« Autant on ne peut pas avoir un ordre comme les juristes, autant on ne peut pas laisser le métier être infiltré par des moutons noirs » (Patrick Muyaya)

La loi sur la presse promulguée dernièrement par le président de la République, s’est invitée lors de ce face-à-face entre Muyaya et la presse congolaise. A ce sujet, Muyaya a promis de réunir ce mardi le comité de suivi des états généraux pour voir comment on va assurer l’appropriation et la compréhension de cette loi qui est révolutionnaire. « Et ça faisait 27 ans que le cadre du métier que vous exercez n’était pas organisé. Qu’est-ce que nous avons voulu ? Nous voulions éviter au maximum l’arrestation des journalistes, parce que moi ministre, je suis saturé des plaintes que je reçois de mes collègues, parfois des autorités militaires », informe-t-il.

Mais moi-même à certains égards, je suis victime d’une mauvaise presse, où on fait diffuser des informations qui ne sont pas vérifiées et vous savez les dégâts que les fausses nouvelles font dans notre opinion. Le sujet était de dire, on verrouille l’accès aux médias. Autant on ne peut pas avoir un ordre comme celui des avocats ou des médecins, autant on ne peut pas laisser le métier être infiltré par des moutons noirs.

Ici, note-t-il, on a voulu consacrer le droit de réponse comme réparation. Il faut d’abord qu’on arrive à assainir les médias, où nous avons les médias qui sont identifiés. Le processus est le suivant, lorsqu’un article me lèse, avant de saisir n’importe quelle autre juridiction, je dois d’abord faire un droit de réponse. Cet avantage requiert la présence des journalistes responsables qui répondent au profil. C’est la démarche que nous avons eue et dans les prochaines jours, nous aurons des échanges pour voir comment vous vous approprier de la loi, vous la comprenez pour se rassurer que le métier s’exerce dans la sensibilité qu’il faut, mais aussi dans le respect de la liberté des autres.




« Le Gouvernement suit la situation en Ituri, de la même manière et la même attention que celle du Nord-Kivu» (Patrick Muyaya)

Est-ce que la crise ou les tueries en Ituri sont oubliées ? s’est interrogé une journaliste, qui voudrait savoir, quelle est la stratégie pour arrêter les violences en Ituri ? « C’est vrai que la crise du M23 a focalisé l’attention, mais nous restons très attentifs face à la situation de l’Ituri », précise-t-il. C’est ainsi qu’il y a lieu pour les FARDC d’être plus impliquées dans la crise.

Mais la difficulté qu’il y a, dit-il, ce que c’est des Congolais qui s’entretuent. C’est dommage, parce qu’avec l’état de siège, le Gouverneur nous a fait part d’un certain nombre des progrès et puis, il y a cette recrudescence de l’insécurité.

« C’est une situation que nous suivons, de la même manière et la même attention que nous suivons la situation du M23. Peut-être que les médias ne focalisent plus leur attention là-dessus. C’est bien de soulever cette question et de nous dire ce que nous faisons et nous espérons que dans les jours à venir, il y aura un peu plus de visibilité, d’autant plus que le vice-ministre de la Défense est natif de l’Ituri », explique-t-il. Et de préciser que déjà le M23 et la CODECO sont exclus du processus de Nairobi à cause de leur activisme militaire.




Muyaya ne comprend pas cette forme de dualité de la position ougandaise par rapport à la crise dans l’Est de la Rdc

Au sujet du report de la réunion des ministres de la défense de l’EAC, Muyaya avoue qu’il n’a pas de confirmation quant à ce. Mais la Rdc souhaite avoir des discussions franches. « Nous savons que le mandat de la force régionale avait expiré au 31 mars, et qu’aujourd’hui il y a un besoin, avant de faire le renouvellement, quoi qu’on dise, nous sommes dans un processus qui est très critique : ils se retirent, ils ne se retirent pas ».

