Une autre victoire diplomatique de Fatshi: Le sommet de Windhoek approuve le déploiement de la Force de la SADC en Rdc

Le Président de la République et Président en exercice de la SADC a participé au sommet de cette organisation sous-régionale ce lundi 8 mai 2023 à Windhoek en Namibie, sommet consacré principalement à la restauration de la paix dans la partie Est de la Rdc.

Un tournant décisif vient d’être pris par une prise de position ferme des pays membres. Christophe Lutundula Apala pene Apala, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, en a livré la quintessence à la Cellule de Communication du Chef de l’État en ces mots :
“Je pense que la grande annonce se trouve dans le communiqué final de ce sommet des chefs d’État de la Sadc : Le sommet a approuvé le déploiement de la Force de la SADC dans le cadre de la force en attente de la Sadc comme pour soutenir la Rdc afin de restaurer la paix et la sécurité à l’Est. Donc c’est clair que la Sadc s’engage militairement sur le terrain et va déployer incessamment une force.
La Sadc a recommandé que la Rdc réunisse toutes les conditions requises pour un sommet de coordination de tous les intervenants et tous les acteurs internationaux sur le terrain afin d’arriver à une action efficace et harmonisée.”
Le Chef de l’État, toujours à l’écoute de sa population, a donc opté pour cette solution qui verra les forces de la Sadc jouer un rôle prépondérant dans la restauration d’une paix définitive en faisant respecter le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières de chaque pays et ce, conformément aux chartes et traités internationaux.

COMMUNIQUÉ DU LA RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LA TROÏKA DU SOMMET DE L’ORGANE, PLUS LA TROÏKA DE LA SADC ET LES PAYS CONTRIBUTEURS DE TROUPES (TCC) À LA BRIGADE D’INTERVENTION DE LA FORCE DE LA MONUSCO
08 mai 2023
1. La réunion extraordinaire de la Troïka du Sommet de l’Organe Plus les chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de la SADC et des pays contributeurs de troupes à la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO, ci-après dénommée le Sommet, s’est tenue le 8 mai 2023.
2. Le Sommet a été officiellement lancé par le Président de la République de Namibie, Son Excellence Dr. Hage G. Geingob qui a conduit la réunion en sa capacité de Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.
3. Les chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants ont également participé au Sommet :
Namibie : Son Excellence Dr Hage G. Geingob, Président de la Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC.
Afrique du Sud : Son Excellence M. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président sortant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC ;
République démocratique du Congo : Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC.
République-Unie de Tanzanie : Son Excellence Dr. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la RépubliqueUnie de Tanzanie.
Angola : Son Excellence Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, représentant de son Excellence, João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président entrant de la SADC.
Malawi : Honorable Harry Mkandawire, Ministre de la Défense de la République du Malawi, représentant de Son Excellence, Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, Président de la République du Malawi et Président sortant de la SADC.
Zambie : Son Excellence M. Stephen Katuka, Ambassadeur de la République de Zambie en Namibie, représentant de Son Excellence, M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie et Président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.
4. A également participé à ce Sommet le Secrétaire exécutif de la SADC.
5. Le Sommet a noté, avec grande préoccupation, que la situation en matière de sécurité se dégradait et restait instable à l’est de la République démocratique du Congo et a fortement condamné à nouveau la résurgence des conflits et la reprise des activités par les groupes armés, y compris la réapparition des rebelles du M-23 en République démocratique du Congo.
6. Le Sommet a observé une minute de silence et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et à la population de la République démocratique du Congo pour la perte de vies au cours du conflit armé à l’est de la République démocratique du Congo ainsi qu’au gouvernement et à la population de la République du Malawi à la suite du décès de ses citoyens et la destruction de son infrastructure lors du passage du cyclone tropical Freddy.
7. Le Sommet a réitéré son appel à la cessation immédiate des hostilités lancées par tous les groupes armés et à un retrait sans réserve des zones actuellement occupées.
8. Le Sommet a sollicité la Région d’apporter instamment un soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo afin de lui permettre de redresser la situation à l’est de la République démocratique du Congo, avant la tenue des élections nationales prévues en décembre 2023.
9. Le Sommet a mis en avant le soutien indéfectible dans la lutte contre les groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo afin d’ouvrir la voie à la paix, la sécurité et la prospérité durables pour le bien-être de la République démocratique du Congo et l’ensemble de la Région de la SADC.
10. Le Sommet a approuvé le déploiement d’une force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l’est du pays.
11. Le Sommet a approuvé la position commune de la SADC, à savoir une approche plus coordonnée, compte tenu des nombreux déploiements effectués en vertu d’ententes multilatérales et bilatérales à l’est de la République démocratique du Congo et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays.
12. Le Sommet a noté avec satisfaction la réaction positive de l’Union africaine quant à l’initiative de tenir un Sommet quadripartite réunissant la SADC, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) avec l’objectif de coordonner et d’harmoniser les interventions des différents acteurs en République démocratique du Congo.
13. Le Sommet a reconnu la reconnaissance exprimée par Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo à l’égard du soutien indéfectible apporté par la SADC et de sa collaboration permanente à la restauration d’une paix et d’une sécurité durables à l’est de la République démocratique du Congo.
14. Le Sommet a exprimé son appréciation à Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président actuel de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et Champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation pour son rôle en tant que médiateur chargé par l’UA de faciliter le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda visant à désamorcer les tensions sécuritaires à l’est de la République démocratique du Congo.
15. Le Sommet a remercié Son Excellence Dr. Hage G. Geingob, Président de la République de Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC d’avoir convoqué le Sommet et l’a félicité pour sa direction inflexible et sa capacité à dynamiser les efforts conjugués au service de la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la Région de la SADC.
Fait le 8 mai 2023
Windhoek, République de Namibie




CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES)

TABLE DES MATIERES

LISTE DES PHOTOS………………………………………………………………………………………………………………. 5

ACRONYMES…………………………………………………………………………………………………………………………… 6

1.1.   Contexte…………………………………………………………………………………………………………………. 22

1.2.   Justification…………………………………………………………………………………………………………… 23

1.3.   Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)……….. 24

1.4.   Méthodologie………………………………………………………………………………………………………… 25

1.4.1. Le cadrage de l’étude………………………………………………………………………………………….. 25

1.4.2. La collecte et la revue documentaire…………………………………………………………… 25

1.4.3. Les rencontres institutionnelles…………………………………………………………………….. 25

1.4.4. Les consultations publiques……………………………………………………………………………… 25

1.4.5. Les visites de terrain…………………………………………………………………………………………… 26

1.4.6. L’exploitation des données et la rédaction du rapport…………………………….. 26

  1. OBJECTIF ET DESCRIPTION DU PROJET…………………………………………………………….. 27

2.1.   Objectif de Développement du Projet………………………………………………………………. 27

2.2.   Description du projet……………………………………………………………………………………………. 28

2.3.   Bénéficiaires et zone d’intervention du projet…………………………………………….. 29

2.4.   Autres projets dans la zone d’influence financés par la Banque mondiale…………………………………………………………………………………………………………………………… 30

2.5.   Entités de mise en œuvre du projet…………………………………………………………………… 39

2.6.   Matériaux pour les travaux……………………………………………………………………………… 39

2.7.   Analyse des variantes…………………………………………………………………………………………. 39

  1. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DANS LA ZONE DU PROJET………………………………………………………………………………………………………………………………….. 42

3.1.   Vue d’ensemble et l’histoire de la zone d’intervention du projet…………… 42

3.2.   La vulnérabilité de la ville de Kananga a l’érosion…………………………………. 42

3.3.   Milieu physique……………………………………………………………………………………………………… 43

3.3.1. Géographie, géomorphologie, topographie et sol………………………………………… 43

3.3.2. Climat……………………………………………………………………………………………………………………… 45

3.3.3. Hydrographie…………………………………………………………………………………………………………. 46

3.4.   Milieu biologique…………………………………………………………………………………………………. 48

3.4.1. Flore………………………………………………………………………………………………………………………… 48

3.4.2. Faune………………………………………………………………………………………………………………………… 50

3.5.   Milieu social………………………………………………………………………………………………………….. 53

3.5.1. Démographie…………………………………………………………………………………………………………… 53

3.5.2. Type d’habitat……………………………………………………………………………………………………….. 54

3.5.3. Ethnographie…………………………………………………………………………………………………………. 54

3.5.4. Les activités socioéconomiques………………………………………………………………………… 55

3.6.   Infrastructures et équipements……………………………………………………………………….. 55

3.6.1. Accès à l’eau potable…………………………………………………………………………………………… 55

3.6.2. Accès à l’électricité……………………………………………………………………………………………. 55

3.6.3. Réseau ferroviaire……………………………………………………………………………………………….. 56

3.6.4. Réseau de télécommunication…………………………………………………………………………… 56

3.6.5. Santé………………………………………………………………………………………………………………………… 56

3.7.   Patrimoine et sites historiques de la ville de Kananga…………………………….. 57

3.8.   Changement climatique……………………………………………………………………………………… 58

3.9.   Caractéristiques des zones des sous-projets…………………………………………………. 59

3.9.1. Tubuluku…………………………………………………………………………………………………………………. 59

3.9.2. SNCC 2 (site prioritaire)………………………………………………………………………………………. 59

3.9.3. UKA…………………………………………………………………………………………………………………………… 60

3.9.4. Bena Mande 1…………………………………………………………………………………………………………. 60

3.9.5. Bena Mande 2…………………………………………………………………………………………………………. 60

3.9.6. Brasserie…………………………………………………………………………………………………………………. 60

3.9.7. ISTK…………………………………………………………………………………………………………………………… 61

3.10. Sensibilité du milieu environnemental et social…………………………………………. 61

3.11. Synthèse des contraintes et défis environnementaux et sociaux dans la zone du projet………………………………………………………………………………………………………………….. 62

  1. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL……………………………………. 65

4.1.   Politiques et programmes en rapport avec le Projet…………………………………… 65

4.1.1. Politique et programmes environnementaux………………………………………………… 65

4.1.2. Politique et programmes économiques et sociaux……………………………………….. 65

4.1.3. Politique sanitaire et d’hygiène du milieu…………………………………………………….. 66

4.1.4. Politique de décentralisation………………………………………………………………………….. 67

4.1.5. Politique foncière………………………………………………………………………………………………… 67

4.2.   Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du Projet…………………………………………………………………………………………………………………………………. 67

4.2.1.     Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)…………… 67

4.2.2.     L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)……………………………………………. 68

4.2.3.     Le Ministère de  l’Urbanisme et Habitat (MUH)………………………………………………. 68

4.2.4.     Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics……………………………………….. 68

4.2.5.     Autres ministères impliqués dans le Projet………………………………………………………. 69

4.2.6.     Les Entités Territoriales Décentralisées (ETD)………………………………………………… 69

4.2.7.     Les Sociétés concessionnaires de réseaux……………………………………………………….. 69

4.2.8.     Les Acteurs Non Gouvernementaux…………………………………………………………………. 69

4.2.9.     Capacités de gestion environnementale et sociale des acteurs………………………. 69

4.3.   Législation environnementale et sociale applicable au Projet……………… 70

4.3.1.     Législation environnementale et sociale nationale applicable………………………. 70

4.3.2.     Conventions internationales applicables au Projet……………………………………….. 73

4.3.3.     Normes environnementales et sociales de la Banque mondiale pertinentes applicable au Projet………………………………………………………………………………………………………. 74

4.3.4.     Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires du Groupe de la Banque mondiale……………………………………………………………………………………………………………. 79

4.3.5.     Considération de la COVID-19 dans les projets de construction/Génie civil (BM)       79

  1. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS ET NEGATIFS POTENTIELS DU PROJET……………………………………………………………………………… 81

5.1.   Les impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels…………………. 81

5.1.1.     Impacts positifs potentiels globaux aux sous-projets du Projet………………………. 81

5.1.2.     Impacts positifs spécifiques à la lutte antiérosive…………………………………………… 82

5.1.3.     Conclusion……………………………………………………………………………………………………….. 82

5.2 Les impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels concernant la préparation du terrain et des travaux……………………………………………………………….. 83

5.3.   Les impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels concernant la phase d’exploitation…………………………………………………………………………. 86

5.4.   Mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs……………………………………………………………………………………………………………….. 87

5.4.1.     Listes des mesures de bonifications des impacts positifs potentiels………………… 87

5.4.2.     Listes des mesures d’atténuation des impacts négatifs potentiels…………………… 87

5.5.   Tableau modèle résumant les impacts du sous-projet et les mesures d’atténuation………………………………………………………………………………………………………………….. 88

5.6.   Impacts indirects et cumulatifs……………………………………………………………………….. 91

5.6.1.     Impacts indirects………………………………………………………………………………………………. 91

5.6.2.     Impacts cumulatifs……………………………………………………………………………………………. 91

  1. PROCEDURES CADRES POUR LA GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET………………………………………………………………………………………………………….. 94

6.1.   Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets/microprojets/activités éligibles………………………………………………………………….. 95

6.1.1.     Critères environnementaux et sociaux d’éligibilité des sous-projets a…………… 95

6.1.2.     Procédure de gestion environnementale et sociale et de mise en œuvre des sous-projets du Projet…………………………………………………………………………………………………………….. 95

6.1.3.     Rôles et responsabilités pour le suivi-évaluation et rapportage environnemental et social du sous-projet/microprojet/activité…………………………………………………………………. 99

6.2.   Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi des PGES 101

6.3.   Activités de renforcement des capacités des acteurs responsables de la mise en œuvre du CGES et les PGES………………………………………………………………………….. 102

6.3.1.     Mesures de renforcement institutionnel………………………………………………………… 103

6.3.2.     Études, mesures d’accompagnement et suivi-évaluation………………………………. 104

6.3.3.     Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Projet………………. 105

6.3.4.     Programmes de sensibilisation et de mobilisation au niveau Municipal……… 106

6.4.   Mécanismes de surveillance environnementale et sociale……………………. 107

6.4.1.     Surveillance environnementale et sociale…………………………………………………….. 107

6.4.2.     Composantes environnementales et sociales à suivre…………………………………… 108

6.4.3.     Indicateurs de suivi………………………………………………………………………………………… 108

6.5.   Mécanismes de gestion des plaintes………………………………………………………………. 109

6.5.1.     Recueil, traitement et résolution des plaintes……………………………………………….. 109

6.5.2.     Mécanismes de résolution……………………………………………………………………………… 110

6.5.3.     Processus de gestion du changement (PGC)………………………………………………….. 110

6.6.   Audit de la mise en œuvre du CGES à la revue à mi-parcours et/ou un an avant la clôture du projet……………………………………………………………………………………….. 112

6.7.   Divulgation………………………………………………………………………………………………………….. 113

6.8.   Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales……………….. 114

6.9.   Calendrier de mise en œuvre des mesures…………………………………………………….. 117

  1. CONSULTATIONS PUBLIQUES……………………………………………………………………………… 119

7.1.   Consultations publiques lors de l’élaboration du CGES………………………… 119

7.1.1. Objectifs des consultations du public…………………………………………………………… 119

7.1.2. Approche méthodologique de la participation du public…………………………. 120

7.1.3. Dates des consultations déjà entreprises et nombres de personnes présentes………………………………………………………………………………………………………………………… 120

7.1.4. Thématique ou points discutés………………………………………………………………………… 120

7.1.5. Préoccupations et craintes par rapport au Projet……………………………………… 121

7.1.6. Suggestions et recommandations…………………………………………………………………… 121

7.1.7. Intégration des recommandations dans le CGES……………………………………….. 122

7.2.   Plan de consultation proposé pour la mise en œuvre du Projet……………… 123

7.2.1. Contexte et Objectif du Plan de consultation…………………………………………… 123

7.2.2. Mécanismes et procédures de consultation………………………………………………… 123

7.2.3. Stratégie………………………………………………………………………………………………………………. 124

7.2.4. Étapes de la consultation……………………………………………………………………………….. 124

7.2.5. Processus de consultation……………………………………………………………………………….. 124

7.2.6. Diffusion de l’information au public…………………………………………………………….. 124

7.2.7. Diffusion de l’information au public…………………………………………………………….. 124

  1. PLAN D’ACTIONS CONTRE L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUEL ET LE HARCÈLEMENT SEXUEL (EAS/HS)……………………………………………………………………………….. 126

8.1    Contexte et justification…………………………………………………………………………………. 126

8.2    Risques d’EAH/HS liés au projet………………………………………………………………………. 127

8.3    Systèmes de gestion des risques : cadre juridique actuel………………………… 128

8.4    Mesures de prévention, atténuation et réponse du plan d’action………… 129

8.4.1 Code de conduite………………………………………………………………………………………………… 129

8.4.2 Formation du personnel……………………………………………………………………………………. 130

8.4.3 Sensibilisation communautaire………………………………………………………………………. 130

8.4.4 Les voies de référence pour les soins et le soutien aux survivant(e)s…. 131

8.4.5 Cadre de responsabilisation et de réponse………………………………………………….. 131

8.4.6 Fournisseur de services de VBG………………………………………………………………………. 132

8.4.7 Capacité à mettre en œuvre le plan d’action EAS/HS………………………………… 133

ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………………………….. 134

Annexe 1. Comparaison entre les exigences nationales et les normes de la Banque Mondiale

Annexe 2. Formulaire de screening envrionnemental et social des sous-projets

Annexe 3. Classification et critères d’éligibilité des sous-projets

Annexe 4. Activités financées sous composante 4 (CERC)…………………………………… 171

Annexe 5. TDR type pour la réalisation d’une EIES…………………………………………….. 177

Annexe 6. Clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO et les marchés……………………………………………………………………………………………………………………. 182

Dispositions Générales……………………………………………………………………………………………….. 182

Annexe 7. Comptes rendus des consultations et rencontres institutionnelles à Kananga………………………………………………………………………………………………………………………. 207

Annexe 8. Personnes rencontrées…………………………………………………………………………….. 212

Annexe 9. Code de bonne conduite individuel………………………………………………………. 213

Annexe 10. Plan d’action EAS/HS………………………………………………………………………………. 219

 

LISTE DES TABLEAUX

 

Tableau 1 : PRINCIPALES COMPOSANTES ET TYPES D’INVESTISSEMENTS ENVISAGES PAR LE PROJET.. 67

Tableau 2 : AUTRES PROJETS DANS LA ZONE D’INFLUENCE.. 31

Tableau 3 : TEMPERATURE MAXIMALE DE LA VILLE DE KANANGA.. 67

Tableau 4 : LISTE DES ESPECES VEGETALES  PROEMINENTES OBSERVEES DANS LES SITES  48

Tableau 5 : LISTES DES ESPECES FAUNIQUES PROEMINENTES OBSERVEES DANS LES SITES 80

Tableau 6 : REPARTITION DE LA POPULATION DE KANANGA.. 81

Tableau 7 : EVOLUTION DE LA POPULATION DE KANANGA.. 81

Tableau 8 : SITES HISTORIQUES DE LA VILLE DE KANANGA.. 56

Tableau  9 : EVALUATION DE LA SENSIBILITE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA ZONE DU PROJET.. 99

Tableau 10 : CONVENTIONS INTERNATIONALE APPLICABLES AU PROJET.. 101

Tableau 11 : NORMES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES APPLICABLES. 101

Tableau 12 : IMPACTS NEGATIFS POTENTIELS. 85

Tableau 13 : MESURES DE BONIFICATION DES IMPACTS POSITIFS DES TRAVAUX DE LUTTE ANTI EROSIVE.. 86

Tableau 14 : MESURES D’ATTENUATION DES TRAVAUX DE LUTTE CONTRE LES EROSIONS. 86

Tableau 15 : MATRICE SYNTHESE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES POTENTIELS RISQUES E&S DU SOUS PROJET.. 88

Tableau 16 : ROLES ET RESPONSABILITES POUR LE SUIVI-EVALUATION ET RAPPORTAGE.. 95

Tableau 17 : INSTITUTIONS RESPNSABLES DE LA MISE EN OEUVRE.. 98

Tableau 18 : THEMES DE FORMATION ET ACTEURS CIBLES. 101

Tableau 19 : Information et Sensibilisation.. 103

Tableau 20 : Indicateurs de suivi environnemental ET SOCIAL.. 105

Tableau 21 : DIVULGATION DES INSTRUMENTS ET RAPPORTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX.. 109

Tableau 22 : Coûts des études, mesures d’accompagnement et de suivi 111

Tableau 23 : Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation.. 112

Tableau 24 : CLENDRIER DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DES ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES. 113

Tableau 25 : Dates et lieux des consultations publiques. 115

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LISTE DES FIGURES

 

Figure 1 Sites érosifs sélectionnés pour les composantes 1 et 2. 29

Figure 2 Carte de la zone du projet  concerné*. 42

Figure 3 Représentation géomorphologique de la ville de Kananga. 44

Figure 4 Altimétrie dans la zone de Kananga. 45

Figure 5 Moyenne de précipitation par mois pour la ville de Kanang. 46

Figure 6 Carte hydrographique de la ville de Kananga. 47

Figure 8 Carte des aires protégées de la RDC avec accent sur le Kasaï Central. 50

Figure 9 Population historique est prévenue à Kananga (RDC) 54

Figure 10 Aperçu de la procédure pour le développement de sous-projets. 94

 

 

LISTE DES PHOTOS

 

Photo 1 : Rivière Lulua………………………………………………………………..…………………………………….46

Photo 2 : La faune aviaire présente dans les sites………………………………………………………………..……50

Photo 3 : Séances de consultations avec les parties prenantes de la ville de Kananga…………………………………………………………………………………………………………………………..117

Photo 4 : Séance de consultations avec les riverains de trois sites de la ville de Kananga…………………………………………………………………………………………………………………………..118

Photo 5 : Focus groupe avec les femmes et jeunes de trois sites de la ville de Kananga………………………………………………………………………………………………………………………….118

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ACRONYMES

 

ACE                :           Agence Congolaise pour l’Environnement

BM                  :           Banque mondiale

CAP                :           Connaissances, Attitudes et Pratiques

CCC                :           Communication pour le changement de comportement

CERC              :           Composante d’intervention d’urgence contingente

CPE                 :           Coordination Provinciale pour l’Environnement

CPR                 :           Cadre de Politique de Réinstallation

CSMOD          :           Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation

DAO               :           Dossier d’appel d’offres

DO                  :           Directives Opérationnelles

DSCRP            :           Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

EAS/HS           :           Exploitation et Abus Sexuel/Harcèlement Sexuel

EIES                :           Étude d’impact environnemental et social

ETD                :           Entités Territoriales Décentralisées

FSRDC            :           Fonds Social de la République Démocratique du Congo

ICCN               :           Institut Congolais de Conservation de la nature

IDA                 :           Association Internationale pour le Développement

IEC                  :           Information Éducation et Communication

MEDD             :           Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme

MONUSCO     :           Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo

MSP                :           Ministère de la Santé Publique

MST                :           Maladie sexuellement transmissible

OCB                :           Organisation Communautaire de Base

OMD               :           Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS                :           Organisation Mondiale de la Santé

ONG               :           Organisation Non Gouvernementale

PO                   :           Politiques Opérationnelles

OVD               :           Office des Voiries et Drainage

PAP                 :           Personnes affectées par le projet

PAR                :           Plan d’action de réinstallation

PDU                :           Projet de développement urbain

PFES               :           Point Focal Environnemental et Social

PGES               :           Plan de gestion environnementale et sociale

PIB                  :           Produit Intérieur Brut

PANA             :           Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques

PNAE              :           Plan National d’Action Environnemental

PNDS              :           Plan National de Développement Sanitaire

PRMS              :           Plan de restauration des moyens de subsistance

PURUK           :           Projet d’urgence de résilience urbaine de Kananga

RDC                :           République Démocratique du Congo

RE                   :           Responsable Environnement

REGIDESO     :           Régie de Distribution des Eaux

RN                  :           Route nationale

SIDA               :           Syndrome d’Immunodéficience Acquise

SNCC              :           Société nationale des chemins de fer

SNEL              :           Société Nationale d’électricité

STEP               :           Stabilisation à l’Est de la RDC pour la Paix

PERSE             :           Projet  pour l’Equité et le renforcement du système éducatif

PEQPESU        :           Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements Secondaires

et Universitaires

TdR                 :           Termes de référence

UCP                :           Unité de Coordination du Projet

UCOP              :           Unité de Coordination des Projets

UGP                :           Unité de Gestion du Projet

UKA               :           Université Notre-Dame du Kasaï

UNOPS           :           Bureau des Nations unis pour les services d’appui aux projets

VBG                :           Violences Basées sur le Genre

VIH                :           Virus d’Immunodéficience Humaine
RESUME EXECUTIF

 

  1. Brève description du projet (objectif global, composantes et principales activités)

 

L’érosion et l’instabilité des sols sont devenues des problèmes omniprésents dans les zones urbaines de la RDC. Au fur et à mesure que les zones urbaines s’étendent, des établissements non planifiés apparaissent, avec des règles de construction inadéquates, une déforestation et un mauvais drainage, ce qui augmente les facteurs d’érosion des sols. Les zones urbaines en expansion génèrent des quantités croissantes d’eaux de ruissellement qui érodent les sols et créent de grandes ravines qui menacent la vie humaine, endommagent les infrastructures essentielles et les environnements naturels.

 

Le risque accru d’érosion, ainsi que l’impact global sur les vies humaines et les infrastructures critiques des villes, ont incité le gouvernement de la RDC a demandé à la Banque un soutien urgent pour faire face aux urgences d’érosion des sols menaçant la vie des populations et des infrastructures dans plusieurs villes de la RDC, avec un accent initial sur Kananga. Le projet comprend deux phases : une première phase d’urgence visant à remédier aux effets de l’érosion sur plusieurs sites clés afin de stabiliser ces sites et de prévenir une érosion supplémentaire. La deuxième phase vise à restaurer et à améliorer la résilience des services urbains pour gérer et traiter les causes sous-jacentes de l’érosion. Cette deuxième phase élargira la portée géographique du projet à Bukavu, Uvira, Gemena, Boende, Tshuapa Lisala et Bumba.

 

La Banque a accepté d’aider le gouvernement à résoudre ce problème récurrent de résilience urbaine et a proposé de le faire de manière progressive, en combinant des interventions dans le cadre d’opérations existantes et nouvelles, d’une manière qui soit opérationnellement viable compte tenu des contraintes financières et de capacité. Plus précisément : (a) une intervention d’urgence sera mobilisée à Kinshasa, afin de stabiliser une tête d’érosion massive dans le quartier de Kimwenza. A la demande du gouvernement, les fonds du projet Kin Elenda (P171141) seront réaffectés pour financer les travaux urgents de stabilisation et de réhabilitation ; (b) une nouvelle opération de 100 millions de dollars US est accordée pour la ville de Kananga, afin de répondre à l’urgence et aider la ville à faire face aux problèmes d’érosion du sol à long terme ; et (c) en s’appuyant sur les enseignements et les résultats des opérations de Kinshasa et de Kananga, une nouvelle opération pourrait être développée dans le futur à Bukavu, Uvira, Gemena, Boende, Tshuapa Lisala et Bumba.

 

C’est donc en prélude à la mise en œuvre des activités du projet PURUK dans la ville de Kananga, et pour se conformer au Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale, que le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) a été élaboré.

L’objectif de développement du projet est de protéger les habitations et les infrastructures essentielles affectées par l’érosion à Kananga, et renforcer la capacité du gouvernement et des organisations locales en matière de gestion des érosions et planification urbaine résiliente au changement climatique. Le projet permettra à la ville de Kananga de disposer de routes praticables toute l’année sans la contrainte des risques naturels liés à l’érosion, et favorisera ainsi l’amélioration de la mobilité urbaine et l’accès aux services essentiels. Les travaux de lutte contre l’érosion rendront le trafic urbain plus fluide et les déplacements plus économiques. Les impacts positifs sont largement liés à l’atténuation des impacts et/ou des risques de catastrophes naturelles, en l’occurrence l’érosion, et concernent l’amélioration du cadre de vie des populations.  Il facilitera un meilleur accès aux services de base (éducation, santé, services communautaires), et améliorera la santé et la sécurité grâce à une meilleure accessibilité aux installations sanitaires et autres dans les quartiers à faibles revenus (notamment la gestion des déchets, les ambulances, les services de prévention et de lutte contre les incendies, etc.).

 

Le projet est structuré autour des quatre (4) composantes ci-après :

 

(i) la composante 1 : Interventions d’urgence ; (ii) la Composante 2 : Développement urbain intégré et résilient ; (iii) la composante 3 : Gestion du projet et soutien à la mise en œuvre ; et (iv) la composante 4 : Composante d’intervention d’urgence contingente (CERC). Les activités à financer par le Project comprennent entre autres : l’assistance technique, actions et mesures d’endiguement d’urgence à Kananga sur trois sites prioritaires, réhabilitation, reconstruction et modernisation des infrastructures critiques, et la construction et/ou reconstruction d’installations de drainage et d’infrastructures. Les activités d’assistance technique au titre de la composante 2 (plans directeurs de développement urbain et plans de zonage, plans directeurs d’assainissement et de drainage des eaux pluviales au niveau de la ville, études de faisabilité, etc.) pourront déboucher sur des investissements futurs.

 

La composante 1 du Projet soutiendra des mesures de confinement immédiates et d’urgence sur huit sites prioritaires sélectionnés afin de limiter les dommages et de faire face aux menaces immédiates sur les habitations et les infrastructures essentielles, notamment l’aéroport, la route nationale n°1 (RN1), la voie ferrée et le marché central. Les activités comprendront, entre autres, des travaux visant à restreindre l’accès aux zones fortement érodées, la stabilisation des parois des ravins à l’aide de différents matériaux (gabions, géotextiles, enherbement à l’intérieur des ravins, etc. Cela se fera par une combinaison de travaux de génie civil et de solutions naturelles pour stabiliser et réhabiliter les principaux ravins d’érosion.

 

La composante 2 est conçue pour renforcer la résilience sur la base d’une réponse intégrée et s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’érosion par les ravins. Les activités de cette composante commenceront immédiatement mais viseront à fournir des solutions à plus long terme. La mise en œuvre des activités dans le cadre de cette composante fournira des outils pour construire des infrastructures résilientes. La composante 2 soutiendra les interventions visant à construire des infrastructures pour réduire le risque d’érosion, à développer des systèmes de gestion des risques de catastrophe et à renforcer les capacités institutionnelles de gestion urbaine.

 

  1. Risques environnementaux et sociaux liés au Projet et le rôle du CGES

 

Les risques et les impacts sont principalement liés aux travaux de génie civil prévus dans le cadre des composantes 1,2, 3 et 4. Les activités liées à ces composantes seront mises en œuvre en grande partie dans des environnements urbains densément peuplés et mal desservis, avec des risques importants d’impacts négatifs sur la santé et la sécurité des communautés, y compris la VBG.

 

En outre, le projet peut entraîner des risques et des impacts négatifs liés à la santé et à la sécurité au travail, aux conditions de travail, à l’élimination et à la gestion des déchets de construction et des déchets dangereux, aux nuisances liées aux émissions atmosphériques et sonores, à l’écoulement des eaux pluviales, à la perturbation des sols, aux effluents d’eaux usées et à la biodiversité aquatique. Certains de ces impacts seront spécifiques au site et seront gérés de manière systématique tout au long du cycle du projet, avec des mesures d’atténuation proportionnelles à la nature et à l’échelle du projet. Les impacts indirects et cumulatifs comprennent le risque d’inondation, y compris les impacts potentiels en aval dus au ruissellement des eaux torrentielles, aux déchets solides communautaires et aux eaux usées.

 

Dans le cadre du PURUK, certaines activités de lutte antiérosive dans la ville de Kananga potentiellement éligible dans le cadre de la fourniture d’une réponse immédiate à une crise ou urgence, peuvent avoir des effets négatifs sur l’environnement durant leur mise en œuvre et leur exploitation.

 

C’est donc dans ce contexte qu’il est envisagé de préparer le CGES du PURUK afin que les préoccupations environnementales et sociales, y compris celles liées aux risques d’Exploitation et Abus Sexuel, et Harcèlement Sexuel (EAS/HS) des activités du projet de lutte contre les érosions dans la ville de Kananga soient bien prises en compte depuis la planification, jusqu’à la mise en œuvre et le suivi/évaluation. Le CGES définit les principes, les règles, les directives et les procédures permettant d’évaluer les risques et effets environnementaux et sociaux. Il contient des propositions de mesures et des plans visant à réduire, atténuer et/ou compenser les risques et les impacts négatifs, des dispositions permettant d’estimer et de budgétiser le coût de mis en œuvre de ces mesures. En outre, le CGES définit une approche d’hiérarchie d’atténuation consistant à (i) anticiper et éviter les risques et les effets, (ii) lorsqu’il n’est pas possible de les éviter, minimiser ou réduire les risques et les effets à des niveaux acceptables, (iii) une fois que les risques et les effets ont été minimisés ou réduits, les atténuer, et (iv) lorsque les effets résiduels sont importants, les compenser ou les neutraliser dans la mesure où cela est techniquement et financièrement faisable. Le CGES précise également le mécanisme de tri applicable aux sous-projets soumis à financement ainsi que les instruments d’évaluation applicables en fonction de la détermination du niveau de risque E&S des sous-projets. A ce stade du projet, il s’agit d’un document de cadrage car toutes les activités prévues n’ont pas été définitivement et totalement identifiées, et six sites érosifs précis d’intervention sont localisés de façon précise et définitive.

Le CGES du projet PURUK a été préparé dans la ville de Kananga, avec un focus particulier sur les infrastructures, les équipements de drainage pluvial ainsi que la lutte antiérosive.

  1. Cadre juridique et institutionnel des évaluations environnementales et sociales du pays et Normes E&S de la Banque dont les exigences sont satisfaites par le CGES

 

Le contexte législatif et réglementaire du secteur environnemental et des secteurs d’intervention du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga est marqué par l’existence de documents de planification stratégiques (Plan National d’Action pour l’Environnement, DSRP, etc.) ainsi que des textes pertinents sur le plan législatif et réglementaire (Loi de protection de l’environnement, décret sur les EIES, etc.). Toutefois, la législation congolaise en matière d’évaluation environnementale ne prévoit pas une procédure de sélection environnementale ni une classification des projets.

 

Les activités du projet dont le financement est assuré par la Banque mondiale, seront nécessairement soumises aux exigences du Cadre Environnemental et Social (CES) de cette institution. Dans le cadre du présent projet, huit (08) NES sur 10 ont été jugées pertinentes à l’exception des NES n°7 (Peuples autochtones et Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées) et la NES n°9 (Intermédiaires financiers). Il faut souligner que le CES concerne à la fois la gestion des ressources naturelles et les aspects sociaux. C’est pourquoi le CGES s’est également focalisée sur ces questions relatives à l’environnement du cadre de vie, aux ressources naturelles et au cadre socioéconomique.

 

En ce qui concerne les risques EAS/HS, les recommandations de la Note de bonnes pratiques[1] pour lutter contre l’Exploitation et les atteintes Sexuelles, et le Harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d´investissement comportant de grands travaux de génie civil seront tenues en compte pour l´enrichissement des mesures de prévention, atténuation et réponse aux risques EAS/HS liés au projet.

 

Au niveau institutionnel, particulièrement dans les municipalités, des insuffisances sont notées en termes d’intégration des aspects environnementaux dans la préparation, la mise en œuvre et le suivi des projets, mais aussi de capacités et de coordination. Ce contexte restera donc à être renforcé dans le cadre du PURUK.

 

 

  1. Procédures cadres pour la gestion environnementale et sociale du projet

 

La gestion environnementale et sociale du Projet inclut des mesures stratégiques et d’appui institutionnel et technique, de formation, et de sensibilisation pour renforcer les capacités des structures concernées, et qui sont déclinées ci-dessous :

  • Méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution et de suivi des sous-projets
  • Renforcement institutionnel du Comité de Pilotage de Projet
  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale du UGP/PURUK
  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale des communes et services techniques
  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’OVD et des autorités compétentes de la ville de Kananga
  • Renforcement de capacités des communes en matériel d’entretien
  • Provision pour la réalisation et la mise en œuvre des EIES
  • Plantations d’arbres et aménagements paysagers pour certaines infrastructures
  • Suivi et Évaluation des activités du PURUK
  • Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du FA du PURUK
  • Programmes de sensibilisation et de mobilisation au niveau communal

 

Le CGES inclut une procédure de sélection environnementale et sociale des activités à réaliser dans le cadre du financement additionnel du PURUK, qui orientent les interventions futures en termes de prise en compte des exigences environnementales et sociales nationales et celle des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Les étapes sont les suivantes :

 

 

Sélection des sous-projets :

  • Identification de la localisation/site et principales caractéristiques techniques du sous-projet
  • Sélection environnementale et sociale (Screening-remplissage des formulaires), et détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde
  • Approbation de la catégorisation

 

Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet :

  • Préparation et approbation des termes de référence (TDR)
  • Réalisation de l’étude y compris consultation du publique
  • Validation du document et obtention du certificat environnemental
  • Publication du document
  • Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures de la phase des travaux pouvant être contractées avec l’entreprise
  • Approbation du PGES entreprise
  • Exécution/mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction
  • Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales
  • Diffusion du rapport de surveillance
  • Suivi environnemental et social
  • Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre environnementales et sociales
  • Audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales

Le programme de suivi décrira les éléments devant faire l’objet du suivi, les méthodes/dispositifs de suivi, les responsabilités de suivi, la période de suivi. L’objectif de ce programme de surveillance environnementale et sociale est de s’assurer que les mesures sont exécutées et appliquées selon le planning prévu.

 

  1. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du CGES

 

Les organisations désignées comme responsables de la gestion environnementale et sociale dans le cadre du Projet sont les suivantes :

 

  • L’Unité de Gestion du PURUK (UGP/PURUK) : Dans le cadre du PURUK, une nouvelle UGP est en cours d’être mise en place avec comme personnel clé un coordonnateur, un chargé des opérations, un responsable administratif et financier, un spécialiste en passation de marchés, un spécialiste en environnement, un spécialiste en développement social et un spécialiste VBG. Basée à Kananga, l’UGP/PURUK aura la responsabilité globale de la mise en œuvre du présent CGES et des instruments et autres mesures de sauvegarde environnementale et sociale relatives au projet, telles que l’implémentation du plan d’action pour la prévention et réponse aux risques d’EAS/H[2]. Il assure, la préparation desdits documents, l’obtention des certificats et permis requis par les réglementations nationales pertinentes avant toute action. Elle rend compte au comité de pilotage de toutes les diligences, et assure que la Banque et les autres acteurs reçoivent tous les rapports de surveillance environnementale et sociale.
  • L’Agence Congolaise pour l’Environnement (ACE) : Elle (i) participera à la classification environnementale des activités, (ii) assurera le suivi environnemental et social des activités du Projet, mais aussi l’approbation des éventuelles EIES/PGES ainsi que l’adoption et la diffusion des informations issues du CGES et des EIES/PGES. Au niveau local, l’ACE s’appuie sur les Coordinations Provinciales pour l’Environnement (CPE) pour le suivi de proximité.

 

  • La Coordination Provinciale pour l’Environnement (CPE) : elle va appuyer le UGP/PURUK dans la classification des sous-projets et va intervenir dans le suivi de la mise en œuvre des sous-projets.

 

  • Les communes bénéficiaires des activités du PURUK : Au niveau local, les communes urbaines identifient leurs besoins, élaborent leurs programmes en rapport avec le UGP/PURUK. Les communes participeront à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale et au suivi de proximité de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.

 

  • Les ONG et autres organisations de la Société civile : ces structures pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser les populations urbaines sur les aspects environnementaux et sociaux, ainsi qu’en rapport les aspects liés à l’EAS/HS liés à la mise en œuvre du projet, mais aussi au suivi de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale.

 

L’approche méthodologique adoptée pour l’élaboration du présent CGES est basée sur le concept d’une approche participative, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes du Projet. L’étude a privilégié cette démarche         inclusive qui a permis d’intégrer au fur et à mesure les avis et arguments des différents acteurs.

 

  1. Consultations menées

 

Des consultations ont été menées dans la ville de Kananga en août 2022 par l’équipe des Consultants dans le cadre de la mission de préparation du Projet. Dans le cadre du PURUK, trois ateliers de consultation des parties prenantes que s’étaient tenus le 07 et le 09 janvier 2023 Kananga. Ces consultations ont mobilisé 90 participants dont 57 hommes et 33 femmes (soit 36,6%).

 

Ces consultations ont été tenues avec plusieurs acteurs (autorités centrales, locales, populations bénéficiaires) lesquels ont été invités à émettre des commentaires sur le projet et particulièrement sur les points suivants :

 

  • Les objectifs provinciaux du projet,
  • Les stratégies d’exécution du projet ;
  • Les conséquences écologiques du projet sur les rivières et lacs,
  • Les conséquences géologiques et du sol ;
  • Les conséquences du projet sur le paysage esthétique du milieu
  • Les conséquences du projet sur les sites historiques, archéologique ou d’héritage culturel ;
  • Les conséquences du projet sur la terre ;
  • Les conséquences du projet sur les bâtiments se trouvant dans la zone d’intervention
  • Les conséquences du projet les infrastructures domestiques se trouvant dans la zone d’intervention ;
  • Les conséquences du projet sur les revenus de la communauté locale ;
  • Les conséquences du projet sur les récoltes et les arbres fruitiers ;
  • Les Impacts sociaux négatifs du projet
  • La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique, son responsable, l’indemnisation, la personne qui doit indemniser et celle qui a droit à l’indemnisation.

 

Ces consultations publiques avaient pour objectifs de :

 

  1. Informer les populations et les acteurs sur le projet et les actions Envisagées,
  2. Favoriser une meilleure compréhension, de la part de la population, du projet de stabilisation des Ravins ;
  3. Permettre à la population de faire connaître ses intérêts, ses valeurs, ses préoccupations, ses besoins, attentes et craintes ;
  4. Recueillir les suggestions et les recommandations de la population pour le projet.

 

Il ressort de ces séances de consultations que les attentes de toutes les parties prenantes concernant ce projet sont grandes et l’implication de tous est démontrée. La mise en œuvre de ce projet ne rencontrera à priori aucune difficulté de la part des acteurs locaux moyennant un bon programme d’encadrement et d’appui des compétences aussi bien par l’implication des services techniques locaux et le recrutement de la main d’œuvre locale.

 

  1. Budget global estimatif prévu pour la mise en œuvre du Projet

 

Les coûts des mesures environnementales, d’un montant global de 365.000 USD sont étalés sur une période de cinq (5) ans Ces coûts,  qui sont explicitement pris en compte dans la structure des couts du projet,  comprennent: (i) des coûts d’ordre technique (réalisation éventuelle des PGES en cas de classification de projet à risque élevé  nécessitant un travail environnemental additionnel ; provision pour la mise en œuvre des PGES ; dotation de petits matériels d’entretien et d’assainissement aux communes ciblées) ; (ii) des coûts de Suivi/Évaluation des activités du PURUK ; (iii) des coûts de renforcement de capacités en termes de formation et de sensibilisation des acteurs.

 

 

Activités Coût total (USD) Source
Provisions pour la réalisation et mise en œuvre des EIES/PGES 120 000 USD Crédit IDA
Mesures d’aménagement des sites érosifs avec des végétaux sélectionnés Pour mémoire Crédit IDA
Renforcement de capacités des communes en matériel d’entretien 30 000 USD Crédit IDA
Suivi 135 000 USD Crédit IDA
Évaluation finale 15 000 USD Crédit IDA
Ateliers formation 20 000 USD Crédit IDA
Campagnes d’information et de sensibilisation 40 000 USD Crédit IDA
Divers et imprévus 50 000 USD Crédit IDA
TOTAL 410 000 USD  

 

EXECUTIVE SUMMARY

 

 

  1. Brief description of the project (overall objective, components and main activities)

 

Soil erosion and instability have become pervasive problems in urban areas of the DRC. As urban areas expand, unplanned settlements appear, with inadequate building regulations, deforestation and poor drainage, which increase soil erosion factors. Expanding urban areas generate increasing amounts of runoff that erodes soils and creates large gullies that threaten human life, damage critical infrastructure and natural environments.

The increased risk of erosion, as well as the overall impact on human lives and critical infrastructure in cities, prompted the DRC government to request the Bank for urgent support to address threatening soil erosion emergencies. life of populations and infrastructures in several cities of the DRC, with an initial focus on Kananga. The project consists of two phases: a first emergency phase aimed at addressing the effects of erosion at several key sites to stabilize these sites and prevent further erosion. The second phase aims to restore and improve the resilience of urban services to manage and address the underlying causes of erosion. This second phase will expand the geographical scope of the project to Bukavu, Uvira, Gemena, Boende, Tshuapa Lisala and Bumba.

 

The Bank has agreed to help the government address this recurring problem of urban resilience and has proposed to do so in a phased manner, combining interventions under existing and new operations, in a way that is operationally viable. given financial and capacity constraints. More specifically: (a) an emergency intervention will be mobilized in Kinshasa, to stabilize a head of massive erosion in the district of Kimwenza. At the request of the government, funds from the Kin Elenda project (P171141) will be reallocated to finance urgent stabilization and rehabilitation works; (b) a new operation of 100 million US dollars is granted for the city of Kananga, in order to respond to the emergency and help the city to face the problems of soil erosion in the long term; and (c) building on the lessons and results of the Kinshasa and Kananga operations, a new operation could be developed in the future in Bukavu, Uvira, Gemena, Boende, Tshuapa Lisala and Bumba.

It is therefore as a prelude to the implementation of the activities of the PURUK project in the city of Kananga, and to comply with the Environmental and Social Framework (ESF) of the World Bank, that this Environmental and Social Management Framework (ESMF) was developed.

The development objective of the project is to protect the houses and essential infrastructure affected by erosion in Kananga, and to strengthen the capacity of the government and local organizations in terms of erosion management and urban planning resilient to climate change. The project will enable the city of Kananga to have roads that can be used all year round without the constraint of natural risks linked to erosion and will thus promote the improvement of urban mobility and access to essential services. The erosion control works will make urban traffic more fluid and travel more economical. The positive impacts are largely linked to the mitigation of the impacts and/or risks of natural disasters, in this case erosion, and concern the improvement of the living environment of the populations. It will facilitate better access to basic services (education, health, community services), and improve health and safety through better accessibility to sanitation and other facilities in low-income neighborhoods (including waste management, ambulances, fire prevention and firefighting services, etc.).

The project is structured around the following four (4) components:

 

(i) Component 1: Emergency Response; (ii) Component 2: Integrated and resilient urban development; (iii) component 3: Project management and implementation support; and (iv) Component 4: Contingent Emergency Response Component (CERC). The activities to be financed by the Project include, among others: technical assistance, emergency containment actions and measures in Kananga on three priority sites, rehabilitation, reconstruction and modernization of critical infrastructure, and the construction and/or reconstruction of drainage and infrastructure facilities. Technical assistance activities under component 2 (urban development master plans and zoning plans, city-level sewerage and stormwater drainage master plans, feasibility studies, etc.) may lead to future investments.

 

Component 1 of the Project will support immediate and emergency containment measures at eight selected priority sites to limit damage and address immediate threats to housing and critical infrastructure, including the airport, National Road No. 1 (RN1), the railway line and the central market. The activities will include, among others, works to restrict access to heavily eroded areas, stabilization of ravine walls using different materials (gabions, geotextiles, grassing inside the ravines, etc.). will be done through a combination of civil works and natural solutions to stabilize and rehabilitate the main erosion ravines.

 

Component 2 is designed to build resilience based on an integrated response and address the underlying causes of gully erosion. Activities under this component will begin immediately but will aim to provide longer term solutions. The implementation of activities under this component will provide tools to build resilient infrastructure. Component 2 will support interventions aimed at building infrastructure to reduce erosion risk, developing disaster risk management systems and building institutional capacity for urban management.

 

  1. Environmental and Social Risks Related to the Project and the Role of the ESMF

 

The environmental and social risks related to the Project’s erosion control measures are rated substantial at this stage. The risks and impacts are primarily related to the civil works planned under Components 1 and 2 (risks related to Component 2 activities that do not involve emergency erosion control measures are not addressed here). Activities related to these components will be implemented largely in densely populated and underserved urban environments, with significant risks of adverse impacts on community health and safety, including GBV.

 

In addition, the project may result in risks and adverse impacts related to occupational health and safety, working conditions, construction and hazardous waste disposal and management, nuisance air and noise emissions, stormwater runoff, soil disturbance, wastewater effluent, and aquatic biodiversity. Some of these impacts will be site-specific and will be managed in a systematic manner throughout the project cycle, with identification and implementation of mitigation measures that are commensurate with the nature and scale of the project.

 

Project Component 1 will support immediate and emergency containment measures at eight (8) selected priority sites to limit damage and address immediate threats to homes and critical infrastructure, including the airport, National Road No. 1 (RN1), the railroad, and the central market. Activities will include, among others, works to restrict access to heavily eroded areas, stabilization of gully walls using different materials (gabions, geotextiles, grassing inside the gullies, etc.), and the construction of a water supply system. This will be done through a combination of civil works and natural solutions to stabilize and rehabilitate the main eroding gullies.

 

Component 2 is designed to build resilience based on an integrated response and address the underlying causes of gully erosion. Activities under this component will begin immediately but will aim to provide longer-term solutions. Implementation of activities under this component will provide tools to build resilient infrastructure. Component 2 will support interventions to build infrastructure to reduce erosion risk, develop disaster risk management systems, and strengthen institutional capacity for urban management.

 

Within the framework of the KEURP, some newly added activities under Component 4, notably the erosion control works in the city of Kananga, potentially eligible as part of the provision of an immediate response to a crisis or emergency, may have negative effects on the environment during their implementation and operation.

 

It is therefore in this context that it is envisaged to update the PURUK’s ESMF so that the environmental and social concerns of the activities of the sub-projects of erosion control in the city of Kananga are well taken into account from the planning stage through sub-project implementation and monitoring/evaluation. The development of the ESMF makes it possible to identify these risks associated with the various project interventions at the targeted sub-project sites and to define the mitigation measures that will need to be implemented during project execution. The ESMF also specifies the screening mechanism applicable to the sub-projects submitted for financing as well as the evaluation of applicable environmental and social (E&S) instruments according to the environmental classification of the respective sub-projects. At this stage of the project, the ESMF is more a scoping document because all planned activities (concerning erosion control, urban infrastructure improvement and emergency response) have not been identified or defined, although eight specific sites requiring erosion have been precisely and definitively located.

 

The updated ESMF will be remain municipal in scope (Bukavu, Kikwit, Kindu, Matadi and Kananga), with particular focus on basic infrastructure and services (roads, social, educational and health facilities, market facilities, and facilities for rainwater drainage, water supply, electrification, etc.) and erosion control.

 

  1. Legal and institutional framework for environmental and social assessments in the country and the Bank’s Safeguards Policies whose requirements are met by the CGES

 

The legislative and regulatory context for the environmental sector and Project intervention sectors is marked by the existence of strategic planning documents (for example the National Environmental Action Plan) as well as relevant legislative and regulatory texts (Environmental Protection Act, decree on ESIAs, etc.). However, Congolese environmental assessment legislation does not provide for an environmental screening procedure or project classification.

 

Project activities financed by the World Bank will necessarily be subject to the Bank’s Environmental and Social Framework (ESF). The relevance of each of the ten Environmental and Social  Standards (ESS) has been verified in relation to the project. It should be noted that the ESF is concerned with both natural resource management and social aspects. This is why the ESMF also focused on these issues relating to the environment, natural resources and the socioeconomic framework.

 

At the institutional level, particularly in the municipalities, shortcomings are noted in terms of integration of environmental aspects in the preparation, implementation and monitoring of projects, but also in terms of capacity and coordination. This context will therefore need to be strengthened in the framework of the Project.

 

  1. Framework procedures for the environmental and social management of the project

 

The environmental and social management of the Project includes strategic measures and institutional and technical support, training, and awareness-raising to strengthen the capacities of the structures concerned, and which are outlined below:

 

  • Methodology for the preparation, approval, and execution and monitoring of sub-projects
  • Institutional strengthening of the Project Steering Committee
  • Strengthening the environmental and social expertise of the SP/KEURP
  • Strengthening of the environmental and social expertise of the communes and technical services
  • Strengthening of the environmental and social expertise of OVD and of the competent authorities of the city of Kananga
  • Capacity building of the communes in maintenance equipment
  • Provision for the realization and implementation of ESIAs
  • Tree planting and landscaping for some infrastructures
  • Monitoring and evaluation of KEURP activities
  • Training of actors involved in the implementation of the KEURP additional finance
  • Awareness and mobilization programs at the communal level

 

The ESMF includes an environmental and social selection procedure for activities to be carried out under the additional KEURP financing, which guides future interventions in terms of taking into account national environmental and social requirements and the World Bank’s safeguard policies. The steps are shown below.

 

Selection of sub-projects:

 

  • Identification of the location/site and main technical characteristics of the sub-project
  • Environmental and social screening (Screening-filling of forms), and determination of the type of specific safeguard instrument
  • Approval of the categorization

 

 

 

Preparation of specific sub-project E&S instrument(s):

 

  • Preparation and approval of terms of reference (TOR)
  • Carrying out the study, including public consultation
  • Validation of the resulting document and obtaining the environmental certificate
  • Publication of the document
  • Inclusion in sub-project tender documents all mitigation measures required for the works construction phase
  • Approval of the contractor’s ESMP (C-ESMP)
  • Execution/implementation of measures not contracted with the construction company
  • Internal monitoring of the implementation of environmental and social measures
  • Dissemination of the monitoring report
  • Environmental and social monitoring
  • Capacity building of actors in environmental and social management implementation
  • Audit of the implementation of environmental and social measures

 

The monitoring program will describe the elements to be monitored, the monitoring methods/devices, monitoring responsibilities, and the monitoring period. The purpose of the environmental and social monitoring program is to ensure that the measures are executed and implemented according to schedule.

 

  1. Institutional Arrangements for the Implementation of the ESMF

 

The organizations designated as responsible for environmental and social management under the Project are as follows:

 

  • The Project implementation Unit of the PURUK (PIU/PURUK): The  PIU will have overall responsibility for the implementation of this ESMF and the instruments and other environmental and social safeguards related to the Project. It will ensure that E&S instruments are prepared, and that certificates and permits required by the relevant national regulations are obtained, before any actions are implemented at the sub-project sites. It reports to the Project Steering Committee on all due diligence, and will ensure that the World Bank and other stakeholders receive all environmental and social monitoring reports. To this end, the PS/PURUK Project Coordination Unit will have one or more Environmental and Social Safeguards Experts (ESES).

 

  • The Congolese Environment Agency ( Agence congolese de l’environnement, or ACE): ACE will (i) participate in the environmental classification of activities, (ii) ensure the environmental and social monitoring of project activities, but also the approval of any ESIAs as well as the adoption and dissemination of information from the ESMF and ESIAs/ESMPs. At the local level, ACE relies on their Provincial Environmental Coordination Units for local monitoring.

 

  • The Provincial Environmental Coordination (CPE) Unit: This unit will support the PIU/KEURP in the classification of sub-projects and will intervene in monitoring of the implementation of sub-projects.

 

  • The communes benefiting from KEURP activities: At the local level, the urban communes will identify their needs and develop their programs in relation to the PIU/KEURP. The communes will participate in sensitizing the population, social mobilization activities and local monitoring of the implementation of environmental and social measures.

 

  1. Consultations conducted

 

Consultations were held in the city of Kananga from July 27 to 29, 2020 and January 2023. These consultations were held with several stakeholders (central and local authorities, beneficiary populations…) who were invited to comment on the project and particularly on the following points:

 

  • Provincial objectives of the project;
  • Project implementation strategies;
  • Ecological consequences of the project for rivers and lakes;
  • Geological and soil impacts;
  • Impact of the Project on the aesthetic landscape of the Project environment
  • Impact of the Project on historical, archaeological or cultural heritage sites;
  • Impact of the Project on the land;
  • Impact of the Project on buildings in the intervention area;
  • Impact of the project on domestic infrastructures located within the intervention areas;
  • Impact of the project on the income of the local community;
  • Impact of the project on crops and fruit trees;
  • Negative social impacts of the project;
  • In case of the need for expropriation for public utility: procedure, responsible government agency(ies), who is entitled to compensation, and expected compensation.

 

The objectives of these public consultations were to:

 

  • inform the populations and the actors about the project and the actions envisaged,
  • promote a better understanding, on the part of the population, of the ravin stabilization project;
  • allow the population to make known its interests, values, concerns, needs, expectations and fears; and
  • collect the suggestions and recommendations of the population for the project.

 

It is clear from these consultation sessions that the expectations of all stakeholders regarding this project are high and the involvement of all is demonstrated. The implementation of this project will not encounter any difficulties on the part of local actors, provided that a good program of supervision and support for skills is implemented, both through the involvement of local technical services and the recruitment of local labor.

 

 

 

  1. Overall estimated budget for the implementation of the Project

 

The estimated costs of environmental and social measures, amounting to US$ 174,000 in total, are spread over the three years of the Project. These costs, which are explicitly taken into account in the cost structure of the project, include: (i) technical costs (including possible development of sub-project ESMPs in case of classification of the High risk Project, thus requiring additional environmental and social evaluation), provision for the implementation of the ESMPs, and provision of small volumes of maintenance and sanitation materials to the targeted communes; (ii) costs of monitoring/evaluation of KEURP activities; (iii) costs of capacity building in terms of training and sensitization of the actors.

 

 

Activities Total Cost (USD) Source
Provision for development and implementation of sub-project ESIAs / ESMPs 120.000 USD KEURP
Planning measures selected sub-project erosion control sites, with selected vegetation for rehabilitating the sites And memory KEURP
Capacity strengthening of towns with respect to maintenance of erosion control infrastructure 30.000   USD KEURP
Monitoring 135.000  USD KEURP
Final evaluation 15.000 USD KEURP
Training workshops 20.000  USD KEURP
Stakeholder engagement and sensitization 40000USD KEURP
Contingencies 50 000 USD KEURP
TOTAL 410.000  USD  

 

 

  1. INTRODUCTION

 

1.1. Contexte

 

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo – RDC) avait signé le 08 juin 2013 un Accord de Don N°H8420 d’un montant de 100 millions de dollars américains avec l’IDA. Cet accord relatif au Projet n° P129713 intitulé « Projet de Développement Urbain » dont la date d’entrée en vigueur était le 6 septembre 2013, avait pour objectif principal d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des six villes du Projet (Bukavu, Kalemie, Kikwit, Kindu, Matadi, Mbandaka) notamment les habitants des quartiers défavorisés. De façon spécifique, le Projet se propose d’appuyer les efforts du Gouvernement à (i) améliorer les capacités techniques, financières et institutionnelles des municipalités à programmer, réaliser et gérer des infrastructures et services prioritaires et (ii) financer des infrastructures et équipements socioéconomiques dans les villes du Projet.

 

Lors de la phase de préparation dudit programme, un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) avait été élaboré en 2012 puis révisé en 2017 au regard des défis multiples en matière de villes à couvrir, pour lesquels le Gouvernement de la RDC avait sollicité un financement additionnel de la Banque mondiale d’un montant de 100 millions de dollars américains aux fins d’intervention dans les villes de Kisangani, Goma et Kolwezi.

 

En vue de fournir une réponse immédiate à une crise ou urgence selon les besoins, le Gouvernement de la RDC a de nouveau sollicité à la Banque mondiale l’intégration de la ville de Kananga comme bénéficiaire du financement additionnel dans le cadre de la préservation du cadre de vie contre les risques naturels en l’occurrence les érosions. L’objectif de toutes ces requêtes complémentaires est de permettre au Projet de Développement Urbain d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des quartiers défavorisés de ces quatre (04) Villes Ciblées par le Projet (VCP) à savoir : les villes de Goma (Province du Nord-Kivu), Kisangani (Province de la Tshopo) et Kolwezi (Province de Lualaba).

 

Ainsi, étant donné que les infrastructures et les services de base dans les trois (03) nouvelles villes peuvent avoir des effets négatifs sur l’environnement, durant leur mise en œuvre ou pendant leur exploitation, il a été envisagé d’élaborer un CGES. En outre, la ville de Kananga étant maintenant éligible à la suite de la dernière restructuration du PDU pour bénéficier du financement additionnel dans le cadre de la composante 3 de ce projet, il est également important d’envisager la mise à jour du CGES de 2017 pour faire en sorte que les préoccupations environnementales et sociales de toutes les activités du projet tant dans les infrastructures prioritaires et de proximité ainsi que celles d’une crise ou urgence éligible selon les besoins de la composante 3 soient bien prises en compte depuis la planification, jusqu’à la mise en œuvre et le suivi/évaluation.

 

Ce projet de soutien d’urgence pour le contrôle de l’érosion et d’autres activités de développement d’infrastructures à Kananga et dans les villes environnantes est devenu le projet du ‘Plan d’urgence de résilience urbaine de Kananga’ (‘PURUK’, ou ‘le Projet’), qui a été approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale à la fin du mois de septembre 2022.

 

 

 

1.2. Justification

 

L’analyse des activités du projet en préparation permet d’anticiper que leur mise en œuvre permettra à la ville de Kananga de disposer de routes praticables toute l’année sans la contrainte des risques naturels liés à l’érosion, et favorisera ainsi l’amélioration de la mobilité urbaine et l’accès aux services essentiels. Les travaux de lutte contre l’érosion rendront le trafic urbain plus fluide et les déplacements plus économiques. Les impacts positifs sont largement liés à l’atténuation des impacts et/ou des risques de catastrophes naturelles, en l’occurrence l’érosion, et concernent l’amélioration du cadre de vie des populations. Toutefois, selon les composantes, sous composantes et la nature des activités envisagées dans le cadre du présent Projet, il ressort que cette mise en œuvre pourra également impacter négativement l’environnement et le milieu humain (activités socioéconomiques) ainsi que l’hygiène, la santé et la sécurité des populations.

 

Afin de minimiser et d’atténuer ces impacts / risques défavorables potentiels, il est requis, conformément aux exigences de la Norme Environnementale et Sociale (NES) n°1 de la Banque mondiale « Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux », la préparation d’un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga afin de permettre à l’Unité de Gestion dudit Projet et ses partenaires de pouvoir gérer les différents impacts potentiels générés par la mise en œuvre des activités dudit projet.

 

En effet, cet instrument a pour rôle de servir de cadre de référence en matière d’orientation de la mise en œuvre des activités du présent projet étant donné que les risques et effets environnementaux et sociaux spécifiques de chaque sous-projet ne peuvent être déterminés tant que les détails des activités devant être entreprises dans chaque site concerné par le projet ne soient encore mieux circonscrits. Pour l’instant, le seul sous-projet du PURUK confirmé concerne les mesures de lutte contre l’érosion sur trois (03) sites prioritaires (MONUSCO, SNCC 2 et PK 706). Une trentaine de sites ayant subi une érosion modérée à sévère sont considérés comme des candidats à l’action dans le cadre de ce projet (voir la section 2.3).

 

Les risques environnementaux et sociaux présentés dans ce document reflètent les risques prévus pour les trois sous-projets prioritaires actuels ainsi que les risques généraux prévus pour d’autres sous-projets, dont une description générale est fournie dans la description des composantes du PURUK. Ces risques s’appliquent particulièrement aux composantes 1 et 2 (voir le tableau 1 dans la section 2.2), c’est-à-dire des mesures de confinement immédiates et d’urgence sur certains sites prioritaires afin de limiter les dégâts et de faire face aux menaces immédiates pesant sur les habitations et les infrastructures critiques (composante 1) ainsi que les activités qu’assurera la réhabilitation résiliente, dont la reconstruction et l’amélioration fonctionnelle des infrastructures essentielles dans des secteurs tels que les transports, l’eau, l’éducation, la santé et l’énergie (composante 2).

 

C’est dans ce contexte qu’il a été retenu d’élaborer un CGES au lieu de retenir l’approche classique d’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) et du Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) afin qu’il puisse fournir une vision générale des conditions environnementales et Sociales dans lesquelles le Projet va être mis en œuvre

 

Les activités comprendraient, entre autres, des travaux visant à restreindre l’accès aux zones fortement érodées, la stabilisation des parois des ravines avec différents matériaux (gabions, géotextiles, engazonnement à l’intérieur des ravines, etc.) afin d’arrêter l’érosion et de prévenir les glissements de terrain, ainsi que la surveillance communautaire associée, la démolition en toute sécurité des bâtiments considérés comme dangereux, la prévention du déversement de déchets dans les ravines, la gestion des eaux de ruissellement et l’amélioration de l’écoulement. Pour ce faire, une combinaison de travaux de génie civil et de solutions naturelles sera mise en œuvre afin de stabiliser et de réhabiliter les principales ravines d’érosion.

 

Les activités du projet seront conçues pour garantir un impact minimal sur le débit naturel et la qualité de l’eau en ce qui concerne les bassins versants présents dans Kananga. Elles jetteront également les bases d’un drainage des eaux de pluie à moyen et long terme à Kananga et dans les autres communautés concernées, ce qui réduira les risques futurs d’érosion, en particulier compte tenu de l’augmentation possible des précipitations dans les années à venir, prévue dans le cadre du changement climatique induit par le réchauffement de la planète.

 

 

1.3. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)

 

Le Cadre permet d’examiner les risques et effets lorsqu’un projet se compose d’un programme et/ou d’une série de sous-projets, et que ces risques et effets ne peuvent être déterminés tant que les détails du programme ou du sous-projet n’ont pas été identifiés.

De même, cet instrument définit les principes, les règles, les directives et les procédures permettant d’évaluer les risques et effets environnementaux et sociaux, y compris ceux liés à l’EAS/HS. Il contient des mesures et des plans visant à réduire, atténuer et/ou compenser les risques et les impacts négatifs, des dispositions permettant d’estimer et de budgétiser le coût de ces mesures, et des informations sur l’agence ou les agences chargées de la gestion des risques et des impacts du projet, y compris leurs capacités correspondantes. Il comprend des informations appropriées sur la zone dans laquelle les sous-projets devraient être situés, y compris les éventuelles vulnérabilités environnementales et sociales de la zone ; et sur les impacts potentiels qui pourraient survenir et les mesures d’atténuation qui pourraient être utilisées.

 

Le CGES le document a été conçu pour être un mécanisme de tri pour les impacts environnementaux et sociaux des investissements et activités inconnus avant l’évaluation du projet. Il se présente donc comme un instrument pour déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels futurs. En outre, le CGES devra définir un cadre de suivi et de surveillance ainsi que et les dispositions institutionnelles à prendre durant la réalisation et la mise en service des infrastructures pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables.

 

Le CGES devra :

  • Adopter une approche de hiérarchie d’atténuation consistant à : a) anticiper et éviter les risques et les impacts ; b) lorsqu’il n’est pas possible de les éviter, minimiser ou réduire les risques et les impacts à des niveaux acceptables ; c) une fois que les risques et les impacts ont été minimisés ou réduits, les atténuer ; et d) lorsque les impacts résiduels sont importants, les compenser ou les neutraliser si cela est techniquement et financièrement possible.
  • Adopter des mesures différenciées de telle sorte que les impacts négatifs ne touchent pas de façon disproportionnée les personnes défavorisées ou vulnérables, et que celles-ci ne soient pas lésées dans le partage des avantages et opportunités de développement qu’offre le projet.

 

 

1.4. Méthodologie

 

La démarche méthodologique est articulée autour de quatre (4) étapes majeures :

 

1.4.1.      Le cadrage de l’étude

 

Au démarrage de l’étude, des réunions de cadrage ont été tenues avec différents acteurs du PURUK notamment les experts du MUH, de l’OVD. Ces échanges ont permis de s’entendre sur l’urgence et les principaux enjeux liés à la préparation des études de sauvegarde, mais aussi sur certains points spécifiques de l’étude, notamment les consultations publiques à mener au niveau de certaines communes ciblées dans la zone du projet. L’occasion a été saisie pour dresser la liste des contacts des personnes consultées et des personnes ressources.

 

1.4.2.      La collecte et la revue documentaire

 

Cette étape a permis de collecter toute la documentation du projet, mais aussi les études environnementales et sociales déjà réalisées (ou en cours de réalisation),  les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale, les politiques nationales en matière d’environnement, les textes relatifs à la politique de réinstallation involontaire et évaluation environnementale,  le code de l’environnement et ses textes d’application, les autres textes relatifs à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

 

1.4.3.       Les rencontres institutionnelles

 

Cette étape a permis de rencontrer les acteurs institutionnels principalement concernés par le projet : le Maire de la ville de Kananga et son adjoint ; le secrétaire technique de la Mairie le bourgmestre de chaque commune ; les chefs des quartiers et les autres personnes clés et ressources dans chaque site retenu par le projet les ONG et tous autres services et projets impliqués dans les questions d’impact social et environnemental) en milieu urbain. Les détails sur les rencontres institutionnelles menées figurent au chapitre 7 concernant les consultations publiques.

 

1.4.4.      Les consultations publiques

 

Ces consultations ont concerné les autorités locales (Maire, Bourgmestres, Chefs de quartiers), la population riveraine (Hommes, femmes et jeunes) et les autres personnes clés et ressources dans chaque site retenu par le projet. Elles ont eu pour objectif d’assurer l’implication des parties prenantes dans la préparation du projet. Plus spécifiquement, elles ont permis : (i) d’associer les différentes parties prenantes à la mise en évidence des enjeux environnementaux et sociaux du projet ; (ii) d’expliquer le projet aux communautés locales (activités et enjeux) ; (iii) de susciter la participation des populations locales (avis, craintes ; préoccupations, suggestion et attentes) ; (iv) de collecter des données et informations socioéconomiques des communautés locales en rapport avec le projet ; (v) d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le cadre du programme. Pour cela, l’étude a adopté une démarche participative qui s’est articulée autour de deux (2) axes essentiels : (i) l’information préalable des parties prenantes et (ii) les rencontres d’échange et de discussion avec les principaux acteurs et bénéficiaires du programme.

 

Il sied de noter que six (06) entretiens individuels et neuf (09) focus group ont été réalisés pendant les consultations publiques. Les informations détaillées sur les consultations publiques menées figurent au chapitre 7 y relatifs.

 

1.4.5.      Les visites de terrain

 

Une visite de terrain avait été effectuée dans les six (06) sites d’érosion préalablement identifiés lors d’une mission du 10 au 17 mars 2020 des experts du PDU et ceux de l’UNOPS, dans la ville de Kananga. Ces visites ont permis d’apprécier les enjeux environnementaux et sociaux dans la zone du projet, particulièrement les enjeux environnementaux et sociaux majeurs afférents à la mise en œuvre des différentes composantes du projet.  Dans le cadre du projet PURUK, trois sites (MONUSCO, SNCC et PK706) avaient été visités lors de la mission du 5 au 19 janvier 2023 avec les Experts du Projet STEP II/FSRDC.

 

1.4.6.      L’exploitation des données et la rédaction du rapport

 

Les phases de revue documentaire, de collecte des données sur le terrain, de visites de sites potentiels, d’entretiens auprès de différents acteurs, ont permis de recueillir des informations de base dont le traitement et l’analyse ont permis la rédaction du CGES.

 

 

 

2.       OBJECTIF ET DESCRIPTION DU PROJET

 

2.1. Objectif de Développement du Projet

 

L’objectif de développement du projet (ODP) est de protéger les habitations et les infrastructures essentielles affectées par l’érosion à Kananga, et renforcer la capacité du gouvernement et des organisations locales en matière de gestion des érosions et de planification urbaine résiliente au changement climatique.

 

Les travaux de lutte contre l’érosion rendront le trafic urbain plus fluide et les déplacements plus économiques. Les impacts positifs sont largement liés à l’atténuation des impacts et/ou des risques de catastrophes naturelles, en l’occurrence l’érosion, et concernent l’amélioration du cadre de vie des populations. La réalisation des travaux anti-érosion proposés sur divers sites clés d’érosion déjà identifiés dans la ville de Kananga permettra un accès plus facile à la ville ainsi qu’aux infrastructures urbaines, un développement plus efficace des activités commerciales, une meilleure organisation du transport des personnes et des biens. Elle facilitera un meilleur accès aux services de base (éducation, santé, services communautaires), et améliorera la santé et la sécurité grâce à une meilleure accessibilité aux installations sanitaires et autres dans les quartiers à faibles revenus (notamment la gestion des déchets, les ambulances, les services de prévention et de lutte contre les incendies, etc.).

 

Par ailleurs, l’amélioration attendue du cadre de vie permettra de relier les quartiers ciblés aux structures, équipements et services extérieurs, permettant ainsi à la population de mieux développer les activités existantes ou nouvelles. La réhabilitation et l’amélioration proposées du système de drainage des eaux de pluie permettront de renforcer les conditions sanitaires et de santé locales par une réduction significative des inondations, et par l’élimination des sources de vecteurs de maladies d’origine hydrique, par exemple par l’élimination de l’habitat de reproduction des moustiques et autres insectes. Le projet empêchera la détérioration des conditions de vie des populations locales et les pertes de biens, et diminuera ou éliminera la pollution de la nappe phréatique et des autres sources d’eau par les eaux de crue polluées.

 

Pour atteindre cet ODP, l’approche du projet proposé a été conçue avec deux types d’interventions à démarrer immédiatement en collaboration avec les communautés affectées : (a) réponse d’urgence, qui comprend des activités visant à restreindre l’accès aux ravins d’érosion et aux zones environnantes, à stabiliser les sols et à arrêter toute érosion supplémentaire, à prévenir les glissements de terrain et, dans la mesure du possible, à améliorer la gestion du drainage des eaux de surface ; et (b) restauration et amélioration de la résilience des services urbains et renforcement de la capacité des autorités à gérer et traiter les causes sous-jacentes de l’érosion.

 

 

 

 

 

 

 

 

2.2. Description du projet

 

Le Projet PURUK avec un financement de 100 millions USD comprend quatre (4) composantes résumées dans le tableau ci-dessous :

 

Tableau 1 : Principales composantes et types d’investissements envisagés par le projet

 

Composante 1 : Interventions de Réponse d’Urgence (25 millions de dollars américains)
Les activités comprendront : (a) la gestion du ruissellement et l’amélioration du drainage, y compris des solutions basées sur la nature (pour rediriger l’écoulement ou améliorer l’infiltration des eaux en utilisant des arbres et des espèces de plantes à enracinement profond) ; (b) la stabilisation des ravines pour arrêter l’érosion et prévenir les glissements de terrain (c.-à-d. remodelage ou reprofilage des canaux à l’aide de géotextiles, de barrages rocheux, de sacs de sable et/ou de filets métalliques), et (c) ) les activités associées à la restriction de l’accès et à la protection des zones d’intervention. Le composante 1 donnera la priorité à des mesures de confinement immédiates et d’urgence à Kananga sur trois (3) sites prioritaires sélectionnés (SNCC, PK706 et MONUSCO) étant donné la saison des pluies imminente de l’automne 2022 afin de limiter les dégâts et de faire face aux menaces immédiates sur les habitations et les infrastructures critiques, plus particulièrement la route nationale n°1 (RN1), le chemin de fer et la route régionale de l’aéroport.
Composante 2 : Développement urbain résilient intégré (68 millions de dollars américains)
•                Sous-composante 2.1 : Gestion urbaine et renforcement institutionnel (15 millions de dollars américains)

•                Sous-composante 2.2 : Infrastructures et services résilients touchés par l’érosion (53 millions de dollars américains)

Composante 3 : Gestion de projet et soutien à la mise en œuvre (coût total : 7 millions de dollars américains)
Cette composante financera les coûts liés à la gestion et à la mise en œuvre du projet. Cela comprend, entre autres, le paiement des salaires des consultants de l’Unité de gestion de projet (UGP), les coûts d’audit, la mise en œuvre du Cadre environnemental et social (CES), le paiement des coûts d’indemnisation pour la réinstallation, le suivi et l’évaluation, les voyages d’étude, la communication pour l’ensemble des composantes, la sensibilisation et l’engagement des citoyens.
Composante 4 : Contingence d’intervention d’urgence (CERC) (Coût total : 0 million de dollars américains)
Cette composante fournira, au besoin, une réponse immédiate en cas d’une crise ou à une urgence admissible. Des ressources seront allouées à cette composante au besoin au cours de la mise en œuvre.

 

Au sujet de la composante 4, les directives et les procédures incluses dans le présent CGES doivent être prises en compte dans le Manuel d’Interventions d’Urgence (MIU/GRE) qui sera préparé pendant la mise en œuvre du PURUK et contiendra les exigences environnementales et sociales, si la CERC est activée. Les lignes directrices et procédures incluses dans ce CGES prennent en compte l’exigence des sauvegardes de la Banque pour la CRU/CER (Guide de la Banque sur la CRU/CER, octobre 2017).

 

 

 

2.3. Bénéficiaires et zone d’intervention du projet

 

L’aéroport, les routes nationales et le chemin de fer que le projet proposé protégera desservent l’ensemble de la population de la ville soit 1,5 million d’habitants. Les ministères sectoriels nationaux et provinciaux, les gouvernements locaux et l’OVD seront les principales institutions bénéficiaires du projet proposé. Les interventions sur les trois sites prioritaires ont été estimées au cours de la préparation pour bénéficier à 1 300 ménages potentiellement menacés par l’érosion, sauvegarder 6 000 emplois sur les marchés menacés et permettre la circulation continue de 10 000 navetteurs quotidiens.

 

 

Figure 1 Sites érosifs sélectionnés pour les composantes 1 et 2

 

 

Suivant la couleur du triangle indicatif sur la carte, le site érosif Tubuluku jaune, le site érosif SNCC violet, le site érosif MONUSCO bleu et le site érosif UKA vert. De part de la position, trois des quatre sites érosifs de cette carte (Tubuluku sur la RN1, SNCC sur la RN1, MONUSCO bleu sur la RN40) sont localisés et se développent dans la commune de Kananga. L’un des quatre sites de cette carte (site UKA) part de la route frontalière entre les communes des Kananga et Lukonga, mais cette érosion se développe dans cette dernière commune.

 

Suivant la couleur indiquée sur la carte, sous forme de triangle le site érosif Bena Mande 1 est bleu clair, le site érosif Bena Mande 2 est beige et  et le site érosif Direction Hygiène Tshisekedi 2 est noir. Par contre le site érosif av Commerce Tshisekedi 1 est présenté sous d’une étoile rouge (pour mieux différencier sur cartes deux sites proches). De part la position, deux sites sont localisés dans la commune de Kananga sur la RN1 (site érosif Direction Hygiène Tshisekedi 2  et site érosif av Commerce Tshisekedi 1) et s’y sont développés. Les autres Bena Mande 1 et 2 se situe sur la RN1 au niveau où elle sert de limite frontalière ente les communes de Ndesha et Katoka. Les érosions partent de deux points sdisticts d la RN1 et se développent dans la commune de Katoka. Sur cette carte, il a été placé à titre indicative quatre images réduites de chaque site, chacune d’elles montrant les détails et l’ampleur de l’érosion est présentée séparement dans la suite de ce document.

De plus amples détails sur les trois sites prioritaires (SNCC, MONUSCO et PK706) sont fournis dans la section 3.

 

2.4. Autres projets dans la zone d’influence financés par la Banque mondiale

Les projets connexes financés en tout ou en partie par la Banque mondiale qui ont été entrepris ou sont en cours dans la zone générale de PURUK sont résumés dans le tableau suivant

 

.

Tableau 2 : Autres projets dans la zone d’influence

 

Projet Brève description du projet/Activités Situation du projet ou Probabilité Proximité des sous projets Effets/risques E&S du projet Mesures d’atténuation

des risques et impacts

STEP II ·         Réhabilitation/construction des infrastructures de base (IDB)

·         Travaux à haute intensité de la main d’œuvre (THIMO)

·         Transfert monétaire inconditionnel (TMI)

Le projet STEP II est à sa troisième année d’exécution dans la ville de Kananga dont les trois quartiers du projet KEURP sont aussi les sites du projet STEP II Les trois (3) sites du projet se trouvent également dans la zone du projet STEP II Perte de biens et de sources de revenus, Risques d’accidents liés aux activités et

aux déchets de chantiers, Conflits sociaux en cas de non emploi local ou de non-respect des

us et coutumes, Risque de transmission des IST,

VIH-SIDA, Risque lié aux VBG- EAS

·         Indemniser les personnes susceptibles d’être affectées par le projet

·         Disponibiliser les EPI aux bénéficiaires et ouvriers

·         Sensibiliser les bénéficiaires et ouvriers sur le port obligatoire des EPI, le VIH-SIDA, IST, VBG-EAS

·         Recruter localement la main d’œuvre

·         Mettre en place un plan d’action VBG-EAS

·         Mise en place d’un MGP

PERSE Prise en charge, à travers les ressources d’appui budgétaire direct, des salaires des enseignants et des frais de fonctionnement des écoles et bureaux gestionnaires, et par le renforcement, à travers les ressources du Projet Les activités sont en cours d’exécution Les trois sites sont inclus aussi dans la zone du projet de PERSE ·         Risque de détournement des fonds

·         Perturbation du cadre de vie,  gestion de déchets solides et liquides, occupation de terrains privés par les engins et équipements des chantiers, destruction probable de cultures, risques d’altération de vestiges archéologiques lors des fouilles, risques de perturbations des réseaux des concessionnaires de réseaux (eau, téléphone, électricité), risque de propagation de virus Ebola, risques de violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et abus sexuels (EAS) et le harcèlement sexuel, recrutement des enfants dans la phase des travaux, etc

 

·         Mettre en place un système de suivi-évaluation

·         Installer les poubelles publiques aux chantiers

·         Doter les ouvriers des EPI

·         Sensibiliser les ouvriers sur le port obligatoire des EPI, les maladies (VHI-SIDA, IST), sur les notions des EAS, VBG,

·         Disponibiliser les Kits médicaux aux chantiers ;

·         Signer le protocole d’accord avec les structures sanitaires les plus proches des chantiers,

·         Sensibiliser les riverains sur le respect des textes règlementaires sur l’utilisation des enfants aux chantiers ;

·         Elaborer le PAR,

·         Indemniser les personnes susceptibles d’être affectées

PEQPESU Amélioration de l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et des sciences dans l’enseignement secondaire général

Amélioration de la pertinence de l’ETFP des niveaux d’enseignement secondaire et universitaire dans les secteurs prioritaires

Le projet est en cours d’exécution Les trois zones du projet PEQPESU sont concernées indirectement par le Projet PEQPESU Perturbation du cadre de vie,  gestion de déchets solides et liquides, occupation de terrains privés par les engins et équipements des chantiers, destruction probable de cultures, risques d’altération de vestiges archéologiques lors des fouilles, risques de perturbations des réseaux des concessionnaires de réseaux (eau, téléphone, électricité), risque de propagation de virus Ebola, risques de violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et abus sexuels (EAS) et le harcèlement sexuel, recrutement des enfants dans la phase des travaux, etc

 

PAQUE ·         Qualité de l’apprentissage dans l’enseignement primaire (Amélioration de l’accès, de l’équité et de la rétention, Amélioration de la qualité et de la pertinence et Renforcement de la gouvernance du système).

·         Renforcement de la gestion sectorielle

Le projet est déjà clôturé Les trois quartiers étaient également des quartiers bénéficiaires étant donné qu’ils ont des écoles ayant bénéficiées d’appui du Projet PAQUE Perturbation du cadre de vie,  gestion de déchets solides et liquides, occupation de terrains privés par les engins et équipements des chantiers, destruction probable de cultures, risques d’altération de vestiges archéologiques lors des fouilles, risques de perturbations des réseaux des concessionnaires de réseaux (eau, téléphone, électricité), risque de propagation de virus Ebola, risques de violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et abus sexuels (EAS) et le harcèlement sexuel, recrutement des enfants dans la phase des travaux, etc

 

PDSS

 

Le Projet met en œuvre le plan de développement du secteur de la santé qui est focalisé sur la couverture santé universelle avec trois axes dont (i) amélioration des prestations des services de santé et continuité des soins de qualité aux différents niveaux du système de santé, (ii) appui aux piliers du système de santé pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité de soins de qualité et (iii) appui à la gouvernance, au leadership et au pilotage du système de santé.

 

 

Le Projet est encours d’exécution Les trois quartiers étaient également des quartiers bénéficiaires étant donné qu’ils ont des structures sanitaires ayant bénéficiées d’appui du Projet PDSS Envols de poussière, perte d’espèces végétales, production de déchets, risques de pollution des sols, des eaux de surface et de l’air, destruction de cultures, risques d’accidents de travail et de circulation, conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier suite au non recrutement des populations locales, nuisances sonores, réinstallation involontaire (déplacement, pertes de biens et de sources de revenus), risque d’exclusion des populations autochtones des services octroyés par le projet, le risque de Violence Basée sur le Genre (VBG), y compris l’Exploitation et l’abus sexuel, ainsi que le harcèlement sexuel (EAS/HS), risques d’exclusion des Populations Autochtones (PA) aux activités du projet, Risque de propagation des IST et VIH/SIDA en cas de non-respect des méthodes pratiques de prévention au moment des travaux, Risque de travail des mineurs ·         S’assurer de la prise en compte des aspects de vulnérabilité des populations riveraines, des aspects de genre et de la participation effective des acteurs concernés,

·         Mettre en place un système de suivi et d’évaluation qui veille à ce que les activités du projet garantissent la protection de l’environnement physique et social,

·         Mettre en œuvre un système de tri, de collecte et de gestion des déchets,

·         Mettre en œuvre des programmes de formation et des stratégies de communication 
adaptés aux différents acteurs du projet pour une meilleure responsabilisation,

·         Mettre en œuvre des mesures visant à bonifier les impacts environnementaux et sociaux 
positifs du projet,

·         Intégrer des clauses contraignantes dans les Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) et exiger 
que le Plan de Gestion Environnementale et Sociale de Chantier (PGES-C) et le Plan d’Hygiène- Sécurité-Environnement de l’entreprise soient approuvés avant le démarrage effectif des travaux.

REDISE IV

 

– Renforcement des capacités de surveillance et de laboratoire pour une détection rapide des épidémies

– Amélioration des capacités de planification et de gestion des urgences pour réagir rapidement en cas d’épidémies.

– Développement des ressources humaines en santé publique.

– Renforcement des Capacités Institutionnelles, Gestion, Coordination et plaidoyer.

