtout loin d’imaginer que leur pays était devenu la cible principale de ce qui se jouait au Rwanda. Ils ne voyaient pas explicitement que leur pays était, dès 1994, non seulement dans la ligne de mire du régime de Paul Kagame qui venait de prendre le pouvoir à Kigali, mais qu’il était aussi dans le viseur des milieux d’affaires anglo-saxons qui voulaient dépecer le Congo et le vider de ses ressources naturelles et de ses populations.

Les réfugiés rwandais seront donc utilisés pour masquer ce projet l’examen minutieux de la stratégie militaire employée par Paul Kagame et ses hommes permet aujourd’hui d’expliquer aisément cette réalité, peu saisissable en 1994. La volonté de Paul Kagame de s’emparer de tout le pouvoir au Rwanda le plaçait naturellement en position idéale pour envahir le Zaïre. Il est important de souligner dès à présent que les Zaïrois d’hier ou Congolais d’aujourd’hui n’ont strictement rien à voir avec les massacres ou le génocide au Rwanda. C’est un point essentiel qu’il faut garder à l’esprit car il s’agit avant tout d’une affaire entre Tutsis et Hutus du Rwanda chez eux. Lorsque les réfugiés hutus et même tutsis commencent à se déverser au Congo- Zaïre en avril, mai et juin 1994, fuyant la violence du nouveau régime tutsi rwandais, rien n’indique précisément qu’il s’agit là d’une action d’invasion.

Cependant, le comportement des soldats de Paul Kagame et leur action sur le terrain livrent des informations pertinentes sur les différentes phases de leurs objectifs concernant le Congo-Zaïre.

La première phase de l’invasion du Congo-Zaïre se déroule donc au Rwanda même. Lorsque les soldats de Kagame s’attaquent essentiellement aux populations rwandaises à partir du nord et de l’est du pays, on constate qu’ils les poussent vers le centre du pays et principalement vers la capitale Kigali4. Par ce procédé, les rebelles tutsis décident de fermer la frontière entre le Rwanda et la Tanzanie à l’est, où le nombre des réfugiés est déjà évalué à 470 000 selon le chercheur belge Dirk De Schrijvers, pour que les populations se dirigent plutôt à l’intérieur du Rwanda et progressivement vers l’ouest, à la frontière zaïroise

Un rapport de l’association américaine Refugees International, financée par George Soros, adressé au Haut-Commissariat aux Nations unies décrit le harcèlement et la violence que les rebelles de Paul Kagame font subir aux réfugiés rwandais. Ces données ne diffèrent pas de celles que découvrira l’envoyé spécial du quotidien français Libération à la frontière tanzanienne avec le Rwanda : « les réticences du FPR à conduire les journalistes et les organisations humanitaires dans certaines zones qu’il tient accréditent l’idée que la guérilla a quelque chose à cacher et qu’elle a fermé les frontières pour mieux régler ses comptes. Mardi, le HCR est d’ailleurs venu confirmer les accusations par la voix d’un de ses responsables qui rentrait d’une mission d’exploration le long de la frontière. Devant ses yeux, des réfugiés qui tentaient de franchir la rivière Akagera ont été fusillés par les rebelles.

Se basant sur les témoignages de réfugiés, le HCR, sortant de la réserve affichée jusqu’ici, fait état de “tirs délibérés” sur les réfugiés, de villageois rassemblés dans des écoles et mis en pièces à la machette, et de gens jetés vivants, pieds et poings liés, dans l’Akagera6 »>.

L’occupation de l’ex Zaïre à terme

(…) Au vu des chiffres présentés ici, il est clair que la question de l’exode massif des populations vers le Zaïre est inséparable de la conquête du pouvoir au Rwanda et d’une stratégie militaire visant l’occupation du Congo-Zaïre. L’argument qui consiste à dire que ce sont les membres du gouvernement rwandais en fuite qui incitèrent la population à se réfugier au Zaïre est inconsistant car il ignore complètement la pression militaire des troupes du FPR (Front patriotique rwandais) sur cette même population.

Il est incontestable que la méthode et les moyens utilisés par Paul Kagame et ses hommes visent d’une part le massacre de la majorité des populations civiles rwandaises qui tombaient entre leurs mains et d’autre part l’expulsion de la population hutu, majoritaire au Rwanda, en la forçant à prendre le chemin de l’exil au Congo-Zaïre. On est donc bien en face d’une invasion masquée où Kagame se sert des réfugiés hutus pour prendre pied au Zaïre. C’est une atteinte flagrante à la souveraineté du Zaïre sans y déployer des troupes au départ. Cette méthode consiste à agir sur le territoire zaïrois sans attirer l’attention des dirigeants zaïrois ni même celle des pays africains ou des observateurs étrangers. Autrement dit, l’arrivée massive des réfugiés rwandais au Zaïre ne peut pas à elle seule permettre de soupçonner Paul Kagame ni ses troupes de vouloir conduire une action militaire au Zaïre. Pourtant, ce sera bien le cas. Pour saisir cette réalité, ce n’est pas au Zaïre ou à partir du Zaïre qu’il faut observer les choses mais à partir du Rwanda. La pression militaire exercée à la fois contre l’armée gouvernementale (hutu) en débâcle mais aussi et surtout contre les civils indique avec précision que l’objectif des rebelles tutsis est de continuer à massacrer les populations en fuite.

C’est exactement ce que deux chercheurs américains, les Prs Allan Stam et Christian Davenport, ont découvert en réalisant, à partir de données spatio-temporelles, des cartes de simulation mettant en relation la pression militaire du FPR/APR et les déplacements de la population civile 10. Il y a néanmoins un volet très important qui a échappé à ces chercheurs mais qui relève essentiellement de la géopolitique, c’est l’invasion du Zaïre par le canal des réfugiés à partir de cette même pression militaire.

L’analyse du mouvement des troupes du FPR/APR révèle qu’en plus de l’augmentation des massacres en 1994, l’invasion du Zaïre fait aussi partie de ses objectifs politiques.