En dépit de la loi Muyaya, voici les défis annoncés par Félix Tshisekedi

Malgré toutes ces avancées annoncées par le président de la République, les défis à relever restent de taille. Ils exigent, entre autres : Du Gouvernement : la finalisation des Avant-Projets du Décret portant Statuts des journalistes de la République Démocratique du Congo et du Projet de Loi régissant les médias ; Du Parlement : de parachever et d’adopter, dans les meilleurs délais, la Loi sur l’Accès à l’information publique ; Des parties prenantes : l’application stricte des textes légaux et réglementaires afin de favoriser l’émergence d’une presse que nous voulons, d’une part, libre et plurielle sur le plan déontologique et professionnel ; et d’autre part, indépendante et viable économiquement.

C’est ici qu’il a tenu à rappeler sa détermination et celle du Gouvernement à faire ce qu’attendu pour relever ces défis importants pour la consolidation de notre démocratie.

Dans son discours, il est revenu sur le thème retenu pour les festivités du jour est évocateur du contexte qui prévaut dans notre pays. Celui-ci, suggère à toutes les parties prenantes d’intensifier la sensibilisation sur la sécurité des journalistes en cette période d’agression à laquelle notre pays est confronté et à la veille des élections attendues par notre peuple.

« Il serait donc indiqué que vous abordiez, au cours de ces assises, tous les aspects liés à votre sécurité tout en vous garantissant et en vous rassurant sur la réactivité et l’optimisation continue du dispositif contre les menaces faites à votre activité et qui sera mis en place au niveau du Ministère de la Communication et des Médias », conseille Félix Tshisekedi.




Tshisekedi salue des progrès considérables accomplis par Muyaya

Dans son discours devant les professionnels des médias, les corporations des journalistes et d’autres invités de marque, le président de la République a rappelé que plus d’une année après notre dernière rencontre, il se réjouis de retrouver la corporation dans cette salle où nous avions pris rendez-vous, en janvier 2022, à l’occasion de l’ouverture des États Généraux de la Communication et des Médias, pour engager des réformes dans le paysage médiatique en vue d’assurer à la fois la promotion de l’exercice de la liberté de la presse, la sécurité des journalistes ainsi que la réorganisation de notre paysage médiatique.

Félix Tshisekedi s’est dit heureux de constater, une année après lesdites assises, que des progrès considérables ont été accomplis notamment à travers la promulgation de l’Ordonnance-Loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo.

A en croire le Garant de la nation, 27 ans après la dernière modification, cette nouvelle Loi charnière qui régit notre Presse, vient poser les fondamentaux du retour à la norme de la pratique professionnelle et de la nécessité d’adaptation technologique qu’impose la révolution numérique. Son application, sans nul doute, rendra opérationnelle la mise en œuvre de la plupart des résolutions convenues lors des assises fondatrices de janvier 2022.

« Le processus de modernisation des médias publics étant en cours, j’encourage le Gouvernement à redoubler d’efforts pour le mener à son terme. Le train de l’assainissement du paysage médiatique, quant à lui, va prendre sa vitesse de croisière grâce aux nouvelles dispositions légales en vigueur », dit-il, avant de charger le Gouvernement, à travers le Premier Ministre et le Ministre de la Communication et Médias à y veiller pour que nous puissions disposer d’une base de données consolidée à partir de laquelle, le Gouvernement devra planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipulée dans la nouvelle Loi.




30è journée mondiale de la liberté de la presse : Fatshi solidaire aux journalistes qui payent le prix de la barbarie de l’agression rwandaise

C’est ce mercredi que le monde entier a commémoré la 30ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse sous le thème national. Cette célébration avait une connotation spéciale en Rdc avec comme thème : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la Presse pour une nouvelle dynamique ». C’était en présence du président de la République qui, dès le début de son mandat, a voulu célébrer avec les professionnels des médias la liberté de la presse, vitale pour la consolidation de notre démocratie.

En ce moment où nous célébrons donc cette Liberté, et conformément au thème arrêté pour la circonstance, Félix Tshisekedi a, avant toute chose, manifester toute sa solidarité aux journalistes et professionnels des médias qui payent, comme beaucoup de nos compatriotes dans la partie Est de notre pays, le prix de la barbarie de l’agression rwandaise.