 

 

Le Projet est en cours d’exécution Les trois quartiers étaient également des quartiers bénéficiaires étant donné qu’ils ont des structures sanitaires ayant bénéficiées d’appui du Projet REDISEIV
PNDA

 

– Production agricole (Soutien direct aux petits exploitants et Assistance technique et accès financier aux petits exploitants) ;

– Accès au marché des petits exploitants (Infrastructures rurales et Soutien à l’inclusion des petits exploitants dans les chaînes de valeur) ;

– Biens et services publics agricoles (Renforcement des capacités pour la fourniture de services publics agricoles et Gestion, suivi et évaluation du programme) ;

– Intervention d’urgence agricole

Le projet est en cours d’exécution La ville de Kananga fait partie de la zone du projet PNDA, les habitants de ces trois quartiers ayant également les activités agricoles, seront les bénéficiaires dudit projet ·         Risque de perturbation des zones de frayères des cours d’eau ;

·         Déforestation, dégradation des sols par érosion, destruction d’habitats lors des défrichements ;

·         Destruction de la microfaune et de la matière organique ;

·         Risques de conflits d’usage (alimentation en eau potable, agriculture, élevage et pêche) ;

·         Risques de conflits fonciers entre autochtones et investisseurs allochtones ;

·         Perte de terre de pâturage (empiètement sur des espaces sylvopastoraux) ;

·         Forte pression sur le foncier et sur l’eau avec l’augmentation des aménagements ;

·         Perte de la fertilité des sols ;

·         Pollution des eaux et des sols dues à l’utilisation non rationnelle des pesticides et aux engrais ;

·         Nuisances sanitaires dues aux pesticides ;

·         Nuisances en cas d’utilisation de fumure organique non maîtrisée

·         Augmentation des maladies liées à l’eau ;

·         Forte pression sur le foncier et sur l’eau avec l’augmentation des aménagements ; – Augmentation des maladies liées à l’eau ;

·         Accentuation des conflits agriculteurs-éleveurs pour l’accès à l’eau ou aux pâturages ;

·         Risque de propagation de COVID-19 si les mesures barrières ou de préventions ne sont pas respectées.

·         Pertes éventuelles de revenus ou de biens durant les travaux ; – Risques de maladies comme les IST/VIH/SIDA ;

·         Risques d’EAS/HS suite aux travaux, Abattage d’arbres et perte de biodiversité sur l’axe du tracé et sur les sites d’emprunt de latérite

·         Préparation du Plan de Gestion de la Main-d’œuvre (PGMO) ;

·         Préparation du Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) ;

·         Préparation des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) ;

·         Préparation d’un Plan de Gestion de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) ;

·         Préparation d’un Plan d’Engagement Environnemental et Social (PEES) ;

·         Préparation d’un Plan d’action de prévention et réponse à l’EAS/HS, en tenant compte des dispositifs de prévention (activités de changement de comportement), atténuation (mise en place du code de bonne conduite, des sensibilisations et consultations communautaires, ainsi que des formations du personnel et des travailleurs), et réponse (cartographie des services de prise en charge des survivant(e)s et mise en place d’un paquet minimum de services, ainsi qu’élaboration du MGP sensible à l’EAS/HS avec un protocole de réponse) (voir annexe 15 pour le plan d’action);

·         Préparer un Plan en faveur des Populations Autochtones (PPA) si nécessaire;

·         Préparation d’un Plan de Gestion de Sécurité (PGS) distinct qui présente l’ensemble des procédures et protocoles liés à cet aspect dans le cadre du programme (le PGS fera une Évaluation des Risques liés à la Sécurité (ERS) et proposera des mesures d’atténuation) ;

·         Mettre en place un Mécanisme de Gestion des Plaintes global (MGP), incluant des procédures spécifiques pour le traitement éthique et confidentiel des plaintes liées à l’EAS et au HS ;

·         Assurer que les intermédiaires financiers ont des Systèmes de Gestion Environnementale et Sociale (SGES) en place avant le commencement de l’octroi des crédits ;

·         Mettre en place un MGP lié aux VBG pour le traitement éthique et confidentiel des plaintes liées à EAS/HS ;

·         Prise en compte des prestataires de services et fournisseurs ;

·         Préparation d’un Code de bonne conduite : individuel, du gestionnaire et de l’entreprise, interdisant toute forme d’abus et exploitation sexuels, de harcèlement, ou de violences, y compris les actes d’EAS/HS, et incluant un langage explicite sur les comportements

 

 

2.5. Entités de mise en œuvre du projet.

La mise en œuvre des activités du projet sera menée sous la coordination du ministère de l’Urbanisme et Habitat (MUH) au travers une nouvelle unité de gestion du projet (UGP). Cette dernière sera basée à Kananga et requiert comme personnel clé le Coordonnateur, le Chargé des opérations, le Responsable administratif et financier, le Spécialiste en passation de marchés, le Spécialiste en gestion financière, le Spécialiste en environnement, le Spécialiste en développement social et le spécialiste VBG. Le processus de recrutement de ce personnel est déjà en cours. Il y aura en outre l’intervention des ouvriers (personnel de chantier et main d’œuvre locale) pendant la construction des différentes infrastructures prévues dans le cadre du projet.

Il sied de signaler que le Ministère de tutelle à savoir le MUH aura pour rôle la supervision des activités. Les détails de ses interventions sont développés au niveau du point en rapport avec l’arrangement institutionnel.

L’administration tant au niveau provincial que communal a pour rôle de faciliter la mise en œuvre des activités du projet en disponibilisant des documents administratifs nécessaires, en mettent à la disposition des entreprises des lieux de décharge pour le dépôt des déblais et des autres déchets issus des chantiers et en veillant à l’inclusion des groupes vulnérables dans la main d’œuvre recrutée sur les chantiers

 

2.6. Matériaux pour les travaux

Les activités des sous projets concernant le Projet, les travaux de resurfaçage nécessiteront de grandes quantités de latérite qui devront être prélevées dans les carrières existantes ou futures (voir la section Risques sociaux et environnementaux potentiels). Ils s’agissent normalement des activités réalisées par d’autres organismes publics ou des tiers. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt (installations associées prévues) aura un impact sur les sols en termes d’espace et de création de zones de rétention d’eaux stagnantes (favorables au développement d’insectes vecteurs de maladies, notamment le paludisme, la typhoïde et la fièvre jaune).

 

2.7. Analyse des variantes

Depuis l’introduction du processus d’évaluation environnementale (EE) et le développement ultérieur des méthodologies d’évaluation environnementale et sociale et des dispositions législatives, l’analyse des alternatives a été l’un des principaux principes de la politique et des procédures d’EE. En effet, une évaluation approfondie, impartiale et transparente des alternatives d’investissement d’un point de vue environnemental et social (ainsi que d’un point de vue technique et économique) est l’une des contributions les plus importantes que l’évaluation environnementale et sociale peut apporter pour améliorer la prise de décision.

L’analyse des alternatives dans le cadre d’une EIES de sous-projet est conçue pour intégrer les considérations environnementales et sociales dans les étapes “en amont” de la planification du développement (identification du projet et plus tôt) ainsi que dans les étapes ultérieures de sélection du site, de conception et de mise en œuvre. En l’absence de telles considérations, ces étapes du cycle de projet sont prises uniquement sur la base de la faisabilité technique, de l’économie et des préférences politiques. Au mieux, l’analyse des alternatives environnementales et sociales devient un exercice de limitation des dommages, dont les bénéfices se limitent à l’identification de mesures d’atténuation. Si l’analyse environnementale et sociale a pu révéler, à un stade antérieur, un autre moyen rentable d’atteindre les mêmes objectifs du projet à un coût environnemental ou social moindre (mesuré soit par la gravité des incidences, soit par le coût des mesures destinées à les atténuer), la probabilité de le découvrir à un stade avancé du processus est faible. En outre, même si une telle option était trouvée dans l’EIES du sous-projet, elle ne peut souvent pas être mise en œuvre sans perturber la préparation du projet d’une manière si longue et coûteuse qu’elle en devient irréalisable.

Les alternatives qui diffèrent en termes d’impact environnemental et social peuvent se trouver à plusieurs niveaux de la planification du développement : politiques et stratégies alternatives aux niveaux national et sectoriel ; modèles alternatifs de croissance économique, de développement des terres et d’utilisation des ressources pour les régions ; et sites, technologies, conceptions et procédures d’exploitation alternatifs pour les projets individuels. Après la définition d’une gamme de technologies ou de stratégies, les ‘besoins en ressources’ doivent être déterminés pour chaque alternative (voir NES n° 3 de la Banque mondiale – L’efficacité des ressources et la prévention et la gestion de la pollution). Il s’agit des types et des quantités d’énergie, de l’eau, des surfaces terrestres, des infrastructures associées, du personnel, des matières premières/combustibles, de l’élimination des déchets solides et des effluents et des autres exigences, ainsi que des coûts associés. Toutes les phases du projet doivent être prises en compte : préparation du site, construction, exploitation et, le cas échéant, déclassement ou fermeture.

L’examen préalable des technologies alternatives permet de limiter les efforts et les coûts associés à la collecte et au traitement des données. La sélection doit être basée sur des facteurs tels que la capacité de la technologie à atteindre les objectifs du projet, la disponibilité des ressources nécessaires (au niveau macro), l’adéquation à une situation particulière et l’acceptabilité environnementale et économique générale. Les délais associés à la mise en ligne des projets sont également importants pour déterminer la pertinence des alternatives. Le processus d’examen préalable doit permettre de définir une gamme réaliste d’alternatives à examiner plus avant. À ce stade, un exercice de consultation impliquant les principales parties prenantes doit avoir lieu afin de rechercher un consensus sur les options retenues.

Une fois que la liste des propositions de projets alternatifs (ou des propositions d’éléments de projets) est finalisée, une évaluation de chaque alternative doit être entreprise. Les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires des alternatives identifiées doivent être déterminés de manière suffisamment détaillée pour faciliter leur évaluation comparative. La faisabilité technique et les questions institutionnelles doivent être abordées simultanément et prises en compte dans l’évaluation.

L’étape suivante consiste à identifier une série de sites alternatifs. Il peut être approprié d’identifier des emplacements alternatifs pour l’ensemble du sous-projet ou pour des éléments sélectionnés du sous-projet. Dans de nombreux cas, certains éléments du projet peuvent être fixes, comme le gisement de minerai dans un projet minier, les points terminaux des projets routiers et ferroviaires, et l’emplacement des réserves de pétrole. Cependant, cela laisse une marge de manœuvre pour l’analyse de sites alternatifs pour des installations telles que les barrages de résidus ou des alignements alternatifs pour les routes, les lignes ferroviaires ou les pipelines. L’identification de sites alternatifs appropriés doit prendre en compte les exigences en matière de ressources identifiées pour les technologies de la liste restreinte.

La base de la sélection des emplacements alternatifs est similaire à celle utilisée pour la sélection des technologies et comprend la capacité d’atteindre les objectifs du projet, les exigences en matière de ressources pour les technologies de la liste restreinte, ainsi que les considérations générales de planification environnementale et d’économie. Par exemple, les raisons du rejet des emplacements alternatifs pourraient inclure le conflit avec les politiques de planification ou les implantations existantes, l’empiètement sur des zones de conservation ou l’habitat d’espèces menacées, la perturbation de sites importants sur le plan archéologique, le coût d’opportunité de l’inondation de terres agricoles de grande qualité, les risques sismiques et les risques pour les eaux souterraines.

Des préoccupations sociales importantes, telles que la réinstallation involontaire, constituent souvent la base du rejet des sites. Lors de la sélection initiale des sites alternatifs, les préoccupations du grand public peuvent être représentées par des agences gouvernementales, des institutions, des organisations communautaires ou des ONG.

Dans de nombreux cas, l’évaluation peut être effectuée avec peu de travail sur le terrain, si ce n’est la reconnaissance du site et l’examen des sources d’information existantes, telles que la documentation sur la performance des technologies ou des méthodes, les photographies aériennes et les images satellites, les études géologiques et pédologiques et les enregistrements hydrologiques. Cependant, l’équipe d’EIES doit disposer de ressources pour le travail sur le terrain afin d’obtenir les informations manquantes qui, selon elle, seront essentielles pour distinguer les différentes alternatives. Des exemples typiques sont les visites de sites pour estimer l’étendue de la réinstallation qui serait nécessaire ou pour vérifier les données de l’étude des sols sur la qualité des terres agricoles qui seraient converties, et les visites d’usines pour voir les technologies alternatives en fonctionnement et discuter de l’expérience d’exploitation avec les propriétaires.

L’alternative ‘sans action’ doit systématiquement être incluse dans l’analyse des alternatives de l’EIES. Il s’agit de projeter ce qui est susceptible de se produire si les projets d’investissement proposés ne sont pas entrepris. Elle permet de comparer les impacts environnementaux, sociaux et économiques de diverses alternatives de projet avec ceux d’un scénario dans lequel le projet n’est pas mis en œuvre. Dans l’évaluation de l’alternative de non-action, il est important de prendre en compte toutes les actions publiques et privées probables qui sont susceptibles de se produire en l’absence du projet. Ce n’est que dans de rares cas que l’alternative de “non-action” n’est pas pertinente (par exemple lorsqu’un investissement est nécessaire pour répondre à des exigences législatives).

 

 

3.       SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DANS LA ZONE DU PROJET

 

3.1. Vue d’ensemble et l’histoire de la zone d’intervention du projet

 

Le financement du PURUK dans le cadre de la composante une concerne la ville du Projet, Kananga (voir figure 2 ci-dessous). Kananga est a été érigée en ville par l’ordonnance n°12/357 du septembre 1958 du Gouverneur Général de la Colonie Congo-Belge.

 

Figure 2 Carte de la zone du projet  concerné*

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Voir la section 2.3 concernant les sites candidats pour les activités liés à la Composant 1.

La dénomination de la ville de Kananga a évolué de la manière suivante :

  • 1958 à 1972 : Ville de Luluabourg
  • 1972 à 1976 : S/Région de Kananga (Loi n°73-015du 05/02/1973).
  • 1977 à 1981 : S/Région Urbaine de Kananga (Loi n°77-028 du 19/02/1982).
  • 1998 à nos jours : Ville de Kananga (Décret –Loi n°081 du 02/07/1998).

3.2. La vulnérabilité de la ville de Kananga a l’érosion

 

La vulnérabilité de la ville de Kananga est un fait indéniable qui mérite une prise de conscience de tous ses habitants. Cette ville est prédisposée au développement des érosions à cause des facteurs à risque suivants :

  • Une pluviométrie estimée à 675 mm
  • Une saison pluvieuse qui couvre 9 mois
  • Le argilo-sablonneux dont l’une des caractéristiques est la mobilité en cas de forte infiltration des eaux des pluies
  • La topographie très accidentée favorable à l’éclosion des érosions en divers lieux.

 

Cette forte pluviométrie durant la saison pluvieuse de 9 mois ne peut que rendre instable le sol argilo-sablonneux de Kananga. Cette pluviosité oblige la ville à collecter de grandes masses d’eau de ruissellement au-delà de ses capacités. En effet, la ville souffre d’un manque de collecteurs pouvant canalise les eaux vers des exutoires naturels. Ainsi, les eaux s’infiltrent en profondeur dans ce sol argilo-sablonneux et occasionne son déplacement, créant ainsi des érosions.

Ce sont les faits suivants qui causent les érosions à Kananga :

  • La mauvaise gestion des déchets : ils sont jetés partout suite au manque de dépotoir de transit et même d’une décharge bien spécifiée dans la ville. Par conséquent, ils bouchent les caniveaux et les égouts
  • Le manque d’entretien des égouts et caniveaux dans les anciens quartiers bien planifiés. Il en résulte le bouchage des caniveaux existants par les immondices
  • Certaines méthodes de lutte contre les inondations par la construction des murets dans les avenues pour diriger les eaux plus loin. Par conséquent, les eaux transférées développent des érosions là où elles sont déversées sans aucune précaution.
  • La mauvaise urbanisation sans normes pour les nouveaux quartiers implantés après la colonisation. Dans ces quartiers, par manque de caniveaux, l’eau se fraie son propre chemin et fini par provoquer des érosions.

3.3. Milieu physique

 

3.3.1.      Géographie, géomorphologie, topographie et sol

La Ville de Kananga est située au cœur de la République Démocratique du Congo à 5°23 de latitude Sud et 25°25 de longitude Est. De par sa position géographique au centre de la Province du Kasaï Central, elle est enclavée à l’équidistance des principales Provinces du Pays et elle est située à environ 800 km de Kisangani, de Lubumbashi et environ 1000km de Kinshasa la capitale.

 

 

La Ville de Kananga a une superficie de 743km² repartie comme suit par commune :

  • 300 km² pour la Commune de Kananga
  • 44 km² pour la Commune de Ndesha
  • 24 km² pour la Commune de Katoka
  • 153 km² pour la Commune de Lukonga
  • 2222 km² pour la Commune de Nganza

 

La Ville de Kananga est bornée par les territoires suivants :

  • Au nord : par le Territoire de Demba
  • Au Sud : par le Territoire de Dibaya
  • A l’Est : par le Territoire de Dimbelenge
  • A l’Ouest : par le Territoire de Kazumba

 

La morphologie du terrain de la région est généralement caractérisée par des pentes allant de douces à abruptes entre des collines convexes ondulantes qui ont des sommets plats. La topographie de Kananga est apparemment régie par le système fluvial régional dendritique que forme la rivière Lulua qui coule dans une direction nord-ouest à environ 14,5 km à l’ouest de Kananga. La topographie régionale est illustrée à la figure ci-dessous et une photo de la rivière Lulua est attachée pour illustration.

 

Figure 3 Représentation géomorphologique de la ville de Kananga

 

Source : Expert CES/PDU (Juin 2021)

A noter : Zone du sous-projet SNCC2 indiquée.

Comme le montre la figure d’altimétrie ci-dessous, les zones du site sont situées à des têtes de ravins naturelles qui font partie du système dendritique régional. Le modèle de drainage dendritique se produit dans des zones avec des propriétés de matériaux de sous-surface homogènes et une géologie qui n’a pas de zones structurelles de faiblesse, telles que des discontinuités. Les provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental sont caractérisées par des formations sédimentaires (grès à l’Ouest et calcaires à l’Est), caractérisés par d’épaisses formations d’altération limono-sableux fortement limiter les affleurements. Sous ces formations, il y a présence de formations précambriennes de nature intrusive (granit, gabbro, dolérite) et des formations métamorphiques (gneiss, schiste). Ces formations affleurent le long de tous les lits de rivière rencontrés dans la région.

 

 

 

 

 

 

 

Figure 4 Altimétrie dans la zone de Kananga

 

 

3.3.2.      Climat

La région de Kananga est classée comme un climat de savane tropicale (classée Aw par les Köppen et Geiger), qui se caractérise généralement par des températures chaudes tout au long de l’année et une saison sèche prononcée, avec le mois le plus sec ayant des précipitations inférieures à 60mm. Elle est favorisée par des pluies abondantes et sa pluviométrie est de 675mm. Elle a deux saisons dont une saison sèche qui dure 3 mois allant du 15 mai au 15 Août et une saison pluvieuse qui couvre 9 mois allant du 15 Août au 15 mai.

 

Les températures moyennes pour la région varient de 26,8 °C et à 24,6 °C, avec une température annuelle moyenne de 25,6 °C. Afficher un tableau des températures annuelles et des précipitations de 10 dernières années et indiquer la source. Les précipitations annuelles moyennes (MAR) sont d’environ 1546 mm, la plupart des précipitations se produisant pendant les mois de septembre à mai.

 

Tableau 3 Température maximale de la ville de Kananga

 

Temp Jan Fév. Mar Avr. Mai Juin Juil Aout Sept Oct. Nov. Déc.
Max 30℃ 31℃ 31℃ 30℃ 34℃ 34℃ 33℃ 32℃ 31℃ 29℃ 29℃ 30℃
Moyennes 19℃ 20℃ 20℃ 21℃ 21℃ 19℃ 19℃ 19℃ 21℃ 21℃ 19℃ 19℃

 

 

 

 

 

Figure 5 Moyenne de précipitation par mois pour la ville de Kanang

a

 

Janvier Février  

Mars

 

Avril

 

Mai

 

Juin

 

Juillet

Aout

 

Sept Octobre  

Novembre

Décembre

 

Précipitation(mm)            Moyenne des jours pluvieux

 

Source : worldweatheronline[3]

 

3.3.3.      Hydrographie

La ville de Kananga dispose des cours d’eau suivants :

  • Le Nord-Est de la ville, Tshibashi : qui est alimenté par des eaux de Lungandu, Ndesha, Kamilabi et Malole ;
  • Nganza : alimenté par Katoka, Kele-Kele, Kamayi et Katuishi ;
  • Le Sud-Ouest est drainé par la rivière Lubi, Nkombua et Lulua qui coulent à l’Ouest

 

Le drainage dans la ville de Kananga se produit sous forme d’écoulement de canal concentré dans ces ravins, ce qui érodera davantage le matériau du canal à mesure que l’eau s’écoulera vers la rivière Lulua, affluent de la rivière Kasaï, donc un sous-affluent du Congo (située à environ 8 Km de Bena Mande 2).

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 6 Carte hydrographique de la ville de Kananga

 

Source : PDU 2021


Figure 7 Représentation cartographique du système hydrographique de la ville de Kananga

 

Source : CES/PDU (Juin 2021)

Photo 1 Rivière Lulua

 

3.4. Milieu biologique

 

3.4.1.      Flore

La zone du projet est urbaine, péri-urbaine et Urbano-rurale et la végétation est de type de savane. La plus grande pression sur la végétation vient de l’agriculture, de l’urbanisation et du défrichage.

La végétation de la ville de Kananga est très variée. On y trouve surtout des arbres fruitiers et d’autres arbres plantés dans la ville. Deux grandes formations végétales couvrent la ville de Kananga : le foret de basse altitude et la savane. C’est dans ces grandes formations végétales que se pratique l’agriculture. Seuls les bambous de chine sont des espèces qui seront coupées pendant les travaux car elles sont prédominantes dans la zone d’exécution du Projet.

 

La visite des sites effectuée dans le cadre de l’Etude d’impact environnemental et social (EIES)[4] concernant les sites de Bena Mande 1 et 2, Tubuluku, SNCC 2, ISTK, UK, Brasserie et MONUSCO avait pour but de réaliser une évaluation de la végétation couvrante. Les objectifs spécifiques ont été de :

  • Caractériser le couvert végétal des sites en termes de type, aspect et familles ;
  • Déterminer la composition floristique de la zone du projet ; et,
  • Faire des recommandations sur la végétalisation des sites après les travaux de construction.

Dans tous les sites visités, la végétation est dégradée et il n’y avait pas de végétation naturelle.

 

La composition des espèces dans les différents sites est plus ou moins homogène. La liste des espèces les plus proéminentes dans les sites visités sont présentées dans le Tableau 4.

 

 

Tableau 4 : Liste des espèces végétales proéminentes observées dans les sites

 

NOMS COMMUNS

 

NOMS SCIENTIFIQUES Forme Notation UICN
01 Avocatiers Percea sp Arbre
02 Palmiers Elaeïs guineensis Arbre
03 Acacias Acacia Auriculiformis Arbre
04 Bambou de chine Bambusa Vulgaris Arbre
05 Ananas Ananas sp Herbe
06 Maniocs Manihot esculenta Arbrisseau
07 Pomme citerne Spondias Arbre
08 Ricin Recinodendron heudelotii Arbrisseau
09 Piments Piper guineense Herbe
10 Cocotiers Cocos nucifera Arbre
11 Bananiers Musa acuminata Arbrisseau
12 Cafeier Coffea arabica Arbrisseau
13 Coeur de boeuf Annona reticulata Arbrisseau
14 Goyavier Psudium guajava Arbre
15 Citroniers Citrus lemon Arbre
16 Herbe elephant Pennisetum purpureum  Herbe
17 Herbe de bahamas Cynodon dactylon Herbe
18 Chiendent Digitaria abyssinica Herbe
19   Rauwolfia vonitoria Arbisseau
20   Albizia sp Arbre
21 Titonia Tithonia sp Plante

Source : Experts environnementalistes de UNOPS et STEP II (Juin 2021 et Janvier 2023)

Note : Danger critique (‘CR’), Vulnérable (‘VU’) ou En voie de disparition (‘EN’)

 

Photo 2  Photo prise au site ISTK montrant la végétation typique des sites du projet (Source UNOPS)

 

Dans cette photo, on peut voir le manioc, un papayer, un palmier et des herbes (noms scientifiques et locales). Il n’existe aucune espèce protégée dans les sites érosifs et pas d’écosystème vierge car tous les sites sont dans des milieux habités donc transformés. Il est à signaler que le domaine de chasse de Bushimaie, qui est l’aire protégées la plus proche de Kananga se situe a plus de 200Km de la Ville et ne sera pas impactée.

 

Figure 8 Carte des aires protégées de la RDC avec accent sur le Kasaï Central

 

3.4.2.      Faune

Les analyses des espèces fauniques se sont basées sur les observations réalisées lors des missions sur terrain, les données bibliographiques et historique mais aussi de personnes vivantes près des sites. La systématique des espèces est issue de :

  • Coordination Provinciale de l’Environnement et Développement Durable de Kananga ;
  • Des données recueillies dans les inventaires des oiseaux d’Afrique a accès libre au site https ://www.oiseaux.net/oiseaux/republique.democratique.du.congo.html
  • Les données sur les reptiles ont été obtenus dans le livre Les serpents d’Afrique occidentale et centrale (Chippaux, 2006).

Tableau 5 :Listes d’espèces fauniques les plus proéminente des sites

 

NOMS COMMUNS/VERNACULAIRES NOMS SCIENTIFIQUES NOTATION UICN
01 LIEVRE SOTEUR Pedetes sp
02 CRICETOME DES SAVANES Cricetomys gambianus
03 VIPEURS Viperinae sp
04 ANTILOPE Cephalophus sp
05 ECUREUILS Xerus sp
06 MOINEAU GRIS Passer griseus
07 CORBEAU Corvus albus 
08 TISSERIN GENDARME Ploceus cucullatus 
09 BULBUL DES JARDIN Pycnonotus barbatus
10 Poisson – chat africain Clarias sp
11 Python Python sebae
12 Mamba vert Dendroaspis angusticeps
13 Epervier Accipiter sp

Source : Experts environnementalistes de UNOPS et STEP II (Juin 2021 et Janvier 2023)

Note : Danger critique (‘CR’), Vulnérable (‘VU’) ou En voie de disparition (‘EN’)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos 10 sur la Faune colonisant les différents sites

 

Source : Les oiseaux.net[5]

 

Photo 3.1 Alouette
Photo 3.2 Tisserin gendarme Photo 3.3 Moineau gris

 

3.5. Milieu social

 

3.5.1.      Démographie

Hétérogène à l’instar d’autres Villes du monde, la Ville de Kananga est habitée en grande partie par les Benalulua, Bakwaluntu, Babindi, Bakete, Basalampasu, Bakuba et plusieurs d’autres groupes ethniques et raciales, ce qui confère le caractère Cosmopolite à cette Ville. Il sied de noter que d’après le rapport annuel de la Mairie, la population totale de la ville de Kananga est estimée à 1 531 378. Cet accroissement sensible se justifie par l’afflux de la population vers le centre urbain à la recherche de travail et aussi les déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerre venues de l’est du Congo (depuis 1997).

 

Tableau 6 Répartition de la population du Katanga

 

 

Population
1 Hommes 287.735
2 Femmes 315.714
3 Filles 99.530
4 Garçons 428.140
Total   1.531.119

Source : Mairie de Kananga, rapport annuel 2019

 

La ville de Kananga est marquée par une croissance démographique rapide les deux dernières décennies. En 2002, la ville de Kananga comptait 660,000 habitants. Cette population est actuellement estimée à 1.531.378 habitants (Mairie de Kananga[6]) et devrait atteindre 1816 000 en 2025.

Tableau 7 Evolution de la population de Kananga

 

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2034*
73 000 131 000 236 000 389 000 604 000 938 000 1 531 378 2 625 000

 

Source Population Stat[7]

*Projection

 

Figure 9 Population historique est prévenue à Kananga (RDC)

 

 

Légende :

  Population totale

 

La population de la ville de Kananga élève des bœufs, des chèvres, des moutons, des porcs, des poules, canards et autres oiseaux domestiques.

 

3.5.2.      Type d’habitat

L’habitat de la ville de Kananga est caractérisé par des constructions en matériaux durables, semi-durables et en chaumes.

3.5.3.      Ethnographie

Hétérogène à l’instar d’autres Villes du monde, la Ville de Kananga est habitée en grande partie par les Benalulua, Bakwaluntu, Babindi, Bakete, Basalampasu, Bakuba et plusieurs autres groupes ethniques et raciaux, ce qui confère le caractère Cosmopolite à cette Ville. L’Unité de Gestion de Projet (UGP)/PURUK procédera à une évaluation de ces groupes afin de déterminer si l’un d’entre eux répond aux critères de vulnérabilité du projet en tant que groupe.

3.5.4.      Les activités socioéconomiques

Les enquêtes, consultations et les entretiens menés dans la zone du projet par notre équipe, la population et les responsables administratifs ont permis de relever qu’il existe un dynamisme autour de certaines activités socio-économiques à Kananga. L’on peut citer l’agriculture, le commerce, les Hotels, l’élevage des chèvres et volaille, la pêche, la collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL) et autres petits métiers (vendeuses des fruits, vendeur de crédit, échangeur de monnaie) au rang duquel les taxis-motos qui sont devenus un mode incontournable de transports et contribuent de façon significative à l’économie des populations concernées, malgré le caractère informel et le manque d’organisation du secteur.

L’agriculture est largement dominée par des cultures vivrières (maïs, arachide, manioc, patates douces, haricot, café et les ananas). Ces activités génèrent des niveaux de revenus variables.

Le commerce est focalisé sur les produits de première nécessité que sont : l’huile, le savon, du sucre, le carburant, le sel, etc. Ces produits achetés à Kinshasa ou Angola voisin sont vendus dans les petites boutiques et les kiosques installés dans ville

3.6. Infrastructures et équipements

 

3.6.1.      Accès à l’eau potable

L’eau est indispensable pour la vie de tous les êtres humains mais depuis plus de quinze ans, la Province du Kasaï -Central et particulièrement la ville de Kananga connait un problème d’eau. Par manque d’électricité́ pour faire tourner les machines, la Regideso (Régie de distribution d’eau) a interrompu la desserte en eau potable pour les habitants. Selon Atlas 2017 du Programme National Ecole et Village Assainis, 80% de la population n’ont pas accès à l’eau potable dans la région. Les habitants de Kananga ont des difficultés pour se procurer de l’eau et surtout de l’eau potable. Pour satisfaire à̀ leurs besoins, les habitants de la ville doivent se rendre à̀ des bornes fontaines éloignées ou trouver des sources d’eau aménagées. Sans cela, il n’y a pas d’eau potable.

 

Le manque d’eau potable est à la source de nombreux problèmes de santé pour les enfants. Des enfants sont obligés d’aller à l’école sans se laver, des femmes cuisinent avec une eau sale et les enfants boivent de l’eau non potable. Ils sont exposés aux maladies hydriques comme la fièvre typhoïde qui sont l’une des causes principales de la mortalité́ infantile. Comme l’eau ne coule pas aux robinets, les habitants sont parfois obligés d’aller puiser de l’eau dans des sources éloignées. Au mois de février, des jeunes filles d’une localité́ de Kananga se sont fait mordre par des serpents venimeux en allant puiser de l’eau. Même dans les écoles, les enfants ne bénéficient pas d’eau potable…

Cette réalité nuit à la santé des enfants, met en danger leur vie et compromet leur avenir. L’eau portable, l’assainissement et l’hygiène sont essentiels pour la survie et le développement des enfants.

3.6.2.      Accès à l’électricité

La ville de Kananga n’est pas approvisionnée en électricité mais on trouve par-ci par-là̀ les groupes électrogènes qui fournissent aussi le courant électrique. Certains coins de la ville ne sont pas éclairés.

3.6.3.      Réseau ferroviaire

Le réseau ferroviaire qui desserve la ville de Kananga est celui de la SNCC. L’axe Sakania – Lubumbashi – Mueneditu – Kananga – Ilebo desservant la ville de Kananga en denrées alimentaires et autres articles. A l’heure actuelle les locomotives sont vieilles et presque plus fonctionnelles à la suite de la faillite de la SNCC.

3.6.4.      Réseau de télécommunication

Comme partout en RDC, la Société́ Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) n’est pas opérationnelle à Kananga. Il en est de même pour la distribution d’accès à l’internet. Pour communiquer, la population utilise le réseau de téléphonie mobile des sociétés cellulaires VODACOM, AIRTEL et ORANGE. Les cybers café́ n’existe quasimment pas dans la ville. Quelques chaînes de télévisions et de radios (Radio Luluabourg, Radio-Télévision Nationale Congolaise [RTNC], CMB, etc.) sont observées dans la ville de Kananga.

3.6.5.      Santé

Les principaux problèmes sanitaires de la ville de Kananga sont la défectuosité de locaux de centres de santé, l’absence et/ou l’insuffisance du matériel médical, des produits pharmaceutiques, du personnel qualifié et le manque d’appui logistique et financier aux activités sanitaires. L’état des infrastructures de la plupart des hôpitaux et de centres de santé est déplorable. Les médicaments, matériels et équipements nécessaires à la profession sanitaire y font énormément défaut.

Le Bureau Médico-Social “BMS” de l’Archidiocèse de Kananga a un dépôt pharmaceutique qui joue le rôle de pourvoyeur important de la population en médicaments essentiels. Les activités des autres dépôts pharmaceutiques sont irrégulières et tributaires de l’environnement socio-économique. Le Bureau Médico-Social “BMS” est actuellement confronté au problème de maîtrise du capital pharmaceutique à cause de la conjoncture monétaire et financière. Il n’arrive pas à satisfaire les besoins de soins de santé de tous les centres hospitaliers. La ville de Kananga compte 67 centres de santé et le Bureau Médico-Social “BMS” ne pourvoit aux besoins en médicaments que de 22 centres de santé fonctionnels.

 

Quant à la pathologie endémique et épidémique, les maladies les plus fréquentes sont les maladies infectieuses et parasitaires, paludisme, rougeole, tuberculose, malnutrition protéino-calorique, MST/SIDA, maladies d’origine hydrique et endocriniennes, onchocercose.

 

 

La malnutrition protéino-énergétique, due à l’insécurité alimentaire, semble très élevée dans la ville de Kananga et plus largement dans la province du Kasaï occidental comme l’indiquent les rares études disponibles à ce sujet. La malnutrition frappe 31,8% d’enfants dont les mères exercent une activité agricole et 67,8% de ceux dont les mères font un petit commerce. Une association réelle est établie entre la malnutrition globale des enfants et l’activité maternelle. La proportion élevée des enfants malnutris met en exergue la situation de détresse nutritionnelle de la population de Kananga. En effet, ce taux est de loin supérieur à la moyenne nationale de 34% pour l’insuffisance pondérale modérée et grave, et de 45% pour le retard de croissance (UNICEF,1999).

 

Le régime alimentaire à Kananga est monotone et le menu se compose essentiellement de pâte (mélange de maïs et de manioc), des légumes et des fretins. Les ménages ne consomment qu’en de rares occasions la viande et le poisson de mer. Les dépenses d’alimentation sont en moyenne de 90 dollars par mois pour un ménage de condition modeste. Ces dépenses intègrent les frais d’achats d’eau, de braises et/ou de bois de chauffage pour la cuisson des aliments. En effet, Kananga est une ville qui connaît des problèmes aigus de desserte en eau potable et en électricité. Compte tenu du pouvoir d’achat assez faible, la population pratique souvent l’automédication et le coût de médicaments représente environ 10% des dépenses alimentaires. Le revenu mensuel du ménage est assez faible et en moyenne de 50 dollars. Pour pallier cette carence, les ménagères exercent le petit commerce ou se livrent aux activités agricoles dans la ceinture verte de l’hinterland de Kananga.

 

A la situation difficile des populations de la ville de Kananga s’ajoute la détresse particulière des groupes de personnes vulnérables composés essentiellement d’orphelins, d’enfants de la rue, de déplacés et sinistrés de guerre.[8] L’état nutritionnel des déplacés est, plus que mauvais, déplorable.

 

3.7. Patrimoine et sites historiques de la ville de Kananga

 

La ville de Kananga renferme plusieurs bâtiments historiques qui font partis de l’histoire de la Nation Congolaise. La plupart de ces bâtiments sont situés en ville et ne seront pas affectées par la réhabilitation des sites érosifs.

 

Tableau 8 Sites historiques de la ville de Kananga

 

Nom COMMUNES DISTANCE
01 Immeuble de la 1ier Construction de la RDC KANANGA 1Km/Centre-

Ville 6Km Ville

02 La colline sacrée de Bushala

Buamba

KANANGA 6Km ; centre-ville
03 Bâtiment administratif et Hôtel de Ville KANANGA Centre-ville
04 Place de l’Indépendance KANANGA Centre-ville
05 Place de Nation KANANGA Centre-ville
06 Château d’eau Av Lac FWA 1 Km
07 Grand Séminaire de Malole Route Du Grand Séminaire 6 Km

 

D’autres sites du patrimoine culturel matériel ou immatériel peuvent être identifiés dans les zones d’influence des différents sous-projets du volet 1 ou du volet 2, soit par la consultation des parties prenantes, soit par des découvertes fortuites lors des phases de préparation du site et de construction de ces sous-projets.

 

3.8. Changement climatique

 

La RDC est vulnérable aux effets du changement climatique. En effet, dans l’indice de l’Initiative mondiale d’adaptation de Notre Dame (ND-GAIN), le pays se place à la 5e place mondiale parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique en termes de capacité d’adaptation. Les impacts du changement climatique sont déjà perceptibles à travers le pays, notamment à travers la persistance de températures élevées, la violence des pluies, la dégradation des terres, en particulier par l’érosion, l’allongement des saisons sèches, l’augmentation des périodes de sécheresse pendant les saisons des pluies, et des inondations. Les études mondiales et régionales actuelles montrent que ces changements affecteront de manière inégale les systèmes naturels, humains, d’infrastructure et de production du pays, humains, infrastructurels et productifs de la RDC. Ces changements auront de graves conséquences pour la société, les écosystèmes et les différents secteurs de l’économie.

 

Dans sa NDC, la RDC a cité les principaux impacts attendus du changement climatique qui menacent la “vie quotidienne” : dommages aux infrastructures, destruction des habitats (en particulier dans les zones urbaines pauvres), augmentation des maladies transmises par l’eau et perturbation grave des cycles agricoles en raison des sécheresses saisonnières. Pour les zones urbaines, l’augmentation de la densité de population combinée à des précipitations irrégulières peut, dans certains cas, entraîner un stress hydrique. En termes de vulnérabilité, même le secteur agricole sera vulnérable aux risques climatiques. Les villes de la RDC abritent l’une des plus grandes populations urbaines pauvres au monde, et les pauvres urbains sont parmi les groupes les plus vulnérables au changement climatique.

 

La RDC est située dans la zone de convergence intertropicale, ce qui affecte l’étendue et le calendrier de la saison sèche et de la saison des pluies, créant une variabilité climatique extrême dans le pays. La hausse des températures devrait avoir un impact dramatique sur les secteurs économiques clés tels que l’agriculture (y compris la pêche et l’élevage) en raison des maladies des cultures et des sécheresses, ce qui intensifiera l’insécurité alimentaire et la pauvreté.

Les simulations indiquent que les fortes pluies dans cette région vont encore s’intensifier, entraînant des destructions par inondations, glissements de terrain et érosion des sols (notamment dans le centre du bassin du Congo). Cela a été évident lors des inondations de 2015-2016, qui ont touché environ 550 000 personnes et entraîné une épidémie de choléra. Cependant, les précipitations devraient diminuer dans le sud, où la région de savane sèche fait vivre 80 % de la population rurale.

 

Aucun changement substantiel n’a été observé au cours des 30 dernières années en ce qui concerne la quantité totale de précipitations annuelles. La plupart des modèles climatiques prévoient une tendance à une légère augmentation des précipitations annuelles totales. D’ici la fin du siècle, il est probable qu’il y aura un changement dans les précipitations annuelles totales de 0 à +8 pour cent (par rapport à la période de référence de 1981 à 2010). En outre, les projections suggèrent une tendance à des précipitations plus intenses et considérablement plus fréquentes, alors qu’aucune tendance claire n’est attendue pour la durée des périodes de sécheresse. Les tendances annuelles indiquent qu’il y aura une augmentation des précipitations, en particulier dans le bassin central (Kinshasa, Bandundu et Kindu) et une diminution dans le Plateau Sud (Lubumbashi / Haut Katanga) et dans la plupart de la province du Kongo Central (Matadi), notamment la zone côtière. Les totaux mensuels montrent un raccourcissement de la durée de la saison des pluies en se déplaçant vers l’extrême sud (Plateau Sud). Les précipitations mesurées à l’aéroport de Kananga ont progressivement diminué au cours des 30 dernières années.

 

 

3.9. Caractéristiques des zones des sous-projets

 

Des descriptions indicatives et non exhaustif des caractéristiques des sous-projets programmés dans le cadre de la composante 1 sont présenté dans l’annexe 1, et résumée ci-dessous.

3.9.1.      Tubuluku

Cette érosion se développe dans la brousse à partir du caniveau dont elle a déjà emporté une partie et de manière régressive, si rien n’est fait à court terme, peut casser la Route Nationale 1. Son origine vient de l’obstruction du caniveau opposé à l’érosion par des matériaux latéritiques. Ceux provenant du site d’emprunt des matériaux latéritiques créé juste en face pour des travaux de voirie à Kananga.  Suite à cette obstruction de leur passage, les eaux drainées par ce caniveau ont continué à se frayer comme chemin la traversée de la route pour se jeter dans la partie. Cette situation de la mauvaise canalisation des eaux a fini par créer cette érosion. Cette érosion se développe dans une brousse non encore habitée. L’affectation d’habitation humaine étant est très peu probable, il y a néanmoins le risque d’empiéter des champs et les étangs des populations lors de travaux de construction.

3.9.2.      SNCC 2 (site prioritaire)

L’érosion SNCC est une érosion à deux branches ; la première branche de gauche a été stabiliser par l’ÓVD, celle de droite plus petite est sans risques des PAP en cas de travaux. Cette érosion est près de la station des trains qui est très capital à la ville de Kananga. Aussi, par régression de cette érosion une vanne importante de la REGIDESO risque d’être emportée de même que la RN1détruite en ce point. Cette érosion se développe dans la commune de Kananga en plein centre de la ville du même nom. Elle a été provoquée par une mauvaise canalisation des eaux de ruissellement. Le caniveau n’était arrivé à un exutoire mais déversait à l’endroit brute qui a finalement constitué le point de départ de cette érosion. Elle se développe dans une zone à forte végétalisation mais presque pas habitée, sur la RN1, du côté opposé de la Gare SNCC. Apparemment, elle n’a pas encore emporté les établissements humains (route, maisons, commerces, etc.) car elle progresse dans un milieu presqu’inhabité. Lors de travaux conservatoires ou des travaux définitifs, il serait prudent de vérifier le potentiel en PAP. L’érosion est située sur la RN1 et se développe dans un quartier non urbanisé. Dans sa continuité cette érosion aboutira par affecter les populations car cette zone est prédisposée à être habitée, il y a donc des PAP qui serons affectées directement pendant les travaux de construction.

3.9.3.      UKA

Cette érosion se développe après le collège Saint Louis (Banday) sur l’avenue qui sépare les communes de Kananga et de Lukonga. Le collecteur construit récemment pour canaliser des eaux des pluies recueillies sur cette avenue, n’arrive pas dans un exutoire. Les eaux déversées en pleine nature ont fini par créer cette érosion qui est devenue béante à ce jour. L’érosion est située en plein quartier habité, mais se développe dans une zone non urbanisée (squatter) de la commune de Lukonga. Elle est due au mauvais collecteur qui n’atteint aucun exutoire naturel ni un autre ouvrage pour acheminer les eaux à l’exutoire naturel. Plusieurs cas de sinistres sont constatés caractérisés par plusieurs maisons emportées. Cette érosion risque de manière régressive de détruire la route frontalière de deux communes Kananga et Lukonga et continuer à emporter de nouvelles maisons et des biens privés.

3.9.4.      Bena Mande 1

Cette érosion est située sur la RN1, de part et d’autre, elle n’a affecté aucune habitation pour l’instant. Mais de manière régressive, elle peut couper la RN1 si on intervient dans le long terme. L’Office de Route a réalisé quelques travaux d’urgence qui ont temporairement arrêter la progression de l’érosion. Pour l’instant, il n’y a pas de PAP potentielle suite à l’érosion mais la possibilité d’avoir des personnes affectées lors de la réhabilitation du site. Toutefois, une identification préalable des actifs agricoles à impacter sera menée et des compensations seront dument octroyées aux PAP avant le début des travaux sur terrain. Cette tête d’érosion est située à proximité de la RN1 à la sortie de la Ville de Kananga vers Tshikapa. Elle se développe dans une partie non habitée (brousse) de la zone de Katoka. Les habitations sont du côté opposé de l’espace érodé appartenant à la commune de Ndesha. Elle est d’origine hydrique. Déjà plusieurs champs paysans ont été emportés. Cette érosion risque de détruire la RN1 et plus loin emporter des habitations.

3.9.5.      Bena Mande 2

Cette érosion est située à une distance qui permet que les habitations ne soient pas directement menacées. De part et d’autre de sa longueur, elle n’affecte aucune habitation. Mais elle peut de manière régressive couper la RN1, si on intervient dans le long terme. Pour l’instant il n’y a pas de PAP, mais lors des travaux il est possible d’affecter de petits champs paysans. Le cas échéant la mesure usuelle serait de demander aux propriétaires de récolter leurs produits avant les travaux. Toutefois, une identification préalable des actifs agricoles à impacter sera menée et des compensations seront dument octroyées aux PAP avant le début des travaux sur terrain. Cette tête d’érosion est située à proximité de la RN1 à la sortie de la Ville de Kananga vers Tshikapa. Elle se développe dans une partie non habitée (brousse) de la zone de Katoka. Les habitations sont du côté opposé de l’espace érodé appartenant à la commune de Ndesha. Elle est d’origine hydrique. Déjà plusieurs champs paysans ont été emportés.

3.9.6.      Brasserie

Cette érosion se développe en plein centre de la ville Kananga du même nom. Elle a déjà emporté plusieurs établissements humains (route, maisons, commerces, etc.) et progresse dans un milieu habité. Son état ne fait que s’aggraver et les populations qui ont perdu leurs biens suite à cette érosion sont des sinistrés à la charge de l’Etat congolais. Lors de travaux conservatoires ou des travaux définitifs, il est plus qu’évident que des personnes seront affectées par le projet (PAP). Dans les projets financés par la Banque mondiale comme le PDU, les PAP doivent être indemnisées par l’Etat. Avant cela, une étude spécifique pour les identifier et déterminer la valeur des biens affectés, a été faite (PAR). L’érosion est située en plein quartier habité dans une zone bien urbanisée (planifiée). Elle est d’origine hydrique et accentuée par le bouchage du système d’assainissement de la commune de Kananga (caniveaux, collecteurs et égouts désuets et non fonctionnels). Les dégâts actuels sur le plan social sont particulièrement caractérisés par des établissements humains engloutis (maisons, magasins, avenues, etc.). Cette érosion risque de détruire l’avenue Commerce (axe important de la ville) et continuer emporter de nouvelles maisons et biens privés chacune sa une route. Les pertes enregistrées font partie des sinistres mais celles qui seront occasionnées par nos travaux feront partie des PAP.

3.9.7.      ISTK

Cette érosion se développe en plein centre de la ville de Kananga. L’érosion est plus ou moins stabilisée par la végétation et la construction de l’ISTK en amont de l’érosion. Cette érosion se situe en milieu habitée, avec des maisons a moins de 5m du ravin. Lors de travaux conservatoires ou des travaux définitifs, il est plus qu’évident que des personnes seront affectées par le projet (PAP). Dans les projets financés par la Banque mondiale comme le PDU, les PAP doivent être indemnisées par l’Etat. Avant cela, une étude spécifique pour les identifier et déterminer la valeur des biens affectés, a été faite (PAR). L’érosion est située en plein quartier habité dans une zone bien urbanisée (planifiée). Elle est d’origine hydrique accentuée par le bouchage su système d’assainissement de Kananga (caniveaux, collecteurs et égouts désuets et non fonctionnel). Les dégâts actuels sur le plan social sont particulièrement caractérisés par des établissements humains engloutis (maisons, champs, etc.). Cette érosion continuera à causer des sinistres si la lutte contre elle demeure aléatoire avec des petites solutions populaires.

 

3.10.            Sensibilité du milieu environnemental et social

 

L’étude descriptive du milieu physique du site du projet laisse apparaitre qu’il n’y a pas une sensibilité environnementale et sociale d’importance majeure sur les sites du projet. Sur le plan social, des perturbations affecteront les cadres de vie et les activités habituelles des populations car tous les sites sont situés en milieu urbain. Sur le plan environnemental, en plus de la perte des terres et couvert végétal, la présence des cours d’eau au bas fond des érosions causée la turbidité momentanée pendant les travaux de construction et réhabilitation des sites d’érosions. La présente étude va proposer des pistes de solutions pour mitiger ces impacts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 9 : Evaluation de la sensibilité environnementale et sociale de la zone du projet

 

Données environnementales de base Constats Evaluation de la sensibilité
Pas sensible Peu sensible Sensible
Cours d’eau Le ruisseau Nkele-Nkele (site ISTKA), rivière Lungandu (MONUSCO) ne seront affectés que temporairement    
Espèces végétale protégées sur site Aucune espèce protégée sur les sites    
Destruction de niches faunique Tous les sites se situent en milieu urbain et péri-urbain    
Nappe phréatique Aucune eau de surface sur les sites de construction    
Puits ou forages exploités Il existe un puit situé a plus de 200m de la tête d’érosion (ISTKA)    
Existence d’une infrastructure d’éducation Les sites UK et ISTKA sont situés près des Universités    
Maisons d’habitation Dans certains sites (ex.UK, ISTKA) les habitations sont à moins de 10metres des ravins    
Routes UK    
Activités commerciales Le site Brasserie est situé non loin du marché et commerces    

 

 

3.11.            Synthèse des contraintes et défis environnementaux et sociaux dans la zone du projet

La ville de Kananga est soumise à plusieurs contraintes et défis environnementaux et sociaux au premier rang desquels on note :

 

  • Une urbanisation galopante qui n’est pas de nature à assurer un développement harmonieux de la ville et à promouvoir la croissance économique. On note en particulier dans le domaine de l’urbanisme l’absence de documents de planification aptes à organiser l’occupation des sols. Ce qui se traduit par : (i) l’occupation des terrains qui se fait de manière anarchique sur des espaces nus, en l’absence de toute viabilisation ; (ii) les risques de catastrophes, liés à l’occupation des zones à risques : inondation, ensablement, érosion et glissement de terrain ; (iii) le caractère obsolète des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de l’urbanisme.

 

  • La croissance démographique des villes (explosion démographique, exode rural, etc.) qui s’est traduite par une pauvreté plus accrue des populations urbaines. Selon les statistiques disponibles, la population urbaine était estimée à 9,9 % en 1956 et est passée à 28,9 % en 1984. Aujourd’hui (2016), la croissance démographique est estimée à 10% par an du fait essentiellement de l’exploitation des minerais précieux.

 

  • L’absence de données urbaines fiables qui constitue un handicap majeur pour toute politique de planification urbaine : le secteur urbain souffre de l’insuffisance notoire des données de planification.

 

  • Difficultés du transport et de la communication : le transport urbain n’est organisé que dans très peu de villes. Beaucoup d’autres problèmes peuvent être mentionnés. Il s’agit du mauvais état des voies de communication, leur caractère sableux et le manque qui ne militent pas en faveur d’une bonne fluidité de la circulation.

 

  • Un réseau de voirie insuffisant et mal entretenu ayant des conséquences néfastes sur la mobilité urbaine. De manière générale, dans les quartiers ayant fait l’objet d’un aménagement planifié, le réseau secondaire de voiries est revêtu, tandis que le réseau tertiaire ne l’est que partiellement. Dans les quartiers d’occupation spontanée, toutes les voies sont en terre.

 

  • Un réseau d’assainissement d’eaux pluviales limité, vétuste et de faible capacité, eu égard à la croissance rapide des villes. Les réseaux d’assainissement d’eaux pluviales existants fonctionnent mal, parce que n’étant pas entretenus. La plupart d’entre eux sont le lieu de dépotoirs d’ordures ménagères, quand ils ne sont pas tout simplement ensablés.

 

  • L’érosion des zones instables qui est un facteur inquiétant d’habitat. En effet, le phénomène des érosions prend de plus en plus d’ampleur de par les destructions des habitations et des ouvrages qu’il entraine. L’absence de réseau de drainage des eaux pluviales et de contrôle de l’occupation des bassins versants en sont des facteurs aggravants.

 

  • La faiblesse du taux d’accès à l’eau potable, malgré des ressources en eau abondantes : la RDC dispose d’un réseau important d’eaux de surface à travers le réseau de fleuve et de rivières dont il est doté mais aussi de ressources abondantes d’eaux souterraines. Cette disponibilité en ressources hydriques, le pays rencontre d’énormes difficultés à satisfaire l’alimentation en eau des populations.

 

  • La situation critique de l’assainissement qui constitue une menace sur la santé publique : Le nombre de ménages ayant un branchement à l’égout est très faible (le taux de branchement est de l’ordre de 2,5%).

 

  • Le manque de maitrise sur la gestion du foncier. Le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’État. Toutefois, le processus de lotissement rencontre dans la pratique beaucoup d’irrégularités (interventions intempestives des Chef Coutumiers et des ayants droits fonciers dans l’attribution des terres ; absence de Coordination entre les services concernés, etc.).

 

  • Prolifération des activités commerciales et marchandes: La concentration de commerces de toutes sortes et de services dans les axes routiers pose de sérieux problèmes de trafic et de transport, d’occupation et d’encombrement irréguliers. Cette situation est à la base de l’accroissement des déchets de toutes sortes qui constituent une des causes majeures de salissure des caniveaux qui restent le récepteur privilégié. S’agissant des infrastructures marchandes, les marchés centraux sont généralement exigus, surchargés et mal aménagés.

 

  • Absence de systèmes d’assainissement: Les villes cibles du Projet ne disposent pas d’un réseau d’égout. Ainsi, l’évacuation des eaux ménagères (lavages et eaux de cuisine) se fait en majorité sur la voie publique, contribuant énormément à la détérioration de l’environnement et à la dégradation de la chaussée. En plus des occupations anarchiques, l’urbanisation excessive a entraîné une augmentation des surfaces imperméabilisées, ce qui est à l’origine de nombreux cas d’inondation. Le phénomène est exacerbé par l’inexistence des caniveaux de drainage pluvial, le sous-dimensionnement des réseaux existants et leur mauvais fonctionnement (présence de déchets solides, etc.). Là où ils existent, les ouvrages de drainage pluvial souffrent d’un défaut d’entretien chronique, mais surtout d’une mauvaise utilisation par les populations riveraines (rejets d’eaux domestiques et déchets solides).

 

  • Risques naturels (inondation): Les villes sont sur des sites exposés, vulnérables à des risques d’inondation du fait des débordements constants des caniveaux sous dimensionnés et de l’absence d’assainissement.

 

 

 

4.       CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

 

Le présent chapitre décrit le cadre politique, juridique et institutionnel national de gestion environnementale et sociale du Projet et présente un aperçu du Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale, applicables au projet.

 

4.1. Politiques et programmes en rapport avec le Projet

 

4.1.1.      Politique et programmes environnementaux

Le Plan National d’Action Environnemental (PNAE)

Le PNAE élaboré en 1997 met un accent particulier sur la dégradation et l’érosion des sols dues aux mauvaises pratiques culturales ; la pollution de l’air et de l’atmosphère provenant, à de degrés divers, des activités agricoles et énergétiques des installations classées et industries ; la déforestation, l’exploitation forestière illégale, le braconnage intensif et l’exploitation minière sauvage dans certaines aires protégées. Le PNAE insiste sur l’urgence d’élaborer le cadre juridique de la protection de l’environnement et de développer les procédures relatives aux études d’impacts environnementaux.

 

Le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA)

En ce qui concerne le changement climatique, le Gouvernement de la RDC, avec l’assistance des partenaires au développement (FEM, PNUD) a élaboré le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) en 2007. Le PANA a été préparé conformément à la politique, la stratégie et le plan d’action Politique, Stratégie et Plan d’Action sur le Changement Climatique (PSPA-CC), le Plan National de Développement Stratégique de la RDC (PNSD), la contribution déterminée au niveau national (NDC) et les décisions relatives à l’adaptation prises par la RDC dans le cadre de la Conférence des Parties (COP) sur le changement climatique. L’objectif de ce plan est de guider les initiatives pour la gestion et la réduction des risques climatiques à long terme dans le pays. Le PANA a permis entre autres d’établir l’inventaire des risques climatiques les plus courants ainsi que leur tendance et les mesures d’adaptations urgentes appropriées à envisager. Ce plan joue un rôle important en ce qui concerne le projet, pour lequel la conception des sous-projets doit tenir compte des changements continus du climat, y compris des précipitations.

 

4.1.2.      Politique et programmes économiques et sociaux

 

Le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) La DSCRP, deuxième génération, (élaborée en septembre 2011), constitue le seul cadre fédérateur de l’ensemble des politiques macroéconomiques et sectorielles pour le prochain quinquennat (2011-2015). Pour assurer une stabilité durable et soutenir une croissance forte, la présente stratégie repose sur quatre (4) piliers comportant chacun des axes stratégiques clairs et des actions prioritaires pour leur mise en œuvre. Ainsi, sur la base de la vision du DSCRP 2, des piliers ont été bâtis comme suit : Pilier 1 « Renforcer la gouvernance et la paix » ; Pilier 2 « Diversifier l’économie, accélérer la croissance et promouvoir l’emploi » ; Pilier 3 « Améliorer l’accès aux services sociaux de base et renforcer le capital humain » ; Pilier 4 « Protéger l’environnement et lutter contre les changements climatiques ».

 

Politique sectorielle d’urbanisme Il n’y a pas à proprement parler de politique sectorielle du secteur. Le seul document qui accorde une place aux activités du secteur est le DSCRP. Dans le cadre de ce document, c’est seulement l’aspect social qui est privilégié, en termes de services de base à offrir aux populations. Eu égard aux événements que le pays a connu qui ont contribué à la destruction de certaines infrastructures urbaines et à la demande de plus en plus croissante des populations, du fait de leur accroissement, une prise en charge forte des besoins des populations urbaines par les villes s’avère fondamentale et celle-ci devra passer nécessairement par la définition de stratégies réalistes de développement à court, moyen et long terme.

 

Toutefois, dans le cadre du programme minimal pour les 3 ou 4 années à venir, l’objectif général pour le Gouvernement est d’assurer l’amélioration des conditions de vie dans les principaux centres urbains et semi-urbains à un rythme qui permette de maintenir la paix sociale et de poser les bases sur lesquelles avancer vers les Objectifs de développement pour le Millénaire – et ce, au moyen d’une combinaison de travaux de réhabilitation des infrastructures existantes et de réformes institutionnelles.  Dans ce cadre, les objectifs spécifiques sont triples : (i) Réhabiliter les infrastructures de base – notamment pour prévenir les érosions et améliorer la voirie (afin de permettre un meilleur transport à l’intérieur des villes); (ii) Restaurer, sur une base transitoire ou pilote, des services urbains de base – tels que le transport urbain ou la collecte des déchets; (iii) Mettre en place les outils et les structures qui permettent de lancer un programme de plus grande ampleur à l’horizon 2015.Politique de l’eau et de l’assainissement.

 

Document stratégique sur la politique nationale de la protection sociale, 2015 L’objectif est la mise en place effective d’une politique nationale de la protection sociale en RDC, assurant à tous les Congolais et à toutes les Congolaises une couverture sanitaire universelle ».

 

Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (SNVBG), novembre 2009 L’Objectif global de la présente Stratégie Nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre est de contribuer à la prévention et à la réduction des violences sexuelles et liées au genre ainsi qu’à l’amélioration de la prise en charge holistique des victimes et Survivantes y compris la rééducation des auteurs de violences sexuelles et liées au genre. Il s’agit pour cela de créer et rendre opérationnel un cadre commun d’actions et une plateforme d’interventions concertées pour tous les intervenants dans le domaine de lutte contre les violences faites à la Femme, à la jeune et petite fille en RDC.

 

Politique Nationale d’Intégration du Genre, de Promotion de la Famille et de la Protection de l’Enfant La politique vise les objectifs suivants : Promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation de tous, surtout des filles/femmes ; Œuvrer au renforcement du pouvoir économique des hommes et de s la femme ; Travailler à la réduction de la vulnérabilité de la Population Congolaise en particulier celle de la femme ; Contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne et politique et encourager la femme dans ce secteur.

 

4.1.3.      Politique sanitaire et d’hygiène du milieu

 

Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2011-2015) Le but du PNDS est contribuer au bien-être de la population congolaise d’ici 2015. La stratégie d’intervention comprend quatre axes stratégiques qui sont : (i) le développement des Zones de Santé, (ii) les stratégies d’appui au développement des Zones de Santé, (iii) le renforcement du leadership et de la gouvernance dans le secteur et, (iv) le renforcement de la collaboration intersectorielle. Cette notion intersectorielle est nécessaire du fait l’impact des autres secteurs sur l’amélioration de la santé des populations et du caractère multisectoriel des soins de santé primaires.

 

 

 

 

4.1.4.      Politique de décentralisation

 

La constitution du 18 février 2006 prescrit la décentralisation comme un nouveau mode d’organisation et de gestion des affaires publiques. Elle définit les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) dans son article 3. Ce sont « la ville, la commune, le secteur et la chefferie ». Le même article 3 de la Constitution stipule qu’elles sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux, tout comme les provinces. Elles jouissent de la libre administration et de l’autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques. Elles détiennent ainsi un niveau de responsabilité et de pouvoir qui leur sont propres et sont parallèles au gouvernement central et aux provinces. Tandis que la commune est une subdivision de la ville, le secteur et la chefferie sont des ETD érigées en zone rurale.

 

Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009) La finalité de la mise en œuvre de la décentralisation est de contribuer à la promotion du développement humain durable et à la prévention de risques de conflits. Il s’agit également de créer les meilleures conditions de développement et d’enracinement de la démocratie locale. Les axes stratégiques qui vont guider la mise en œuvre du cadre stratégique de la décentralisation sont : l’appropriation effective du processus de décentralisation, la progressivité du processus, le renforcement des capacités, le développement des outils de planification, l’harmonisation de la décentralisation et la déconcentration, la coordination entre l’État central et les provinces et le financement de la décentralisation.

 

4.1.5.      Politique foncière

Programme de réforme foncière Réformer le secteur foncier en vue de limiter, voire éradiquer les conflits fonciers et les violences d’origine foncière ; Mieux protéger les droits fonciers des personnes physiques et morales publiques et privées avec une attention particulière aux personnes vulnérables (communautés locales, populations autochtones, femmes et enfants). – Stimuler l’investissement productif dans le respect de la durabilité environnementale et sociale. – Améliorer les recettes financières d’origine foncière.

 

4.2. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du Projet

4.2.1.      Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)

Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines de l’environnement et de la protection de la nature. À ce titre, il est directement responsable de la lutte contre les pollutions de toutes natures et de la lutte contre la désertification, de la protection et de la régénération des sols, des forêts et autres espaces boisés, de l’exploitation rationnelle des ressources forestières ; ainsi que de la défense des espèces animales et végétales et des milieux naturels. Il a autorité sur les parcs et sur les réserves.

 

Le MEDD compte en son sein des Directions et des Cellules. Parmi ces Directions, quatre jouent un rôle capital pour la mise en œuvre de la politique environnementale nationale. Il s’agit de la Direction de la Gestion forestière, de la Direction de la Conservation de la nature, de la Direction de Développement Durable et la Direction de l’Assainissement.

 

Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES qui seront réalisées dans le cadre des sous-projets du PURUK (voir ci-dessous), le MEDD s’appuie sur l’Agence Congolaise de l’Environnement (l’ACE).

4.2.2.      L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

L’ACE est une structure technique du Ministère en charge de l’Environnement, créée par arrêté n°44/CAB/MIN-ECN-EF/2006 du 08 décembre 2006 (modifié par l’arrêté ministériel 008/CAB/MIN-EF/2007 du 03 avril 2007) et chargée de la conduite et de la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale en RDC. Les principales tâches de l’ACE consistent à :

 

  • Procéder à la validation des Études d’Impact Environnemental et Social (EIES), des Diagnostics d’Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et des Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale (PMCES) ;
  • Effectuer le suivi administratif et technique des projets en cours d’exécution (analyse des rapports de terrain, inspection et audit environnemental).

 

L’Agence est assistée par les Responsables d’Environnement (RE), qui se retrouvent au sein des Entités et Ministères.

 

L’ACE sera responsable de l’examen et de l’approbation des EIES/PGES élaborés dans le cadre des sous-projets du PURUK. Ceci s’applique en grande partie aux activités de la composante 1.  L’ACE devra également inspecter les sites des sous-projets afin de s’assurer que les activités sont conformes aux EIES/PGES approuvés.

4.2.3.      Le Ministère de  l’Urbanisme et Habitat (MUH)

La coordination du Projet est placée sous la tutelle de ce ministère qui assure la présidence du Comité de Pilotage. Au sein de ministère, il sera mis en place une nouvelle Unité de gestion du Projet (UGP) qui sera basée à Kananga. Cette dernière disposera d’un spécialiste en environnement, d’un spécialiste en développement social et d’un spécialiste VBG ; lesquels sont déjà en cours de recrutement. Ces spécialistes E&S assureront régulièrement le suivi de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques E&S du PURUK. Toutefois, il est prévu dans le cadre du projet des sessions de renforcement des capacités de ces spécialistes et aussi, des autres acteurs clés du PURUK.

4.2.4.      Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics

La gestion environnementale et sociale des activités du Projet interpelle principalement le Ministère Infrastructures et Travaux Publics, à travers l’Office des Voiries et Drainage (OVD) placée sous sa tutelle et qui est interpellé avec la construction/réhabilitation des voiries urbaines. À l’OVD, il existe une Division Environnement logée au sein de la Direction des Études, Normalisation et Environnement. Ayant bénéficié de multiples formations, séminaires, ateliers et conférences, dans le cadre de programmes antérieurs de développement urbain, le personnel de la Division Environnement et Sociale de l’OVD possède une base en gestion environnementale et sociale des projets routiers. Au niveau provincial, l’OVD dispose d’antennes locales notamment dans la ville de Kananga.

 

L’OVD jouera un rôle clé dans la mise en œuvre des mesures de lutte contre l’érosion dans le cadre des sous-projets. L’OVD mettra en œuvre ces activités directement, comme il l’a fait précédemment à Kananga, ou pourra superviser les entrepreneurs qui seront recrutés pour mettre en œuvre les travaux de génie civil associés.

4.2.5.      Autres ministères impliqués dans le Projet

D’autres départements ministériels sont impliqués dans le Projet principalement en termes de consultation, de fourniture de données et d’informations, et de contrôle budgétaire, notamment :

 

  • Le Ministère chargé du Plan et à la mise en œuvre de la modernité (vice-président) ;
  • Le Ministère chargé du budget ;
  • Le Ministère chargé des affaires foncières ;
  • Le Ministère chargé de la décentralisation ;
  • Tous ces ministères sont membres du comité de Pilotage du Projet.

4.2.6.      Les Entités Territoriales Décentralisées (ETD)

Les ETD sont des autorités exécutives locales ; elles représentent l’État et la province dans leurs juridictions respectives. Les ETD n’ont pas de personnel propre ni de patrimoine à elles. Elles se servent du personnel et des biens meubles et immeubles du pouvoir central. Les autorités des ETD sont soumises à la tutelle du Gouverneur de province.  Elles coordonnent et supervisent dans leurs entités respectives les services qui relèvent de l’autorité du pouvoir central ou de la province (art. 93 et 94 de la loi sur les ETD).

 

Parmi les contraintes, on notera l’insuffisance des infrastructures et des équipements pour accueillir les organes locaux des ETD. La plupart des ETD ne disposent pas non plus un personnel compétent pour exercer les compétences qui lui sont reconnues. De manière globale, on note une faible capacité liée à leur manque de moyens financiers, techniques et surtout humains pour mettre en œuvre et assurer un suivi effectif des projets.

4.2.7.      Les Sociétés concessionnaires de réseaux

Il s’agit de la Régie des Eaux du Congo (REGIDESO) et de la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Dans le cadre du Projet, ces sociétés sont interpellées dans la planification, la gestion et le suivi des déplacements de réseaux dans leur patrimoine respectif

4.2.8.      Les Acteurs Non Gouvernementaux

Les limites notées dans les programmes de l’État et des municipalités ont favorisé l’émergence d’un secteur associatif au niveau communal. Celui-ci s’est en outre accompagné d’un dynamisme de la société civile sur les questions de bonne gouvernance et de gestion environnementale et sociale. Il existe plusieurs formes d’organisations sociales, regroupant des femmes et/ou des jeunes, des associations de développement urbain, et qui contribuent à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations en milieu urbain (ONGD, organisations socioprofessionnelles, etc.). Ces Organisations locales peuvent être d’un grand soutien au projet dans les domaines de la mobilisation sociale et de la sensibilisation des populations.

4.2.9.      Capacités de gestion environnementale et sociale des acteurs

Évaluation des capacités de gestion environnementale et sociale

L’analyse de la gestion environnementale et sociale tirée des programmes antérieurement exécutés a révélé que les capacités environnementales et sociales sont variées selon les acteurs concernés ou impliqués par le projet.

 

L’ACE dispose des compétences humaines requises dans le domaine des Évaluations et Études d’Impacts sur l’Environnement, pour mener à bien sa mission. Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement réduites pour lui permettre d’assurer correctement l’accomplissement de sa mission, notamment concernant la validation des TDR, la validation des rapports d’EIES ; le suivi des PGES.  Dans ces domaines, l’Agence devrait être appuyée par le projet. Il sied de souligner que la Province du Kasaï Central ne dispose pas encore le bureau provincial de l’ACE.

 

Le Projet dispose d’un expert environnementaliste qui devra renforcer ses acquis à travers la formation et la capacitation en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales mais également sur les politiques de sauvegarde de la banque mondiale. Ce renforcement devra se faire dans le cadre du projet.

 

À l’Office des Voiries et drainage, il existe une Division Environnement logée au sein de la Direction des Études, Normalisation et Environnement. Au niveau provincial, l’OVD dispose d’antennes locales. L’OVD souffre également de capacités pour bien gérer les aspects environnementaux et sociaux dans la surveillance des projets de voiries. Dans le cadre du projet, l’OVD devra être renforcé en capacité.

 

La Commune dispose de l’expertise des services techniques rattachés, dont les services urbains de l’environnement. Cependant, ces services connaissent des difficultés de fonctionnement (capacités limitées, faiblesse des moyens matériels et logistiques, non motivation des agents, etc.) qui constituent un handicap dans l’accomplissement de leur mission. On note aussi la présence des Services d’hygiène et assainissement dans les villes, chargés entre autres de collecter et évacuer des déchets et ordures ménager, d’assurer la surveillance de la qualité de l’eau potable (traitement, distribution, etc.). Pour les besoins du projet, les services techniques des communes devraient recevoir un renforcement des capacités sur le suivi environnemental et social des activités qui se déroulent sur leur territoire

 

Recommandations pour la gestion environnementale et sociale du Projet Au total, la fonction environnementale et sociale nécessite d’être renforcée au sein de ces institutions pour garantir la durabilité des activités du Projet. Dans cette perspective, les capacités des agents de ces différentes institutions devront être davantage renforcées, notamment sur le plan du suivi environnemental et social des activités. Pour atteindre ce but, le CGES suggère de renforcer les mesures d’appui institutionnel et technique, de formation et de sensibilisation pour renforcer les capacités des structures et des ressources humaines. Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à rendre opérationnelle la stratégie de gestion environnementale du projet  et de protéger l’environnement urbain, la santé et la sécurité des populations bénéficiaires

 

4.3. Législation environnementale et sociale applicable au Projet

4.3.1.      Législation environnementale et sociale nationale applicable

Le cadre législatif et règlementaire congolais est marqué par une multitude de textes environnementaux, très anciens pour la plupart. La Constitution de la RDC, adoptée en février 2006, stipule en son article 53 que « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations ».

 

Loi-cadre sur l’environnement La loi-cadre sur l’environnement dénommée « Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement » vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à prévenir les risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer la qualité de la vie des populations dans le respect de l’équilibre écologique. Cette loi a fait l’objet d’un décret d’application n° 14/019 du 02 aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement, notamment s’agissant des EIES. Dans le cadre du Projet, les dispositions relatives à cette loi devront être rigoureusement respectées.

 

 

Procédures de réalisation des études d’impact sur l’environnement en RDC Le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement constitue le nouveau texte qui encadre toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) de manière à s’assurer qu’un projet respecte les normes existantes en matière d’environnement.  Le texte ne mentionne aucune catégorisation des EIES. Il précise que l’EIES devra être effectuée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en liaison avec le promoteur du projet, sur la base de directives générales et sectorielles qui seront alors élaborées par l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE).

 

La procédure d’EIES est la suivante :

  1. L’Agence élabore, en collaboration avec tous les services concernés, et met à la disposition du public le Manuel d’Opérations et des Procédures de réalisation des études d’impact environnemental et social.
  2. L’étude d’impact environnemental et social est à la charge du promoteur.
  3. Le promoteur recrute un bureau d’études national agréé par le Ministère de l’Environnement ou International pour la réaliser. Toutefois, à compétence égale, la priorité est accordée aux nationaux.
  4. Tout bureau d’études International recruté s’associe à un bureau d’études national.
  5. Un arrêté du ministre ayant l’environnement dans ses attributions fixe les conditions d’agrément des bureaux d’études
  6. Le promoteur adresse une demande de réalisation de l’étude d’impact environnemental et social à l’Agence se conformant aux directives contenues dans le manuel d’opérations et des procédures prévus à l’article 20 ci-dessus.
  7. L’autorisation de la réalisation de tout projet assujetti à une étude d’impact environnemental et social est sanctionnée par la délivrance d’un Certificat Environnemental par l’Agence.
  8. Après examen de la demande, l’Agence détermine si le projet est assujetti ou non à l’étude d’impact environnemental et social et en informe le promoteur.
  9. L’Agence constitue, après le dépôt de l’étude, un Panel d’expe1is composé selon la spécificité du projet pour son évaluation. Ce Panel comprend : 4 représentants de l’établissement public compétent ; 1 représentant par Ministère concerné par le projet ; 1 représentant du Fonds National de Promotion de Service Social ; 3 personnes ressources identifiées du fait de leur expertise.
  10. L’Agence dispose d’un délai de trois mois à dater du dépôt de l’étude pour notifier au promoteur : Soit la recevabilité de l’étude, auquel cas il délivre le Certificat Environnemental ; Soit les observations à intégrer pour rendre 1 ‘étude recevable moyennant amendement ; Soit son rejet, auquel cas le promoteur doit reprendre son étude.
  11. Le promoteur dispose d’un délai de 30jours à dater de la notification des observations pour les intégrer dans son étude aux fins de réexamen. Passé ce délai, l’étude est réputée rejetée.
  12. Si le promoteur ne reçoit aucune suite de l’Agence dans le délai imparti à l’article 27 ci-dessus, l’étude est réputée recevable et le certificat acquis.
  13. Les frais liés à l’évaluation des études d’impact environnemental et social sont à charge du promoteur et payables au moment du dépôt du rapport de l’étude.

D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présenté ci-dessous.

 

Protection de la végétation et de la faune La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code forestier qui traite du défrichement et des problèmes d’érosion. Le code interdit « tous actes de déboisement des zones exposées au risque d’érosion et d’inondation ; tout déboisement sur une distance de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau et dans un rayon de 100 mètres autour de leurs sources ». En outre le code précise : « tout déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à 2 ha ».

 

Textes relatifs aux mines :  La Loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier et le Règlement minier de mars 2003 Tout en définissant les conditions d’ouverture et d’exploitation des gîtes de matériaux, le Code minier et son Règlement prennent en compte les préoccupations environnementales (par exemple : « Les demandes des droits miniers ou de carrières font l’objet d’une instruction cadastrale suivie des instructions techniques et environnementale ; Les contraintes d’ordre environnemental ont conduit le législateur à imposer au requérant du Permis d’Exploitation de présenter, à l’appui de sa demande de Permis, une Étude d’Impact Environnemental (EIE) et un Plan de Gestion Environnementale de son Projet (PGEP), etc. »). En cas d’extraction de matériaux de construction, le Projet devra respecter les dispositions du Code minier y relatives ;

 

Textes relatifs à la conservation de la nature : La Loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la Conservation de la Nature Le projet devra respecter les dispositions de cette loi en matière de protection de l’habitat naturel.

 

Protection du patrimoine culturel L’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours de fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le Ministre de la culture. Le ministre peut, par arrêté, prescrire toutes mesures utiles à la conservation des vestiges ou objets découverts. Lors des travaux, il est possible de découvrir de façon fortuite des vestiges culturels. Dans ces cas, le projet devra se conformer aux exigences de l’ordonnance-loi n°71-016.

 

Protection des travailleurs La Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le Code du Travail. Celui-ci vise, entre autres, à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un service médical, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail. On notera aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974 relative à la protection de la main d’œuvre nationale contre la concurrence étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/004 bis du 3 janvier 1978 portant institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le projet devra veiller à faire respecter le Code du travail dans l’utilisation du personnel lors des travaux.

 

Législation sur le foncier, la compensation et la réinstallation La Loi n° 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés. Au regard de l’article 34 de la Constitution du 18 février 2006, toute décision d’expropriation relève de la compétence du pouvoir législatif. En tenant compte de cet article de la Constitution, la loi n° 11-2004 du 26 mars 2004 décrit les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique qui devraient être en rigueur. En cas d’occupation de sites de sous-projets, il sera procédé à des compensations selon les procédures d’expropriation nationale (en cas de conformité avec celles de la Banque mondiale), ou selon les exigences du CES Norme Environnementale et Sociale (NES) 5 de la Banque mondiale (en cas de déficit/silence).[9]

 

Législation en matière de Violences Basées sur le Genre. La Loi 06/018 modifiant et complétant le Décret du 30 juin 1940 portant Code Pénal Congolais et la loi 06/019 modifiant et complétant le Décret du 06 août 1959 portant Code de Procédure Pénale Congolais qui répertorie les différents types de violences sexuelles et les peines prévues contre leurs auteurs des faits, y compris d’autres lois touchant les aspects de l’égalité de genre dans le Code de la Famille, le Code du Travail.

 

À cette loi il faudra associer la Loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant ainsi que la Loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées celle contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH de la RDC qui comprennent certaines dispositions sur les violences basées sur le genre.

 

Le Décret n° 20/023 du 1er octobre 2020 portant mesures barrières de lutte contre la pandémie de COVID-19 en République Démocratique du Congo

 

L’Arrêté n° CAB.MIN/IND/CJA/10/10/2020 du 27 octobre 2020 portant adoption des normes nationales congolaises sur les produits cosmétiques et détergents, les lubrifiants et produits pétroliers, les ciments, les peintures et vernis, l’électrotechnique, la technologie de l’information et la sécurité, le management sécurité routière et l’approvisionnement, l’assainissement, l’environnement, eaux usées et de forage et leur mise en application

4.3.2.      Conventions internationales applicables au Projet

Dans le domaine de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, la RDC, outre son dispositif réglementaire et législatif national, est signataire d’un certain nombre de conventions dont celles applicables au Projet sont répertoriées ci-dessus :

Tableau 10 : Conventions internationales applicables au Projet

 

Titre Domaine réglementé Relation avec le projet

 

Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC), Rio de Janeiro (Brésil) 4 juin 1992. Gestion et adaptation aux changements climatiques.

Stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre pour éviter toute perturbation dangereuse du système climatique et pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques.

 

Existence d’activités sources de pollution par les gaz à effet de serre (émissions de CO2 et de NOx, notamment)
Convention relative la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel ; Alger, (Algérie), 15 septembre 1968.

 

Ressources culturelles physiques Il est possible que lors des travaux, des vestiges soient découverts de façon fortuite.
Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, adoptée à Alger le 15 mars 1968

 

Gestion des ressources naturelles. Protection de la faune et la flore sauvage et des ressources naturelles telles que le sol et les eaux. Déboisement sur l’emprise

Destruction de sols naturels et conséquences probables sur les ressources en eaux.

Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ou la déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes (1981), signée en 1980 et ratifié en 1986 par la RDC Lutte contre toute forme de discrimination et violence contre les femmes Il est possible que lors des travaux, les projet connaisse des incidents d’EAS/HS comme forme spécifique de violence sexuelle

 

4.3.3.      Normes environnementales et sociales de la Banque mondiale pertinentes applicable au Projet

Les activités du projet dont le financement est assuré par la Banque mondiale, seront nécessairement soumises du Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale en vigueur depuis le 1 octobre 2018. L’objectif dudit cadre est de protéger les populations et l’environnement contre les impacts et risques potentiels susceptibles de se produire en relation avec les projets d’investissement financés par la Banque mondiale et à promouvoir le développement durable. Dans ce qui suit, il est présenté une analyse succincte du CES qui indique la conformité du Projet et des activités prévues avec les normes environnementales et sociales (NES) de CES.

 

Le CES est entré en vigueur le 1er octobre 2018 et s’applique à l’ensemble des opérations de financement de projets d’investissement initiés après cette date. Il favorise des avancées importantes dans des domaines tels que le travail, la non-discrimination, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la biodiversité, la santé et la sécurité des populations et la mobilisation des parties prenantes, en renforçant notamment le rôle de la participation du public et les mécanismes de recours. Le CES réaffirme l’engagement de la Banque mondiale en faveur du développement durable au travers de dix Normes environnementales et sociales, conçues pour aider les Emprunteurs à gérer les risques environnementaux et sociaux. Le CES applique une démarche tenant compte des risques qui repose sur une supervision et des ressources accrues pour les projets complexes, et qui favorise une meilleure réactivité en cas de changements dans le contexte entourant les projets grâce à une gestion adaptative des risques et de l’implication des parties prenantes.

 

Le CES permet aux Emprunteurs de mieux gérer les risques inhérents aux projets et d’en améliorer les performances environnementales et sociales, conformément aux bonnes pratiques internationales. Il a encouragé les Emprunteurs à faire preuve d’innovation et a contribué à l’amorce d’un dialogue sur les risques environnementaux et sociaux spécifiques liés à leurs propres programmes nationaux de développement. Le CES a permis à la Banque mondiale et aux Emprunteurs :

  • De traiter un éventail plus large de risques environnementaux et sociaux et d’impacts potentiels devant être évalués et gérés par les Emprunteurs, par exemple sur le changement climatique, la biodiversité, la santé des populations, la sécurité routière, le handicap, la santé et la sécurité au travail, et pour s’assurer que les individus et les groupes défavorisés ou vulnérables bénéficient des apports du projet ;
  • De bien comprendre toute l’importance du renforcement des systèmes nationaux de gestion environnementale et sociale, et de favoriser le dialogue avec les Emprunteurs sur le développement des capacités ;
  • D’améliorer la transparence, la conception et la mise en œuvre des projets grâce à l’implication constante des parties prenantes et à la communication, fondées sur la définition de plans de mobilisation des parties prenantes et sur la diffusion de documents à teneur environnementale et sociale.

 

Le CES est défini par dix (10) normes environnementales et sociales (NES). Leur application au projet est décrite dans le tableau ci-dessous. En rapport, les risques EAS/HS, ceux-ci seront traités par les NES 1, 2, 4 et 10.

 

Une comparaison entre les exigences nationales et les normes de la Banque Mondiale applicable au projet est présentée dans l’annexe 2.

 

Tableau 11 : Banque mondiale – Normes environnementales et sociale (NES) applicables

 

Banque mondiale NES Applicable Explication
NES1 : Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux et sociaux Oui NES1 s’appliquera aux activités des Composantes 1, 2 et 4, y compris les activités d’assistance technique et les travaux annexes. Les activités à réaliser dans le cadre des composantes d’intervention d’urgence contingente doivent également répondre aux exigences du SST.

Les travaux d’infrastructure du projet proposé comprendront, entre autres, la stabilisation des parois des ravins à l’aide de différents matériaux (gabions, géotextiles, enherbement à l’intérieur des ravins, etc.), la démolition en toute sécurité des bâtiments jugés dangereux, la gestion des eaux de ruissellement et l’amélioration du drainage (composante 1), la réhabilitation, la reconstruction et la mise à niveau fonctionnelle des infrastructures essentielles dans des secteurs tels que le transport, l’eau, l’éducation, la santé et l’énergie (composante 2). L’assistance technique dans le cadre de la composante 2 comprendra le développement de : (i) plans directeurs de développement urbain et plans de zonage ; (ii) plans directeurs d’assainissement et de drainage des eaux pluviales au niveau de la ville et plans de gestion des déchets solides municipaux ; (iii) plans de développement municipaux intégrant l’érosion des sols, les inondations et d’autres considérations liées à la résilience climatique ; (iv) évaluation des dommages et développement de conceptions techniques et de documents d’appel d’offres pour les investissements anti-érosion afin d’arrêter la progression de l’érosion par ravinement dans 31 sites, et activités de renforcement des capacités.

L’EIES du projet inclura l’évaluation de risques VBG, y compris EAS/HS contextuels, et comment les activités en envisagées pourront les créer et/ou exacerber.

NES2 : Emploi et conditions de travail

 

 

Oui Le Projet engagera des travailleurs publics, des travailleurs embauchés par le projet (travailleurs directs tels que consultants, experts techniques et autres travailleurs), et des travailleurs embauchés par des entrepreneurs dans le cadre du Projet.

S’agissant des risques d’EAS/HS et du Mécanisme de Gestion des Plaintes sensible à l’EAS/HS , quelques actions pour les adresser au niveau des entreprises, et aussi au niveau du personnel de projet, méritent d’être prises en compte : (i) inclure et expliquer clairement les exigences relatives aux codes de conduite dans la note aux travailleurs, fournir un exemplaire de code de conduite ; (ii) les travailleurs doivent signer un code de conduite qui interdit les actes d’EAS/HS et élabore les sanctions applicables ; (iii) les travailleurs doivent assister et être mis à la disposition des formations en matière de risques VBG/EAS/HS ; (iv) évaluer la proposition de réponse de l’entreprise en matière d’EAS/HS en ligne avec les mesures développées par le plan d’action EAS/HS du projet, dans le cadre de l’évaluation des soumissions, (ix) identifier de procédures spécifiques pour la dénonciation des incidents EAS/HS, ainsi que protocoles d’assistance pour les survivantes.