Certes, il y a des mouvements qui ne sont pas au rythme de ce que nous nous voulons. L’idée ici c’est de ne pas offrir de nouveaux prétextes pour continuer à endeuiller la population, dans un contexte d’organisation des élections. Ce processus permet de discuter de l’avenir de la force régionale. Parce qu’il y a des points dont nous ne sommes pas d’accord dans la manière où les choses ont fonctionné. Et vous savez que comme on est dans un processus sensible, la discussion que nous avons avec l’EAC, c’est aussi de nous rassurer qu’au fur et à mesure qu’ils se retirent, de retourner d’abord les Administrateurs de territoires (vous savez que nous sommes sous-état de siège), la procédure première pour nous, c’est de nous rassurer qu’il y a cessez-le feu.

En tout cas, observe-t-il, du 18 au 28 mars, vous avez constaté qu’il n’y avait pas de confrontations, au-delà de ce qu’on a entendu ces derniers jours. « Nous voulons donner la chance à ce processus. La discussion avec la force régionale sera celle de vérité. Vous avez vu dernièrement à Kinshasa que le chef d’Etat-major de l’armée ougandaise a été reçu, parce qu’il y a des besoins en ce qui concerne l’Ouganda, d’avoir une clarification sur l’attitude à tenir », souligne Patrick Muyaya, avant d’ajouter que depuis que ce processus a commencé, nous restons sceptiques, parce que nous connaissons les acteurs.

La question avec l’Ouganda est un peu bizarre, parce que les militaires ougandais meurent au front avec nos militaires pour combattre les ADF. On ne peut pas comprendre cette forme de dualité de la position ougandaise par rapport à la crise dans l’Est de la Rdc.




« Kagame doit cesser de chercher des faux-fuyants » (Muyaya) 

Muyaya n’a cessé de démontrer que le discours tenu par Kagame n’est autre que de la provocation. De toute évidence, dit-il, il est important pour nous de ne pas donner échos à ce discours, d’autant plus qu’il tend à changer le débat dans sa stratégie de manipulation actuelle. Maintenant que nous avons démontré que le FDLR est un parfait faux prétexte pour envoyer ses troupes en Rdc, maintenant qu’on a démontré que la question des réfugiés est un alibi, d’autant plus que nous avec le HCR on a déjà commencé à collaborer.

A ce sujet, la Rdc n’a jamais dit non au retour de nos compatriotes au Rwanda. D’ailleurs, il oublie de dire qu’il y a plus de réfugiés rwandais en Rdc que des réfugiés congolais au Rwanda. Le président de la République, lors de son séjour à Genève, a rencontré dans cet esprit le patron du HCR pour dire la disponibilité de la Rdc de faciliter le retour de ces compatriotes, à une seule condition : nous travaillons de manière conjointe entre la Rdc, le Rwanda et le HCR et qu’avant un quelconque retour des réfugiés, les autorités traditionnelles et la société civile doivent participer dans l’identification des compatriotes qui veulent revenir.

De toute évidence, constate Muyaya, c’est là qu’il y a une forme de dichotomie dans la démarche de Kagame. « Vous ne pouvez pas vouloir retourner les réfugiés qui ont fui l’insécurité dont il est à la base, … C’est parce que nous avons détricoté chaque point de sa stratégie de manipulation mensongère, qu’il pense aujourd’hui vouloir orienter le débat autrement. Il ne nous trouvera pas. Il n’a qu’à se référer à la Belgique qui pourra lui fournir des éléments. Nous pensons qu’il doit cesser de chercher de faux-fuyants, mais qu’il doit s’assumer par rapport à ce qu’il a signé dans le cadre de la feuille de route de Luanda à savoir, à cesser de soutenir le M23 et comme le Pape l’avait dit, de retirer ses mains de la Rdc », martèle le porte-parole du Gouvernement.




Muyaya est ferme : « Kagame a perdu la boussole »

En séjour dans un pays africain, le président rwandais Kagame s’est permis de déclarer que son pays avait des territoires à récupérer en Rdc. Ça été une prise de parole inappropriée pour un Kagame déconnecté de l’histoire de son propre pays. En réaction à ce discours suranné, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya en séjour à Goma a laissé entendre que le président rwandais a perdu la boussole.