« En effet, plusieurs médias dans les zones sous occupation ont été réduits au silence. Des membres de votre grande corporation ont été harcelés, torturés et des matériels ont été saccagés. Laissez-moi vous dire que ces crimes ne demeureront impunis », promet-t-il, avant de demander à l’assistance d’observer un moment de recueillement.




« La Rdc ne sera jamais le Rwanda où il n’existe aucune presse libre » (P. Muyaya)

Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias est revenu sur le contexte sécuritaire marqué, depuis une année, par la guerre d’agression rwandaise avec les terroristes du M23. Dans leur barbarie, ils ont commis des atteintes graves à la liberté de la presse dans le seul objectif d’étouffer les voix de la vérité sur leur violence qu’ils imposent injustement à nos populations.

C’est ainsi qu’il a affirmé que la République Démocratique du Congo ne sera jamais le Rwanda où il n’existe aucune voix dissonante, où il n’existe aucune presse libre, où sont éteintes toutes les voies qui pensent le contraire du régime tyrannique.

« Ce modèle anti-démocratique ne sera jamais exporté chez-nous, Excellence Monsieur le Président de la République, parce que vous ne laisserez jamais cela arriver », dit-il.

Et ce, avant de poursuivre que nous voulons, à travers nos échanges de ce jour, partager des expériences et outiller de nouveau les journalistes tant sur les mesures de sécurité qu’ils doivent observer dans les zones en conflit que dans la manière de couvrir l’information durant cette période si sensible.

Dans le même registre, ils vont devoir, en cette année électorale, renforcer leurs capacités afin d’assurer un traitement impartial de l’information électorale.

« Nous travaillerons, en collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), sur des programmes qui pourrons rendre plus fluide l’accès à l’information électorale », promet-t-il, avant de renchérir que nous comptons sur l’expérience des intervenants et la contribution des participants pour des échanges de qualité qui permettrons, de contribuer à améliorer le rendement de nos professionnels des médias.

Dans la droite ligne de la réforme du cadre légal et institutionnel, Muyaya entend présenter, dans les jours qui suivent cette célébration, aux Commissions du Gouvernement l’Avant-projet de Décret portant Statuts des journalistes œuvrant en République Démocratique du Congo.

Ce texte, œuvre des Etats Généraux de la Communication et Médias, viendra modifier un texte vieux de 44 ans alors que le métier des journalistes à largement évolué.

D’autres textes importants suivront la même procédure sous l’encadrement du Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, afin de matérialiser votre vision dans ce secteur vital pour notre démocratie.




Muyaya donne les grandes innovations et adaptations contenues dans la nouvelle Loi sur la Presse

Pour le porte-parole du Gouvernement, l’impératif de la salubrité médiatique que le chef de l’Etat a recommandé, a été le fil conducteur de notre travail durant son élaboration.

A l’en croire, les premiers changements majeurs apportés dans cette Loi nous permettent, en amont, d’éviter l’infiltration dans le secteur des médias, c’est la définition même du journaliste professionnel.

C’est ainsi qu’il a cité l’article 3 point 11 de la Loi précitée le définit comme : « Toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’Etat Congolais et dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste à la collecte, au traitement et la diffusion de l’information ; Toute personne titulaire d’un diplôme de licence ou équivalent suivi d’une pratique professionnelle de trois ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une rédaction, d’une entreprise de presse reconnue par l’Etat. »

Les conditions d’accès au métier ont été durcies pour filtrer en amont des moutons noirs, remettre de l’ordre dans la profession des journalistes et garantir l’obtention de la carte de la presse aux seuls professionnels des médias. C’est cela l’esprit des articles 9, 10 et 11.

Et pour corser davantage, l’article 121 stipule, je cite : « Quiconque s’est attribué indument la qualité de professionnel des médias dans l’une ou l’autre catégorie de métiers repris à l’article 3 de la présente Ordonnance-Loi ou qui a publiquement porté un insigne ou emblème destiné à faire croire à la jouissance de cette qualité et/ou à l’exercice de cette profession ou qui en a indument tiré bénéfice est puni conformément aux dispositions du Code Pénal Congolais ».