 

NES3 : Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution

Oui Le Projet financera une variété de sous-projets impliquant le développement d’infrastructures municipales et de contrôle de l’érosion, ce qui entraînera la production de flux de déchets solides et liquides qui seront rejetés dans l’air, l’eau et le sol, provoquant des impacts environnementaux et sociaux. Les activités de construction utiliseront également des ressources naturelles importantes, notamment l’eau, l’énergie et les matériaux de construction pendant la mise en œuvre du projet, ce qui entraînera une dégradation des ressources naturelles disponibles.
NES4 : Santé et sécurité des populations

 

Oui Le projet impliquera des travaux de construction et l’installation d’équipements qui peuvent entraîner la présence de travailleurs susceptibles d’affecter la santé de la communauté, parmi autres dû les incidents d’EAS/HS. Les activités de construction entraîneront des excavations consistant en des tranchées et des étangs temporaires. Les tranchées et les étangs ouverts peuvent présenter des risques pour la sécurité de la communauté en servant de site de reproduction du paludisme. L’augmentation des mouvements de circulation due à la construction du sous-projet et aux activités d’installation de l’équipement numérique peut également entraîner des risques pour la sécurité de la communauté. Une gestion inadéquate des flux de déchets solides et liquides générés par les activités soutenues par le sous-projet peut également poser des risques pour la santé publique à long terme.
NES5 : Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation forcée

 

Oui Le projet financera une variété de sous-projets impliquant le développement d’infrastructures municipales et de contrôle de l’érosion. Le processus d’acquisition temporaire ou permanente de terres pour les sites de sous-projets et le dégagement de l’emprise pour le développement d’infrastructures linéaires peuvent entraîner une réinstallation involontaire et une restriction de l’utilisation des terres. En conséquence, un document distinct intitulé le « Cadre de Politique de Réinstallation » (CPR) a été préparé afin de fournir des orientations pour la préparation des Plans d’Action de Réinstallation (PARs) spécifiques aux sites.
NES6 : Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques  

Oui

Les sous-projets proposés impliquent diverses activités de construction de contrôle de l’érosion et d’infrastructures municipales qui peuvent potentiellement affecter les milieux naturels (marécages et cours d’eau dans la ville de Kananga). Par ailleurs, plusieurs études de faisabilité seront conduites pour 31 sites dans d’autres villes, y compris Bukavu et Uvira (Sud-Kivu), Gemena (Sud-Ubangi), Boende (Tshuapa) et Lisala et Bumba (Mongala), les investissements futurs de ces études pourront avoir un impact sur les zones protégées, ou d’habitats critiques ou sensibles, dans les zones d’influence des sites des sous-projets doit être confirmée.
NES7 : Peuples autochtones / communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées Non  
NES8 : Patrimoine culturel

 

Oui Il est possible que la mise en œuvre de certains sous-projets présente des risques pour les sites du patrimoine culturel matériel ou immatériel. Les consultations communautaires seront le principal outil pour identifier le patrimoine culturel, qui peut ne pas être immédiatement visible pour les experts lors des visites de sites de sous-projets et qui peut être affecté par les activités du projet.

Dans les zones où les activités de construction du projet seront mises en œuvre, des sites archéologiques, culturels ou historiques pourraient être trouvés. Pour gérer tout impact imprévu, le projet utilisera les procédures de ” découvertes fortuites ” annexées au Cadre de gestion environnementale et sociale du projet. Les procédures de découverte fortuite seront intégrées dans le plan de supervision des travaux de génie civil, qui sera mis en œuvre par l’entrepreneur afin de minimiser et d’éviter les dommages aux ressources archéologiques et culturelles.

NES9 : Intermédiaires financiers Non  
NES10 : Mobilisation des parties prenantes et information

 

Oui Le Projet nécessitera des contributions de différents groupes de parties prenantes, y compris ceux qui seront directement affectés ainsi que ceux qui ont d’autres intérêts dans les interventions du projet. La direction du Projet doit s’assurer que les voix des personnes vulnérables (ménages dirigés par des femmes, personnes âgées, jeunes et personnes handicapées) soient entendues par le biais d’une consultation et d’une participation inclusive et culturellement appropriée afin de s’assurer qu’elles puissent participer et bénéficier du projet de manière égale.

L’engagement des parties prenantes sera facilité par des moyens appropriés tels que des arrangements virtuels et des appels téléphoniques, entre autres, en prenant des mesures appropriées par précaution à COVID 19. Un Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP) sera élaboré. Ce plan décrira les caractéristiques et les intérêts des groupes de parties prenantes concernés, ainsi que le calendrier et les méthodes d’engagement tout au long de la durée de vie du projet. Le projet s’assurera également que les dispositions respectives sur l’égalité des sexes et l’atténuation de risques d’EAS/HS pour éviter les impacts négatifs potentiels mais aussi pour assurer une forte participation des femmes dans le développement. Un mécanisme de réparation des plaintes opérationnel au niveau du projet, y compris la sensibilité à tout risque ou incidents liés à l’EAS/HS, sera établi et permettra d’identifier rapidement les problèmes et de corriger la mise en œuvre du projet, le cas échéant. Les recommandations de la NBP-EAS/HS seront tenues en compte pour l´enrichissement des mesures de prévention, atténuation et réponse aux risques EAS/HS liés au projet.

 

 

Voir en annexe 1 une comparaison entre les exigences nationales et les normes de la Banque mondiale applicable au projet.

 

Notes d’orientation à l’attention des emprunteurs

 

Il y a lieu d’épingler également que chaque Norme environnementale et sociale (NES) sus-évoquée est accompagnée d’une Note d’orientation à l’attention des emprunteurs qui sont indispensables pour leur mise en œuvre.

 

 

 

 

Note de bonnes pratiques (NBP) de la Banque mondiale

 

Les notes de bonnes pratiques de la Banque mondiale ont été préparées pour aider les équipes de projet à définir une approche permettant de déterminer les risques, suivant différentes thématiques, que peuvent présenter les opérations de financement de projets d’investissement, et de conseiller en conséquence les emprunteurs sur la meilleure façon de gérer ces risques. Ces notes s’appuient sur l’expérience de la Banque mondiale et sur les bonnes pratiques en usage dans ces secteurs au niveau international, y compris celles d’autres partenaires de développement. Elles doivent être lues parallèlement au CES, notamment à la Politique et aux Normes environnementales et sociales (NES n° 1 à 10) ainsi qu’aux Notes d’orientation connexes à l’intention des Emprunteurs.

Même si ces notes sont destinées principalement à l’usage des équipes de projet de la Banque mondiale, elles ont également pour objectif de contribuer à la constitution des bases de connaissances sur ces thématiques. Sur ce, il existe les notes de bonnes pratiques de la Banque mondiale relatives :

 

  • À la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel dans le cadre de projets d’investissement comportant de grands travaux de génie civil :  cette Note s’articule autour de trois (03) étapes clés couvrant la préparation et la mise en œuvre des projets notamment (i) identifier et évaluer les risques d’EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale et d’une évaluation des capacités, (ii) agir sur les risques d’EAS/HS en définissant et en mettant en oeuvre des stratégies appropriées d’atténuation desdits risques et (iii)répondra à toutes les allégations de VBG signalées, qu’elles soient liées au projet ou non.
  • À la santé animale et aux risques connexes : Cette Note explique comment le cadre environnemental et social (CES) peut aider à identifier, évaluer et gérer les risques sanitaires liés aux projets impliquant des animaux vivants.
  • À l’évaluation et gestion des risques et effets du recours au personnel de sécurité : cette Note vise à aider les équipes de projet et les spécialistes des questions environnementales et sociales travaillant avec les Emprunteurs à évaluer et gérer les risques que l’utilisation ou la présence de personnel de sécurité engagé à des fins de protection du projet ou de ses aspects connexes pourrait faire peser sur la sécurité des travailleurs du projet et des populations touchées par ses activités.
  • Au Genre : cette Note explique comment le Cadre environnemental et social (CES) au niveau des projets soutient le travail de la Banque mondiale pour combler les écarts entre les hommes et les femmes, les filles et les garçons et renforcer le leadership et la voix des femmes.
  • À la non-discrimination et handicap : cette Note met l’accent sur les enjeux du financement des projets d’investissement liés à la discrimination fondée sur le handicap.
  • À la non-discrimination pour orientation sexuelle et identité de genre : cette Note se concentre sur les questions de financement de projets d’investissement liées à la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
  • À la sécurité routière : cette Note se concentre sur la sécurité routière dans les opérations financées par la Banque mondiale.
  • À la surveillance par des tiers : cette Note propose étape par étape l’approche du personnel de la Banque pour aider les emprunteurs à l’établissement de la surveillance par des tiers lors de la mise en œuvre du projet.

4.3.4.      Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires du Groupe de la Banque mondiale

La classification des risques environnementaux et sociaux du présent projet est substantielle par la Banque mondiale, principalement en raison des risques et impacts liés à la dégradation de l’environnement, de la biodiversité et de la gestion des déchets (solides et liquides) provenant des chantiers de construction et ceux générés par les unités de transformation sans oublier les risques liés à l’hygiène, la santé et la sécurité. La gestion du travail et les risques pour la santé et la sécurité seront pris en compte dans l’ensemble du projet grâce à l’application des protocoles de l’OMS. Tous ces risques seront également analysés au regard des « Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires générales » de la Banque mondiale de 2007 (Directives ESS générales) comme source technique d’informations lors de l’évaluation du Projet.

 

Ces Directives ESS prévoient les niveaux de performance et les mesures que le Groupe de la Banque mondiale trouve normalement acceptables et qui sont généralement considérés être réalisables à des installations nouvelles, moyennant des coûts raisonnables, en employant les technologies existantes. Les Directives ESS contiennent des informations sur les enjeux interconnectés portant sur l’environnement, la santé et la sécurité qui concernent potentiellement l’ensemble des secteurs d’activité, et qu’il convient d’envisager conjointement aux directives du secteur d’activité concerné.

4.3.5.      Considération de la COVID-19 dans les projets de construction/Génie civil (BM)

Selon la Note d’orientation (NO) à l’intention des emprunteurs de la NES 1, NO 7.3 : La capacité d’un Emprunteur à atteindre des résultats environnementaux ou sociaux peut parfois dépendre des activités réalisées par d’autres organismes publics ou des tiers, comme un organisme public agissant en qualité́ de régulateur ou une entité́ contractuelle très impliquée dans le projet ou exploitant une installation associée. L’Emprunteur exerce souvent sur ces entités un contrôle ou une influence à divers degrés. Par exemple, l’Emprunteur peut avoir des moyens statutaires ou règlementaires limites pour influer sur un organisme public habilité à administrer des terres sur lesquelles des mesures d’atténuation ou des restrictions d’accès s’imposent, ou bien sur l’entité́ chargée d’exploiter une ligne de transport d’électricité́. Dans la mesure du possible, l’évaluation environnementale et sociale du projet recense et évalue les contraintes qui pourraient peser sur l’Emprunteur à cet égard et examine les moyens de contribuer à̀ l’obtention des résultats environnementaux et sociaux souhaites.

 

Cette récente note a été publiée le 7 avril 2020 et comprend des liens qui présentent les dernières orientations à cette date (par exemple celles de l’OMS). La présente note intermédiaire poursuit l’objectif de fournir des conseils aux équipes sur la manière d’aider les emprunteurs à faire face aux questions clés associées à la COVID-19. En tant que tel, il devrait être utilisé en lieu et place des autres orientations fournies jusqu’à présent.

 

Cette note souligne l’importance d’une planification minutieuse des scénarios, de procédures et de protocoles clairs, des systèmes de gestion, une communication et une coordination efficaces, et la nécessité d’un niveau élevé de la réactivité dans un environnement en mutation. Il recommande d’évaluer la situation actuelle du projet, mettre en place des mesures d’atténuation pour éviter ou réduire au minimum le risque d’infection, et planifier ce qu’il faut si les travailleurs du projet sont infectés ou si la main-d’œuvre comprend des travailleurs provenant des communautés touchées par la COVID-19. Dans de nombreux projets, les mesures visant à éviter ou à réduire au minimum le risque d’infection devront être mis en œuvre en même temps que la prise en charge des travailleurs malades et les relations avec la communauté, certains qui peuvent également être malades ou s’inquiéter d’une infection.

 

 

 

 

 

 

5.            RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS ET NEGATIFS POTENTIELS DU PROJET

 

Ce chapitre concerne principalement la composante 1 (sous-projets de contrôle de l’érosion). Les sous-projets d’infrastructure urbaine relatifs à la composante 2 n’ont pas encore été définis. Les sous-projets de la composante 2 engendreront également des impacts positifs et négatifs, qui seront évalués lorsque ces sous-projets seront définis.

 

5.1. Les impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels

5.1.1.      Impacts positifs potentiels globaux aux sous-projets du Projet

 

Les réalisations prévues dans le cadre du Projet sont d’une grande utilité dans la mesure où elles vont permettre aux Communes de la ville de Kananga bénéficiaires, confrontées au phénomène d’urbanisation incontrôlée suscitant des érosions, de disposer d’infrastructures de base nécessaires au bien-être de leurs populations et sans contrainte des risques naturels relatifs aux érosions, de la mobilité urbaine facile et du désenclavement.

 

Amélioration du cadre et des conditions de vie De manière globale, les activités du Projet (marchés, voirie/drainage, électrification et adduction d’eau, écoles, centres de santé et lutte antiérosive etc.) permettront de renforcer l’accès durable aux infrastructures pour les populations des quartiers urbains et périurbains les plus démunis et de fournir des avantages sociaux significatifs aux bénéficiaires en améliorant leurs conditions de vie et leur environnement et permettront également d’améliorer la gestion, le transport ainsi que la mobilité urbaine. Il contribuera à la réduction de la pauvreté au sein des populations urbaines et périurbaines par la création d’opportunités d’emplois à court terme avec des contrats de travail et par l’amélioration des conditions de vie à travers un meilleur accès aux services d’infrastructures réhabilitées. Le Projet aura pour effet d’améliorer l’accessibilité des quartiers, de réduire les inondations, d’améliorer les conditions de santé et d’éducation dans les zones défavorisées.

 

Création d’emplois Durant la phase des travaux, celle-ci aura un impact positif par la création d’emplois dans les communautés, à travers des travaux à Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO). L’augmentation du revenu résultant de la création d’emplois contribuera à la lutte contre la pauvreté. Les travaux participeront aussi à la consolidation et à la création d’emplois au niveau de la Mairie de la ville de Kananga ciblée par le projet et occasionneront une forte utilisation de la main d’œuvre locale et de certains ouvriers spécialisés.

 

Le PGMO se penchera également sur la vulgarisation des critères d’éligibilité aux travaux HIMO notamment : comment les membres de la collectivité sont-ils informés des possibilités de travail d’HIMO, comment postulent-ils, comment sont-ils embauchés et formés, quelles sont les durées et les autres modalités des contrats d’HIMO, quels sont les risques particuliers associés à ce type d’emploi et comment sont-ils gérés.

 

Activités commerciales et génération de revenus Les travaux auront un impact positif en termes d’augmentation des revenus des populations à travers l’utilisation des matériaux locaux (pierre, sable, gravier, latérite) ou d’achat de matériels de construction sur le marché local (ciment, acier, etc.). Les travaux auront comme effets induis le développement du commerce de détail autour des chantiers. Dans une moindre mesure, la phase des travaux aura comme effet de favoriser le développement des petits commerces des femmes (vente de nourriture par exemple) autour des chantiers. Cet impact, bien que limité, touche directement les populations riveraines des quartiers se trouvant dans les différentes zones du projet.

 

Le Renforcement des capacités techniques des PME et des entreprises À travers la réalisation des travaux projetés dans le cadre des activités du projet, les PME et les entreprises trouvent une opportunité pour acquérir davantage d’expérience et consolider leur savoir-faire dans le domaine de la stabilisation des érosions, ce qui contribue à la valorisation de l’expertise aux niveaux local. Le personnel de chantier qui sera mobilisé durant les travaux bonifiera leurs capacités au cours des travaux de stabilisations et autres qui seront réalisés. Cette amélioration de la qualité de l’expertise locale pourrait être valorisée, au niveau local, par la Ville notamment dans le cadre de l’entretien et la maintenance des érosions.

5.1.2.      Impacts positifs spécifiques à la lutte antiérosive

 

Impacts positifs des travaux de lutte contre les érosions La préservation du cadre de vie constitue un élément essentiel et participe à l’embellissement en milieu urbain. Le projet permettra à la ville de Kananga de disposer de routes praticables toute l’année sans contrainte des risques naturels relatifs aux érosions, de la mobilité urbaine facile et du désenclavement. Les travaux de lutte antiérosive permettront de rendre le trafic, en milieu urbain, plus fluide et les déplacements plus économiques. Les impacts positifs liés à la lutte contre les catastrophes et/ou risques naturels, en l’occurrence les érosions, concernent principalement l’amélioration du cadre de vie des populations.

 

En effet, ces travaux de lutte antiérosive dans les huit (8) sites d’érosion dans la ville de Kananga permet un accès plus aisé dans la ville ainsi qu’aux infrastructures urbaines, le développement des activités commerciales, un transport de personnes et des biens mieux organisé, facilite l’accès aux services de base (éducation, santé, services communautaires), améliore la salubrité et la sécurité par l’accessibilité renforcée dans quartiers précaires (camions de ramassage des ordures, ambulances, pompiers, etc.). En plus, l’amélioration du cadre de vie permettra de relier les quartiers ciblés par rapport aux structures et équipements et services extérieurs, permettant ainsi aux populations de mieux développer leurs activités.

 

Impacts positifs des ouvrages de drainage pluvial La réhabilitation du système de drainage pluvial permettra de renforcer l’hygiène du milieu, de réduire très fortement les inondations sources de développement et de propagation de maladies hydriques et celles dues aux insectes vecteurs (moustiques, etc.), de détérioration des conditions de vie des populations et de pertes de biens, d’éviter la pollution de la nappe et autres sources d’eau par les eaux usées, etc.

5.1.3.      Conclusion

Les réalisations prévues dans le cadre du financement additionnel du Projet sont d’une grande utilité en ce sens qu’elles vont permettre à la ville de Kananga, confrontée au phénomène d’érosions dû à l’urbanisation incontrôlée, de disposer d’infrastructures de base nécessaires au bien être des citadins. Avec ces travaux de lutte contre les érosions, les autorités municipales seront dans de meilleures dispositions pour conduire des politiques dynamiques, hardies et permanentes pouvant mobiliser toute la communauté autour d’une ambition et d’une vision partagées : celle de contribuer à la création d’une ville moderne.

 

Le Projet contribuera ainsi, de façon significative, à la mise en œuvre et à l’impulsion des politiques urbaines dans la ville de Kananga ciblée par le projet, dans la perspective de restaurer un cadre de vie urbain collectif stimulant pour tous, où les questions d’environnement, de cohésion sociale et de mieux-vivre occuperont une place déterminante.

Synthèse des impacts positifs potentiels

 

Impacts positifs potentiels
·         Augmentation des revenus des populations et création d’emplois à court terme

·         Réduction du chômage des jeunes et développement de l’auto-emploi

·         Utilisation de la main d’œuvre locale dans les travaux

·         Amélioration de la sécurité routière et de la qualité de la mobilité urbaine de la population

·         Amélioration des conditions de vie des populations et du cadre de vie urbain

·         Réduction de la pauvreté au sein des populations urbaines

·         Amélioration de la santé des populations

·         Assurer une couverture sanitaire de proximité aux populations

·         Amélioration de la qualité et de l’accessibilité aux infrastructures urbaines s

·         Meilleure prise en compte du genre dans les projets urbains

·         Amélioration de l’accès aux services sociaux de base

·         Amélioration de la salubrité, de l’hygiène et de la sécurité dans quartiers précaires confrontés par le phénomène d’érosions

·         Viabilisation des zones précaires des quartiers sous intégrés confrontés par le phénomène d’érosions

·         Réduction des érosions et des éboulements

·         Réduction des risques de propagation de maladies

·         Amélioration des recettes fiscales des communes

 

5.2 Les impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels concernant la préparation du terrain et des travaux

 

Les impacts négatifs potentiels proviendront essentiellement de la phase de préparation, des travaux et la mise en services après travaux.

 

En phase de préparation et travaux, les impacts négatifs potentiels globaux ci-dessous sont présentés, suivant les composantes environnementales et sociales :

 

  • Pollution de l’air Les travaux vont entrainer des émissions de poussières du fait des déversements de matériaux (sable, latérite) et des terrassements (décapage, creusement de lit de remplissage). À cela il faut ajouter les émissions provenant des mouvements/circulation des camions de transport des matériaux. Toutes ces activités vont provoquer quelques rejets de particules fines polluantes dans l’atmosphère ainsi que d’oxydes d’azote, monoxyde de carbone et dioxyde de soufre avec un impact potentiel sur la santé des parties prenantes locales et sur la faune et la flore locales, cependant, mais sans grand effet négatif majeur étant donné la nature de ses émissions (non continu et de court duré).

 

  • Dégradation des sols et altérations topographiques. Les installations de chantiers temporaires avec la présence des camions peuvent entraîner des effets sur le sol, en termes de compactage et destruction de sa structure avec les passages répétés, mais aussi de contamination par les rejets ou écoulement d’huiles de vidange. Par ailleurs, les travaux de rechargement vont nécessiter d’importantes quantités de latérite qu’il faudra prélever sur place, au niveau de carrières existantes ou à ouvrir. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt aura un certain impact sur les sols en termes d’espaces et créer de zones de rétention d’eau stagnantes, favorables au développement des insectes (moustiques, mouches noires, etc.) vecteurs de maladies (malaria, typhoïde, fièvre jaune, etc.).

 

  • Risques pour la santé et sécurité des populations. Coulées de boue, risque de glissement de terrain et dommages aux tiers, colmatage des marécages a l’exutoire et risque d’inondation, y compris les impacts potentiels en aval dus au ruissellement provenant des espaces imperméabilisés, aux déchets solides communautaires charriés.

 

  • Les risques professionnels associés aux travaux. Les conditions sur les sites érosifs de Kananga présentent un risque considérable pour les travailleurs et les équipements du sous-projet en raison de la nature même de l’érosion, c’est-à-dire que les sites présentent des surfaces instables et non compactées, ce qui pose des risques associés au mouvement du sol, y compris une faible traction pour les équipements mobiles. La présence des excavations pourrait entrainer donc le trébuchement et la glissade des travailleurs ainsi que des passants. En outre, la présence de débris provenant de structures et de routes tombées dans les ravins pose des risques. Il peut y avoir des risques liés à l’écoulement irrégulier de l’eau et aux inondations (bien que ces dernières se produisent surtout pendant la saison de pluies). Comme dans tout chantier, des risques de blessures pourraient survenir et dans certaines conditions des maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures, etc. Ces risques de blessures sont liés aussi bien à la manutention manuelle que mécanique.

 

  • Pressions sur les ressources en eau Les besoins en eau des chantiers vont occasionner des prélèvements soit dans les cours d’eau et lacs avoisinants, soit à partir de la nappe (forages), ou par le biais du réseau de distribution. Toutefois, compte tenu des besoins limités des chantiers, les risques d’épuisement sont relativement faibles.

 

  • Risque de dégradation des milieux naturels et pertes de végétation en cas d’abattage d’arbres sur les emprises Les travaux se déroulant exclusivement en zone urbaine, il est à exclure tout déboisement de zones forestières. Néanmoins, la libération des zones d’emprise pour la réalisation des infrastructures pourrait occasionner l’abattage des arbres et autre végétation le long des axes routiers pour alignement, mais aussi sur certains sites (voiries, écoles, centres de santé, marchés ; etc.). Toutefois, mais ces impacts seront relativement mineurs, et pourront être atténués par une replantation compensatoire.

 

  • Perturbation de la libre circulation et des activités socioéconomiques Les travaux s’accompagnent d’une restriction de la circulation visant, entre autres, à assurer la sécurité des populations. Très souvent des déviations sont créées à cet effet pour minimiser les conséquences sur la circulation. Toutefois, la restriction sera limitée juste autour des zones de travaux. En plus, les travaux peuvent occasionner une perte de revenu limitée notamment à cause des désagréments suivants : perturbation de la circulation pour les commerces ; perturbation des activités commerciales, marchandes et artisanales ; etc.

 

  • Perte de biens et de sources de revenus permanent ou provisoire Avec les travaux, on pourrait craindre une expropriation foncière, un déplacement/recasement involontaire des populations, mais aussi des pertes de terres, d’habitations et d‘activités socioéconomique.

 

  • Nuisances dues aux activités et aux déchets de chantiers La construction des voies va induire des gènes et nuisances (bruit, poussières et production de déchets de chantier) qui vont indisposer surtout les ouvriers chargés des travaux ; les riverains les plus proches des sites seront les plus affectés. Les travaux vont générer des déchets de gros œuvre et de second œuvre. Les rejets anarchiques des déchets solides et liquides issus des chantiers constituent une menace qui pèse sur l’hygiène et la salubrité publique.

 

  • Risques d’accidents liés aux activités de chantier Pendant la phase des travaux, il surviendra des risques d’accidents liés aux engins/instruments de chantier et à la présence de matériaux de construction mal protégés ou mal utilisés. Le risque de chute existe pour toutes les personnes autorisées et non autorisées sur le chantier au niveau des zones de circulation étroites et encombrées.

 

  • Développement de maladies au niveau des populations et des ouvriers Au plan sanitaire, il y a des risques de transmission des IST/VIH/SIDA liés à la présence d’une main d’œuvre étrangère temporaire, composée généralement de jeunes hommes isolés, ayant tendance à augmenter les contacts avec les jeunes filles et femmes au sein de la population locale dans les zones de travaux.

 

  • Dégradation de vestiges culturels Le projet évitera les sites de patrimoine culturel pouvant être source de conflits sociaux. Toutefois, il est possible, lors des fouilles, que des vestiges culturels soient découverts de façon fortuite sur les sites. Dans ces cas de découverte fortuite, les Entreprises de travaux devront s’engager à avertir immédiatement les services du Ministère chargé de la Culture, et les travaux seront orientés conformément à leurs directives.

 

  • Conflits sociaux en cas de non-emploi des locaux ou de non-respect des us et coutumes Les travaux nécessiteront de la main d’œuvre locale (particulièrement au niveau du pavage des rues avec la méthode HIMO), ce qui constituera une source potentielle d’augmentation des revenus des populations au niveau local. La non-utilisation de la main d’œuvre résidente dans les travaux pourrait susciter des frustrations ou des conflits sociaux, ce qui peut nuire à la bonne marche des travaux. L’insuffisance de recrutement de la main d’œuvre au niveau local est un impact négatif potentiel de l’exécution des travaux, ce qui pourrait constituer un obstacle majeur à l’appropriation de l’infrastructure. Aussi, le non-respect des us et coutumes locales par le personnel peut aussi entraîner des conflits avec les populations locales.

 

  • Pertes de biens et de sources de revenus en cas de réinstallation involontaire Le choix des sites pour les sous-projets va constituer une question très sensible au plan social car la disponibilité des lieux (non-occupation ; pas ou peu de déplacement) sera un critère de sélection. Toutefois, malgré ces dispositions, les choix des sites devant abriter les micro-projets pourra déboucher sur une procédure d’expropriation et de réinstallation en cas d’occupation, même irrégulière, par des installations physiques ou des activités socioéconomiques.

 

  • Risque d’exploitation et abus sexuel, et harcèlement sexuel Les conditions de travail et de supervision du personnel sur les sites de travaux et la possibilité d’afflux de la main d’œuvre peuvent aussi contribuer à augmenter les incidents d’EAS/HS. De telles activités pourraient également avoir un impact sur les rôles et les normes de genre au sein du ménage et des communautés et par conséquent augmenter les risques de violence envers les femmes tant de la part du partenaire intime que des autres membres de la communauté.

 

 

  • Impacts négatifs potentiels spécifique aux travaux de lutte antiérosive Les risques portent beaucoup plus sur la perturbation d’activités commerciales et artisanales (restaurants, buvettes, garages, ateliers, kiosques divers, télécentres, etc.) que sur la démolition d’habitat. Dans les zones d’intervention du projet, les travaux pourraient causer beaucoup de gênes et nuisances (présence d’engins en plein centre-ville, émissions de poussières, de bruits et de vibrations, encombrement urbain, insécurité et risque d’accident, perturbation de la circulation, perturbation de la fourniture d’eau et d’électricité, etc.).

 

  • Impacts sociaux négatifs des ouvrages de drainage Concernant le drainage pluvial, les travaux de réhabilitation des caniveaux vont perturber certaines activités commerciales (restaurants, kiosques, etc.) et artisanales (garages, magasins, etc.) installées tout le long des canaux.

 

5.3.      Les impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels concernant la phase d’exploitation

 

  • Une mauvaise exécution des travaux (dont la défaillance des ouvrages de génie civil installés) peut entrainer d’autres risques et/ou catastrophes naturels qui pourraient entraîner la dégradation du milieu tant sur les plans social, environnemental et économique.

 

  • L’absence de curage et d’entretien des caniveaux de drainage peut entraîner leur transformation en véritables dépotoirs d’ordures et de déchets de toutes sortes, empêchant même l’écoulement normal des eaux de ruissellement et pouvant occasionner des inondations et ravinement de la terre. L’absence de sensibilisation des populations riveraines et les comportements non écologiques peuvent aussi contribuer à la dégradation de ces ouvrages, notamment en cas de rejet des eaux usées domestiques ou même de raccordement clandestin des fosses septiques.

La synthèse des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels est présenté dans le tableau ci-dessous.

 

Tableau 12 Impacts négatifs potentiels

 

Phase Impacts négatifs 
Préparation du terrain et des travaux

 

Impacts environnementaux négatifs :

•     Coupes d’arbres/déboisement et préparation des sites

•     Risque de Pollution dues aux déchets issus des travaux

•     Risque de pollution due au gaz d’échappement des engins

•     Perturbation des écosystèmes environnants (cours d’eau, plans d’eau, sols)

•     Perturbation du cadre de vie par les travaux de génie civil et d’aménagement des lieux (déchets, bruits, accidents, etc.)

•     Risques professionnels/HSE associés aux travaux

 

Impacts sociaux négatifs :

•     Risques de pertes de cultures

•     Conflits sociaux pour l’acquisition du site

•     Pertes de terres ou d’activités socioéconomiques sur les sites de travaux

•     Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines

•     Non utilisation de la main d’œuvre locale

Exploitation Impacts environnementaux négatifs :

•     Inondations et érosions, entrainant les mêmes impacts qui se produisent actuellement en raison de l’érosion.

•     Création des dépotoirs d’ordures et de déchets de toutes sortes, empêchant même l’écoulement normal des eaux de ruissellement et pouvant occasionner des inondations et ravinement de la terre.

 

 

 

5.4.       Mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs

 

 

La présente section comprend : (i) des listes de simples mesures d’atténuation pour éviter ou réduire les impacts négatifs, mais aussi (ii) de bonification des impacts positifs potentiels lors de la mise en œuvre des sous-projets du Projet ; (iii) des Clauses environnementales et sociales à intégrer lors des travaux.

5.4.1.      Listes des mesures de bonifications des impacts positifs potentiels

 

Tableau 13     Mesures de bonification des impacts positifs des travaux de lutte antiérosive

 

Sous-composantes Attentes et Suggestions
Ouvrages de stabilisation des érosions ·         Drainage pluvial

·         Voies de déviation

·         Sensibilisation des riverains et dès avant les travaux

·         Entretien et gestion après les travaux

·         Mise en place d’un système de gestion des ordures ménagères

·         Autres activités d’assistance technique ;

·         Assistance technique de l’OVD

Drainage pluvial ·         Bon dimensionnement des drains et exécutoires

5.4.2.      Listes des mesures d’atténuation des impacts négatifs potentiels

Tableau 14     Mesures d’atténuation des travaux de lutte contre les érosions

 

Phase Impacts négatifs 
Construction
  • Compensation/réinstallation en cas de déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques
 
  • Gestion des déchets solides (déblais, démolition, etc.)
 
  • Emploi de la main d’œuvre locale en priorité
 
  • Sensibilisation sur les risques d’accidents et protection des travailleurs
  • Arroser les surfaces sources de poussière
  • Installer des panneaux de limitation de vitesse
  • Respecter la réglementation sur l’ouverture et l’exploitation des carrières
Exploitation
  • Prévoir des voies d‘accès et des sites appropriés pour les activités riveraines
 
  • Sensibilisation et surveillance sur les actes de vandalisme (vol de grillage et de moellons en cas de non-surveillance)
 
  • Prise en compte des zones situées en aval dans la conception des ouvrages de protection
  • Stabiliser les berges et talus pour éviter l’érosion et l’éboulement
  • Inspection, entretien et maintenance des ouvrages

 

 

 

 

5.5.      Tableau modèle résumant les impacts du sous-projet et les mesures d’atténuation

 

Le tableau suivant est un modèle pour résumer les impacts et les mesures d’atténuation déterminés par les EIES des sous-projets.

 

Tableau 125 Matrice synthèse de gestion environnementale et sociale des potentiels risques E&S du sous-projet

 

Sources d’impact Impact/risques Mesures d’atténuation Responsable de la

mise en œuvre

Type de plan d’action ou d’instruments à élaborer
Construction des ouvrages Pertes des actifs agricoles, de terres ou d’activités socioéconomiques sur les sites de travaux

Conflits sociaux pour l’acquisition du site

  • Compensation/réinstallation en cas de déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques

 

  • Respecter la réglementation sur l’ouverture et l’exploitation des carrières
Gouvernement Congolais Plan d’Action de Réinstallation
Coupes d’arbres/déboisement et préparation des sites
  • Impliquer la Coordination provinciale de l’Environnement
  • Compenser les personnes susceptibles d’être affectées
  • Organiser des séances sur l’Education environnementale
CPE

ONG Environnementale

Plan d’aménagement du site
Risque de pollutions dues aux déchets issus des travaux et au gaz d’échappement des engins
  • Installer les poubelles publiques pour les déchets solides aux chantiers et des fûts pour le stockage des déchets liquides (huiles de moteurs)
  • Evacuer à temps réel les déchets issus de chantiers vers des équipements dédiés ayant la capacité démontrée de traiter les déchets en question
  • Mettre en place un plan d’entretien des véhicules
OVD Plan de gestion de déchets
Perturbation des écosystèmes environnants (cours d’eau, plans d’eau, sols
  • Prise en compte des zones situées en aval dans la conception des ouvrages de protection
  • Stabiliser les berges et talus pour éviter l’érosion et l’éboulement
  • Inspection, entretien et maintenance des ouvrages
OVD Plan des travaux
Perturbation du cadre de vie par les travaux de génie civil et d’aménagement des lieux (déchets, bruits, accidents)
  • Installer les poubelles publiques pour les déchets solides aux chantiers et des fûts pour le stockage des déchets liquides (huiles de moteurs) ;
  • Evacuer à temps réel les déchets issus de chantiers ;
  • Mettre en place un plan d’entretien des véhicules
OVD Plan d’hygiène, santé et sécurité aux chantiers
Risques professionnels liés aux HSE/EAS associés aux travaux Mettre en place un plan d’action VBG

 

OVD Plan d’action VBG
Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines
  • Sensibilisation sur les risques d’accidents et protection des travailleurs
  • Installer des panneaux de limitation de vitesse
  • Prévoir des voies d’accès et des sites appropriés pour les activités riveraines ;
  • Doter les ouvriers en EPI
  • Sécuriser/clôturer le chantier
OVD Plan d’hygiène, santé et sécurité aux chantiers
Non utilisation de la main d’œuvre
  • Sensibilisation et surveillance sur les actes de vandalisme (vol de grillage et de moellons en cas de non-surveillance)
  • Recruter la main d’œuvre locale en priorité
OVD Plan de sensibilisation et de recrutement
Exploitation Inondations et érosions entrainant les mêmes impacts qui se produisent actuellement en raison d’érosion
  • Stabiliser les berges et talus pour éviter l’érosion et l’éboulement
  • Inspection, entretien et maintenance des ouvrages
  • Arroser les surfaces sources de poussière
OVD Plan des travaux
Création des dépotoirs d’ordures et de déchets de toutes sortes, empêchant même l’écoulement normal des eaux de ruissellement  et pouvant occasionner des inondations et ravinement de la terre
  • Installer les poubelles publiques aux chantiers
  • Evacuer les déchets solides à temps réel dans un dépotoir public ;
  • Traiter les huiles de vidange issues des chantiers
OVD

Gouvernement Provincial

Plan d’assainissement des sites

Plan d’assainissement urbain

 

5.6.      Impacts indirects et cumulatifs

 

En plus des impacts environnementaux et sociaux négatifs des activités du projet, la NES1 de la Banque mondiale stipule que les impacts indirects et cumulatifs doivent être pris en compte s’ils sont raisonnablement prévisibles (c’est-à-dire s’il est suffisamment probable qu’ils se produisent). Les impacts qui sont simplement possibles ou qui sont considérés comme spéculatifs ne sont pas raisonnablement prévisibles. Les sections suivantes fournissent des orientations sur la manière d’aborder les impacts indirects et cumulatifs raisonnablement prévisibles.

5.6.1.      Impacts indirects

La NES1 de la Banque mondiale décrit un impact indirect comme “un impact qui est causé par le projet et qui est plus tardif ou plus éloigné dans le temps qu’un impact direct, mais qui est encore raisonnablement prévisible, et qui n’inclura pas les impacts induits”. Les incidences indirectes sur l’environnement sont celles qui ne résultent pas directement du projet, et qui sont souvent produites à l’écart ou à la suite d’une voie d’impact complexe. Les incidences indirectes sont également connues sous le nom d’incidences secondaires, voire de troisième niveau.

 

Par exemple : la pollution indirecte de l’eau peut ne pas être causée par des contaminants introduits directement dans l’eau, mais plutôt par ceux qui y aboutissent. Il s’agit par exemple des produits chimiques contenus dans les engrais et les pesticides qui sont lentement lessivés par le sol et se retrouvent dans les eaux souterraines, puis dans divers cours d’eau.

 

Les impacts indirects peuvent inclure des impacts induisant la croissance et d’autres effets liés à des changements induits dans le modèle d’utilisation des terres ou du réseau routier supplémentaire, de la densité de population ou du taux de croissance (par exemple facilité par la réparation des routes qui ont été endommagées par l’érosion). Au cours de ce processus, l’air, l’eau et d’autres systèmes naturels, y compris l’écosystème, peuvent également être affectés.

5.6.2.      Impacts cumulatifs

Les impacts cumulatifs sont ceux qui résultent des effets successifs, progressifs et/ou combinés d’une action, d’un projet ou d’une activité lorsqu’ils sont ajoutés à d’autres effets existants, planifiés et/ou raisonnablement anticipés. Pour des raisons pratiques, l’identification et la gestion des impacts cumulés sont limitées aux effets généralement reconnus comme importants sur la base de préoccupations scientifiques et/ou de préoccupations des communautés concernées.

 

Le NES 1 de la Banque mondiale souligne l’importance croissante des facteurs de risque à l’échelle du système, tels que le changement climatique, la disponibilité de l’eau, le déclin de la biodiversité des espèces, la dégradation des services écosystémiques et la modification des dynamiques socioéconomiques et démographiques, entre autres, ce qui fait de l’évaluation et de la gestion des impacts cumulatifs (EIC) un cadre essentiel pour la gestion des risques. Au cours du processus d’identification des impacts et des risques environnementaux et sociaux, les développeurs ou les promoteurs de projets (a) reconnaissent que leurs actions, activités et projets – leurs développements – peuvent contribuer à des impacts cumulatifs sur des composantes environnementales et sociales valorisées (CVE) sur lesquelles d’autres développements existants ou futurs peuvent également avoir des effets préjudiciables, et (b) évitent et/ou minimisent ces impacts dans toute la mesure du possible. En outre, leur développement peut être menacé par une augmentation des effets cumulatifs sur les services écosystémiques dont ils peuvent dépendre.

 

Cette CGES a appliqué une méthodologie d’évaluation rapide de l’impact cumulatif (ERIC) pour évaluer les éventuels impacts cumulatifs auxquels les activités du sous-projet peuvent contribuer. Les principales étapes ont été les suivantes :

 

  1. Déterminer les limites spatiales et temporelles de l’EICC
  2. Identifier les CVE en consultation avec les communautés affectées et les parties prenantes
  3. Identifier tous les développements et les facteurs de stress naturels et sociaux externes affectant les CVÉ
  4. Déterminer l’état actuel des CVÉ
  5. Évaluer les impacts cumulatifs et leur importance par rapport aux conditions futures prévues pour les CVÉ.
  6. Concevoir et mettre en œuvre : (a) des stratégies, des plans et des procédures adéquats pour gérer les impacts cumulatifs, (b) des indicateurs de suivi appropriés et (c) des mécanismes de supervision efficaces.

 

Bien que certains impacts locaux des sous-projets puissent contribuer aux impacts cumulatifs régionaux, les impacts nets des mesures de contrôle de l’érosion devraient être positifs. En ce qui concerne les impacts négatifs, cette ESIA n’examinera pas la question de savoir comment le développeur du projet (l’OVD et d’autres parties) devrait travailler avec d’autres développeurs et autorités gouvernementales locales pour réduire les impacts cumulatifs identifiés à l’échelle régionale. Cela peut être fait par l’UGP du PARUK en concertation avec la ville de Kananga et d’autres autorités régionales et locales.

 

Les questions clés qui ont été posées dans le cadre du processus RSIA sont les suivantes :

  • Les impacts cumulatifs se produiront-ils indépendamment du projet ?
  • Les contributions supplémentaires du projet aux impacts cumulatifs sont-elles significatives ?

 

Les mesures d’atténuation élaborées pour réduire l’importance des impacts cumulatifs ont suivi la même hiérarchie d’atténuation que celle appliquée aux impacts non cumulatifs.

 

Voici quelques exemples d’impacts cumulatifs jugés potentiellement pertinents pour ce sous-projet :

 

  • Effets sur les conditions ambiantes, tels que la contribution supplémentaire des émissions de polluants dans un bassin atmosphérique.
  • Augmentation des concentrations de polluants dans une masse d’eau, dans le sol ou dans les sédiments, ou leur bioaccumulation.
  • Réduction du débit de l’eau dans un bassin hydrographique en raison de prélèvements multiples.
  • Augmentation des charges sédimentaires dans un bassin versant ou augmentation de l’érosion.
  • Perturbation des voies migratoires ou des mouvements de la faune.
  • Impacts sociaux secondaires ou induits, tels que l’immigration (afflux) ou l’augmentation des embouteillages.
  • Accidents sur les routes communautaires en raison de l’augmentation de l’activité de transport dans la zone d’impact d’un projet suite à la réparation des routes endommagées par l’érosion.

 

Les orientations de la Banque mondiale pour la définition des seuils de conditions acceptables des CVÉ recommandent l’utilisation d’un cadrage social et écologique éclairé par la compréhension scientifique. Les seuils de CVE sont généralement fixés en tenant compte des points où il y a un changement abrupt dans l’état d’un CVE, lorsque de petits changements dans un facteur environnemental ou social donné produisent des réponses importantes dans l’état du CVE. Les seuils écologiques pour les CVE physiques tels que la qualité de l’air, de l’eau et du sol sont souvent facilement disponibles dans les normes de qualité ambiante établies par les gouvernements, les lignes directrices de la Banque mondiale en matière d’environnement, d’hygiène et de sécurité (EHS) ou la littérature scientifique internationale.

 

Les composantes environnementales et sociales valorisées (CVE) sont des attributs environnementaux et sociaux qui sont considérés comme importants dans l’évaluation des risques cumulatifs. Les limites de l’analyse doivent englober l’étendue géographique et temporelle des impacts (d’autres développements passés, présents et futurs prévisibles) qui influencent l’état des CVE tout au long de la période pendant laquelle les impacts du projet se produiront. Cette portée est susceptible de s’étendre au-delà de la zone d’impact directe (ZID) d’un projet, telle qu’elle est généralement définie dans un CGES. Les principales CVE pour les projets de contrôle de l’érosion de PURUK sont antérieures aux mesures de contrôle de l’érosion proposées et sont dues à l’érosion. Elles concernent la santé et la sécurité de la communauté (NES4 de la Banque mondiale), ainsi que la perte de terres et de moyens de subsistance (NES5), la perte de biodiversité par la fragmentation de l’habitat aquatique et terrestre (NES6) et la perte éventuelle d’héritage culturel (NES7).

 

Comme indiqué précédemment, les activités humaines ont exacerbé l’érosion naturelle qui est due à des niveaux élevés de précipitations et à des sols sensibles.

Plus précisément, l’érosion à Kananga a entraîné :

  • Augmentation des concentrations de polluants dans une masse d’eau ou dans le sol ou les sédiments, ou leur bioaccumulation ;
  • Risque pour la stabilité et l’intégrité des terrains, ainsi que pour la santé et la sécurité des riverains, dont réduction de l’accès des populations locales à l’approvisionnement en eau et aux moyens de subsistance, et risque pour les habitations ;
  • Augmentation des charges de sédiments sur un bassin versant ou augmentation de l’érosion ;
  • Interférence possible avec les voies migratoires ou les déplacements de la faune.

 

 

 

6.            PROCEDURES CADRES POUR LA GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET

 

L’objectif des Procédures cadres pour la gestion environnementale et sociale pour le Projet est de décrire les mécanismes institutionnels relatifs à : (i) la méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution et de suivi des sous-projets, et surtout le développement des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) concernant les sous-projets ; (ii) le suivi et la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; (iii) le renforcement des capacités ; (iv) les estimations des coûts y relatifs ainsi que la chronologie. Ces procédures (voir le schéma présenté ci-dessous) seront incluses dans le Manuel d’exécution du projet. Les procédures mettent l’accent sur les mesures d’atténuation des impacts qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet. Des détails sont donnés dans les sections ci-dessous.

 

Figure 10 Aperçu de la procédure pour le développement de sous-projets

Commencement de l’exécution du  PGES

 

Suivi, audits et rapports pendant la phase opérationnelle du sous projet
Évaluation et sélection de l’entrepreneur du sous-projet par le biais d’un appel d’offre
Incorporation des exigences du PGES dans les documents d’appel d’offres
Examen environnemental et social de la proposition de sous-projet
Proposition de l’activité du sous-projet incluant TA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6.1.      Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets/microprojets/activités éligibles

6.1.1.      Critères environnementaux et sociaux d’éligibilité des sous-projets a

L’éligibilité des sous-projets du PURUK concernant les travaux de lutte contre les érosions dans la ville de Kananga tiennent compte de la taille/échelle du sous-projet, et de ses risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels. La procédure de tri déterminera si un sous-projet nécessite une Étude d’impact environnemental et social (EIES) et un PGES, ou seulement un PGES proportionné.

 

L’approche cadre qui est appliquée dans le CGES exige que quel que soit le sous-projet, il devra d’abord faire l’objet de screening en utilisant la fiche de screening en annexe 3 de ce document. L’objectif de ce screening est de déterminer le niveau de risque E&S du sous-projet et le type d’instrument d’environnemental et social à élaborer, en tenant compte de leurs principales caractéristiques techniques et de leur localisation.

 

L’annexe 3 inclut une liste d’exclusion. En générale, tout type d’activités pouvant entrainer des impacts substantiels (dit « élevé ») ou irréversibles et/ou négatifs à long terme (par exemple, perte d’habitat naturel majeur) seront considérés inéligibles. Par ailleurs, les activités ci-dessous ne seront pas éligibles au financement :

  • Activités qui ont une forte probabilité de provoquer des effets néfastes graves sur la   santé humaine et / ou l’environnement non liés au traitement des cas de COVID-19
  • Activités pouvant avoir des impacts sociaux négatifs substantiels et pouvant donner  lieu à des conflits sociaux importants ;
  • Activités pouvant affecter les droits des PA ou d’autres groupes vulnérables

 

6.1.2.      Procédure de gestion environnementale et sociale et de mise en œuvre des sous-projets du Projet

Le processus décrit ci-dessous vise à garantir l’effectivité de la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans tout le processus de planification, de préparation, de mise en œuvre et de suivi des activités du projet.

 

Étape 1 : Sélection et classification environnementale et sociale du sous-projet

Cette étape consiste surtout à identifier la localisation des sites et les principales activités du sous-projet en vue du remplissage du formulaire de sélection et classification environnementale et sociale du sous-projet. De ce qui précède et conformément à la NES n° 01, il ressort que les sous-projets seront classés comme ci- après :

  • Sous-projets à risque Élevé (social), substantiel et modéré : dans le cadre du projet et de la règlementation nationale (Annexe au Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles relatives aux mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement et CHAPITRE 2 du même décret), ces types de S/P correspondent à ceux qui feront l’objet d’évaluation environnementale et sociale.
  • Sous-projets à risque faible : dans le cadre du projet, les sous-projets qui pourront être classés dans cette catégorie sont ceux concernant le renforcement des capacités à travers des formations envisagées.

 

Cette étape va porter sur la classification environnementale et sociale du projet retenu dans le cadre du Projet, pour pouvoir apprécier ses effets sur l’environnement. Pour cela, il a été conçu un formulaire initial de sélection qui figure en annexe 4 du présent rapport. Le remplissage du formulaire initial de sélection sera effectué par le SP-Projet. Pour être en conformité avec les exigences de la Banque mondiale (notamment le CES), il a été suggéré que les activités du Projet susceptibles d’avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l’environnement soient classées selon la catégorie. L’annexe 5 présente des enjeux pertinents à la sélection des activités CERC (composante 4).

 

Étape 2 : Approbation de la classification environnementale et sociale du sous-projet

La validation de la classification environnementale et sociale devra être effectuée par l’ACE et la Banque mondiale, après transmission de la fiche de sous-projet par le Secrétaire Permanent du Projet.

 

Étape 3 : Préparation et approbation des TDR incluant ceux des activités d’assistance technique

La préparation des TDR sera effectuée par le Spécialiste Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) du SP/Projet, avec la collaboration de l’ACE et de la Banque mondiale. La préparation des Termes de référence pour les études environnementales sera effectuée par les Experts Environnement et Social du SP/Projet, ainsi que le recrutement de consultants environnement et social qui effectueront le travail. Les études environnementales et sociales devront être préparés de manière indépendante, mais en étroite collaboration avec, les études techniques.

 

Comme détaillé dans la section 5, les sous-projets à mettre en œuvre dans le cadre des composantes 1 et 2 du PURUK devraient avoir des impacts environnementaux et sociaux. Par conséquent, l’UGP et les organisations associées responsables de la gestion des sous-projets (y compris l’OVD) doivent appliquer des approches de gestion des risques solides à tous les sous-projets, avec le soutien des bureaux nationaux et régionaux de protection de l’environnement. En tant que tel, l’exigence de fournir l’assistance technique requise sur la gestion des garanties environnementales et sociales et la mise en œuvre du CGES aux entrepreneurs, et aux experts pertinents au niveau provincial, sera satisfaite.

 

Afin de renforcer la capacité de la direction de PURUK et des autorités compétentes en matière d’environnement et de sécurité et d’assurer une bonne mise en œuvre de l’ESMF et des autres instruments de sauvegarde environnementale et sociale du projet, comme indiqué ci-dessus, ces organisations doivent disposer d’un nombre suffisant de spécialistes compétents en matière de sauvegarde environnementale et sociale et de consultants indépendants, selon les besoins, pendant la période de mise en œuvre du projet, afin de fournir un soutien aux activités de gestion des sauvegardes applicables au projet. Une formation sera dispensée en fonction des besoins.

 

Le Spécialiste Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) du SP/Projet s’assurent de l’intégration des considérations E&S dans les TdR des activités d’assistance technique.

 

 

 

Étape 4 : Réalisation de l’étude y compris consultation du publique

Pour les sous-projets ne nécessitant pas un travail environnemental supplémentaire mais uniquement de simples mesures d’atténuation, le Spécialiste en sauvegardes environnementale et sociale du Projet va puiser dans la liste des mesures environnementales et sociales proposées dans le CGES, les mesures jugées appropriées pour les inclure dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution.

 

Pour les sous-projets nécessitant un travail environnemental supplémentaire, le Spécialiste en sauvegardes environnementale et sociale du Projet, avec l’appui de l’ACE, effectue les activités suivantes : préparation des termes de référence pour l’EIES (voir exemple en annexe 6) ; recrutement du consultant pour élaborer l’EIES. En effet, après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après que le niveau de risque E&S  ait déterminé, les PFES du SP/Projet choisi comme Unité d’Exécution, en rapport avec l’ACE, vont conduire le processus d‘exécution du travail environnemental au besoin : application de simples mesures d’atténuation ou réalisation d’Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES).

 

Étape 5 : Validation du document et obtention du certificat environnemental

Les éventuels rapports d’études d’impact environnemental et social sont examinés et validés par l’ACE et la Banque mondiale qui s’assureront que, pour chaque projet, tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures de mitigations effectives ont été proposées dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

 

Étape 6 : Publication du document

La législation nationale en matière d’EIES dispose que l’information et la participation du public doivent être assurées pendant l’exécution de l’étude d’impact sur l’environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la commune concernée. Les consultations devront aussi être conduites durant le processus de sélection environnemental et social des projets. L’information du public comporte notamment une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les OCB, etc. Ces consultations permettront d’identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prises en compte des différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIES à réaliser. Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport de l’EIES et seront rendus accessibles au public.

 

Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la Banque mondiale, le Projet publiera au niveau national les documents de sauvegardes environnementales et sociales (CGES, CPR, EIES, PGES, PAR, etc.) approuvés par l’ACE et la Banque mondiale. Par la suite, le Projet autorisera la Banque par une lettre écrite de publier lesdits documents sur le site externe de la Banque mondiale.

 

Étape 7 : Intégration des mesures dans les dossiers d’appel d’offres (DAO) et les plans d’exécution des activités

En cas de travail environnemental et social, le Responsable Technique (RT) de l’activité, avec l’appui des ESES du SP/Projet, va intégrer les recommandations et autres mesures de gestion environnementale et sociale dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution des projets. Le Spécialiste en Passation des Marchés (SPM) apportera un appui. Le SP/Projet ne pourra instruire l’exécution des activités que lorsque toutes les diligences environnementales et sociales sont effectivement prises en compte et intégrées dans le projet.

 

 

 

Étape 8 : Approbation du PGES entreprise

Les clauses environnementales et sociales concernant le PGES-Entreprise et dans le contrat entre le SP/Projet et l’entreprise sont destinées à aider dans la rédaction de dossiers d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux, afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique.  Les clauses sont développées en détail dans l’annexe 7 du présent CGES. Les Spécialistes en Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) du SP/Projet va approuver le PGES-Entreprise avec l’appui du Bureau de contrôle chargé du suivi de la mise en œuvre et du Spécialiste en Passation des Marchés (SPM).

 

Étape 9 : Mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction

Le Spécialiste en Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) du SP/Projet est responsable de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Pour chaque projet, les prestataires privés et entreprises sont chargés de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Toutefois, au préalable, elles devront préparer et mettre en œuvre un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).

 

Étape 10 : Surveillance interne environnemental et social

Cette phase finale correspond au suivi de la mise en œuvre :

  • La supervision des activités sera assurée par les Experts Environnemental et Social du SP/Projet et de l’OVD.
  • La surveillance de proximité de l’exécution des mesures environnementales et sociales sera assurée par les bureaux de contrôle qui seront commis à cet effet, mais aussi par les services techniques membres du Comité de Pilotage et des Collectivités locales.

 

Étape 11 : Diffusion du rapport de surveillance

Le Secrétaire Permanent du Projet est responsable de la diffusion du rapport de surveillance, avec la collaboration du Spécialiste Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) du SP/Projet.

 

Étape 12 : Suivi environnemental et social

Le suivi (inspection ou contrôle réglementaire) sera effectué par l’ACE. L’évaluation sera effectuée par des Consultants indépendants, à mi-parcours et à la fin du Projet.

 

 

Étape 13 : Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre environnementale et sociale

Les Spécialistes en gestion des risques et impacts E/S de l’UGP/PURUK sont responsables du Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre environnementale et sociale, avec l’appui des Consultants et des Structures publiques compétentes. La gestion E/S est assurée par 3 experts dont : (i) Spécialiste en Environnement, (ii) Spécialiste Social et (iii) Spécialiste en VBG. (l’annexe 8 présente des TdR suggérés concernant ces experts).

 

Étape 14 : Audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales

Les Spécialistes Sauvegardes Environnementale et Sociale (SSES) du UGP/PURUK est responsable de l’audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, avec l’appui de Consultants.

 

Les procédures de gestion environnementale et sociale des sous-projets/microprojets/activités éligibles sont mentionnées dans l’encadré ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6.1.3.      Rôles et responsabilités pour le suivi-évaluation et rapportage environnemental et social du sous-projet/microprojet/activité

 

Le tableau ci-dessous présente le récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles pour la sélection et la préparation de l’évaluation, de l’approbation et de la mise en œuvre des sous-projets.

 

Tableau 16 : Rôles et responsabilités pour le suivi-évaluation et rapportage

 

No Étapes/Activités Responsable Appui/ Collaboration Prestataire
1. Identification de la localisation/site et principales caractéristiques techniques du sous-projet Responsable Technique (RT) de l’activité de l’Unité de Gestion de Projet ·         Autorités provinciales et municipales

·         OVD

Bureau d’étude
 

2.

Sélection environnementale et sociale (Screening-remplissage des formulaires), et détermination du type d’instrument spécifique d’évaluation E&S Spécialistes Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSES) de l’Unité de Gestion de Projet

Spécialiste en VBG

·         Autorités provinciales et municipales

·         OVD

·         CPE

·         Spécialistes Sauvegarde Environnementale

et Sociale (SSES) de l’Unité de Gestion de Projet, et le (la) spécialiste en VBG

3. Approbation de la classification du niveau de risque E&S Coordonnateur du Projet SSES/CPE

 

·         ACE

·         Banque mondiale

4. Préparation de l’instrument spécifique d’évaluation E&S
Préparation et approbation des TDR  

 

 

 

 

 

SSES/ Coordonnateur du Projet

ACE Banque mondiale
Réalisation de l’étude y compris consultation du publique

 

·         Spécialiste Passation de Marché (SPM)

·         ACE

·         Autorités provinciales et municipales

·         OVD

·         CPEE

 

·         Consultant

Validation du document et obtention du certificat environnemental ·         SPM

·

·         ACE

·         Banque mondiale

Publication du document ·         Coordonnateur du Projet ·         Media

·         ACE et CPE

·         Banque mondiale

 

5.

Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures de la phase des travaux pouvant être contractées avec l’entreprise  

Responsable Technique (RT) de l’activité

 

·         SSES

·         SPM

 

Bureau d’étude chargé de la préparation des DAO

Approbation du PGES entreprise SSES ·         SPM Bureau de contrôle chargé du suivi de la mise en œuvre
 

6.

Exécution/Mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction SSES ·          SPM

·          RT

·          Responsable Financier (RF)

·         Villes ciblées

·         OVD

·         Entreprises

·         ONG

 

 

 

7.

Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales SSES/ Coordonnateur du Projet ·          Spécialiste en Suivi-Évaluation (S-SE)

·         RF

·         Villes ciblées

·         OVD

·         CPE

·         Bureau de Contrôle

·         Consultant

 

Diffusion du rapport de surveillance Coordonnateur du Projet ·         SSES

·         S-SE

8. Suivi environnemental et social ACE ·         SSES/

·         Autorités provinciales et municipales

·         Coordonnateur du Projet

·         S-SE

·           ONG
9. Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre environnementales et sociales SSES/ Coordonnateur du Projet ·         SPM ·          Consultants

·          Structures publiques compétentes

 

10.

Audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales SSES/ Coordonnateur du Projet ·         SPM

·         S-SE

·         ACE

·         CPE

·         Villes ciblées

·         OVD

·          Consultants

 

 

 

 

6.2.       Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi des PGES

 

Ce paragraphe décrit les rôles et responsabilités concernant la mise en œuvre des mesures environnementales prévues pour le Projet :

 

  • Le Comité de Pilotage du Projet : Le Comité de Pilotage (CP) du Projet, va assurer la supervision globale de la mise en œuvre. À ce titre, il pourra inclure en son sein et responsabiliser la DGE pour la supervision des aspects environnementaux et sociaux du projet.

 

  • L’Unité de Gestion du Projet (UGP/PURUK) : L’UGP va recruter un Expert en Sauvegardes Environnementales, un expert social et un expert VBG pour assurer le suivi régulier de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques E&S du PURUK. De même le projet recrutera des consultants/bureaux d’études pour la réalisation d’éventuelles EIES pour certains sous-projets du Projet ; la sensibilisation, mobilisation et l’accompagnement social des populations ; la formation des acteurs en gestion environnementale et sociale ; le suivi/Évaluation de la mise en œuvre. L’UGP va également assurer la dotation de petits matériels d’entretien et d’assainissement aux communes ciblées. Elle assurera la diffusion du CGES et des éventuelles EIES.

 

  • L’ACE : (i) validera la classification environnementale des activités, (ii) assurera, pour le compte du CP, la coordination du suivi environnemental des activités du FA du Projet, mais aussi l’approbation des éventuels PGES ainsi que l’adoption et la diffusion des informations issues du CGES et des EIES au niveau des acteurs intentionnels.

 

  • Les Municipalités ciblées par le projet : La Mairie de Kananga désignera des Points Focaux Environnement (PFES/municipalité) parmi leurs Services Techniques Communaux qui assureront le suivi des aspects environnementaux et sociaux relatifs aux micro-projets voiries, drainage, marchés et qui coordonneront la diffusion des informations relatives au CGES. Elles participeront à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Dans chaque Mairie d’arrondissement, les Maires vont mettre en place des Comités Locaux qui vont assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations du CGES et des mesures contenues dans les PGES.

 

 

  • Les Experts Environnement et Social de l’OVD : Compte tenu des enjeux environnementaux, sociaux et fonciers des sous- projets de voirie et drainage, l’OVD va désigner dans chaque ville ciblée un Point Focal Environnement et Social (PFES/OVD) pour garantir l’effectivité de la prise en compte de ces aspects.

 

 

 

  • Les ONG et la Société civile : Les ONG, OCB et autres organisations environnementales de la société civile pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser la population sur les aspects environnementaux et sociaux liés à la mise en œuvre du projet, mais aussi au suivi de la mise en œuvre des mesures du CGES.

 

  • Les Entreprises contractantes (PME) : Elles doivent exécuter les mesures environnementales et sociales et respecter les directives et autres prescriptions environnementales contenues dans les marchés de travaux et les DAO.

 

 

  • Les Bureaux d’études et de contrôle: Ils doivent assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales contenues dans les marchés de travaux.

 

Tableau 17 Institutions responsables de la mise en œuvre

 

Mesures Domaines d’intervention Responsable
Exécution Surveillance Supervision et suivi
Mesures d’atténuation Mesures d’atténuations générales et spécifiques des impacts négatifs des travaux de construction et de réhabilitation

Mesures de remise en état des carrières

Mesures de gestion des déchets de chantier, mesures de sécurité, etc. ;

Mesures de repli/nettoyage des chantiers

 Entreprises des travaux et OVD

 

Entités institutionnelles

 

Bureaux de Contrôles

 

ESES/Projet

ACE

 

 

 

Études, mesures complémentaires

 

Réalisation des EIES Consultant ESES/ Projet UGP et ACE
Provision pour la mise en œuvre des mesures issues des EIES ESES/ Projet UGP UGP et ACE

PFES/municipalités

Plantation d’arbres et aménagement paysagers Entreprises des travaux et OVD Bureaux de Contrôles

 

SP/Projet et ACE ESES/ Projet

PFES/municipalités

Dotation de petits matériels d’entretien et d’assainissement aux communes  

Fournisseurs

 

ESES/ Projet

 

UGP et ACE PFES/municipalités

 

Mesures de suivi Suivi environnemental permanent Bureaux de Contrôles ESES/ Projet

 

UGP et ACE PFES/municipalités
Évaluation CGES (permanent et finale) Consultants ESES/ Projet

 

UGP et ACE PFES/municipalités
Formation Évaluation environnementale et sociale des projets ; suivi et exécution des mesures environnementales Consultants

 

 

ESES/ Projet

 

UGP et ACE PFES/municipalités

 

IEC

Sensibilisation

Mobilisation

Plaidoyer

Campagne de communication et de sensibilisation avant, pendant et après les travaux

Sensibilisation et plaidoyer sur les enjeux environnementaux et sociaux des sous-projets

Chefs de quartiers

ONG

Associations locales

ESES/ Projet

 

UGP et ACE PFES/municipalités

 

 

 

6.3.      Activités de renforcement des capacités des acteurs responsables de la mise en œuvre du CGES et les PGES

 

Au vu de ce qui précède, la gestion environnementale et sociale des activités de la FA du Projet nécessite d’être renforcée par les mesures décrites ci-dessous pour permettre au projet d’être en phase avec les exigences environnementales et sociales nationales et internationales. Le projet doit entreprendre une étude de la capacité existante des diverses organisations impliquées dans la gestion et la mise en œuvre du projet pour entreprendre la gestion environnementale et sociale du projet et décrite dans les sections précédentes. Les résultats de cette étude seront utilisés pour concevoir des activités de renforcement des capacités, y compris le recrutement et la formation. Des détails supplémentaires concernant les capacités requises et les mesures de renforcement des capacités à entreprendre sont fournis dans les sections suivantes.

6.3.1.      Mesures de renforcement institutionnel

  • Renforcement institutionnel du Comité de Pilotage de Projet Le Comité de Pilotage du Projet mis en place pour piloter et surveiller la mise en œuvre du projet devra être élargi aux services du MEDD (ACE), ce qui permettra de mieux prendre en compte les orientations stratégiques d’ordre environnemental et d’assurer le respect des normes environnementales et sociales. Certains acteurs institutionnels comme l’OVD sont appelés à jouer un rôle majeur dans la gestion environnementale et sociale du Projet.

 

Le Comité de pilotage du Projet devra veiller à la désignation d’un Expert en Sauvegardes Environnementales et Sociales (ESES) au sein du SP/Projet et de l’OVD, pour assurer la fonction Environnementale et Sociale dans la préparation et le suivi de la mise en œuvre des activités relatives à leur secteur. Ces ESES seront renforcés en capacités environnementales et sociales, mais aussi en moyens d’intervention et de suivi par le Projet, pour leur permettre de remplir les fonctions qui leur sont dévolues dans le projet.

 

  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’UGP/PURUK. L’UGP disposera de trois spécialistes E&S tel que mentionné précédemment. Toutefois, pour mieux renforcer cette fonction et l’intégration de l’environnement dans la mise en œuvre des activités, l’UGP devra renforcer ses capacités, mais aussi de l’expert Responsable du Suivi-Évaluation.

 

 

  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale des communes et services techniques Il s’agira de renforcer les services techniques municipaux et locaux pour qu’elles puissent remplir correctement la « fonction environnementale et sociale » au sein des communes ciblées, en termes de gestion/entretien des ouvrages, mais aussi de sensibilisation, de contrôle et de suivi du respect de la réglementation environnementale nationale. Cette mesure vise à assurer une plus grande implication des municipalités dans la réalisation des micro-projets initiés localement. Au sein de chaque commune, il sera procédé à la désignation d’un Point Focal Environnement et Social (PFES/commune) au sein des services techniques, pour suivre ces aspects environnementaux et sociaux.

 

  • Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’OVD L’Office de Voiries et Drainage (OVD) dispose d’une cellule environnement animés par des Experts bien au fait des procédures environnementales et sociales, mais qui nécessitent d’être capacités davantage et d’être appuyé en matériel et logistiques d’intervention et de suivi. Le Responsable de cette cellule va assurer la fonction de Point Focal Environnement et Social (PFES/OVD) pour garantir l’intégration de des questions environnementales et sociales dans la préparation et la mise en œuvre des activités de voiries et de drainage dans le cadre du Projet.

 

  • Renforcement de capacités des communes en matériel d’entretien Le Projet devra impliquer les services des villes ciblées dans le suivi de proximité et surtout les doter en petit matériel d’entretien et de gestion pour qu’ils puissent assurer, avec l’appui des associations locales de quartier, la gestion de la salubrité de la voirie et l’entretien des caniveaux de drainage et les autres infrastructures. Ces structures devront aussi bénéficier de programmes d’information et de sensibilisation sur les enjeux environnementaux et sociaux du Projet.

 

Toute personne directement impliquée dans la gestion des sauvegardes devrait bénéficier d’un renforcement des capacités sur les risques EAS/HS et les recommandations de la Banque mondiale dans ce domaine, ainsi que sur le contenu du plan d’action EAS/HS du projet.

6.3.2.      Études, mesures d’accompagnement et suivi-évaluation

Les mesures de renforcement technique concernent : (i) l’élaboration d’un manuel d’entretien des ouvrages (caniveaux pluviaux, écoles et centres de santé, etc.) et de bonnes pratiques environnementales ; (ii) une provision pour la réalisation et la mise en œuvre d’éventuels Plans de Gestion Environnementale et Sociale, si nécessaire ; (iii) l’élaboration d’une situation de référence et la mise en place d’une base des données urbaines (données environnementales et sociales) pour les villes ciblées par le projet ; (iv) la dotation de petits matériels d’assainissement aux comités locaux (mairies d’arrondissement) pour la gestion de la salubrité de la voirie et l’entretien des caniveaux de drainage pluvial ; (v) le suivi et l’évaluation des activités du Projet.

 

  • Provision pour la réalisation et la mise en œuvre des EIES

Des EIES pourraient être requises pour les activités du Projet relatives aux sous-projets classés à risque Elevé (Social), Substantiel ou modéré, pour s’assurer qu’elles sont durables au point de vue environnemental et social. Si la classification environnementale des activités indique qu’il faut réaliser des EIES, le projet devra prévoir une provision qui servira à payer des consultants pour réaliser ces études.

 

La réalisation d’éventuelles EIES pourrait occasionner des mesures comportant des coûts et qui devront être budgétisés dès à présent par le Projet pour pouvoir être exécutées le moment venu. Pour cela, il est nécessaire de faire une dotation provisionnelle qui permettra de prendre en charge de telles mesures.

 

  • Plantations d’arbres et aménagements paysagers pour certaines infrastructures

Pour améliorer l’environnement de certaines infrastructures réalisées (écoles, centres de santé, etc.), il est suggéré que le Projet participe à la réalisation d’aménagements paysagers (jardins, espaces verts) et de plantations d’arbres pour certaines infrastructures (écoles, centres de santé ; gares routières, marchés, etc.).

 

  • Suivi et Évaluation des activités du Projet

Le programme de suivi portera sur le suivi permanent, la supervision, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation annuelle. La surveillance de proximité est assurée par des bureaux de contrôle, sous la supervision du SP/Projet (ESES), avec l’implication des Mairies, mais aussi des membres du Comité de Pilotage et des Experts de Sauvegardes Environnementales et Sociales, y compris les experts en VBG de la Banque mondiale. Le suivi externe devra être assuré par l’ACE dont les capacités devront être renforcées à cet effet.

 

Le suivi et la supervision au niveau communal devront aussi être budgétisés. Tous ces acteurs impliqués dans le suivi, qui n’ont pas toujours les moyens logistiques appropriés, devront être appuyés notamment lors de leurs déplacements. En plus, le projet devra prévoir une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale (à la fin du projet).

6.3.3.      Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Projet

Il s’agit des experts du SP/Projet (ESES et Suivi-Évaluation), des PFES des communes et de l’OVD, des membres du Comité de Pilotage, des Bureaux d’études et des PME présélectionnées pour la mise en œuvre du projet. Ces acteurs ont la responsabilité d’assurer l’intégration de la dimension environnementale dans les réalisations des micro-projets. Ils assurent chacun en ce qui le concerne les études, l’exécution, le suivi ou le contrôle environnemental, la supervision des sous-projets. La formation vise à renforcer leur compétence en matière d’évaluation environnementale, de contrôle environnemental des travaux et de suivi environnemental afin qu’ils puissent jouer leur rôle respectif de manière plus efficace dans la mise en œuvre des micro-projets.

 

Dans chaque ville ciblée, il s’agira d’organiser un atelier communal de formation qui permettra aux structures impliquées dans la mise en œuvre et le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure de sélection environnementale et des responsabilités dans la mise en œuvre. Les sujets seront centrés autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des travaux d’infrastructures et les procédures d’évaluation environnementale ; (ii) de l’hygiène et la sécurité des travaux de construction/réhabilitation ; et (iii) des réglementations environnementales appropriées. La formation devra permettre aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d’évaluation environnementale ; les directives et les outils de sauvegarde de la Banque mondiale ; les bonnes pratiques environnementales et sociales ; le contrôle environnemental des chantiers et le suivi environnemental. Des formateurs qualifiés seraient recrutés par le SP/Projet qui pourra aussi recourir à l’assistance de l’ACE pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui de consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale et sociale.

 

Tableau 18 Thèmes de formation et acteurs ciblés

Thèmes de formation
Processus d’évaluation environnementale et sociale

·         Processus de sélection et classification du niveau de risque E&S

·         Bonne connaissance des procédures d’organisation et de conduite des EIES ;

·         Appréciation objective du contenu des rapports d’EIES ;

·         Connaissance des procédures environnementales et sociales de la Banque mondiale ;

·         Connaissance du processus de suivi de la mise en œuvre des EIES ;

·         Rédaction des TDR

Audit environnemental et social de projets

·         Comment préparer une mission d’audit

·         Comment effectuer l’audit et le suivi environnemental et social

·         Bonne connaissance de la conduite de chantier

·         Contenu d’un rapport d’audit environnemental et social

Politiques, procédures et directives en matière environnementale et sociale :        

·         Politiques, procédures et législation en matière environnementale en RDC

·         Examen et discussion des NES  de la Banque mondiale.

·         Examen du Plan d’EIES, de Réinstallation

·         Collaboration avec les institutions aux niveaux local, régional et national.

Santé, hygiène et sécurité

·         Analyse des risques par poste de travail

·         Équipements de protection individuelle

·         Gestion des risques en milieu du travail

·         Prévention des accidents de travail

·         Règles d’hygiène et de sécurité

Acteurs concernés

·         SP/Projet

·         Membres du CP

·         Points Focaux Environnement et Social des municipalités et de l’OVD

·         Services techniques municipaux et locaux

·         Bureaux de contrôle

·         Entreprises de BTP

 

6.3.4.      Programmes de sensibilisation et de mobilisation au niveau Municipal

 

Dans un souci d’appropriation et de pérennisation des acquis du projet par les communautés de base dans les municipalités ciblées, le SP/Projet, en rapport avec les mairies, devra prévoir d’accompagner le processus de préparation et de mise en œuvre des activités du SP/Projet par des séances d’information, de sensibilisation et de formation pour un changement de comportement.

 

L’ESES du SP/Projet, devront coordonner la mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des communes bénéficiaires, en rapport avec les PFES/municipalités, notamment sur la nature des travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du SP/Projet. Dans ce processus, les comités locaux, les chefs de quartiers, les ONG locales et autres associations de quartiers devront être impliqués au premier plan.

 

Une ONG avec une expertise confirmée dans ce domaine devrait être retenue pour effectuer ces prestations. Les objectifs spécifiques de cette prestation sont de : préparer la population à assurer l’entretien et la gestion des infrastructures ; sensibiliser les femmes à l’action de terrain et les soutenir dans le processus de reconnaissance de leurs droits ; sensibiliser la population sur les aspects d’hygiène – assainissement/santé ; sensibiliser les agents municipaux concernés par l’entretien des infrastructures ; assurer le suivi et l’accompagnement des solutions mises en place ; assurer l’interface entre les différents acteurs du projet (population, associations, mairies d’arrondissement, entreprises) et gérer les conflits ; organiser des séances d’information dans chacun des arrondissements ciblés ; organiser des assemblées populaires dans chaque arrondissement ; sensibiliser les ménages par le biais des animateurs locaux préalablement formés ; organiser des émissions de stations radio locales ; mettre en place des enseignes publicitaires par arrondissement et des affichages renouvelés ; etc.

 

L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC) doivent être axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du SP/Projet ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. Ces interventions doivent viser à modifier qualitativement et de façon durable le comportement de la population communale. Leur mise en œuvre réussie suppose une implication dynamique des services municipaux et de toutes les composantes de la communauté. Dans cette optique, les élus locaux et leurs équipes techniques doivent être davantage encadrés pour mieux prendre en charge les activités de CCC. La production de matériel pédagogique doit être développée et il importe d’utiliser rationnellement tous les canaux et supports d’information existants pour la transmission de messages appropriés. Les médias publics jouent un rôle important dans la sensibilisation de la population. Les structures fédératives des ONG, les comités locaux, les chefs de quartier et autres OCB devront aussi être mises à contribution dans la sensibilisation des populations.

 

 

 

 

Tableau 19 Information et Sensibilisation

Acteurs concernés Thèmes Quantité
·         Populations,

·         Membres des Conseils municipaux

·         Associations locales (comités locaux ; chefs de quartiers, ONG, etc.)

·         Campagnes d’information et de sensibilisation sur la nature des travaux, l’implication des acteurs locaux, les enjeux environnementaux et sociaux

·         Sensibilisation sur la sécurité et l’hygiène lors des travaux

 

5 campagnes dans chaque ville

6.4.      Mécanismes de surveillance environnementale et sociale

 

Le suivi et l’évaluation sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel », à travers une surveillance continue, les méthodes d’exécution des interventions et d’exploitation des infrastructures. Quant à l’évaluation, elle vise (i) à vérifier si les objectifs ont été respectés et (ii) à tirer les enseignements d’exploitation pour modifier les stratégies futures d’intervention. Le premier niveau du suivi concerne la surveillance ou le contrôle de proximité. Le second niveau est le suivi environnemental et social. Le troisième niveau est celui de l’inspection (ou supervision).

6.4.1.      Surveillance environnementale et sociale

Par surveillance environnementale, il faut entendre toutes les activités d’inspection, de contrôle et d’intervention visant à vérifier que (i) toutes les exigences et conditions en matière de protection d’environnement soient effectivement respectées avant, pendant et après les travaux ; (ii) les mesures de protection de l’environnement prescrites ou prévues soient mises en place et permettent d’atteindre les objectifs fixés ; (iii) les risques et incertitudes puissent être gérés et  corrigés à temps opportun.

 

La surveillance environnementale et sociale devra être effectuée par les bureaux de contrôle que le SP/Projet devra recruter, avec l’obligation de disposer d’un Expert Environnement et Social (ESES) qui aura comme principales missions de :

  • Faire respecter toutes les mesures d’atténuations courantes et particulières du projet ;
  • Rappeler aux entrepreneurs leurs obligations en matière environnementale et s’assurer que celles-ci sont respectées lors de la période de construction ;
  • Rédiger des rapports de surveillance environnementale tout au long des travaux ;
  • Inspecter les travaux et demander les correctifs appropriés le cas échéant ;
  • Rédiger le compte-rendu final du programme de surveillance environnementale en période.

 

De plus, il pourra jouer le rôle d’interface entre les populations riveraines et les entrepreneurs en cas de plaintes. La supervision du travail des bureaux de contrôle sera effectuée par l’ESES de l’UCP, mais aussi par les experts de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale.

 

Par suivi environnemental, il faut entendre les activités d’observation et de mesures visant à déterminer les impacts réels d’une installation comparativement à la prédiction d’impacts réalisée. Le suivi et l’évaluation sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel », à travers une surveillance continue, les méthodes d’exécution des interventions et d’exploitation des infrastructures. Le suivi sera réalisé à « l’externe » par l’ACE.

 

Quant à l’évaluation, elle vise (i) à vérifier si les objectifs ont été respectés/atteints et (ii) à tirer les enseignements d’exploitation pour modifier les stratégies futures d’intervention. Le suivi sera effectué par les services de l’environnement au niveau local (villes ciblées par le Projet). L’évaluation (ou audit) sera faite à la fin du projet (fin 3ème année) par des consultants indépendants.

6.4.2.      Composantes environnementales et sociales à suivre

Lors des travaux, le suivi portera sur tous les impacts potentiels identifiés et sur toutes les mesures d’atténuation y afférentes. Lors des travaux, les règlements en vigueur dans le pays, et en particulier ceux concernant l’environnement, devront être respectés. La mise en œuvre du projet devra se faire dans le cadre d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes environnementales correspondantes aux mesures présentées dans le CGES. Les contractants en charge de la réalisation du projet (ou de certaines activités du projet) devront fournir et appliquer le règlement qui fixera :

  • Les mesures de protection de l’environnement et de réduction des impacts sociaux, y compris ceux liés à l’EAS/HS ;
  • Les règles de sécurité concernant les ouvriers ;
  • Les modalités de gestion des déchets solides et liquides ;
  • Les mesures de sensibilisation et de prévention (santé, hygiène, sécurité, VIH/SIDA, EAS/HS) ;
  • Les mesures de réinstallation.

6.4.3.      Indicateurs de suivi

Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du Projet.  Les indicateurs servent, d’une part, à la description, avec une exactitude vérifiable, de l’impact généré directement ou indirectement par les activités des composantes du FA du Projet et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact. Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes et permettent d’observer le progrès réalisé ou la dégradation subit dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que tels, ils constituent une composante essentielle dans l’Évaluation Environnementale et Sociale du Projet.

 

Des exemples d’indicateurs stratégiques à suivre par l’ESES de l’UCP au niveau du Projet sont les suivants :

  • Effectivité de la sélection environnementale et sociale et de la réalisation des EIES ;
  • Nombre de sous-projets ayant fait l’objet d’une EIES avec PGES mis en œuvre ;
  • Nombre de séances de formation/sensibilisation organisées ;
  • % de travailleurs ayant bénéficié de séance de formation ventilées par sexe ;
  • Nombre de mission de suivi/évaluation environnemental.
  • Nombre d’emplois créés localement (main d’œuvre locale utilisée pour les travaux) ;
  • Nombre de personnes affectées et compensées par le projet, ventilées par sexe[10] ;
  • Nombre d’accidents causés par les travaux ;
  • Nombre de plaintes enregistrées et traitées lors des travaux ;[11]
  • % de survivantes VBG, y compris EAS/HS ayant bénéficiés d’une prise en charge médicale, psychologique et/ou un accompagnement juridique/judiciaire.

 

Des exemples d’indicateurs liés spécifiquement au PGES pour chaque sous-projet sont présentés ci-dessous dans le tableau 20. Les indicateurs spécifiques à chaque sous-projet seront présentés dans le PGES du sous-projet concerné.

 

Tableau 20 Indicateurs de suivi environnemental et social

 

Éléments de suivi Types d’indicateurs Éléments à collecter Périodicité Responsables
Eaux et Sols

 

État de pollution des sites de travaux ·         Typologie et quantité des rejets (solides et liquides) Une fois par mois ·         ESES/Projet

 

Végétation (Plantation d’alignement)

 

Taux d’abattage ·         Nombre d’arbres coupés lors de la libération des emprises et nombre d’arbres plantés Une fois par mois

 

 

·         ESES/Projet

 

Infrastructures socioéconomiques Entretien et gestion ·         Qualité de la réalisation

·         Niveau de dégradation (exploitation)

·         Effectivité et efficience de la gestion

Une fois par mois

 

·         ESES/Projet

 

Environnement et cadre de vie

 

 

 

 

·         Hygiène et santé Pollution et nuisances

·         Sécurité lors des opérations et des travaux

·         Perturbation et déplacement lors des travaux

 

·         Quantité (kg) et Types de gestion des déchets produits et traites conformément à la réglementation nationale

·         Existence d’un mécanisme de prévention et règlement des conflits sensible aux incidents d’EAS/HS

·         Nombre de conflits sociaux sur les sites

·         Respect du port des équipements de protection individuelle

·         Respect des mesures d’hygiène sur le site

·         Nature des indemnisations et réinstallations

 

 

Une fois par mois

 

 

 

 

·         Consultant

·         ESES/Projet

 

 

 

 

 

 

Ces indicateurs seront régulièrement suivis au cours de la mise en place et l’avancement des micro-projets et seront incorporés dans le Manuel d’Exécution et de Suivi du Projet.

6.5.      Mécanismes de gestion des plaintes

 

Le mécanisme de gestion des plaintes reposera essentiellement sur les pratiques locales existantes qui ont donné la preuve de leur efficacité. Il est largement ressorti des consultations publiques que les populations préfèrent recourir à la conciliation avec les responsables locaux (chefs de quartiers, Maires) plutôt que la procédure judiciaire. Par exemple, la grande majorité des conflits fonciers sont réglés au niveau local par voie amiable.

6.5.1.      Recueil, traitement et résolution des plaintes

Sur le recueil des plaintes, un cahier établi à cet effet sera mis à la disposition du public en permanence auprès de chaque commune concernée par les travaux. Une information du public sur la permanence des recueils sur ce cahier sera entreprise, notamment par des organisations (ONG) spécialisées en la matière. Il sied noter que le MGP sera aussi adapté à travers des procédures spécifiques qui assureront un traitement éthique et confidentiel des plaintes liées à l’EAS et au HS, avec une approche centrée sur la survivante.

6.5.2.      Mécanismes de résolution

Les mécanismes suivants sont proposés pour résoudre à l’amiable les conflits qui peuvent naître :

  • Le premier niveau de résolution est assuré par le Chef de quartier ou le Maire ;
  • Le second niveau, en cas d’échec du premier, est assuré par le Gouverneur ou autres autorités administratives de la localité concernée ;
  • Le troisième niveau, en cas d’impasse des deux premiers niveaux, fait intervenir la justice.

 

NOTA : les voies de recours à l’amiable sont à encourager et à soutenir très fortement, sauf pour les plaintes liées à l’EAS/HS qui est interdit. En général, en ce qui concerne les plaintes liées à l’EAS/HS, il serait souhaitable qu’au niveau local, soit recruté un point focal féminin dans le cas où les plaintes d’EAS/HS arrivent directement au niveau de la communauté (comité ou conseil) au lieu d’être référées au MGP à travers un prestataire de services par exemple.

 

En ce qui concerne le traitement des plaintes d’EAS/HS, ce genre de plainte est classifié comme un « incident sévère » et ne sera pas traité par une structure locale, qui joue uniquement le rôle de référencement de cas si nécessaire. Ces plaintes devraient être traitées directement par le MGP au sein de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) où une autre structure de réception et vérification pourrait être mise en place, dont les membres seront choisis de manière appropriée et formés sur le traitement des cas d’EAS/HS en particulier[12].