Devant la presse réunie dans un hôtel de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Patrick Muyaya qui a analysé les derniers discours de Kagame constaté qu’il y a quelques mois, il parlait de la traque des FDLR. Et on disait, il y a un discours de la haine, d’où la nécessité de protéger la communauté ; et puis on dit, on ne veut pas récupérer les réfugiés congolais qui sont au Rwanda…et depuis quelques temps nous observons un discours qui tend à parler de la frontière, de manière expresse qu’il le fait, parce qu’il a l’habitude de travestir l’histoire.

« Il peut le faire dans son pays, le Rwanda, mais pas en Rdc », tranche Muyaya qui rappelle qu’en juin 2018, il y a eu signature d’un accord de démarcation définitive des frontières entre Henry Mova Sakany et James Kabarebe.

« Nous considérons qu’il n’y a pas de débat particulier, si ce n’est de provoquer une fois de plus la Rdc. Pour nous, c’est clair, nous avons souscrit à la feuille de route de Nairobi qui dresse la voie pour le retour de la paix en Rdc. Tout ce qu’il doit faire, c’est de s’assurer qu’il respecte ce qui est comme sa responsabilité. Parce que de toute évidence, c’est lui le créateur et le porte-parole du M23 », indique le porte-parole du Gouvernement.




Prix Foé 2023 : Chancel Mbemba parmis les 11 nomminés !

La succession de Seko Fofana est ouverte ! Ce lundi, RFI et France 24 ont dévoilé l’identité des 11 nommés pour le prix Marc-Vivien Foé 2023, qui récompense le meilleur joueur africain de Ligue 1 de la saison écoulée.

3e du championnat avec le RC Lens mais moins régulier sur cet exercice, le milieu de terrain ivoirien, sacré en 2022, est d’ailleurs candidat à sa propre succession, mais il devra se frotter à une forte concurrence.

On retrouve en effet du beau monde parmi les nommés, dont le défenseur central congolais Chancel Mbemba, auteur de grosses performances et prolifique (4 buts) depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille l’été dernier. Lui aussi auteur de 4 buts et auréolé de son statut de demi-finaliste de la Coupe du monde, le latéral droit marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, figurera aussi parmi les favoris. Toujours dans cette catégorie, on citera aussi l’attaquant nigérian Terem Moffi, passé de Lorient à Nice cet hiver et auteur de 16 buts, ce qui en fait le 6e meilleur buteur du championnat à l’heure actuelle.

Plus globalement, la part belle est faîte aux milieux centraux avec la présence aussi du Malien Mohamed Camara, auteur d’une première saison convaincante à Monaco, du Ghanéen de Lens, Salis Abdul Samed, ou encore du Zimbabwéen de Reims, Marshall Muntesi, qui pourrait faire office de bonne surprise.

Chaïbi, absent de marque ?

Alors que le Sénégal sera représenté par Habib Diallo, on remarque en revanche l’absence de candidat algérien. Révélation de la saison avec Toulouse (5 buts et 5 passes décisives), le jeune Farès Chaïbi aurait pourtant pu avoir une carte à jouer, éventuellement à la place du latéral droit malien Hamari Traoré, retenu bien qu’il sorte d’une saison nettement moins abouti que la précédente. Le Maroc et le Mali constituent d’ailleurs les deux pays les plus représentés, avec deux ambassadeurs chacun. Le lauréat sera connu le 30 mai prochain à l’issue d’un vote réalisé par un jury composé de médias spécialisés.