« L’autre point important qui figure dans cette Loi et qui nous permettra de réduire le nombre de plaintes enregistrées contre les journalistes, c’est la consécration du droit de réponse comme une réparation à l’égard de la personne lésée », annonce-t-il.

Conformément à l’article 112 de la nouvelle Loi qui vise à permettre la protection des journalistes, obligation est faite à toute personne lésée par une publication ou diffusion par voie de presse de saisir le média concerné et qui est contraint de publier ledit droit de réponse.

A défaut, les Instances judiciaires pourraient alors être saisies par la personne lésée pour obtenir réparation. « Nous pensons ici avoir fait un pas considérable dans la marche vers la dépénalisation, objectif qui ne pourra être atteint que si nous parvenons en amont à réussir la salubrité médiatique, c’est cela que nous avons convenu », pense-t-il.

Muyaya a aussi cité les articles 120 et 123 de la même Loi qui consacrent, dans le régime de sanctions, l’instauration de la « Clause de la mauvaise foi » dans la publication des fausse informations ou allégations ou encore des pièces fabriquées, falsifiées ou mensongères attribuées à des tiers. Ceux-là sont punis suivant les prescrits du Code pénal.

La jouissance effective du droit constitutionnel à l’information pour tout Congolais, comme l’ont soutenu les professionnels des médias, des acteurs sociopolitiques et ceux de la société civile dans le Rapport Général des Etats Généraux de la Communication et Médias de janvier 2022 sur les réformes légales et institutionnelles du secteur de la Communication et Médias. Ce principe est garanti dans cette Loi en son article 95.

L’autre changement apporté, c’est la promotion de la viabilité économique des organes de presse consolidée pour garantir, d’une part, les intérêts des entrepreneurs, et d’autre part, les exigences fondées sur le développement des vecteurs économiques stables en faveur des employés.

A ce sujet, le principe de l’octroi de l’aide directe et indirecte à la presse a été renforcé selon l’article 39. Autant, des exonérations fiscales sont prévues en faveur des entreprises de presse conformément à l’article 41 de la nouvelle Loi.

« Prenant en compte vos recommandations, Monsieur le Président de la République, les parties prenantes aux Etats Généraux de la Communication et Médias ont veillé à ce que la nouvelle Loi garantisse le principe de l’exercice d’une presse réellement libre, partenaire au développement », martèle-t-il.

Face à l’impératif d’adaptation de la Loi aux réalités de l’environnement médiatique actuel, cette Loi prend en compte des nouvelles catégories des médias dont la presse en ligne, les médias associatifs, communautaires et confessionnels.

Et ensemble, nous travaillons à conformer les médias existant aux prescrits de la nouvelle Loi et nous avons 6 mois pour le faire suivant l’article 140.




Grâce à la loi Muyaya, Fatshi a non seulement bétonné, mais posé une fondation solide pour construire un nouvel écosystème médiatique

C’est sous le thème national : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la Presse pour une nouvelle dynamique », que la 30ème journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée en Rdc. Dans son discours, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a justifié que nous avons convenu de cette thématique au regard du contexte sécuritaire de notre pays qui reste marqué par l’agression rwandaise, mais aussi par des progrès remarquables et unanimement salués qui se font sous votre direction dans le secteur des médias.

Muyaya a salué l’implication du président de la République dans la promulgation de la nouvelle Loi sur la presse, comme il avait promis. « Vous pouvez considérer qu’avec l’entrée en vigueur de cette Loi, vous n’avez pas seulement bétonné mais vous avez posé une fondation solide sur laquelle se construit désormais le nouvel écosystème médiatique de notre pays », affirme-t-il.

Et d’ajouter que la célébration de cette journée constitue aussi un moment des retrouvailles de ceux qui, depuis la tenue des Etats Généraux de la Communication et Médias, travaillent dans un élan d’unité pour la mise en œuvre de chacune des recommandations.




Bâtiments construits à l’UPN : C’est du lourd, c’est du Béton ! (Rectrice Masanga)

L’Université Pédagogique Nationale (UPN) est, une fois de plus, très honorée, en ce jour, par la présence dans ses installations, du Président de la République et Grand Chancelier des Universités et Instituts Supérieurs, venu pour inaugurer la première phase des bâtiments construits à son initiative.