6.5.3.      Processus de gestion du changement (PGC)

Les modifications du projet et les modifications des documents de contrôle clés qui ont un impact sur les conditions et les engagements énoncés dans l’ESIA du sous projet sont soumises au processus de gestion des modifications. Ce processus de gestion du changement est appliqué lorsque :

  • Modifications d’ingénierie / de conception
  • Changement d’itinéraire / de lieu
  • Modifications de la législation applicable en matière environnementale et sociale
  • Modification des dispositions de l’autorité
  • Toute nouvelle donnée environnementale/sociale est introduite
  • Changements de stratégie de construction/d’exploitation
  • Les parties prenantes influencent le projet

 

Le Facilitateur de changement, qui sera nommé par l’Unité de mise en œuvre du projet (UIP), sera responsable de la coordination des actions et des évaluations d’une déviation de l’étendue des travaux, et de s’assurer que le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social de l’UIP sont informés de tout changement, tel que spécifié ci-dessus, qui pourrait avoir des impacts environnementaux et sociaux potentiels non pris en compte actuellement dans l’ESIA/ESMP du sous-projet.

 

L’évaluation initiale du changement

Avant la mise en œuvre du changement proposé, le Facilitateur du changement, en collaboration avec les experts techniques concernés, évaluera les impacts potentiels du changement proposé. Le formulaire du processus de gestion du changement (formulaire PGC) sera utilisé pour décrire les problèmes environnementaux et sociaux potentiels associés au changement proposé. Si des problèmes environnementaux et sociaux potentiels sont identifiés dans le cadre de ce processus, la direction du projet en sera informée en fournissant les données du PGC pour évaluation.

 

Coordination du changement

Une fois que le Facilitateur du changement aura transmis les données du GPC, la direction du projet assurera la coordination avec le(s) spécialiste(s) de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux, le spécialiste de liaison communautaire et le spécialiste de la gestion des parties prenantes. Le spécialiste de liaison communautaire et le spécialiste de gestion des parties prenantes examineront les données du GPC et indiqueront si une consultation supplémentaire des parties prenantes et/ou de nouvelles mesures d’atténuation sont nécessaires en ce qui concerne le changement.

 

La direction du projet veillera à ce que les commentaires du ou des spécialistes de l’évaluation de l’impact environnemental et social, du spécialiste de liaison communautaire et du spécialiste de la gestion des parties prenantes soient reflétés dans le formulaire du GPC et transmis au Facilitateur du changement.

 

Évaluation du changement

Le directeur du projet veillera à ce que tout impact environnemental et social potentiel associé au changement qui n’entre pas dans le champ d’application des études ESIA existantes du sous-projet soit évalué à l’aide d’une méthodologie d’évaluation d’impact similaire à celle utilisée dans l’ESIA. Si un impact environnemental ou social significatif est déterminé, la direction du projet devra :

  • Examiner si le changement nécessite une « ESIA » et/ou la préparation d’un « dossier de description de projet » concernant le changement ;
  • Identifier les normes et les objectifs environnementaux à atteindre ;
  • Décrire la manière dont les impacts environnementaux et sociaux sont gérés et atténués, par exemple par des contrôles physiques ou le développement de systèmes de gestion supplémentaires (c’est-à-dire des directives environnementales, des procédures ou des formations) ;
  • Détailler les ressources humaines et financières nécessaires ;
  • Documenter et communiquer ce qui précède dans le formulaire de données du MCP pour l’évaluation de ces données par le « Facilitateur du changement ».

 

Si le changement concerne un changement de site, le Facilitateur du changement en informera la direction du projet. La direction du projet veillera à ce que les études d’évaluation environnementale et sociale ainsi que le processus officiel de changement soient lancés. Le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social déterminera(ont) si le changement nécessite un permis et/ou une approbation environnementale supplémentaire.

 

Si le changement est associé à l’ingénierie ou à la conception du sous-projet, le Facilitateur du changement examinera les nouveaux aspects du sous-projet (tels que les nouveaux types d’émissions, les changements dans les niveaux de bruit ou de vibration, les changements dans la consommation d’énergie, etc. Les résultats sont ensuite transmis à la direction du projet, qui, le cas échéant, lancera des études d’évaluation environnementale et sociale si un nouvel aspect du sous-projet est identifié. Le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social examinera(ont) si le changement nécessite un permis et/ou une approbation environnementale supplémentaire.

 

Si le changement est dû à une modification de la stratégie d’exécution de la construction/exploitation (par exemple la nécessité d’un dynamitage) ou de la stratégie de gestion (par exemple un changement d’organisation ou de ressources du sous-projet), la direction du projet veillera à ce que la nouvelle stratégie soit évaluée et identifiera les études, évaluations ou mesures d’atténuation supplémentaires qui pourraient être nécessaires. Si des études ou des évaluations supplémentaires sont nécessaires, la direction du projet lancera les études requises.

 

Si le changement est dû à de nouvelles données environnementales et sociales obtenues par la mise en œuvre du plan ’de mobilisation des parties prenantes (PMPP), la direction du projet s’assurera que les nouvelles données sont évaluées et déterminera si le changement affecte les résultats des études et évaluations existantes. La direction du projet veillera à ce que d’autres études d’évaluation environnementale et sociale soient mises en œuvre, le cas échéant.

 

Notification de la procédure pour le changement

Le formulaire de données du GPC rempli par le(s) spécialiste(s) de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet (en coordination avec le spécialiste de la liaison avec la communauté et le spécialiste de la gestion des parties prenantes) sera examiné par le Facilitateur du changement, qui conseillera à la direction du projet, si le changement est réalisable, de procéder aux actions définies. Dès réception de la notification de procéder, ces spécialistes agiront en conséquence et lanceront les études d’évaluation environnementale et sociale, les consultations publiques, les processus d’autorisation ou les autres actions nécessaires à la mise en œuvre du changement.

 

Mise en œuvre du changement

La direction du projet examinera l’état d’avancement de la mise en œuvre du changement proposé, le cas échéant, afin de vérifier que les considérations environnementales ont été pleinement prises en compte et que les études d’évaluation environnementale et sociale, la consultation publique, les processus d’autorisation sont achevés, le cas échéant, et que les révisions nécessaires sont effectuées dans le PGES et les autres plans de gestion du sous-projet.

 

6.6.      Audit de la mise en œuvre du CGES à la revue à mi-parcours et/ou un an avant la clôture du projet

 

L’Audit environnemental et social de la mise en œuvre du CGES a pour mission de vérifier la conformité des différents sous projets par rapport aux exigences nationales et aux politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale.

Il s’agit plus spécifiquement :

  • D’évaluer la conformité des différents chantiers et ouvrages construits avec les documents de sauvegarde environnementales et sociales notamment le CGES et le CPR du Projet,
  • D’identifier et d’évaluer les impacts générés par la mise en œuvre des différentes activités sur les milieux biophysique et humain ;
  • D’évaluer au niveau de chaque chantier le dispositif de l’entreprise et du bureau de contrôle pour la gestion de l’environnement et du social,
  • Et de proposer des mesures correctives rassemblées dans un Plan d’Actions Environnementales et Sociales spécifique à chaque chantier.

 

Cet audit de la mise en œuvre du CGES sera effectué à la revue à mi-parcours et/ou un an avant la clôture du projet.

 

6.7.      Divulgation

 

La NES10 de la Banque mondiale exige que l’Emprunteur divulgue les informations relatives au projet afin de permettre aux parties prenantes de comprendre les risques et les impacts du projet, ainsi que les opportunités potentielles. L’Emprunteur donnera aux parties prenantes l’accès aux informations suivantes le plus tôt possible avant que la Banque ne procède à l’évaluation du projet, et dans un délai permettant des consultations significatives avec les parties prenantes sur la conception du projet :

 

  1. Le but, la nature et l’échelle du projet ;
  2. La durée des activités proposées pour le projet ;
  3. Les risques et impacts potentiels du projet sur les communautés locales, et les propositions pour les atténuer, en soulignant les risques et impacts potentiels qui pourraient affecter de manière disproportionnée les groupes vulnérables et défavorisés, et en décrivant les mesures différenciées prises pour les éviter et les minimiser[13];
  4. Le processus d’engagement proposé pour les parties prenantes, en soulignant les moyens par lesquels les parties prenantes peuvent participer ;
  5. La date et le lieu de toute réunion de consultation publique proposée, et le processus par lequel les réunions seront notifiées, résumées et rapportées ; et
  6. Le processus et les moyens par lesquels les griefs peuvent être soulevés et seront traités.

 

Tableau 21 : Divulgation des instruments et rapports environnementaux et sociaux

 

Sujet Documents à divulger Phase du Projet Fréquence Ou accessible au public
1 Mobilisation des parties prenantes / consultation publique Procès-verbal de la consultation publique formelle Pré-évaluation Dans un délai de deux semaines après la réunion Accessible
2 Gestion environnementale et sociale CGES

PGESs des sous projets

Mise en œuvre Avant l’attribution des marchés de travaux ; à rester sur le site web du Projet Accessible
3 Réinstallation CPR

PARs des sous projets

Pré-évaluation Avant l’évaluation et l’attribution du contrat DBOT Accessible
4 Suivi communautaire Audit Reports

Fiches de rapport du citoyen / Rapports d’audit social

Mise en œuvre  Annuelle Non accessible
5 Autres documents E&S Rapports d’avancement E&S Mise en œuvre Mensuelle et trimestrielle Non accessible

 

6.8.       Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales

 

Au total, les coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales s’élèvent à 410 000 USD répartis comme ci-dessous. Ces coûts sont détaillés dans les tableaux ci-dessous, avec les indicateurs et les responsables d’exécution et de suivi.

 

  • Coûts des études et mesures d’accompagnement
  • Réalisation et mise en œuvre des EIES : il est prévu de réaliser des EIES pour toutes les érosions. À cet effet, il s’agira de recruter des consultants, à raison de 40 000 USD pour trois lots d’EIES, soit 120 000 USD au total.

 

  • Mesures d’aménagement des sites érosifs avec des végétaux sélectionnés : La provision pour ces mesures sera reprise dans les contrats de travaux d’urgence.

 

  • Dotation de petits matériels d’assainissement aux populations résidantes près des sites érosifs : Il s’agira de doter chaque quartier et commune de petits matériels d’entretien et d’assainissement (brouettes, râteaux, pelles, etc.) avec une dotation initiale de 30 000 USD au total.

 

  • Des coûts de Suivi/Évaluation des activités du Projet
  • Évaluation du coût du suivi : pour le suivi, il est proposé un suivi permanent durant toute la phase du projet, soit un coût de 12 000 USD par an. Par ailleurs, le Projet devra prévoir un appui annule à l’ACE pour 9 000 USD dans le cadre du suivi, soit un coût total de 27 000USD par an ou 135 000 pour la durée du Projet.

 

  • Évaluation finale du CGES : pour l’évaluation, on retiendra un montant de 15 000 USD.

 

  • Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation 
  • Formation : Il s’agira d’organiser des ateliers communaux qui vont regrouper l’ensemble des acteurs techniques concernés par la mise en œuvre des mesures environnementales du CGES. Une provision de 20 000 USD pour tous les sites permettra : le recrutement d’un consultant formateur, l’élaboration et la diffusion des modules de formation, les frais d’organisation d’atelier (salle, matériels et pause-déjeuner) et les frais de transports des participants ;

 

  • Information et Sensibilisation : Il s’agira de recruter une ONG nationale pour mener des activités d’information et de sensibilisation des populations et des structures organisées au niveau de chaque commune ciblée par le projet. Il est prévu 20 campagnes (deux par site) de sensibilisation pour un montant global forfaitaire de 40 000 USD.

 

Tableau 22     Coûts des études, mesures d’accompagnement et de suivi

 

Activités Coût total (USD) Source
Provisions pour la réalisation et mise en œuvre des EIES/PGES 120 000 USD Crédit IDA  
Provisions pour la prise en compte des aspects E&S dans les études de faisabilités      
Provisions pour l’évaluation E&S des travaux Réhabilitation résiliente, la modernisation fonctionnelle et/ou la construction d’infrastructures essentielles    
Provision pour la préparation de l’addendum au CGES/ CERC-CGES    
Provision pour la prise en compte des aspects E&S dans la préparation des plans de développement    
Mesures d’aménagement des sites érosifs avec des végétaux sélectionnés Pour mémoire Crédit IDA  
Renforcement de capacités des communes en matériel d’entretien 30 000   USD Crédit IDA  
Suivi 135 000 USD Crédit IDA  
Évaluation finale 15 000 USD Crédit IDA  
Ateliers formation 20 000 USD Crédit IDA  
Campagnes d’information et de sensibilisation 40 000 USD Crédit IDA  
Divers et imprévus 50 000 USD Crédit IDA  
TOTAL 410 000 USD    

 

 

Tableau 23          Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation

Acteurs concernés Thèmes Quantité Coût unitaire

USD

Coût total

USD

Formation
·         Coordination du Projet

·         Membres du CP

·         Points Focaux Environnement (Communes et OVD)

·         Services techniques

·         Bureaux de contrôle et PME

·         Formation en gestion Environnementale et Sociale (sélection et classification des activités ; identification des impacts, choix des mesures d’atténuation et suivi des indicateurs)

·         Législation et procédures environnementales nationales

·         Suivi des mesures environnementales

·         Suivi des normes d’hygiène et de sécurité

·         Politiques de Sauvegarde de la BM

 

 

 

 

 

10 ateliers – un par site

 

 

 

 

 

 

 

2 000

 

 

 

 

20 000

 

 

 

Information et Sensibilisation
·         Populations,

·         Membres des Conseils municipaux

·         Associations locales (comités locaux ; chefs de quartier, ONG, etc.)

·         Campagnes d’information et de sensibilisation sur les enjeux environnementaux et sociaux des travaux, l’implication des acteurs locaux,

·         Sensibilisation sur la sécurité et l’hygiène lors des travaux

20 campagnes 2 000 40 000
TOTAL       60 000  USD

Tableau 24          Détails des coûts, indicateurs et responsables

Activités Détail Coût total (USD) Indicateur Responsabilités
Mise en œuvre Suivi
Provisions pour la réalisation et mise en œuvre des EIES/PGES Il est prévu de réaliser environ 12 EIES en total s’agira de recruter des consultants pour conduire ces études)[14]

 

120 000USD ·         Nombre d’EIES réalisés

·         Nombre d’EIES mises en œuvre

ESES/Projet UGP

ACE

Comité Pilotage

Communes

 

Provisions pour la prise en compte des aspects E&S dans les études de faisabilités Etude de faisabilités dans 31 sites dans d’autres villes, y compris Bukavu et Uvira (Sud-Kivu), Gemena (Sud-Ubangi), Boende (Tshuapa) et Lisala et Bumba (Mongala).[15]   ·         Nombre d’études de faisabilités UGP/Etudes de faisabilité UGP

Comité de pilotage

Réhabilitation résiliente, la modernisation fonctionnelle et/ou la construction d’infrastructures essentielles Réhabilitation résiliente, la modernisation fonctionnelle et/ou la construction d’infrastructures essentielles endommagées ou potentiellement affectées par l’érosion et les impacts climatiques, et/ou agira comme outils d’atténuation des risques   ·         Nombre d’ouvrage réhabilité UGP Comité de pilotage
CERC Addendum au CGES/CERC   ·    
Reboisement compensatoires et espaces verts Ces espaces vont concerner certains projets (écoles, centres de santé, marchés, etc.) recevant du public. Pour mémoire Nombres de sites reboisés ESES/Projet UGP

ACE

Comité Pilotage

Communes

Renforcement de capacités des communes en matériel d’entretien Il s’agira de doter chaque commune d’arrondissement ciblée par le FA du Projet de petits matériels d’entretien et d’assainissement (brouettes, râteaux, pelles.).

 

30 000

USD

·         Nombre de communes dotées

·         Type de matériel fourni

ESES/Projet UGP

ACE

Comité Pilotage

Communes

 

Suivi Pour le suivi, il est proposé :

  • Pour le suivi, il est proposé un suivi permanent durant toute la phase du projet.
  • Un appui à ACE et aux services locaux dans le suivi externe, deux fois
135 000

USD

Nombre de mission de supervision et de suivi ESES/Projet UGP

Comité Pilotage

Communes

 

Évaluation Il s’agit du recrutement d’un Consultant pour une seule évaluation à la fin du projet, 15 000 USD Nombre de mission d’évaluation ESES/Projet UGP

Comité Pilotage

Communes

Ateliers formation Il s’agira d’organiser des ateliers communaux, qui vont regrouper l’ensemble des acteurs techniques concernés par la mise en œuvre des mesures environnementales du CGES. Une provision permettra : le recrutement d’un consultant formateur, l’élaboration et la diffusion des modules de formation, les frais d’organisation d’atelier (salle, matériels et pause-déjeuner) et les frais de transports des participants 20 000  USD – Nombre d’atelier tenu

 

– Nombre de participants formés

 

– %de femmes

ESES/Projet UGP

Comité Pilotage

Communes

Campagnes d’information et de sensibilisation Il s’agira de recruter une ONG nationale pour mener des activités d’information et de sensibilisation des populations et des structures organisées au niveau de chaque commune ciblée par le projet. Il est prévu 18 campagnes de sensibilisation (1 par ville) 40 000  USD Nombre de séance d’IEC

 

Nombre de

personnes touchées

ESES/Projet UGP

Comité Pilotage

Communes

  Divers et imprévus 50 000 USD      
TOTAL  410 000 USD  

 

   

 

 

6.9.      Calendrier de mise en œuvre des mesures

 

Un calendrier type pour la mise en œuvre et de suivi des activités environnementales et sociales des sous-projets Projet s’établira comme suit :

 

Tableau 25 Calendrier type de mise en œuvre et de suivi des activités environnementales et sociale

 

Catégorie des Mesures Actions proposées  Période de réalisation du sous-projet
Phase 1er trimestre 2ème trimestre 3ème et 4ème trimestres
Mesures d’atténuation Voir liste des mesures d’atténuation par sous-projet Durant la mise en œuvre      
     
Mesures institutionnelles Désignation des Points focaux Environnement et Social Avant le début de la mise en œuvre      
 
Études et mesures d’accompagnement Réalisation des EIES pour certaines activités du Projet Avant la mise en œuvre      
 
Dotation de petits matériels d’assainissement aux mairies d’arrondissement Durant la mise en œuvre      
   
Reboisement compensatoire et aménagement paysagers Après les travaux      
Base de données 2ème trimestre      
 
Formation Formation des parties prenantes en gestion environnementale des projets 1er trimestre      
 
Sensibilisation Sensibilisation et mobilisation des populations locales Durant la mise en œuvre      
     
Mesures de suivi Suivi environnemental et surveillance environnementale du Projet Suivi

de proximité

Durant la mise en œuvre      
     
Supervision Tous les mois      
     
Évaluation finale Fin du 4eme trimestre du sous-projet      
 

7.            CONSULTATIONS PUBLIQUES

 

7.1. Consultations publiques lors de l’élaboration du CGES

 

Au cours des missions de préparation et d’évaluation en août 2022 et complétées par une consultation des parties prenantes en janvier 2023 dans le cadre du PURUK, les consultations participatives avec les parties prenantes ont permis de confirmer les options et d’aider à l’orientation de l’approche pour la mise en œuvre (voir les annexes 9 et 10). Toutes les catégories des parties prenantes ont été consultées (administrations locales, collectivités locales, organisation de la société civile, population riveraine, etc.) pour s’assurer de la faisabilité du programme. Différents entretiens individuels et treize (13) focus group ont été organisés avec des séances de débriefing dans les six (06) d’érosion concernés. Le processus d’élaboration du CGES a adopté la même approche pour consulter les populations bénéficiaires. Cette approche participative qui a porté ses fruits sera poursuivie pendant la mise en œuvre des activités du programme.

 

C’est dans ce sens que certaines entités provinciales et communales pouvant apporter leurs contributions dans la gestion environnementale et sociale de ce programme ont été intégrées dans l’approche institutionnelle de mise en œuvre. Il est envisagé de désigner des points focaux tel qu’indiqué ci-dessous afin de veiller à la bonne exécution du programme. Pour assurer l’efficacité des résultats attendus du programme, des conventions seront signées avec ces entités afin d’encadrer notamment les activités à incidences environnementales et sociales.

 

7.1.1.      Objectifs des consultations du public

 

Les objectifs spécifiques poursuivis sont : de fournir premièrement aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le projet, notamment, sa description assortie des effets négatifs ; d’inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue ; d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le projet. La démarche a privilégié les entretiens collectifs ou individuels avec les acteurs concernés par le Projet.

 

Durant cette période, les personnes clés qui sont des sources d’information essentielles ainsi les populations riveraines consultées ont été invitées à émettre les commentaires et particulièrement sur les points suivants :

 

  • Les objectifs provinciaux du projet,
  • Les stratégies d’exécution du projet ;
  • Les conséquences écologiques du projet sur les rivières et lacs,
  • Les conséquences géologiques et du sol ;
  • Les conséquences du projet sur le paysage et esthétique du milieu
  • Les conséquences du projet sur les sites historiques, archéologique ou d’héritage culturel ;
  • Les conséquences du projet sur la terre ;
  • Les conséquences du projet sur les bâtiments se trouvant dans la zone d’intervention
  • Les conséquences du projet les infrastructures domestiques se trouvant dans la zone d’intervention ;
  • Les conséquences du projet sur les revenus de la communauté locale ;
  • Les conséquences du projet sur les récoltes et les arbres fruitiers ;
  • Les Impacts sociaux négatifs du projet
  • La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique, son responsable, l’indemnisation, la personne qui doit indemniser et celle qui a droit à l’indemnisation.

 

7.1.2.      Approche méthodologique de la participation du public

 

Pour assurer l’implication et la participation effective du public à la préparation du projet, au processus de prise de décision, le consultant a adopté une méthodologique qui s’est articulée autour de six (06) sites d’érosion préalablement choisis lors d’une mission du 10 au 17 mars 2020 et 7 au 9 janvier 2023 diligenté par le SP/PDU, l’UNOPS et STEP II : (i) l’information officielle préalable des principaux acteurs, (ii) les rencontres d’information institutionnelles, et (iii) les consultations publiques des populations affectées par le projet.

 

Les limites et les contraintes associées à la consultation publique dans le cadre de ce projet sont couvertes par le Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP) du Projet.

 

7.1.3.      Dates des consultations déjà entreprises et nombres de personnes présentes

 

Ces séances ont beaucoup facilité la tenue des consultations publiques dans les six (06) sites érosifs de la ville de Kananga ciblée comme potentiellement éligible au financement additionnel du PDU pour le compte de la composante trois (03). Les dates de tenue de ces consultations sont :

 

Tableau 26 : Dates et lieux des consultations publiques

Sites d’érosion dans la ville de Kananga Date de la Consultation Nombre de participants
Site de Kamayi-Monusco et Tubuluku-Aéroport  29 juillet 2020  51 personnes
 Site de SNCC, UKA et Avenue du Commerce  28 juillet 2020

 

 51 personnes
Site de Bena Mukangala-Bena Mande 27 juillet 2020  51 personnes
Kananga (Parties prenantes) 7 janvier 2023 30 personnes
Kananga avec les Riverains de trois sites (MONUSCO, SNCC et PK 706) 9 janvier 2023 30 personnes
Kananga avec le Groupe des femmes et jeunes filles) 09 janvier 2023 30 personnes
Total de personnes consultées 143

 

Les comptes rendus des procès-verbaux et les listes des participants sont présentées en annexes 9 et 10.

7.1.4.      Thématique ou points discutés

 

Pour recueillir les avis du public vis-à-vis du projet, la thématique ou points ci-après ont été abordés et discutés avec les acteurs après présentation du projet par le consultant :

  • La perception du projet ;
  • Les contraintes environnementales et sociales majeures dans les zones cibles du projet ;
  • Les impacts positifs et négatifs du projet sur l’environnement et le social ;
  • Les expériences antérieures de mise en œuvre et de suivi de projets identiques ;
  • La question foncière ;
  • Les mécanismes locaux de résolution des conflits ;
  • La participation et l’implication des acteurs et des populations ;
  • Les besoins en formation et en renforcement de capacité ;
  • Les personnes vulnérables ;
  • Les préoccupations et craintes vis-à-vis du projet ;
  • Les suggestions et recommandations à l’endroit du projet.

 

Les différentes parties prenantes rencontrées (acteurs institutionnels et populations locales affectées par le projet) ont bien apprécié l’approche participative qui est mise en œuvre et ont réagi avec intérêt aux différents points soulevés pour exprimer leurs avis sur le projet.

 

En résumé, les avis et perception sur le projet ont été très positifs dans les différents sites du projet de la ville cible du PDU. En effet, le projet est perçu, par les personnes consultées, comme une intervention pertinente et utile apte à impulser le développement économique et social de la ville. Et, à ce titre, il est le bienvenu. Aussi, le projet va accroître les infrastructures de base dans la ville cible.

 

Cependant, des craintes, inquiétudes et préoccupations ont été formules comme indiqués ci-dessous.

 

7.1.5.      Préoccupations et craintes par rapport au Projet

 

Les interventions envisagées par le Projet dans la ville de Kananga, dans le cadre de la composante trois (03) (du PDU), notamment la « Contingence d’une Réponse à l’Urgence », n’a pas manqué de susciter un certain nombre d’interrogations, de préoccupations voire de craintes. Même si les personnes ont été satisfaites par rapport aux réponses apportées par les Consultants locaux et le PFES potentiel du SP/Projet  en termes techniques, les questions liées à la nature des travaux, surtout à la gestion des déchets, déblais, pollution et nuisance, les personnes affectées au projet, la main d’œuvre locale , la mauvaise qualité des travaux et dégradation précoce de l’ouvrage, la mauvaise gestions des matériels et engins mobilisés pour les travaux, les risques de perte les habitations et propriétés sans la moindre indemnisation la gestion des risques restent des préoccupations majeures.

 

Relativement à la procédure d’indemnisation, aucune préoccupation majeure n’a été notée ni dans la matrice d’indemnisation, encore moins au niveau de l’éligibilité.

Pour ce qui concerne l’implication des acteurs, beaucoup de préoccupations ont été soulevées. Il s’agit notamment de :

  • L’entretien des infrastructures qui nécessite l’implication des OVD dans le processus de mise en œuvre des travaux ;
  • La gestion environnementale du projet, notamment la prise en compte de la gestion des déchets solides.

 

7.1.6.      Suggestions et recommandations

 

À la suite des inquiétudes exprimées, les recommandations essentielles ci-dessous ont été formulées :

  • Veiller à la transparence dans tout le processus de réinstallation ;
  • Impliquer les acteurs locaux (bourgmestres, chefs de quartiers, chefs de cellules, chefs de blocs, chefs d’avenues) dans le processus de gestion des conflits et des plaintes, mécanisme de gestion des plaintes qu’il faut mettre en place ;
  • Partager régulièrement l’information inhérente à la réinstallation et à l’avancement du projet avec la Maire, les services techniques locaux et provinciaux et les PAP ;
  • Veiller à l’emploi des jeunes des localités par le recrutement lors des travaux ;
  • Implication les autorités municipales dans le processus de recrutement des entreprises, des bureaux de contrôle et dans le suivi des travaux de lutte contre les érosions ;
  • Mettre en place des mesures de sécurité au niveau des chantiers ;
  • Prioriser la main d’œuvre locale à des postes qui sont pour eux des acquis ;
  • Veiller à une bonne coordination entre la structure en charge de l’exécution des travaux, l’UNOPS, et la régie des eaux pour repérer les réseaux à déplacer lors de la construction de la route afin d’éviter de rompre l’alimentation en eau des populations riveraines ;
  • Veiller à la mise en place d’un bon système de drainage des eaux pluviales en mettant en place des caniveaux dont le dimensionnement tient compte des bassins versants et mettre en place des émissaires pour éviter une inondation des quartiers environnants ;
  • Mettre en place une campagne de communication et de sensibilisation des populations ;
  • Impliquer la société civile dans l’exécution des travaux et mettre en place le comité de suivi et pilotage des activités ;
  • Réaliser des travaux de qualité qui soient durables ;
  • Impliquer tous les acteurs et les services techniques concernés dans la mise en œuvre du projet ;
  • Dédommager toutes les personnes qui seront déplacées et touchées par les travaux ;
  • Recruter la main d’œuvre locale ;
  • Mettre en place le mécanisme de gestion des plaintes et plus particulièrement celui des plaintes liées aux EAS/VBG ;
  • Songer à réhabiliter les routes secondaires pendant les travaux.

 

7.1.7.      Intégration des recommandations dans le CGES

 

Toutes les recommandations formulées ci-dessus ont été prises en compte aux niveaux suivants : (i) dans les listes des mesures d’atténuation ; (ii) dans la procédure de sélection environnementale et sociale ; (iii) dans les programmes de renforcement des capacités (formation et sensibilisation) et (iv) dans le plan de suivi et les arrangements institutionnels de mise en œuvre et de suivi.

 

Photos des consultations publiques et des rencontres institutionnelles

Les photos ci-après, qui ont été prises par l’équipe des Experts du Projet STEP II, illustrent les consultations menées dans la ville de Kananga.

Photo 4. Séance de consultations du public avec les parties prenantes : Gouvernorat, Ministères Provinciaux (ITPR, Environnement, Urbanisme et Habitat), Divisions (ITPR, Urbanisme et Habitat, Aménagement du territoire, Genre, Affaires Sociales, Environnement), Société Civile, ONG Environnementales et Droit de l’Homme, Chefs de quartiers, etc)

 

 

 

 

 

 

 

Photo 5. Séance de consultations du public avec les riverains de trois sites, SNCC, MONUSCO et PK 706

 

 

 

 

 

Photo 6. Focus groupe avec les femmes et jeunes filles pour les questions de VBG-EAS/HS

 

7.2. Plan de consultation proposé pour la mise en œuvre du Projet

 

7.2.1.      Contexte et Objectif du Plan de consultation

 

Le Plan cadre de consultation publique concernant le CGES ambitionne d’assurer l’acceptabilité sociale du projet à l’échelle communautaire, en mettant tous les acteurs dans un réseau de partage de l’information aussi bien sur l’environnement que sur le projet proprement dit. Le plan ambitionne d’amener les acteurs à avoir, à l’échelle des collectivités une vision commune et des objectifs partagés des actions entreprises par le projet dans une logique tridimensionnelle : avant le projet (phase d’identification et de préparation) ; en cours de projet (phase d’exécution) ; après le projet (phase de gestion, d’exploitation et d’évaluation rétrospective). Le processus de consultation renvoie à la nécessité d’associer pleinement les populations dans l’identification des besoins, le suivi des activités et leur évaluation dans une perspective de contrôle citoyen, de partage des connaissances et des savoirs, de participation et d’efficacité sociale.

 

7.2.2.      Mécanismes et procédures de consultation

 

Les mécanismes et procédures pour l’information, la concertation et la négociation à mettre en place devront reposer sur les points suivants : les connaissances sur l’environnement des zones d’intervention du Projet ; l’acceptabilité sociale du projet. Les outils et techniques de consultations devront se conformer à une logique de communication éducative et de communication sociale.

 

7.2.3.      Stratégie

 

Le début de la planification stratégique et de la mise à disposition de l’information environnementale du projet devra être marqué soit par des journées de lancement, soit par une série d’annonces publiques.  Les objectifs visés sont : la mise en réseau des différents acteurs par rapport à un ensemble de connaissances sur l’environnement, sur la région et sur le projet ; la mise en place de groupes intersectoriels référencés aux différentes composantes du Projet.

 

Dans le domaine de la consultation environnementale, il sera nécessaire de bien mettre en place, au niveau de chaque collectivité locale, un comité dont le rôle sera : d’appuyer l’institution locale dans le fonctionnement local et l’appropriation sociale du projet ; de mobiliser auprès des partenaires nationaux et locaux dans la mise en œuvre des activités du projet ; de servir de cadre de résolution à l’amiable d’éventuels conflits (fonciers ou autres). Une ONG, un Consultant spécialisé en évaluation environnementale et sociale, pourront aider à faciliter la mise en place et les opérations de ces groupes sectoriels ou socioprofessionnels, mais surtout veiller à la qualité et l’équité dans la représentation (groupes marginalisés, genre, etc.).

 

7.2.4.      Étapes de la consultation

 

Le Plan de consultation peut se dérouler à travers trois cheminements : (i) La consultation locale ou l’organisation de journées publiques ; (ii) L’organisation de Forums communautaires ; (iii) Les rencontres sectorielles de groupes sociaux et/ ou d’intérêts.

 

7.2.5.      Processus de consultation

 

Le processus de consultation publique devra être structuré autour des axes suivants : (i) préparation de dossiers de consultations publiques comprenant les rapports d’étude (rapports d’évaluation environnementale et sociale), descriptif des activités déjà identifiées (localisation, caractéristiques, etc.) et des fiches d’enquêtes ; (ii) missions préparatoires dans les sites de projet et de consultation ; (iii) annonces publiques ; (iv) enquêtes publiques, collecte de données sur les sites de projets et validation des résultats.

 

7.2.6.      Diffusion de l’information au public

 

Après approbation par le gouvernement et par la Banque mondiale, le présent CGES sera publié dans le journal officiel de la République congolaise et dans le site web externe de la Banque mondiale. Par ailleurs, le rapport sera disponible pour consultation publique dans les communes ciblées par le projet et au SP/Projet.

 

7.2.7.      Diffusion de l’information au public

 

Après approbation par la Banque mondiale et accord de non-objection du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (représenté par le SP/Projet), les dispositions qui seront prises seront les suivantes :

  • Le CGES sera publié sur le site officiel du ministère de l’environnement (MEDD) et dans le site web externe de la Banque mondiale (les liens de connexion sera largement diffusé) ;
  • Des exemplaires du présent CGES seront rendus disponibles pour consultation publique dans la ville de Kananga.

 

Il est à noter que le CPR du PURUK a été publié localement par le SP/Projet, ainsi que sur le site web externe de la Banque Mondiale après autorisation par le Gouvernement de la RDC (représenté par le Projet).

 

Au moment de l’achèvement de cette version du CGES, le PMPP du Projet a été rédigé, adopté et publié. Le PMPP a satisfait aux exigences de la RDC et de la Banque mondiale.

 

 

8.            PLAN D’ACTIONS CONTRE L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUEL ET LE HARCÈLEMENT SEXUEL (EAS/HS)

 

8.1  Contexte et justification

 

Trente-cinq pour cent des femmes dans le monde ont été survivantes de violence physique et/ou sexuelle causées par leurs partenaires intimes ou d’autres acteurs (OMS 2013). La Banque Mondiale reconnait que la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), partout au monde, est essentielle pour combler les écarts entre les hommes et les femmes, produire un impact durable sur la pauvreté et favoriser la réalisation d’une croissance économique durable qui profite à tous.

 

Quant à la RDC, le pays est classé à la 179è place sur 189 pays[16] dans l’indice de l’inégalité de genre pour l’année 2019[17]. Cet indice évalue les lacunes nationales par rapport au genre en utilisant des critères liés à l’économie, la politique, l’éducation, et la santé. Tandis que certains objectifs importants ont été réalisés dans les secteurs de la santé et de l’éducation, des inégalités socioculturelles persistantes limitent la participation des femmes à la vie sociale et économique ainsi qu’aux processus de prise de décision publics. Seulement 36,7 pour cent des femmes adultes ont atteint au moins un niveau d’éducation secondaire en comparaison à un taux de 65,8 pour cent des hommes. Malgré des changements positifs dans le Code de la Famille en 2016, qui ont libéralisé l’accès à la terre pour les femmes et élevé l’âge minimum de mariage pour les filles de 15 à 18 ans, les femmes continuent à faire face à la discrimination quant à leur participation au travail ainsi que leur accès à l’héritage et à la propriété des biens bien qu’elles comprennent la majorité des travailleurs dans le secteur agricole, par exemple[18].

 

Les VBG représentent un obstacle important à la pleine participation des femmes à la vie sociale et économique en RDC et restent liées à la violence et l’insécurité dans le pays. Les taux de prévalence pour les VBG en RDC sont très élevées. Globalement, 52 pour cent de toutes les femmes de 15-49 ans ont rapporté qu’elles ont vécu des violences physiques (par n’importe quel agresseur)[19] tandis que 27 pour cent ont subi des violences sexuelles.[20] En comparaison, l’OMS estime que le taux moyen global pour les violences faites aux femmes reste à 35,6 pour cent, et le taux moyen régional pour l’Afrique est estimé à 37,7 pour cent.[21] Quant aux violences entre partenaires intimes (VPI), 45,9 pour cent des femmes, qui ont été jamais mariées, ont subi des violences physiques, 36,6 pour cent des violences émotionnelles, et 25,5 pour cent des violences sexuelles. Environ la moitié des femmes qui subissent des incidents de VPI (49,6 pour cent) vivent des fractures, bleus, brûlures, et entorses suite aux agressions de leurs partenaires.[22]

 

Les acteurs dans la prise en charge multisectorielle des femmes ont répertorié plus de 17 000 traités[23]. La majorité des survivantes sont filles mineures de 18 ans et de femmes. Les formes de VBG prévalent en RDC sont les violences domestiques, violences sexuelles, les mariages précoces et/ou forcés.

 

La violence basée sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS), constitue une menace généralisée et bien connue pour la santé, le bien-être, les aspirations et la vie des femmes et des filles dans le monde entier. Les risques et les réalités de la VBG sont fortement exacerbés lorsqu’une catastrophe se produit. En même temps, les services de santé offrent une occasion unique d’identifier les survivants de la violence contre les femmes, fournissent des services de soutien essentiels et préviennent les dommages futurs. Bien que la majorité des survivants de la violence basée sur le genre ne demandent jamais d’aide, le secteur de la santé est souvent le premier point de contact pour ceux qui recherchent des soins et des services de santé assistance.

 

Le 44% des femmes tuées par leur partenaire s’étaient rendues aux urgences pour recevoir des soins au cours des deux années précédant leur décès. Raison pour laquelle, la collaboration du secteur de la santé avec d’autres secteurs est essentielle pour la prévention et la réponse à la VBG à différentes étapes du cycle de vie de la violence. Dans un premier temps, les efforts se réfèrent à la prévention de la violence et la réalisation d’activités comme la sensibilisation de la communauté. Dans un deuxième temps, les actions se concentrent sur la prise en charge des survivants, entre autres dans les centres de santé reproductive et hôpitaux. Dans un troisième temps, les efforts visent à atténuer les effets négatifs, tels que les effets psychologiques à long terme.[24]

 

8.2  Risques d’EAH/HS liés au projet

 

Le projet a été évalué à risque substantiel en ce qui l’EAS/HS. Les activités de génie civile prévues par le KEURP peuvent aggraver le risque de violences basées sur le genre, y compris EAS/HS exercé de différentes manières par un éventail d’auteurs dans les sphères publiques et privées. A noter : l’évaluation du risque d’aggravation de l’EAS/HS lié au Projet doit prendre en considération deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou régional dans lequel le projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels pouvant découler du projet lui-même.

 

Parmi les risques identifiés, il sied de noter les suivants :

  1. Le projet impliquera un afflux de travailleurs, normalement locaux, mais la possibilité d’un afflux de main-d’œuvre étrangère qualifiée n’est pas exclue. Ce fait peut accroître la demande de prostitution — et même augmenter le risque de traite des femmes aux fins de prostitution — ou le risque d’union précoce forcée dans une communauté où le mariage à un homme salarié est considéré comme la meilleure stratégie de subsistance pour une adolescente. En outre, dans une communauté, de meilleurs salaires pour les travailleurs peuvent conduire à une augmentation de rapports sexuels monnayés. On peut également assister à une augmentation du risque de rapports sexuels, même s’ils ne sont pas monnayés, entre des ouvriers et des mineurs.
  2. À Kananga, il est de coutume que les femmes soient engagées dans les travaux de génie civil, de sorte qu’un nombre important de travailleuses non qualifiées est attendu. La disproportion entre la main-d’œuvre féminine non qualifiée et la main-d’œuvre masculine qualifiée peut augmenter le risque d’EAS/HS pendant le processus de sélection/identification des travailleuses, ainsi que pendant la mise en œuvre.
  3. Le projet pourra provoquer des changements dans les communautés où il est lieu et peut modifier la nature du rapport de pouvoir entre les membres de la ville de Kananga ainsi qu’au sein des ménages. La jalousie des hommes, un facteur clé qui souligne les VBG, peut être déclenchée par l’afflux de main-d’œuvre sur un projet dès qu’on croit que les travailleurs fréquentent les femmes de la communauté. Ainsi, on peut observer des comportements violents non seulement entre les travailleurs du projet et les personnes vivant dans la zone du projet et à proximité, mais aussi chez celles qui sont touchées par le projet.
  4. Lorsqu’on procède à une redistribution des terres, par exemple en cas de réinstallation pour cause de travaux de génie civil, les femmes peuvent être extrêmement vulnérables aux VBG. Cela est particulièrement vrai dans les pays et/ou le droit ou les coutumes ne permet pas aux femmes d’accéder à la propriété foncière, comme c’est le cas de la RDC.
  5. La ville de Kananga est une zone reconnue comme fragile, avec la présence d’interventions humanitaires, un facteur qui augmente le risque d’EAS/HS étant donné la vulnérabilité de ses habitants.

8.3  Systèmes de gestion des risques : cadre juridique actuel

 

En 2006, la RDC a promulgué la loi n°06/018 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal et la loi n°06/19 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 06 août 1959 portant Code de procédure pénale congolais. La modification du Code pénal a permis l’intégration de règles de droit international humanitaire relatives aux infractions de violence sexuelles. Ces modifications portent principalement sur les articles relatifs aux infractions de viol et d’attentat à la pudeur. Ces articles complètent et érigent en infractions différentes formes des violences sexuelles jadis non incriminées dans le Code pénal et consacrent la définition conformément aux normes internationales applicable en la matière.

 

En plus des lois n°06/018 et n°06/019, d’autres dispositions de lutte contre les violences sexistes et la discrimination des femmes sont prise en compte notamment par :

  • le Code du travail révisé qui supprime l’autorisation maritale pour l’embauche des femmes mariées à la recherche d’un emploi
  • le Code judiciaire militaire qui réprime de manière particulièrement sévère le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée et autre forme de violence sexuelle de gravité comparable
  • la Loi no 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/sida et des personnes affectées qui met notamment l’accent sur la femme séropositive bénéficie de toutes les dispositions mises en place par l’État dans le cadre de la politique nationale de santé de la reproduction et la protection de la transmission de la mère à l’enfant du VIH/sida.
  • la Loi n°87/010 du 1er août 1987 portant code de la famille telle que modifiée et complétée la loi n° 16/008 du 15 juillet 2016 qui intègre la dimension genre
  • la Loi no 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant qui définit l’enfant comme toute personne de moins de 18 ans et qui relève l’âge de mariage de 14 ans à 18 ans pour les filles.
  • la Loi n°81-003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de l’État détermine sans discrimination basée sur le sexe les conditions pour le recrutement, la rémunération, l’avancement en grade et les autres avantages sociaux.
  • la Loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité.

 

Les conventions et accords internationaux ratifiés par la RDC en matière de VBG sont présentées ci-dessous :

  • La Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ;
  • La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et à la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ;
  • La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (1993) ;
  • La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Protocole de la Charte africaine des droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) (2003) ;
  • Le Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à l’égard des femmes et des enfants de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (2006) ;
  • La Déclaration de Kampala sur la fin de l’impunité (2003) ;
  • La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (Juillet 1990) ;
  • La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ou la déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes (1981), adoptée le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en 1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifié par 20 pays ;
  • La Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération internationale contre l’utilisation de nouvelles technologies d’information pour abuser et/ou exploiter les enfants (1981), adoptée le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en 1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

 

8.4  Mesures de prévention, atténuation et réponse du plan d’action

 

8.4.1        Code de conduite

Un code de conduite concernant le PURUK sera élaboré (voir éléments d’un tel plan dans l’annexe 11) et signé par toute personne engagée au projet avec un langage spécifique en matière d’EAS/HS, ainsi que les sanctions en cas de non-respect, notamment le licenciement. Tout comportement fautif d’un ouvrier peut donner lieu à l’une des sanctions suivantes, qui est fixée par la Direction de l’Entreprise ou son représentant en fonction de la nature et de la gravité du fait reproché :

  1. L’avertissement informel ;
  2. L’avertissement formel ;
  3. La formation complémentaire ;
  4. La perte d’au plus une semaine de salaire ;
  5. La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une période maximale de six mois ;
  6. Le licenciement.
  7. La dénonciation à la police, le cas échéant.

Pour s’assurer de la réputation du projet et de la bonne conduite, l’agence d’exécution et tout partenaire du projet, ainsi que toute entreprise, consultants, organisations locales, internationales, etc., doivent respecter le Code de Bonne Conduite et adhérer à ce Code, lequel comporte généralement les cinq éléments clés suivants :

  • Responsabilité personnelle ;
  • Responsabilité vis-à-vis de la loi ;
  • Responsabilité vis-à-vis du travail ;
  • Responsabilité vis-à-vis de l’environnement de travail ;
  • Responsabilité face à l’Exploitation et Abus Sexuel, et le Harcèlement Sexuel (EAS/HS).

 

8.4.2        Formation du personnel

 

Tous les membres du personnel étant en contact direct avec les bénéficiaires et les Communautés devraient participer à la formation obligatoire pour s’attaquer aux causes profondes de VBG, y compris l’EAS/HS et sur son impact sur les survivantes et les communautés. La formation devrait être dirigée par des acteurs spécialisés en VBG avec le soutien du gestionnaire du maître d’œuvre.

La formation devrait se focaliser sur le rôle que chacun peut jouer pour prévenir l’EAS/HS et signaler lorsqu’elle se produit. Les gestionnaires et les superviseurs jouent un rôle important (et évalués en fonction de leur capacité) pour promouvoir et encourager le respect des normes énoncées dans les codes de conduite de leurs subordonnés, en particulier ceux qui vivent dans des camps de vies mobiles.

La formation versera au minimum :

  • Ce qu’est le VBG, y compris l’EAS/HS, les risques et conséquences ;
  • Les rôles et responsabilités des acteurs individuels du projet sur la prévention de la VBG, y compris EAS/HS ;
  • Les actions prohibées, en conformité avec les normes établies par les codes de conduite ;
  • Les mécanismes pour dénoncer ces incidents, l’obligation d’enquête, et les procédures de référencement ;
  • Les droits et besoins des survivantes à l’assistance

 

8.4.3        Sensibilisation communautaire

 

La sensibilisation devrait être ciblée pour accroître la compréhension des causes et conséquences de la VBG, y compris l’EAS/HS, ainsi que disséminer le contenu du code de bonne conduite, et le fonctionnement du mécanisme de dénonciation mis en œuvre par le projet.

Les bénéficiaires et les Communautés touchées par le projet ont le droit de savoir :

  • Les comportements interdits pour les travailleurs de projet ;
  • Les notions basiques en matière de VBG, les risques et conséquences de ces violences
  • Où signaler les incidents d’EAS/HS ;
  • Quels sont les services offerts aux survivantes, et comment y accéder ;
  • À quoi s’attendre après le dépôt d’une plainte, y compris le référencement potentiel, les échéanciers, et les rôles, les responsabilités et les limites des acteurs impliqués, et ;
  • Quelles mesures le MGP sensible à l’EAS/HS et le projet devront prendre pour garantir la sécurité et la confidentialité des survivantes.

 

8.4.4        Les voies de référence pour les soins et le soutien aux survivant(e)s

Le projet utilisera plusieurs voies de référencement des survivant(e)s vers les structures d’accompagnement (voir l’annexe 12). Ces voies serviront de courroie de transmission pour les survivants(e)s ayant besoin d’une assistance du projet. Toute personne qui s’approche une voie de référencement mis à disposition par le projet sera orientée vers les services d’assistance, avant même de la vérification de l’incident et de sa liaison avec le projet.

 

Ces voies seront identifiées à différents niveaux dans le but de faciliter l’accès à toute personne de la communauté. Le projet réalisera de consultations communautés notamment orientées à identifier les risques VBG, les préoccupations des femmes et de filles en rapport leurs sécurités, santé et bien-être, et les voies où elles se sentent plus à l’aisées pour en dénoncer. Les voies pourront s’identifier à différents niveaux de la communauté.

 

8.4.5        Cadre de responsabilisation et de réponse

 

Le projet mettra en place des procédures spécifiques par le (la) spécialiste en VBG au sein de la UGP, et sous la coordination du (de la) spécialiste social orientées aux traitement et vérification. Confidentiel et éthique des plaintes d’EAS/H.

Le (la) spécialiste est chargée de :

  1. Approuver tout changement apporté aux codes de bonne conduite en matière de EAS/HS et de VCE du projet, après approbation de la Banque mondiale sur le changement opéré
  2. Mise en œuvre le plan d’action des mesures contre les EAS/HS et VCE reflétant les codes de bonne conduite (voir l’annexe 13), qui comprend :
    1. Les procédures relatives aux allégations d’EAS/HS et de VCE
    2. Les mesures de responsabilité et confidentialité
    3. Une stratégie de sensibilisation
    4. Un protocole d’intervention
  • Obtenir l’avis de non-objection de la Banque pour la mise en œuvre du Plan d’action et des mesures contre les EAS/HS et VCE avant le lancement des activités ;
  1. Réceptionner et assurer le suivi des résolutions et sanctions concernant les plaintes reçues en matière de EAS/HS et VCE liées au projet ; et
  2. S’assurer que les statistiques des plaintes relatives aux EAS/HS et VCE sont à jour et sont incluses dans les rapports mensuel, trimestriel et semestriel du projet.

La responsabilisation dans le contexte du projet visant à préserver la confidentialité peuvent être prises grâce aux actions suivantes consistant à :

  • Encourager tous les employés à dénoncer dans la confidentialité les cas d’EAS/HS/VCE ;
  • Informer tous les employés que la confidentialité des renseignements personnels des survivant(e)s de VBG/VCE revêt une importance capitale ;
  • Dispenser aux prestataires de services une formation sur l’écoute empathique et sans jugement ;
  • Prendre des mesures disciplinaires, y compris pouvant aller jusqu’au licenciement, contre les personnes qui violent la confidentialité de l’identité des survivant(e)s (à moins qu’une violation de la confidentialité soit nécessaire pour protéger le/la survivant/te ou toute autre personne d’un préjudice grave, ou lorsque la loi l’exige).

 

Toutes les dénonciations d’EAS/HS et de VCE doivent être traitées en toute confidentialité afin de protéger les droits de toutes les personnes concernées. L’expert VBG, les spécialistes en questions environnementales et en développement social du projet, ainsi que les partenaires du projet doivent préserver la confidentialité des employés qui dénoncent des actes de violence ou des menaces de violence aussi bien que la confidentialité de tout présumé employé ayant commis des actes de violence ou proféré des menaces de violence (sauf si une violation de la confidentialité est nécessaire pour protéger des personnes ou des biens contre des dommages graves ou lorsque la loi l’exige et/ou le Mécanisme de gestion des plaintes du projet le prévoit).

 

Pour s’assurer que les survivant(e)s se sentent à l’aise pour partager leur expérience d’EAS/HS et de VCE, elles peuvent dénoncer les cas d’EAS/HS et de VCE par divers moyens :

  • par téléphone à travers un numéro vert qui sera mise en place dans le cadre du projet;
  • en ligne à travers un portail Web sécurisé ou une consultation psychosociale en ligne et sécurité, dont seul l’expert psychosocial de l’ONG spécialisé a accès à cette information ;
  • en personne auprès de l’expert VBG du projet ou des ONG spécialisées en VBG, organisations locales de défense des droits ;
  • aux points focaux communautaires et points focaux des partenaires du projet, ainsi que les canaux identifiés par l’Evaluation Environnemental et Social Stratégique (EESS).

 

Il est essentiel d’apporter une réponse appropriée aux préoccupations et plaintes des survivant(e)s de violence dans le respect de leurs choix, afin de réduire au minimum les risques de nouveaux traumatismes et de nouvelles violences à l’endroit des survivant(e)s.

Les survivant(e)s doivent être orientées vers les services de qualité de prise en charge identifiés par le projet pour obtenir une assistance appropriée, au moins à niveau médicale, psychosociale, juridique et judicaire.

 

La Banque mondiale devra en être informée dans le délai de 24 heures de tous incident d’EAS/HS et de VCE dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

 

8.4.6        Fournisseur de services de VBG

 

Le soutien aux survivantes sera principalement assuré par le biais de référencement vers les services de VBG, y compris de santé, assistance psychosociale et accompagnement juridique et/ou judiciaire. L’appuie offert sera axé sur une approche centrée sur les survivantes.

 

Les fournisseurs des services de VBG seront responsables de la documentation complète de références faites, en fonction de leurs normes de documentation des incidents de VBG. Ils seront également chargés de confirmer que les clients ont en effet été en mesure d’accéder aux services par la mise en place d’un contre-système de référencement.

 

Le projet élaborera de circuits de référencement pour l’assistance de potentielles survivantes. Ces circuits se réaliseront sur la base des cartographies existantes, qui seront régulièrement actualisées, ainsi qu’ils combleront les lacunes dans les zones où les cartographies sont inexistantes ou bien doivent s’actualiser[25].

 

8.4.7        Capacité à mettre en œuvre le plan d’action EAS/HS

 

L’UGP recrutera parmi autres un (e) spécialiste en VBG qui sera en charge de la mise en œuvre du plan d’action, sous la coordination du (de la) spécialiste social au sein de l’UGP. Ces spécialistes recevront une formation par la Banque Mondiale en matière de gestion de risques d’EAS/HS. Il sied noter que le projet sera en mesure de recruter les services d’une ONG spécialisée en VBG pour appuyer la mise en œuvre du plan d’action EAS/HS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

 

 

 

 

 

 

Annexe 1 Comparaison entre les exigences nationales et les normes de la Banque Mondiale applicable au projet

 

 

 

Exigences des NES Dispositions nationales pertinentes Observations/Recommandations
NES 1.  Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux
Répondre aux exigences de la NES de manière et dans des délais acceptables (y compris pour les installations existantes), gérer les entités associées à la mise en œuvre, déployer des personnes qualifiées, ainsi qu’à des spécialistes indépendants pour les projets à haut risque

Paragraphes 7, 10, 11, 16, 25 et 33

La législation congolaise ne mentionne pas cette classification des projets suivant le niveau de risque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La loi nationale satisfait partiellement à cette exigence de la NES n° 1. En effet, la Loi nationale (i) ne prévoit pas certains instruments d’évaluation environnementale et sociale de la NES 1, (ii) ne classifie pas les projets selon les 4 niveaux de risques et impacts environnementaux et sociaux Elevé, Substantiel, Modéré et Faible, (iii) ne prévoit pas une approche basée sur les risques et les résultats, (iv) ne prévoit pas la gestion adaptative, etc.  Ainsi, c’est la NES n° 1 qui s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Convenir d’une “approche commune” pour le financement conjoint avec d’autres IFI (mesures incluses dans le PEES, divulgation d’un seul jeu de documents de projet)

Paragraphes 9, 12, 13

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 1. Ainsi, c’est le PEES de la Banque mondiale qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Évaluer et gérer les installations associées et les risques de la chaîne d’approvisionnement, ou démontrer l’incapacité juridique et institutionnelle de les contrôler ou influencer.

Paragraphes 10, 11, 30, 32, 36

 

 

 

 

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement déterminent les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental pour tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 1. Toutefois, la NES n° 1 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Utiliser le cadre de l’emprunteur lorsqu’il est substantiellement cohérent avec les NES, et comprendre, le cas échéant, des mesures de renforcement des capacités de l’emprunteur

Paragraphes 5, 19, 20 et 21

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 1. Ainsi, la NES n° 1 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Effectuer une évaluation environnementale et sociale (EES) intégrée des impacts directs, indirects, cumulatifs, et transfrontaliers, et tenir compte du principe d’hiérarchie d’atténuation

Paragraphes 23 à 29, 35

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement déterminent les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental pour tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 1. Toutefois, la NES n° 1 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Prendre en compte tous les risques et effets environnementaux et sociaux pertinents du projet, et se conformer aux dispositions pertinentes des Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires ESS et les autres bonnes pratiques internationales en vigueur dans les secteurs d’activité (concernés BPISA)

Paragraphes 18, 26, 28

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 1. Ainsi, c’est la NES n° 1 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Mettre en œuvre des mesures différenciées de sorte que les impacts négatifs du projet n’affectent de manière disproportionnée les groupes défavorisés et vulnérables

Paragraphe 28,29

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement déterminent les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental pour tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n°1. Toutefois, la NES n°1  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Élaborer, divulguer et mettre en œuvre un plan d’engagement environnemental et social (PEES)

Paragraphes 36 à 44

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n°1. Ainsi, c’est le PEES de la Banque mondiale qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Assurer le suivi, y compris par des tiers, mettre en œuvre des mesures préventives et correctives, notifier la Banque tout incident ou accident en lien avec le projet susceptible d’avoir des conséquences graves

Paragraphes 45-50

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 1. Ainsi, c’est le NES n° 1 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Mobiliser les parties prenantes et rendre public des informations sur les risques, et effets environnementaux et sociaux du projet, avant l’évaluation du projet

Paragraphes 51-53

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement déterminent les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental pour tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 1. Toutefois, la NES n° 1 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
NES 2.  Emploi et conditions de travail    
Identifier les travailleurs du projet à temps plein, à temps partiel, temporaires, saisonniers et migrants (directs, contractuels, employés des principaux fournisseurs, travailleurs communautaires)

Paragraphes 3 à 8

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 2. Ainsi, c’est le NES n° 2 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Non-discrimination et égalité des chances

La NES n° 2 dispose que l’Emprunteur fondera la relation de travail sur le principe de l’égalité des chances et de traitement, et ne prendra aucune mesure discriminatoire concernant un aspect quelconque de la relation de travail…

L’une des innovations les plus importantes de la Loi n° 15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail est le renforcement des mesures antidiscriminatoires à l’égard des femmes et des personnes avec handicap. La loi nationale satisfait cette exigence de la NES n° 2.
Établir des procédures écrites de gestion de la main d’œuvre qui s’appliquent au projet, y compris les conditions de travail et d’emploi

Paragraphes 9 à 12

La Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la Loi n° 015-2002 portant Code du Travail constitue le texte de base régissant les conditions de travail et d’emploi en RDC et elle a été publiée au Journal Officiel après son adoption (numéro spécial du 25 octobre 2002). La loi nationale satisfait partiellement à cette exigence de la NES n° 2. Néanmoins, une Procédure de Gestion de la Main-d’œuvre (PGMO) suivant les exigences de la NES n° 2 sera produite. Ainsi, c’est la NES n° 2 qui s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Assurer la non-discrimination et l’égalité des chances, prévenir la discrimination, et prendre des mesures pour protéger les personnes vulnérables

Paragraphes 13-15

L’une des innovations les plus importantes de la Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la Loi n° 015-2002 portant Code du Travail est le renforcement des mesures antidiscriminatoires à l’égard des femmes et des personnes avec handicap. La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 2. Toutefois, la NES n° 2  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Respecter le rôle des organisations de travailleurs dans les pays où le droit national reconnaît le droit des travailleurs à se constituer en association

Paragraphe 16

L’article 249 du Code du travail donne le droit aux travailleurs d’avoir une représentation dans les établissements de toute nature est assurée par une délégation élue. La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n°2. Toutefois, la NES n°2  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Ne pas employer les enfants n’ayant pas atteint l’âge minimum et ne pas avoir recours au travail forcé.

Paragraphes 17-20

La Loi modifiant et complétant la loi n° 015-2002 portant Code du travail, fixe de capacité de contracter à 18 ans. La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 2. Toutefois, la NES n° 2  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Mettre à disposition de tous les travailleurs un mécanisme de gestion des plaintes.  Ce mécanisme est distinct de celui requis par la NES10 et n’est pas applicable aux travailleurs communautaires)

Paragraphes 21-23, 33, 36

La législation nationale ne mentionne pas ce mécanisme de gestion des plaintes pour les travailleurs mais la Loi n° 15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail, en son article 62, Chapitre VI, Section I, dispose que : … Ne constitue pas de motifs valables de licenciement notamment … le fait d’avoir déposé une plainte ou participé à des procédures engagées contre un employeur en raison de violations alléguées de la législation, ou présenté un recours devant les autorités administratives compétentes, La loi nationale prend en compte implicitement cette exigence de la NES n° 2 et donc elle satisfait partiellement. Il sera nécessaire donc de prendre en compte le mécanisme de gestion des plaintes pour les travailleurs. C’est la NES n° 2 qui va s’appliquer
Appliquer les mesures relatives à la santé et la sécurité au travail en tenant compte des DESS

Paragraphes 24-30

La Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la Loi n° 015-2002 portant Code du Travail. Celui-ci vise, entre autres, à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un service médical, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail. On notera aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974 relative à la protection de la main-d’œuvre nationale contre la concurrence étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/004 bis du 3 janvier 1978 portant institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le projet devra veiller à faire respecter le Code du travail dans l’utilisation du personnel lors des travaux ; La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 2. Ainsi, la NES n° 2  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Gérer les travailleurs contractuels des tiers et vérifier la fiabilité des entités contractantes

Paragraphes 31-32

(i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974 relative à la protection de la main-d’œuvre nationale contre la concurrence étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/004 bis du 3 janvier 1978 portant institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le projet devra veiller à faire respecter le Code du travail dans l’utilisation du personnel lors des travaux La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 2. Ainsi, la NES n° 2  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Appliquera les dispositions pertinentes de la présente NES d’une manière proportionnée aux activités spécifiques auxquelles contribuent les travailleurs communautaires, et la nature des risques et effets potentiels

Paragraphes 34 à 38

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 2. Ainsi, c’est le NES n° 2 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Gérer les risques associés aux fournisseurs principaux

Paragraphe 39

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 2. Ainsi, c’est le NES n° 2 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
NES 3.  Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution ;
Adopter les mesures indiquées dans les Directives ESS pour optimiser l’utilisation de l’énergie lorsque cela est techniquement et financièrement possible

Paragraphe 6

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet.

 

Loi n° 18-031 modifiant et complétant la loi 14-011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité. Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à l’eau.

La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Adopter des mesures pour éviter ou réduire la surconsommation d’eau, lorsque cela est techniquement et financièrement possible.

Paragraphes 7 à 9

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet.

Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à l’eau

La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Adopter les mesures indiquées dans les Directives ESS et dans d’autres BPISA pour encourager l’utilisation rationnelle des matières premières lorsque cela est techniquement et financièrement possible.

Paragraphe 10

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 3. Ainsi, c’est le NES n° 3 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Éviter de rejeter des polluants dans l’air, l’eau et les sols de façon régulière, sinon éviter, limiter et contrôlera la concentration ou le débit massique de ces rejets sur la base des normes nationales ou des Directives ESS

Paragraphe 11

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Elle traite aussi dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Si la pollution historique peut poser un risque important pour les communautés, les travailleurs et l’environnement, identifier les parties responsables et entreprendra une évaluation des risques

Paragraphe 12

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Tenir compte les facteurs pertinents de facteurs tels que : les conditions ambiantes, la capacité d’assimilation, l’utilisation des terres, la proximité de zones de biodiversité, impacts cumulatifs et l’impact du changement climatique

Paragraphe 13

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Elle traite aussi dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Éviter ou réduire les émissions atmosphériques pendant la conception, la construction et l’exploitation du projet

Paragraphe 15

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Elle traite aussi dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Identifier et estimer les émissions brutes de gaz à effet de serre (GES) résultant du projet, lorsque cette estimation est techniquement et financièrement réalisable.  Au besoin la Banque mondiale peur fournir une assistance

Paragraphe 16

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite aussi dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n° 3. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Éviter ou minimiser la production de déchets dangereux et non dangereux, réutiliser, recycler et récupérer ces déchets, se conformer aux dispositions en vigueur en matière de stockage, de transport et d’élimination

Paragraphes 17 à 20

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la conservation et la gestion durables des ressources naturelles. Elle traite aussi dans son chapitre 6 de la prévention et de la lutte contre les pollutions et nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation environnementale et sociale du projet. Les lois nationales ne satisfont pas entièrement cette exigence de la NES n° 3.

La promotion des moyens de lutte intégrée et de lutte alternative n’est pas suffisamment vulgarisée. L’accent est mis sur la lutte chimique et l’utilisation des produits phytosanitaires homologués.

Dans le cas du PFCIGL, un Plan de gestion des nuisibles a été préparé et sera mis en œuvre pour veiller à promouvoir la lutte intégrée à travers des actions de renforcement de capacités et des sensibilisations. Toutefois, la NES n° 3 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale

Pour tout projet présentant des enjeux importants en matière de lutte antiparasitaire ou de gestion des pesticides, préparer un plan de lutte contre les nuisible, en utilisant des stratégies combinées de gestion intégrée es nuisibles et des vecteurs

Paragraphes 22 à 25

Il s’agit des textes réglementaires nationaux dont les dispositions s’appliquent directement ou indirectement aux activités liées à la gestion des pestes et pesticides :

1)     La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement dispose dans son Chapitre 6, sections 3 et 4, respectivement des questions de la gestion de la gestion des produits chimiques, et de déchets.

Cette Loi dispose qu’en son Article 53 que : « L’Etat prend des mesures appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer les effets nuisibles sur l’environnement et la santé des produits chimiques, des pesticides dangereux et des polluants organiques persistants ».

 

2)   La Loi n° 11/022 du 24 décembre 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à l’Agriculture prend en charge de façon globale les conditions de gestion des pesticides au niveau de toute la filière (importation, stockage, transport, utilisation, élimination des contenants, etc).

 

3)   Le Décret n° 05/162 du 18 novembre 2005 portant réglementation phytosanitaire en République Démocratique du Congo.

 

Instruments : EIES est exigée pour (i) d’aménagement ou réhabilitation hydro agricole ou agricole de plus de cinq cent hectares (500 ha) ; (ii) projet d’épandage de produits chimiques, de par son envergure de porter atteinte à l’environnement et à la santé

Humaine ; (iii) toute unité de stockage de pesticides, de produits chimiques, pharmaceutiques d’une capacité supérieure à dix tonnes

(10 T) ; (iv) toute unité de récupération, d’élimination ou de traitement de déchets domestiques, industriels et autres déchets à

Caractère dangereux ; etc.

 
NES4.  Santé et sécurité des populations
Évaluer les risques et effets sur la santé et la sécurité des populations touchées par le projet tout au long de celui-ci, y compris les personnes qui peuvent être considérées comme vulnérables en raison de leur situation particulière.

Paragraphe 5

Les dispositions de la Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, relatives à l’évaluation environnementale et sociale prennent en compte la santé et la sécurité des communautés. La loi nationale satisfait à ces exigences de la NES n°4 mais avec un besoin de renforcement des dispositions relatives au personnel chargé de la sécurité. Toutefois, la NES n° 4  s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale
Assurer la conception, la construction, l’exploitation et le démantèlement des structures du projet, conformément aux dispositions nationales, aux Directives ESS et aux autres BPISA, par des professionnels compétents et certifiés, et tenir compte du changement climatique

Paragraphes 6 à 8

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n° 4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Anticiper et minimiser les risques et effets que les services offerts aux communautés par le projet peuvent avoir sur leur santé et leur sécurité, et appliquer le principe d’accès universel lorsque cela est possible.

Paragraphe 9

L’article 40 de la Loi N° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, dispose que tout exploitant d’une installation classée élabore et met en œuvre des mesures de sécurité industrielle appropriées et établit un plan d’urgence décrivant les mesures nécessaires pour maîtriser les accidents industriels et limiter leurs conséquences pour l’environnement et la santé. Ce plan d’urgence est porté à la connaissance des autorités administratives compétentes et des populations avoisinantes. Est sournoise à l’autorisation, toute installation dont l’existence ou l’exploitation présente des dangers, des inconvénients, ou des incommodités graves pour la sante, la sécurité, la salubrité publique, le voisinage, l’environnement ou la conservation des sites et monuments Le cadre national n’aborde pas explicitement les risques de sécurité routière, les aspects services Eco systémiques, accès universel et d’utilisation du personnel de sécurité, et le projet devra s’assurer que ces exigences si requises sont bien prises en compte dans les instruments E&S à préparer. Il existe des similitudes sur le plan de l’évaluation des dangers, gestion de la prise en compte des mesures d’urgence et des atteintes à la santé, sécurité, la protection des populations avoisinantes. Ainsi, la NES n° 4 sera appliquée et suivie par la Banque mondiale.

 

Identifier, évaluer et surveiller les risques du projet liés à la circulation et à la sécurité routière, améliorer la sécurité des conducteurs et des véhicules du projet, et éviter que des personnes étrangères au projet soient victimes d’accidents

Paragraphes 10 à 12

Les dispositions de la Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement et la loi 78-022 du 30 août 1978 portant nouveau Code de la route qui régit la circulation routière en RDC abordent partiellement la sécurité routière.

 

Le cadre national n’aborde pas explicitement les risques de sécurité routière, les aspects services Eco systémiques, accès universel et d’utilisation du personnel de sécurité, et le projet devra s’assurer que ces exigences si requises sont bien prises en compte dans les instruments E&S à préparer. Il existe des similitudes sur le plan de l’évaluation des dangers, gestion de la prise en compte des mesures d’urgence et des atteintes à la santé, sécurité, la protection des populations avoisinantes. Ainsi, la NES n° 4 sera appliquée et suivie par la Banque mondiale.
Identifier les risques et effets potentiels du projet sur les services écosystémiques qui pourraient être exacerbés par le changement climatique, et compromettre sur la santé et la sécurité des populations touchées

Paragraphe 14

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n°4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Éviter ou minimiser la propagation de maladies transmissibles qui peuvent être associées à l’afflux de main-d’œuvre temporaire ou permanente sur le projet.

Paragraphes 15 et 16

Loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées et Ordonnance n° 20/014 du 24 mars 2020 portant proclamation de l’état d’urgence sanitaire pour faire face à l’épidémie de COVID-19 aborde la situation de la propagation des maladies transmissible Les lois nationales satisfont à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n° 4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.

le PFCIGL suivra les dernières directives de la BM relatives à la COVID-19.

Éviter que les populations soient exposées aux matières et substances dangereuses qui peuvent être émises par le projet ou minimisera leur exposition à ces matières et substances

Paragraphe 17 et 178

Conformément à l’article 123 point 15 de la Constitution du 18 février 2006, la Loi cadre N° 11/009 du 09 juillet 2011 est destinée à prévenir les risques et lutter contre toutes les formes de pollutions et nuisances, et l’Article 53 stipule que l’Etat prend des mesures appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer les effets nuisibles sur l’environnement et la santé des produits chimiques, des pesticides dangereux et des polluants organiques persistants. La Section 4 est dédiée à la gestion des déchets.

 

La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n° 4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Formuler et mettre en œuvre des mesures permettant de gérer les situations d’urgence, y compris l’évaluation des risques et dangers (ERD) et la préparation d’un Plan d’intervention d’urgence (PIU) en coordination avec les autorités locales compétentes et la communauté touchée

Paragraphes 19 à 23

L’article 40 de la Loi N° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, dispose que tout exploitant d’une installation classée élabore et met en œuvre des mesures de sécurité industrielle appropriées et établit un plan d’urgence décrivant les mesures nécessaires pour maîtriser les accidents industriels et limiter leurs conséquences pour l’environnement et la santé. Ce plan d’urgence est porté à la connaissance des autorités administratives compétentes et des populations avoisinantes. Est sournoise à l’autorisation, toute installation dont l’existence ou l’exploitation présente des dangers, des inconvénients, ou des incommodités graves pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, le voisinage, l’environnement ou la conservation des sites et monuments. La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n° 4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA
Évaluer les risques posés par les dispositifs de sécurité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du site du projet, encouragera les autorités compétentes à publier les dispositifs de sécurité applicables

Paragraphes 24-27

Les dispositions de la Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement et la loi 78-022 du 30 août 1978 portant nouveau Code de la route qui régit la circulation routière en RDC abordent partiellement la sécurité routière.

 

Le cadre national n’aborde pas explicitement les risques de sécurité routière, les aspects services Eco systémiques, accès universel et d’utilisation du personnel de sécurité, et le projet devra s’assurer que ces exigences si requises sont bien prises en compte dans les instruments E&S à préparer. Il existe des similitudes sur le plan de l’évaluation des dangers, gestion de la prise en compte des mesures d’urgence et des atteintes à la santé, sécurité, la protection des populations avoisinantes. Ainsi, la NES n° 4 sera appliquée et suivie par la Banque mondiale.
Recrutera des professionnels expérimentés et compétents pour superviser la conception et la construction de nouveaux barrages, et adopter et mettre en œuvre les mesures de sécurité des barrages.

Annexe 1

L’article 34 de la loi sur l’électricité requiert la mobilisation des experts indépendants pour la certification des installations électriques de production, de transport et de distribution suivant les puissances ou tensions exploitées sont agréés par le ministre afin d’exercer, à charge de l’opérateur, le contrôle ou l’inspection technique de conformité requis dans le cadre de la présente loi et de ses mesures d’exécution. La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 4. Ainsi, c’est le NES n° 4 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
NES 5.  Acquisition de terres, restrictions à l’utilisation de terres et réinstallation involontaire ;
Éviter la réinstallation involontaire ou, lorsqu’elle est inévitable, la minimiser en envisageant des solutions de rechange lors de la conception du projet, et éviter l’expulsion forcée

Paragraphe 2

Loi n° 77-001 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique n’est pas explicite sur les aspects expulsion forcée, l’évitement de la réinstallation forcée, etc. Par ailleurs, les personnes éligibles à une compensation sont les propriétaires d’un immeuble ; les titulaires de droits réels immobiliers et fonciers ; les titulaires des droits de créance ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’un immeuble ; les titulaires de droits des communautés locales sur les terres domaniales (article premier Loi n° 77-001 du 22 février 1977).

 

 
Atténuer les effets sociaux et économiques néfastes de l’acquisition de terres ou des restrictions à leur utilisation, en assurant une indemnisation rapide au coût de remplacement des personnes spoliées de leurs biens, et aider les personnes déplacées à rétablir ou améliorer leurs moyens de subsistance et leur niveau de vie d’avant le projet

Paragraphes 2

La loi nationale satisfait à cette exigence de la NES n° 5 Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Ne pas appliquer le NES5 aux effets qui ne sont pas directement imputables à l’acquisition de terres ou aux restrictions à leur utilisation imposée par le projet, mais plutôt gérer ces effets conformément à la NES1

Paragraphes 5 à 9

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Démontrera que l’acquisition forcée de terres ou les restrictions à leur utilisation se limitent aux besoins directs du projet, et étudier des variantes de conception du projet afin d’éviter ou de minimiser l’acquisition de terres ou les restrictions à leur utilisation

Paragraphe 11

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA
Ne prendre possession des terres et des actifs connexes que lorsque les indemnisations auront été versées conformément aux dispositions de la présente NES et, le cas échéant, lorsque les personnes déplacées auront été réinstallées et les indemnités de déplacement leur auront été versées en sus des indemnisations

Paragraphes 15 et 16

Non mentionné dans la législation nationale congolaise La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Veiller à ce qu’un mécanisme de gestion des plaintes soit en place le plus tôt possible pendant la phase de préparation du projet, conformément aux dispositions de la NES10, afin de gérer les préoccupations soulevées par les personnes déplacées

Paragraphe 19

L’article 11 de la Loi n° 77-001 du 22 février 1977 dispose que les réclamations, observations et accords auxquels la décision d’expropriation donne lieu, ainsi que les prix, indemnités ou compensations dûment justifiés, que les personnes intéressées réclament, doivent être portés à la connaissance de l’autorité qui a pris la décision d’expropriation, dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception ou du récépissé prévus aux articles 7 et 8 qui précèdent. Négociation à travers les structures étatiques pour s’entendre sur le montant de l’indemnisation. Dans le cas contraire, la phase judiciaire est mise en œuvre. Deux modalités différentes sur le plan des principes mais dans la réalité les mécanismes de résolution de conflit rejoignent ceux exigés par la Banque mondiale. Ainsi, les exigences de la Norme 5 de la Banque mondiale s’appliqueront

 

Dans le cadre de l’évaluation environnementale et sociale, recenser les personnes touchées par le projet, faire l’inventaire des terres et des biens concernés, identifier les personnes éligibles à être indemnisées ou aidées, et dissuader celles qui ne rempliront pas les conditions requises à cette fin, et préparer un plan de réinstallation proportionné aux risques et effets associés

Paragraphes 20 à 25

Les personnes éligibles à une compensation sont les propriétaires d’un immeuble ; les titulaires de droits réels immobiliers et fonciers ; les titulaires des droits de créance ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’un immeuble ; les titulaires de droits des communautés locales sur les terres domaniales (article premier Loi n° 77-001 du 22 février 1977).

 

L’EIES exige le recensement des personnes touchées par le projet, faire l’inventaire des terres et des biens concernés, identifier les personnes éligibles à être expropriées.

La loi nationale satisfait cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, la NES n° 5 s’appliquera.
Offrir aux personnes concernées par un déplacement physique le choix entre un bien de remplacement d’une valeur égale ou supérieure, avec sécurité de jouissance, ou une indemnisation financière au coût de remplacement, ainsi qu’un appui temporaire afin de rétablir leur capacité à gagner leur vie, leur niveau de production et de vie.

Paragraphes 26 à 32

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Au besoin, mettre en œuvre un plan contenant des mesures pour aider les personnes touchées à améliorer, ou tout au moins rétablir, leurs revenus ou moyens de subsistance, et faire en sorte ces prestations soient accordées d’une manière transparente, cohérente et équitable.

Paragraphes 33 à 36

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
Assurer la collaboration entre l’entité chargée de la mise en œuvre du projet et toute autre agence publique ou autorité ou entité locale chargée de l’acquisition de terres, de la planification de la réinstallation, ou de la mise à disposition de l’aide nécessaire, et au besoin demander l’assistance technique ou l’aide financière de la Banque mondiale

Paragraphes 37 à 39

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 5. Ainsi, c’est le NES n° 5 qui s’appliquera et sera suivi par l’IDA.
NES 6.  Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques ;
Déterminera les risques et effets potentiels du projet sur les habitats et la biodiversité qu’ils abritent, évaluer ces risques et effets du projet, et les gérer selon le principe de la hiérarchie d’atténuation et les BPISA.

Paragraphes 10 à 12

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement et mettent un accent particulier sur les habitats naturels. Aussi, il est stipulé en son article 32 que l’Etat, la Province et l’Entité Territoriale Décentralisée assurent, dans les limites de leurs compétences respectives, la conservation et la gestion durable de la diversité biologique La loi nationale satisfait partiellement à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Lorsque la stratégie d’atténuation comprend un système de compensation, faire intervenir les parties concernées et des experts qualifiés, et démontrer que ce système entrainera de préférence un gain net de biodiversité, et qu’il sera techniquement et financièrement viable à long terme

Paragraphes 13 à 16

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Éviter ou minimiser les impacts sur la biodiversité des habitats modifiés et mettre en œuvre des mesures d’atténuation selon le cas.

Paragraphes 19 et 20

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement et mettent un accent particulier sur les habitats naturels La loi satisfait à cette NES n° 6 Les exigences de la Norme 6 s’appliqueront.
Éviter les impacts négatifs sur les habitats naturels, sauf s’il n’existe aucune autre solution technique, et alors mettre en place des mesures d’atténuation appropriées selon principe de la hiérarchie d’atténuation, et au besoin compenser la selon le principe « d’équivalence ou d’amélioration écologique ».

Paragraphes 19-à 22

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Mettre en œuvre aucune activité du susceptible d’avoir une incidence négative sur une zone d’habitat critique, à moins de démontrer que toutes les conditions décrites dans la NES6 ont été remplies

Paragraphes 23 et 24

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Veiller à ce que les activités du projet soient compatibles avec le statut juridique des zones protégées affectées et leurs objectifs d’aménagement, et appliquer le principe de hiérarchie d’atténuation afin d’atténuer les effets qui pourraient compromettre à leur intégrité, nuire aux objectifs de conservation, ou réduire l’importance de la biodiversité

Paragraphes 26 et 27

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Ne pas introduire intentionnellement de nouvelles espèces exotiques, à moins qu’elles soient ces espèces soient introduites conformément au cadre réglementaire en vigueur, et prévenir que le projet propage les espèces exotiques déjà présentes vers de nouvelles zones

Paragraphes 28 à 30

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Évaluer si les projets incluant la production primaire et l’exploitation de ressources naturelles sont globalement durables, ainsi que leurs effets potentiels sur les habitats locaux, avoisinants ou écologiquement associés, sur la biodiversité et sur les communautés locales, y compris les peuples autochtones.

Paragraphes 31 à 34

La Loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature fixe les règles relatives à la conservation de la diversité biologique, à l’utilisation durable de ses éléments constitutifs ainsi qu’à l’accès et au partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources biologiques et génétiques. Elle concourt à assurer notamment la conservation des écosystèmes et des habitats naturels, la protection des espèces de faune et de flore sauvages ainsi que le développement durable dans les aires protégées. La loi nationale satisfait à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Exiger que l’exploitation des ressources naturelles biologiques soit gérée d’une manière durable, y compris d’être soumise à un système indépendant de certification forestière pour les projets industriels, et d’accords de gestion forestière conjointe lorsque le projet n’est associé directement à une exploitation industrielle

Paragraphes 35-36

La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code Forestier qui traite du défrichement et des problèmes d’érosion. Le code précise : « tout déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à 2 ha ».

 

La Loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature fixe les règles relatives à la conservation de la diversité biologique, à l’utilisation durable de ses éléments constitutifs ainsi qu’à l’accès et au partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources biologiques et génétiques. Elle concourt à assurer notamment la conservation des écosystèmes et des habitats naturels, la protection des espèces de faune et de flore sauvages ainsi que le développement durable dans les aires protégées

La loi nationale satisfait à cette NES n° 6. Donc la NES n° 6 s’appliquera.
Pour les fournisseurs principaux de ressources naturelles, contrôler les lieux de provenance, confirmer qu’ils ne contribuent pas d’une manière substantielle à la conversion ou la dégradation d’habitats naturels ou critiques, et sinon les remplacer

Paragraphes 38 à 40

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 6. Les exigences de la Norme 6 s’appliqueront.
NES 7.  Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées
NES 8. Patrimoine culturel
Inclure le patrimoine culturel dans l’évaluation environnementale et sociale, éviter les impacts négatifs sur le patrimoine culturel, sinon prévoir la mise en œuvre de mesures pour gérer ces impacts, et au besoin, élaborer un Plan de gestion du patrimoine culturel

Paragraphes 8  et 9

L’Ordonnance-loi n° 71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours des fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. La loi nationale satisfait à cette NES n° 8. Donc la NES n° 8 s’appliquera.
Inclure une procédure de découverte fortuite dans tous les marchés et contrats de construction du projet comprenant des fouilles, des démolitions, des terrassements, des inondations et d’autres modifications physiques de l’environnement, en cas de découverte, durant les activités du projet, d’un patrimoine culturel inconnu auparavant.

Paragraphe 11

L’Ordonnance-loi n° 71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours des fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. La loi nationale satisfait à cette disposition de la NES n° 8, mais pour être en conformité avec cette politique, des dispositions sont prises dans le CGES pour protéger les sites culturels et les éventuelles découvertes archéologiques, voire Annexe 3 sur les clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO et les marchés de travaux. Ainsi, les exigences de la NES n° 8 s’appliqueront.

 

Identifier, conformément à la NES 10, toutes les parties concernées par le patrimoine culturel connu ou susceptible d’être découvert durant le projet, et tenir des consultations approfondies avec les parties prenantes, conformément à la NES 10.

Paragraphes 13 et 14

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Lorsque le site du projet abrite un patrimoine culturel ou bloque l’accès à des sites du patrimoine culturel accessibles auparavant, autoriser l’accès continu aux sites culturels, ou ouvrir une autre voie d’accès.

Paragraphes 16

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Dresser l’inventaire de toutes les aires protégées touchées par le projet qui abritent un patrimoine culturel classé

Paragraphes 17

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Lorsqu’il existe une forte probabilité d’activité humaine passée dans la zone du projet, procéder à une recherche documentaire et des enquêtes de terrain pour enregistrer, cartographier et étudier les vestiges archéologiques, garder trace écrite de l’emplacement de sites découverts, et transmettre les informations aux institutions nationales ou locales concernées.

Paragraphes 18 à 20

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Définir des mesures d’atténuation appropriées pour remédier aux impacts négatifs sur le patrimoine bâti, préserver l’authenticité des formes, des matériaux et des techniques de construction, ainsi que l’environnement physique et visuel des structures historiques.

Paragraphes 21 à 23

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Identifier, à travers la recherche et des consultations avec les parties concernées, les éléments naturels d’importance pour le patrimoine culturel qui pourraient être touchés par le projet, les populations qui valorisent ces éléments et les individus ou groupes qui sont habilités à représenter ces populations.

Paragraphes 24 à 26

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
Prendre des mesures pour se prémunir contre le vol et le trafic illicite d’objets du patrimoine culturel mobilier touché par le projet, et informera les autorités compétentes de toute activité de cette nature.

Paragraphes 27 et 28

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n°8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront
Ne procéder à une lise en valeur de patrimoine culturel à des fins commerciales qu’après des consultations approfondies, un partage juste et équitable des avantages issus de la mise en valeur, et la définition de mesures d’atténuation

Paragraphe 29

 

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à la NES n° 8. Donc les exigences de la Norme 8 s’appliqueront.
NES 10.  Mobilisation des parties prenantes et information
Mettre en place un processus de mobilisation des parties prenantes qui sera intégré à l’évaluation environnementale et sociale et à la conception et la mise en œuvre du projet, tel que préconisé dans la NES 1.

Paragraphe 4

La Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 en son Article 24 dispose que « Tout projet ou toute activité susceptible d’avoir un impact sur l’environnement est assujetti à une enquête publique préalable.

L’enquête publique a pour objet :

a) d’informer le public en général et la population locale en particulier sur le projet ou l’activité ;

b) de recueillir les informations sur la nature et l’étendue des droits que pourraient détenir des tiers sur la zone affectée par le projet ou l’activité ;

c) collecter les appréciations, suggestions et contre-propositions, afin de permettre à l’autorité compétente de disposer de tous les éléments nécessaires à sa décision.