Les 11 nommés pour le prix Foé 2023

Yunis ABDELHAMID (Maroc/Reims)

Mama BALDE (Guinée-Bissau/Troyes)

Mohamed CAMARA (Mali/Monaco)

Habib DIALLO (Sénégal/Strasbourg)

Seko FOFANA (Côte d’Ivoire/Lens)

Achraf HAKIMI (Maroc/PSG)

Chancel MBEMBA (RDC/OM)

Terem MOFFI (Nigeria/Nice)

Marshall MUNETSI (Zimbabwe/Reims)

Salis Abdul SAMED (Ghana/Lens)

Hamari TRAORÉ (Mali/Rennes)




Sama Lukonde proroge la suspension de la perception de la TVA jusqu’au 31 décembre 2023

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le professeur Paul-Gaspard Ngondankoy Nkoy-Longy, Directeur de Cabinet de la Primature porte à la connaissance de l’opinion qu’après leur adoption par le Conseil des Ministres, le Premier Ministre a signé, le samedi 15 avril 2023, deux Décrets dont la substance porte sur la prorogation de la suspension de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, TVA en sigle, jusqu’au 31 décembre 2023.

Il s’agit des Décrets ci-après : Décret n° 23/15 du 15 avril 2023 modifiant et complétant le Décret n° 22/30 du 15 octobre 2022 portant suspension de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur les produits de première nécessité; Décret n° 23/16 du 15 avril 2023 modifiant et complétant le Décret n° 22/31 du 15 octobre 2022 portant suspension de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée à l’importation et à la vente de certains biens dans les domaines de la cimenterie et de l’immobilier.

Ces deux Décrets étant déjà entrés en vigueur, le Premier Ministre invite les Services chargés de leur application, entre autres, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Impôts (DGI), à veiller, sous le contrôle du Ministère des Finances, au respect des mesures ainsi prises visant la maîtrise des prix des produits et biens de première nécessité, en vue d’assurer le bien-être de la population.

JMNK




Muyaya est ferme : « Kagame a perdu la boussole »

En séjour dans un pays africain, le président rwandais Kagame s’est permis de déclarer que son pays avait des territoires à récupérer en Rdc. Ça été une prise de parole inappropriée pour un Kagame déconnecté de l’histoire de son propre pays. En réaction à ce discours suranné, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya en séjour à Goma a laissé entendre que le président rwandais a perdu la boussole.

Devant la presse réunie dans un hôtel de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Patrick Muyaya qui a analysé les derniers discours de Kagame constaté qu’il y a quelques mois, il parlait de la traque des FDLR. Et on disait, il y a un discours de la haine, d’où la nécessité de protéger la communauté ; et puis on dit, on ne veut pas récupérer les réfugiés congolais qui sont au Rwanda…et depuis quelques temps nous observons un discours qui tend à parler de la frontière, de manière expresse qu’il le fait, parce qu’il a l’habitude de travestir l’histoire.

« Il peut le faire dans son pays, le Rwanda, mais pas en Rdc », tranche Muyaya qui rappelle qu’en juin 2018, il y a eu signature d’un accord de démarcation définitive des frontières entre Henry Mova Sakany et James Kabarebe. « Nous considérons qu’il n’y a pas de débat particulier, si ce n’est de provoquer une fois de plus la Rdc. Pour nous, c’est clair, nous avons souscrit à la feuille de route de Nairobi qui dresse la voie pour le retour de la paix en Rdc. Tout ce qu’il doit faire, c’est de s’assurer qu’il respecte ce qui est comme sa responsabilité. Parce que de toute évidence, c’est lui le créateur et le porte-parole du M23 », indique le porte-parole du Gouvernement.

Kagame doit cesser de chercher de faux-fuyants

Muyaya n’a cessé de démontrer que le discours tenu par Kagame n’est autre que de la provocation. De toute évidence, dit-il, il est important pour nous de ne pas donner échos à ce discours, d’autant plus qu’il tend à changer le débat dans sa stratégie de manipulation actuelle. Maintenant que nous avons démontré que le FDLR est un parfait faux prétexte pour envoyer ses troupes en Rdc, maintenant qu’on a démontré que la question des réfugiés est un alibi, d’autant plus que nous avec le HCR on a déjà commencé la collaboration.