A en croire la Rectrice de l’UPN, le Professeure Ordinaire Anastasie Masanga Maponda, la cérémonie de ce jour consacre l’inauguration des édifices au bénéfice de notre Université. « Ces ouvrages déjà construits et en construction sur notre campus, traduisent indéniablement, votre volonté politique, votre affabilité et votre humanisme qui ne sont plus à démontrer », dit-elle.

Disons que tout est parti de la réception, par le chef de l’Etat, d’une délégation des Professeurs de l’UPN, en date du 06 septembre 2020, à la Cité de l’Union Africaine. Affable de votre état, vous aviez, à l’issue de cette audience, promis à vos hôtes, de vous rendre personnellement à l’UPN afin de palper du doigt, les conditions de travail et d’études dans lesquelles évoluent respectivement le personnel et les étudiants.

Chose promise, chose faite, vous aviez, en date du 05 mai 2021, effectué votre premier passage à l’UPN. À cette occasion, vous avez constaté avec amertume que les conditions de travail du personnel et les conditions d’études des Apprenants étaient exécrables.

Ainsi, poussé par Votre sens élevé d’humanisme, vous aviez, séance tenante, pris la résolution de pouvoir tout rénover. Depuis lors, votre précieuse présence plane toujours et encore à la suite de différentes constructions achevées et de celles en cours de réalisation dont les symboles sont déjà visibles et très imposants. C’est la transformation radicale de l’UPN qui est en train de se concrétiser et ce, à pas des géants ! C’est du lourd ! C’est du Béton !

Aujourd’hui, quasiment deux années après Votre premier passage, Vous êtes encore avec nous ; cette-fois-ci, pour l’inauguration de premiers ouvrages complètement achevés.

Pour la Rectrice de l’UPN, le Professeure Ordinaire Anastasie Masanga Maponda, ces ouvrages, expression de votre ferme volonté politique, matérialisent un des volets du programme d’action du Gouvernement de la République que conduit, avec dextérité, le Premier Ministre Sama Lukonde Kyenge.

Elle a promis que l’UPN, notre Alma mater, restera à jamais reconnaissante à Votre Très Haute Autorité pour ces belles œuvres jamais réalisées en 60 ans de son existence. Il va sans dire qu’il a fallu votre avènement à la tête de Notre Cher et Beau Pays, pour que l’UPN se métamorphose afin de répondre aux standards internationaux. Grâce à ces travaux de construction et de rénovation de notre Campus, nous sommes persuadés que, dans un futur très proche, notre Université va, non seulement se réaffirmer sur le plan national, comme Etablissement pilote d’Enseignement Universitaire en RDC, au regard de son statut unique, celui d’Université Nationale, mais aussi, sur le plan international comme l’une des rares Institutions pédagogiques au Monde.

La Rectrice de l’UPN, le Professeure Ordinaire Anastasie Masanga Maponda a terminé par souligner que ces ouvrages ne sauraient laisser indifférente notre Université qui me charge de vous prévenir sur le titre de « Docteur Honoris Causa » qui vous sera décerné lors d’un événement académique déjà projeté par le Comité de Gestion. Cette fois-là, c’est l’UPN qui sera appelée à vous retourner l’ascenseur.

 




Libreville abrite la première rencontre des femmes juges africaines

Ouverte ce mercredi 03 mars 2023 pour la première fois dans la capitale gabonaise, la première rencontre des femmes juges africaines a été un succès total, une occasion pour les femmes juges d’apporter leur contribution majeure dans le secteur judiciaire en Afrique. Mme Kalume Alphonsine, seule juge femme à la Cour Constitutionnelle, sur la recommandation de son président, a pris part à cet événement au nom de la Rdc.

En sa qualité du vice-président de l’Association des Juridictions Constitutionnelles Africaines (CJCA), le Président Dieudonné Kamuleta a pris part à cette première édition et a eu également l’honneur de présider cette première cérémonie aux côtés du président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba.

Dans son mot de circonstance, le Président Kamuleta n’a pas manqué d’interpeller les participants à réfléchir assidûment sur le mécanisme de la valorisation des droits de la femme dans le secteur de la justice.