Un décret délibéré en conseil des ministres fixe le déroulement et la sanction de l’enquête publique

La législation nationale ne précise pas les types de projets soumis à enquête publique. Un plan de mobilisation des parties prenantes sera produit pour le Programme et adapté au fur et mesure selon l’évolution du Projet et ses besoins en communications Ainsi, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale

 

Mobiliser les parties prenantes pendant toute la durée de vie du projet, le plus tôt possible pendant l’élaboration du projet, et selon un calendrier qui permette des consultations approfondies avec les parties prenantes sur la conception du projet, et proportionner la nature, la portée et la fréquence de cette mobilisation à l’envergure et aux risques du projet.

Paragraphe 6

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Mener des consultations approfondies avec l’ensemble des parties prenantes, leur communiquer des informations à jour, pertinentes, compréhensibles et accessibles, et les consulter d’une manière adaptée à leur culture et libre de toute manipulation, interférence, coercition, discrimination et intimidation.

Paragraphe 7

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Maintenir et publier dans le cadre de l’évaluation environnementale et sociale, un recueil de documents rendant compte de la mobilisation des parties prenantes, y compris une présentation des parties prenantes consultées, un résumé des réactions obtenues, et une brève explication de la manière dont ces réactions ont été prises en compte ou non.

Paragraphe 9

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Identifier les différentes parties prenantes, aussi bien les parties touchées par le projet que les autres parties concernées, notamment les individus ou les groupes qui, en raison de leur situation particulière, peuvent être défavorisés ou vulnérables

Paragraphes 10 à 12

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Élaborer, mettre en œuvre et rendre public un Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP) proportionné à la nature et l’envergure du projet, qui décrive les mesures prises pour lever les obstacles à la participation, et les modalités pour la prise en compte des points de vue de groupes touchés différemment.

Paragraphes 13 à 18

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Rendre publiques les informations sur le projet pour permettre aux parties prenantes de comprendre les risques et ses effets potentiels, ainsi que les possibilités qu’il pourrait offrir.

Paragraphes 19 et 20

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Entreprendre des consultations approfondies qui offrent la possibilité aux parties prenantes de donner leur avis sur les risques, les effets et les mesures d’atténuation du projet, de façon continue, au fur et à mesure de l’évolution des enjeux, des impacts et des possibilités.

Paragraphes 21 et 22

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n° 10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Continuer de mobiliser les parties prenantes conformément au PMPP pendant toute la durée du projet, solliciter les réactions des parties prenantes sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation énoncées dans le PEES, et publier un PEES révisé indiquant toute mesure d’atténuation supplémentaire

Paragraphes 23 à 25

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n°10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.
Mettre en œuvre un mécanisme de gestion des plaintes proportionné aux risques et aux effets néfastes potentiels du projet, accessible et ouvert à tous, rapide, efficace, transparent, respectueux de la culture locale, sans frais ni rétribution.

Paragraphes 26 et 27

 

 

Non mentionné dans la législation nationale

 

La loi nationale ne satisfait pas à cette exigence de la NES n° 10. Ainsi donc, la NES n°10 s’appliquera et sera suivi par la Banque mondiale.

 

 

 

Annexe 2 Formulaire de sélection environnementale et sociale (screening)

 

  1. Intitulé du Projet :………………………………………………………………………………………………………….
  2. Code du Projet :……………
  3. Localisation du projet :
  • Ville ou Village :………………………………………………………………………………………………………..
  • Quartier ou collectivité :……………………………………………………………………………………………
  • Chefferie :…………………………………………………………………………………………………………………
  • Commune, mairie ou territoire :………………………………………………………………………………..
  • Province :……………………………………………………………………………………………………………….
  1. Brève description du projet :

………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Composantes environnementales et sociales Préoccupations environnementales et sociales Phase travaux Phase exploitation de l’ouvrage Résultat
Air Le sous-projet risque- t-il de causer une pollution de l’air et l’atmosphère (émission des particules, fumée, etc.) ? Oui (Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Sols Le sous-projet risque- t-il de causer une pollution des sols ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet risque- t-il de causer une destruction des sols (ravinement, compactage, érosion, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet risque- t-il d’imperméabiliser des grandes surfaces perméables actuellement ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Eau Le sous-projet risque –t-il de causer une pollution des eaux de surfaces (turbidité, sédimentation, contamination, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet risque –t-il de causer une pollution des eaux souterraines Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet risque-t-il de modifier l’écoulement des eaux de surface ou leur déviation ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Végétation Le sous-projet risque –t-il de causer une dégradation de la végétation (abattage, déboisement) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Cadre de vie/Milieu humain Le projet risque –t-il de générer les déchets solides et liquides ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque-t-il de générer des gènes et nuisances (Bruit et insécurité) Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque –t-il d’affecter la libre circulation des personnes et des biens locaux? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque-t-il d’affecter l’alimentation en eau potable des populations (points d’eau, forage, puits, etc.) Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque-t-il d’affecter la santé des populations locales (IST/SIDA/Autres maladies) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Cadre de vie/Milieu humain Le projet peut-il entraîner une augmentation des vecteurs de maladies ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet peut-il occasionner des problèmes d’hygiène et de sécurité ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque-t-il d’entrainer des impacts sur les populations autochtones ? Oui (Majeur)= 2

Oui (Mineur)=1

Non  = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Si oui, préparation d’un PPA
Le projet peut-il entraîner une diminution de la qualité de vie des populations locales ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet peut-il entraîner des altérations de la qualité esthétique du paysage (abattage d’arbres d’alignement, destruction d’espaces verts, incompatibilité avec le paysage) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le site du projet est-il sujet des phénomènes naturels (Inondation, glissement de terrain, érosion, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet entraîne –t-il des déplacements involontaires des populations ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Activités économiques Le projet risque –t-il d’entraîner une perturbation et/ou une dégradation des activités agricoles (destruction des champs, dégradation des terres de cultures, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque –t-il d’entraîner une perturbation et/ou une dégradation des activités industrielles ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque –t-il d’entraîner une perturbation et/ou une dégradation des activités artisanales ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le projet risque –t-il d’entraîner une perturbation et/ou une dégradation des activités commerciales ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Environnement social Le sous- projet peut-il conduire à des pertes partielles ou totales d’actifs (récoltes, terres agricoles, bâtis, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet peut-il entraîner une accentuation des inégalités sociales ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet peut-il entraîner des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers et les propriétaires du territoire(lieux sacrés, sites traditionnels, etc.) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Le sous-projet peut-il entraîner un déplacement de la population ou de la main d’œuvre ( pas de recrutement sur place) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Equipements socioéducatifs et sanitaires Le sous-projet peut-il affecter négativement le fonctionnement des infrastructures socioéducatives et sanitaires environnantes ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Patrimoine culturel Le sous-projet risque-t-il affecter des sites d’importance culturelle, historique  ou archéologique ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Institutionnel Le sous-projet  n’a pas été préparé selon une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs locaux concernés (Communauté bénéficiaire, service technique et ALE) ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Les bénéficiaires du sous-projet ne disposent pas d’un mécanisme de gestion, d’exploitation et d’entretien du sous-projet ? Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)=1

Non = 0

Oui(Majeur)= 2

Oui(Mineur)= 1

Non = 0

 
Total points obtenus RN

 

Appréciation de l’impact négatif du sous-projet et interprétation des résultats

Appréciation de l’impact négatif du sous-projet Valeurs de RN Cas de figure Types d’étude environnementale à réaliser Catégorie selon la NES 1
RN ≤ 30 Points   Aucune étude exigée C
30RN≤ 60 Points S’il y a moins de 5 oui majeurs Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) seulement B2 (PGES seulement à produire)
S’il y a 5 oui majeurs et plus EIE simplifiée et PGES B1
60 RN ≤ 80 Points S’il y a 5 oui majeurs et plus EIE simplifiée et PGES B1
80  RN≤ 100 Points   Non éligible dans le cadre du PURUK à moins d’une dérogation obtenue de la Banque Mondiale A

 

Nous soussigné, ……………….., recommandons que le présent sous-projet soit classé dans la catégorie……..… 

Fait à ……………………………………., le ……../……./20….

 

Nom et signature                                                                                                                                  Nom et signature

 

 

Validation par le RE en date du……../……/20…..

 

Nom et signature

 

 

 

Annexe 3 Classification et critères d’éligibilité des sous-projets

 

Avant le financement des sous-projets, il sera procédé à un tri ou criblage environnemental et social préalable en vue de pouvoir déterminer la nature et l’envergure de leurs risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels prévisibles et de définir les instruments d’évaluation environnementale et sociale les plus appropriés en fonction de type d’impacts. Le tri ou criblage des sous-projets constitue un élément important du processus de gestion environnementale et sociale. A cette fin, il sera procédé à l’utilisation du formulaire d’identification des questions environnementales et sociales annexé au présent document.

 

Les investissements seront déterminés sur la base d’un processus participatif mais devront néanmoins remplir raisonnablement les critères d’éligibilité ci-dessous afin de s’assurer qu’ils auront un impact maximal sur l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires :

  • Être inclus dans les catégories de travaux susceptibles d’être financés dans le cadre du projet ;
  • Être inclus dans les priorités identifiées par la ville, les organisations communautaires de base, les populations, selon un processus participatif ;
  • Être inscrit (s’il en existe) dans les projets de villes ou de quartiers, dans les plans de développement local, comme action prioritaire ;
  • Avoir une utilité économique et sociale certaine (réduction de la pauvreté dans la zone concernée) ;
  • Être d’exécution simple et ne pas nécessiter des études longues et onéreuses pour sa mise en œuvre (le délai des études ne doit pas dépasser deux (2) mois) ;
  • Se prêter aux techniques à haute intensité de main d’œuvre ;
  • Être susceptible de créer des emplois durables ;
  • Être en adéquation avec les capacités techniques et financières de la ville à gérer et à entretenir les ouvrages réalisés ;
  • Faire l’objet d’un plan de gestion et d’entretien garantissant la pérennité des infrastructures réalisées ;
  • Ne pas être en contradiction avec les politiques définies par le Gouvernement et la Province dans le secteur concerné ;
  • Avoir la garantie de mise à disposition du personnel adéquat pour la mise en service de l’ouvrage ;
  • Ne pas avoir déjà bénéficié d’un autre financement (absence de double emploi) ; l’utilisation d’autres sources de financement pour des ouvrages complémentaires sera cependant un avantage ;
  • Ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement.

 

Sous-projets inéligibles

 

Les travaux, biens et services inéligibles aux fonds alloués à la Ville ciblée du Projet, Kananga, se déclinent, entre autres, comme suit :

  • Activités pouvant générer des impacts environnementaux ou sociaux négatifs irréversibles;
  • Activités ayant des caractéristiques commerciales négatives ;
  • Activités excluant les personnes ou ayant pour objectif de générer des profits privés/individuels ;
  • Achat de voitures, motos et vélos à des fins administratives ou privés ;
  • Construction des locaux de la Mairie ;
  • Construction de logements pour les fonctionnaires communaux ;
  • Le paiement des indemnités aux membres du Conseil Urbain et au personnel ;
  • Financement des manifestations ;
  • Financement de repas pour des invités.

 

En matière d’éligibilité, sont considérés comme non éligibles, les sous-projets pour lesquels les Normes Environnementales et Sociales (NES) n°9 et n°7 sont pertinentes.

 

Sous-projets éligibles

 

À l’exception des travaux, biens et services ci-dessus listés, les marchés/contrats passés dans le cadre des fonds d’investissement alloués à la Ville du Projet, Kananga, porteront sur :

  • Les infrastructures routières et d’assainissement ;
  • Les équipements marchands, socioculturels, scolaires et sportifs, d’alimentation en eau potable, d’éclairage public de sécurité ;
  • La viabilisation de terrains pour des opérations socioéconomiques de base ;
  • La préparation et la réalisation des études d’ingénierie et les études spécialisées ;
  • Les études institutionnelles et l’assistance technique liées directement aux investissements ;
  • La préparation des Dossiers d’Appel d’Offres, le contrôle et la supervision des travaux ;
  • La gestion financière et la passation des marchés.

Les sous-projets prévus dans le cadre du projet sont synthétisés dans le tableau ci-dessous. Les trois sites prioritaires sont indiqués là-dedans.

 

 

Sous-projets prévus dans le cadre du KEURP

 

Sous-projet Composante
  Phase 1 – Intervention d’urgence/ Phase 2 – Gestion résiliente des érosions/CERC

 

  Infrastructure
1 Site d’érosion de la MONUSCO (site prioritaire) 1
2 Site d’érosion du PK706 (site prioritaire) 1
3 Site d’érosion de la SNCC 1
4 Les travaux sur au moins sept (7) sites (Brasserie, Neo Apostolique, Tshiamba diba, Methodiste, NJANJA, Kanuyuka marché 1, Kanuyaka marché 2, Kanuyka REGIDESO, entre autres) 1
5 Préparation d’investissements potentiels pour l’atténuation de l’érosion des ravines dans d’autres villes prioritaires (Le gouvernement a indiqué une liste préliminaire d’interventions prioritaires dans les 31 sites dans d’autres villes, y compris Bukavu et Uvira (Sud-Kivu), Gemena (Sud-Ubangi), Boende (Tshuapa) et Lisala et Bumba (Mongala). 1
6 Réhabilitation résiliente, la modernisation fonctionnelle et/ou la construction d’infrastructures essentielles endommagées ou potentiellement affectées par l’érosion et les impacts climatiques, et/ou agira comme outils d’atténuation des risques 2
  Assistance technique  
1 Préparation d’un plan directeur de drainage des eaux pluviales 2
2 Préparation d’un plan d’utilisation des sols basée sur les risques et un plan directeur de développement urbain 2
3 Mise en œuvre de programmes de surveillance pour détecter l’émergence et surveiller l’avancée des têtes d’érosion, avec la participation active de la communauté et le leadership des femme 2
4 Préparation des plans de développement urbain et de plans d’aménagement plans (Plans Locaux d’Aménagement et Plans Particuliers d’Aménagement 2
5 L’élaboration de directives pour la gestion des déchets et des plans locaux 2
6 La formation des agents des autorités et des membres des communautés locales à la préparation et à l’intervention en cas d’urgence 3

 

 

Annexe 4. Activités financées sous composante 4 (CERC)

 

Identification des activités potentielles que la composante 4 CERC (CRU/CER) pourrait financer

 

Au stade actuel de la préparation du KEURP, les activités urgentes à exécuter si la composante 4 CRU/CER est activée ne sont pas encore définies.

 

Il sied de noter que les activités ou Sous-projets de la Composante 4 CRU/CER qui seront financées par le KEURP devraient exclure toute forme d’acquisition de terres ou de biens ou de réinstallation involontaire des populations car l’objectif de la CRU/CER est de soutenir des activités prioritaires immédiates (moins de 18 mois).

 

Les sous-projets, plus complexes sur le plan environnemental et social, pourraient être financés par d’autres sources de financement spécifiques.

 

Impacts environnementaux et sociaux (IES) potentiels

 

La mise en œuvre des activités sera positive et urgente. Les activités urgentes qui seront proposées dans le cadre de CERC seront des travaux de petites et moyennes envergures, ou la fourniture de biens et services essentiels. Les impacts négatifs potentiels devraient être modérés, localisés et temporaires, peuvent être atténués par la mise en œuvre des instruments de sauvegarde environnementale et sociale existants du KEURP et une supervision étroite sera faite par un expert environnementaliste de terrain, un expert en développement social et un expert en VBG ou encore par le consultant chargé de la supervision. Les mesures d’atténuation requises seront incluses dans le cadre PGES à préparer en appui à chaque sous-projet spécifique lorsqu’il est identifié.

 

En termes d’impacts sociaux, les travaux à entreprendre pour éradiquer les érosions dans la ville de Kananga peuvent entraîner l’acquisition de terres, la perte d’actifs ou un accès limité aux sources de revenus, et divers conflits. Des mesures à entreprendre pour éviter ou minimiser ces impacts sont très nécessaires.

Etant donné que tous les sites ne sont pas encore connus avec précision, un CPR a été préparé pour identifier les procédures de sélection en vue d’évaluer les risques et les impacts des activités qui peuvent entraîner un déplacement physique ou économique temporaire ou permanent, ainsi que les mesures à appliquer pendant la conception et la mise en œuvre du projet, y compris :

  • Éviter la réinstallation involontaire ou, si elle est inévitable, la minimiser en envisageant des alternatives lors de la conception du projet.
  • Éviter les expulsions forcées.
  • Atténuer les effets sociaux et économiques négatifs de l’acquisition de terres ou des restrictions d’utilisation des terres, ainsi que les pertes de revenus temporaires dues au déplacement économique (comme la perte d’accès des clients aux commerces situés le long des corridors qui seront affectés par les travaux).

 

En ce qui concernent les impacts antérieurs au projet KEURP, il a été constaté que plusieurs  maisons sont déjà tombées dans les ravins et d’autres sont abandonnées, rendues inhabitables par les propriétaires qui ont pris ce qu’ils pouvaient et qu’il n’y a plus de personnes y vivant. D’autre part, les autorités et les ONG locales continuent de sensibiliser les gens à quitter les zones dangereuses. Les personnes vivant dans des zones exposées à l’érosion ou celles ayant fui le danger, ne sont pas relogées par les autorités locales en raison du manque de ressources. Aussi, en accord avec les autorités locales, la réinstallation ne concerne pas des victimes de l’érosion non liées aux activités du projet KEURP. Le projet prévoit cependant, de leur fournir un soutien selon les cas à définir avec les autorités locales.

 

Par ailleurs, cette option peut être perçue comme une injustice dans le processus de compensation (en ne compensant que les maisons directement affectées par les travaux de stabilisation et non celles affectées avant le projet KEURP) et peut constituer un risque critique pour le projet avec le potentiel de troubles et de conflits sociaux. Cela devra être soigneusement examiné et justifié dans les PAR du projet, accompagné d’une solide stratégie de consultation et l’implication des ONG et des autorités locales.

 

Les travailleurs sous contrat pour effectuer des travaux civils ou autres pour des activités de contingence devront signer un Code de bonne conduite des travailleurs et Règlement d’Ordre Intérieur, qui couvrent des questions telles que la prévention de la violence basée sur le genre/sexe, ainsi que les agressions et abus sexuels. En outre, les travaux de construction ou l’utilisation de biens et d’équipements impliquant le travail forcé, le travail des enfants ou d’autres formes de travail nuisibles ou exploitables sont interdits.

 

À ce stade de préparation du KEURP, il est difficile d’identifier les impacts potentiels des activités urgentes positives des sous-projets du CERC.

 

Afin de garantir qu’aucun impact négatif ne se produise compte tenu de la nature de l’urgence, les éléments et activités identifiés dans le tableau ci-dessous sont interdits.

 

Activités interdites pour la Composante 4 : CERC

 

Activités interdites pour la Composante 4 : CERC
1 Utilisations des biens et équipements financés par la Composante CERC, qui s’appliquent également à l’utilisation et au stockage pour les activités parallèles à celles du CERC.
2 Activités de tout type pouvant être classées dans le risque élevé conformément à la        NES n° 1 du CES relative à l’évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux.
3 Activités qui entraîneraient la conversion ou la dégradation des zones forestières critiques, d’habitats naturels critiques et de défrichement des forêts ou des écosystèmes forestiers pour installation des campings et centre de riposte et de gestion clinique de certains cas.
4 Activités affectant les zones/aires protégées (ou leurs zones tampons), autres que la réhabilitation des zones endommagées/détruites par des catastrophes naturelles antérieures.
5 Remise en état des terres (c.-à-d. Drainage des terres humides ou remplissage des plans d’eau pour créer des terres).
6 Déboisement et nivellement dans les zones non touchées par les débris résultant de la crise ou de l’urgence éligible.
7 Formation fluviale (c.-à-d. Réalignement, contraction ou approfondissement d’un chenal fluvial existant, ou excavation d’un nouveau chenal fluvial).
8 Activités qui entraîneront la prise involontaire des terres, la relocalisation des ménages, la perte des biens/avoirs ou l’accès à des avoirs entraînant une perte de sources de revenus ou d’autres moyens de subsistance, et une interférence avec l’utilisation des terres et des moyens de subsistance par les ménages.
9 Construction de nouvelles routes, réalignement des routes, ou extension des routes, ou réhabilitation des routes qui sont actuellement situées dans des zones touchées par le virus Ebola.
10 Les travaux de construction, ou l’utilisation de biens et d’équipements sur des terres abandonnées en raison de tensions, conflits sociaux, ou la propriété du terrain est contestée ou ne peut être établie, ni prouvée.
11 Travaux de construction, ou utilisation de biens et équipements pour démolir ou retirer des actifs, sauf si la propriété des actifs peut être vérifiée et les propriétaires consultés.
12 Travaux de construction ou utilisations de biens et d’équipements impliquant le travail forcé, le travail des enfants ou d’autres formes de travail nuisibles ou exploitables.
13 Travaux de construction ou utilisations de biens et d’équipements pour des activités qui affecteraient les peuples autochtones, à moins d’élaborer un CPPA, un PPA ou à défaut qu’une consultation et un large soutien aient été documentés et confirmés avant le début des activités.
14 Travaux de construction ou utilisations de biens et d’équipements à des fins militaires ou paramilitaires.
15 Travaux de construction, ou utilisation de biens et d’équipements en réponse à un conflit, dans toute zone où des opérations militaires ou de groupes armés sont actives.
16 Activités liées au retour des réfugiés et des populations déplacées.
17 Activités qui, lorsqu’elles sont exécutées, affectent ou impliquent l’utilisation de l’eau des rivières ou d’autres masses d’eau (ou de leurs affluents) qui traversent ou sont bordées par des pays autres que l’Emprunteur, Bénéficiaire, de telle manière quant à modifier de quelque manière que ce soit la qualité ou la quantité d’eau qui coule vers ou à la frontière de ces pays.
18 Utilisation de matériaux de construction à base d’amiante pour les travaux de reconstruction.

 

Arrangement institutionnel pour la mise en œuvre de la CERC

 

L’UCP/PURUK est responsable de la mise en œuvre du sous-projet. Elle va préparer le dossier d’activation de la Composante CERC, y compris la déclaration de la catastrophe, la dernière évaluation d’impacts du rapport de situation et la liste des biens et travaux à inclure dans le Plan d’Actions d’Urgence (PAU/EAP).

 

Le tableau ci-dessous présente les étapes, actions à mener et la responsabilité institutionnelle de la mise en œuvre de la Composante CERC.

 

 

 

 

 

 

 

 

Étapes de mise en œuvre de CRU/CER

 

 

Étape

 

 

Actions

 

 

Responsable

 

 

 

 

 

Étape 1

Décision de déclencher la CERC : En cas de déclaration officielle d’urgence sur la base d’une évaluation préliminaire des dommages et des besoins urgents, le Ministère des Finances (Gouverneur-pays), sur demande du MUH informera la Banque mondiale de son intérêt à déclencher la CERC. MUH
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étape 2.

Identification des activités d’urgence : Suite à la décision du Ministère des Finances de déclencher la CERC, ce dernier sollicitera le soutien de la Banque mondiale par le biais du MUH l’UCP/KEURP, dans la sélection d’une liste d’activités d’intervention d’urgence issue de la liste positive basée sur les résultats de l’évaluation préliminaire des dommages et des besoins urgents. Des informations récapitulatives seront préparées sur les activités proposées, notamment la nature et le montant des biens, le lieu et le type des services/des travaux d’urgence proposés et leurs spécifications techniques préliminaires ainsi que les coûts estimés. MUH
 

 

 

 

 

Étape 3.

Demande d’activation : le Ministre en charge des finances enverra à la Banque Mondiale une lettre demandant l’activation de la CERC. Cette lettre comprendra la description de l’événement, les besoins, l’indication de la source de financement et le montant à réaffecter ainsi que la liste des activités à réaliser en réponse à l’urgence. Ministère des Finances et l’UCP/KEURP
 

 

Étape 4.

Examen et approbation tacite de la Banque mondiale : La Banque mondiale, après examen positif de la demande d’activation, ne formule aucune objection. Banque mondiale
 

Étape 5.

Réaffectation : La Banque mondiale traite la réaffectation des fonds des composantes du Projet à la CERC Banque mondiale
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étape 6

Mise en œuvre des activités d’urgence : L’UCP/KEURP commence la mise en œuvre des activités d’urgence approuvées.

a. Passation des marchés : Les principales activités de cette étape comprennent, entre autres, (i) l’analyse des capacités et des méthodes de mise en œuvre de la passation des marchés, ii) la préparation des spécifications techniques et des devis quantitatifs pour les biens critiques, les travaux et les services hors conseils, (iii) le recrutement des consultants dans le cadre de la mise en œuvre des sous-projets d’urgence, et (iv) l’achat des biens, travaux et services hors conseils pour la mise en œuvre des activités d’urgence.  b. Gestion financière et rapports d’avancement : L’UCP/KEURP suivra les procédures de gestion financière et de reporting du Projet telles que définies dans l’Accord de financement et détaillées dans le Manuel opérationnel du Projet.  c. Normes environnementales et sociales (NES) : le spécialiste environnement, le spécialiste social et le spécialiste en VBG de l’UNCP seront responsables de la mise en œuvre des activités financées par le CERC du KEURP en conformité avec les NES

d. Suivi et évaluation : Les mécanismes de supervision et de reporting établis pour le Projet seront également appliqués. Les activités de suivi intègreront la mise en application du CGES-CERC. Un cabinet externe d’audit financier contrôlera annuellement les états financiers de l’ensemble du Projet

UCP/KEURP
 

 

Étape 7.

Reporting final : un rapport final sera préparé par l’UCP/KEURP lorsque toutes les activités d’urgence seront terminées et soumises à la Banque mondiale UCP/KEURP

Annexe 5. TDR type pour la réalisation d’une EIES

 

  • Introduction des TDR

 

Les termes de référence doivent avoir une introduction dans laquelle, le Consultant devra présenter :

  • L’objet du projet et le lieu (District et le Département) ou il se déroulera ;
  • La justification juridique de l’étude d’impact environnemental et social et indiquer le Bureau d’étude ayant en charge la réalisation de celle-ci ;
  • Le contexte de réalisation de l’enquête publique, notamment les dates, les populations (villages et ONGs), les autorités (Préfecture, Mairie…) qui ont été enquêtées et leurs préoccupations ;

 

  • Résumé de l’étude 

Il doit présenter, entre autres, la synthèse de la description du projet, des impacts, et du plan de gestion environnementale et sociale.

 

  • Introductionde l’EIES

 

  • Elle doit présenter les éléments du contexte général de l’étude, qui seront développés dans le rapport. Il s’agit notamment :
    • De la situation au plan national et départemental du secteur concerné par le projet ;
    • Des grands projets en cours de réalisation dans le Département ;
    • De l’apport du secteur concerné à l’économie nationale (création d’emploi, PIB, paiement des taxes…) ;
  • La justification du projet ;
  • Les grandes lignes (phases) du projet ;
  • L’articulation du rapport de l’EIES.

 

  • Objectifs et Résultats Attendus
  • Objectif globale. Faire en sorte que le projet se mette en œuvre conformément à la réglementation en vigueur, afin de préserver l’environnement et la santé humaine.
  • Objectifs spécifiques
  • Décrire état initial de la zone du projet,
  • Décrire les activités du projet,
  • Identifier et évaluer les impacts du projet ;
  • Consulter les autorités locales et les populations ;
  • Élaborer le plan de gestion environnementale et sociale (présenter les mesures d’atténuation) ;
  • Rédiger et faire valider le rapport de l’étude

 

  • Les résultats attendus. Ils devront être en harmonie avec les objectifs spécifiques par exemple :
    • L’état initial de la zone du projet a été décrit ;
    • Les activités du projet ont été décrites ;
    • Les impacts ont été identifiées et évaluées ;
    • Les autorités et les populations ont été consultées ;
    • Le PGES a été élaboré (les mesures d’atténuation ont été présentées)
    • Le rapport d’étude d’impact a été rédigé et validé ;

 

 

  • Méthodologie de réalisation du rapport et organisation de l’étude.

 

  • La méthodologie ; celle-ci portera sur :
  • La recherche documentaire, tout en indiquant les structures auprès desquelles celle-ci se fera,
  • La collecte des données complémentaires sur le terrain et préciser les méthodes, les techniques et les outils à utiliser.
  • La compilation, le traitement et l’analyse des données,
  • L’identification et l’évaluation des impacts ;
  • La concertation avec les parties prenantes et indiquer les autorités et les populations qui seront consultées ;
  • L’élaboration d’un plan de gestion environnementale et sociale (présentation des mesures d’atténuation) ;
  • La rédaction du rapport.
  • La durée de l’étude ;
  • Le calendrier de réalisation de l’EIES;
  • La composition de l’équipe de consultance.

 

  • Cadre législatif, réglementaire et institutionnel.

Les termes de référence doivent clairement indiquer que l’étude se réalise conformément au décret 2009-415 du 20 novembre 2009 fixant le champ d’application, le contenu et les procédures de l’étude ou de la notice d’impact environnemental.

  • Le consultant devra citer les politiques sectorielles, concernées par le projet :
  • La politique environnementale et ses stratégies (cf. PNAE)
  • La politique sociétale ;
  • La politique nationale de santé,
  • La politique nationale du travail
  • La politique en matière de développement du secteur concerné (Mines, Hydrocarbures, Énergie…)
  • La politique d’aménagement du territoire,
  • Schéma d’aménagement du territoire
  • Le consultant devra citer les textes législatifs et réglementaires nationaux et les conventions internationales ratifiées par le Congo, ayant un rapport avec le projet.
  • Il devra également rappeler les dispositions pertinentes des textes nationaux et conventions internationales concernées :
  • Un volet institutionnel qui prend en compte les institutions publiques (les ministères) concernées ;
  • La synthèse des documents normatifs qui seront annexés au rapport d’EIES ;

 

  • Description du projet

Elle portera sur :

  • La carte de localisation ;
  • Le plan de masse des infrastructures ;
  • Les alternatives du projet ;
  • La justification du choix de la variante technologique retenue ;
  • La justification du choix de site,
  • Le processus technologique et son schéma technologique ;
  • Les équipements, leurs dates, états d’acquisition (neuf ou à occasion) et de fonctionnement, les périodes de révision, ainsi que les équipements de protection individuelle.
  • La présentation du bureau d’étude (son expérience, les références de l’agrément) ;
  • La présentation de la société (son expérience dans le domaine d’étude ou dans un autre)

 

  • Présentation de l’état initial du projet

Le rapport présentera les données biologiques et socio-économiques de la zone du projet à savoir :

  • Éléments biophysiques : océanographie, climat, géomorphologie, géologie, faune et flore marines ;
  • Éléments socio-économiques : démographie, sociologie, éducation, santé, transport, et toutes les activités économiques.

La description des données physiques devra être sous tendue par des cartes thématiques (climat, végétation, géologie et topographie)

Le rapport d’EIES indiquera, si possible, les éventuelles difficultés ou lacunes et incertitudes sensées être relevées dans la zone du projet.

 

 

  • Identification et Analyse des impacts prévisionnels:

Cette analyse se fera suivant les éléments valorisés de l’environnement (sol, air, eau, fore, faune) et les éléments socio- économiques (emploi, éducation, activités socioéconomiques) et en fonction des différentes phases du projet               .

Cette analyse se fera sur la base d’une matrice qu’on indiquera.

  • Les impacts seront caractérisés suivant l’intensité (faible, moyenne ou majeure), l’étendue (régionale, locale et ponctuelle) et la durée (longue, moyenne et courte).

Les taux de pollution seront indiqués en se référant aux normes internationales ;

 

  • Concertation avec les autorités et populations locales

Cette concertation se fera conformément aux dispositions du décret 2009-415 du 20 novembre 2009 fixant le champ d’application, le contenu et les procédures de l’étude d’impact environnemental, notamment celles de l’audience publique (section1 du chapitre II). Indiquer les parties prenantes qui feront l’objet des consultations. Il s’agit :

  • Des autorités et des populations locales ;
  • Des structures publiques (directions départementales des ministères concernés) et des ONGs, des leaders d’opinion.

Les procès-verbaux et les comptes rendus de ces consultations dûment signées, par toutes les parties prenantes seront annexés au rapport.

 

  • Plan de gestion environnementale et sociale (mesures d’atténuation)

Il comprend les éléments ci- après :

  • Les mesures d’atténuation. Celles-ci devront être réalistes et en rapport avec les impacts identifiés ;
  • Un planning d’exécution des mesures d’atténuation ;
  • Un tableau récapitulatif présentera les sources d’impact, les mesures d’atténuation, et les impacts résiduels ;
  • Les plans d’opération interne (plan d’urgence),
  • Un Plan de gestion des risques,
  • Les coûts environnementaux. Ceux-ci seront indiqués en tenant compte des mesures prises pour atténuer les effets du projet sur l’environnement ;
  • Un plan de formation et d’éducation des populations ;
  • Un plan de gestion des déchets ;
  • Un plan social,
  • Un plan sociétal
  • Les organes et les procédures de suivi
  • Un plan de fermeture et de réhabilitation du site
  • Le budget relatif à la mise en œuvre du micro-projet.

 

 

  • Conclusion et Recommandations
  • Le rapport d’EIES mettra en relief un certain nombre de points saillants à l’attention de l’administration de l’environnement et de l’entreprise.
  • Le consultant pourrait attirer l’attention de l’administration et du Promoteur sur la mise en place d’une cellule HSE, la formation des Cadres et Agents.
  • En fonction des impacts identifiés et des mesures d’atténuations proposées, le consultant pourra se prononcer sur la mise en œuvre ou non du micro-projet.

 

 

 

Annexe 6. Clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO et les marchés

 

Cette annexe définit les prescriptions minimales concernant les mesures d’atténuation des risques environnementaux, sociaux, sanitaires, et sécuritaires (ESSS), que les entreprises doivent prendre en considération lors de la préparation de leur PGES.

Dispositions Générales

Plan de Gestion de l’Entreprise

L’Entreprise doit établir et soumettre à l’approbation du Maître d’Ouvrage délégué un Plan détaillant comment l’Entreprise (PGES-Entreprise) satisfera les prescriptions environnementales, sociales, sanitaires, et sécuritaires (E&S).  Ce Plan comprendra les sections suivantes :

  • Formation E&S
  • Gestion des Installations et Chantiers
  • Gestion de la Sécurité au Travail
  • Gestion de la Santé
  • Gestion de la Main-D’œuvre
  • Préparation et Réponse aux Urgences
  • Sécurité Extérieure des Chantiers, Installations, et des Personnes
  • Engagement des Parties Prenantes
  • Suivi Environnemental et Social
  • la procédure pour les découvertes fortuites

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

L’Entreprise doit :

  • Désigner un responsable E&S qui veillera à ce les prescriptions E&S soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les employés de l’Entreprise que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier.

Respect des Lois, Règlements, et Normes Nationales

L’Entreprise et ses sous-traitants doivent :

  • Connaître, respecter et appliquer les lois, règlements, et normes en vigueur au Niger relatifs à l’environnement, ainsi qu’aux aspects sociaux, sanitaires et sécuritaires
  • Assumer entière responsabilité pour toute réclamation liée à une activité sous leur contrôle qui n’a pas respecté ces lois, règlements, ou normes

Obligations Contractuelles

L’Entreprise doit :

  • Redresser tout défaut, manquement, ou non-exécution des prescriptions E&S ou de son Plan E&S qui lui est dûment notifiées par le Maître d’Ouvrage délégué
  • Assumer les coûts associés à tout retard ou interruption des travaux, ainsi qu’à tous travaux supplémentaires découlant du non-respect des prescriptions E&S ou de son Plan E&S.
  • En application des dispositions contractuelles, le non-respect des E&S de manière générale, et du Plan E&S de l’Entreprise de manière spécifique, dûment constaté par le Maître d’Ouvrage délégué, peut être un motif de résiliation du contrat.
  • L’Entreprise ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des E&S ou du Plan E&S s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’Ouvrage délégué, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.
  • Le non-respect d’une ou de plusieurs prescription E&S ou de son Plan E&S par l’Entreprise peut l’exposer au refus de réception provisoire ou définitive des travaux par la Commission de réception.
  • Les obligations de l’Entreprise vis-à-vis les E&S courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après que toutes les mesures requises par les prescriptions E&S aient été satisfaites.

Formation E&S

L’Entreprise doit :

  • Déterminer ses besoins de formation en matière d’E&S en collaboration avec le Maître d’Ouvrage délégué.
  • Tenir un registre de toutes les formations, orientations et initiations en matière d’E&S.
  • S’assurer, par des spécifications contractuelles appropriées et un suivi, que les prestataires de services, ainsi que la main-d’œuvre contractuelle et sous-traitants, sont formés de manière adéquate avant le début des travaux.
  • Démontrer au Maître d’Ouvrage délégué que ses employés sont compétents pour exercer leurs activités et leurs fonctions en toute sécurité. À cette fin, l’Entreprise doit délivrer un certificat de compétence pour chaque personne travaillant sur le site (relatif au métier et à l’aspect de l’affectation du travail) qui précise les tâches qui peuvent être entreprises par chaque personnel clé.

Formation de base

  • L’Entreprise s’assurera que tous les employés, y compris la direction, les superviseurs et les ouvriers, ainsi que les sous-traitants, ont reçu une formation et des informations sur la santé et la sécurité au travail, avant le début de nouveaux travaux. Cette formation doit leur permettre de comprendre les risques professionnels et de protéger leur santé contre les facteurs ambiants dangereux potentiels.  Elle devrait couvrir de manière adéquate les processus étape par étape qui sont nécessaires pour que les travaux soient réalisés en toute sécurité.
  • La formation devrait comprendre une sensibilisation aux dangers, y compris aux dangers spécifiques au site, aux pratiques de travail sûres, aux exigences en matière d’hygiène, au port et à l’utilisation d’équipements et de vêtements de protection, et aux procédures d’urgence en cas d’incendie, d’évacuation et de catastrophe naturelle, selon les cas. Tout danger spécifique à un site ou tout code de couleur utilisé devrait être examiné en détail dans le cadre de la formation d’orientation.

Orientation des visiteurs

  • L’Entreprise établira un programme d’orientation et de contrôle des visiteurs, si les visiteurs du site de construction, y compris les fournisseurs, peuvent accéder aux zones où des conditions ou des substances dangereuses peuvent être présentes.
  • Les visiteurs seront toujours accompagnés d’un membre autorisé de l’Entreprise ou d’un représentant du Maître d’Ouvrage délégué qui a suivi avec succès la formation d’orientation E&S et qui connaît bien les dangers spécifiques au site du projet, sa disposition, et les zones restreintes.

Gestion des Installations et Chantiers

Règles Générales

L’Entreprise doit :

  • Définir le périmètre d’utilité publique où les travaux sont susceptibles d’être menés, y compris les emprises des chantiers. L’Entreprise peut aménager des zones secondaires pour le stationnement des engins qui ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique en dehors des heures de travail et de l’emprise des chantiers.  Ces zones peuvent comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de petit usinage, et de petit entretien d’engins, mais ne pourront pas stocker des hydrocarbures.
  • Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit en dehors des emprises de chantiers et des zones prédéfinies.
  • Obtenir tous les permis nécessaires pour réaliser les travaux prévus dans le contrat, y compris les autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, ou d’élagage), les services miniers (en cas d’exploitation de carrières et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau), ou de l’inspection du travail.
  • Débuter les travaux dans les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées suite à une procédure d’acquisition.
  • Éviter de circuler en dehors de la zone d’utilité publique, et surtout éviter d’endommager toute bien, propriété, ou aménagement existant, y compris les bâtiments, les clôtures, les champs de cultures, et les mares d’abreuvement
  • Repérer les réseaux des concessionnaires (e.g., eau potable, électricité, téléphone, égouts) sur plan avant le démarrage des travaux, et formaliser ce repérage par un procès-verbal signé par toutes les parties (Entreprise, Maître d’Ouvrage délégué, concessionnaires).
  • Maintenir un personnel en astreinte, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit pendant toute la durée du contrat, afin d’assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de ses chantiers et installations, et pour pallier à tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec ses activités.
  • Collaborer avec les autres entreprises pour appliquer les exigences en matière de santé et de sécurité, lorsque les travailleurs de plusieurs entreprises travaillent ensemble dans un même lieu, sans préjudice de la responsabilité de chaque partie pour la santé et la sécurité de ses propres travailleurs.

Localisation des Bases-vie

L’Entreprise doit :

  • Consulter et négocier avec les parties prenantes locales avant de proposer un emplacement pour ses camps
  • Soumettre les emplacements proposés au Maître d’Ouvrage délégué pour approbation, y compris une justification de leur emplacement, ainsi que les mesures proposées pour atténuer les risques et les impacts environnementaux et sociaux autour du camp et pour renforcer les avantages sociaux.

Signalisation

L’Entreprise doit :

  • Placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui réponde aux lois et règlements en vigueur, être conforme aux normes internationales, et être facilement comprise par les ouvriers, les visiteurs et le grand public, selon le cas.
  • Interdire l’accès des chantiers par le public, les protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès, et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

Gestion des paysages établis

Afin de préserver le paysage naturel, l’Entreprise doit :

  • Mener les travaux de manière à éviter toute destruction, cicatrisation ou dégradation inutile de l’environnement naturel.
  • Limiter les aménagements temporaires, tels que les aires d’entreposage et de stationnement, ou les chemins de contournement ou de travail, et surtout éviter de combler les mares temporaires existantes.
  • Construire ses installations temporaires de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour d’autres fins.
  • Strictement éviter toute activité ou implantation dans une aire protégé, ou un habitat naturel critique au sens de la NES 6 de la Banque mondiale
  • Protéger tous les arbres et la végétation contre les dommages causés par les travaux de construction et les équipements de l’Entreprise, sauf lorsque le défrichement est nécessaire et convenu pour des travaux permanents, des routes de construction approuvées, ou des opérations d’excavation.
  • Limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des aires de travail afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion.
  • En cas de déboisement, découper et stocker les arbres abattus à des endroits agréés par le Maître d’Ouvrage délégué, et informer les populations riveraines de la possibilité de disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfouis sous les matériaux de terrassement.
  • Après le décapage de la couche de sol arable, extraire et mettre en réserve la terre végétale et l’utiliser pour le réaménagement des talus et autres surfaces perturbées.
  • Revégétaliser les zones endommagées à l’achèvement des travaux et, pour les zones qui ne peuvent pas être revégétalisées, scarifier la zone de travail de manière à faciliter la re-végétalisation naturelle, à assurer un drainage adéquat et à prévenir l’érosion.
  • Utiliser, dans la mesure du possible, des espèces locales appropriées pour revégétaliser, et éviter les espèces répertoriées comme nuisibles ou l’introduction de nouvelles espèces sans l’avis des services forestiers.
  • Réparer, replanter, réensemencer ou corriger de toute autre manière, selon les instructions du Maître d’Ouvrage délégué, et aux frais de la société de projet, toute destruction, cicatrisation, dommage ou dégradation inutile du paysage résultant des activités de l’Entreprise.
  • Prévenir les feux de brousse sur l’étendue de ses travaux, ainsi que sur ses installations, conformément aux instructions, lois et règlements édictés par les autorités compétentes.
  • Tenir compte du calendrier des travaux afin de limiter les perturbations des activités agricoles (semences, récoltes).
  • Identifier et éviter, en consultation avec les populations riveraines, les passages pour les animaux, le bétail et les personnes.

Patrimoine Culturel

L’Entreprise doit

  • Prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites ou objets ayant une valeur culturelle ou patrimoniale (cimetières, sites sacrés, historiques, ou archéologiques) dans le voisinage des travaux.
  • S’assurer avant le démarrage des travaux de la typologie et de l’implantation des sites culturels potentiels.
  • Élaborer une procédure pour les découvertes fortuites de patrimoine culturel physique qui décrit les mesures à prendre si un patrimoine culturel jusque-là inconnu est rencontré pendant la construction :
  • Déterminer au préalable la possibilité de trouver du patrimoine culturel physique lors des travaux
  • Tenir un registre détaillé des découvertes et des mesures appliquées
  • Arrêter les travaux dans la zone concernée
  • Aviser immédiatement le Maître d’Ouvrage qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction, notamment la définition et la matérialisation d’un périmètre de protection.
  • Suspendre les travaux à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.
  • Notifier les institutions nationales responsables du patrimoine culturel
  • Interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges
  • Définir une procédure pour la conservation des objets trouvés
  • Prévoir les éventuels arrêts de travail temporaires qui pourraient être nécessaires afin de gérer les découvertes fortuites.

Approvisionnement en Eau

  • Éviter que les besoins en eau des chantiers ne portent préjudice aux sources d’eau utilisées par les communautés locales.
  • Utiliser dans la mesure du possible les services publics d’eau potable, s’ils sont disponibles
  • Au besoin, rechercher et exploiter des points d’eau qui seront à sa charge.
  • Obtenir une autorisation du Service de l’hydraulique local, et respecter la réglementation en vigueur, en cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines ou de surface.
  • Désinfecter l’eau de surface destinée à la consommation humaine (personnel de chantier) par chloration ou autre procédé approuvé par les services environnementaux et sanitaires concernés. Si l’eau n’est pas entièrement conforme aux critères de qualité d’une eau potable, l’Entreprise doit prendre des mesures alternatives telles que la fourniture d’eau embouteillée ou l’installation de réservoirs d’eau en quantité et en qualité suffisantes. Cette eau doit être conforme au règlement sur les eaux potables

Déblais et déchets d’excavation

L’Entreprise doit :

  • Déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est prévu de les utiliser plus tard ; sinon les transporter dans des zones de remblais préalablement autorisées.
  • Collecter et gérer correctement tous les déchets solides provenant des travaux de construction.
  • Transporter les déchets et débris de construction ou d’excavation dans des sites d’élimination approuvés par les autorités compétentes.
  • Enlever dès que possible les matériaux d’excavation inutiles des sites de construction.

Émanations et Projections

L’Entreprise doit :

  • Hermétiquement contenir au moyen d’une bâche le sable, le ciment et les autres matériaux fins durant leur transport, afin d’éviter l’envol de poussière ou leur déversement.
  • Prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections, émanations et chutes d’objets.
  • Utiliser des méthodes de contrôle des poussières, telles que le recouvrement, l’arrosage, ou l’augmentation de la teneur en humidité des piles de stockage de matériaux à ciel ouvert, ou mettre en place des mesures de contrôle, y compris l’extraction et le traitement de l’air par un dépoussiéreur à sacs filtrants ou un cyclone pour les moyens de manutention des matériaux, telles que les convoyeurs et les bacs.
  • Arroser pour contrôler la poussière sur les routes et pistes empruntées par ses engins de transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées. Les sous-produits du pétrole ne doivent pas être utilisés.
  • Choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit et de la poussière qu’ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti poussières est obligatoire.
  • Nettoyer régulièrement les surfaces des routes sur les sites de construction pour éliminer les poussières accumulées, et nettoyer régulièrement les véhicules de transport.
  • Utiliser des lave-roues dans les carrières, les usines de préparation de mélanges, les chantiers de construction et autres installations pour empêcher la formation de boue, de poussière et de saleté sur la voie publique.
  • Minimiser la fumée des moteurs diesel par un entretien régulier et adéquat, notamment en veillant à ce que le moteur, le système d’injection et les filtres à air soient en bon état.

Produits Dangereux et Toxiques

Les produits et déchets dangereux, toxiques ou nocifs résultant des activités de construction requièrent une attention particulière afin de prévenir leur introduction dans l’environnement naturel, qui pourrait nuire aux personnes ou à l’environnement terrestre et aquatique.  L’Entreprise doit :

  • Transporter les produits pétroliers, les lubrifiants et les autres matières dangereuses de façon sécuritaire, dans des contenants étanches sur lesquels le nom du produit est clairement identifié. La livraison doit être effectuée par des camions citernes conformes à la réglementation en vigueur et les conducteurs doivent être sensibilisés sur les dégâts en cas d’accident.
  • Étiqueter tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en raison de leurs propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la pression, en fonction de leur contenu et du danger qu’ils présentent, ou selon un code de couleur approprié.
  • Installer les entrepôts de combustible, de lubrifiants et de produits pétroliers à une distance d’au moins 200 m des plans et cours d’eau. Les lieux d’entreposage doivent être localisés à l’extérieur de toute zone inondable et d’habitation, et être bien identifiés afin d’éviter des collisions entre les véhicules de chantier et les réservoirs de produits pétroliers.
  • Faire effectuer les opérations de transbordement vers les citernes de stockage par un personnel qualifié. Les citernes de stockage doivent être étanches et posées sur des surfaces protégées disposant d’un système de protection contre des épanchements intempestifs de produit.
  • Utiliser des surfaces imperméables pour les zones de ravitaillement en carburant et autres zones de transfert de fluides
  • Protéger les réservoirs de produits pétroliers et les équipements de remplissage par une cuvette pour la rétention du contenu en cas de déversement accidentel. Tous les réservoirs doivent être fermés quand ils ne sont pas utilisés.
  • Prévoir un confinement secondaire adéquat pour les réservoirs de stockage de carburant et pour le stockage temporaire d’autres fluides tels que les huiles de lubrification et les fluides hydrauliques,
  • Éviter de stocker ou de manipuler des liquides toxiques à proximité des installations de drainage ou de les évacuer vers celles-ci.
  • Préparer un plan d’urgence en cas de déversement accidentel de contaminants et le soumettre au Maître d’Ouvrage délégué avant le début des travaux.
  • Former les ouvriers sur le transfert et la manipulation corrects des carburants et des produits chimiques, et sur la réponse à apporter en cas de déversement. Les mesures de lutte et de contrôle contre les déversements de produits contaminants doivent être clairement définies et les ouvriers doivent les connaître et pouvoir les mettre en œuvre en cas d’accident.
  • Garder des matériaux ou composés absorbants et d’isolants (e.g., coussins, feuilles, boudins) sur le site en quantités suffisantes correspondant à l’ampleur des déversements potentiels, ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir les résidus pétroliers et les déchets,
  • Mettre en place sur le chantier et les installations des équipements portables de confinement et de nettoyage des déversements (e.g., pelles, pompes, machinerie, contenants, gants, isolants), les équipements de communication (radio émetteur et téléphone), ainsi que le matériel requis pour signaler le déversement.
  • Verser les produits toxiques, tels que des liquides, des produits chimiques, du carburant, et des lubrifiants, dans des conteneurs en vue de leur récupération ou de leur transport ultérieur hors site.
  • Nettoyer les aires de travail ou de stockage où des produits pétroliers ou autres contaminants ont été manipulés.

Entretien des engins et équipements de chantiers

L’Entreprise doit :

  • Respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet.
  • Recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets produits lors des activités d’entretien ou de réparation de la machinerie. Il est interdit de les rejeter dans l’environnement ou sur le site du chantier.
  • S’assurer que les aires de lavage et d’entretien d’engins soient bétonnées et pourvues d’un ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à éviter l’écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires prévues à cet effet.
  • Effectuer les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les remettre au fournisseur (recyclage) ou aux populations locales pour d’autres usages. Les pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique.

Gestion des déchets liquides

L’entreprise doit :

  • Pouvoir les bureaux et les logements d’installations sanitaires en nombre suffisant (latrines, fosses septiques, lavabos et douches), en accord avec le Maître d’Ouvrage délégué, et en conformité avec les règlements sanitaires applicables.
  • Assurer un traitement primaire adéquat des effluents d’assainissement par la mise en place un système d’assainissement autonome approprié, par exemple une fosse étanche ou septique.
  • Éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de boues, hydrocarbures, et polluants de toute natures, dans les eaux superficielles ou souterraines, les égouts, ou les fossés de drainage.

Gestion des déchets solides

L’Entreprise doit :

  • Déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches qui seront vidées périodiquement.
  • Utiliser des bennes étanches en cas d’évacuation par les camions du chantier, de façon à ne pas laisser échapper de déchets.
  • De préférence, collecter les ordures quotidiennement pour ne pas attirer les vecteurs, surtout durant les périodes de chaleur.
  • Éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle.
  • Localiser les décharges pour l’élimination des déchets solides à au moins 100 m des cours d’eau, et les clôturer afin d’empêcher l’accès par les populations locales.
  • Si possible, acheminer les déchets, vers les lieux d’élimination autorisés existants.

Étiquetage des Équipements

  • Tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en raison de leurs propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la pression, doivent être étiquetés en fonction de leur contenu et du danger qu’ils présentent, ou porter un code de couleur approprié.

Bancs d’Emprunt et Carrières

Les matériaux nécessaires au remblayage qui ne sont pas disponibles sur place seront obtenus à partir de zones d’emprunt et de carrières que l’Entreprise identifiera, sous réserve de l’approbation du Maître d’Ouvrage délégué.

L’Entreprise doit :

  • Obtenir tous les permis et autorisations nécessaires pour ouvrir et exploiter des bancs d’emprunt et des carrières (temporaires et permanents), en conformité à la législation nationale en la matière.
  • Utiliser, dans la mesure du possible, un site existant.
  • Situer les carrières aussi loin que possible des agglomérations. L’exploitation des carrières produira du bruit et de la poussière qui auront un impact sur les communautés voisines, même si des contrôles sont imposés.
  • Clôturer et sécuriser les sites de carrières. Les parois abruptes des carrières constituent un danger pour les personnes et le bétail.
  • Localiser les bancs d’emprunt et les carrières à au moins 100 m des cours d’eau ou des habitations humaines.
  • Effectuer une inspection/enquête préalable à tout dynamitage, en consultation avec les résidents/propriétaires, avant d’exploiter une carrière, pour documenter l’état existant des bâtiments et identifier toute structure, élément de bâtiment ou contenu sensible. Les conditions du site et les informations de l’inspection doivent être utilisées pour concevoir l’opération de dynamitage afin d’éviter tout impact sur la propriété.
  • Localiser, dans la mesure du possible, les bancs d’emprunt sur des terres qui ne sont pas utilisées pour la culture et qui ne sont pas boisées.
  • Éviter les zones présentant un intérêt historique ou culturel local et éviter de creuser à moins de 25 m des tombes.
  • Cacher, dans la mesure du possible, les bancs d’emprunt de la route, et concevoir les carrières et les bancs d’emprunt de manière à minimiser les impacts visibles sur le paysage.

Fermeture des chantier et installations

L’entreprise doit à la fin des travaux :

  • Laisser les sites qu’elle a occupé ou utilisé dans un état propre à leur affectation immédiate et faire constater cet état par le Maître d’Ouvrage délégué avant d’être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage. En cas de défaillance de l’Entreprise, le Maître d’Ouvrage délégué peut faire effectuer ces travaux par une entreprise de son choix aux frais du défaillant.
  • Remettre les installations permanentes qui ont été endommagées dans un état équivalent à ce qu’elles étaient avant le début des travaux.
  • Débarrasser les chantiers et les installations des bâtiments temporaires, des clôtures ou autre obstacle à la circulation, de tout équipement, déchets solides ou liquides, et matériaux excédentaires, et les éliminer ou recycler d’une manière appropriée, tel qu’indiqué par les autorités compétentes.
  • Enlever les revêtements de béton, les pavés et les dalles, les transporter aux sites de rejet autorisés, et recouvrir les sites recouverts de terre.
  • Décontaminer les sols souillés (les parties contaminées doivent être décaissées et remblayées par du sable) et nettoyer et détruire les fosses de vidange.
  • S’assurer que les sites sont exempts de toute contamination.
  • Rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées
  • Scarifier le sol partout où il a été compacté (aires de travail, voies de circulation, etc.) sur au moins 15 cm de profondeur pour faciliter la régénération de la végétation.
  • Reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux
  • Protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, etc.)
  • Rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public
  • Remettre les sites aux propriétaires initiaux, en tenant compte de leurs souhaits et de la législation nationale.
  • Céder les installations fixes sans dédommagement s’il est de l’intérêt du Maître d’Ouvrage ou des collectivités locales de les récupérer pour une utilisation future
  • Remettre les voies d’accès à leur état initial

Fermeture des Carrières

L’Entreprise doit :

  • Remettre en état le site d’emprunt et/ou la carrière temporaire à la fin des travaux, selon un plan de restauration approuvé par le Maître d’Ouvrage délégué et les autorités compétentes, y compris :
  • Régaler le terrain et restaurer son couvert végétal (arbres, arbustes, pelouse, ou culture)
  • Rétablir les écoulements naturels antérieurs
  • Répartir et dissimuler les gros blocs rocheux
  • Aménager des fossés de garde afin d’éviter l’érosion des terres régalées
  • Aménager des fossés de récupération des eaux de ruissellement.
  • Aménager des plans d’eau (bassins, mares) pour les communautés locales qui en exprime le souhait, et au besoin conserver la rampe d’accès, si la carrière est déclarée utilisable pour le bétail ou les riverains

Gestion de la Sécurité au Travail (SST)

Intempéries

L’Entreprise doit :

  • Désigner et construire les structures des lieux de travail pour résister aux intempéries et inclure une zone désignée comme refuge sûr, le cas échéant.
  • Élaborer des procédures opérationnelles standard (POS) pour la fermeture du site, y compris un plan d’évacuation.

Toilettes et douches

L’Entreprise doit :

  • Prévoir des installations sanitaires adéquates (toilettes et lavabos) pour le nombre de personnes qui travailleront sur le chantier, y compris des installations séparées pour les femmes, et inclure un mécanisme pour indiquer si les toilettes sont “en service” ou “vacantes”. Les toilettes doivent également être équipées d’un approvisionnement suffisant en eau courante chaude et froide, de savon et de sèche-mains.
  • Prévoir un local permettant aux ouvriers de prendre une douche et de se changer en vêtements de ville s’ils sont exposés à des substances toxiques.

Approvisionnement en eau potable

L’Entreprise doit :

  • Assurer un approvisionnement suffisant en eau potable pour boire par une fontaine à jet ascendant ou par un moyen sanitaire de collecte de l’eau.
  • Assurer que l’eau fournie aux zones de préparation des aliments ou à des fins d’hygiène personnelle (lavage ou bain) réponde aux normes de qualité de l’eau potable

Restauration

L’Entreprise doit !

  • Mettre à disposition des ouvriers des zones de restauration propres qui ne sont pas exposés à des substances dangereuses ou nocives.

Protection du personnel

L’Entreprise doit :

  • Fournir gratuitement au personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état.
  • Fournir gratuitement au personnel de chantier et aux visiteurs tous les équipements personnels de protection (EPI) propres à leurs activités (e.g., casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes) appropriés, et veiller à ce que cette obligation soit répercutée sur les sous-traitants éventuels
  • Rendre obligatoire l’utilisation des EPI appropriés sur les chantiers. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.
  • Fournir à ses employés une formation suffisante sur l’utilisation, le stockage et l’entretien des EPI
  • Entretenir correctement les EPI, notamment en les nettoyant lorsqu’ils sont sales et en les remplaçant lorsqu’ils sont endommagés ou usés
  • Déterminer les exigences en matière d’EPI standard et/ou spécifique à une tâche, sur la base d’une analyse de sécurité spécifique à la tâche
  • Considérer l’utilisation des EPI comme un dernier recours lorsqu’il s’agit de contrôler et de prévenir les dangers, et toujours se référer à la hiérarchie des contrôles des dangers lors de la planification d’un processus de sécurité

Bruit

L’Entreprise doit mettre en place des mesures appropriées pour atténuer l’impact des bruits de construction à un niveau acceptable.  Les précautions visant à réduire l’exposition des ouvriers au bruit doivent inclure, entre autres, les éléments suivants

  • Aucun employé ne doit être exposé à un niveau de bruit supérieur à 85 dB(A) pendant plus de 8 heures par jour sans protection auditive. En outre, aucune oreille non protégée ne doit être exposée à un niveau de pression acoustique de pointe (instantané) supérieur à 140 dB(C).
  • Appliquer activement l’utilisation de protection auditive lorsque le niveau sonore équivalent sur 8 heures atteint 85 dB(A), que les niveaux sonores de crête atteignent 140 dB(C), ou que le niveau sonore maximal moyen atteint 110 dB(A). Les dispositifs de protection auditive fournis doivent être capables de réduire les niveaux sonores à l’oreille à au moins 85 dB(A).
  • Bien que la protection auditive soit préférable pour toute période d’exposition au bruit supérieure à 85 dB(A), un niveau de protection équivalent peut être obtenu, mais moins facilement géré, en limitant la durée d’exposition au bruit. Pour chaque augmentation de 3 dB(A) des niveaux sonores, la période ou la durée d’exposition “autorisée” doit être réduite de 50 %.
  • Effectuer des contrôles auditifs médicaux périodiques sur les ouvriers exposés à des niveaux sonores élevés.
  • Effectuer une rotation du personnel pour limiter l’exposition individuelle à des niveaux élevés.
  • Installer des dispositifs pratiques d’atténuation acoustique sur les équipements de construction, tels que les silencieux. Des compresseurs d’air et des générateurs avec silencieux devraient être utilisés, et toutes les machines devraient être maintenues en bon état.  Des silencieux doivent être installés sur les bulldozers, les compacteurs, les grues, les camions à benne, les pelles, les niveleuses, les chargeuses, les décapeuses et les pelles.
  • Poser des panneaux indicateurs dans toutes les zones où le niveau de pression acoustique dépasse 85 dB(A).
  • Limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour ; 40 décibels la nuit.
  • Prévenir les habitants si une activité causant un niveau de bruit élevé se déroule à proximité d’une communauté.

Gestion de la Santé

Premiers secours et accidents

L’Entreprise doit :

  • Mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel.
  • Veiller à ce que les premiers secours soient toujours dispensés par un personnel qualifié. Des postes de premiers secours correctement équipés doivent être facilement accessibles depuis le lieu de travail.
  • Fournir aux ouvriers chargés des tâches de sauvetage et de premiers secours une formation spécifique, afin de ne pas aggraver par inadvertance les expositions et les risques pour la santé, pour eux-mêmes ou pour leurs collègues. La formation doit inclure les risques d’infection par des agents pathogènes transmissibles par le sang suite à des contacts avec des fluides et des tissus corporels.
  • Prévoir des douches oculaires et/ou des douches d’urgence à proximité de tous les postes de travail où il pourrait être nécessaire de se rincer immédiatement à l’eau.
  • Assurer que des procédures d’urgence écrites sont disponibles pour le traitement des cas de traumatisme ou de maladie grave, y compris les procédures de transfert des patients vers un établissement médical approprié.
  • Signaler immédiatement au Maître d’Ouvrage délégué toute situation susceptible de provoquer un accident grave, tels que les défaillances majeures d’équipements, le contact avec des lignes à haute tension, l’exposition à des matières dangereuses, les glissements ou les éboulements.
  • Enquêter immédiatement concernant toute blessure ou maladie grave ou mortelle causée par les travaux dont l’Entreprise est responsable, et soumettre un rapport complet au Maître d’Ouvrage délégué.

Maladies à Transmission Vectorielle

La meilleure façon de réduire l’impact des maladies à transmission vectorielle sur la santé à long terme des ouvriers et des communautés voisines est d’éliminer les facteurs qui conduisent à la maladie.  L’Entreprise, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires de la communauté, doit mettre en œuvre une stratégie intégrée de lutte contre les maladies transmises par les moustiques et autres arthropodes, y compris :

  • Prévenir la propagation des larves et des adultes par des améliorations sanitaires, et l’élimination des habitats de reproduction à proximité des établissements humains
  • Prévenir et minimiser la contamination et la propagation
  • Éliminer les eaux stagnantes
  • Mettre en œuvre des programmes de lutte intégrée contre les vecteurs
  • Promouvoir l’utilisation de répulsifs, de vêtements, de filets et d’autres barrières pour prévenir les piqûres d’insectes
  • Sensibiliser le personnel du projet aux risques, à la prévention et aux traitements disponibles
  • Distribuer du matériel éducatif approprié
  • Suivre les directives de sécurité pour le stockage, le transport et la distribution des pesticides afin de minimiser les risques de mauvaise utilisation, de déversement et d’exposition humaine accidentelle

Maladies Contagieuses

La mobilité de la main-d’œuvre pendant les travaux peut propager les maladies contagieuses, notamment les maladies sexuellement transmissibles (MST), telles que le VIH/SIDA.  Reconnaissant qu’aucune mesure unique n’est susceptible d’être efficace à long terme, l’Entreprise doit inclure une combinaison de modifications comportementales et environnementales pour atténuer ces maladies transmissibles :

  • Prévoir un dépistage actif, un diagnostic, des conseils et l’orientation des travailleurs vers un programme national dédié aux MST et au VIH/SIDA, (sauf accord contraire) de l’ensemble du personnel et de la main-d’œuvre du chantier.
  • Mener des campagnes d’information, d’éducation et de consultation (IEC), au moins tous les deux mois, à l’intention de l’ensemble du personnel et de la main-d’œuvre du site (y compris tous les employés de l’Entreprise, tous les sous-traitants de tout niveau et les employés des consultants travaillant sur le site, ainsi que les chauffeurs de camion et les équipes effectuant des livraisons sur le site pour les travaux et les services exécutés dans le cadre du contrat), concernant les risques, les dangers et l’impact, et les comportements appropriés pour éviter la propagation.
  • Fournir des préservatifs masculins ou féminins à l’ensemble du personnel et des travailleurs du site, selon le cas.
  • Fournir un traitement par le biais d’une gestion de cas standard dans les établissements de soins de santé du site ou de la communauté.
  • Garantir un accès facile au traitement médical, à la confidentialité et aux soins appropriés, en particulier en ce qui concerne les travailleurs migrants.
  • Promouvoir la collaboration avec les autorités locales pour améliorer l’accès des familles des travailleurs et de la communauté aux services de santé publique et assurer l’immunisation des travailleurs contre les maladies courantes et localement répandues.
  • Fournir une éducation de base sur les conditions qui permettent la propagation d’autres maladies telles que la fièvre de Lassa, le choléra et le virus Ébola. La formation doit couvrir l’éducation à l’hygiène sanitaire.
  • Prévenir les maladies dans les communautés voisines des installations du Projet:
  • Mettre en œuvre une stratégie d’information pour renforcer les conseils de personne à personne sur les facteurs systémiques qui peuvent influencer le comportement individuel ainsi qu’en promouvant la protection individuelle et en protégeant les autres de l’infection, en encourageant l’utilisation de préservatifs
  • Former les travailleurs de la santé au traitement des maladies
  • Mener des programmes de vaccination pour les travailleurs des communautés locales afin d’améliorer la santé et de se prémunir contre les infections
  • Fournir des services de santé
  • Confier à un prestataire de services VIH la tâche d’être disponible sur place

COVID-19

Dans le contexte de la pandémie COVID-19, l’Entreprise devra élaborer et mettre en œuvre des mesures visant à prévenir ou à réduire au minimum la pandémie, et indiquant ce qu’il convient de faire si un travailleur tombe malade.  À ce titre, l’Entreprise doit :

  • Identifier les employés qui présentent des problèmes de santé sous-jacents ou qui peuvent être autrement à risque
  • Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail, y compris en contrôlant leur température et en refusant l’entrée aux travailleurs malades
  • Envisager des moyens afin de réduire au minimum les entrées/sorties sur le site ou le lieu de travail et de limiter les contacts entre les travailleurs et la communauté/le grand public
  • Former les employés à l’hygiène et aux autres mesures préventives, et mettre en œuvre une stratégie de communication, y compris des mises à jour régulières sur les questions liées à COVID-19 et le statut des travailleurs concernés
  • Continuer de traiter les travailleurs qui s’isolent ou devraient s’isoler et/ou qui présentent des symptômes
  • Évaluer les risques pour la continuité de l’approvisionnement en médicaments, en eau, en carburant, en nourriture et en EPI, en tenant compte des chaînes d’approvisionnement internationales, nationales et locales
  • Réduire, stocker et éliminer les déchets médicaux
  • Adapter des pratiques de travail permettant de réduire le nombre de travailleurs et d’accroître la distance sociale
  • Développer les capacités de traitement sur le site par rapport au niveau habituel, développer les relations avec les établissements de santé locaux, et organiser le traitement des travailleurs malades
  • Construire des logements pour les travailleurs plus éloignés les uns des autres , ou avoir un logement dans une zone plus isolée, qui peut être facilement converti en installations de quarantaine et de traitement, si nécessaire
  • Établir la procédure à suivre si un travailleur tombe malade (en suivant les directives de l’OMS)
  • Mettre en œuvre une stratégie de communication avec la communauté, les dirigeants communautaires et les autorités locales en ce qui concerne les questions relatives à COVID-19 sur les sites du Projet.

Gestion de la Main-D’œuvre

Conditions de Travail

L’Entreprise doit :

  • Respecter le Code du Travail national.
  • Mettre en place des processus pour que les travailleurs du projet puisse signaler les situations de travail qu’ils estiment ne pas être sûres ou saines, et pour qu’ils puisse se retirer d’une situation de travail pour laquelle ils ont des motifs raisonnables de croire qu’elle présente un danger imminent et grave pour leur vie ou leur santé. Les travailleurs de projet qui se soustraient à de telles situations ne seront pas tenus de retourner au travail tant que les mesures correctives nécessaires n’auront pas été prises pour remédier à la situation.  Ils ne feront pas l’objet de représailles ou d’autres actions négatives pour avoir signalé ou retiré une situation de ce type.
  • Indemniser les travailleurs et leurs familles en cas de blessures ou de décès sur le lieu de travail
  • Engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. À défaut de trouver le personnel qualifié sur place, l’Entreprise peut engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.
  • Embaucher des travailleurs par l’intermédiaire des bureaux de recrutement, et éviter d’embaucher “à la porte” pour décourager l’afflux spontané de demandeurs d’emploi ;
  • S’assurer que les conditions de travail de ses employés respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’Ouvrage délégué. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’Ouvrage délégué), l’Entreprise doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, ou les jours fériés.
  • Offrir aux travailleurs la possibilité de retourner régulièrement dans leur famille
  • Offrir aux travailleurs la possibilité de profiter d’opportunités de divertissement loin des communautés rurales d’accueil, et créer des zones de loisirs surveillées dans les camps de travailleurs.
  • Éviter strictement d’employer directement ou indirectement des enfants et les mineurs dans le cadre du contrat
  • Payer des salaires adéquats aux travailleurs afin de réduire l’incitation au vol
  • Verser les salaires sur les comptes bancaires des travailleurs plutôt qu’en espèces
  • Mettre en place des programmes de prévention et de gestion de la toxicomanie
  • Élaborer et adopter un plan d’action pour l’égalité des sexes afin de promouvoir le transfert de compétences en matière de construction aux femmes locales, pour faciliter leur emploi sur le site du projet, y compris des objectifs de formation et de recrutement.

Code de Conduite

L’Entreprise doit élaborer et mettre en œuvre un Code de Conduite pour traiter les risques environnementaux et sociaux liés à ses activités.  Le Code de Conduite s’appliquera à tout le personnel, les ouvriers et les autres employés sur le site de construction ou tout autre lieu où des activités liées à la construction sont menées.  Il s’applique également au personnel de chaque sous-traitant et à tout autre personnel qui assiste l’Entreprise dans l’exécution des travaux.

L’objectif du Code de Conduite est de garantir un environnement dans lequel les comportements dangereux, offensants, abusifs, ou violents ne sont pas tolérés, et où toutes les personnes devraient se sentir à l’aise pour soulever des questions ou des préoccupations sans crainte de représailles.

Les entreprises veilleront à ce que tous les employés, y compris ceux des sous-traitants, soient informés du code de conduite et le signent :

CODE DE CONDUITE POUR LE PERSONNEL DE L’ENTREPRISE

Nous, l’entreprise [entrez le nom], avons signé un contrat avec le Programme d’Accès aux Services d’Eau et d’Assainissement (PASEA) pour [entrez la description des activités].  Ces activités seront menées à [entrez le site et les autres endroits où les activités seront menées].  Notre contrat exige que nous mettions en œuvre des mesures pour faire face aux risques environnementaux et sociaux liés aux activités, y compris les risques d’exploitation et d’agression sexuelles et de violence sexiste.

Ce code de conduite fait partie des mesures que nous prenons pour faire face aux risques environnementaux et sociaux liés à nos activités.  Il s’applique à l’ensemble de notre personnel, y compris les ouvriers et les autres employés sur tous les lieux où les activités sont menées.  Il s’applique également au personnel de chaque sous-traitant et à tout autre personnel qui nous assiste dans l’exécution des activités.  Toutes ces personnes sont appelées “personnel du sous-traitant” et sont soumises au présent code de conduite.

Le présent code de conduite définit le comportement que nous exigeons de la part de tout le personnel de l’Entreprise

Notre lieu de travail est un environnement où les comportements dangereux, offensants, abusifs ou violents ne seront pas tolérés et où toutes les personnes doivent se sentir à l’aise pour soulever des questions ou des préoccupations sans crainte de représailles.

Conduite requise

Le personnel de l’Entreprise doit :

  1. S’acquitter de ses tâches avec compétence et diligence.
  2. Se conformer au présent code de conduite et à toutes les lois, réglementations et autres exigences applicables, y compris les exigences visant à protéger la santé, la sécurité et le bien-être des autres membres du personnel de l’Entreprise et de toute autre personne.
  3. Maintenir un environnement de travail sûr, y compris en :
  • Veillant à ce que les lieux de travail, les machines, les équipements et les processus sous le contrôle de chaque personne soient sûrs et sans risque pour la santé oula sécurité.
  • Portant les équipements de protection individuelle requis.
  • Utilisant les mesures appropriées relatives aux substances et agents chimiques, physiques et biologiques.
  • Suivant les procédures d’exploitation d’urgence applicables.
  1. Ne pas détenir ou consommer des stupéfiants
  2. Ne pas consommer des boissons alcoolisées pendant les heures de travail
  3. Ne pas détenir ou transporter des armes exception faite des partenaires sécuritaires
  4. Ne pas acquérir, détenir, ou de consommer les viandes et autres produits provenant de la faune sauvage protégée, ou participer ou assister à des activités de chasse de faune sauvage protégée.
  5. Signaler les situations de travail qu’il/elle estime ne pas être sûres ou saines et se retirer d’une situation de travail dont il/elle pense raisonnablement qu’elle présente un danger imminent et grave pour sa vie ou sa santé.
  6. Traiter les autres personnes avec respect et ne pas faire de discrimination à l’encontre de groupes spécifiques tels que les femmes, les personnes handicapées, les travailleurs migrants ou les enfants.
  7. Ne pas se livrer à une forme quelconque de harcèlement sexuel, y compris des avances sexuelles non sollicitées, des demandes de faveurs sexuelles et tout autre comportement verbal ou physique non désiré de nature sexuelle avec le personnel d’autres entrepreneurs ou employeurs.
  8. Ne pas se livrer à l’exploitation sexuelle, ce qui signifie tout abus ou tentative d’abus de position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, y compris, mais sans s’y limiter, le fait de tirer un profit monétaire, social ou politique de l’exploitation sexuelle d’autrui. Dans les projets financés par la Banque, l’exploitation sexuelle se produit lorsque l’accès à des biens, travaux, services de conseil ou services autres financés par la Banque, est utilisé pour en tirer un gain sexuel.
  9. Ne pas se livrer à une agression sexuelle, ce qui signifie une activité sexuelle avec une autre personne qui n’y consent pas. Il s’agit d’une violation de l’intégrité corporelle et de l’autonomie sexuelle, qui dépasse les conceptions plus étroites du “viol”, notamment parce que (a) il peut être commis par d’autres moyens que la force ou la violence, et (b) il n’implique pas nécessairement la pénétration.
  10. Ne pas se livrer à une forme quelconque d’activité sexuelle avec des personnes âgées de moins de 18 ans, sauf en cas de mariage préexistant.
  11. Suivre les cours de formation pertinents qui seront dispensés en rapport avec les aspects environnementaux et sociaux du contrat, y compris sur les questions de santé et de sécurité, et sur l’exploitation et les agressions sexuelles (EAS).
  12. Signaler les violations du présent code de conduite.
  13. Ne pas exercer de représailles contre toute personne qui signale des violations du présent code de conduite, que ce soit à nous ou à l’employeur, ou qui fait usage du [mécanisme de règlement des griefs [recours] du projet]. De telles représailles constitueraient en soi une violation du Code de Conduite.

 

 

Signaler des Fautes

Si une personne observe un comportement qui, selon elle, peut représenter une violation du présent code de conduite, ou qui la concerne d’une autre manière, elle doit soulever la question rapidement.  Cela peut se faire de l’une ou l’autre des manières suivantes :

  1. En contactant la personne désignée par l’Entreprise [indiquer le nom du contact)
  2. Par écrit à l’adresse suivante [ ]
  3. Par téléphone au [ ].
  4. En personne à [ ].
  5. Appeler [ ] pour joindre la ligne directe de l’Entreprise et laisser un message (si disponible)

L’identité de la personne sera gardée confidentielle, à moins que la loi du pays n’impose de signaler les allégations.  Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être soumises et seront dûment prises en considération.  Nous prendrons au sérieux tous les signalements de fautes éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées.  Nous fournirons des références chaleureuses aux prestataires de services qui peuvent aider à soutenir le

la loi du pays.  Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être déposées et seront dûment prises en considération.  Nous prenons au sérieux tous les signalements de fautes éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées.  Au besoin, nous recommanderons des prestataires de services susceptibles de soutenir la personne qui a vécu l’incident présumé.

Il n’y aura pas de représailles à l’encontre de toute personne qui soulève de bonne foi une préoccupation concernant un comportement interdit par le présent code de conduite.  De telles représailles constitueraient une violation du présent code de conduite.

Conséquences d’une violation du code de conduite

Toute violation du présent code de conduite par le personnel de l’Entreprise peut entraîner de graves conséquences, pouvant aller jusqu’à la résiliation et à l’éventuel renvoi devant les autorités judiciaires.

Pour le personnel de l’Entreprise

J’ai reçu un exemplaire du présent code de conduite rédigé dans une langue que je comprends.  Je comprends que si j’ai des questions sur le présent code de conduite, je peux contacter [indiquer le nom de la personne de contact de l’Entreprise ayant une expérience pertinente dans le traitement de la violence fondée sur le sexe] pour demander des explications.

Nom du personnel du contractant : [insérer le nom]

Signature : ______________________________________________

Date : (jour mois année) : ______________________________________________

Contre-signature du représentant autorisé du contractant :

Signature : ______________________________________________

Date : (jour mois année) : ______________________________________________

Une copie du code de conduite en français doit être affichée dans un endroit facilement accessible par les communautés voisines et les personnes concernées par le projet.  Il doit au besoin être fourni dans des langues compréhensibles pour la communauté locale, le personnel de l’Entreprise (y compris les sous-traitants et les travailleurs journaliers), le personnel du Maître d’ouvrage projet, et les personnes potentiellement affectées.

Mécanisme de Gestion des Griefs pour les Employés

L’Entreprise mettra en place un mécanisme de gestion des griefs pour ses employés et les employés de leurs sous-traitants qui sera proportionnel à leur effectif.  Ce mécanisme de gestion des griefs sera distinct du mécanisme de gestion des griefs au niveau du projet et respectera les principes suivants :

  • Fourniture d’informations. Tous les employés doivent être informés sur le mécanisme de gestion des griefs au moment de leur embauche, et les détails sur son fonctionnement doivent être facilement accessibles, par exemple, dans la documentation fourniers aux employés ou sur les tableaux d’affichage.
  • Transparence du processus. Les ouvriers doivent savoir à qui ils peuvent s’adresser en cas de grief, et être informé du soutien et des sources de conseil qui sont à leur disposition.  Tous les cadres hiérarchiques et supérieurs doivent connaître le mécanisme de gestion des griefs de leur organisation.
  • Mise à jour. Le mécanisme doit être régulièrement revue et mis à jour, par exemple en faisant référence à toute nouvelle directive statutaire, à tout changement de contrat ou de représentation.
  • Confidentialité. Le mécanisme doit garantir que les plaintes sont traitées de manière confidentielle.  Si les procédures spécifient que les plaintes doivent d’abord être adressées au supérieur hiérarchique, il doit également être possible de porter plainte en premier lieu auprès d’un autre responsable, par exemple le responsable des ressources humaines.
  • Représailles. Le mécanisme doit garantir que tout employé sera à l’abri de toutes formes de représailles.
  • Délais raisonnables. Le mécanisme doit indiquer le temps requis pour examiner les plaintes de manière approfondie, mais doit aussi viser à une résolution rapide.  Plus la durée de la procédure est longue, plus il peut être difficile pour les deux parties de revenir à la normale par la suite.  Des délais doivent être fixés pour chaque étape de la procédure, par exemple, un délai maximum entre le moment où une plainte est communiquée et la tenue d’une réunion pour l’examiner.
  • Droit de recours. Un employé doit pouvoir faire appel auprès de la Banque mondiale ou des tribunaux nationaux, s’il n’est pas satisfait de la conclusion initiale.
  • Droit d’être accompagné. Lors de toute réunion ou audience, l’employé doit avoir le droit d’être accompagné par un collègue, un ami ou un représentant syndical.
  • Maintien d’un registre. Un registre écrit doit être tenu afin de documenter tous les stades de la gestion d’une plainte, notamment une copie de le plainte initiale, la réponse de l’Entreprise, les notes de toute réunion, les conclusions et les raisons de ces conclusions.  Tout dossier relatif à l’exploitation sexuelle ou l’abus sexuel doit être enregistré séparément et sous la plus stricte confidentialité.
  • Relation avec les conventions collectives. Les procédures de réclamation doivent être conformes à toute convention collective.
  • Relation avec la réglementation. Le mécanisme de gestion des griefs doit être conforme avec le code national du travail.

Gestion de la Circulation Routière

L’Entreprise assurera la sécurité de la circulation de tout le personnel du projet pendant les déplacements vers et depuis le lieu de travail, et pendant l’exploitation des équipements du projet sur les routes privées ou publiques.  À ce titre, l’Entreprise doit appliquer les bonnes pratiques en matière de sécurité routière à l’ensemble de ses activités, afin de prévenir les accidents de la circulation et de réduire au minimum les blessures subies par le personnel du projet et le public

Sécurité routière au niveau de l’Entreprise

L’Entreprise doit :

  • Exiger le permis de conduire pour toute personne conduisant un véhicule de l’Entreprise
  • Former tous les conducteurs de l’Entreprise à la conduite préventive avant qu’ils ne commencent leur travail
  • Adopter des limites pour la durée des trajets et établir un suivi documenté des conducteurs pour éviter la fatigue excessive
  • Éviter les itinéraires et les moments dangereux de la journée pour réduire le risque d’accident
  • Utiliser des dispositifs de contrôle de la vitesse (régulateurs) sur les camions, et des dispositifs de surveillance à distance des actions des conducteurs
  • Exiger le port de la ceinture de sécurité par les conducteurs et les passagers. Les contrevenants seront sanctionnés.
  • Entretenir régulièrement les véhicules, et utiliser de pièces approuvées par le constructeur afin de réduire au minimum les accidents potentiellement graves causés par un mauvais fonctionnement ou une défaillance prématurée des équipements.
  • Se conformer aux prescriptions du code de la route en vigueur au Niger, notamment en ce qui concerne le poids des véhicules en charge.
  • Limiter l’accès au chantier aux matériels strictement indispensables.
  • Interdire de circuler avec des engins de chantier en dehors des accès, des lieux de passage désignés et des aires de travail
  • Limiter de manière rigoureuse la vitesse pour tous les véhicules de chantier circulant sur la voie publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des agglomérations et à la traversée des villages. Les conducteurs dépassant ces limites feront l’objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement.
  • Éviter toute circulation lourde et toute surcharge lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables afin de ne pas accentuer l’instabilité du sol

Sécurité routière des communautés

L’Entreprise doit :

  • Ajuster faire approuver par le Maître d’Ouvrage délégué l’horaire et l’itinéraire des véhicules lourds qui doivent traverser des zones d’habitation, de façon à réduire les nuisances (bruit, poussière, et congestion)
  • Réduire au minimum les interactions entre les piétons et les véhicules du chantier, en particulier au niveau des écoles et des marchés, grâce à une signalisation appropriée, des sentiers aménagés, ou des dispositifs de ralentissement de la circulation tels les dos d’ânes.
  • Collaborer avec les communautés voisines et les autorités responsables afin d’améliorer la signalisation, la visibilité de la circulation routière, et la sécurité générale des routes d’accès, en particulier le long des tronçons situés près des écoles ou d’autres endroits où les enfants peuvent être présents.
  • Utiliser des mesures de contrôle de la circulation sécuritaires, notamment des panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux pour avertir des conditions dangereuses.
  • Éviter d’obstruer les accès publics, afin de maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux.
  • Identifier avec le Maître d’Ouvrage délégué et les autorités locales les dispositions requises pour maintenir l’accès par les services publics tels la police, les pompiers, et les ambulances.
  • Assurer l’accès aux propriétés riveraines, ainsi que la jouissance des entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, au moyen de ponts provisoires ou passerelles munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux.
  • Veiller à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’Ouvrage délégué.
  • Veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation facile et sans danger.
  • Obtenir l’accord préalable des autorités avant d’utiliser des routes locales comme route de déviation. L’entreprise doit maintenir ces routes locales afin d’éviter leur dégradation prématurée, et les remettre à leur état original à la fin des travaux.

Préparation et Réponse aux Urgences

L’Entreprise doit :

  • Préparer et mettre en œuvre un Plan de réponse aux situations d’urgence, en collaboration avec les tiers appropriés et pertinents.
  • Le plan couvrira : (i) les situations d’urgence qui pourraient affecter le personnel et le chantier, (ii) la nécessité de protéger la santé et la sécurité des ouvriers du projet, et (iii) la nécessité de protéger la santé et la sécurité des communautés voisines. Il doit plus particulièrement inclure
  • L’identification des scénarios d’urgence
  • Des procédures spécifiques d’intervention en cas d’urgence
  • La formation préalable des équipes d’intervention
  • Les contacts d’urgence et systèmes/protocoles de communication (y compris la communication avec les communautés voisines si nécessaire)
  • Des procédures d’interaction avec les autorités gouvernementales (autorités d’urgence, sanitaires ou environnementales)
  • L’identification des itinéraires d’évacuation et des points de rassemblement
  • Des exercices de préparation pour les urgences, selon une périodicité qui est fonction des niveaux d’urgence attribués
  • Des procédures de décontamination et un protocole pour déployer les mesures correctives urgentes afin de contenir, limiter et réduire la pollution dans les limites physiques des chantiers.