A ce sujet, la Rdc n’a jamais dit non au retour de nos compatriotes au Rwanda. D’ailleurs, il oublie de dire qu’il y a plus de réfugiés rwandais en Rdc que des réfugiés congolais au Rwanda. Le président de la République, lors de son séjour à Genève, a rencontré dans cet esprit le patron du HCR pour dire la disponibilité de la Rdc de faciliter le retour de ces compatriotes, à une seule condition : nous travaillons de manière conjointe entre la Rdc, le Rwanda et le HCR et qu’avant un quelconque retour des réfugiés, les autorités traditionnelles et la société civile doivent participer dans l’identification des compatriotes qui veulent revenir.

De toute évidence, constate Muyaya, c’est là qu’il y a une forme de dichotomie dans la démarche de Kagame. « Vous ne pouvez pas vouloir retourner les réfugiés qui ont fui l’insécurité dont il est à la base, … C’est parce que nous avons détricoté chaque point de sa stratégie de manipulation mensongère, qu’il pense aujourd’hui vouloir orienter le débat autrement. Il ne nous trouvera pas. Il n’a qu’à se référer à la Belgique qui pourra lui fournir des éléments. Nous pensons qu’il doit cesser de chercher de faux-fuyants, mais qu’il doit s’assumer par rapport à ce qu’il a signé dans le cadre de la feuille de route de Luanda à savoir, à cesser de soutenir le M23 et comme le Pape l’avait dit, de retirer ses mains de la Rdc », martèle le porte-parole du Gouvernement.

Muyaya ne comprend pas cette forme de dualité de la position ougandaise par rapport à la crise dans l’Est de la Rdc

Au sujet du report de la réunion des ministres de la défense de l’EAC, Muyaya avoue qu’il n’a pas de confirmation quant à ce. Mais la Rdc souhaite avoir des discussions franches. « Nous savons que le mandat de la force régionale avait expiré au 31 mars, et qu’aujourd’hui il y a un besoin, avant de faire le renouvellement, quoi qu’on dise, nous sommes dans un processus qui est très critique : ils se retirent, ils ne se retirent pas ».

Certes, il y a des mouvements qui ne sont pas au rythme de ce que nous nous voulons. L’idée ici ce ne pas offrir de nouveaux prétextes pour continuer à endeuiller la population, dans un contexte d’organisation des élections. Ce processus permet de discuter de l’avenir de la force régionale. Parce qu’il y a des points dont nous ne sommes pas d’accord dans la manière où les choses ont fonctionné. Et vous savez que comme on est dans un processus sensible, la discussion que nous avons avec l’EAC, c’est aussi de nous rassurer qu’au fur et à mesure qu’ils se retirent, de retourner d’abord les Administrateurs de territoires (vous savez que nous sommes sous-état de siège), la procédure première pour nous, c’est de nous rassurer qu’il y a cessez-le feu.

En tout cas, observe-t-il, du 18 au 28 mars, vous avez constaté qu’il n’y avait pas de confrontations, au-delà de ce qu’on a entendu ces derniers jours. « Nous voulons donner la chance à ce processus. La discussion avec la force régionale sera celle de vérité. Vous avez vu dernièrement à Kinshasa que le chef d’Etat-major de l’armée ougandaise a été reçu, parce qu’il y a des besoins en ce qui concerne l’Ouganda, d’avoir une clarification sur l’attitude à tenir », souligne Patrick Muyaya, avant d’ajouter que depuis que ce processus a commencé, nous restons sceptiques, parce que nous connaissons les acteurs.

La question avec l’Ouganda est un peu bizarre, parce que les militaires ougandais meurent au front avec nos militaires pour combattre les ADF. On ne peut pas comprendre cette forme de dualité de la position ougandaise par rapport à la crise dans l’Est de la Rdc.

Muyaya adresse un message de compassion et de solidarité aux congolais de Bushagara

A la question de savoir, quel est le message adresse aux Congolais du camp de Bushagara ? A en croire Patrick Muyaya, le message pour les compatriotes de Bushagara, est un message de compassion et de solidarité. « Tant pour le chef de l’Etat que pour le Gouvernement, l’urgence, c’est d’apporter l’appui maintenant. On les évalue entre 800.000 et 1 million repartis dans plusieurs camps », dit-il.