Avant de clore son propos, Dieudonné Kamuleta a évoqué une citation du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce dernier a rappelé, le 8 mars 2019 dans son allocution à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, que : « …toute politique visant à valoriser notre capital humain devrait intégrer la promotion des femmes. L’implication des femmes dans l’ensemble des activités de la vie dans tous les secteurs mérite une politique d’encadrement plus volontariste, d’encouragement et avec une meilleure visibilité ».

Voilà qui veut dire que le défi de la promotion des droits de la femme, tel qu’énoncé dans sa généralité, concerne en premier lieu, dans le cadre de la vision de la CJCA, les systèmes judiciaires, qui doivent être inclusifs, transformateurs et moteurs de développement, a-t-il ajouté.

Prenant la parole à son tour à ces assises après l’allocution du Président Dieudonné Kamuleta, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a, entre autres, remercié le Bureau Exécutif de la CJCA d’avoir honoré son pays par la tenue à Libreville de la 1ere rencontre des femmes juges. Il a terminé son propos par déclarer ouverts les travaux de cette importante rencontre.

Sachez que tout avait commencé par le discours de bienvenu prononcé par la Présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, adressé aux différentes délégations. Dans son mot, Marie Madeleine Mborasuo n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la Cour Constitutionnelle de la Rdc pour son activisme dans les instances de la CJCA, puis à l’endroit du Président Dieudonné Kamuleta pour sa présence qui honore les femmes en général et la justice en particulier.




10 ans plus tard, les archevêques kidnappés sont toujours portés disparus

Dix ans après la disparition de deux archevêques, les Églises du Moyen-Orient ont choisi la date de leur enlèvement comme jour de commémoration de tous les chrétiens enlevés dans la région.

L’annonce officielle a été faite ce 24 avril, lors d’un événement organisé par le Conseil des Églises du Moyen-Orient pour marquer l’anniversaire de l’enlèvement du métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et du métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim en 2013.

À partir de 2024, les chrétiens de toute la région observeront le 22 avril, jour où ils ont été capturés, une Journée œcuménique des personnes enlevées et ou disparues sous la contrainte.

Le métropolite Ephrem Maalouli d’Alep et d’Alexandrette, qui a été nommé successeur du métropolite Yazigi par le Synode gréco-orthodoxe d’Antioche, a déclaré que leurs communautés espéraient toujours que les deux prélats reviendraient.

Dans un message envoyé à l’association caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), il a déclaré : « Nous n’avons aucune information, ni positive ni négative, donc nous vivons avec notre espérance. Les gens vivent avec l’espoir que les deux évêques reviendront, parce qu’ils les aiment. »

Il a ajouté : « La question de l’enlèvement n’est plus l’affaire d’une Église ou d’une autre – c’est une affaire non seulement pour les Églises, mais pour tous les chrétiens, parce qu’elle n’est pas personnelle. Elle concerne les deux évêques, et elle est liée aux droits de l’homme, ou des chrétiens, au Moyen-Orient et dans le monde entier. »

Le métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et le métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim ont été enlevés dans la zone située entre Alep et la frontière turque.

Ils se déplaçaient pour négocier la libération de deux prêtres – l’Arménien catholique Michael Kayyal et le Grec orthodoxe Maher Mahfouz – qui avaient été enlevés par des djihadistes.

La route sur laquelle se trouvait leur voiture a été bloquée par leurs ravisseurs et leur chauffeur, le diacre Fatha’ Allah Kabboud, a été tué d’une balle dans la tête. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Une décennie plus tard, on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu des deux hauts ecclésiastiques, bien qu’en 2019 des informations aient circulé selon lesquelles le métropolite Ibrahim était vivant et détenu par Daech (ISIS).

Le métropolite syriaque-orthodoxe Boutros Kassis d’Alep – successeur du métropolite Ibrahim – a souligné la nécessité de continuer à prier pour tous les chrétiens faits prisonniers.

Il a déclaré : « Nos archevêques, prêtres et tous ceux qui ont été enlevés nous servent d’étendard pour avancer dans les épreuves et les difficultés car chaque jour d’enlèvement est une vraie mort. Tendons la main à tous et prions avec des cœurs remplis d’espoir et d’espérance pour eux. »