Sécurité Extérieure des Chantiers, Installations, et des Personnes

De manière complémentaire au Plan d’urgence ci-dessus, chaque Entreprise doit préparer un Plan de sécurité qui couvrira les rubriques suivantes :

  • Principes appliqués
  • Aperçu de l’environnement opérationnel
  • Risques environnementaux/naturels
  • Météo et climat
  • Résumé des menaces
  • Signalement et gestion des incidents
  • Rapports d’incidents
  • Lieux fixes liés au projet
  • Bases vies ou logements
  • Autres installations, y compris les carrières
  • Caractéristiques physiques des installations de l’Entreprise
  • Positionnement
  • Murs / clôtures
  • Portes
  • Barrières routières routes
  • Portes et fenêtres
  • Sécurité des personnes
  • Serrures, clés et combinaisons
  • Moral, bien-être, lieux de loisirs
  • Mesures de transport
  • Contrôle des déplacements
  • Sécurité des transports
  • Sélection des itinéraires
  • Lieux de refuge
  • Briefing des passagers
  • Arrivées et départs
  • Dans le véhicule
  • Aux points de contrôle
  • Transports publics
  • Premiers soins et soins médicaux
  • Trousses de premiers soins et formation
  • Services d’ambulance
  • Soins hospitaliers
  • Évacuation médicale
  • Communications
  • Sécurité de l’information
  • Sauvegarde des données informatiques
  • Sécurité des documents et des fichiers informatiques
  • Préoccupations et orientations concernant les médias sociaux
  • Rencontres avec les médias et médias négatifs
  • Autres directives administratives
  • Procédures de gestion des espèces (monnaie)
  • Documentation personnelle
  • Enregistrement des données d’urgence
  • Briefing et formation sur la sécurité
  • Sécurité des visiteurs
  • Actions immédiates
  • Feu
  • Chocs électriques
  • Urgences médicales
  • Confrontation, vol et agression
  • Tir d’armes à feu
  • Embuscade
  • Tir indirect (artillerie, mortier ou roquettes)
  • Grenades
  • Incidents liés à des explosifs (attentats à la bombe)
  • Enlèvements et prises d’otages
  • Captivité
  • Négociation
  • Libération
  • Évacuations

Engagement des Parties Prenantes

L’Entreprise doit :

  • Préparer un plan d’engagement des parties prenantes avec les personnes et les communautés voisines du site de construction, et informera ces personnes et communautés des plans et des calendriers qui pourraient les affecter avant que leurs mises en œuvre.
  • Se concerter avec les communautés riveraines des chantiers avant le démarrage des travaux, afin de prendre des arrangements qui faciliteront leur déroulement.
  • Informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, des biens impactés dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage.
  • S’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-droits par le Maître d’ouvrage avant l’installation et le début des travaux
  • Organiser des réunions avant le démarrage des travaux, sous la supervision du Maître d’ouvrage, avec les autorités locales, les représentants des populations présentes dans la zone du projet ainsi que les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d’être affectés.

Suivi Environnemental et Social

L’Entreprise doit :

  • Tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre.
  • Informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.
  • Assurer le suivi, tenir des registres et rendre compte sur les points suivants :
  • Disponibilité du personnel clé. Responsable E&S, spécialiste de la gestion environnementale, spécialiste de la gestion sociale, spécialiste santé et sécurité, et responsable des relations avec les communautés.
  • Sécurité. Heures travaillées, incidents enregistrables, et analyse des causes sous-jacentes
  • Incidents environnementaux et quasi-accidents. Incidents environnementaux et quasi-accidents à fort potentiel (poussière, érosion, déversements, dégradation de l’habitat), comment ils ont été résolus, ce qui reste à faire, et les leçons tirées.
  • Accidents de la circulation (véhicules du projet et véhicules hors projet). Indiquer la date, le lieu, les dommages, la cause, et le suivi.
  • Statut des permis et des accords. Zones/installations pour lesquelles des permis sont requis, dont les carrières, zones pour lesquelles des accords avec les propriétaires fonciers sont requis (zones d’emprunt et de déversement, campements).
  • Principaux travaux. Ceux qui ont été entrepris et achevés, les progrès réalisés par rapport au calendrier du projet, et les principales zones de travaux.
  • Prescriptions E&S. Incidents de non-conformité avec les permis et la législation nationale (non-conformité légale), engagements du projet ou autres prescriptions E&S.
  • Inspections et audits E&S. Effectués par l’Entreprise, un ingénieur indépendant, lle Maître d’ouvrage délégué ou autre – avec indication de la date, du nom de l’inspecteur ou de l’auditeur, des sites visités et des dossiers examinés, des principales constatations et des mesures prises.
  • Nombre d’ouvriers, indication de l’origine (expatrié, local, ressortissants non locaux), sexe, âge avec preuve qu’il n’y a pas de travail des enfants, et niveau de compétence (non qualifié, qualifié, supervision, professionnel, gestion).
  • État de la conformité des logements et campements avec la législation et les bonnes pratiques nationales et locales ; mesures prises pour recommander/exiger l’amélioration des conditions, ou pour améliorer les conditions.
  • Formation E&S. Y compris abus et exploitation sexuels : dates, nombre de stagiaires et thèmes.
  • Gestion de l’emprise. Détails de tout travaux effectués en dehors des limites du site ou des impacts majeurs hors site causés par la construction en cours – y compris la date, le lieu, les impacts et les activités entreprises.
  • Engagement des parties prenantes externes. Faits marquants, y compris les réunions formelles et informelles, ainsi que la divulgation et la diffusion des informations, y compris une ventilation des femmes et des hommes consultés.
  • Griefs des parties prenantes externes. Grief et date de soumission, action(s) prise(s) et date(s), résolution (le cas échéant) et date, et suivi à prendre – les griefs énumérés doivent inclure ceux reçus depuis le rapport précédent et ceux qui n’étaient pas résolus au moment de ce rapport.  Les données relatives aux griefs doivent être ventilées par sexe.
  • Risques de sécurité. Détails des risques auxquels les ouvriers peuvent être exposés pendant l’exécution de leur travail – les menaces peuvent provenir de tiers extérieurs au projet.
  • Réclamations des ouvriers et employés. Détails, y compris la date de l’incident, la réclamation et la date à laquelle elle a été soumise ; les mesures prises et les dates ; la résolution (le cas échéant) et la date ; et le suivi qui reste à faire – les réclamations doivent inclure celles reçues depuis le rapport précédent et celles qui n’étaient pas résolues au moment du nouveau rapport.
  • Changements majeurs apportés aux pratiques environnementales et sociales de l’Entreprise.
  • Gestion des insuffisances et de la performance E&S. Les mesures prises en réponse à des avis d’insuffisance ou à des observations antérieures concernant les performances en matière d’E&S et/ou les plans d’actions à prendre.  Ces mesures ou plans doivent continuer à être signalés au Maître d’ouvrage délégué jusqu’à ce que celle-ci détermine que le problème est résolu de manière satisfaisante.

 

 

Annexe 7. Comptes rendus des consultations et rencontres institutionnelles à Kananga

 

 

 

Catégories Hommes Femmes Jeunes Observations
Avez-vous connaissance du projet de stabilisation

des ravins que va mener PDU dans la vile de Kananga ?               OUI 98%    OUI 100%      Oui 100%

Commentaires reçus

 

 

 

 

 

–       Oui, ils sont informés de ce projet salutaire qui vient à bon point.

–       Surtout les médias en ont parlé ; 80%

–       Ils ont vu la délégation passer par là pour voir le ravin ; 8%

–       Ils disent que le gouverneur et le maire étaient de passage par là et en avaient parlé ; 10%

–       N’ayant pas la radio et n’étant pas présent à tout moment à la maison pour ceux-ci, ils n’ont pas été informés, 2%

–       Oui, surtout les médias en ont parlé ; elles sont informées, 90%

–       Elles ont aussi vu la délégation passer par là pour voir le ravin ; 10%

 

–       Les jeunes aussi ont vu la délégation passer par là pour voir le ravin ;

98%

–       La radio en a parlé, 2%

 

 
Que pensez-vous du projet de stabilisation des

ravins que compte mener PDU dans votre quartier ?                                     100%                                         100%                                                100%

Commentaires reçus Ils sont heureux, 100% Elles pensent que ce projet est le bienvenu, 100% Ils acceptent ce projet parce que c’est leur quartier qui est en danger, 100%  
En cas de besoin délocalisation pour raisons des travaux,

serez-vous d’accord de céder votre parcelle

(pour les parcelles se trouvant le long du ravin)                  

pour permettre la réalisation du projet ?                                                 oui, 95%                                                  oui, 100%                                           oui, 100%

Commentaires reçus

 

–       non, parce qu’ils ne sauront où aller, l’Etat est trop insolvable et ne s’exécute presque pas, disent-ils ; 5%

–       oui, à condition que l’Etat leur accorde d’autres places et les aide à reconstruire leurs maisons ; 92%

–       oui pourvu que le ravin soit stoppé, 3%

oui, à condition que l’Etat leur donne d’autres maisons, 100% oui, à condition que l’Etat leur  donne d’autres maisons, 100%  
Avez-vous déjà entendu parler de l’indemnisation

obtenue de suite de l’expropriation pour cause

d’utilité publique ? si oui qui en est responsable ?                          oui, 98%                                                oui, 20%                                                          oui, 100%

Commentaires reçus

 

–       Oui, c’est la Banque mondiale qui est responsable, 40%

–       Non, 2%

–       Oui, c’est l’Etat congolais qui est responsable, 58%

–       Non, 80%

–       Oui, seulement ceux qui nous ont exproprié là, doivent aussi leur donner un autre endroit, 20%

 

–       Oui, c’est l’Etat qui est responsable, 60%

–       Oui, c’est le PDU, 40%

Il a été ici question d’expliquer la notion d’indemnisation et de préciser que c’est l’Etat qui en est responsable
Saviez-vous que l’indemnisation ne peut concerner

que les personnes qui auront perdu leurs parcelles ou

maisons de suite des travaux de stabilisation du ravin ?

et qu’en pensez-vous ?                                                                      oui, 98%                                                           oui, 0%                                          oui, 100%

Commentaires reçus

 

–       Non, ils pensent que c’est injuste, car tout le monde concerné par le ravin devrait avoir droit, 2%

–       Oui, ils pensent que c’est logique car les autres qui avaient déjà perdu leurs maisons à cause du ravin ne sont pas concernés par les travaux de stabilisation ; 98%

–       Non, c’est injuste, 100% Oui, ils pensent que c’est logique car les autres qui avaient déjà perdu leurs maisons à cause du ravin ne sont pas concernés par les travaux de stabilisation ; 100%  
Quelles seront les mesures d’accompagnement que

 votre communauté peut prendre pour soutenir  la

réalisation de ce Projet ?                                                                      90%                                                               100%                                                       100%

Commentaires reçus

 

Sensibiliser la communauté pour qu’elle s’approprie de ce projet, La communauté sera disponible d’aider si besoin il ya. –       La communauté se rendra disponible si  on a besoin de la main d’œuvres locale, 60 %

–       La communauté sécurisera les matériels et matériaux, 15%

–       Les jeunes sensibiliseront pour faire de ce projet le leur, 25%

 
Y a-t-il une possibilité que, du fait de l’exécution et

de la mise en service du sous-projet, l’écologie des

rivières ou des lacs pourra être affectée négativement                0%                                           0%                                                    0%

Commentaires reçus

 

Non, pas de possibilité Non, pas de rivières qui seront affectées Non, il n’y en a pas  
Y a-t-il d’autres sites érosifs en dehors de ceux

 identifiés par le PDU ?                                                                100%                                                              100%                                           100%

Commentaires reçus

 

oui Oui oui  
Impacts sociaux négatifs : Les travaux de lutte

antiérosive du site proposé engendreront-ils des

 impacts sociaux négatifs potentiels ?                                           0%                                                              98%                                                                                  100%

Commentaires reçus Non, aucun impact négatif, mais il y aura plutôt des impactactspositifs :

–       Valorisation locale des ressources humaines (Création d’emploi)

–       Renforcement des capacités techniques des PME et des entreprises

–       Appropriation de l’infrastructure par les populations

–       Amélioration du cadre de vie

Oui, il y aura :

– Perte de végétation le long des sites

– Pertes des propriétés privées

 

Oui il y aura :

–       Dégradation de la qualité de l’air par les gaz d’échappement et les poussières

Erosion des sols

–       Dégradation du cadre de vie des populations riveraines

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 8. Personnes rencontrées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 9. Code de bonne conduite individuel

 

 

Je soussigné, ______________________________________, reconnais qu’il est important de se conformer aux normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS), de respecter les exigences du projet en matière d’hygiène et de sécurité au travail (HST) et de l’exploitation et l’abus sexuel, et le harcèlement sexuel (EAS/HS) ainsi que les violences contre les enfants (VCE).

Le projet considère que le non-respect des normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et des exigences d’hygiène et de sécurité au travail (HST), ou le fait de ne pas participer aux activités de lutte contre de l’exploitation et l’abus sexuel, et le harcèlement sexuel (EAS/HS ainsi que les violences contre les enfants (VCE) que ce soit sur le lieu de travail ou dans les environs du lieu de travail, constitue une faute grave et il est donc passible de sanctions, de pénalités ou d’un licenciement éventuel.

 

Pendant que je travaillerai sur le projet, je consens à :

  1. Assister et participer activement à des cours de formation liés aux normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS), et aux exigences en matière d’hygiène et de sécurité au travail (HST), au VIH/sida, à l’EAH/HS et aux VCE, tel que requis par mon employeur ;
  2. Porter mon équipement de protection individuelle (EPI) à tout moment sur le lieu de travail ou dans le cadre d’activités liées au projet ;
  3. Prendre toutes les mesures pratiques visant à mettre en œuvre le Plan de gestion environnementale et sociale (E-PGES) ;
  4. Mettre en œuvre le Plan de gestion HST ;
  5. Respecter une politique de tolérance zéro à l’égard de la consommation de l’alcool pendant le travail et m’abstenir de consommer des stupéfiants ou d’autres substances qui peuvent altérer mes facultés à tout moment ;
  6. Laisser la police vérifier mes antécédents ;
  7. Traiter les femmes, les enfants (personnes âgées de moins de 18 ans) et les hommes avec respect, indépendamment de leur race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou sociale, niveau de richesse, invalidité, citoyenneté ou tout autre statut ;
  8. Ne pas m’adresser envers les femmes, les enfants ou les hommes avec un langage ou un comportement déplacé, harcelant, abusif, sexuellement provocateur, dégradant ou culturellement inapproprié ;
  9. Ne pas me livrer au harcèlement sexuel – par exemple, faire des avances sexuelles non désirées, demander des faveurs sexuelles ou adopter tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle, y compris les actes subtils d’un tel comportement (par exemple, regarder quelqu’un de haut en bas ; embrasser ou envoyer des baisers ; faire des allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler quelqu’un ; siffler ; donner des cadeaux personnels ; faire des commentaires sur la vie sexuelle de quelqu’un, etc.) ;
  10. Ne pas m’engager dans des faveurs sexuelles – par exemple, faire des promesses ou subordonner un traitement favorable à des actes sexuels – ou d’autres formes de comportement humiliant, dégradant ou abusif ;
  11. Ne pas participer à des contacts ou à des activités sexuelles avec des enfants – notamment à la sollicitation malveillante des enfants – ou à des contacts par le biais des médias numériques ; la méconnaissance de l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense ; le consentement de l’enfant ne peut pas non plus constituer un moyen de défense ou une excuse ;
  12. A moins d’obtenir le plein consentement[26] de toutes les parties concernées, de ne pas avoir d’interactions sexuelles avec des membres des communautés avoisinantes ; cette définition inclut les relations impliquant le refus ou la promesse de fournir effectivement un avantage (monétaire ou non monétaire comme la promesse de mariage) aux membres de la communauté en échange d’une activité sexuelle – une telle activité sexuelle est jugée « non consensuelle » dans le cadre du présent Code ;
  13. Envisager de signaler par l’intermédiaire des mécanismes des plaintes et des doléances tout cas présumé ou avéré d’EAS/HS ou de VCE commis par un collègue de travail, ou toute violation du présent Code de conduite.

Sanctions

Je comprends que si je contreviens au présent Code de conduite individuel, mon employeur prendra des mesures disciplinaires qui pourraient inclure :

Fautes Sanctions
Trois jours de retards injustifiés dans la même quinzaine Blâme
Mauvaise exécution du travail Avertissement
Abandon du poste de travail sans motif Avertissement
Refus d’obéir à un ordre du supérieur hiérarchique Mise à pied de 1 à 3 jours
Introduction de marchandise dans le chantier pour vente Mise à pied de 1 à 7 jours
Trafic illicite de marchandises ou boissons alcoolisées et autres articles dans les lieux de travail Mise à pied de 1 à 8 jours
État d’ébriété pendant les heures de travail, entraînant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels, ainsi que pour la préservation de l’environnement Mise à pied de 8 jours
Absence non motivée d’une durée supérieure à une demi-journée mais inférieure à 2 jours Mise à pied de 1 à 8 jours assortie du non-paiement du salaire correspondant au temps perdu
Absence non motivée excédant 72 heures Licenciement avec préavis ou sans préavis assorti du non-paiement du salaire correspondant aux heures d’absence
Bagarre sur le lieu de travail et tout autre manquement grave ou léger à répétition à l’intérieur de l’établissement Licenciement sans préavis
Vol Licenciement sans préavis
Propos et attitudes déplacés à l’égard des personnes de sexe féminin dans les lieux de travail Licenciement avec préavis
Recours aux services de prostituées Licenciement sans préavis
Violences physiques et voies des faits dans les lieux de travail Licenciement sans préavis
Atteintes volontaires aux biens et intérêts d’autrui ou à l’environnement dans les lieux de travail Licenciement sans préavis
Refus de mise en application des procédures internes de l’Entreprise malgré rappel de la part de la hiérarchie Mise à pied de 15 jours
Dans le cadre du travail, négligences ou imprudences ayant entraîné des dommages ou préjudices à la population, aux biens, à l’environnement notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST et du VIH-SIDA ou en cas de contamination volontaire de VIH Licenciement sans préavis
Consommation de stupéfiants dans les lieux de travail Licenciement immédiat
Dans les lieux de travail, dans les alentours du lieu de travail, et dans les communautés avoisinantes, tout acte de discrimination, harcèlement, violence physique ou sexuelle, exploitation et abus sexuels, ou emploi ou exploitation des enfants Licenciement immédiat dès la première constatation de la faute, ainsi qu’à la transmission des éléments caractéristiques de la faute aux services compétents de répression de l’État
Les coups et blessures, trafic de stupéfiants, pollution volontaire grave, commerce et/ou trafic de tout ou partie d’espèces protégées et/ou d’espèces provenant d’aires protégées, notamment l’ivoire, etc. Licenciement immédiat dès la première constatation de la faute, ainsi qu’à la transmission des éléments caractéristiques de la faute aux services compétents de répression de l’État
Toute autre faute non-prévue par le présent règlement Sera soumise à un comité de discipline ad hoc de l’Entreprise pour qualification et proposition d’une sanction

 

Je comprends qu’il est de ma responsabilité de m’assurer que les normes environnementales, sociales, de santé et de sécurité sont respectées. Que je me conformerai au Plan de gestion de l’hygiène et de sécurité du travail. Que j’éviterai les actes ou les comportements qui pourraient être interprétés comme des VBG et des VCE. Tout acte de ce genre constituera une violation du présent Code de conduite individuel. Je reconnais par les présentes avoir lu le Code de conduite individuel précité, j’accepte de me conformer aux normes qui y figurent et je comprends mes rôles et responsabilités en matière de prévention et d’intervention dans les cas liés aux normes ESHS et aux exigences HST, aux VBG et aux VCE. Je comprends que tout acte incompatible avec le présent Code de conduite individuel ou le fait de ne pas agir conformément au présent Code de conduite individuel pourrait entraîner des mesures disciplinaires et avoir des répercussions sur mon emploi continu.

Signature :                                           _________________________

Nom en toutes lettres :                        _________________________

Titre :                                                  _________________________

Date :                                                  _________________________

 

 

 

Annexe 10. Plan d’action EAS/HS

 

Plan d’action de prévention et réponse aux risques d’EAS/HS du Projet d’Urgence de Résilience Urbaine de Kananga (KEURP – P179292)

Description des activités pertinentes aux risques Risques d’EAS/HS liés au projet Mesures d’atténuation Responsables d’exécution Responsables de suivi Échéance Indicateur(s) Budget
Composante 1 : Interventions d’urgence

Cette composante soutiendra des mesures immédiates et d’urgence de confinement sur huit sites prioritaires sélectionnés pour aider à limiter les dommages et à répondre aux menaces immédiates sur les habitations et les infrastructures critiques

Composante 2

Développement urbain intégré et résilient

Cette composante est conçue pour renforcer la résilience sur la base d’une réponse intégrée et traiter les causes sous-jacentes de l’érosion par les ravines.

Composante 3

Gestion du projet et soutien à la mise en œuvre

Cette composante financera les coûts supplémentaires liés à la gestion et à la mise en œuvre du projet.

·      Risques d’exploitation et abus sexuels liés à l’afflux de travailleurs dans la zone d’intervention

·      Risques d’EAS/HS pendant le processus de sélection du personnel féminine

·      Risques de harcèlement sexuel liés au manque potentiel de supervision du personnel masculin et féminin (e.g. activités THIMO)

·      Risques d’abus ou de violences liés aux normes sociales préjudiciables dans les contextes de mise en œuvre du projet qui limitent l’accès des femmes (e.g. processus de réinstallation)

·      Absence d’informations pour les bénéficiaires féminins concernant le projet et les risques potentiels associés à cause du manque de consultations avec les bénéficiaires féminins dans des conditions sûres et confidentielles

·      Manque d’accès des bénéficiaires féminins aux avantages et services du projet (e.g. manque de représentativité dans les CLD et les processus de prise de décision au niveau communautaire, non-prise en compte des besoins des femmes dans la mise en place du système national)

·      Manque d’accès aux services de soutien pour les bénéficiaires féminins et aussi survivant(e)s d’EAS/HS compte tenu des conditions d’accès difficiles dans les zones humanitaires et/ou reculées où le projet sera mis en œuvre

Renforcer les capacités institutionnelles en matière d’atténuation des risques et de réponse à la violence liée au sexe et à l’exploitation sexuelle
Former sur EAS/HS pour inclure :

i.            Cadre de responsabilité et de réponse

ii.            Responsabilités et rapports

Clauses de confidentialité et de protection des survivantes

UGP

BM

Expert en VBG

(EVBG)

Au plus tard un mois après le recrutement des spécialistes social et VBG de l’UGP Élaboration TdR

Module de formation

Séance de formation organisée

% Participants

Rien à signaler (R/S)
Recruter un(e) spécialiste en VBG au sein de l’UGP pour la mise en œuvre du plan d’action EAS/HS Passation de marchés Passation de marchés Pendant les 90 jours après l’effectivité du projet Élaboration TdR

Signature du contrat

Budget à déterminer
Réaliser une évaluation EAS/HS sur les sites du projet
Réaliser une évaluation de risques VBG, y compris EAS/HS, celle-ci sera une partie intégrante des EIES à réaliser par le projet Consultant UGP Pendant les 180 jours après l’effectivité du projet Élaboration TdR

Rapport d’évaluation

Matrice de risques et mesures de prévention et réponse

RS
Support l’UGP pendant la mise en œuvre du plan d’action EAS/HS
Recrutement d’une ONG spécialisée en VBG pendant la mise en œuvre du projet Passation de marchés Passation de marchés Pendant les 90 jours après l’effectivité du projet   Budget à déterminer
Plan de redevabilité et réponse, incluant :
Élaboration et signature des codes de conduite pour les travailleurs et le personnel du projet, qui comprennent au minimum les éléments suivants :

–          Comportement interdit

–          Liste des sanctions

–          Standards minimums à suivre pour l’UGP

–          Obligations de rapportage et mécanisme de recueil des plaintes

      % des travailleurs et du personnel du projet qui ont signé les codes de conduite Budget à déterminer
Mise en place du MGP sensible à l’EAS/HS, qui comprend au minimum les éléments suivants :

–          Procédures spécifiques pour traiter les plaintes liées à l’EAS/HS, y compris le délai et les possibles sanctions

–          Procédures pour rapporter les plaintes liées à l’EAS/HS, y compris les voies accessibles aux communautés ciblées et au personnel du projet

–          Obligations concernant les principes directeurs pour le traitement éthique et confidentiel de ce genre des plaintes

      Nombre de plaintes liées à l’EAS/HS qui sont reçues à travers le MGP (sans cible)[27]

% des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont référées aux services

% des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont résolues dans le délai prévu

Moyen du délai pour résoudre une plainte liée à l’EAS/HS

Budget à déterminer
Mise en place d’un protocole de réponse pour assurer une prise en charge de qualité et en temps voulu des cas d’EAS/HS, y compris les modalités pour le référencement sûr et confidentiel des cas signalés aux services EVBG EVBG   Protocole de réponse/Circuit de référencement Budget à déterminer
Réalisation de la cartographie de fournisseurs de services VBG dans la ville de Kananga des services de soutien intégré dans toutes les zones d’intervention, en assurant une évaluation de qualité des services et la prise en compte des services de base essentiels (psychosocial, médical, et juridique)[28] EVBG

ONG VBG

EVBG   Nombre des services de soutien intégrés de VBG dans les zones du projet Budget à déterminer
Plan de formation et sensibilisation, incluant :
Renforcement d’atouts et formation pour le personnel du projet concernant les risques d’EAS/HS, y compris les codes de conduite et le MGP EVBG EVBG   % du personnel du projet et des travailleurs qui reçoivent une formation concernant les risques d’EAS/HS, y compris les codes de conduite et le MGP

% du personnel du projet formé qui montre des connaissances accrues après la formation (qui reçoit une note sur le post-test au-delà de 80%)

% des travailleurs formés qui montrent des connaissances accrues après la formation (qui reçoivent une note sur le post-test au-delà de 70%)

Budget à déterminer
Formation des équipes des travailleurs et du personnel de supervision sur l’EAS/HS, y compris les codes de conduite et le MGP EVBG     Budget à déterminer
Consultations communautaires avec les bénéficiaires féminins dans des conditions sûres et confidentielles, avec des facilitatrices de groupe, sur l’impact potentiel du projet et de ses activités et les risques y associés ainsi que la disponibilité des services et les canaux d’accès au MGP EVBG EVBG   Nombre de consultations communautaires avec les femmes et dans combien de zones d’intervention

Nombre de femmes consultées

Budget à déterminer
Sensibilisation des communautés ciblées par le projet concernant les risques d’EAS/HS et le MGP pour répondre aux plaintes EVBG EVBG   Nombre de sensibilisations communautaires menées

Nombre de participant(e)s dans ces sensibilisations communautaires (désagrégé(e)s par sexe et tranche d’âge si possible)

Budget à déterminer
Plan de supervision, incluant :
Assurer la mise en place d’un plan de suivi des interventions liées à l’atténuation, la prévention, et la réponse aux risques d’EAS/HS dans le cadre du projet, y compris des pratiques concernant la collecte et la gestion des données relatives aux cas d’EAS/HS et l’élaboration des indicateurs appropriés, en conformité avec les bonnes pratiques internationales y afférentes[29] EVBG et Expert en suivi et évaluation EVBG et Expert en suivi et évaluation   Nombre de mission de supervision (trimestrielles)

Rapport de suivi (trimestrielle)

Budget à déterminer
Intégration des clauses et actions appropriées dans les documents relatifs aux activités de passation des marchés concernant le recrutement des contractants externes, y compris dans le PGES de l’entreprise EVBG et Passation des marchés EVBG et Passation des marchés     Budget à déterminer

…..

 

[1] https://thedocs.worldbank.org/en/doc/6f3d9ddc6010c4221315dd1282958e41-0290032022/original/SEA-SH-Civil-Works-GPN-Third-Edition-Final-October-12-2022.pdf

 

[2]Le plan d’action EAS/HS est une partie intégrant du CGES développée comme annexe

[3] https://www.worldweatheronline.com/kananga-weather-averages/

[4] Etude d’impact environnemental et social (EIES) du Projet de lutte anti érosive des sites Bena Mande 1, Bena Mande 2, Tubuluku, SNCC 2, ISTK, UK et Brasserie à Kananga, Rapport Provisoire, Ministre de l’urbanisme et habitat, juin 2021.

[5] Source Oiseaux.net accessible a https://www.oiseaux.net/oiseaux/republique.democratique.du.congo.html

 

[6] Rapport annuel Mairie de Kananga_2020

[7] Population Statistique accessible a https://populationstat.com/democratic-republic-of-the-congo/kananga

 

[8] La Banque mondiale définit dans la NES 4 les personnes ou les groupes défavorisés ou vulnérables dans le cadre d’un projet comme étant ceux qui sont les plus susceptibles d’être affectés négativement par les impacts du projet et/ou qui sont plus limités que d’autres dans leur capacité à profiter des avantages d’un projet. Ces personnes ou groupes sont “…. également plus susceptibles d’être exclus du processus de consultation général ou de ne pas pouvoir y participer pleinement et, à ce titre, peuvent avoir besoin de mesures spécifiques et/ou d’une assistance pour y parvenir”. Ces mesures tiendront compte de considérations liées à l’âge, notamment des personnes âgées et des mineurs.

[9] Voir Cadre de politique de réinstallation (CPR) pour le Projet.

[10] A noter : en cas de Plan d’action de réinstallation (PAR) ou Plan de restauration des moyens de subsistance (PRMS), les indicateurs contenus dans le document devront être suivis également.

[11] En cas de Plan d’action de réinstallation (PAR) ou Plan de restauration des moyens de subsistance (PRMS), les indicateurs contenus dans le document devront être suivis également de manière à éviter les lacunes ou les doubles emplois.

[12] Le processus pour le traitement des plaintes EAS/HS a été dumant dévelopé par le Plan de Mobilisation des Parties Prenantes, ainis que pour le plan d’action EAS/HS inclu dans le present CGES.

[13] A noter : L’UGP/PURUK procédera à une évaluation de ces groupes afin de déterminer si l’un d’entre eux répond aux critères de vulnérabilité du Projet en tant que groupe.

[14] Outre l’EIES en voie d’achèvement concernant les trois sites très prioritaires (SNCC, MONUSCO, K706), diverses EIES seront réalisées pour les dix (10) sites hautement prioritaires (Brasserie, Neo Apostolique, Tshiamba DiBa, Methodiste, NJANJA, Kanuyuka marche 1, Kanuyaka marche 2, Kanuyka REGIDESO, Biancky sur avenue Muanza Mande, et Biancky sur avenue Mupoyi) et les sept (7) sites moyennement prioritaires (Signal, Salongo, Nkonko, Ilunga sur les avenues Mulambe et Ilunga, Brasserie, Musumbu, Ba-katushipa et Abatoir sur l’avenue Mukuna). Étant donné que l’on s’efforcera de regrouper plusieurs sites sous une même ESIA (comme cela a été fait pour les trois sites très prioritaires), une estimation de 12 EIES a été appliquée aux fins de l’estimation du budget (y compris l’EIES déjà en cours concernant les sites de SNCC, MONSUCO et PK706).

[15] A confirmer par l’UGP PURUK.

[16] Avec une note de 0.655.

[17] http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdro_statistical_data_table5.pdf; http://hdr.undp.org/sites/all/themes/hdr_theme/country-notes/COD.pdf

[18] 1-2-3 Survey on Employment, the Informal Sector, and Household Living Conditions (2013-2014).

[19] Au moins une fois depuis l’âge de 15 ans (DHS 2014).

[20] Dont 16 pour cent dans les douze derniers mois (DHS 2014).

[21] World Health Organization, Global and regional estimates of violence against women: prevalence and health effects of intimate partner violence and non-partner sexual violence, Geneva (2013).

[22] DHS 2014.

[23] UNOCHA, RD Congo : Tableau de bord humanitaire (janvier-juin 2019)

[24] Violence Against Women and Girls (VAWG) Resource Guide | Health Sector Brief. https://www.vawgresourceguide.org/sites/vawg/files/briefs/vawg_resource_guide_health_sector_brief_april_2015.pdf

[25] En annexes certaines cartographies existantes, ainsi que circuit de référencement élaborés par le sous-cluster VBG sous la coordination d’UNFPA

[26] Le terme « consentement » se définit comme le choix éclairé qui sous-tend l’intention, l’acceptation ou l’accord libres et volontaires d’une personne de faire quelque chose. Il ne peut y avoir aucun consentement lorsqu’une telle acceptation ou un tel accord est obtenu par la menace, la force ou d’autres formes de coercition, l’enlèvement, la fraude, la tromperie ou la fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays où le Code de conduite est introduit prévoit la majorité sexuelle à un âge inférieur. La méconnaissance de l’âge de l’enfant et le consentement de celui-ci ne peuvent être invoqués comme moyen de défense.

[27] Cet indicateur est utile pour le suivi de nombre des plaintes reçues, mais il n’est pas indicatif de la bonne ou mauvaise fonctionnalité du MGP.

[28] Les services devront respecter, entre autres, les standards préconisés dans les ressources suivantes : le Protocole national de référence légale des survivants de violences sexuelles (Ministère de la sante publique et Programme national de la santé de la reproduction, RDC, 2012) ; le Module de formation des prestataires des soins de santé dans la prise en charge des survivants/victimes des violences sexuelles et basées sur le genre (Ministère de la sante publique et Programme national de la santé de la reproduction, RDC, 2012); Gestion clinique des victimes de viol (Organisation mondiale de la santé, 2009) ; La prise en charge des enfants ayant subi des violences sexuelles en situations de crise humanitaire : Guide destiné aux prestataires de services de santé et de services psychosociaux (UNICEF et IRC, 2012) ; Directives relatives à la gestion inter-agence des cas de violence basée sur le genre (IASC, 2017) ; et Normes minimales pour la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence (UNFPA, 2015).

[29] Principes d’éthique et de sécurité recommandés par l’OMS pour la recherche, la documentation et le suivi de la violence sexuelle dans les situations d’urgence (2007) ; Bonnes pratiques du GBVIMS http://www.gbvims.com/wp/wp-content/uploads/BestPractices2.pdf).




ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) DES TRAVAUX DE LA LUTTE ANTI EROSIVE DES SITES PRIORITAIRES SNCC, MONUSCO ET PK706

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES. 1

LISTE DES PHOTOS. 1

LISTE DES TABLEAUX.. 2

LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS. 2

  1. RÉSUMÉ NON-TECHNIQUE. 2

NON-TECHNICAL SUMMARY.. 9

TSHIENA BUALU BUDI KABUYI BUTANGILA MIDUMU YA BIANZA.. 15

  1. INTRODUCTION.. 21

1.1         CONTEXTE DU PROJET. 22

1.2         OBJECTIFS DE L’ EIES. 24

1.3         DURÉE DES ACTIVITÉS DU PROJET. 24

1.4         MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE. 25

1.4.1. Collecte des données de base. 25

1.4.2. Revue documentaire. 25

1.4.3. Visite des sites. 25

1.4.4. Consultations Publiques. 26

1.4.5. Traitement des données. 26

1.4.6. Structure et contenu du rapport. 27

2            DESCRIPTION DU SOUS-PROJET. 29

2.1         APPROCHE. 29

2.2         MODÉLISATION HYDROLOGIQUE. 29

2.3         DESCRIPTION GENERALE DES TRAVAUX. 31

2.3.1. Gabions. 31

2.3.2. Construction de Caniveaux. 32

2.3.3. Végétalisation. 33

2.3.4. Devis quantitatif. 34

2.3.5.         Localisation des sites. 34

2.4         RESUME DES TRAVAUX DETAILLES PAR SITE. 36

2.5         REINSTALLATION INVOLONTAIRE. 42

3            CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL. 46

3.1         Politiques et programmes en rapport avec le projet. 46

3.2         CADRE LEGISLATIF DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE. 48

3.2.1. Législation environnementale et sociale nationale. 48

3.2.2. Loi-cadre sur l’environnement. 48

3.2.3. Procédures de réalisation des études d’impact sur l’environnement en RDC. 48

3.2.4. Protection du patrimoine culturel 49

3.2.5. Protection des travailleurs. 49

3.2.6. Législation sur le foncier, la compensation et la réinstallation. 49

3.2.7. Le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale applicables au projet  49

3.3      Cadre institutionnel 53

3.3.1. Acteurs principaux. 53

3.3.2. Analyse des capacités des acteurs impliqués  dans la gestion environnementale et sociale   54

4            DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR DU Sous-PROJET. 56

4.1         ZONE D’IMPACT. 56

4.2         IMPACTS CUMULATIFS. 56

4.3         LA VULNÉRABILITÉ DE LA VILLE DE KANANGA A L’ÉROSION.. 57

4.4         DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR. 58

4.4.1. Environnement physique. 58

4.4.2.  Environnement naturel 62

4.4.3. Milieu social 65

4.4.4.  Services écosystémiques. 68

4.5         DESCRIPTION DES SITES EROSIFS. 69

4.5.1 MONUSCO.. 69

4.5.2. SNCC 2. 71

4.5.3. PK706. 72

4.6         SENSIBILITE DU MILIEU ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL. 74

5            ANALYSE DES VARIANTES DU PROJET. 75

5.1         VARIANTE “SANS PROJET”. 75

5.2         VARIANTE “AVEC PROJET”. 75

5.3         VARIANTE “AVEC PROJET RETARDE ”. 76

5.4        CONCLUSION.. 76

6            RISQUES ET EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX. 77

6.1         SYNTHESE DES CONTRAINTES ET DEFIS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DANS LA ZONE GENERALE DU SOUS-PROJET. 77

6.2         DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ANALYSE DES RISQUES ET IMPACTS. 78

6.3         IDENTIFICATION DES RISQUES ET EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX. 78

6.4         ÉVALUATION DES RISQUES ET EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX. 80

6.4.1. Méthodologie d’identification et d’évaluation des risques d’accidents. 81

6.4.2. Mesures d’atténuation. 83

6.4.3. Impacts cumulatifs. 84

6.4.4. Matrice des interactions des sources et récepteurs d’impacts. 85

6.5         EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET. 88

6.5.1. Identification des impacts sociaux positifs. 88

6.5.2. Identification des impacts positifs environnementaux. 91

8.6.3. Impacts environnementaux négatifs. 91

6.5.4. Impacts sociaux négatifs. 104

6.5.5. Analyse des impacts sur les services écosystémiques. 119

6.6.6. Analyse des impacts cumulatifs. 119

6.6.7. Risques d’accidents environnementaux et sociaux. 120

7            PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE. 123

7.1         OBJECTIFS DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE. 123

7.2         CADRE DU SYSTÈME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE, SOCIALE ET SANITAIRE. 123

7.3         DESCRIPTION D’IMPACTS ET MESURES DE MITIGATION.. 124

7.4         ANALYSE SUR LES RISQUES LIÉS AUX EAS/HS. 134

7.5         APERÇU DES PLANS DE GESTION.. 135

7.5.1. Gestion des déchets. 135

7.5.2. Gestion des accidents, incidents et covid-19. 136

7.5.3. Roles et responsabilites pour le suivi-evaluation et rappotage. 138

7.5.4.  Responsabilite e&s de l’ovd. 139

7.6         MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP). 141

7.6.1.         Nécessité du MGP pour le PURUK. 141

7.6.2.         Procédures de mise en œuvre du MGP. 141

7.6.3.         Procédures de traitement des plaintes. 145

7.6.4.         Suivi du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP). 146

7.6.5.         Indicateurs de suivi du MGP. 147

7.7.       COUT ESTIMATIF DES MESURES D’ATTENUATIONS DU PGES. 147

7.7.1.         Coût estimatif du PGES. 147

7.7.2.         Indemnisation des PAPs. 148

8            CONSULTATIONS PUBLIQUES. 149

8.1         OBJECTIFS DE LA CONSULTATION.. 149

8.2         IDENTIFICATION DES PARTIES PRENANTES. 149

8.3         METHODOLOGIE DE LA CONSULTATION.. 150

8.4         RESULTAT DES CONSULTATIONS DU PUBLIC. 152

9            CONCLUSION.. 153

BIBLIOGRAPHIE.. 155

 

LISTE DES FIGURES

 

Figure 1. Coupe transversale typique d’un ravin. 29

Figure 2. Coupe longitudinale typique d’un ravin. 29

Figure 3. Barrage en gabions types avec coussin haydraulique ………..………..…………………………………………..…..  31

Figure 4. Canalisation d’eau à reconstruire sur le site SNCC………………………..…………………………………………………32

Figure 5. Coupe type de caniveaux ……………….………………………………………………………………………………………….…. 33

Figure 6. Illustration de la principe de végetalisation …………………..……………………………………………..………….…… 34

Figures 7a et 7b. Location des sites érosifs. 35

Figure 8. Schema des travaux proposés sur le site MONUSCO …………………………………………………………………….. 41

Figure 9. Schéma des travaux proposées sur le site SNCC2 …………………………………………..…………………………….. 41

Figure 10. Schéma des travaux proposés sur le site PK706 ………………………………………………………………………….. 42

Figure 11. Ville de Kananga et ses communes. 56

Figure 12. Carte géomorphologique de la ville avec les locations des sites érosifs. 58

Figure 13. Moyenne de précipitation par mois pour la ville de Kananga. 59

Figures 14-15.  Carte hydrographique de la ville de Kananga. 60

Figure 16. Carte du site MONUSCO.. 69

Figure 17. Carte du site SNCC2. 71

 

LISTE DES PHOTOS

 

Photo 1. Visite du site Bnena mande 2 par les experts UNOPS en 2022. 26

Photo 2. Visite du site PK 706 par les experts STEPII et OVD en janvier 2023. 26

Photo 3-4-5. Faune colonisant les différents sites …………….…………………………………………..…..  64

Photo 6. Dispositif de la MONUSCO pour la lutte  antiérosive ……………………………………………….. 70

Photo 7. Vue du trottoir de la RN1 rongé par l’érosion et des tas de déchets …..………………………….…. 71

Photo 8. Vue du site SNCC …………………………………………………………………………………… 34

Photo 9. Visite du site PK 706 par l’équipe STEPII 35

Photo 10. Vue du site PK 706 rongé par l’érosion …………………….……………………………………….. 41

Photos 11-12. Vue de la séance de consultation avec les parties prénantes ..….…………………………..… 150

Photos 13-14. Vue de la séance de consultation avec les riverains des trois sites …………………………… 152

Photos 15-16. Focus groupe avec les femmes et jeunes filles pour les questions VBG.. 56

 

LISTE DES TABLEAUX

 

Tableau 1 Principales composantes et types d’investissements du projet. 21

Tableau 2 Durée des activités du projet. 23

Tableau 3. Structure du rapport EIES. 26

Tableau 4 Localisation des sites. 33

Tableau 5 Résumé des travaux détaillés par sites. 37

Tableau 6. Politiques et programmes. 45

Tableau 7 Banque mondiale Normes environnementales et sociale (NES) applicables. 49

Tableau 8 Acteurs principaux du Projet. 53

Tableau 9 Liste des espèces proéminentes observées par site. 62

Tableau 10. Listes d’espèces les plus proéminente des sites. 63

Tableau 11. Evaluation de la sensibilité environnementale et sociale. 73

Tableau 12 Activités du projet liés aux risques environnementales et sociales. 77

Tableau 13 ; Niveaux de probabilité d’occurrence. 81

Tableau 14 ;  Niveau de Risque (NR). 81

Tableau 15 Outil d’évaluation des risques. 83

 

 

LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS

ACE                       : Agence Congolaise de l’Environnement

AEP                       : Alimentation en Eau Potable

AGR                      : Activité génératrice de revenus

ALARP                  : Aussi bas que raisonnablement possible

APR                       : Analyse Préliminaire des Risques

AVEC                    : Associations Villageoises d’Épargne et de crédits

BIPI                       : Bonnes pratiques industrielles internationales

BM                        : La Banque mondiale

CES                        : Cellule Environnementale et Sociale

CERC                     : Contingence d’intervention d’urgence

CGES                     : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

CLRC                     : Comité Local de Résolution des Conflits

CPE                        : Coordination Provinciale de l’Environnement

CPR                       : Cadre de Politique de Réinstallation

CUE                       : Coordination Urbaine de l’Environnement

CVE                       : Composantes environnementales et sociales valorisées

DSCRP                 : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

E&S                       : Environnemental(e) et social(e)

EAS/HS                 : Exploitation et Abus Sexuels et Harcèlement Sexuel

ÉIES                       : Étude d’Impact Environnemental et Social

ÉPI                         : Équipement de Protection Individuel

FMMDI                : Femmes mains dans la main pour le développement

ERIC                      : Evaluation rapide de l’impact cumulatif

FNUAP                 : Le Fonds des Nations Unies pour la population

FONAFEN           : Fonds National pour la Promotion de la Femme et la Protection de l’Enfant

GPS                       : Global Positioning System / Système Mondial de Positionnement

HIMO                   : Haute Intensité de Main-d’œuvre

HSE/SSE               : Santé (Hygiène), Sécurité et Environnement

IDA                        : International Development Association (Association internationale de développement)

IST                         : Infection Sexuellement Transmissible

LIZADEEL             : La Ligue de la Zone Afrique pour la défense des Droits des Enfants et Élèves

MARP                   : Méthode Accélérée de Recherche Participative

MEDD                   : Ministère de l’Environnement et Développement Durable

MGP                     : Mécanisme de Gestion des Plaintes

MITPR                  : Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction

MNT                     : Modèle numérique de terrain

MST                      : Maladies Sexuellement Transmissibles

MUH                     : Le Ministère de l’Urbanisme et Habitat

NBP EAS/HS       : Note de Bonnes Pratiques pour lutter contre l’EAS/HS

NES                       : Norme environnementale et sociale

ONG                     : Organisation Non Gouvernementale

OPM                     : L’Optimum Proctor Modifié

OP/PO                  : Opérationnel Policy/Politique Opérationnelle

OVD                      :  Office des Voiries et Drainage

PAR                       : Plan d’Action de Réinstallation

PAP                       : Personne Affectée par le Projet

PAR                       : Plan d’action de réinstallation

PDU                      : Projet de Développement Urbain

PFES                      : Point Focal Environnemental et Social

PGES                     : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PHSSU                 : Plan d’Hygiène, Santé, Sécurité et Urgence

PMPP                   : Plan de mobilisation de parties prenantes

PNSD                    : Plan National Stratégique de Développement

PNUD                   : Programme des Nations Unies pour le développement

PRMS                   : Plan de rétablissement des moyens de subsistance

REFEDEF              : Le Réseau des Femmes pour la protection des Droits de l’Enfant et de la Femme

RN                         : Route Nationale

PNAE                    : Plan National d’Action Environnemental

PNDS                    : Plan National de Développement Sanitaire

PNMLS                 : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida

RDC                       : République Démocratique du Congo

RÉGIDESO           : Régie de Distribution d’Eau

SCPT                     : Société Congolaise des Postes et Télécommunications

SFI                         : Société financière internationale

SGSSE                   : Système de gestion de la santé, de la sécurité et de l’environnement

SIDA                      : Syndrome d’Immunodéficience Acquise

SNCC                    : Société National de Chemins de fer Congolais

SNVBG                               : Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre

SP/PURUK          : Secrétariat Permanant du PURUK

UGL                       : Unités gouvernementales locales

UGP                      : l’Unité de gestion du Projet

UNICEF               : Fonds des Nations Unies pour l’enfance

UNOPS                : Le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projet

UNPA                   : United Nations Participation Act of 1945

USD                       : Dollar américain

VBG                      : Violences Basées sur le Genre

VCP                       : Ville Ciblée par le Projet

VIH/SIDA            : Virus d’Immunodéficience Humain

ZID                         : Zone d’impact directe d’un projet

 

 

0.     RÉSUMÉ NON-TECHNIQUE

Contexte et justificatif du projet

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo – RDC) avait signé le 08 juin 2013 un Accord de Don N°H8420 d’un montant de 100 millions de dollars américains avec l’IDA. Cet accord relatif au Projet n° P129713 intitulé « Projet de Développement Urbain » dont la date d’entrée en vigueur était le 6 septembre 2013, avait pour objectif principal d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des six villes du Projet (Bukavu, Kalemie, Kikwit, Kindu, Matadi, Mbandaka) notamment les habitants des quartiers défavorisés. De façon spécifique, le PDU avait permis d’appuyer les efforts du Gouvernement à (i) améliorer les capacités techniques, financières et institutionnelles des municipalités à programmer, réaliser et gérer des infrastructures et services prioritaires et (ii) financer des infrastructures et équipements socioéconomiques dans les villes du Projet.

En vue de fournir une réponse immédiate à une crise ou urgence selon les besoins, le Gouvernement de la RDC avait de nouveau sollicité à la Banque mondiale l’intégration de la ville de Kananga comme bénéficiaire du financement additionnel dans le cadre de la préservation du cadre de vie contre les risques d’érosion. L’objectif de toutes ces requêtes complémentaires était de permettre au Projet de Développement Urbain d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des quartiers défavorisés. Ce projet de soutien d’urgence pour le contrôle de l’érosion et d’autres activités de développement d’infrastructures à Kananga est devenu le projet du ‘Plan d’urgence de résilience urbaine de Kananga’ (‘PURUK’, ou ‘le Projet’), qui a été approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale à la fin du mois de septembre 2022. C’est dans ce cadre que le PDU avait développé des conceptions techniques pour les travaux antiérosifs que le gouvernement n’a pas pu mettre en œuvre après la clôture du PDU en 2021. D’où le réengagement de la Banque mondiale au travers le projet d’urgence de résilience urbaine de Kananga « PURUK » pour financer les interventions visant à arrêter d’urgence les érosions qui ont continué à progresser dans plusieurs zones de la ville de Kananga.

Approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale depuis le 30 septembre 2022, les activités de PURUK notamment les travaux de lutte contre l’érosion sur les trois sites prioritaires à Kananga (Monusco, SNCC et PK 706) pourraient engendrer des risques et impacts (positifs et négatifs) sur l’environnement. Afin de minimiser, réduire les impacts négatifs et optimiser les impacts positifs, la mise en œuvre des travaux évoqués ci-avant requiert l’élaboration d’une Étude d’impact environnemental et social (EIES), conformément à la législation nationale et aux exigences de la Banque mondiale. Les travaux d’urgence faisant l’objet de cette EIES ne concernent que ceux qui seront menés par l’Office des Voiries et Drainage (OVD) sur les trois (3) sites prioritaires mentionnés.

Objectifs de l’EIES

 

L’objectif de cette étude d’impact environnemental et social (EIES) est de déterminer et mesurer la nature et le niveau des risques et effets environnementaux et sociaux, y compris les risques VBG, EAS et HS, susceptibles d’être générés et/ou exacerbés par les travaux de lutte contre l’érosion des trois (3) sites  prioritaires de Kananga où une érosion importante s’est déjà produite, d’évaluer et proposer des mesures de suppression, d’atténuation et de compensation des effets négatifs et de bonification des impacts positifs, des indicateurs de suivi et de surveillance appropriés, ainsi que des dispositions institutionnelles à mettre en place pour la mise en œuvre desdites mesures.

 

Cadre politique, législatif et institutionnel relatif aux sauvegardes environnementales et sociales

 

Sur le plan juridique, le texte qui encadre la nécessité d’effectuer une ÉIES pour s’assurer qu’un projet respecte des normes existantes en matière d’environnement est la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’Environnement. Le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement constitue le nouveau texte qui encadre toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES). En plus, d’autres textes nationaux sont aussi concernés, dont le Code du travail, le Code forestier, le Code minier et la réglementation minière, l’ordonnance loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et la Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier. Le projet se conformera aux exigences et dispositions de ces textes.

 

Du point de vue institutionnel, le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat assurera la mise en œuvre de ce projet à travers une unité de gestion du projet (en cours de mise en place). Le Ministère de l’Environnement, et Développement Durable (MEDD) est la structure chargée de la mise en œuvre de la politique environnementale, particulièrement de la conduite des évaluations environnementales et sociales, à travers l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Le MEDD est représenté au niveau provincial par la Coordination Provinciale de l’Environnement (CPE) du Kasaï central.

 

Par ailleurs, la présente étude est en conformité avec certains textes internationaux, notamment le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale, dont les Normes environnementales et sociales (NES) qui sont applicables au projet, ainsi que et certaines conventions à caractère environnemental et social ratifiées par la RDC.

 

En matière de l’exploitation et les abus sexuelle et harcèlement sexuelle (d’EAS/HS), les recommandations de la Note de bonnes pratiques[1] pour lutter contre l’Exploitation et les abuses Sexuelles, et le Harcèlement sexuel (Banque mondiale) dans le cadre du financement de projets d´investissement comportant de grands travaux de génie civil seront tenues en compte pour l´enrichissement des mesures de prévention, atténuation et réponse aux risques EAS/HS liés au Projet.

 

Brève description des travaux à exécuter

 

Les trois (3) sites prioritaires ciblés par ce projet et qui font l’objet de cette EIES ont déjà été soumis à des ‘érosions, mais les activités proposées empêcheront la progression des têtes d’érosions par la mise en œuvre d’un drainage durable des eaux de pluie, et restaureront la zone érodée dans son état antérieur. La solution à l’érosion peut être classée en termes de risque et de durabilité à court, moyen et à long termes. Les ravines d’érosion de Kananga,relativement courtes et abruptes, sont le résultat de la géomorphologie et l’hydrologie locale,  et d’une mauvaise planification des mesures de contrôle d’érosions qui ont déjà été prises. Les travaux d’urgence peuvent souvent traiter les conséquences de l’érosion au lieu de s’attaquer à la cause du problème.

 

Les travaux d’urgence faisant l’objet de cette EIES ne concernent que ceux qui seront menés par l’Office des Voiries et Drainage (OVD) sur les trois (3) sites prioritaires ; (Monusco, SNCC et PK 706).

 

Il s’agira notamment de manière commune aux trois (3) sites à :

  • L’élargissement, approfondissement et stabilisation des bassins versants ;
  • La construction des caniveaux de connexion et l’élargissement des caniveaux existants;
  • La construction des murs renforcés en gabions dans les ravins ;
  • La revégétalisation des talus.

 

Impacts environnementaux et sociaux positifs

Phase du sous-projet Type d’impact Description
Construction Social ·         Opportunités d’affaires pour des opérateurs ;économiques privés ;

·         Création d’emplois ;

·         Création des petits commerces liés à la présence des travaux.

Exploitation Environnemental ·         Amélioration du paysage des sites ;

·         Amélioration de l’assainissement ;

·         Diminution des chutes ;

·         Sécurisation des sites.

Social ·         Diminution de pertes des biens ;

·         Amélioration de la sante et la sécurité autour des sites.

 

Les travaux de lutte contre les érosions s’intègrent dans un milieu déjà fortement dégradé. Les impacts sont considérés nettement positives. Par contre il y aura des impacts négatifs et temporaire qui se produiront à la suite de ces activités. Le tableau ci-dessous présente les risques et effets environnementaux et sociaux négatifs générés par les travaux antiérosifs des trois (3) sites ainsi que les mesures d’atténuation y relatives.

 

Risques et effets environnementaux et sociaux négatifs Mesures d’atténuation
Modification de la structure et de la composition du sol –   Revégétaliser les espaces à remblayer.
Déversements accidentels des produits toxiques par les camions

Déversement et infiltration des déchets liquides et produits dangereux

–   Installer les fûts pour le stockage des produits toxiques et autres déchets liquides

–   Assurer une bonne gestion des déchets (tri, stockage, évacuation)

Risque de contamination des eaux de surface et des eaux souterraines –   Installer les fûts pour le stockage des produits toxiques et autres déchets liquides
Perturbation des systèmes de drainage naturel des eaux. –   Élaborer un plan de site qui qui s’intègre aux contours du terrain existant et les schémas de drainage existants.

–   Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.

–   Contrôler le ruissellement au moyen de pièges à limon/sédiments/barrières, le cas échéant, afin de minimiser la turbidité de l’eau dans les zones de déversement.

–   S’assurer que des procédures écrites sont en place et conformes aux bonnes pratiques actuelles pour les activités d’exploitation critiques pour la sécurité dans le transfert et le stockage du combustible.

–   Entretenir les véhicules et les autres équipements régulièrement et respecter les spécifications des fabricants

Modification de paysage par l’implantation des infrastructures de  (caniveaux)
Interruption des réseaux d’eau potable –   Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.
Risque de dégradation de la santé, la sécurité et l’hygiène des travailleurs et de la population riveraine –   Élaborer et mettre en application le Plan d’Hygiène, Santé et Sécurité aux chantiers

–   Doter les ouvriers des EPI et autres personnels du projet présents aux chantiers

–   Sensibiliser sur le port obligatoire des EPI aux chantiers

Risque des conflits sociaux –   Sensibiliser les riverains et toutes les parties prenantes sur le bien-fondé du projet

–   Elaborer et mettre en œuvre le PGMO et le MGP ;

Risque d’employer les enfants sur le chantier –   Sensibiliser les entrepreneurs aux textes réglementaires sur la protection des enfants aux chantiers et le travail des enfants

–   Faire appliquer la loi au cas de non-respect par les entreprises/OVD

–   Interdiction d’employer les enfants sur les chantiers

Risque de propagation du VIH/SIDA –  Organiser les sensibilisations communautaires et formations régulières en faveur des travailleurs, dans les différents secteurs, en pool sur les IST, VIH-SIDA
Risques d’exacerber les Violences Basées sur le Genre (VBG) : Exploitation et Abus Sexuels (dont les rapports sexuels monnayés), harcèlement sexuel, viols, mariages précoces, viol entraînant ou non des grossesses non désirées[2] dans la zone d’intervention du projet suite au brassage des populations et à l’afflux de la main d’œuvre –   Organiser les sensibilisations communautaire et formations régulière en faveur des travailleurs, dans les différents secteurs, en pool sur les VBG/EAS/HS (y compris les risques et conséquences en matière VBG, y compris l’EAS/HS, le contenu du code de bonne conduite, le règlement intérieur, les procédures du MGP sensible à l’EAS/HS, etc.) ;

–   Disponibiliser un mécanisme de gestion des plaintes doté de canaux multiples pour porter plainte. Il doit prévoir des procédures particulières pour la gestion de plaintes EAS/HS, notamment le signalement confidentiel des incidents EAS/HS et leur traitement sûre et éthique avec une approche centrée sur la survivante. La présence des spécialistes concernant des questions environnementales, sociales et VBG dans l’équipe chargé de la supervision du projet avec des compétences spécifiques dans le domaine pour superviser les questions y relatives est prévue ;

–   Prendre en compte la problématique des VBG lors de l’élaboration des clauses contractuelles ;

–   Faire signer aux travailleurs sur les chantiers y compris ceux des sous-traitants et des fournisseurs des services un Code de bonne conduite interdisant tout comportement relatif à l’EAS/HS, ainsi qu’établir des sanctions en cas de non-respect

Risque de contamination de la COVID-19 –   Doter les masques aux ouvriers et autres personnes du Projet présent aux chantiers

–   Sensibiliser les ouvriers et autres personnel sur le respect de gestes barrières liés à la COVID-1 ainsi que les mesures prises pour les réunions publiques, consultations, etc.

Accidents de travail et maladies professionnelles liées à la manipulation d’engins –   Doter les ouvriers des EPI (casque, lunettes, tenue de travail, chaussure de sécurité, etc.) y compris les travailleurs des sous-traitants et des fournisseurs ou prestataires des services

–   Sensibiliser les ouvriers sur le port obligatoire des EPI ainsi que sur le Plan d’Hygiène, Santé et Sécurité aux chantiers ;

–   Clôturer les chantiers après l’achèvement des travaux, y compris les chantiers des installations associées au projet ;

–   Veiller à l’utilisation de technologies qui minimisent la production de poussière et bruits

Collision, dérapage, heurt, coincement, écrasement, ou chute de charge, , renversement lors des opérations, inhalation de poussière ; nuisance sonore, vibration et luminosité

 

Il est probable qu’une réinstallation physique et économique soit nécessaire sur deux des trois sites du sous-projet (SNCC 2 et PK 706). Des informations supplémentaires seront recueillies et un plan d’action de réinstallation (PAR) sera élaboré.

Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

L’objectif global de ce PGES est de décrire l’ensemble du contexte en termes d’enjeux et des mesures qui seront prises pour assurer la conformité aux exigences légales nationales applicables en matière environnementale et sociale ainsi qu’aux exigences des politiques opérationnelles de la Banque mondiale.

Il sert aussi d’évaluer et d’atténuer les risques, impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels de la construction et réhabilitation des sites érosif conformément aux exigences en la matière.

Les objectifs spécifiques de ce PGES sont les suivants :

  1. Identifier et évaluer les impacts et risques potentiels du projet proposé en matière d’Environnement et du Social, y compris les risques EAS/HS et proposer des mesures d’atténuation pendant les travaux d’urgence ;
  2. Minimiser tout impact négatif sur l’environnement, social, la santé et la sécurité résultant des activités du sous-projet ;
  3. Mener toutes les activités du projet conformément aux lois congolaises pertinentes et aux politiques de sauvegarde et directives de la Banque mondiale ;
  4. Prévenir ou compenser toute perte d’actif ou de restrictions à l’accès des ressources par les personnes affectées par le projet (PAP) et veiller à ce que toutes les parties prenantes soient consultées et que leurs préoccupations soient prises en compte par le projet ;
  5. Proposer les mécanismes de consultation publique et de divulgation des documents de projet ainsi que de gestion des plaintes éventuelles ;
  6. Mener toutes les activités du projet conformément aux lois congolaises pertinentes et aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale.

Budget estimatif de la mise en œuvre du PGES

Le coût estimatif de la mise en œuvre du PGES est de 108 000 USD. Ce montant est financé entièrement par le projet pour la mise en œuvre du PGES.

 

 

Activités

 

Unités

Couts

Unitaires

En USD

 

Quantité

(sites)

Couts

Totaux

en USD

1 Information, Education. Communication et sensibilisation du personnel de chantier et des populations sur les IST/VIH-SIDA, VGB et la COVID 19  

 

Chantier

 

 

15 000

 

 

3

 

 

45 000

2 Doter des EPI aux travailleurs sur les chantiers y compris ceux des installations associées et prestataires des services  

EPI

_ _ Inclus dans le cout du projet
3 Fonctionnement du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) MGP 15 000 4 60 000
4 Indemnisation des pertes de biens (infrastructures, terres, biens, etc.)   PAR 3 PAR
 

5

 

Reboisement des sites

 

Site

 

__

 

3

Inclus dans le cout du projet
6 Sensibilisation des populations riveraines sur les mesures de sécurité sur les chantiers (avant et pendant la mise en œuvre du projet) Séance par trimestre (et des réunions supplémentaires si l’unité de gestion du projet le juge nécessaire) 1 000 3 3 000
7 Service d’une ONG pour la sensibilisation sur les érosions Une séance par site         3 Inclus dans le cout du projet
Total 108 000

 

Consultation du public

Les consultations du public dans le cadre de cette étude d’impact environnemental et social du Projet ont été réalisées du 18 au 25 Juin 2021, août 2022 et 7 au 9 janvier 2023 et ont permis de réunir les personnes affectées par le projet (PAP) afin de leur fournir des détails sur le sous-projet dans les trois zones érodées prioritaires, d’identifier les enjeux du projet par rapport aux milieux naturels et humains, de répondre à leurs questions concernant le sous-projet et de comprendre leurs préoccupations concernant les activités ainsi que les résultats attendus du sous-projet. Les trois ateliers tenus ont été réalisés par les équipes de mission PURUK d’aout 2022 et de STEP II en janvier 2023 à Kananga.

Les autorités locales (de la ville de Kananga) ont également été consultées en tant que parties impliquées ou intéressées

Les craintes et préoccupations, des riverains des sites prioritaires et des autorités administratives de la ville de Kananga sont résumées en ces points :

  • Risque de conflit et des autres impacts négatifs en cas de non recrutement de la population riveraine (éventuellement exacerbé si une grande partie de la main-d’œuvre est composée de femmes) ;
  • Le retard constaté dans l’exécution des activités par le PURUK ;
  • Des retards qui annihilent l’engouement des populations ;
  • Les pertes de biens et services pendant les travaux ;
  • La non implication des services techniques de l’Etat lors de la mise en œuvre des travaux ;
  • Le non-respect des normes de construction des ouvrages selon la règle de l’art vu que les travaux se font en urgence ;
  • Les risques d’accident pendant les travaux ;
  • Le date de démarrage du projet.
  • Risque d’accident sur le chantier,

Les recommandations des autorités locales et les populations riveraines sont :

  • Mener des actions de stabilisation durable des érosions ;
  • Une meilleure implication des services techniques ;
  • Réalisation d’un bon système de drainage des eaux usées et pluviales ;
  • Recruter la main d’œuvre locale ;
  • Informer/sensibiliser les populations;
  • Indemniser les personnes qui sont affectées avant le démarrage des travaux ;
  • Renforcer les capacités des différents acteurs intervenants sur le projet ;
  • La prise en compte de l’aspect genre lors du recrutement du personnel ;
  • D’entretenir les voies empruntées par les engins du chantier pour permettre aux riverains un accès facile à leurs structures sociales de base ;
  • Bien rémunérer les travailleurs locaux ; selon les exigences du SMIG ;
  • Informer les riverains au préalable avant de commencer les travaux pour que ces dernières prennent des dispositions.

 

Ces points ont été pris en compte dans l’évaluation de l’impact environnemental et social ainsi que le PGES du sous-projet.

 

Conclusion

L’Étude d’Impact Environnemental et social a permis de mettre en évidence l’impact positif de la réalisation du projet qui profitera à l’ensemble des riverains des sites érosifs cibles et de la ville de Kananga et entrainera des améliorations des conditions de vie des populations.

Dès l’approbation de la présente EIES, le projet de lutte anti érosive lancera les travaux de démarrage de son projet de réhabilitation et construction des sites érosives.

Avant le démarrage du projet, la présente ÉIES a été élaborée en vue de dresser le meilleur état des lieux environnemental et social possible des sites de projet conformément à la législation nationale et les Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. Grâce à cet état des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet, l’ÉIES a permis de déceler les impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des activités du projet et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Dans le cadre de cette étude, un budget estimatif a été aussi proposé en vue de soutenir la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts négatifs.

 

NON-TECHNICAL SUMMARY

The government of the Democratic Republic of Congo signed with the International Development Association (IDA) on June 08, 2013, the H8420 grant agreement relating to the Urban Development Project (PDU) for an amount of US $ 100 million. for six cities (Bukavu, Kalemie, Kikwit, Kindu, Matadi and Mbandaka). And on June 13, 2017, an IDA 6034-ZR credit agreement was signed for additional financing for an amount of US $ 90 million and an extension of the PDU to three new cities (Goma, Kisangani and Kolwezi).

The PDU comes under the Ministry of Town Planning and Habitat, and its execution has been entrusted to the General Secretariat for Town Planning and Habitat. The Project Development Objective (PDO) is to improve access to basic infrastructure and services and to strengthen the urban and municipal management of the targeted cities.

In order to provide an immediate response to a crisis or emergency as needed, the Government of the DRC had once again asked the World Bank to include the town of Kananga as a beneficiary of additional financing within the framework of the preservation of the of life against natural risks, in this case erosion. The objective of all these additional requests was to enable the Urban Development Project to improve sustainable access to basic infrastructure and services for the populations of the disadvantaged neighborhoods of these four (04) Cities Targeted by the Project (VCP).

It is within this framework that the PDU had developed technical designs for the anti-erosion works that the government was unable to implement after the closure of the PDU in 2021. Hence the re-engagement of the World Bank through the Kananga Urban Resilience Emergency Project “PURUK” to fund interventions aimed at urgently stopping the erosions that have continued to progress in several areas of the city of Kananga.

Approved by the Board of Directors of the World Bank since September 30, 2022, PURUK’s activities, in particular erosion control works on the three priority sites in Kananga (Monusco, SNCC and PK 706) could generate risks and impacts (positive and negative) on the environment. In order to minimise, reduce and optimize these risks and impacts, the implementation of the above-mentioned works requires the preparation of an Environmental and Social Impact Assessment (ESIA), in accordance with national legislation and World Bank requirements. The emergency works covered by this ESIA only concern those that will be carried out by the Roads and Drainage Office (OVD) on the three (3) priority sites mentioned above.

Objectives of the Environmental et Social Impact Assessment

The objective of this environmental and social impact study (ESIA) is to determine and measure the nature and level of environmental and social risks and effects, including GBV, SEA and SH risks, likely to be generated by rehabilitation and construction works of erosive sites in Kananga, assess and propose measures for the removal, mitigation and compensation of negative effects and enhancement of positive impacts, appropriate monitoring and surveillance indicators, as well as institutional arrangements to be put in place for the implementation of said measures.

Policy, legislative and institutional framework relating to environmental and social safeguards

From a legal standpoint, the text that regulates the need to carry out an ESIA to ensure that a project complies with existing environmental standards is Law No. 009/11 of July 16, 2011 on fundamental principles for the Environmental Protection. Decree No. 14/019 of August 2, 2014 setting the operating rules for procedural mechanisms for environmental protection constitutes the new text which governs the entire procedure for carrying out an Environmental and Social Impact Assessment (ESIA). In addition, other national texts are also concerned, including the Labor Code, the Forestry Code, the Mining Code and mining regulations, Ordinance Law No. 71-016 of March 15, 1971 relating to the protection of cultural property. and Law 73 – 021 of July 20, 1973 on the general regime of property, land and real estate. The project will comply with the requirements and provisions of these texts.

From an institutional point of view, the Ministry of Regional Planning, Town Planning and Housing coordinates the implementation of this project (being set up). The Ministry of the Environment, Nature Conservation and Sustainable Development (MECNDD) is the structure responsible for the implementation of environmental policy, particularly the conduct of environmental and social assessments, through the Congolese Agency for Environment (ACE). The Provincial Coordination of the Environment (CPE) of central Kasai represents the MECNDD at the provincial level.

Brief description of the work to be performed

The three (3) priority sites targeted by this project and which are the subject of this ESIA have already been subjected to erosion, but the proposed activities will prevent the progression of erosion heads by the implementation of drainage. sustainable rainwater, and restore the eroded area to its previous state. The solution to erosion can be categorized in terms of risk and sustainability as follows: short, medium and long term solutions. Kananga’s erosion gullies are relatively short and steep, often the result of poor erosion control planning leading to short-term (emergency) works. Emergency works can often treat the consequences of erosion instead of addressing the cause of the problem.

The emergency works covered by this ESIA only concern those that will be carried out by the Office des Voirires et Drainage (OVD) on the three (3) sites mentioned above. This will include in particular a common way for the three (3) sites to:

  • Widening, deepening and stabilizing watersheds;
  • The construction of connection channels and the widening of existing channels;
  • The construction of reinforced gabion walls in the ravines;
  • Revegetation of embankments

Positive environmental and social impacts

These environmental and social impacts and risks are analyzed and mitigation measures proposed for better integration of the project into its environment.

Positive environmental and social impacts

Sub-projet Phase Type d’impact Description
Construction Social ·         Business opportunities for private economic operators ;

·         Job creation ;

·         Creation of small entreprises linked to the civil works.

Operation Environmental ·         Improvement of landscape in and around the sites ;

·         Improvement of sewage management ;

·         Reduction of collapses of ravines due to erosion (thus reducing property loss) ;

·         Improvement of safety at the sites.

Social ·         Decrease in property losses ;

·         Improved health and safety around the sites.

 

Negative environmental and social risks and effects

KEURP will support the fight against erosion in an environment that is already highly degraded. The net impact is considered clearly positive. On the other hand, there will be negative and temporary impacts that will occur as a result of these activities. The table below presents the negative environmental and social risks and effects of anti-erosion works as well as the related mitigation measures.

 

 

Adverse environmental and social risks and effects Mitigation measures
Modification of the structure and composition of the soil –   Revegetate the spaces to be backfilled
Accidental spills of toxic products from trucks

Spill and infiltration of liquid waste and hazardous products

–   Install drums for the storage of toxic products and other liquid waste ;

–   Ensure good waste management (sorting, storage, disposal)

Risk of contamination of surface water and groundwater –   Install drums for the storage of toxic products and other liquid waste
Disruption of natural water drainage systems

 

–   Develop a site plan that does not require major grade changes and blends in with the contours of the existing land ;

–   Perform earthworks so that surfaces have adequate falls, profiling and drainage to control runoff and prevent ponding and flooding ;

–   Control runoff with silt/sediment traps/barriers, as appropriate, to minimize water turbidity in spill areas ;

–   Ensure that written procedures are in place and comply with current good practice for safety-critical operating activities in fuel transfer and storage ;

–   Maintain vehicles and other equipment regularly and adhere to manufacturers’ specifications

Temporary modification of the landscape
Interruption of drinking water networks –   Perform earthworks so that surfaces have adequate falls, profiling and drainage to control runoff and prevent ponding and flooding.
Risk of deterioration of the health, safety and hygiene of workers and the local population –   Develop and implement the Hygiene, Health and Safety Plan on construction sites

–   Equip workers with PPE and other project personnel present on construction sites Raise awareness on the compulsory wearing of PPE on construction sites

Risk of social conflicts –   Educate local residents and all stakeholders on the merits of the project ;

–   Develop and implement the PGMO and the MGP

Risk of employing children on the site –   Raising awareness of regulatory texts on the protection of children on construction sites ;

–   Enforce the law in case of non-compliance by companies/OVD

–   Prohibition of employing children on construction sites

Risk of the spread of HIV / AIDS –   Organize community awareness and regular training for workers, in the different sectors, in a pool on STIs, HIV-AIDS
Risks of exacerbating Gender-Based Violence: Sexual Exploitation and Abuse (including sex for money), sexual harassment, rape, early marriages, unwanted pregnancies in the project intervention area following the mixing of populations and the influx of labor –   Organization of training, in the various sectors for stakeholders, in a pool on GBV / EAS / HS (including the code of conduct, internal regulations, case management, PMM, etc.);

–   The availability of a complaints mechanism with multiple channels for filing a complaint. It should provide for specific procedures for GBV, including confidential reporting of GBV cases and their safe and ethical documentation.

–   The presence of a specialist in environmental and social issues in the project supervision team with specific skills in the area of ​​GBV to supervise related issues

–   Have workers on construction sites, including those of subcontractors and service providers, sign a Code of Good Conduct prohibiting any behavior relating to SEA/HS, as well as establishing sanctions in the event of non-compliance

–   Raise awareness among workers and local residents on the fight against COVID19
Accidents de travail et maladies professionnelles liées à la manipulation d’engins –   Provide workers with IPE (helmet, glasses, work clothes, safety shoes, etc.) including workers from subcontractors and suppliers or service providers

–   Educate workers on the compulsory wearing of PPE as well as on the Hygiene, Health and Safety Plan on construction site

–   Closing off worksites after completion of work, including worksites for facilities associated with the project ;

–   Ensure the use of technologies that minimize the production of dust and noise

 

Some physical and economic resettlement is likely to be required at two of the three sub-project sites (SNCC 2 et PK 706). Further information will be collected, and a Resettlemet Action Plan (RAP) will be developed.

Environmental and Social Management Plan (ESMP)

The overall objective of this ESMP is to describe the entire context in terms of issues and the measures that will be taken to ensure compliance with the applicable national legal requirements in environmental and social matters as well as the requirements of the operational policies of the World Bank.

It also serves to assess and mitigate the risks, potential negative environmental and social impacts of the construction and rehabilitation of erosive sites in accordance with relevant requirements.

The specific objectives of this ESMP are as follows:

  1. Identify and assess the potential environmental and social impacts and risks of the proposed project, including EAS / HS risks and propose mitigation measures during emergency works;
  2. Minimize any negative impact on the environment, social, health and safety resulting from the activities of the sub-project;
  3. Carry out all project activities in accordance with the relevant Congolese laws and the safeguard policies and guidelines of the World Bank;
  4. Prevent or compensate for any loss of assets or restrictions on access to resources by project affected people (PAPs) and ensure that all stakeholders are consulted and that their concerns are taken into account by the project;
  5. Propose mechanisms for public consultation and disclosure of project documents as well as for handling any complaints;
  6. Carry out all project activities in accordance with the relevant Congolese laws and the safeguard policies of the World Bank.

 

Estimated budget for the implementation of the ESMP

The estimated cost of implementing the ESMP is USD 182,000. This amount is fully funded by the project for the implementation of the ESMP.

 

 

Activities

 

Unity

Unitary

Cost in

USD

 

Quantity

Total cost

in USD

1 Information, Education. Communication and sensitization of site personnel and populations on STI/HIV/AIDS, GBV and waterborne diseases, etc.  

Construction site

 

15 000

 

3

 

45 000

2
Provide PPE to workers on construction sites, including those of associated facilities and service providers.
 

PPE

_ _ Included in the project’s cost
3
Operation of the Complaint Management Mechanism (CMP)
MGP 15 000 4 60 000
4 Compensation for lost properties, lands, etc.   Resettlement Action Plan (RAP) 3 RAP
 

5

 

Re vegetation of sites

 

Sites

 

__

 

3

Included in the project’s cost
6 Training of workers and local residents on safety measures on construction sites (before and during project implementation). One session by quater 1 000 3 3 000
7 NGO to sensibilize on erosions risks One session by site   3 Included in the project’s cost
Total 108 000

 

Public consultation

The public consultation within the framework of this study of the environmental and social impact of the Project was carried out from June 18 to 25, 2021, august 2022 and january, 7, 9, 2022 and was an opportunity to involve grassroots stakeholders to identify the challenges of the project in relation to the natural and human environments and define an operational framework that provides it with the bases of its viability and sustainability. The PURUK mission teams in August 2022 and STEP II carried out three workshops held in January 2023 in Kananga.

The fears and concerns of residents of erosive sites, PAPs and administrative authorities of the city of Kananga are summarized in these points:

  • Risk of conflict in the event of non-recruitment of the local population;
  • The delay observed in the execution of activities by the PDU;
  • Delays which annihilate the enthusiasm of the populations;
  • Loss of goods and services during the works;
  • The non-recruitment of local labor;
  • The non-involvement of the technical services of the State during the implementation of the works
  • The non-respect of the construction standards of the works according to the rule of the art since the works are done in urgency;
  • The risk of accident during the work;
  • The starting dates of the project;
  • Risk of accident on the site.

 

The recommendations of the local authorities and the neighbouring populations are:

  • Carry out actions for the sustainable stabilization of erosion;
  • Better involvement of technical services;
  • Realization of a good drainage system for wastewater and rainwater;
  • Recruit local labour ;
  • Inform / raise awareness to the population;
  • Compensate the people who are affected before the start of the works;
  • Build the capacities of the various actors involved in the project;
  • Taking the gender aspect into account when recruiting staff;
  • Maintain the roads used by construction machinery to allow residents easy access to their basic social structures;
  • Pay local workers well; according to the requirements of the SMIG;
  • Inform residents in advance before starting work so that they can make arrangements

 

Conclusion

The Environmental and Social Impact Study made it possible to highlight the positive impact of the implementation of the project, which will benefit all residents of the target erosive sites and the city of Kananga and will lead to improvements in living conditions the populations.

Upon approval of this ESIA, the erosion control project will launch the start-up work for its rehabilitation and construction project for erosive sites. This work, which will last a maximum of 24 months, is of capital interest for improving the living environment of the populations of the city of Kananga.

Before the start of the project, this ESIA was drawn up with a view to drawing up the best possible environmental and social inventory of the project sites in accordance with national legislation and the World Bank’s safeguard policies. Thanks to this inventory compared to the nature and the different phases of the project, the ESIA made it possible to identify the potential positive and negative impacts that could result from the project activities and to propose the improvement measures for the positive impacts and those of mitigation and / or compensation for negative impacts. As part of this study, an estimated budget was also proposed to support the implementation of negative impact mitigation measures.

 

 

TSHIENA BUALU BUDI KABUYI BUTANGILA MIDUMU YA BIANZA

Diunvuija ni ditulakaja dia midimu ya Kuenza

Bukalenga bua ditunga dia Kongo wa mungalata buya kutua biala ne tshisumbu tsiamalu ashidimukilu (IDA) mu matuku muanda mukulu a ngondo muisambombo wa tshidimu tshia binunu bibidi ne dikumi ne bisatu, dipangadika edi didipa diabena H8420 ku pitschila ku pologe wa shidimukilu wa bimenga (PDU).

Ku makuta matua ku bombo lukama lua ya muana muena AMELIKA bua bi menga ebi (BUKAVU, KALEMI, KIKWIT, KINDU, MATADI, MBANDAKA)

Ne mu matuku dikumi ne asatu a ngondo muisambombo tshidimu tshiabidimu bibidi ni dikumi ni muanda mutekete, bakaya kutua biala kabidi bua kupeta lupetu lua lukuabu lua bena IDA anyi banque mondiale(6034-ZR) luikala lua falanga ya muana muena amelika mitua ku makuta bombo kama tshitema bua ku kumbaja akavubu bafila ; buakulongolola mu bimenga bisatu ebi (GOMA, KISANGANI, KOLWEZI).

Pologe wa dilongolola bimenga anyi PDU, udi muikala utumika ne bena tshimbambalu tshidi tshikuba bimenga ni bitupa bia buloba bi dibantu ba nsomba.

Ne dienzeja dia midimu ya pologe ewu didi dienzekela ku nzumbu wa mufudi mukulu wa bena tshibambalu etshi (SG).  Kipatshila ka poloje wa dilongolola nende sombelu ya bantu bua kuenza bua kulongolola bimenga bionso bisungula kudi pologe ewu ; bua bikala bimpa ne kukolesha dienza dimpa dia midimu mimpa ya tuadijilu.

Pologe ewu bavua baya ku mulongolola mu matuku makumi abidi ne muanda mutekete a ngondo wa muanda mukulu tshidimu tshia binunu bibidi (27/08/2020) bua ku kumbaja tshimenga tshia Kananga. Dilongolola edi divua diya kuenzeka ku kupitshila ku dilomba dia bukalenge bua ditunga dia mu matuku dikumi a ngondo muibidi tshidimu tshia binunu bibidi (10/02/2020), pashisha mu matuku abidi a ngondo wa muanda muteketa a tshidimu tshia binunu bibidi (02/07/2020) ki kabingila ka dilomba edi ; kavua ka kuluangisha mbuwa ya mu tshimenga tshia kananga ivua yenda ibanda lukasa lukasa ne kipatshila ka kunyanga bibambalu bikuabu bia mu tshimenga.

Dilongolola dia miaba ya mbuwa ne dibaka dia njila mikuabu ne difila bipetu bimpe anyi bibi mu nyunguluilu ne nsombelu wa muntu tshikondo tshia kuenza midimu eyi.

Bua ku pepeja bilema ebi Pologe mmuya kuenza diambedi dilonga dia nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wende (EIES), kupitshila ku meyi ne mikandu ya ditunga dietu ne meyi a tshibambalu tshia mpetu tshia buloba bujima (Banque mondiale).

Tuipatshila tua kulonga nyunguluilu ne nsombelu ya bantu (EIES)  

Kipatshila ka dilonga dia kumanya malu adi mu nyunguluilu ne nsombedi ya bantu bivua bua kubabidila malu mabi adi mua kulua mu nyunguluilu wa muntu diba dia kuenza pologe pashishe ne kutabelela malu a tshinyangu tshienzela bantu, EAS ne HS ; bidi mua kulua kumueneka mu midimu ya dilongolola ne dibaka dia mbuwa ya mu Kananga ; pashishe kutangulula ne kuangata kua mapangadika bua kukepesha malu mabi adi mua kumueneka ne kualuja malu mimpe.

Mushindu mulongolola muimpa wa kukuba nenda nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wende

Ku tshidi tshitangila mikenji ya ditunga ; kupitshila ku mifundu idi mikala ilomba bua kuenza dilonga dia malu adi mu nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wende bua ne pologe ewu aya kunemeka meyi a ditunga adi mikala atangila dikubuibua dimpe dia nyunguluilu wa muntu kupitshila ku mukenji muela mu nomba 009/11 dia matuku dikumi ne asambombo a ngondo wa muanda mutekete tshidimu tshia binunu bibidi ne dikumi ne tshimue ku bidi bitangila dikubuibua dimpa dia nyunguluilu wa muntu. Ne meyi makuabu adi asangidibua mu nomba 14/019 ka mu matuku abidi a ngondo wa muanda mukulu tshidimu tshia binunu bibidi ne dikumi ne inayi kadi kaleja ngenzelu muimpa wa dikuata midimu ya dikuba dia nyunguluilu wa muntu bimpe kakuyi tshibuejakaja to ; ki kipatshila menemene kadi kaya kuenza bua kutuala dilonga dia nyunguluilu wa muntu ne sombelu wenda kumpala (EIES).

Pashishe meyi a ditunga dietu makuabu maya kuleja muenenu pa bualu budi butangila nyunguluilu wa muntu kupitshila ku meyi mapunga a kuenza kua midimu (code du travail), kupitshila ku meyi adi akuba bipuka bietu (code forestier), kupitshila ku meyi adi akuba mabanji a muinshi mua buloba ne afila bulongama (code minier et la réglementation minière) ; kupitshila ku mukenji mukulu nomba 71-016 dia mu matuku dikumi ne atanu a ngondo muisatu tshidimu tshia tshinunu kama tshitema makumi muanda mutekete ne tshimue tshidi tshitangila dikubibua dia bintu bionso ne kupitshila ku mukenji wa ditunga nomba 73-021 wa mu matuku makumi abidi a ngondo wa muanda mutekete tshidimu tshia tshinunu kama tshitema makumi muanda mutekete ne isatu tshidi tshileja ngenzelu muimpe wa mudimu bua kukuba bintu, kukuba mikalu ne bipapu. Pologe ewu udi muikala unemeka meyi a ditunga aa.

Bua bidi bitangila bulongolodi ; tshibambalu etshi tshidi tshitangila bitupa bia buloba bia bantu, tshidi tshitangila mpangu ne miaba idi bantu basombela, ku bidi bilombola ngenzelu muimpe wa pologe ewu.

Kupitshila ku pologe wa dilongolola dia bimenga ukadi mumana kukeba muntu mupie mu malu a nyunguluilu wa muntu bua kuenza midimu eyi.

Tshibambalu etshi tshia nyunguluilu wa muntu ne dikuba dimpe dia bintu (MECNDD) tshidi tshikala tshonekela mianda ya kukuba bimpe nyunguluilu wa muntu ne kubabidila malu adi mua kumueneka mu nsombelu tshikondo tshikalabu benza pologe ewu kupitshila ku tshikonga tshidi tshitangila malu a nyunguluilu (ACE).

Tshibambalu tshia nyunguluilu wa muntu ne dikuba dimpe dia bintu tshidi tshikala tshileja mpala mu tshimenga kudi tshiabambalu tshia tshikongo etshi (CPEDD) wa kasayi ka pankatshi.