A l’en croire, le travail qui se fait avec les humanitaires n’est pas suffisant. « Nous pensons que la meilleure manière est dans la durée, de nous rassurer que les compatriotes retournent dans leurs milieux d’origine pour continuer à vaquer dans des conditions acceptables », précise-t-il.

Muyaya est revenu sur la démarche initiée par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie, qui a saisi le Secrétaire de la communauté d’Afrique de l’Est pour lui notifier un grand nombre des conditions que la Rdc souhaite être remplies. Parce qu’elle pense que si le processus de retrait est respecté, il n’y aura plus d’utilité d’avoir cette force.

A suivre…

Jean-Marie Nkambua




Ituri : Raüs Chalwe demande à Mbusa Nyamwisi de persuader les groupes armés à intégrer le P-DDRCS

Le vice-gouverneur de la province de l’Ituri , le Commissaire divisionnaire Raüs Chalwe Ngwashi a sollicité du Minétat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, une campagne de mobilisation pour persuader tous les groupes armés à emprunter la voie du P-DDRCS, Programme de désarmement, démobilisation, et relèvement communautaire et stabilisation.

Reçu en audience par le Minétat, ce lundi 17 avril, le vice-gouverneur d’Ituri, province sous-état de siège, a fait part de toute sa détermination à accompagner le ministre d’État Mbusa Nyamwisi à ramener la paix en Ituri.

Rappelons que cette province sous état de siège compte, depuis une décennie, une dizaine des groupes armés dont le tristement célèbre Codeco qui sème la mort et la désolation notamment à Djugu et Mahagi. Il y a aussi les FRPI et des groupuscules islamistes étrangers comme les Adf qui terrorisent, par des assassinats de masse, la population, à Bunia et à Mambassa. D’autres groupes sèment la terreur autour des carrés miniers.




Lors de la prorogation de l’état de siège: Bahati interpelle les sénateurs de l’existence d’un complot contre la Rdc   

Le Sénat a, au cours d’une plénière tenue ce lundi 17 avril 2023, adopté le projet de loi portant prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. La plénière était présidée par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo.

Sur les 109 membres qui composent la Chambre haute du Parlement, 95 sénateurs ont pris part au vote, 85 ont voté pour la prorogation, 7 ont voté par non, et 3 sénateurs se sont abstenus

Le speaker de la Chambre haute du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo, a mis à profit cette occasion pour appeler toute la classe politique congolaise à une prise de confiance collective, pour privilégier d’abord l’intérêt de la patrie face l’agression de notre pays par le Rwanda.

« Le complot, ce ne plus un secret, c’est connu. Maintenant il faut agir. Pour agir, il faut être tous comme un seul homme et pour le faire, il faut mettre de côté les questions de positionnement. Les gens se battent pour se positionner aux prochaines échéances électorales pour quel pays ? Sauvons d’abord le pays. Pour diriger qui demain ? Si demain nous n’avons plus de pays, vous serez député, sénateur, ministre ou président de quel pays ? Il faut une interpellation collective et non parler pour parler. Cette interpellation, aujourd’hui plus que hier, est à sa place.

Outre le vote de la loi prorogeant l’état de siège sur une partie du territoire national, d’autres matières étaient également à l’ordre du jour de cette plénière. Il s’agit notamment de la recevabilité de la question orale avec débat initiée par le sénateur Augustin Matata Ponyo sur le paradoxe entre l’évolution économique de la Rdc de 2019 à 2022 et la détermination des conditions de vie de la population, et de la question orale avec débat initiée par la sénatrice Isabelle Kabamba qui, par cette initiative, veut obtenir du Gouvernement des explications sur sa politique de gestion du secteur de la justice.

A ce sujet, pour se conformer aux textes régissant la Chambre haute du Parlement, la plénière a adopté à l’unanimité la résolution d’envoyer ces matières à la commission PAJ pour plus de conformité, afin que celle-ci vienne présenter le rapport à la plénière qui pourra juger de la recevabilité ou non de ces questions orales avant d’inviter les membres du Gouvernement concernés par les deux questions orales.