Pashishe dilonga dia nyunguluilu edi diya kupitshila ku meyi makuabu a buloba bujima adi aleja mushindu muimpe wa kukuba nyunguluilu ne nsombelu wa muntu kupitshila ku meyi ne mikandu idi miya kuenzeja kudi tshibambalu tshia mpetu tshia buloba bujima (Banque mondiale).

(PO/BP. 4.01 « kutangununa malu a nyunguluilu wa muntu » ; PO/BP. 4.11 « mabanji a malu a mu ditunga » ; PO/BP.4.12 « kuteka bantu mu miaba mikuabu » ; PO/BP.17.50 « kutangalaja kua ngumu ne madisuisa ») ne meyi makuabu mapunga adi atangila nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wende majadika mu ditunga dietu dia kongo wa mungalata.

Malu adi muakumueneka mu nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wende muimpe tshikondo tshia luibaku

  • Diangata dia bantu ku mudimu ne dibandisha dia mpetu ;
  • Dikeba dia midimu ;
  • Dikeba dia tumidimu tua dipana dia tubintu kupitshila ku dienza dia pologe ewu.

Tshikondo tshia kuenza mudimu

  • Kulongolola kua njila bua kutuala kuenda kuimpe kua bantu ;
  • Kulongola kua tshipapu tshia kaba kadibu benzela mudimu ;
  • Kukebela tshipapu etshi mikanda bua kutshilama bimpe ;
  • Kulongolola kuimpe kua nyunguluilu wa muntu mu dikosa dia bisonsa ;
  • Kukepesha dijimija dia bintu ;
  • Kulongolola bukole bua mubidi bua bantu badi pa tshipapu tshia kuenzela mudimu.

 

Njiwu ne malu adi mua kumueneka mu nyunguluilu ne nsombelu mubi na mapangadika a kuangata bua kukepesha njiwu :

Njiwu ne malu adi mua kumueneka mu nyunguluilu ne nsombelu mubi Mapangadika a kuangata bua kukepesha njiwu
Njiwu ya dinyanguka dia bukola bua mubidi dia bena mudimu, dipanga kukubuibua dimpe ne makenda a bena mudimu ba kaba aku ; Kulongolola kuimpe kua bintu bia manyanu bidi bisangidibua mu tshipapu tshia mudimu ;
Njiwu ya dikokangana munkatshi mua bena musoko ; Kuleja bena mudimu ne bantu bakuabu meyi ne mikandu a mudimu.
Njiwu ya kuenzeja bana midimu mu tshipapu tshidibu benzela midimu ; Dikandika dia kuangata bana ku midimu mu kaba ka pologe ;
Njiwu ya kutangalaja nayi tuishi tua disama dia dianjila inkulonda VIH /SIDA ne IST; Disonsolola  ne dilongesha bena mudimu  ne bena musoko pa tuishi tua disama dia dianjila inkulonda VIH/SIDA
Njiwu ya kuvudija tshinyangu tshienzela bantu nanga nanga ba mamu : kupitshila ku diangatangana tshianana tshianana, dituala dia bantu ku buenzavi bua diangatangana, diselesha dia bana kabayi banji kukumbana tshikondo tshia kusedibua, dimitshisha dia bana mu miaba idi midimu yenzekela ; Dilongolola dia bisumbu dia malu mashilangana bua kulongesha bena mudimu malu adi atangila tshinyangu tshienzela bantu (VBG/EAS) ne pashishe kubabadisha meyi ne mikandu ne mushindu wa kukosa malu adi mua kulua munkantshi muabu ;
Njiwu ya ditangalaja dia disama dia tshinkakata (COVID-19) ;

Dikandika dia bantu kupitshila ku tshinkakata bua kabayi kuendakana mu midimu yabu didi dipuekesha mpetu ya bena muabu badi benza tu midimu tushilangana ;

Dibandishibue dia njiwu dia tshinyangu tshienzela bantu, kupitshila, anyi diangata dia bantu bakaji kupitshila ku tshinkakata;

Kupitshila ku tshipupu tshia tshinkakata (COVID-19), bidi biya kubandisha njiwu ya bungi bua mukaji kayi kuenza midimu idi mua kumuluila makuta nansha, ne udi mua kutuma mubidi wende wa buntu bukaji bua ne aya kupeta kantu ;

Njiwu miye kubandishibue kabidi kupitshila ku bupele budi nabu bantu ba mu bipapu bidibu benzela midimu anu bua tshinkakata ;

Disonsolola dia bena mudimu ne bena musoko bua ku luisha kishi ka tshinkakata (COVID-19) ;

Kuteka mu tshienzedi kasumbu kadi ne tshiakuila kalombola malu adi munkatshi mua bena mudimu ne kuvudija bimanyishilu bidibu mua kuikala bela tubeji tua malu adibu nawu, nanga nanga bua bidi bitangila tshinyangu tshienzela bantu ne mushindu kayi udi bantu abu mua kusombabu bimpe mu nyunguluilu wabu ; kuikalangana kua mumanyi mupiluke wa malu adi atangila nyunguluilu ne nsombelu muimpe wa bantu mukantshi mua tshisumbu kudi kuilkala ne mushinga bualu udi ne tshiakuikala ulombola pologe mu malu adi mikala atangila nanga nanga tshinyangu tshienzela bantu

 

Dikudimuka dia tshipapu ne dinyanguka dia buloba ; Dikununa dia mitshi mu bipapu

 

Il est probable qu’une réinstallation physique et économique soit nécessaire sur deux des trois sites du sous-projet (SNCC 2 et PK 706). Des informations supplémentaires seront recueillies et un plan d’action de réinstallation (PAR) sera élaboré.

Bulongolodi buenza bua kulombola nyunguluilu ne nsombelu wa bantu (PGES)

Kipatshila ka bulongolodi ebu bua kutuala muenenu wa pologe ewu mu kabujima kenda ne malu adi akengela kuenza mikala apetangana ne meyi ne mikandu ya ditunga dietu kupitshila ku malonga a nyunguluilu ne nsombelu muimpe wa muntu, ne pashishe ùikale mu bobumue ne tshibambalu tshia mpetu tshia buloba bujima.

Bivua kabidi bimpe bua kutangununa ne kukepesha njiwu idi mua kumueneka mu nyunguluilu ne nsombelu mubi wa bantu mu dibaka ne dilongolola dia bipapu bia mbuwa kupitshila nanga nanga ku meyi malomba.

Tuipatshila tua pabuatu tua pologe ewu toto etu :

  1. Kuleja ne kutangununa malu ne njiwu idi mua kumueneka mu dienza dia pologe, nanga nanga malu adi atangila nyunguluilu ne nsombelu wa muntu.
  2. Kukepesha malu mabi adi mua kumueneka mu nyunguluilu, nsombelu ne bukola bua mubidi bua bantu ne dikubuibua dimpe kupitshila ku bipeta bia ku tu pologe tukuabu.
  3. Kuenza midimu yonso ya pologe mu dilonda dia meyi ne mikandu ya ditunga dietu ne kupitshila mu bulombodi bua bena tshikonga tshidi tshikuba mpetu ya buloba bujima.
  4. Kubabidila ne kufuta muntu yonso uvua tshintu tshienda tshikala tshiya kunyanguka tshikondo tshia pologe, ne kubabidila bue ne bantu bonso badi benzejibua bua ne bikala mu pologe emu.
  5. Kukeba mushindu wa kunsosolola bena muabu ne kubafikishila mikanda ya pologe ne ya mushindu wa kulombola malu kampanda mukantshi muabu.
  6. c)

Biuma bilongolola bua kuenza nabi mudimu wa pologe (PGES)

Makuta matshinkidila bua kuenza pologe ewu adi binunu nkama ibidi ne muanda mukulu a muana wa amelika (88 000 USD).

 

Midimu Biakuenzela Bungi Mushinga wa pa tshimue (USD) Mushinga wa bionso (USD)
1 Dimanya, dileja, dimanyisha ne disonsolola dia bantu pa bidi bitangila tuishi tua disama dia dianjila inkulonda, tshianyangu tshienzela bantu ne tshikankata Tshikonga    3 15000 45 000
2 Dipesha dia bena mudimu bintu bia kudi kuba nabi ne bantu bakuabu badi balua mu diambuluisha EPI Bidi mu mushinga wa pologe
3 Mushindu wa bulongolodi bua malu ikala amueneka mu pologe MGP 4 15 000 60 000
4 Difuta dia bintu binyanga (nzubu, buloba)   3 PAR PAR
5 Kukuna kua mitshi mu bipapu Site 3 Bidi mu mushinga wa pologe
6 Disonsolola dia bena muabu bua kuangata mapangadika a bukubuibua kumpala kua tshikondo tshia kuenza pologe ne pikala pologe wenzeka Dilongesha kunyima kua ngondo isatu 3 1000 3000
7 Mudimu wa tshikonga tshia bantu badikadile bua kusonsolola bantu pa malu a mbuwa Dilongesha dimue pa tshipapu 3   Bidi mu mushinga wa pologe
Mushinga wa bionso 108 000

 

Disonsolola dia bantu

Disonsolola dia bantu mu bidi bitangila pologe wa kutangila malu a nyunguluilu ne nsombedi ya bantu, biakaya kuenzeka mu matuku dikumi ne muanda mukulu too ne ku makumi abidi ne atanu a ngondo muisambombo tshidimu tshia binunu bibidi ne tshimue pashishe bivu bikala bimpe bua kutuangaja bantu bakuabu bua kuleja malu mashilangana adi ne tshiakuenzeka mu pologe kupitshila ku miaba idi bantu basombela ne kuleja patoke mushindu udi midimu eyi ne tshia kuenzeka mu kabujima kayi.

Ditshina didi nadi bena muabu badi basomba mu bipapu bidi mbuwa ne ba mfumu ba tshimenga tshia Kananga badi baya ku bileja mu tshikoso nunku ewu :

  • Njuwa ya dikokangana kudi bena muabu pikalabu kabayi baya kuangata bana ba mu bipapu amu ku mudimu to ;
  • Dibanga dia mudimu ne lujoku kudi bena tshikongo tshia PDU ;
  • Lujoku lua kamueneka lua kenza bua ne bena muabu kabalua babungi ku mudimu to ;
  • Dijimija dia bintu tshikondo tshia dienza dia midimu ;
  • Dipanga kuangata bana ba bena muabu ku mudimu badi pamue ne bipapu ;
  • Dipanga didibuinka dia bena mudimu ba mbula matadi badi batangila malu a nyunguluilu wa muntu ne bipapu mu tshikondo tshidibu benza midimu ;
  • Dipanga dinemeka dia meyi ne mikandu ya dibaka nayi malu a tshimpi tshimpi ;
  • Njuwa ya bantu tshikondo tshidibu benza midimu ;
  • Matuku a kutuadija nawu pologe kaayi mamanya ;
  • Njuwu ya bantu idi mua kumueneka kaba kadibu benzela mudimu.

Bidi bilombibua kudi ba mfumu ne bena muabu ba mu bipapu bidibu ne tshiakuenzela midimu :

  • Kuenza midimu ya munanunanu bua kulama mbuwa ka iyi kubanda kabidi to ;
  • Didibunga dia bena mudimu ba mbulamatadi badi batangila malu a nyunguluilu ne dilongolola dia bimenga ne bipapu ;
  • Dikumbaja dia tulande tuimpe bua kukoka mayi mabi ne a nvula ;
  • Kuangata bana ba bena muabu badi pa bipapu ku midimu ;
  • Kumanyisha ne kusonsolola kua bena muabu ;
  • Kufuta bantu buavua bintu biabu binyanguka kuntuadijilu kua midimu ya kukanga mbuwa ;
  • Kukolesha kua lungenyi kua bantu bashilangana badi badibunga mu dienza dia pologe ewu ;
  • Diangata dia bantu ku mudimu kakuyi kansungasunga bua kuamba ne ewu mukaji ewu mulume to ;
  • Dilongolola dia njila divua mashinyi apitshila tshikondo tshivuabu benza pologe bua bena muabu bikala bapita bimpe ;
  • Difutu dimpa dia bena mudimu badi basangidibua pa tshipapu kupitshila ku meyi menzeja a bena SMIG ;
  • Kunvuija bena muabu kumpala kua kubanga midimu bua bobo kuangata mapangadika makuabu.

Nkomenu

Dilonga dia malu adi mu nyunguluilu ne nsombelu wa muntu biya kuenza bua kuteka pa butoke malu mimpe adi pologe ne tshiakuenza adi ne tshia kusankisha bena muabu badi basangidibua mu bipapu bia midimu bidi bisangidibua mu tshimenga tshia Kananga ne biobi ebi ne biya kulongolola nsombelu ya bena muabu.

Katshia diba didibu bitabuja malonga menza a malu a nyunguluilu ne nsombelu wa muntu (EIES), pologe wa ku kanga kua mbuwa ne abangisha midimu yenda ya kulongolola ne kuibaka bipapu bidi bikala ne mbuwa ; midimu eyi ne iya kuangata ngondo makumi abidi ne inayi bua kulongolola mushindu wa kuikala wa bantu mu tshimenga tshia Kananga.

Kumpala kua kubanga pologe, malonga a malu a nyunguluilu wa muntu ne nsombelu wenda avua maya kuenzeka mu tshipapu tshionso tshivua pologe ne tshiakenzeka bilondeshela ku meyi a ditunga ne abena tshikonga tshia mpetu tshia buloba bujima. Kupitshila ku ditata edi dienza dia kuambuluisha bakuatshi ba mudimu ba pologe bua kumanya bitupa bionso bidi pologe ne tshia kulonda. Dilonga edi diye kuambuluisha kabidi bua kumanya malu mimpe ne mabi adi ne tshia kumuena mu tshikondo tshidibu babanga midimu ne pashishe kubabidila kua malu mimpe bua kuluisha malu mabi. Anu bidi bitangila malonga aa, makuta matshinkidila avua manji kuya kulongolola bua kutua mpanda ne kukepesha malu mabi avua ne tshia kumueneka mu tshikondo tshia mudimu.

 

1.     INTRODUCTION

 

Kananga, anciennement connue sous le nom de Luluabourg, est la capitale de la province du Kasaï Central en République Démocratique du Congo (RDC) et la capitale de l’ancienne province du Kasaï Occidental. En 2019, la ville avait une population estimée à 1 514 110 habitants.[3] La ville est bâtie sur une superficie d’environ 7 428 km2 (soit environ 200 habitants au kilomètre carré) et à 608 m d’élévation par rapport au niveau de la mer. La ville est composée de cinq (5) communes : Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha et Nganza.

Construite pour une population de 150 000 à 200 000 habitants, la ville a été dotée d’un équipement collectif d’assainissement important qui a fonctionné normalement pendant plus de trois décennies mais qui a été vite dépassé du fait de la croissance démographique, la mauvaise gestion de l’occupation du sol, la nature du sol et le drainage inapproprié. Ainsi, la ville de Kananga est sujette à des érosions qui ont commencé il y a plus de 15 ans dans certains des sites.

Le Gouvernement de la RDC avait signé le 08 juin 2013 un Accord de Don N°H8420 d’un montant de 100 millions de dollars américains avec l’ Association internationale de développement (en anglais, International Development Association, ou ‘IDA’). Cet accord relatif au Projet n° P129713 intitulé « Projet de Développement Urbain » (PDU) dont la date d’entrée en vigueur était le 6 septembre 2013, avait pour objectif principal d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des six villes du Projet (Bukavu, Kalemie, Kikwit, Kindu, Matadi, Mbandaka), notamment les habitants des quartiers défavorisés. De façon spécifique, le Projet s’est proposé d’appuyer les efforts du Gouvernement à (i) améliorer les capacités techniques, financières et institutionnelles des municipalités à programmer, réaliser et gérer des infrastructures et services prioritaires et (ii) financer des infrastructures et équipements socioéconomiques dans les villes du Projet.

Vers la fin du projet, le gouvernement a demandé le soutien urgent de la Banque mondiale (BM) pour des travaux d’urgence sur les sites où l’érosion menace les infrastructures essentielles. Des travaux d’urgence sont nécessaires sur plusieurs sites afin d’éviter de nouvelles pertes de vies humaines ainsi que la destruction totale ou partielle d’infrastructures stratégiques, notamment : la voie ferrée (la ligne de vie de Kananga et sa seule connexion fiable avec les provinces de l’Ouest et du Nord), les principales routes de liaison, les établissements d’enseignement et les centres de santé, le marché central et un certain nombre d’églises sont menacés. L’aéroport de la ville reste en danger. Le PDU s’est terminé en juin 2021 avant que le plan de cette activité supplémentaire ait pu être finalisé. Il n’y a pas de mesures ou de processus préventifs en place pour empêcher d’autres grandes ravines d’avancer une fois que la saison des pluies commencera début septembre 2022.

Compte tenu du risque d’érosion massive une fois la saison des pluies 2022-2023 commencée, et de l’impact potentiel qui en découle sur les vies humaines et les infrastructures critiques de la ville, le Gouvernement de la RDC a de nouveau sollicité à la Banque mondiale l’intégration de la ville de Kananga comme bénéficiaire du financement additionnel dans le cadre de la préservation du cadre de vie contre les risques naturels en l’occurrence les érosions. L’objectif de toutes ces requêtes complémentaires est de permettre au PDU d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les populations des quartiers défavorisés dans les Villes Ciblées par le Projet (VCP).

L’objectif du Projet de résilience urbaine d’urgence de Kananga développement (PURUK) est de sauvegarder les habitations et les infrastructures critiques qui pourraient être touchées par l’érosion par ravinement à Kananga, et renforcer la capacité du gouvernement et des organisations locales à gérer l’érosion et à assurer une planification urbaine résiliente au climat. PURUK est traité dans le cadre de la politique de la Banque mondiale sur le financement des projets d’investissement, section III, paragraphe 12, Projets en situation de besoin urgent d’assistance ou de contraintes de capacité. L’application du paragraphe 12 et des procédures condensées est justifiée car la RDC répond aux deux critères d’éligibilité pertinents : (a) un besoin urgent d’assistance, parce que l’érosion grave des sols menace la vie des gens, la sécurité de quartiers entiers, les principales activités économiques et l’accès aux services de base ; et (b) de graves contraintes de capacité pour lutter contre l’érosion en raison de la situation de fragilité globale du pays. L’utilisation de procédures condensées permet au PURUK de financer des interventions qui commenceront à atténuer les impacts de l’érosion au début de la saison des pluies 2022. Il est essentiel que les travaux de stabilisation des ravines commencent le plus tôt possible dans la saison des pluies pour éviter de nouvelles pertes humaines et des dommages catastrophiques aux habitations et aux infrastructures essentielles. Le PURUK a été approuvé par la Banque mondiale à la fin du septembre 2022.

Le PURUK comprendra quatre (4) composantes  résumées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 1 Principales composantes et types d’investissements du projet

Composante 1 : Interventions de Réponse d’Urgence
Les activités comprendront : (a) la gestion du ruissellement et l’amélioration du drainage, y compris des solutions basées sur la nature (pour rediriger l’écoulement ou améliorer l’infiltration des eaux en utilisant des arbres et des espèces de plantes à enracinement profond) ; (b) la stabilisation des ravines pour arrêter l’érosion et prévenir les glissements de terrain (c.-à-d. remodelage ou reprofilage des canaux à l’aide de géotextiles, de barrages rocheux, de sacs de sable et/ou de filets métalliques), et (c) ) les activités associées à la restriction de l’accès et à la protection des zones d’intervention. Le composante 1 donnera la priorité à des mesures de confinement immédiates et d’urgence à Kananga sur trois (3) sites prioritaires sélectionnés (SNCC, PK706 et MONUSCO) étant donné la saison des pluies imminente de l’automne 2022 afin de limiter les dégâts et de faire face aux menaces immédiates sur les habitations et les infrastructures critiques, plus particulièrement la route nationale n°1 (RN1), le chemin de fer et la route régionale de l’aéroport.
Composante 2 : Développement urbain résilient intégré
•                Sous-composante 2.1 : Gestion urbaine et renforcement institutionnel

•                Sous-composante 2.2 : Infrastructures et services résilients touchés par l’érosion

Composante 3 : Gestion de projet et soutien à la mise en œuvre
Cette composante financera les coûts liés à la gestion et à la mise en œuvre du projet. Cela comprend, entre autres, le paiement des salaires des consultants de l’Unité de gestion de projet (UGP), les coûts d’audit, la mise en œuvre du Cadre environnemental et social (CES), le paiement des coûts d’indemnisation pour la réinstallation, le suivi et l’évaluation, les voyages d’étude, la communication pour l’ensemble des composantes, la sensibilisation et l’engagement des citoyens.
Composante 4 : Contingence d’intervention d’urgence (CERC)
Cette composante fournira, au besoin, une réponse immédiate en cas d’une crise ou à une urgence admissible. Des ressources seront allouées à cette composante au besoin au cours de la mise en œuvre.

 

Pour assurer une mobilisation rapide du soutien et le démarrage des travaux d’atténuation, le département provincial des routes urbaines (OVD – Office des Voiries et Drainage) dirigera la mise en œuvre des interventions d’urgence sur les sites les plus critiques. L’OVD a mis en œuvre des travaux d’atténuation de l’érosion à Kananga depuis 2013 (par exemple, drainage, stabilisation des pentes, reboisement). En utilisant les dispositions d’urgence dans le cadre du PURUK, un accord de mise en œuvre a été mis en place pour mobiliser rapidement l’OVD avec le financement de la composante 1, permettant de commencer les travaux d’atténuation d’urgence le plus tôt possible dans la saison des pluies de 2022, pour arrêter l’avancement des érosions de ravines sur les trois (3) sites d’érosion les plus critiques.

1.1     CONTEXTE DU PROJET

Les activités de réduction de l’érosion menées par le gouvernement sur les sites les plus critiques de Kananga sont dirigées par le département provincial de l’Office des Voiries et Drainage (OVD). L’OVD est une agence nationale qui dépend du Ministère des infrastructures, travaux publics et reconstruction (MITPR). En mettant en œuvre des travaux d’atténuation (par exemple, le drainage, la stabilisation des pentes, le reboisement), depuis 2021, sur la base des mesures anti-érosion mises en œuvre, l’OVD a réussi à arrêter la progression de quatre érosions majeures de ravines à Kananga, qui, si elles n’avaient pas été gérées, auraient détruit des infrastructures de liaison stratégiques et auraient causé des pertes humaines.

Cependant, le taux de formation et d’avancement des têtes d’érosion existantes dépasse largement la capacité et les ressources dont dispose l’OVD pour les contenir et les stabiliser. De ce fait, , malgré leurs efforts, les communautés locales et les infrastructures restent en grand danger. De plus, le mandat de l’OVD n’est pas de traiter les causes profondes de l’érosion (par exemple, une mauvaise planification, le manque de drainage, la déforestation) et il est donc incapable de prévenir la formation de nouvelles érosions par ravinement ou de les gérer, à long terme, d’une manière durable. Il existe une forte organisation au niveau communautaire pour lutter contre la progression des érosions. Néanmoins, en raison du manque de formation et de ressources adéquates, leurs efforts ne suffisent pas à résoudre les problèmes structurels causés par une urbanisation non gérée.

Kananga connaît l’un des taux de précipitations les plus élevés au monde.[4] Les précipitations dans la région augmentent en raison du changement climatique, avec une augmentation correspondante de la vulnérabilité à l’érosion. La gravité de la situation en matière d’érosion s’est considérablement accrue entre septembre 2021 à avril 2022, periode au cours de laquelle le nombre de sites d’érosion avec des méga-ravines a considerablement augmenté.

Les autorités locales sont en manque des ressources, pour prévenir les dommages potentiellement dévastateurs pour la communauté qui pouraient être causés en cas de non stabilisation en urgence des plus grandes ravines d’érosion et de mise en place des mesures  préventives pour empêcher d’autres grandes ravines d’avancer une fois la saison des pluies commencée.

Les causes profondes des érosions par ravinement sont complexes. S’attaquer efficacement aux facteurs sous-jacents des érosions par ravinement à Kananga va au-delà de la réparation des ravines existantes. Une stratégie globale est nécessaire pour stabiliser de toute urgence les sites d’érosion critiques, ralentir la propagation des têtes d’érosion existantes qui sont déjà omniprésentes, et/ou empêcher la formation de nouvelles têtes. Une approche est nécessaire qui, premièrement, fournirait immédiatement des moyens d’intervenir et de stabiliser les sites d’érosion critiques avant que d’autres pertes humaines ne se produisent et que des infrastructures plus critiques ne soient touchées. Deuxièmement, à moyen et long terme, prévenir la poursuite des érosions, en combinant (a) planification urbaine et gestion de l’utilisation des sols ; (b) mise en place d’infrastructures de drainage adéquates et gestion du ruissellement, y compris sur les sites d’infrastructures clés ; (c) stabilisation et renforcement des sols par une combinaison de solutions structurelles et naturelles, (d) relocalisation des infrastructures à risque en coordination avec les communautés et le gouvernement local, et (e) sensibilisation et autonomisation des communautés locales pour prévenir plus durablement l’érosion.

Ce projet d’urgence a été conçu pour déployer des interventions (a) à court terme : les activités du projet soutiendront l’atténuation des impacts des érosions de ravines existantes qui menacent les vies humaines et les infrastructures stratégiques à Kananga ; et (b) à moyen et long terme, où le projet fournira les capacités, les outils et les ressources aux gouvernements locaux/provinciaux pour un développement urbain plus résilient qui s’attaque aux causes profondes de l’érosion et prévient plus durablement l’incidence de nouvelles têtes d’érosion.

Les activités du projet seront conçues pour garantir un impact minimal sur le débit naturel et la qualité de l’eau en ce qui concerne les bassins versants présents dans Kananga. Elles jetteront également les bases d’un drainage des eaux de pluie à moyen et long terme à Kananga et dans les autres communautés concernées, ce qui réduira les risques futurs d’érosion, en particulier compte tenu de l’augmentation possible des précipitations dans les années à venir, prévue dans le cadre du changement climatique induit par le réchauffement de la planète.

Les inondations et l’érosion des sols est l’une des caractéristiques les plus frappantes sur la surface des terres à Kananga, les risques de glissement de terrain et d’érosion ont causé la perte de propriétés aux résidents des communautés environnantes et continuent de menacer gravement la vie des populations. De nombreux membres de la communauté ont également perdu leurs maisons ancestrales, les terres agricole suite aux érosions souvent pendant la saison de pluie.

Les infrastructures routières situées près des zones d’érosions sont dégradées et quelques-unes sont menacées d’être coupées (ex. Université du Kasaï). De plus, des étendues de terres agricoles sont en grande partie menacées ce qui peut causer a des nombreuses familles la perte de leurs biens et moyens de subsistance. Les menaces posées par les zones d’érosions sur les terres agricoles, les humains les routes sont considérables.

À travers la ville, trois (03) sites prioritaires ont été retenus : AÉROPORT (MONUSCO), SNCC et PK706 (voir la figure 3, points en rouge). Pour freiner la progression des érosions estimées les plus menaçantes, le site SNCC a subi des travaux de stabilisation par l’OVD.  Ces trois sites sont les sujets de cette étude d’impact environnemental et social (EIES).

1.2     OBJECTIFS DE L’ EIES

L’objectif de cette EIES des travaux de lutte antiérosive des sites érosifs prioritaires de Kananga. L’EIES a identifié et évalué les impacts environnementaux et sociaux qui peuvent être associés à la mise en œuvre des interventions d’urgence sur les sites les plus critiques. L’étude a également identifié, évalué et documenté l’ensemble des mitigations ; suivi et actions institutionnelles à prendre avant, pendant et après travaux de construction et de remise en état du site pour prévenir les impacts socioéconomiques ou réduire/atténuer les impacts à un niveau acceptable.

Les impacts potentiels associés aux phases des interventions sur le site qui sont la pré-construction, la construction et l’exploitation sont développés et des mesures d’atténuation appropriées sont établies pour les impacts. Cette EIES comprend un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) détaillant les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les actions identifiées, l’adéquation du suivi et des dispositions institutionnelles pour les bassins versants inférieurs sur une base durable. Le PGES fournit les éléments institutionnels nécessaires et suivi des actions à entreprendre avant, pendant et après les travaux de construction et d’aménagement.

  • Analyser l’état actuel de la zone d’impact du projet (étude de caractérisation environnementale et sociale de base) et son évolution en l’absence du projet (variante « sans projet ») ;
  • Mener une étude d’impact environnemental et social de la mise en œuvre des interventions d’urgence sur les trois (3) sites les plus critiques afin d’identifier et d’évaluer leur les impacts environnementaux et sociaux potentiels ;
  • Identifier et évaluer les risques potentiels, y compris les risques de violences basées sur le genre (VBG) / Exploitation et Abus Sexuels et Harcèlement Sexuel (EAS/HS), les risques sécuritaires, risques de perte de biodiversité ;
  • Proposer des mesures de prévention contre les maladies, les risques professionnels, les pollutions et les émissions liés à ces travaux dans les sites concernés par les travaux ;
  • Proposer un mécanisme de gestion des plaintes adaptées à la réalité de terrain et sensibles aux VBG;
  • Proposer les mesures adéquates de la gestion des risques sécuritaires pendant la mise en œuvre des travaux ; ainsi que les mesures de gestion des VBG/EAS/HS ;
  • Mener des consultations avec les parties concernées, y compris les personnes affectées par le projet (PAP), pour obtenir leurs points de vue et suggestions concernant la impacts environnementaux et sociaux du projet. Le résultat de la consultation, la visite et les enquêtes sur terrain sera reflété dans le rapport de l’EIES et de différents PAR éventuels.

1.3     DURÉE DES ACTIVITÉS DU PROJET

Les activités du projet sont reparties en trois phases dont le chronogramme estimatif d’exécution est donné ci-dessous :

Tableau 2 Durée des activités du projet

Activités Périodes
Etudes (Géotechniques, Hydrologique et Environnementales) Novembre 2020 au novembre 2022
Préparations des sites 1 au 30 février 2023
Construction et réhabilitation des sites 1 mars au 30 juillet 2023

Source OVD

1.4     MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

La réalisation de cette étude d’impact environnemental et social s’est faite sur la base d’une méthodologie éprouvée et conforme aux dispositions du code de l’environnement en la matière. La présente étude est une mise à jour de l’EIES qui a été élaboré et approuvée sous le projet PDU pour les sites de SNCC et MONUSCO, qui avait appliqué la méthodologique suivante :

  • La collecte des données de base (par étude bibliographique/revue documentaire ainsi que des visites sur site) ;
  • La tenue des consultations publiques et d’autres investigations sur les trois sites concernées (si nécessaire) ;
  • La finalisation du rapport provisoire conformément aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale ainsi que les exigences légales de la RDC; et
  • La mise à jour des données sur la base des données collectées (par étude bibliographique ainsi que d’autres visites sur site, dont consultations y compris de consultation avec parties prenantes clés).

1.4.1. Collecte des données de base

La réalisation d’une telle étude a nécessité une compréhension détaillée des différentes composantes du projet, une description exhaustive de l’environnement biophysique et humain de tous les sites du projet, un cadrage exhaustif du cadre légal, politique et institutionnel qui régit l’ensemble des composantes du projet, etc. Ces exigences justifient l’importance des données de base pour une bonne prise en charge de l’ensemble des préoccupations de ce projet. Elle s’est faite au moyen de deux activités principales : la revue documentaire et les visites de terrain.

1.4.2. Revue documentaire

L’exploitation de la documentation existante s’est déroulée à Kinshasa. L’unité de coordination du projet a fourni au consultant un certain nombre de documents relatifs au projet (CGES actualisé, le Plan de gestion environnementale et sociale du site de la MONUSCO, et EIES du site de SNCC 2 rédigé par le PDU) qui ont été exploités. D’autres données sur le cadre socioéconomique ont été fournies par la Mairie de Kananga et des études universitaires réalisées dans la zone ont fournis plus de renseignements sur le cadre biophysique et socioéconomiques de la zone concernée par le Projet. Ces données ont été complétées par les données collectées sur le terrain lors de la visite de terrain du 18 au 25 juin 2021 et du 10 au 13 janvier 2023. La revue documentaire a permis de collecter et de synthétiser :

  • les données relatives au cadre institutionnel, législatif et réglementaire applicables au projet sur le plan national et international ;
  • les données sur le milieu biophysique ; et
  • les données sur le milieu humain de la zone du projet.

1.4.3. Visite des sites

Des visites préliminaires aux certains sites concernant PURUK (dont Bena Mande 1&2, Tubuluku, SNCC2, ISTK, UK et Brasserie) ont été effectuées du 18 au 25 Juin 2021 en raison d’un site par jour. Des visites supplémentaires aux plusieurs site érosifs (dont les trois sites prioritaires qui sont le sujet de l’EIES présente) ont été effectués du 14 juillet au 12 août 2022 (voir rapports de mission en annexe 1) et complétés par des visites spécifiquement aux trois sites prioritaires concernés par cette EIES du 10 au 13 janvier 2023. Ses visites ont eu pour objet d’une part, de caractériser les éléments pertinents de l’environnement biophysique et humain susceptibles d’être affectés par le projet. Ces observations et investigations de terrain conjuguées avec l’exploitation de l’imagerie satellitaire de la zone du projet ont permis de faire une caractérisation biophysique et socio-économique de la zone.

 

 

 

Photo 1 ; Visite du site Bena mande 2 par les experts UNOPS en 2022
Photo 2 : Visite du site PK 706 par les experts STEPII et OVD en janvier 2023

 

1.4.4. Consultations Publiques

Les consultations publiques ont eu pour objectif de mesurer l’acceptabilité sociale du projet par les populations riveraines. La participation du public a été un élément essentiel du processus d’évaluation environnementale et un moyen de s’assurer que le projet intègre les préoccupations du public. Des séances d’informations ont été organisées avec les autorités administratives de la ville de Kananga (Mairie), les chefs des quartiers et les PAPs afin de leur présenter le projet dans un résumé simple et de recueillir leur avis et suggestions afin de les prendre en compte si possible. Des entretiens individuels et groupés ont été utilisés comme outils pour informer les différents acteurs sur le projet, mais aussi pour recueillir leurs avis et suggestions (voir la section 8 pour plus de détails). Trois consultations ont été réalisées le 07 et le 08 janvier 2023 avec les parties prenantes dans la ville de Kananga.

1.4.5. Traitement des données

Après collecte des données bibliographiques et de terrain, cette étape a eu pour objet de les traiter et de les analyser en vue  :

  • Décrire le projet et d’analyser ses variantes ;
  • Délimiter la zone d’étude ;
  • Décrire le contexte institutionnel, législatif et réglementaire applicable au projet ;
  • Décrire l’état actuel de l’environnement (milieux biophysique et humain) ;
  • Évaluer l’impact potentiel du projet sur les différentes composantes des milieux biophysique et humain, y compris les risques d’accidents technologiques ;
  • Proposer des mesures d’atténuation et de compensation des impacts négatifs ainsi que des mesures de renforcement des impacts positifs ;
  • Élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ;
  • Identifier les indicateurs de suivi et de surveillance environnemental ;
  • Élaborer un programme de surveillance et de suivi environnemental et social ;
  • Proposer un plan de gestion environnemental et social ;
  • Évaluer les coûts liés à la mise en œuvre des principales mesures environnementales et sociales.

 

1.4.6. Structure et contenu du rapport

La structure de ce rapport est présentée dans le tableau suivant.

Tableau 3. Structure du rapport EIES

Chapitre Contenu
Résumé exécutif

(Résumé non-technique)

Résumé de l’étude

Présente dans un langage simple, une synthèse de l’étude pour permettre à toute personne, initiée ou non, de pouvoir tirer des informations spécifiques sur le projet et ses incidences possibles sur l’environnement. En quelques pages il permet au lecteur de se faire une idée sommaire de toute l’étude et particulièrement des objectifs, de l’approche méthodologique et des principaux résultats et conclusions de l’évaluation.

Chapitre 1 Présentation de l’étude d’impact environnemental et social.

Rappel sur le contexte sous-tendant sa réalisation, ses objectifs, sa localisation une description des différentes composantes techniques clés qui sont analysées ensuite pour qualifier ses impacts probables sur l’environnement.

Chapitre 2 Cadre institutionnel et législatif

Contexte réglementaire de l’étude d’impact environnemental et social, textes réglementaires applicables (nationaux et internationaux).

Chapitre 3 Description détaillée du projet

Ce chapitre se penche sur la description générale des travaux, de manière détaillée du projet ainsi que la consistance des travaux retenus dans le cadre des travaux de lutte antiérosive en urgence dans tous les sites érosifs retenus dans la ville de Kananga.

Chapitre 4 Analyse de l’état initial du territoire susceptible d’être affectés par le projet

Etat des lieux des différents éléments du territoire concernés par le projet : milieu physique, milieu naturel, le milieu socio-économique et patrimoine historique et culturel. Cette analyse souligne ainsi les composantes marquantes de la zone d’étude pour en identifier les enjeux. Dans un souci d’efficacité de l’analyse et de compréhension des enjeux, seuls les éléments en lien direct ou indirect avec la mise en œuvre du projet sont abordés. C’est sur ces derniers que s’appuie ensuite l’évaluation des effets et impacts notables probables de la mise en œuvre du projet.

Chapitre 5 Analyse des alternatives du projet expose les diverses solutions qui ont été examinées et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement et autres critères socio-économiques, le projet final a été retenu. Il s’agit en d’autres termes de retracer l’historique de la démarche d’élaboration du projet en mettant en avant les différents choix opérés et leurs conséquences sur le choix final.
Chapitre 6 Identification, analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux et leurs mesures d’atténuation.

Ce chapitre constitue le cœur du rapport et développe l‘évaluation des effets et impacts notables de la mise en œuvre du projet sur les enjeux énumérés dans l’état initial. Directs et indirects, temporaires et permanents, à court, moyen et long terme, du projet. Il s’agit d’une expertise argumentée et proportionnée à la portée du projet évalué. Elle vise à souligner les effets positifs et négatifs probables et à définir s’ils sont directs ou indirects, à court, moyen ou long terme et enfin s’ils sont temporaires ou permanents. Les mesures d’atténuation prévues par le maître de l’ouvrage prolongent l’analyse des effets et impacts. Elles sont essentielles pour éviter, réduire voire compenser lorsque cela est possible d’éventuelles incidences négatives liées au projet.

Chapitre 7 Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

Détaille le contenu des mesures d’atténuation et de suivi en proposant une description du contenu et l’estimation des dépenses correspondante, l’exposé des effets attendus.

Références bibliographiques  
Annexes Documentation complémentaire

Documents techniques divers

 

 

 

2         DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

 

2.1     APPROCHE

Dans les zones susceptibles d’être affectées par l’érosion (zones où les facteurs influençant l’érosion sont présents), la préservation de ces sites doit être une activité continue avec une planification appropriée. Les trois sites prioritaires ciblés par ce sous-projet et qui font l’objet de cette EIES ont déjà été soumis à l’érosion, mais les activités proposées empêcheront la progression des têtes d’érosion par la mise en œuvre d’un drainage durable des eaux de pluie, et restaureront la zone érodée dans son état antérieur.

 

La solution à l’érosion peut être classée en termes de risque et de durabilité comme suit : solution à court, moyen et long terme. Les ravines d’érosion de Kananga sont relativement courtes et abruptes, souvent, le résultat d’une mauvaise planification dans la lutte contre l’érosion conduit à des travaux à court terme (d’urgence). Les travaux d’urgence peuvent souvent traiter les conséquences de l’érosion au lieu de s’attaquer à la cause du problème.

 

Les solutions à court terme sont des travaux à très haut risque en termes de durabilité. Les solutions à moyen terme présentent un risque moyen en termes de durabilité. Les solutions à long terme sont le résultat d’une planification appropriée. Il prend en compte tous les facteurs influençant l’érosion tels que le schéma directeur de drainage, l’urbanisme et l’entretien. Les solutions à long terme doivent offrir résultats durables et durables au problème de l’érosion. Dans le cas de Kananga, une option à considérer pour une approche à long terme, qu’offrira les meilleures solutions de durabilité, est un plan directeur de drainage pour l’ensemble de la ville qui devrait également aborder les problèmes d’exploitation et d’entretien.

 

Une évaluation analytique préliminaire a été réalisée pour les trois (3) sites “hautement prioritaires”, en tenant compte de toutes les informations disponibles sur la topographie, les caractéristiques géomorphologiques (voir l’exemple d’un site d’érosion dans la figure1 et la figure 2 ci-dessous), le modèle numérique de terrain (MNT)[5], les données hydrologiques et hydrauliques, les caractéristiques géologiques et géotechniques des sites, ainsi que les données et informations agronomiques et environnementales. D’autres travaux détaillés sont nécessaires pour parvenir à une conception finale adéquate. Toutefois, les travaux d’urgence faisant l’objet de cette EIES ne concernent que ceux qui seront menés par l’Office des Voiries et Drainage (OVD) sur les trois (3) sites prioritaires de Kananga notamment MONUSCO, SNCC et PK706.

 

2.2     MODÉLISATION HYDROLOGIQUE

La modélisation hydrologique des bassins versants a été réalisée à l’aide du système de modélisation hydrologique reconnu internationalement (HEC-HMS). L’événement de crue de 1:50 ans requis pour l’estimation du débit de pointe sur les sites de Kananga, est basé sur les courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF). Les courbes IDF sont obtenues par l’analyse de fréquence des observations pluviométriques. Les données pluviométriques quotidiennes au sein de Kananga sont nécessaires pour estimer de manière précise et fiable la profondeur des précipitations sur 50 ans, mais la République démocratique du Congo n’a pas une couverture de données suffisante et ses enregistrements pluviométriques sont peu fiables et incomplets. Pour cette raison, les hauteurs de pluie pour les périodes de retour de 2, 5, 10, 20 et 50 ans ont été basées sur les courbes IDF moyennes obtenues à partir d’une revue de la littérature pour deux stations près de Kinshasa (Binhasa). stations près de Kinshasa (Binza et Ndjili) et une station à Yangambi. La profondeur des précipitations dérivée pour la période de retour de 50 ans pour Kananga est de 175mm.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 1. Coupe transversale typique d’un ravin

Figure 2. Coupe longitudinale typique d’un ravin

Les pentes temporaires sont nécessaires à des fins de sécurité lorsque la construction se déroulera sous des pentes existantes plus raides, par exemple lors du remblayage des ravines avec un équipement de compactage à fort impact. Une bande de banc de 5 m de large sera nécessaire à des hauteurs de 10 m. Le rapport détaillé sur la stabilité des pentes est joint en  annexe 2.

Un problème souligné dans le rapport est que l’absence d’une gestion appropriée des eaux pluviales et les conséquences la saturation du sol peut compromettre la stabilité des talus temporaires. Une telle gestion comprendra des pratiques de construction appropriées/conventionnelles telles que :

  • Ne pas laisser l’eau s’accumuler au-dessus de la pente.
  • S’assurer que les pentes s’évacuent librement.
  • Fournir des bermes et des canaux coupés.

Dans des ravines, il existe des pentes plus raides que 1H:1V[6], mais les pentes sont bien végétalisées et semblent bien drainées et stables. Une évaluation sur place de ces pentes sera nécessaire pendant la construction pour décider si elles sont suffisamment stables pour les besoins de la construction ou si elles doivent être réduites à une pente de 1H:1V. Il sera précisé dans les documents d’appel d’offres que l’entrepreneur doit employer un ingénieur géotechnicien expérimenté pour évaluer la stabilité de toutes les pentes supérieures à 1V:1H avant le début des activités de construction.

Pour des raisons de sécurité, une distance de restriction de 2 m des bords sera spécifiée pour les véhicules/équipements pendant la construction. La délimitation fera partie des plans de gestion du trafic et de la sécurité et la santé des travailleurs sur le chantier pendant la phase de construction. Aucune limite de restriction ne s’appliquera aux bases des pentes, car les pentes temporaires et permanentes sont prévues pour être stables.

2.3     DESCRIPTION GENERALE DES TRAVAUX

En général, les mesures de prévention et de confinement de l’érosion sur chaque site impliquent l’installation d’une série de structures en béton armé telles que des murs de tête, des dalles de tablier et des murs de séparation. En plus, il faudra deux ponceaux en béton armé sur le site de MONUSCO. Les ponceaux en béton coulé sur place ont été préférés aux ponceaux préfabriqués parce qu’ils demandent plus de travail, que les ponceaux préfabriqués peuvent ne pas être disponibles à court terme et que les éléments de conception peuvent être contrôlés. Sur ce site la revégétalisation est considérée obligatoire. Les travaux sur les sites SNCC et PK706 vont comprendre démolition des barrages des sacs en place, mais la revégétalisation n’est pas considérée comme nécessaire pour le moment. C’est qu’au site PK706 que déplacement des infrastructures et des maisons est prévu.

2.3.1. Gabions

Les ravines seront bordées de matelas de gabions à des pentes maximales de 5 % et elles auront des structures de chute intermittentes. Les revêtements seront constitués de matelas en gabions de 2 m de large x 300 mm d’épaisseur de 4 m, 5 m et 6 m de long. Les structures de chute seront constituées de boîtes de gabions de 1 m x 1 m de différentes longueurs avec des marches de 1 m, 2 m et 3 m de haut. Des marches de 300 mm de hauteur seront également prévues et seront constituées de matelas en gabions qui se chevauchent de 0,5 m.

Des couronnements en béton seront fournis au sommet des gabions sous chaque marche pour offrir une protection supplémentaire au treillis métallique et au lessivage de la pierre. Les couronnements seront constitués de béton de 80 mm d’épaisseur et 30 mégapascals (MPa)[7] dans lequel le treillis métallique est noyé. Les gabions seront recouverts d’un géotextile polypropylène 200 g/m2 à des fins de fondation et de prévention de la pénétration de fines dans les pierres.

Outre la capacité des gabions à gérer des vitesses d’écoulement et des forces de cisaillement relativement élevées, ils sont préférés aux structures en béton pour les raisons suivantes :

  • Ils sont flexibles et capables de s’adapter au tassement des matériaux de remblai.
  • La pierre nécessaire aux gabions est disponible à la carrière Nganza à Kananga.
  • Bien qu’ils nécessitent un contrôle de qualité étroit pendant la construction, ils nécessitent un contrôle de qualité moins strict que le béton.
  • Ils sont à forte intensité de main-d’œuvre.
  • Ils sont plus écologiques que le béton.

Figure 3. Barrage en gabions type avec coussin hydraulique pour amortir la chute d’eau du déversoir

2.3.2. Construction de Caniveaux

L’orientation adéquate des eaux de surface nécessite la construction et réhabilitation de caniveaux le long des routes et dans le lit des érosions ravinantes. Le projet aura une dimension sociétale car il facilitera l’accès des populations vulnérables à des services essentiels (éducation, santé, etc.) en vue de réduire les marginalisations de populations telles que les populations démunies ou issues des minorités.  L’OVD utilisera ce cadre de référence dans ce projet.

Les travaux seront réalisés en mode mécanisé et auront la consistance suivante :

  • Elargissement, approfondissement et stabilisation du bassin versant ;
  • Caniveau connexion ;
  • Caniveau traversant la route ;
  • Elargissement de la section du caniveau existant en L et U ;
  • Mur renforcé en gabion1, 2 et 3 dans le grand ravin ;
  • Mur en gabion secondaire 1, 2 et 3 renforcé en gabion dans le grand ravin ;
  • Installation des Micropieux ;
  • Chambre de chute de côté droit n°1 ;
  • Elargissement de la section hydraulique du caniveau de parefeuille renforcée ;
  • Mur renforcé en gabion à la première tête du ravin ;
  • Mur renforcé en gabion 2 ;
  • Fosse de disposition dans l’exutoire ;
  • Caniveau du côté droit de voie ferrée ;
  • Caniveau traversant la route principale ;
  • Elargissement de la section du caniveau gauche ;
  • Caniveau de connexion de structure traversant jusqu’au caniveau de la SNCC 2 ;
  • Augmentation de la section hydraulique du caniveau principal déjà existant ;
  • Fosse 1 et 2 de dissipation angle ravin du caniveau principal ;
  • Prolongation du caniveau principal ;
  • Exutoire de dissipation, épaulettes ;
  • Drainage/remblai ;
  • Déblai de la pente 1 au côté gauche et pente 2 ;
  • Remblai ravin 1 ;
  • Revégétalisation et délimitation des ravins ;
  • Renforcement des angles cassés du caniveau.

L’implication de populations locales facilitera l’appropriation et la durabilité des caniveaux. De plus, cette approche offrira un développement des capacités, car les populations seront formées sur l’entretien des caniveaux.

Figure 4. Canalisation d’eau à reconstruire sur le site SNCC

Figure 5. Coupe type de caniveaux

 

 2.3.3. Végétalisation

Les espèces de graminées à planter sont Vetiveria zizanioides (vétiver) et Pueraria sp (Castro 2022). Le système racinaire devrait s’établir dans les 6 mois, étant le début de l’établissement de l’herbe. La profondeur initiale des racines ne commence qu’à 100-150 mm, elle peut atteindre 3 m de profondeur. Il est également utilisé comme espèce pionnière dans la réhabilitation des terres, car il est très résistant et capable de tolérer des températures et des précipitations extrêmes. Idéalement, toutes les plantes devraient être plantées avant le début de la saison des pluies pour leur laisser le temps de s’établir.

Une fois que l’entrepreneur soit nommé, il doit être avisé de passer une commande à temps pour permettre une propagation abondante des espèces requises. On suppose que ces deux espèces de graminées seront facilement disponibles. Il pourrait être possible, par exemple, de planter trois sites puis de les récolter sur ces sites pour une utilisation future sur d’autres sites, car les espèces de graminées poussent assez rapidement. Le vétiver est obtenu en divisant les touffes d’herbe existantes en morceaux plus petits, appelés boutures, qui sont des tiges simples avec des racines. Cependant, le processus est assez laborieux.

La réhabilitation et la plantation d’herbe devraient être un processus continu. Une fois qu’une section de construction est terminée, elle doit être plantée et protégée. Cela réduira la probabilité d’avoir à planter un grand nombre de bouchons à la fois. Idéalement, les mottes doivent être plantées, en particulier dans les zones plus sujettes à l’érosion.

Le semis manuel peut être appliqué dans les zones moins sujettes à l’érosion, mais ne devrait être considéré comme une option que si les mottes ne sont pas disponibles. Des dispositions ont également été prises dans le devis quantitatif pour les plants de bambou, qui sont également facilement disponibles et à croissance rapide.

Pour la situation temporaire, des géogrilles perméables seront fournies sur la totalité des surfaces exposées des pentes permanentes. Les plantes seront espacées de 1 à 1,5 m. Une couverture synthétique de 2 m de large sera utilisée dans la zone immédiate à côté des gabions pour éviter l’affouillement à l’interface entre le gabion et le sol.

 

 

Figure 6. Illustration de la principe de végetalisation

 

2.3.4. Devis quantitatif

Le devis quantitatif (parfois appelé « BoQ ou  BQ ») est un document préparé par le consultant en coûts (souvent un métreur) qui fournit des quantités mesurées spécifiques au projet des éléments de travail identifiés par les dessins et les spécifications dans le dossier d’appel d’offres. Les quantités peuvent être mesurées en nombre, longueur, surface, volume, poids ou temps. La préparation d’un devis quantitatif nécessite que la conception soit complète et qu’un cahier des charges ait été préparé. Un devis quantitatif a été proposer pour tous les sites de ce projet.

2.3.5.      Localisation des sites

La location des sites d’érosion retenu pour le projet est illustrée sur la figure ainsi que le tableau ci-dessous.

Tableau 4 Localisation des sites

Site GPS Coordinats Communes desservis Nature des travaux
MONUSCO 5°54’21.43″S 22°24’53.51″E Kananga Construction ouvrage
SNCC RN1 Aéroport – Gare 5°53’42.57″S 22°25’19.64″E Kananga Prolongement collecteur + amorces et entretien
PK706 5°51’40.11″S 22°22’59.71″E Lukonga Construction ouvrage

Source : Report – Kananga priority sites, August 16th, 2022

 

Les fonds des vallées ont été relevés avec la station totale en utilisant la méthode sans réflecteur (laser), en raison d’un accès impossible et dangereux.[8] Une des causes d’érosion est que le terrain est sablonneux et que l’ancien système de drainage est débordé en raison de l’augmentation de l’urbanisation, de la mauvaise gestion des bassins versants et du manque d’entretien des infrastructures de drainage existantes. L’eau de pluie est drainée par la route elle-même qui se transforme en canal pendant les pluies, ce qui provoque une érosion du terrain. D’un autre côté, la couverture végétale du sol est très faible et favorise l’érosion du sol.

 

Ces sites sont actuellement caractérisés par des ravines d’érosion abruptes (voir l’état de lieu pour chaque site dans la section 4.3). Ces sites seront réhabilités selon une approche à long terme en construisant les ravines afin de prévenir les érosions futures, en stabilisant les talus latéraux, en remodelant ou en remplissant la ravine, en végétalisant la zone effectuée et en stabilisant la tête de la ravine.

 

Figures 7a et 7b. Location des sites érosifs

Source : WSP, Banque mondiale

2.4     RESUME DES TRAVAUX DETAILLES PAR SITE

Les phases de préparation du site et de construction sur chacun des trois sites impliqueront :

  • l’aménagement des voies d’accès (une tâche particulièrement risquée pour les travailleurs et les équipements étant donné le mauvais état des sites, notamment les terrains escarpés, en raison de l’érosion) ;
  • la présence de travailleurs (dont le nombre total sera précisé ultérieurement) ;
  • la présence des véhicules lourds qui seront utilisés pour le déblaiement du site et le transport des matériaux d’excavation hors du site et des matériaux de remplissage vers les sites ;
  • les bus pour le transport quotidien des travailleurs vers et depuis les sites ;
  • les aires de dépôt pour les infrastructures à installer sur les sites et pour le stockage des matériaux (y compris le carburant des véhicules et autres substances dangereuses) ;
  • l’élimination des déchets (y compris les huiles usées) ;
  • l’installation d’un drainage temporaire pour permettre les travaux de génie civil et l’installation des infrastructures.

Les camps de travailleurs ne sont pas prévus pour l’instant.

Evaluation environnementale et sociale des carrières

Des carrières et des bancs d’emprunt hors site seront probablement nécessaires pour la préparation du site et les travaux de terrassement de construction, car des déblais peuvent être générés et des roches, du gravier et d’autres matériaux de remplissage peuvent être nécessaires. Les carrières et les bancs d’emprunt peuvent constituer des installations associées telles que définies par la Norme environnementale et sociale (NES) 1 de la Banque mondiale (BM). La Ville de Kinanga dispose des carrières dans ces environs. Mais dans le cadre de ce projet, ce sont les carrières se trouvant dans le quartier Ngaza qui seront exploités. Il sied de souligner ici que l’OVD aura à acheter les matériaux auprès des privés qui exploitent leurs carrières d’une manière artisanale ainsi que les Sujets Chinois et Egyptiens qui exploitent industriellement dans la même zone du quartier Ngaza. A ce jour, il sied de souligner qu’on trouve qui travaillent comme mains d’œuvre dans des carieres privées. Les mesures doivent être mises en place par l’OVD lors de l’achat des matériaux de construction de ces ouvrages en vue d’eviter de contractualiser avec des carieres qui utilisent les enfants comme mains d’oeuvre.

La phase des travaux dans les trois sites pourrait nécessiter l’utilisation de matériaux d’emprunts. Ces derniers sont généralement fournis par des entreprises ou des privés qui exploitent des carrières autorisées, situées hors zone du Projet, mais dans la ville de Kananga.

L’évaluation environnementale et sociale de ces carrières démontre ce qui suit :

  • (i) risques de déversement accidentels possibles dus à la présence des engins ;
  • (ii) une augmentation de la fréquence des accidents pendant le chargement des matériaux au niveau des carrières par les fournisseurs ;
  • (iii) utilisation des mineurs aux carrières pendant les travaux d’exploitation et de déchargement des matériaux dans les véhicules ;
  • (iv) accidents de chutes en hauteur conséquence d’un manque de mesures de protection ;
  • (v) abandon des sites d’exploitation sans pour autant remblayer ces derniers ;
  • (vi) risques de contamination des cours d’eau aux environs de sites d’exploitation des matériaux de construction.

Les travaux de chantier ne nécessitent pas des matériaux d’emprunt qui s’accompagnent de l’ouverture de carrières. Tous les matériaux (ciment, sable, briques, ronds à béton, etc.) seront amenés jusqu’au site. Le suivi de la mise en place des recommandations d’atténuation des impacts négatifs énumérés ci-dessus pendant la phase chantier, consiste à vérifier le respect par les entreprises de travaux, des clauses de prescriptions spéciales des marchés ainsi que les prescriptions pour la gestion environnementale et sociale allégée en phase des travaux.

Cette vérification portera sur la localisation des chantiers, leurs emprises, l’organisation de la collecte des déchets solides ainsi que l’entretien de la machinerie. Ces vérifications seront supervisées par le Responsable de l’Environnement rattaché à l’UGP sur base des fiches de suivi.

L’OVD ensemble avec les entreprises qu’il aura à recruter pour les travaux doivent choisir l’implantation des gisements (carrières, emprunts) et zones de dépôts de matériaux, de façon à minimiser les impacts négatifs sur l’environnement.

Des détails concernant l’état actuel et les activités prévues du projet sur chacun des trois sites concernés sont fournis dans le tableau 6 et dans les sections qui suivent.

 

Tableau 5 Résumé des travaux détaillés par sites

 

Site Risques posés Historique et Etat actuel Description des travaux à réaliser
MONUSCO Ce site menace les installations routières et aéroportuaires en raison de la mauvaise gestion des eaux de ruissellement.

La déforestation, le surpâturage et l’élimination de la couche de terre arable sont des problèmes critiques qui sont urgent de traiter.

–          Il y a 4 têtes d’érosion près de la route et de l’aéroport. La tête d’érosion principale est longue de 400 mètres, avec des pentes latérales pouvant atteindre 45° d’inclinaison. Quatre autres têtes d’érosion de ravinements actifs, de 4 à 8 mètres de profondeur, existent également (Figures 3a et 3b).

–          Le sol est composé de sols sableux à faible teneur en argile (<5%), recouverts d’une couche sablo-graveleuse de <1m. La nappe phréatique est située à environ 18 mètres de profondeur.

–          Il existe un drain en béton (section approximative de 2L x 1.6H), combiné à un mur de gabions qui interfère avec la direction de l’écoulement au niveau du collecteur principal. Le drainage de l’aéroport semble être le véritable problème qui doit être résolu par des travaux hydrauliques de drainage appropriés. Des travaux ont été réalisés par l’OVD au début de l’année 2021, notamment un canal en blocs rocheux en béton d’une section approximative de 2L x 1,6H, associé à un mur en gabions interférant avec la direction de l’écoulement à proximité du bassin d’érosion de départ situé sous le remblai périmétrique de la route de l’aéroport. La fondation de ce mur en gabions a été sapée par des canalisations souterraines et finira par s’effondrer.

–          Actuellement, aucun habitant n’est directement exposé aux ravines.

 

Générale :

–          La structure proposée est constituée des chenaux en gabions et matelas reno[9] ainsi que la stabilisation des pentes plus la végétalisation de ces berges. Les études de sol ont permis de retenir les pentes définitives de 1V:2H.

–          Les profils en long des ouvrages à construire sont en gradins avec des pentes comprises entre 1 et 3% afin de réduire la vitesse des eaux et permettre de les rendre au milieu naturel à la vitesse naturelle.

–          Des ouvrages de dissipation d’énergie sont également prévus au bout des chenaux à construire.

–          Le système a également muni des caniveaux latéraux pour le drainage des eaux du bassin versant, ainsi que   des passages sous route (dalots) permettant de ramener les eaux du côté de la route où se trouve le chenal.

Etapes principales :

–          Nettoyage de site

–          Terrassements divers :

–          Déblais mis en dépôt

–          Transport et mis en œuvre de remblais d’emprunt

–          Compactage à 93% d’OPM

–          Revégétalisation

–          Gabionnage

–          Construction des ouvrages en gabions avec matelas RENO

–          Stabilisation des pentes au Terramesh[10]

–          Travaux routiers et d’assainissement

–          Construction des caniveaux latéraux et en biais

–          Construction d’un dalot avec ouvrage de tête

–          Réhabilitation de la route sur 5km, traitement en bicouche.

–          Végétalisation :

–          Plantation d’arbres pour stabilisation des bords des ouvrages construits

–          La zone de revégétalisation proposée est d’environ 35 000 m2, principalement sur les bords de la ravine qui sont actuellement dépouillés de leur végétation par le brûlis, le surpâturage, le piétinement des animaux et l’activité humaine.

SNCC 2 Ce site présente un potentiel élevé de dommages aux infrastructures exposées, à la population et aux activités économiques. –          25 à 30 mètres de profondeur ; pentes latérales raides (>50º) et 300 à 350 mètres de long.

–          Trois têtes d’érosion de ravines principales dans une zone ayant une influence directe sur un important remblai routier et un dépôt ferroviaire dans la zone supérieure.

–          Plusieurs baraquements, ateliers et maisons ont été récemment construits près du versant ouest, sur le côté de la route.

–          Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%) dans la partie supérieure ; la teneur en argile augmente à environ 20-25% dans la partie inférieure du ravin.

–          La nappe phréatique est située à environ 18 mètres sous la surface environnante.

–          Nettoyage de site et démolition des barrages des sacs en place

–          Terrassements divers :

–          Déblais mis en dépôt

–          Transport et mis en œuvre de remblais d’emprunt

–          Compactage à 93% d’OPM

–          Revégétalisation

–          Gabionnage

–          Construction des ouvrages en gabions avec matelas reno

–          Stabilisation des pentes au Terramesh

–          Travaux d’assainissement

–           Construction caniveaux de connexion au réseau existant

PK706 La population et les chemins de fer sont fortement exposés aux risques posés par les ravines. –          Ce site consiste en un ravin de départ de taille moyenne (<10 mètres de profondeur), pentes latérales <45° ; 300 mètres de long ; une tête d’érosion du ravin principal. Il s’étend sur environ 200 mètres parallèlement à la voie ferrée.

–          Une tête de ravin longitudinale a été observée dans une direction nord-nord-est.

–          Il y a plusieurs têtes de ravin d’érosion actives dans une zone ayant une influence directe sur la route Kinwenza-Kindele, dans une zone très peuplée.

–          Le ravin a été déclenché par l’induction d’un écoulement direct depuis la route nationale N1, non revêtue et non drainée.

–          Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%).

–          La nappe phréatique est située à environ 8 à 12 mètres sous la surface.

–          Nettoyage de site et démolition des barrages des sacs en place

–          Terrassements divers :

–          Déblais mis en dépôt

–          Transport et mis en œuvre de remblais d’emprunt

–          Compactage à 93% d’OPM[11]

–          Excavation et reprofilage des pentes

–          Revégétalisation

–          Gabionnage

–          Construction des ouvrages en gabions avec matelas RENO

–          Stabilisation des pentes au Terramesh

–          Travaux d’assainissement

–          Construction caniveaux de connexion au réseau existant

–          Fossés obliques transversaux à la RN1

–          Déplacement des infrastructures et des maisons

Source : UNOPS 2020

 

Dans les sous-points ci-dessous, nous détaillons les spécifications des chaque sites, le devis quantitatifs et les photos historiques des sites avant la dégradation du aux érosions ce qui nous permettra d’améliorer nos hypothèses sur les causes des érosions dans différents sites.

Site de MONUSCO

Figure 8 : Schéma des travaux proposés sur le site MONUSCO.

 

Site SNCC 2

Figure 9 : Schéma des travaux proposés sur le site SNCC 2

Site PK706

Figure 10 : Schema des travaux proposés aur le site PK706.

 

2.5     REINSTALLATION INVOLONTAIRE

Selon l’ESS5 (voir la section 3.2.7), l’acquisition temporaire ou permanente de terres ou les restrictions à l’utilisation des terres liées au projet peuvent entraîner un déplacement physique (relocalisation, perte de terrain résidentiel ou perte d’abri), un déplacement économique (perte de terres, d’actifs ou d’accès aux actifs entraînant la perte de sources de revenus ou d’autres moyens de subsistance), ou les deux à la fois. Le terme ‘réinstallation involontaire’ fait référence à ces impacts. La réinstallation est considérée comme involontaire lorsque les personnes ou les communautés concernées n’ont pas le droit de refuser l’acquisition de terres ou les restrictions à l’utilisation des terres qui entraînent un déplacement.

Les ‘restrictions d’utilisation des terres’ désignent les limitations ou les interdictions d’utilisation des terres agricoles, résidentielles, commerciales ou autres qui sont directement introduites et mises en œuvre dans le cadre du projet. Il peut s’agir de restrictions d’accès aux parcs et zones protégées légalement désignés, de restrictions d’accès à d’autres ressources communes, de restrictions d’utilisation des terres dans le cadre de servitudes d’utilité publique ou de zones de sécurité. Le terme ‘moyens de subsistance’ désigne l’ensemble des moyens utilisés par les individus, les familles et les communautés pour gagner leur vie, tels que les revenus salariaux, l’agriculture, la pêche, la recherche de nourriture, d’autres moyens de subsistance basés sur les ressources naturelles, le petit commerce et le troc.

La politique de la Banque mondiale en matière de réinstallation involontaire s’applique également à toutes les composantes d’un projet entraînant un déplacement physique ou économique, quelle que soit la source de financement. En d’autres termes, la politique s’applique aux ‘installations associées’ à un projet qui sont : 1) sont une conséquence du projet et n’existeraient donc pas en l’absence du projet ; 2) sont nécessaires pour atteindre les objectifs du projet tels qu’ils sont définis dans les documents du projet ; et 3) sont réalisées ou prévues pour être réalisées en même temps que le projet. Pour PURUK, il peut s’agir de carrières, de bancs d’emprunt et de sites d’élimination de déchets.

L’ESS5 ne s’applique pas aux impacts sur les revenus ou les moyens de subsistance qui ne sont pas le résultat direct de l’acquisition de terres ou des restrictions d’utilisation des terres imposées par le projet. De même, l’ESS5 ne s’applique pas à la gestion des réfugiés ou des personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison de catastrophes naturelles, de conflits, de crimes ou de violences.

Toute personne ayant perdu des biens ou l’usage de ressources en conséquence directe d’un projet soutenu par la Banque est considéré comme une ‘personne affectée par le projet’ (PAP) ayant droit à une compensation et/ou à d’autres formes d’assistance. Il s’agit notamment des personnes qui perdent des terres qu’elles détenaient en vertu de droits coutumiers ou traditionnels, des personnes qui utilisent des ressources en propriété commune, des squatters résidant sur des terres publiques et des empiéteurs privés d’un accès établi aux ressources, ainsi que des personnes dont les droits de propriété sont officiellement reconnus. Elle comprend également les locataires, les artisans et les salariés dont les moyens de subsistance ou le niveau de vie seraient affectés de manière négative en conséquence directe du projet. Elle n’inclut pas les personnes qui envahissent un site de manière opportuniste après la divulgation des plans du projet dans le but d’obtenir de l’aide.

L’Emprunteur doit tout faire pour éviter les réinstallations involontaires ou, lorsqu’elles sont inévitables, les réduire au minimum en examinant d’autres solutions pour la conception du projet. Pour toutes les réinstallations involontaires inévitables, l’Emprunteur doit atténuer les impacts sociaux et économiques négatifs de l’acquisition de terres ou des restrictions à l’utilisation des terres en : (a) en offrant une indemnisation rapide pour la perte d’actifs au coût de remplacement ; et (b) en aidant les personnes déplacées dans leurs efforts pour améliorer, ou au moins rétablir, leurs moyens de subsistance et leur niveau de vie en termes réels, aux niveaux antérieurs au déplacement ou aux niveaux prévalant avant le début de la mise en œuvre du projet, selon le plus élevé de ces deux montants.

La perte d’accès aux biens communautaires et aux ressources naturelles est un élément important à prendre en compte lors de l’évaluation de l’impact d’un projet sur les moyens de subsistance. Les types de biens dont l’accès peut être perdu comprennent les pâturages, les arbres fruitiers, les plantes médicinales, les fibres, le bois de chauffage et d’autres ressources forestières non ligneuses, les terres cultivées, les terres en jachère, les terrains boisés et les stocks de poissons. Bien que ces ressources, en tant que biens communs, ne soient pas la propriété d’individus ou de ménages, le manque d’accès à ces ressources communales peut entraîner le même type de déplacement économique que celui mentionné ci-dessus.

L’Emprunteur doit démontrer que l’acquisition involontaire de terres ou les restrictions à l’utilisation des terres sont limitées aux besoins directs du projet à des fins clairement spécifiées et dans un délai clairement spécifié. L’Emprunteur envisagera d’autres conceptions de projet possibles pour éviter ou réduire au minimum l’acquisition de terres ou les restrictions à l’utilisation des terres, en particulier lorsque cela entraînerait un déplacement physique ou économique, tout en équilibrant les coûts et avantages environnementaux, sociaux et financiers, et en accordant une attention particulière aux incidences sur l’égalité des sexes et aux incidences sur les pauvres et les personnes vulnérables (voir le chapitre 5).

Lorsque l’acquisition de terres ou les restrictions à l’utilisation des terres (qu’elles soient permanentes ou temporaires) ne peuvent être évitées, l’Emprunteur offrira aux personnes affectées une indemnisation au coût de remplacement, ainsi que toute autre assistance nécessaire pour les aider à améliorer ou au moins à rétablir leur niveau de vie ou leurs moyens de subsistance. À la demande des personnes affectées, il peut être nécessaire d’acquérir des parcelles entières si une acquisition partielle rendait le reste économiquement non viable, ou rendrait la parcelle restante dangereuse ou inaccessible pour l’utilisation ou l’occupation humaine.

Des plans de réinstallation sont préparés pour tout projet entraînant un déplacement économique ou physique. La portée et le niveau de détail du plan varient en fonction de l’ampleur du déplacement et de la complexité des mesures requises pour atténuer les effets négatifs. Dans tous les cas, le plan décrit la manière dont les objectifs de l’ESS5 peuvent être atteints. Dans le cadre de l’élaboration du Plan d’action pour la réinstallation (PAR), l’Emprunteur procédera, au titre de l’évaluation environnementale et sociale, à un recensement pour identifier les personnes qui seront affectées par le projet, pour établir un inventaire des terres et des biens qui seront affectés, pour déterminer qui aura droit à une indemnisation et à une assistance, et pour décourager les personnes non éligibles, telles que les colons opportunistes, de réclamer des avantages.

L’évaluation sociale portera également sur les revendications des communautés ou des groupes qui, pour des raisons valables, peuvent ne pas être présents dans la zone du projet au moment du recensement, comme les utilisateurs saisonniers des ressources. Parallèlement au recensement, l’Emprunteur fixera une date limite d’éligibilité. Les informations relatives à la date limite seront bien documentées et diffusées dans toute la zone du projet à intervalles réguliers, sous forme écrite et (le cas échéant) non écrite, et dans les langues locales pertinentes. Ces informations comprendront des avertissements affichés indiquant que les personnes s’installant dans la zone du projet après la date limite peuvent faire l’objet d’une expulsion.

Un consultant (STEP) a été recruté pour apporter un soutien au Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat de la RDC et aux unités gouvernementales locales (UGL) afin de développer des instruments environnementaux et sociaux conformes à la Banque mondiale et requis au niveau des sous-projets dans le cadre du PURUK. Ce travail comprenait des visites sur les trois sites prioritaires concernés par cette EIES, ainsi qu’une série de consultations avec personnes et ménages susceptibles d’être affectés par le sous-projet (PAP) (voir le chapitre 8).

Bien que les sites aient pu changer depuis que ces photos satellites, les zones des travaux ainsi que l’emplacement d’infrastructures nécessaires (voir la section 2.4) pour chacun des trois sites prioritaires, les visites sur le terrain et les consultations des parties prenantes ont conduit aux conclusions préliminaires pour chacun des trois sites concernés :

  • Le site de MONUSCO ne semble pas comporter de bâtiments empiétant sur ou à proximité des zones indiquées concernant les différentes activités du sous-projet prévues sur ce site (cela suggère que la réinstallation physique n’est peut-être pas nécessaire). Cependant, il est difficile de dire si certaines zones agricoles ou zones de pâturage dans la zone d’impact peuvent être temporairement ou définitivement nécessaires (ce qui pourrait affecter les moyens de subsistance des riverains). Samuel pourrait avoir plus de détails à ce sujet. Il existe peu d’informations concernant la nécessité de prendre des terres de manière temporaire ou permanente en ce qui concerne les travaux routiers et d’assainissement.

 

  • De la même manière, le site de la SNCC 2 semble comporter peu de bâtiments (commerciaux ou résidentiels) susceptibles d’être affectés par les activités du sous-projet, bien qu’il y ait un triangle de bâtiments le long de la route principale qui pourrait être affecté, et d’être prises pour le sous-projet de manière temporaire ou permanente, notamment en ce qui concerne l’installation de caniveaux de raccordement. De même que pour le site de MONUSCO, il est difficile de dire si certaines zones agricoles ou zones de pâturage dans la zone d’impact peuvent être temporairement ou définitivement nécessaires (ce qui pourrait affecter les moyens de subsistance des riverains).

 

  • Le schéma du site PK706 montre que la zone du site est dense avec ce qui semble être des habitations résidentielles. Il est donc probable qu’il y aura une réinstallation physique, soit temporaire et / ou permanente.

 

Sur la base de ces éléments (surtout la présence des actifs agricoles, maisons et parcelles dans les deux sites dont SNCC et PK 706 qui seront tout probablement touchés par le sous-projet) et en tenant compte de la conception actuelle des travaux et installations à mettre en place sur chacun des trois sites érosifs prioritaires, le consultant STEP a attesté qu’il faut élaborer un PAR afin d’indemniser les pertes de terres agricoles, bâtiments et parcelles concernés par ce sous-projet du PURUK. Le cadre politique de réinstallation (CPR) du PURUK sera invoqué.

La visite de terrain démontre que les travaux auront à impacter négativement les habitations dans deux sites de travaux dont ; 6 menages à deplacer et un garage dans la concession de baba Kayembe au site SNCC et une quainzaine des menages au  site Pk706.

Quant aux pertes temporaires ou permanantes des terres, l’estimation faite les trois sites des travaux est de 2509m2 de perte des terres temporaires et de 81 422m2 de perte definitive des terres. Les details des pertes temporaires ou definitives des terres par site se présente comme suit :

 

Site SNCC ;

  • Pertes temporaires des terres ; 1117m2
  • Pertes définitives : 15287m2

 

Site MONUSCO ;

  • Pertes temporaires des terres ; 1392m2
  • Pertes définitives : 55102m2

Site PK 706

  • Pertes temporaires des terres ; 0 m2
  • Pertes définitives : 11033m2
  1. NB. Ayant dejà été sujet à des pertes anterieurs de logements, de terrains et autres biens en raison des érosions, aucun detail de ces pertes n’a été fourni par les autorité de base. Plusieurs menages jadis déplacés ont retourné aux sites exposés. Aucune mesure d’encadrement et de prise en charge des catastrophes anterieures n’avait été mise en œuvre par les autorités locales.

 

 

3         CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

 

Le présent chapitre décrit le cadre politique, juridique et institutionnel national de gestion environnementale et sociale du pays (RDC) et présente un aperçu des normes environnementales et sociales (NES) du Cadre environnemental et social de la Banque mondiale, applicables à ce projet.

3.1      Politiques et programmes en rapport avec le projet

Les différents politiques et programmes en rapport avec le projet des travaux de réhabilitation des sites érosifs dans la ville de Kananga sont repris dans tableau ci-dessous :

Tableau 6. Politiques et programmes

Politiques Niveau opérationnel Dispositions et orientations
Politique et programmes environnementaux Le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) Le PNAE élaboré en 1997 met un accent particulier sur la dégradation et l’érosion des sols dues aux mauvaises pratiques culturales ; la pollution de l’air et de l’atmosphère provenant, à de degrés divers, des activités agricoles et énergétiques des installations classées et des industries ; la déforestation, l’exploitation forestière illégale, le braconnage intensif et l’exploitation minière sauvage dans certaines aires protégées. Le PNAE insiste sur l’urgence d’élaborer le cadre juridique de la protection de l’environnement et de développer les procédures relatives aux études d’impacts environnementaux.

Ce plan souligne l’importance de ce sous-projet et fournit des orientations pour le développement de cette EIES.

La Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique La Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique, élaborés en 1999 et actualisés en octobre 2001 constituent un cadre de référence pour la gestion durable des ressources biologiques de la RDC. Elle définit ainsi différentes stratégies pouvant mettre terme aux activités humaines qui ont un impact négatif sur les écosystèmes naturels, à savoir : la récolte des combustibles ligneux, la pratique de l’agriculture itinérante sur brûlis, l’exploitation de bois d’œuvre et d’industrie, la récolte des produits forestiers non ligneux, la pratique des feux de brousse et l’exploitation forestière.

La ville de Kananga devrait s’inspirer de ce document pour la gestion future des activités humaines et la protection des zones naturelles situées dans les zones d’impact des trois sites prioritaires.

Politique et programmes économiques et sociaux Plan National Stratégique de Développement (PNSD) 2019-2023 La vision et l’objectif de bâtir une économie à croissance inclusive en RDC constituent ainsi les fondements des piliers du PNSD 2019-2022 dont les contenus suivent la logique des effets ou des résultats prioritaires recherchés ou attendus, et donc celle des actions ou des activités prioritaires permettant de produire ces effets ou d’atteindre ces résultats. Les effets prioritaires recherchés se déclinent dans ces trois dimensions que doit revêtir une croissance inclusive en RDC. C’est cette logique qui fonde la priorisation dans quatre de cinq piliers du PNSD. Le pilier sur la gouvernance répond à l’impératif de réunir les conditions requises sur le plan institutionnel et macroéconomique pour mettre en œuvre les actions prioritaires d’autres piliers.
Politique sanitaire et d’hygiène du milieu Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2019-2022) L’objectif général du PNDS pour la période 2019-2022 est d’accroitre la couverture et l’utilisation des services et soins de santé de qualité par la population avec équité et protection financière. Le renforcement des systèmes de surveillance des maladies constitue l’une des priorités du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), cadre de référence de la politique sanitaire de la RDC. Cette notion intersectorielle est nécessaire du fait de l’impact des autres secteurs sur l’amélioration de la santé des populations et du caractère multisectoriel des soins de santé primaires.

Les travaux à entreprendre sur les trois sites prioritaires auront des effets positifs sur la santé en termes de meilleure gestion des ressources en eau dans la ville de Kananga. Ce document devrait guider les pratiques futures de la population locale, notamment en ce qui concerne les rejets d’eaux usées non traitées et l’élimination des déchets solides dans les cours d’eau.

Politique de décentralisation Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009) La finalité de la mise en œuvre de la décentralisation est de contribuer à la promotion du développement humain durable et à la prévention de risques de conflits. Il s’agit également de créer les meilleures conditions de développement et d’enracinement de la démocratie locale. Les axes stratégiques qui vont guider la mise en œuvre du cadre stratégique de la décentralisation sont : l’appropriation effective du processus de décentralisation, la progressivité du processus, le renforcement des capacités, le développement des outils de planification, l’harmonisation de la décentralisation et la déconcentration, la coordination entre l’État central et les provinces et le financement de la décentralisation.

Ce document devrait fournir des orientations à la ville de Kananga et aux unités gouvernementales locales pour une meilleure gestion des activités humaines afin de prévenir l’érosion future.

Politique foncière Programme de réforme foncière –       Réformer le secteur foncier en vue de limiter, voire éradiquer les conflits fonciers et les violences d’origine foncière.

–       Mieux protéger les droits fonciers des personnes physiques et morales publiques et privées avec une attention particulière aux personnes vulnérables (communautés locales, populations autochtones, femmes et enfants).

–       Stimuler l’investissement productif dans le respect de la durabilité environnementale et sociale.

–       Améliorer les recettes financières d’origine foncière.

 

Ce document, ainsi que la NES 5 de la Banque mondiale, guidera l’indemnisation des PAP qui seront involontairement réinstallées ou qui perdront leurs moyens de subsistance en raison des activités du sous-projet. Il peut également servir de base pour offrir une compensation aux résidents qui ont été forcés d’abandonner leurs maisons et/ou leurs moyens de subsistance en raison de l’empiètement sur les terres et de la destruction des biens par l’érosion.

Politique sociale Document stratégique sur la politique nationale de la protection sociale, 2015 L’objectif est la mise en place effective d’une politique nationale de la protection sociale en RDC, assurant à tous les Congolais et à toutes les Congolaises une couverture sanitaire universelle ».
Politique VBG et genre Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (SNVBG), novembre 2009 L’Objectif global de la présente Stratégie Nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre est de contribuer à la prévention et à la réduction des violences sexuelles et liées au genre ainsi qu’à l’amélioration de la prise en charge holistique des victimes et Survivantes y compris la rééducation des auteurs de violences sexuelles et liées au genre. Il s’agit pour cela de créer et rendre opérationnel un cadre commun d’actions et une plateforme d’interventions concertées pour tous les intervenants dans le domaine de lutte contre les violences faites à la Femme, à la jeune et petite fille en RDC.

Les activités à entreprendre dans le cadre de ce sous-projet seront conformes à toutes les dispositions de cette politique ainsi qu’aux exigences de la Banque mondiale. Cette politique doit être reflétée dans le projet Plan d’action de prévention et réponse à l’exploitation et l’abus sexuels, et le harcèlement sexuel (EAS/HS)

Politique Nationale d’Intégration du Genre, de Promotion de la Famille et de la Protection de l’Enfant La politique vise les objectifs suivants :

–       Promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation de tous, surtout des filles/femmes

–       Œuvrer au renforcement du pouvoir économique des hommes et de s la femme

–       Travailler à la réduction de la vulnérabilité de la Population Congolaise en particulier celle de la femme

–       Contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne et politique et encourager la femme dans ce secteur

 

Les principes invoqués dans les deux derniers objectifs ont été incorporés dans les documents cadres E&S du projet et, par conséquent, dans les activités à réaliser dans le cadre de ce sous-projet.

 

3.2     CADRE LEGISLATIF DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

 

3.2.1. Législation environnementale et sociale nationale

Le cadre législatif et règlementaire congolais est marqué par une multitude de textes environnementaux, très anciens pour la plupart. La Constitution de la RDC, adoptée en février 2006, stipule en son article 53 que « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations ».

3.2.2. Loi-cadre sur l’environnement

La loi-cadre sur l’environnement dénommée « Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement » vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à prévenir les risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer la qualité de la vie des populations dans le respect de l’équilibre écologique.

Cette loi a fait l’objet d’un décret d’application n° 14/019 du 02 aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement, notamment s’agissant des EIES. Dans le cadre du Projet, les dispositions relatives à cette loi devront être rigoureusement respectées.

3.2.3. Procédures de réalisation des études d’impact sur l’environnement en RDC

Le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement constitue le nouveau texte qui encadre toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) de manière à s’assurer qu’un projet respecte les normes existantes en matière d’environnement.  Le texte ne mentionne aucune catégorisation des EIES. Il précise que l’EIES devra être effectuée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en liaison avec le promoteur du projet, sur la base de directives générales et sectorielles qui seront alors élaborées par l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE).

 

 

3.2.4.      Protection du patrimoine culturel

L’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours des fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. Le ministre peut, par arrêté, prescrire toutes mesures utiles à la conservation des vestiges ou objets découverts. Lors des travaux, il est possible de découvrir de façon fortuite des vestiges culturels. Dans ces cas, le projet devra se conformer aux exigences de l’ordonnance-loi n°71-016.

3.2.5.      Protection des travailleurs

La Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le Code du Travail et plus récemment La Loi n°16/010 du 15 juillet 2016 portant Code du travail. Cette nouvelle loi apporte certaines modifications telles que :

  • La fixation de la capacité de contracter à 18 ans ;
  • La possibilité pour la femme d’effectuer un travail de nuit ;
  • La possibilité pour la femme enceinte de suspendre son contrat de travail sans que cela ne soit considéré comme une cause de résiliation ;
  • L’exclusion du statut sérologique au VIH comme motif de licenciement.

La Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant poursuit notamment les objectifs ci-après:

(i) garantir à l’enfant le droit de bénéficier des différentes mesures à caractère administratif, social, judiciaire, éducatif, sanitaire et autres visant à le protéger de toutes formes d’abandon, de négligence, d’exploitation et d’atteinte physique, morale, psychique et sexuelle ;

(ii) diffuser et promouvoir la culture des droits et devoirs de l’enfant et en faire connaître à celui-ci les particularités intrinsèques en vue de garantir l’épanouissement intégral de sa personnalité et de le préparer à ses responsabilités citoyennes ;

(iii) faire participer l’enfant à tout ce qui le concerne par des moyens appropriés susceptibles de l’aider à acquérir les vertus du travail, de l’initiative et de l’effort personnel ;

(iv) cultiver en lui les valeurs de solidarité, de tolérance, de paix et de respect mutuel afin de l’amener à prendre conscience de t’indissociabilité de ses droits et devoirs par rapport à ceux du reste de la communauté ; et

(v) renforcer la responsabilité des parents, de la famille et de l’ensemble de la communauté à l’égard de l’enfant.

3.2.6. Législation sur le foncier, la compensation et la réinstallation

La Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés. Au regard de l’article 34 de la Constitution du 18 février 2006, toute décision d’expropriation relève de la compétence du pouvoir législatif. En tenant compte de cet article de la Constitution, la loi n°11-2004 du 26 mars 2004 décrit les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique qui devraient être en rigueur.

3.2.7.      Le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale applicables au projet

Les projets financés entièrement ou partiellement sur les ressources de la Banque mondiale sont assujettis au Cadre environnemental et social (CES), dont huit sur dix Normes environnementales et sociales (NES) seront applicables dans le cadre de ce projet. Dans ce qui suit, il est présenté une analyse succincte du Cadre environnemental et social (CES) qu’indique la conformité du Projet et des activités prévues avec lesdites NES. Il faut souligner que le CES concerne à la fois la gestion des ressources naturelles et les aspects sociaux y compris les VBG (NES 1, NES 2, NES 4 et NES 10).

 

Le CES est entré en vigueur le 1er octobre 2018 et s’applique à l’ensemble des opérations de financement de projets d’investissement initiés après cette date. Il favorise des avancées importantes dans des domaines tels que le travail, la non-discrimination, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la biodiversité, la santé et la sécurité des populations et la mobilisation des parties prenantes, en renforçant notamment le rôle de la participation du public et les mécanismes de recours. Le CES réaffirme l’engagement de la Banque mondiale en faveur du développement durable au travers de dix Normes environnementales et sociales, conçues pour aider les Emprunteurs à gérer les risques environnementaux et sociaux. Le CES applique une démarche tenant compte des risques qui repose sur une supervision et des ressources accrues pour les projets complexes, et qui favorise une meilleure réactivité en cas de changements dans le contexte entourant les projets grâce à une gestion adaptative des risques et de l’implication des parties prenantes.

 

Le CES permet aux Emprunteurs de mieux gérer les risques inhérents aux projets et d’en améliorer les performances environnementales et sociales, conformément aux bonnes pratiques internationales. Il a encouragé les Emprunteurs à faire preuve d’innovation et a contribué à l’amorce d’un dialogue sur les risques environnementaux et sociaux spécifiques liés à leurs propres programmes nationaux de développement. Le CES a permis à la Banque mondiale et aux Emprunteurs :

  • De traiter un éventail plus large de risques environnementaux et sociaux et d’impacts potentiels devant être évalués et gérés par les Emprunteurs, par exemple sur le changement climatique, la biodiversité, la santé des populations, la sécurité routière, le handicap, la santé et la sécurité au travail, et pour s’assurer que les individus et les groupes défavorisés ou vulnérables bénéficient des apports du projet ;
  • De bien comprendre toute l’importance du renforcement des systèmes nationaux de gestion environnementale et sociale, et de favoriser le dialogue avec les Emprunteurs sur le développement des capacités ;
  • D’améliorer la transparence, la conception et la mise en œuvre des projets grâce à l’implication constante des parties prenantes et à la communication, fondées sur la définition de plans de mobilisation des parties prenantes et sur la diffusion de documents à teneur environnementale et sociale.

Le CES est défini par dix (10) normes environnementales et sociales (NES). Leur application au projet est décrite dans le tableau ci-dessous. A noter : les normes du CES qui affectent directement la gestion de risques EAS/HS sont les NES 1, 2, 4, 5, 7,  et 10.

 

Tableau 7 Banque mondiale Normes environnementales et sociale (NES) applicables

Banque mondiale NES Applicable Explication
NES1 : Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux et sociaux Oui NES1 s’appliquera aux activités de lutte antiérosive sur les trois (3) sites prioritaires de Kananga. Les activités à réaliser doivent également répondre aux exigences du SST.

Ces travaux d’urgence proposés à mettre en œuvre par l’OVD comprendront, entre autres, la stabilisation des parois des ravins à l’aide de différents matériaux (gabions, géotextiles, enherbement à l’intérieur des ravins, etc.), la démolition en toute sécurité des bâtiments jugés dangereux, la gestion des eaux de ruissellement et l’amélioration du drainage, l’élargissement, approfondissement et stabilisation des bassins versants, la construction des caniveaux de connexion et l’élargissement des caniveaux existants, la construction des murs renforcés en gabions dans les ravins, la revégétalisation des ravins, etc. Ces travaux génèreront des risques et impacts E&S qui devront être gérer d’une manière compatible avec les NES.

NES2 : Emploi et conditions de travail

 

 

Oui Le sous-projet engagera des travailleurs publics, des travailleurs embauchés par le projet (travailleurs directs tels que consultants, experts techniques et autres travailleurs), et des travailleurs embauchés par des entrepreneurs dans le cadre du Projet.
NES3 : Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution

Oui Le sous-projet peut entraîner la production de flux de déchets solides et liquides qui seront rejetés dans l’air, l’eau et le sol, provoquant des impacts environnementaux et sociaux. Les activités de construction utiliseront également des ressources naturelles importantes, notamment l’eau, l’énergie et les matériaux de construction pendant la mise en œuvre du projet, ce qui entraînera une dégradation des ressources naturelles disponibles.
NES4 : Santé et sécurité des populations

 

Oui Le sous-projet peut entraîner la présence de travailleurs susceptibles d’affecter la santé de la communauté. Les travaux de lutte antiérosive entraîneront des excavations consistant en des tranchées et des étangs temporaires. Les tranchées et les étangs ouverts peuvent présenter des risques pour la sécurité de la communauté en servant de site de reproduction du paludisme. L’augmentation des mouvements de circulation des engins/véhicules due au sous-projet peut également entraîner des risques pour la sécurité de la communauté. Une gestion inadéquate des flux de déchets solides et liquides générés par les activités soutenues par le sous-projet peut également poser des risques pour la santé publique à long terme.
NES5 : Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation forcée

 

Oui Le projet financera une variété de sous-projets impliquant le développement d’infrastructures municipales et de contrôle de l’érosion. Le processus d’acquisition temporaire ou permanente de terres pour les sites de sous-projets et le dégagement de l’emprise pour le développement d’infrastructures linéaires peuvent entraîner une réinstallation involontaire et une restriction de l’utilisation des terres. En conséquence, un document distinct intitulé le « Cadre de Politique de Réinstallation » (CPR) a été préparé afin de fournir des orientations pour la préparation des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) spécifiques aux sites.
NES6 : Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques   Oui Le sous-projet proposé implique diverses activités de construction de contrôle de l’érosion et d’infrastructures municipales qui peuvent potentiellement affecter l’utilisation durable des ressources naturelles. Les impacts potentiels sur l’habitat pourraient être plus importants pendant les travaux. Toutefois, aucune zone protégée, ou d’habitat critique ou sensible n’a été identifié sur les trois sites prioritaires concernés.
NES7 : Peuples autochtones / communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées Non  
NES8 : Patrimoine culturel

 

Oui Il est possible que la mise en œuvre du sous-projet présente des risques pour les sites du patrimoine culturel matériel ou immatériel. Le patrimoine culturel matériel, qui comprend les objets mobiliers ou immobiliers, les sites, les structures, les groupes de structures, les caractéristiques naturelles et les paysages qui ont une signification archéologique, paléontologique, historique, architecturale, religieuse, esthétique ou autre signification culturelle. Le patrimoine culturel tangible peut être situé dans un environnement urbain ou rural, et peut se trouver au-dessus ou au-dessous de la terre ou sous l’eau. Le patrimoine culturel immatériel, qui comprend les pratiques, représentations, expressions, connaissances, compétences que les communautés et les groupes reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel.

 

Les consultations communautaires ont démontré qu’il n’existe pas des patrimoines culturels dans les trois (3) sites que les travaux vont se réalisés sir pas seulement les concessions de quelques églises qui se trouvent aux environs des sites de travaux dont l’Eglise Kimbanguiste au site de la SNCC et Eglise Orthodoxe dans le site de PK 706.

Pour gérer tout impact imprévu, le sous-projet utilisera les procédures de “découvertes fortuites” annexées au cadre de gestion environnementale et sociale du projet. Les procédures de découverte fortuite seront intégrées dans le plan de supervision des travaux de génie civil, qui sera mis en œuvre par l’entrepreneur afin de minimiser et d’éviter les dommages aux ressources archéologiques et culturelles.

NES9 : Intermédiaires financiers Non  
NES10 : Mobilisation des parties prenantes et information

 

Oui Le sous-projet nécessitera des contributions de différents groupes de parties prenantes, y compris ceux qui seront directement affectés ainsi que ceux qui ont d’autres intérêts dans les interventions du sous-projet. L’unité de gestion du Projet doit s’assurer que les voix des personnes vulnérables (ménages dirigés par des femmes, personnes âgées, jeunes et personnes handicapées) soient entendues par le biais d’une consultation et d’une participation inclusive et culturellement appropriée afin de s’assurer qu’elles puissent participer et bénéficier du projet de manière égale.

L’engagement des parties prenantes sera facilité par des moyens appropriés tels que des arrangements virtuels et des appels téléphoniques, entre autres, en prenant des mesures appropriées par précaution à COVID 19. Un Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP) a été élaboré. Ce plan décrit les caractéristiques et les intérêts des groupes de parties prenantes concernés, ainsi que le calendrier et les méthodes d’engagement tout au long de la durée de vie du projet. Le projet s’assurera également que les dispositions respectives sur l’égalité des sexes et l’atténuation de la violence basé sur le genre (VBG) pour éviter les impacts négatifs potentiels mais aussi pour assurer une forte participation des femmes dans le développement. Un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) opérationnel au niveau du projet, y compris la sensibilité à tout risque ou incident d’EAS/HS, sera établi et permettra d’identifier rapidement les problèmes et de corriger la mise en œuvre du projet, le cas échéant.

 

Les lignes directrices en matière d’environnement, de santé et de sécurité (ESS) sont des documents de référence techniques contenant des exemples généraux et spécifiques au secteur des bonnes pratiques industrielles internationales (BIPI) et sont mentionnées dans le cadre environnemental et social de la Banque mondiale et dans les normes de performance de la Société de finance internatioinale (SFI). Les directives ESS contiennent les niveaux de performance et les mesures qui sont normalement acceptables pour le Groupe de la Banque mondiale, et qui sont généralement considérés comme réalisables dans les nouvelles installations à des coûts raisonnables par la technologie existante. Le Groupe de la Banque mondiale exige des emprunteurs/clients qu’ils appliquent les niveaux ou mesures pertinents des directives ESS. Lorsque les réglementations du pays hôte diffèrent des niveaux et des mesures présentés dans les lignes directrices ESS, les projets devront respecter les niveaux les plus stricts.

 

Les activités du sous-projet concernées par cette EIES (c’est à dire les interventions de réponse d’urgence aux trois site prioritaires), les travaux de resurfaçage nécessiteront de grandes quantités de latérite qui devront être prélevées dans les carrières existantes ou futures. Ils s’agissent normalement des activités réalisées par d’autres organismes publics ou des tiers. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt (installations associées prévues) aura un impact sur les sols en termes d’espace et de création de zones de rétention d’eaux stagnantes (favorables au développement d’insectes vecteurs de maladies, notamment le paludisme, la typhoïde et la fièvre jaune).

 

Selon la Note d’orientation (NO) de la NES 1, NO 7.3 : La capacité d’un Emprunteur à atteindre des résultats environnementaux ou sociaux peut parfois dépendre des activités réalisées par d’autres organismes publics ou des tiers, comme un organisme public agissant en qualité́ de régulateur ou une entité́ contractuelle très impliquée dans le projet ou exploitant une installation associée. L’Emprunteur exerce souvent sur ces entités un contrôle ou une influence à divers degrés. Par exemple, l’Emprunteur peut avoir des moyens statutaires ou règlementaires limites pour influer sur un organisme public habilité à administrer des terres sur lesquelles des mesures d’atténuation ou des restrictions d’accès s’imposent, ou bien sur l’entité́ chargée d’exploiter une ligne de transport d’électricité́. Dans la mesure du possible, l’évaluation environnementale et sociale du projet recense et évalue les contraintes qui pourraient peser sur l’Emprunteur à cet égard et examine les moyens de contribuer à̀ l’obtention des résultats environnementaux et sociaux souhaites.

 

La législation environnementale Congolaise n’établit pas une classification environnementale des projets . Toutefois, conformément à l’article 21 de la Loi N°11/009 du 09 juillet 2011, il est stipulé que « Tout projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre susceptible d’avoir un impact sur l’environnement est assujetti à une étude d’impact environnemental et social préalable, assortie de son plan de gestion, dûment approuvés ».

La Banque mondiale selon le nouveau Cadre environnemental et social, a établi une classification environnementale et sociale des projets de la manière suivante :

  • Projet à risque élevé : Projet avec risque environnemental et social majeur certain ;
  • Projet à risque Substantiel : Projet avec risque environnemental et social majeur possible (Ou risques mineurs cumulatifs de multiples sous-projets) ;
  • Projet à risque modéré ou faible : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement.

Ce projet est classé à risque social élevé et à risque environnemental substantiel. D’où, il nécessite la préparation d’une Étude d’impact environnemental et social (EIES).

 

Les recommandations de la Note de bonnes pratiques pour lutter contre l’Exploitation et l’Abus Sexuel, et le Harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d´investissement comportant de grands travaux de génie civil seront tenues en compte pour l´enrichissement des mesures de prévention, atténuation et réponse aux risques EAS/HS liés au projet[12].

Le tableau joint en annexe 3 fournit un résumé des écarts éventuels entre les NES de la Banque Mondiale et le cadre légal et réglementaire de la RDC.

 

3.3     Cadre institutionnel

 

3.3.1. Acteurs principaux

La gestion environnementale et sociale du Projet fera intervenir principalement les acteurs ci-dessous :

 

 

 

 

Tableau 8 Acteurs principaux du Projet

Niveau stratégique Niveau opérationnel Responsabilités
Ministère de l’Environnement, et du Développement Durable (MEDD) –   Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

–   Coordination Provinciale de l’Environnement (CPE) du Kasaï central

–   Contrôle de conformité (inspection réglementaire)

–   Suivi de la gestion environnementale des projets

–   Validation du rapport d’EIES

Le Ministère de l’Urbanisme et Habitat –   Unité de Gestion du Projet

–   Expert Environnement/Projet

–   Expert en développement social

–   Planification et coordination de la mise en œuvre du projet
Le Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics –   Ministère provincial des Infrastructures et des Travaux Publics –   Entretien courant et périodique des infrastructures de voirie et de drainage
Ministère chargé des mines

 

–   Services Provinciaux des Mines –   Autorisation préalable sur analyse de dossier de tout projet de création, d’aménagement et/ou d’exploitation d’une zone d’emprunt ou d’une carrière de moellons et caillasses
Ministère de la Santé Publique –   Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST –   Coordination des activités de lutte contre le VIH/SIDA,
Ville de Kananga –   Conseil Municipal de la Ville

–   Services Techniques

–   Commune de Kananga

–   Chef de Quartiers

–   Planification et gestion du développement local

–   Entretien et gestion des infrastructures urbaines

–   Information et sensibilisation des populations

Les Organisations non-gouvernementales (ONG) et autres associations locales communautaires –   Société civile de la ville de Kananga

–   Associations de Quartiers

–   Organisations Communautaires de base

–   S’assurer de la réalisation des travaux conservatoires dans les normes de l’Urbanisme et Habitat ;

–   S’assurer de la réalisation de l’ouvrage dans le délai prévu selon calendrier

–   Renforcement des capacités,

–   Information, sensibilisation, mobilisation et accompagnement social ;

–   Protection et gestion de proximité.

Sociétés concessionnaires de réseaux –   Régie de distribution d’eau de la RDC (REGIDESO)

–   Société Nationale d’Électricité (SNEL)

–   Planification, gestion et suivi des déplacements de réseaux

 

3.3.2. Analyse des capacités des acteurs impliqués  dans la gestion environnementale et sociale

La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du projet constitue une préoccupation majeure. Toutefois, en dehors de l’ACE, le fonctionnement et l’efficacité des autres acteurs restent à améliorer dans le domaine des sauvegardes environnementales et sociales (manque de moyens humains suffisants et compétents en gestion environnementale et sociale).

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines de l’environnement et de la protection de la nature. À ce titre, il est directement responsable de la lutte contre les pollutions de toutes natures et de la lutte contre la désertification, de la protection et de la régénération des sols, des forêts et autres espaces boisés, de l’exploitation rationnelle des ressources forestières, ainsi que de la défense des espèces animales et végétales et des milieux naturels. Il a autorité sur les parcs et sur les réserves. Au niveau provincial, on note les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE). Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES, le MEDD s’appuie sur l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). À travers les structures sus-indiquées, le MEDD dispose de capacités réelles (humaines et matérielles) en termes de gestion des ressources naturelles, de gestion environnementale et d’évaluation environnementale et sociale.

 

L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

L’ACE a été créée par le décret N° 14/030 du 18 novembre 2014 fixant les Statuts d’un Établissement Public dénommé Agence Congolaise de l’Environnement (ACE), chargée de la conduite et de la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale en RDC. L’Agence a pour mission l’évaluation et l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales ainsi que le suivi de leur mise en œuvre. L’ACE est assisté par les Responsables d’Environnement (RE), qui se retrouvent au sein des Entités et Ministères, dispose désormais d’une antenne au niveau de chaque chef-lieu de chaque province pour l’évaluation environnementale et sociale des projets. L’ACE dispose des compétences humaines requises dans le domaine des Évaluations et Études d’Impacts sur l’Environnement, pour mener à bien sa mission. Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement réduites pour lui permettre d’assurer correctement l’accomplissement de sa mission, notamment concernant la validation des TDR, la validation des rapports d’EIES ; le suivi de la mise en œuvre des PGES.  Dans ces domaines, l’Agence devrait être appuyée par le projet.

Le Ministère de l’Urbanisme et Habitat

La coordination du PURUK est placée sous la tutelle du ministère de l’Urbanisme et Habitat qui assure la présidence du Comité de Pilotage. Au sein de ce ministère, il a été mis en place une unité de gestion du projet PURUK (UGP/PURUK) qui sera basée dans la ville de Kananga. L’UGP/PURUK disposera de trois (3) experts dont un environnementaliste, un expert en Développement Social et un expert EAS/HS qui devront renforcer les capacités des parties prenantes à travers la formation et la capacitation en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales mais également sur les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale.       

Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics

La gestion environnementale et sociale des activités du PURUK interpelle principalement le Ministère Infrastructures et Travaux Publics, à travers l’Office des Voiries et Drainage (OVD) placée sous sa tutelle et qui est interpellé avec la construction/réhabilitation des voiries urbaines. À l’OVD, il existe une Division Environnement logée au sein de la Direction des Études, Normalisation et Environnement. Ayant bénéficié de multiples formations, séminaires, ateliers et conférences, dans le cadre de programmes antérieurs de développement urbain, les personnels de la Division Environnement et Sociale de l’OVD possèdent une base en gestion environnementale et sociale des projets routiers. Au niveau provincial, l’OVD dispose d’antennes locales.

La Ville de Kananga

La direction provinciale de l’OVD dispose d’un expert environnemental qui suivra les travaux du PURUK du point de vue environnemental et social. Toutefois, pour les besoins du projet, l’OVD et les services techniques de la Mairie de Kananga devraient recevoir un renforcement du personnel technique et des capacités en suivi environnemental et social.

Les Organisations non-gouvernementales (ONG) et autres associations locales communautaires

En RDC, les activités des ONG sont régies par la Loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d’utilité publique. Plusieurs ONG et Réseau d’ONG nationales et internationales évoluent à Kananga dans le secteur de l’environnement et du social. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre du projet mais ne disposent des capacités nécessaires en suivi environnemental et social.

 

 

4         DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR DU Sous-PROJET

 

L’analyse de l’état initial de l’environnement présentée dans la suite du présent document est une étape clé de l’étude d’impact permettant :

  1. De disposer d’un diagnostic précis des milieux physique, naturel, socio-économique ou encore culturel sur la zone d’impact du projet (détaillée ci-après) ;
  2. D’évaluer et de hiérarchiser les enjeux associés ;
  • De disposer d’une base de connaissance pour l’évaluation ultérieure des impacts du projet sur ces milieux.

Dans ce chapitre il est question de faire une caractérisation exhaustive de l’état initial de l’environnement du milieu récepteur du projet, la ville de Kananga (voir la figure 8 ci-dessous) en général ainsi que la zone d’impact directe du projet du point de vue de ses différentes composantes biophysiques et socio-économiques en vue de ressortir les éléments sensibles aux activités projetées au niveau des trois sites érosifs ciblés dans le cadre des travaux conservatoires de lutte antiérosive en urgence.

La dénomination de la ville de Kananga a évolué de la manière suivante :

  • 1958 à 1972 : Ville de Luluabourg
  • 1972 à 1976 : S/Région de Kananga (Loi n°73-015du 05/02/1973).
  • 1977 à 1981 : S/Région Urbaine de Kananga (Loi n°77-028 du 19/02/1982).
  • 1998 à nos jours : Ville de Kananga (Décret –Loi n°081 du 02/07/1998).

 

4.1     ZONE D’IMPACT

La zone d’impact est définie comme l’étendue anticipée des impacts potentiels directs ou indirects du sous-projet proposé. Pour chacun des trois sites, la zone d’impact des activités pour chaque sous-projet a été définie comme les zones érodées visées par celui-ci, ainsi que les zones adjacentes qui peuvent être affectées (négativement ou positivement) par le sous-projet. Les zones d’influence des sous-projets comprendra également les routes d’accès et les zones adjacentes à celles-ci. Finalement, la zone d’impact comprendra toutes les zones de dépôt nécessaires au stockage temporaire des matières premières du sous-projet et des infrastructures de contrôle de l’érosion (par exemple les gabions). Les zones affectées peuvent être différentes selon qu’il s’agit de considérations environnementales (par exemple la biodiversité) ou de considérations sociales (par exemple la santé et la sécurité liées au trafic et aux émissions atmosphériques du sous-projet).

4.2     IMPACTS CUMULATIFS

Les composantes environnementales et sociales valorisées (CVE) sont des attributs environnementaux et sociaux qui sont considérés comme importants dans l’évaluation des risques cumulatifs. Les limites de l’analyse doivent englober l’étendue géographique et temporelle des impacts (d’autres développements passés, présents et futurs prévisibles) qui influencent l’état des CVE tout au long de la période pendant laquelle les impacts du projet se produiront. Cette portée est susceptible de s’étendre au-delà de la zone d’impact directe (ZID) d’un projet, telle qu’elle est généralement définie dans une EIES. Les principales CVE pour les projets de contrôle de l’érosion de PURUK sont antérieures aux mesures de contrôle de l’érosion proposées et sont dues à l’érosion. Elles concernent la santé et la sécurité de la communauté (NES4 de la Banque mondiale), ainsi que la perte de terres et de moyens de subsistance (NES5), la perte de biodiversité par la fragmentation de l’habitat aquatique et terrestre (NES6) et la perte éventuelle d’héritage culturel (NES7). Comme indiqué précédemment, les activités humaines ont exacerbé l’érosion naturelle qui est due à des niveaux élevés de précipitations et à des sols sensibles.

Plus précisément, l’érosion à Kananga a entraîné :

  • Augmentation des concentrations de polluants dans une masse d’eau ou dans le sol ou les sédiments, ou leur bioaccumulation ;
  • Risque pour la stabilité et l’intégrité des terrains, ainsi que pour la santé et la sécurité des riverains, dont réduction de l’accès des populations locales à l’approvisionnement en eau et aux moyens de subsistance, et risque pour les habitations ;
  • Augmentation des charges de sédiments sur un bassin versant ou augmentation de l’érosion ;
  • Interférence possible avec les voies migratoires ou les déplacements de la faune.

 

Figure 11 Ville de Kananga et ses communes

Source : Mairie de Kananga, 2020

 

4.3     LA VULNÉRABILITÉ DE LA VILLE DE KANANGA A L’ÉROSION

La vulnérabilité de la ville de Kananga est un fait indéniable qui mérite une prise de conscience de tous ses habitants. Cette ville est prédisposée au développement des érosions à cause des facteurs à risque suivants :

  • Une pluviométrie estimée à 675 mm
  • Une saison pluvieuse qui couvre 9 mois
  • Le argilo-sablonneux dont l’une des caractéristiques est la mobilité en cas de forte infiltration des eaux des pluies
  • La topographie très accidentée favorable à l’éclosion des érosions en divers lieux.

 

Cette forte pluviométrie durant la saison pluvieuse de 9 mois ne peut que rendre instable le sol argilo-sablonneux de Kananga. Cette pluviosité oblige la ville à collecter de grandes masses d’eau de ruissellement au-delà de ses capacités. En effet, la ville souffre d’un manque de collecteurs pouvant canalise les eaux vers des exutoires naturels. Ainsi, les eaux s’infiltrent en profondeur dans ce sol argilo-sablonneux et occasionne son déplacement, créant ainsi des érosions.

Ce sont les faits suivants qui causent les érosions à Kananga :

  • La mauvaise gestion des déchets : ils sont jetés partout suite au manque de dépotoir de transit et même d’une décharge bien spécifiée dans la ville. Par conséquent, ils bouchent les caniveaux et les égouts
  • Le manque d’entretien des égouts et caniveaux dans les anciens quartiers bien planifiés. Il en résulte le bouchage des caniveaux existants par les immondices
  • Certaines méthodes de lutte contre les inondations par la construction des murets dans les avenues pour diriger les eaux plus loin. Par conséquent, les eaux transférées développent des érosions là où elles sont déversées sans aucune précaution.
  • La mauvaise urbanisation sans normes pour les nouveaux quartiers implantés après la colonisation. Dans ces quartiers, par manque de caniveaux, l’eau se fraie son propre chemin et fini par provoquer des érosions.

 

4.4     DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

4.4.1. Environnement physique

Géographie, Géomorphologie, topographie et Sol

 

La Ville de Kananga est située au cœur de la République Démocratique du Congo à 5°23 de latitude Sud et 25°25 de longitude Est. De par sa position géographique au centre de la Province du Kasaï Central, elle est enclavée à l’équidistance des principales Provinces du Pays et elle est située à environ 800 km de Kisangani, de Lubumbashi et environ 1000km de Kinshasa la capitale.

La Ville de Kananga a une superficie de 743km² repartie comme suit par commune :

  • 300 km² pour la Commune de Kananga
  • 44 km² pour la Commune de Ndesha
  • 24 km² pour la Commune de Katoka
  • 153 km² pour la Commune de Lukonga
  • 222 km² pour la Commune de Nganza

 

La Ville de Kananga est bornée par les territoires suivants :

  • Au nord : par le Territoire de Demba
  • Au Sud : par le Territoire de Dibaya
  • A l’Est : par le Territoire de Dimbelenge
  • A l’Ouest : par le Territoire de Kazumba

 

Les trois (3) sites sont repartis de la manière ci-après :

  • MONUSCO : Commune de Kananga ;
  • SNCC : Commune de Kananga ;
  • PK 706 : Commune de Lukonga.

La morphologie du terrain de ces trois sites est généralement caractérisée par des pentes allant de douces à abruptes entre des collines convexes ondulantes qui ont des sommets plats. Leur topographie est apparemment régie par le système fluvial régional dendritique que forme la rivière Lulua qui coule dans une direction nord-ouest à environ 14,5 km à l’ouest de Kananga.

Comme le montre la figure d’altimétrie ci-dessous, les zones du site sont situées à des têtes de ravins naturelles qui font partie du système dendritique régional. Le modèle de drainage dendritique se produit dans des zones avec des propriétés de matériaux de sous-surface homogènes et une géologie qui n’a pas de zones structurelles de faiblesse, telles que des discontinuités. Les provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental sont caractérisées par des formations sédimentaires (grès à l’Ouest et calcaires à l’Est), caractérisés par d’épaisses formations d’altération limono-sableux fortement limiter les affleurements. Sous ces formations, il y a présence de formations précambriennes de nature intrusive (granit, gabbro, dolérite) et des formations métamorphiques (gneiss, schiste). Ces formations affleurent le long de tous les lits de rivière rencontrés dans la région.

 

 

Figure 12.  Carte géomorphologique de la ville avec les locations des sites érosifs

Climat

Les trois sites faisant partie intégrante de la région de Kananga sont classés jouissent d’un climat de savane tropicale (classée Aw par les Köppen et Geiger), qui se caractérise généralement par des températures chaudes tout au long de l’année et une saison sèche prononcée, avec le mois le plus sec ayant des précipitations inférieures à 60 mm. Les températures moyennes pour la région varient de 26,8 °C et à 24,6 °C, avec une température annuelle moyenne de 25,6 °C. Les précipitations annuelles moyennes (MAR) sont d’environ 1546 mm, la plupart des précipitations se produisant pendant les mois de septembre à mai.

 

Tableau 10. Température maximale de la ville de Kananga

Temp Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec
Max 30℃ 31℃ 31℃ 30℃ 34℃ 34℃ 33℃ 32℃ 31℃ 29℃ 29℃ 30℃
Moyennes 19℃ 20℃ 20℃ 21℃ 21℃ 19℃ 19℃ 19℃ 21℃ 21℃ 19℃ 19℃

 

 

Figure 13.  Moyenne de précipitation par mois pour la ville de Kananga

 

Janvier Février  

Mars

 

Avril

 

Mai

 

Juin

 

Juillet

Aout

 

Sept Octobre  

Novembre

Décembre

 

Précipitation(mm)            Moyenne des jours pluvieux

 

Source : worldweatheronline[13]

 

Hydrographie

Les trois sites disposent des cours d’eau repartis de la manière suivante :

 

  • Site MONUSCO : Rivière Tshibashi ;
  • Site SNCC : Rivière Tshisambi ;
  • Site PK 706 : Rivière Kabikele.

.

 

Le drainage dans la ville de Kananga se produit sous forme d’écoulement de canal concentré dans ces ravins, ce qui érodera davantage le matériau du canal à mesure que l’eau s’écoulera vers la rivière Lulua, affluent de la rivière Kasaï, donc un sous-affluent du Congo, un fleuve international.

 

 

 

 

 

 

 

Figure 14.  Carte hydrographique de la ville de Kananga

Figure 15.  Carte hydrographique de la ville de Kananga

Changement climatique

La RDC est vulnérable aux effets du changement climatique. En effet, dans l’indice de l’Initiative mondiale d’adaptation de Notre Dame (ND-GAIN), le pays se place à la 5e place mondiale parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique en termes de capacité d’adaptation. Les impacts du changement climatique sont déjà perceptibles à travers le pays, notamment à travers la persistance de températures élevées, la violence des pluies, la dégradation des terres, en particulier par l’érosion, l’allongement des saisons sèches, l’augmentation des périodes de sécheresse pendant les saisons des pluies, et des inondations. Les études mondiales et régionales actuelles montrent que ces changements affecteront de manière inégale les systèmes naturels, humains, d’infrastructure et de production du pays, humains, infrastructurels et productifs de la RDC. Ces changements auront de graves conséquences pour la société, les écosystèmes et les différents secteurs de l’économie.

 

Dans sa NDC, la RDC a cité les principaux impacts attendus du changement climatique qui menacent la “vie quotidienne” : dommages aux infrastructures, destruction des habitats (en particulier dans les zones urbaines pauvres), augmentation des maladies transmises par l’eau et perturbation grave des cycles agricoles en raison des sécheresses saisonnières. Pour les zones urbaines, l’augmentation de la densité de population combinée à des précipitations irrégulières peut, dans certains cas, entraîner un stress hydrique. En termes de vulnérabilité, même le secteur agricole sera vulnérable aux risques climatiques. Les villes de la RDC abritent l’une des plus grandes populations urbaines pauvres au monde, et les pauvres urbains sont parmi les groupes les plus vulnérables au changement climatique.

 

La RDC est située dans la zone de convergence intertropicale, ce qui affecte l’étendue et le calendrier de la saison sèche et de la saison des pluies, créant une variabilité climatique extrême dans le pays. La hausse des températures devrait avoir un impact dramatique sur les secteurs économiques clés tels que l’agriculture (y compris la pêche et l’élevage) en raison des maladies des cultures et des sécheresses, ce qui intensifiera l’insécurité alimentaire et la pauvreté.

Les simulations indiquent que les fortes pluies dans cette région vont encore s’intensifier, entraînant des destructions par inondations, glissements de terrain et érosion des sols (notamment dans le centre du bassin du Congo). Cela a été évident lors des inondations de 2015-2016, qui ont touché environ 550 000 personnes et entraîné une épidémie de choléra. Cependant, les précipitations devraient diminuer dans le sud, où la région de savane sèche fait vivre 80 % de la population rurale.

 

Aucun changement substantiel n’a été observé au cours des 30 dernières années en ce qui concerne la quantité totale de précipitations annuelles. La plupart des modèles climatiques prévoient une tendance à une légère augmentation des précipitations annuelles totales. D’ici la fin du siècle, il est probable qu’il y aura un changement dans les précipitations annuelles totales de 0 à +8 pour cent (par rapport à la période de référence de 1981 à 2010). En outre, les projections suggèrent une tendance à des précipitations plus intenses et considérablement plus fréquentes, alors qu’aucune tendance claire n’est attendue pour la durée des périodes de sécheresse. Les tendances annuelles indiquent qu’il y aura une augmentation des précipitations, en particulier dans le bassin central (Kinshasa, Bandundu et Kindu) et une diminution dans le Plateau Sud (Lubumbashi / Haut Katanga) et dans la plupart de la province du Kongo Central (Matadi), notamment la zone côtière. Les totaux mensuels montrent un raccourcissement de la durée de la saison des pluies en se déplaçant vers l’extrême sud (Plateau Sud). Les précipitations mesurées à l’aéroport de Kananga ont progressivement diminué au cours des 30 dernières années.

 

4.4.2.  Environnement naturel

 Flore

La visite des sites avait pour but de réaliser une évaluation de la végétation couvrant les sites. Les objectifs spécifiques sont :

  1. Caractériser le couvert végétal des sites en termes de type, aspect et familles ;
  2. Déterminer la composition floristique de la zone du projet ; et,
  3. Faire des recommandations sur la végétalisation des sites après les travaux de construction.

La zone du Projet est urbaine, péri-urbaine et Urbano-rurale et la végétation est de type de savane avec la présence des herbacées et quelques arbres fruitiers. La plus grande pression sur la végétation vient de l’agriculture, de l’urbanisation et du défrichage. Dans tous les sites visités, la végétation est dégradée et il n’y a pas de végétation naturelle.

La composition des espèces dans les différents sites est plus ou moins homogène et la liste des espèces les plus proéminentes dans les sites visités sont présentées dans le Tableau 9 ci-dessous par site. Il sied de souligner ici que les arbres ne seront pas coupés dans le cadre de la mise en œuvre d’activités du projet PURUK

Tableau 9 Liste des espèces proéminentes observées par site

Noms communs Noms scientifiques Forme Sites Statut
01 Avocatiers Percea sp Arbre SNCC  
02 Palmiers Elaeïs guineensis Arbre SNCC et PK 706  
03 Acacias Acacia Auriculiformis Arbre MONUSCO et PK 706  
04 Bambou de chine Bambusa Vulgaris Arbre MONUSCO et PK706  
05 Ananas Ananas sp Herbe SNCC, PK706 et MONUSCO  
06 Maniocs Manihot esculenta Arbrisseau MONUSCO, SNCC et PK 706  
07 Pomme citerne Spondias Arbre PK 706  
08 Ricin Recinodendron heudelotii Arbrisseau PK 706  
09 Piments Piper guineense Herbe SNCC et PK 706  
10 Cocotiers Cocos nucifera Arbre SNCC et PK 706  
11 Bananiers Musa acuminata Arbrisseau SNCC et PK 706  
12 Cafeier Coffea arabica Arbrisseau SNCC et PK 706  
13 Coeur de boeuf Annona reticulata Arbrisseau SNCC et PK 706  
14 Goyavier Psudium guajava Arbre SNCC et PK 706  
15 Citroniers Citrus lemon Arbre SNCC et PK 706  
16 Herbe elephant Pennisetum purpureum  Herbe MONUSCO, SNCC et PK 706  
17 Herbe de bahamas Cynodon dactylon Herbe MONUSCO, SNCC et PK 706  
18 Chiendent Digitaria abyssinica Herbe MONUSCO, SNCC et PK 706  
19   Rauwolfia vonitoria Arbisseau SNCC et PK 706  
20   Albizia sp Arbre SNCC et PK 706  
21   Tithonia sp Plante SNCC et PK 706  

 

Source : Experts environnementalistes de UNOPS, Juin 2021 et Experts Sauvegardes STEP II, Janvier

Aucune aire protégée n’est traversée ou n’est située à proximité des trois sites prioritaires concernés par les travaux de lutte antiérosive. Aussi, eu égard à la forte dégradation des formations végétales dans ces zones, aucune espèce vulnérable n’a été identifiée.

Faune

Les analyses des espèces fauniques se sont basées sur les observations réalisées lors des missions sur terrain, les données bibliographiques et historique mais aussi de personnes vivantes près des sites. La systématique des espèces est issue de :

  • Coordination Provinciale de l’Environnement et Développement Durable de Kananga ;
  • Des données recueillies dans les inventaires des oiseaux d’Afrique ont accès libre au site https://www.oiseaux.net/oiseaux/republique.democratique.du.congo.html
  • Les données sur les reptiles ont été obtenus dans le livre Les serpents d’Afrique occidentale et centrale (Chippaux, 2006).

Tableau 10. Listes d’espèces les plus proéminente des sites

Noms communs Noms vernaculaires Noms scientifiques Site Statut sur la liste rouge de l’UICN
01 Lièvre sauteur Kabudji Pedetes sp  
02 Cricetome des savanes Puku Cricetomys gambianus  
03 Python Moma Viperinae sp  
04 Antilope Kabuluku Cephalophus sp  
05 Ecureuils Chindji wapamodji Xerus sp  
06 Moineau gris Mukulobodja Passer griseus  
07 Corbeau Tshikololo Corvus albus  
08 Tisserin gendarme Mukulobodja Ploceus cucullatus   Stable,
09 Bulbul des jardin Mukulobodja Pycnonotus barbatus  
10 Poisson – chat africain Kankunda Clarias sp  
11 Mamba vert Tshanga Python sebae  
12 Epervier Tshibemba Dendroaspis angusticeps  
13 Mamba noire Djaamba Accipiter sp  

Source : Experts environnementalistes de UNOPS et STEP II (Juin 2021 et Janvier 2023)

Photos de la faune colonisant les différents sites[14]

Photos 3, 4  : Alouette et Tisserin gendarme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo 5 : Moineaux gris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4.4.3. Milieu social

 

Données démographiques

Comme mentionné ci-dessous, les trois (3) sites prioritaires se trouvent dans les communes de Kananga et Lukonga. Leurs données démographiques se présentent dans le tableau ci-dessous.

Tableau 11. Données démographiques des quartiers concernés par les travaux

Sites/Quartiers Communes Populations
1 MONUSCO/Plateau Kananga 493830
2 SNCC/TShisambi Kananga 410148
3 PK706/Mabondo Mabondo 187902

Source : Chefs de quartiers (Plateau, Tshisambi et Mabondo)

Les activités socioéconomiques

Les enquêtes, consultations et les entretiens menés dans la zone du projet par notre équipe, la population et les responsables administratifs ont permis de relever qu’il existe un dynamisme autour de certaines activités socio-économiques dans les sites de travaux à Kananga. L’on peut citer l’agriculture, le commerce, les Hôtels, l’élevage des chèvres et volaille, la pêche, la collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL) et autres petits métiers (vendeuses des fruits, vendeur de crédit, échangeur de monnaie) au rang duquel les taxis-motos qui sont devenus un mode incontournable de transports et contribuent de façon significative à l’économie des populations concernées, malgré le caractère informel et le manque d’organisation du secteur.

L’agriculture est largement dominée par des cultures vivrières (maïs, arachide, manioc, patates douces, haricot, café et les ananas). Ces activités génèrent des niveaux de revenus variables.

Le commerce est focalisé sur les produits de première nécessité que sont : l’huile, le savon, du sucre, le carburant, le sel, etc. Ces produits achetés à Kinshasa ou Angola voisin sont vendus dans les petites boutiques et les kiosques installés dans les quartiers concernés par le Projet dans la ville de Kananga.

Ainsi, par exemple :

Au quartier Tshisama ; selon les informations fournies par les cadres de base, 90% de la population vivent, soit du debrouillardisme soit sont au chaumage. Les acrtivités les plus fréquantes sont ;

  • Le petit commerce ; pratiqué par à peu prêt 50% des menages,
  • Les fonctionnaires de l’Etat ; qui répresentent à peu pret10% de la population du quartier,
  • L’agriculture et élévage, à un peu plus de 8% de la population
  • Les travaux manuels et activités artisanales ; pratiqués plus par les jeunes, répresentent moins de 2% de la population. Dans ce domaine et à titre d’exemple, on retrouve au quartier Tshisama un garage automobile en faillite et un atelier de soudure.

Au quartier Plateau ; quartier reputé agricol, plus de 80% des menages vivent de l’agiculture. Les varietés le plus cultivé sont ; le manioc, le mais, le pistache et les arachides et les ananas. Ce quartier abrite l’un de plus grand marché marechaire de Kananga. Les autres activités pratiquées sont, entre autres ;

  • La fabrication et le trasport des briques,
  • Le petit commerce
  • L’elevage, et
  • Quelques salariés estimés à moins de 1% de la population du quartier, selon le chaf du quartier.

Au quartier Mabondo ; quartier reputé Agro-pastoral, la population vit à plus de 90% des activités agro pastorales, mais aussi du petit commerce. On y retrouve aussi quelques salariés estimés à moins d’1%.

Infrastructures et équipements

 

Accès à l’eau potable

Depuis plus de quinze ans, la Province du Kasï̈-Central et particulièrement la ville de Kananga connait un problème d’eau. Par  manque d’électricité pour faire tourner les machines, la Regideso (Régie de distribution d’eau) a interrompu la desserte en eau potable pour les habitants. Selon Atlas 2017 du Programme National Ecole et Village Assainis, 80% de la population n’ont pas accès à l’eau potable dans la région. Les habitants de Kananga ont des difficultés pour se procurer  de l’eau et surtout  de l’eau potable. Pour satisfaire  à leurs besoins, les habitants de la ville doivent  se  rendre à des bornes fontaines éloignées ou trouver des sources d’eau aménagées. Sans cela, il n’y a pas d’eau potable.

Pour ce qui concerne les trois quartiers concernés par le projet, la population puise de l’eau au niveau des sources d’eau naturelles non aménagés et les eaux de pluies. Il sied de signaler que les communautés ne disposent d’aucune garantie sur la qualité des eaux consommées. Les échanges ont révélé que certaines de ces sources pourront être endommagées par les travaux, et plus particulièrement au niveau du site de la MONUSCO. Ainsi, l’etat de deserte en eau potable pour les trois quartiers se présente comme suit ;

 

Quartier Tshianama ; existance d’une pompe amenagée par la REGIDESO et d’une source amenagé mais à mauvais etat en bas de l’érosion. Les autres sources puits amenagés sont privés.

 

Au quartier Plateau ; Une seule source existe mais non potable.

 

Au quartier Mabondo ; 19 sources d’eaux sont répertoriées mais seulement 4 sont amenager ainsi qu’une fontaine à plus d’un kilometre de la zone des travaux.

 

 

Eléctricité

La ville de Kananga d’une manière générale et plus particulièrement les trois quartiers concernés par le sous-projet ne sont pas approvisionnés en électricité. On ne trouve que des particuliers avec les groupes électrogènes qui fournissent aussi le courant électrique. C

Réseau ferroviaire

Le réseau ferroviaire qui desserve la ville de Kananga est celui de la SNCC. L’axe Sakania – Lubumbashi – Mueneditu – Kananga – Ilebo desservant la ville de Kananga en denrées alimentaires et autres articles. A l’heure actuelle les locomotives sont vieilles et presque plus fonctionnelles à la suite de la faillite de la SNCC. Ce réseau traverse deux quartiers concernés par le Projet dont le site Pk706 et celui du SNCC.

Réseau de télécommunication

Comme partout en RDC, la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) n’est pas opérationnelle à Kananga. Il en est de même pour la distribution d’accès à l’internet. La population de trois quartiers concernés par le projet utilise le réseau de téléphonie mobile des Sociétés Cellulaires d’Airtel, de Vodacom, d’Orange et d’Africell. Les cybers café n’existent quasiment pas dans la ville. Quelques chaînes de télévisions et de radios (Radio Luluabourg, Radio-Télévision Nationale Congolaise [RTNC], CMB, etc.) sont observées dans la ville de Kananga.

Structures Sanitaires, Educatives et Sportives

Du point de vue structures sanitaires, scolaires et sportives, le tableau ci-dessous présente chaque quartier avec ces structures existantes. Il sied de souligner que ces structures se trouvent dans une distance comprise entre 150 m à 8 km des sites de travaux.

Tableau 12 : Structures socio-économiques par site de travaux

Sites Structures
Sanitaires Educatives Sportives
MONUSCO C.S privé Mulombodi, C.S Jacques Cusmanous, C.S Méthodiste, C.S Mamu Wa Carmel Institut Christ Roi, E.P Kabanza, E.P Dipa 1&2 RAS
SNCC C.S Kiwasisila Université Supérieure de Kananga, Institut Tshinsambi, E.P Mama, Olive Lembe, E.P Tshinsambi, E.P Malaki RAS
PK706 C.S Privé Tudikolela, S.C Privé de Peveya RAS RAS

 

Actuellement les maladies les plus récurrentes dans ces trois quartiers sont la malaria, le paludisme, la fièvre typhoïde; la tuberculose; VIH/SIDA, etc. (Source : Enquêtes ménages).

Patrimoine culturel et sites historiques de la ville de Kananga

La ville de Kananga renferme plusieurs bâtiments historiques qui font partis de l’histoire de la Nation Congolaise. La plupart de ces bâtiments sont situés en ville et ne seront pas affectées par la réhabilitation des sites érosifs. Nous pouvons cités l’Immeuble de la 1ier Construction de la RDC, la colline sacrée de Bushala Buamba, Place de l’Indépendance, etc. Il sied de noter que même ceux cités ci-haut sont très éloignés des sites de travaux.

Néanmoins, il existe les concessions de deux églises dont Eglise Simon Kimbangu dans le quartier Tshisambi regorgeant le site de la SNCC et l’Eglise Christ Roi Mulombondi que les autochtones considèrent comme sites sacrés, qui sont éloignés des sites de travaux.

Il sied de signaler aussi que les sites de la MONUSCO et de PK 706 disposent des cimetires respectivement à au 200m et 300m des zones des travaux. Ces sites ne seront pas non plus touchés par les travaux.

 

Les violences basées sur le genre

Selon le Plan de mobilisation de parties prenantes (PMPP), certains des quartiers ciblés sont précaires et caractérisés par des niveaux élevés de vulnérabilité, de criminalité et de violence. Les risques de créer et/ou d’exacerber les VBG comprennent l’abus et exploitation sexuels (dont les rapports sexuels monnayés), harcèlement sexuel, viols, mariages précoces, grossesses non désirées dans la zone d’intervention du projet suite au brassage des populations et à l’afflux de la main d’œuvre allochtone. L’évaluation du risque de VBG a été classé comme élevées, en raison de la violence contextuelle des zones du projet, où la violence sexuelle et l’exploitation et les abus sexuels des femmes et des enfants sont courants. Bien que le projet doive recruter une grande partie de ses travailleurs dans la zone métropolitaine de Kananga, un certain afflux de main-d’œuvre (externe et interne au pays) est attendu, où les conditions de travail doivent être contrôlées par des procédures de gestion du travail. Un certain nombre de mesures d’atténuation des risques seront mises en place pour prévenir, atténuer et répondre de manière adéquate aux risques de VBG, à travers un plan d’action qui a été développé pour le projet et qui sera intégré dans le manuel du projet. Parmi les mesures d’atténuation des risques figurent l’introduction d’une sous-composante ” Prévention de la violence et autonomisation des femmes ” qui sera intégrée à d’autres activités et programmes pertinents destinés aux femmes et aux hommes.

 

4.4.4.  Services écosystémiques

Par définition de la Banque mondiale (voir ESS6), les services écosystémiques sont les avantages que les populations tirent des écosystèmes. Les services écosystémiques sont organisés en quatre types :

  • les services d’approvisionnement, qui sont les produits que les gens obtiennent des écosystèmes et qui peuvent inclure la nourriture, l’eau douce, le bois, les fibres, les plantes médicinales ;
  • les services de régulation, qui sont les avantages que les gens obtiennent de la régulation des processus des écosystèmes et qui peuvent inclure la purification des eaux de surface, le stockage et la séquestration du carbone, la régulation du climat, la protection contre les risques naturels ;
  • les services culturels, qui sont les avantages non matériels que les populations tirent des écosystèmes et qui peuvent inclure les zones naturelles qui sont des sites sacrés et des zones importantes pour les loisirs et les plaisirs esthétiques ; et
  • les services de soutien, qui sont les processus naturels qui maintiennent les autres services et qui peuvent inclure la formation des sols, le cycle des nutriments et la production primaire.

Les services écosystémiques clés concernant les trois sites prioritaires qui font l’objet de cette EIES (voir également les sections 4 et 10.2), sont beaucoup plus les deux premiers types étant donné que les riverains cultivent dans les sites, leurs eaux de boissons sont puisées dans les sources d’eau non aménagée se trouvant dans ou aux alentours des sites, ils collectent les bois morts, les plantes médicinales dans les sites, ils ont quelques petites initiatives locales pour protéger les risques naturels et ils exploitent la biodiversité tant animales et que végétales se trouvant dans les sites de travaux.

Le CGES prévoit des mesures environnementales et sociales pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes (NES n°6) qui génèrent des services écosystémiques et les effets potentiellement néfastes de la perte de services écosystémiques, en particulier des services d’approvisionnement et de régulation, sur la sécurité, les moyens de subsistance et la qualité de vie des populations (NES n°4).

 

 

 

4.5     Description des sites érosifs

 

4.5.1 MONUSCO

Au niveau du site de la MONUSCO, plusieurs têtes d’érosion sont actives, dont deux ont coupé ou menacent de couper la route nationale Tambo Saint Bernard menant au territoire de Tshimbulu. Cinq autres ravines se sont développées sur le versant, en aval de la ville sainte Bel Air Mulombodi, près de la source d’eau située dans la vallée ; on y trouve environ 3 000 habitants, composés principalement de migrants venus de toute la RDC. Le ruisseau Mujimba prend sa source dans cette source d’eau et se jette dans le Lungandu. Cette zone périurbaine existe depuis la fin des années 1950.

L’érosion sur le site semble avoir été générée par une mauvaise gestion du ruissellement des eaux de pluie au camp de base des Casques bleus à l’aéroport. Les eaux usées du camp de la MONUSCO, situé dans une extrémité de l’aéroport de Kananga, se mélangent à celles des pluies, traversent la RN 40 via une buse et se jettent dans la nature de l’autre côté de cette route. D’autres ravines se sont également formées sur les sentiers non pavés et non drainés menant aux sources d’eau de la vallée. Les sédiments transportés par les eaux s’écoulant dans ce ravin se déposent à proximité de la source d’eau située au pied de la pente. Cela rend l’eau de la source trouble, avec des sédiments en suspension, et donc impropre à la consommation (ce qui constitue un impact sanitaire et social).

En outre, le surpâturage, les pratiques de brûlis pour réduire les risques de morsures de serpent et la déforestation pour produire du charbon de bois (en l’absence d’autres types de sources d’énergie disponibles pour cuisiner), réduisent la densité de la couverture végétale dans cette zone et provoquent la dégradation des terres, éliminant ainsi la protection des sols contre l’érosion. Les terres cultivées à proximité du site dédié au manioc étaient auparavant dépouillées de toute végétation et sur pâturées par les chèvres.

Cinq sentiers différents utilisés par la population pour descendre dans la vallée à la recherche de l’eau de la source. Par conséquent, les sentiers doivent être pavés et drainés de manière adéquate pour éviter la formation et le développement d’autres érosions concentrées. De plus, la poursuite de l’urbanisation au-delà de 5°54’2,6” Sud, et 22°29’0,5” Est doit être évitée, car les pentes deviennent plus raides et l’occupation de ces zones accélérerait l’érosion. Comme de nombreux ménages pratiquent le maraîchage de subsistance dans la vallée et en raison de la vulnérabilité des sols à l’érosion concentrée, les pistes devraient être pavées et munies de glissières en acier.

Cette situation a entrainé l’inondation du terrain proche et non habité ainsi que la création d’une autre érosion qui continue à progresser dans le sens opposé de l’aéroport. Trois sous-bassins principaux ont été identifiés et leurs superficies évaluées et calculées. Les superficies des sous-bassins s’élèvent à un total estimé à 10,59 ha.

Aussi, par effet de régression, cette érosion aurait déjà coupé la RN40 et même rongé une partie de l’aéroport n’eut été la lutte provisoire de la MONUSCO avec des sacs remplis de terres argilo-sablonneux. Cette disposition a permis de diriger les eaux loin de la RN40 (distance de plus ou moins cent mètres). Cette méthode de lutte contre l’érosion avec des gabions est bonne, mais insuffisante car elle est déstabilisée après certaines pluies diluvienne. La MONUSCO doit mettre sur pied un système de surveillance et reconstituer son dispositif anti érosion. D’où la nécessité de concevoir des solutions mécaniques et biologiques durables.

L’analyse du paysage et des images aériennes a montré que certains degrés de succession naturelle se sont produits dans plusieurs cicatrices d’érosion, parallèlement aux têtes actives de ce site. Différents stades de la succession naturelle se sont développés naturellement auparavant. En ce sens, des pratiques telles que l’entretien, le désherbage manuel, l’élagage et la reproduction de la végétation naturelle permettront de favoriser et d’accélérer la succession naturelle.

L’élevage de chèvres est une activité courante et vitale dans la région. Cependant, de nombreuses preuves de processus d’érosion, induits par le bétail, ont commencé sous la forme de rills ou ravineaux dus au piétinement des animaux, comme cela a été observé dans les marges des ravines. De telles circonstances doivent être évitées.

Le défrichement et le brûlage de la végétation rudérale sont principalement liés à l’activité de production de charbon de bois. Les environs de la ravine de MONUSCO-Bel Air constituent une zone de transit et de commerce importante pour cette activité. Considérant que le charbon de bois est la seule source d’énergie pour la population, la déforestation de toute la végétation ligneuse restante est imminente.

Figure 16.  Carte du site MONUSCO

 

 

Photo 6 : Dispositif de la MONUSCO pour la lutte antiérosive constitué des sacs verts pleins de terre argilosablonneux, bien agencés pour amener les eaux plus loin de la RN 40

 

Commentaires :

Pour cette érosion Aéroportuaire située sur la RN40, ce sont les eaux usées du site accordée à la MONUSCO, dans une extrémité de l’aéroport, associées aux eaux de ruissellement qui traversent la RN40 et ont déjà provoqué l’érosion très développée du côté opposé d l’aéroport. Il y a risque d’emporter la RN41 et d’entamer sérieusement la concession de l’aéroport. L’érosion se développe dans une zone naturelle brute non habitée, d’où l’absence des PAP.

Les mesures conservatoires durables sont nécessaires car la lutte actuelle avec les gabions n’est pas durable, car le dispositif est déstabilisé à chaque pluie diluvienne.  La longueur estimative d’après l’image ci-dessus est de : 263,5m.

4.5.2. SNCC 2

Le développement des ravines sur le site de la SNCC s’est produit de 2012 à 2019. C’est une érosion à deux branche dont  la ravine principale s’est formée à l’extrémité du canal de drainage, peut-être par débordement (capacité hydraulique insuffisante), ou par sapement de sa fondation par des turbulences dans le sol sableux, à la sortie, entre juin et décembre 2012. La même explication pourrait également s’appliquer à la formation de la ravine de la marge gauche. La zone d’érosion est boisée et fortement inclinée. L’expansion de l’occupation humaine et la réduction de la couverture du sol et de la forêt au fil du temps sont notables. La zone a connu des glissements de terrain, des coulées de débris et des dépôts torrentiels de sédiments au pied de la colline, qui est le début d’une zone fortement peuplée

Il sied de signaler que la première branche de gauche a été stabilisée par l’ÓVD, celle de droite plus petite est sans risques d’affecter les riverains en cas de travaux. Cette érosion est près de la station des trains qui est très capital à la ville de Kananga. Aussi, par régression de cette érosion une vanne importante de la REGIDESO risque d’être emportée de même que la RN1détruite en ce point. Cette érosion se développe dans la commune de Kananga en plein centre de la ville du même nom. Elle a été provoquée par une mauvaise canalisation des eaux de ruissellement. Le caniveau n’était arrivé à un exutoire mais déversait à l’endroit brute qui a finalement constitué le point de départ de cette érosion. La superficie du sous-bassin de ce site a été estimée à 8.64 ha.

Elle se développe dans une zone à forte végétalisation mais presque pas habitée, sur la RN1, du côté opposé de la Gare SNCC. Elle n’a pas encore emporté les établissements humains (route, maisons, commerces, etc.) car elle progresse dans un milieu presqu’inhabité.  Lors de travaux conservatoires ou des travaux définitifs, il serait prudent de vérifier le potentiel en PAP.

L’érosion est située sur la RN1 et se développe dans un quartier non urbanisé. La RN1 qui est déjà rongée risque de se couper à ce niveau. Elle est due à une mauvaise canalisation parallèle à la route dont les travaux inachevés l’ont abandonné sans atteindre un exutoire. D’où les masses d’eau collectées se sont infiltrées et ont occasionnées ce déplacement des terres. Cette situation continue. La RN1 est rongée par cette érosion avec risque de l’emporter, il en est de même pout une grande et importante vanne de la REGIDESO de la ville de Kananga. Dans sa continuité cette érosion aboutira par affecter les populations car cette zone est prédisposée à être habitée, il y a donc des PAP qui serons affectées directement pendant les travaux de construction.

Figure 17. Carte du site SNCC2

Photo 7 : Vue du trottoir de la RN1 rongé par l’érosion et de tas de déchets urbains (en noir)
Photo 8 : vue du site SNCC

 

 

Commentaires :

L’érosion est située sur la RN1 et se développe dans un quartier non urbanisé. La RN1 qui est déjà rongée risque de se couper à ce niveau, il en est de même pout une grande et importante vanne de la REGIDESO de la ville de Kananga. Elle est due à une mauvaise canalisation parallèle à la route dont les travaux inachevés l’ont abandonné sans atteindre un exutoire. D’où les masses d’eau collectées se sont infiltrées et ont occasionnées ce déplacement des terres. Cette situation continue.

Dans sa continuité cette érosion aboutira par affecter les populations car cette zone est prédisposée à être habitée, il y a donc des PAP en perspective. Elle a deux branches celle  de droite avec 280,95 mètres, celle de gauche avec 224,97m.

4.5.3. PK706

Le site PK706 est situé dans une zone périurbaine avec une importante production alimentaire locale et commerciale. Le ravin a produit un dépôt sédimentaire torrentiel majeur. Il y a eu une occupation humaine rapide des terrains et la disparition progressive de la végétation naturelle.

Il existe deux principaux ravins d’érosion actifs qui menacent de détruire la voie ferrée. La première et la plus grande, de plus de 200 mètres de long, a détruit l’ancienne route Mweka-Ilebo. Elle a commencé en 2017 à la tête de la source d’eau qui alimente une partie de ce village Bena Kankonde. En 2021, l’érosion a progressé à cause d’une pluie intense, en suivant le chemin que les habitants empruntent pour descendre dans la vallée par la piste et le Mweka-Ilebo. Le ravin a été déclenché par l’induction d’un flux direct depuis la RN1, non pavée et non drainée. Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%). La nappe phréatique est située à environ 8 à 12 mètres sous la surface. La superficie totale du sous-bassin du site PK706 a été estimée à 10,50 ha.

L’accès actuel à la communauté consiste en des sentiers étroits le long du ravin. Le commerce, l’accès aux écoles, à la route principale et les activités de base en dépendent. Le sentier devrait être rétabli avec une marge forestière continue qui fournira de l’ombre et de la litière à la route pour la protection du sol.

Les pratiques culturales telles que le compostage des déchets de coupe, les arrangements culturaux complexes, la plantation en courbes de niveau, les cultures de couverture, le paillage et la délimitation des parcelles peuvent améliorer la qualité du sol, la productivité alimentaire, le revenu global et la santé de la population. D’autres activités commerciales telles que la production de briques, de volailles et de poissons peuvent être intégrées dans un système de production agroécologique.

Photo 9 visite du site PK 706 par l’équipe STEPII
Photo 10 :  Vue du site PK 706 rongé par l’érosion

 

 

Commentaires :

Il s’agit d’un ravin de départ de taille moyenne (<10 mètres de profondeur), pentes latérales <45° ; 300 mètres de long ; il y a une tête d’érosion du ravin principal. Il s’étend sur environ 200 mètres parallèlement à la voie ferrée. Une tête de ravin longitudinale a été observée dans une direction nord-nord-est.

Il y a plusieurs têtes de ravines d’érosion actives dans une zone ayant une influence directe sur la route Kinwenza-Kindele, dans une zone très peuplée.

4.6     Sensibilité du milieu environnemental et social

L’étude descriptive du milieu physique du site du projet laisse apparaitre qu’il n’y a pas une sensibilité environnementale et sociale d’importance majeure sur les sites du projet. Sur le plan social, des perturbations affecteront les cadres de vie et les activités habituelles des populations les trois sites sont situés en milieu urbain, péri-urbain et urbano-rurale. Sur le plan environnemental, en plus de la perte des terres et couvert végétal, la présence des cours d’eau au bas fond des érosions causée la turbidité momentanée pendant les travaux de construction et réhabilitation des sites d’érosions. La présente étude va proposer des pistes de solutions pour mitiger ces impacts.

Tableau 11. Evaluation de la sensibilité environnementale et sociale

Données environnementales Constats Evaluation de la sensibilité
Pas sensible Peu sensible Sensible
Cours d’eau Les rivières Tshibashi, Tshisambi et Kabikele ne serons affectée que temporairement      
Espèces végétale protégées ou sensible sur site Aucune espèce protégée ou sensible sur les sites      
Destruction de niches fauniques Les trois sites se situent respectivement en milieu urbain, péri-urbain et urbano-rural      
Nappe phréatique Aucune eau de surface sur les sites de construction      
Puits ou forage exploitée Quelques sources d’eau aménagées se trouvent dans et aux environs des sites de travaux      
Existence d’une infrastructure d’éducation et sanitaires Aucune infrastructure éducative se trouve dans les sites mais seulement que les travaux affecteront les voies d’accès aux écoles et structures sanitaires      
Maisons d’habitation La visite de terrain démontre que les travaux auront à impacter négativement les habitations dans deux sites de travaux dont ; 6 menages à deplacer et un garage dans la concession de baba Kayembe au site SNCC et une quainzaine des menages au  site Pk706      
Routes La RN1 sera coupée pendant les travaux pour une durée maximum estimée à 30 jours.      
Activités commerciales Quelques boutiques risqueraient d’être détruites dans le site de PK706      

 

 

 

5         ANALYSE DES VARIANTES DU PROJET

 

L’analyse des variantes est la comparaison analytique de plusieurs alternatives à compléter avant d’engager des ressources dans un projet. La pratique de comparer plusieurs variantes fait depuis longtemps partie de la pratique de l’ingénierie. L’objectif recherché à travers ce chapitre est d’articuler une analyse comparative d’une part, entre la situation « sans projet » et la situation « avec projet » et d’autre part, les variantes technologiques proposées et celles envisageables pour la réhabilitation et construction des sites érosifs. Trois alternatives ont été envisagées pour ce projet : avec ou sans projet et avec projet rétardé. Les options ont été évaluées en considérant les effets de l’absence ou de la présence du projet ainsi que du retard du projet sur l’environnement, la santé publique et la situation socio-économique de la ville..

5.1     Variante “sans projet”

La variante « sans projet » implique qu’il y aura aucune modification des sites existants. Cela implique que les zones d’érosion seront laissées dans leur état actuel avec un réel potentiel d’aggravation.

Plus précisément, si les sites d’érosion ne sont p as réhabilités, plus de maisons et de terres agricoles souffriront de la situation d’érosion récurrente, qui se produit assez fréquemment dans les zones d’étude. La fréquence d’accidents causée par les érosions peut augmenter et même causer la mort des populations environnantes mais aussi les routes situer près des sites érosifs peuvent être coupées. L’Impact environnementale et social sera continuellement négatif pour cette option. Les pertes suivantes seront constatées la réduction de la route, perte de végétation, faune, terres agricoles et probablement la sédimentation et la turbidité des rivières sillonnant  les sites.

La variante « sans projet » n’est certainement pas recommandée.

5.2     Variante “avec projet”

La réhabilitation des zones d’érosion et des bassins versants est nécessaire pour corriger les défauts géométriques de la structure du sol, afin d’améliorer la qualité des sols, améliorer les infrastructures urbaines, les routes et la sécurité humaine et des habitations dans toutes les zones d’étude. De telles procédures de stabilisation de la structure du sol nécessiteront l’intervention d’une technique d’ingénierie civil ainsi que des techniques biologiques (végétatives). Il est envisagé qu’une combinaison de techniques de génie civil (construction) et de bio-ingénierie (végétalisation) sera la plus appropriée pour atteindre les objectifs de réhabilitation attendus pour les sites d’érosion à traiter.

Socialement, pendant les travaux de réhabilitation, il y a une grande probabilité de perturbation des activités économique etant donné que quelques boutique pouront etre detruites sur le site PK 706 ainsi que la route RN1, servant d’axe principale pour l’acheminement des produits vers le marché, sera temporairement coupé. Mais cette situation sera de courte duréeet des mésures de compensation proposées dans le PGES seront misent en place.  Il est également connu  que l’amélioration des routes réduira la fréquence des accidents qui se produisent fréquemment sur les sites d’érosion dans la zone du projet. Cela réduira également les déplacements par rapport aux itinéraires dérivés alternatifs.

Cependant, le taux d’accidents peut augmenter car les conducteurs auront tendance à augmenter la vitesse sur des routes de bonne qualité. Néanmoins, certaines mesures de sécurité dans le PGES devront être prises pour les éviter. C’est par exemple une meilleure distance de visibilité et des marquages routiers, les accidents potentiels pourraient être réduits. Par ailleurs, avec la mise en œuvre des projets de réhabilitation des routes dans le but d’améliorer sites d’érosion, sécurité des passagers, piétons, véhicules et cyclistes dans la ville et les agglomérations le long de la route serait amélioré.

Le rétablissement des routes détruites par l’érosion induira  un transport aisé des produits agricoles et passagers, à moindre coût. Les impacts environnementaux et sociaux négatifs de cette alternative, resultants de du trafic sur les routes amenagées, sont notamment : la pollution de l’air, de l’eau et du bruit, et la destruction de la végétation. Dans le même ordre d’idées, socialement il y aura perturbation des activités économiques uniquement pendant les travaux. Ces impacts seront de courte durée.

De ce qui précède, les avantages de l’alternative aux travaux de génie civil associé à la végétalisation en font une meilleure option que l’option « sans projet».

5.3     Variante “avec projet retardé ”

De nombreuses causes peuvent être à l’origine d’un retard dans la mise en œuvre de ce sous-projet. Il s’agit notamment :

  • des retards dans l’élaboration de la documentation requise par la Banque mondiale ;
  • des retards dans l’obtention de l’approbation du gouvernement concernant le sous-projet ;
  • des retards dans l’obtention des permis nécessaires ;
  • conflit civil ;
  • refus des PAP de se soumettre à la réinstallation involontaire
  • retards dans l’achèvement du processus de compensation en ce qui concerne la réinstallation involontaire
  • début de la saison des pluies (les travaux de génie civil ne peuvent pas être réalisés pendant la saison des pluies et doivent donc être reportés à la fin de la saison) ;
  • des retards dans les travaux de génie civil.

Chaque saison des pluies entraîne une érosion accrue et donc des dommages supplémentaires et d’autres impacts environnementaux et sociaux négatifs sur le paysage et les communautés locales. Cela pourrait iclure des coûts plus élevés pour les travaux de génie civil, un plus grand nombre de personnes/familles déplacées en raison de l’aggravation des dommages causés par l’érosion, des restrictions de transport dues à l’absence de réparation des routes associées, des pertes pour les entreprises locales, ainsi que des effets négatifs supplémentaires sur la qualité de l’eau en aval.

 

5.4         Conclusion

Au regard de l’analyse des avantages et incovenients des trois variantes présentées, à savoir ; ‘situation avec projet’, ‘Situation sans projet et situation avec projet retardé’, la variante « avec projet » serait une meilleure solution pour les communautés locales en ce sens qu’elle limiterait ou mettra definitivement fin à des pertes des proprietés suite aux érosions, permettra une meilleure desserte locale et une amelioration de l’accessibilité à plusieurs sites d’importance économique et culturelle, ameliorer l’acheminement des produits agropastoraux, etc. De meme, le projet permettra de créer des emplois permanents ou temporaires pour les populations locales, principalement pour la main d’œuvre et en second pour les jeunes filles et les femmes qui œuvrent dans les petits commerces car les travailleurs achèteront les produits alimentaires auprès d’eux.

De façon générale, la mise en œuvre de ce projet va améliorer l’activité économique, sanitaire et sécuritaire dans la ville de Kananga et contribuer à améliorer les revenus des ménages qui sont les bénéficiaires directs. Le maintien de la situation actuelle, ni le retard dans la mise en œuvre du projet ne constituent pas des options à envisager du point de vue environnemental et social, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits. Aussi, l’option avec projet telle que prévue actuellement par le PURUK est à maintenir, pour minimiser les risques d’atteintes aux habitats natulrels, aux ressources en eau et forestières, aux ressources foncières et aux activités agricoles tout en évitant ou en minimisant les risques d’expropriation.

 

 

 

 

 

 

6         RISQUES ET EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

 

L’analyse des risques a pour objet de définir l’état de référence du site et de son environnement afin d’identifier les dangers associés à chaque activité afin de les anticiper. En d’autres termes, l’analyse des risques permet d’identifier, qualifier et quantifier les risques environnementaux et technologiques liés à la construction et à l’exploitation du sous-projet. D’autre part, elle préconise les mesures à prendre pendant les phases de construction et d’exploitation du projet afin de minimiser les risques et optimiser au mieux les impacts. Les principales sources de risques du sous-projet sont présentées dans les sections suivants.

6.1     Synthèse des contraintes et défis environnementaux et sociaux dans la zone générale du sous-projet

La ville de Kananga est soumise à plusieurs contraintes et défis environnementaux et sociaux au premier rang desquels on note :

  • Une urbanisation galopante qui n’est pas de nature à assurer un développement harmonieux de la ville et à promouvoir la croissance économique. On note en particulier dans le domaine de l’urbanisme l’absence de documents de planification aptes à organiser l’occupation des sols. Ce qui se traduit par : (i) l’occupation des terrains qui se fait de manière anarchique sur des espaces nus, en l’absence de toute viabilisation ; (ii) les risques de catastrophes, liés à l’occupation des zones à risques : inondation, ensablement, érosion et glissement de terrain ; (iii) le caractère obsolète des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de l’urbanisme.
  • La croissance démographique des villes (explosion démographique, exode rural, etc.) qui s’est traduite par une pauvreté plus accrue des populations urbaines. Selon les statistiques disponibles, la population urbaine était estimée à 9,9 % en 1956 et est passée à 28,9 % en 1984. En 2016, la croissance démographique a été estimée à 10% par an du fait essentiellement de l’exploitation des minerais précieux.
  • L’absence de données urbaines fiables qui constitue un handicap majeur pour toute politique de planification urbaine : le secteur urbain souffre de l’insuffisance notoire des données de planification.
  • Difficultés du transport et de la communication : le transport urbain n’est organisé que dans très peu de villes. Beaucoup d’autres problèmes peuvent être mentionnés. Il s’agit du mauvais état des voies de communication, leur caractère sabloneux qui ne militent pas en faveur d’une bonne fluidité de la circulation.
  • Un réseau de voirie insuffisant et mal entretenu ayant des conséquences néfastes sur la mobilité urbaine. De manière générale, dans les quartiers ayant fait l’objet d’un aménagement planifié, le réseau secondaire de voiries est revêtu, tandis que le réseau tertiaire ne l’est que partiellement. Dans les quartiers d’occupation spontanée, toutes les voies sont en terre.
  • Un réseau d’assainissement d’eaux pluviales limité, vétuste et de faible capacité, eu égard à la croissance rapide des villes. Les réseaux d’assainissement d’eaux pluviales existants fonctionnent mal, parce que n’étant pas entretenus. La plupart d’entre eux sont le lieu de dépotoirs d’ordures ménagères, quand ils ne sont pas tout simplement ensablés.
  • L’érosion des zones instables qui est un facteur inquiétant d’habitat. En effet, le phénomène des érosions prend de plus en plus d’ampleur de par les destructions des habitations et des ouvrages qu’il entraine. L’absence de réseau de drainage des eaux pluviales et de contrôle de l’occupation des bassins versants en sont des facteurs aggravants.
  • La faiblesse du taux d’accès à l’eau potable dans les trois sites, malgré des ressources en eau abondantes : la RDC dispose d’un réseau important d’eaux de surface à travers le réseau de fleuve et de rivières dont il est doté mais aussi de ressources abondantes d’eaux souterraines. Cette disponibilité en ressources hydriques, le pays rencontre d’énormes difficultés à satisfaire l’alimentation en eau des populations.
  • La situation critique de l’assainissement qui constitue une menace sur la santé publique : Le nombre de ménages ayant un branchement à l’égout est très faible (le taux de branchement est de l’ordre de 2,5%).
  • Le manque de maitrise sur la gestion du foncier. Le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’État. Toutefois, le processus de lotissement rencontre dans la pratique beaucoup d’irrégularités (interventions intempestives des Chef Coutumiers et des ayants droits fonciers dans l’attribution des terres ; absence de Coordination entre les services concernés, etc.).
  • Prolifération des activités commerciales et marchandes : La concentration de commerces de toutes sortes et de services dans les axes routiers pose de sérieux problèmes de trafic et de transport, d’occupation et d’encombrement irréguliers. Cette situation est à la base de l’accroissement des déchets de toutes sortes qui constituent une des causes majeures de salissure des caniveaux qui restent le récepteur privilégié. S’agissant des infrastructures marchandes, les marchés centraux sont généralement exigus, surchargés et mal aménagés.
  • Absence de systèmes d’assainissement : Les villes cibles du Projet ne disposent pas d’un réseau d’égout. Ainsi, l’évacuation des eaux ménagères (lavages et eaux de cuisine) se fait en majorité sur la voie publique, contribuant énormément à la détérioration de l’environnement et à la dégradation de la chaussée. En plus des occupations anarchiques, l’urbanisation excessive a entraîné une augmentation des surfaces imperméabilisées, ce qui est à l’origine de nombreux cas d’inondation. Le phénomène est exacerbé par l’inexistence des caniveaux de drainage pluvial, le sous-dimensionnement des réseaux existants et leur mauvais fonctionnement (présence de déchets solides, etc.). Là où ils existent, les ouvrages de drainage pluvial souffrent d’un défaut d’entretien chronique, mais surtout d’une mauvaise utilisation par les populations riveraines (rejets d’eaux domestiques et déchets solides).
  • Risques naturels (inondation) : Les villes sont sur des sites exposés, vulnérables à des risques d’inondation du fait des débordements constants des caniveaux sous dimensionnés et de l’absence d’assainissement.

Les composantes et les activités des sous-projets du PURUK ont été conçues pour résoudre un bon nombre de ces problèmes, qui sont les causes profondes de l’érosion à Kananga et dans les villes et villages environnants. Ils ont donc été intégrés dans la conception des mesures à prendre sur les trois sites prioritaires de lutte contre l’érosion qui font l’objet de cette EIES. Ils seront pris en considération dans le cadre de l’évaluation suivante des risques et effets (positifs et négatifs) des activités de contrôle de l’érosion proposées.

6.2     Démarche méthodologique de l’analyse des risques et impacts

L’analyse des risques et effets environnementaux et sociaux s’effectue en deux étapes, à savoir leur identification et leur évaluation.

 

6.3     Identification des risques et effets environnementaux et sociaux

Les risques et effets environnementaux et sociaux du projet sont identifiés sur la base de ses équipements et de ses activités et de leurs interactions avec les composantes environnementales et sociales du milieu. Les équipements et les activités prévus peuvent être considérés comme des sources de changements d’une ou de plusieurs composantes environnementales et sociales sensibles.

 

Les éléments du projet liés aux phases de préparation, de construction et d’exploitation sont tous pris en considération.

Tableau 12 Activités du projet liés aux risques environnementales et sociales

Phases Activités sources d’impacts
Préparation du projet Préparation du site

Désherbage du site

Délocalisation des familles

Indemnisation des personnes affectées par le projet

Recrutement de la main d’œuvre

Réhabilitation des sites Construction de la route (Route de l’avenue de l’Aéroport pour le site de MONUSCO, Avenue Luluabourg pour PK706 et l’avenue DES CADES Installation et fonctionnement du chantier
Excavation et compactage
Remblai (remplissage du ravin avec de la terre)
Exploitation des matériaux dans des carrières et zones d’emprunts des matériaux
Aménagement des routes secondaires
Construction de la buse
Stabilisation des pentes
Installation des gabions
Construction des caniveaux
Végétalisation des talus
Exploitation Travaux d’entretiens des sites
Exploitation des caniveaux et des nouvelles routes réhabilitées
Recrutement de la main d’œuvre en période d’exploitation

 

Les composantes de l’environnement et de la société affectées ou susceptibles d’être affectées sont constituées des éléments physiques, biologiques et humains. La méthodologie tirée de Kouadio, 2018[15] se résume comme suit :

Figure 16.  Methodologie de Kouadio

 

Les composantes de l’environnement et de la société affectées ou susceptibles d’être affectées sont constituées des éléments physiques, biologiques et humains. Il s’agit des  :

 

 

 

Tableau 16 Eléments susceptibles d’être affectées

Milieu Composantes
Physique ·         Qualité des sols

·         Qualité de l’air

·         Qualité des eaux de surface et souterraine

·         Qualité du bruit ambiant

·         Paysages

Biologique ·         Flore

·         Faune

Humain (Social) ·         Infrastructures

·         Hygiène, Santé et Sécurité

·         Site culturel et archéologique

·         Activités économiques

·         Mobilité des populations

·         Champs et cultures environnantes

 

6.4     Évaluation des risques et effets environnementaux et sociaux

Après identification des risques et impact potentiel du projet, il sera nécessaire d’évaluer la signification (représentée par “l’importance” de l’impact/risque) de chaque impact/risque selon les critères établis (voir tableaux ci-dessous).

Tableau 17 Matrice de détermination de l’importance des impacts (Matrice de léopold)

Intensité Etendue Durée Importance
Forte Régionale Permanente Majeure
Temporaire Majeure
Momentanée Moyenne
Locale Permanente Majeure
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
Ponctuelle Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
Moyenne Régionale Permanente Majeure
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
Locale Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Mineure
Ponctuelle Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Mineure
Faible Régionale Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Mineure
Locale Permanente Moyenne
Temporaire Mineure
Momentanée Mineure
Ponctuelle Permanente Mineure
Temporaire Mineure
Momentanée Mineure

 

Les critères utilisés pour cette évaluation sont : la nature de l’interaction, l’intensité ou l’ampleur de l’impact, l’étendue ou la portée de l’impact, a durée de l’impact, comme expliqué ci-après.

  • La nature de l’impact indique si l’impact est négatif ou positif ;
  • L’intensité ou l’ampleur exprime le degré de perturbation de la composante affectée, elle tient compte de la sensibilité du milieu ; trois classes sont considérées (forte, moyenne et faible) ;
  • L’étendue donne une idée de la portée spatiale de l’impact ; on distingue trois classes (ponctuelle, locale et régionale) ;
  • La durée de l’impact indique la manifestation de l’impact dans le temps ; on distingue aussi trois classes (momentanée, temporaire et permanente) ;
  • L’importance de l’impact correspond à l’ampleur des modifications qui affectent la composante environnementale touchée ; elle est fonction de l’intensité, de l’étendue et de la durée ; on distingue trois degrés de perturbation (forte, moyenne et faible) :
  • Forte : lorsque l’effet altère l’intégrité de la composante et modifie de façon permanente sa qualité et son utilisation ;
  • Moyenne : quand l’impact compromet quelque peu l’intégrité ; la qualité et l’utilisation de la composante touchée ;
  • Faible : quand l’impact ne modifie pas de manière perceptible l’intégrité, la qualité et l’utilisation de l’élément affecté.

Tableau 18 Outil d’évaluation d’impact

Phases du projet Récepteur  d’impact Description  de l’impact Commentaires Evaluation

 

Intensité Etendue Durée Importance
Préparation et Construction          

 

 

 

 

Exploitation              

6.4.1. Méthodologie d’identification et d’évaluation des risques d’accidents

Les risques sont estimés par l’entremise d’une évaluation du risque. La méthodologie utilisée pour l’évaluation permet d’identifier d’abord les risques et de déterminer des critères afin de les évaluer. L’analyse de risques a été effectuée à travers l’outil d’Analyse Préliminaire des Risques (APR). Une analyse préliminaire de risque (APR) est une technique dérivée des exigences du « U.S. Military Safety Program MIL-STD882D ». L’APR, souvent utilisée pour évaluer les dangers au début de la vie d’un ouvrage, est appliquée lors des phases de conception ou de R&D et peut être très utile lors de la sélection d’un site pour son installation. Elle est aussi utilisée lors des phases préliminaires des projets pour effectuer les revues de conception avant le développement des plans et devis détaillés de l’ouvrage.[16]

L’APR est généralement réalisée tôt dans le développement d’un projet, quand peu d’information est disponible sur les détails de conception et, par exemple, sur les procédures d’exploitation et d’entretien. En conséquence, l’APR est souvent le précurseur d’autres analyses de dangers plus élaborées (dont l’HAZID ou l’HAZOP). C’est une méthode qui offre un bon rapport coût/bénéfice.

L’APR dresse généralement une liste de dangers et de situations dangereuses typiques en considérant les caractéristiques suivantes de l’ouvrage :

  • Matières premières, produits intermédiaires et finaux, et leur réactivité;
  • Matériaux de construction utilisés;
  • Équipements utilisés;
  • Plan d’aménagement du site et des équipements;
  • Environnement où se situe l’ouvrage;
  • Activités d’exploitation de l’ouvrage (essais, entretien, activités humaines, etc.);
  • Interfaces entre les diverses composantes du système.

Un (ou plusieurs) analyste(s) évalue(nt) l’importance des dangers (dit risques) applicables à l’ouvrage et assigne(nt) une cote de classification tenant compte de la probabilité et de la gravité de chaque situation de danger. Des critères qui prennent en compte la gravité des conséquences des incidents et la probabilité d’occurrence de ces événements ont été utilisés pour les estimations et évaluations du risque. Cette cotation est utilisée pour hiérarchiser les recommandations de l’équipe d’analystes visant l’amélioration de la situation. Ces critères sont :

  • Niveaux de gravité des conséquences ;
  • Niveaux de probabilité d’occurrence ;
  • Matrice de détermination de la criticité du risque ;
  • Hiérarchisation des risques.

 

Tableau 19 ; Critères d’évaluation des risques

Gravité des conséquences Travailleurs / public Biens
Très haute Plusieurs pertes de vie causées par l’exposition directe Dommages majeurs à la propriété qui rendent la ligne non utilisable, interruption de service pendant 1 mois.
Haute Perte de vie causée par l’exposition directe. Dommages majeurs à la propriété qui rendent la ligne non utilisable, interruption de service pendant 1 semaine.
Moyenne Blessures ; Maladies graves Dommages importants, interruption de service pendant une semaine
Basse Blessures et maladies ne causant pas d’invalidité prolongée ;

Perte importante de qualité de vie ;

Maladie

Dommages mineurs, interruption de service pendant une journée.

Source : Résultats de l’étude

 

Les niveaux de probabilité d’occurrence sont définis dans le tableau ci-dessous :

Tableau 13 ; Niveaux de probabilité d’occurrence

Probabilité d’occurrence Définition
Très haute Se produira dans la plupart des circonstances
Haute Peut se produire dans la plupart des circonstances
Moyenne Peut se produire occasionnellement
Basse Pourrait se produire dans des circonstances exceptionnelles

 

La matrice de détermination de la criticité du risque est présentée dans le tableau suivant :

Tableau 14 ;  Niveau de Risque (NR)

Gravité des  conséquences (G) Probabilité d’occurrence (P)
  Basse Moyenne Haute Très haute
Très haute Haut Très Haut Très haut Très haut
Haute Moyen Haut Très haut Très haut
Moyenne Moyen Moyen Haut Très haut
Basse Bas Moyen Moyen Haut

 

 

La hiérarchisation des risques est présentée dans le tableaux suivants.

 

Tableau 22 Hiérarchisation du risque

Niveau de Risque Définition
Très élevé Risque inacceptable : Le plus haut responsable de l’exploitation du projet est avisé du risque et s’assure que des plans d’atténuation et de réduction des risques sont mis en œuvre.

Il s’assure aussi que le risque soit minimisé à la source en modifiant la conception même des installations.

Elevé Risque non tolérable – Le responsable en charge de la sécurité assure la mise en œuvre continue de mesures de contrôle préventives et de plans de réduction des risques, de même que la réévaluation des risques à intervalles réguliers.
Moyen Risque qui doit être raisonnablement réduit au niveau le plus bas. La direction assure la surveillance des risques, assure le fonctionnement des mesures de contrôle et des plans d’atténuation et vérifie que les procédures sont suivies.
Faible Risques acceptables – Les superviseurs de première ligne doivent s’assurer que les employés et les sous-traitants sont conscients du risque et que les procédures établies et les mesures de contrôle sont respectées.

 

6.4.2. Mesures d’atténuation

Si nécessaire, des mesures d’atténuation ont été proposées pour réduire davantage l’impact potentiel au niveau ‘ALARP’ (aussi bas que raisonnablement possible) ou pour maximiser les avantages potentiels. Conformément à la pratique générale, des mesures d’atténuation ne seront proposées que pour les impacts d’importance moyenne ou supérieure. Néanmoins, des mesures d’atténuation habituellement suivies pendant la construction ou l’exploitation ont été proposées pour certains impacts.

L’approche adoptée pour identifier et intégrer des mesures d’atténuation dans le sous-projet a été basée sur la hiérarchie des décisions et des mesures des meilleures pratiques, par ordre de priorité, comme suit :

  • Eviter à la source/réduire à la source ;
  • Réduire sur le site ;
  • Réduire hors du site/au niveau des récepteurs ; et
  • Réparer ou remédier.

La hiérarchie ci-dessus vise à garantir que, dans la mesure du possible, les impacts négatifs potentiels soient atténués à la source plutôt que par une restauration après que l’impact se soit produit.

Les mesures d’atténuation seront suivies dans le registre des engagements du sous-projet en tant qu’engagements clairs et sans ambiguïté (voir la Section 11, Plan de Gestion Environnemental et Sociale). Le registre des engagements est la source faisant autorité de toutes les mesures d’atténuation que le projet propose de mettre en œuvre.

Les mesures d’atténuation et autres actions jugées nécessaires pour réduire les impacts à un niveau inférieur à “significatif” sont “SMART”, c’est-à-dire qu’elles ont été développées selon les critères suivants :

  • Spécifique – cibler un domaine spécifique à améliorer
  • Mesurable – quantifier ou au moins suggérer un indicateur de progrès.
  • Affectable – préciser qui s’en chargera
  • Réaliste – indiquer quels résultats peuvent être atteints de manière réaliste, compte tenu des ressources disponibles.
  • Temporel – préciser quand le ou les résultats peuvent être atteints.

Dans certains cas, des mesures supplémentaires peuvent être proposées même si l’importance est jugée mineure ou inférieure. Comme indiqué précédemment, des mesures supplémentaires peuvent être proposées pour les impacts positifs afin de maximiser les avantages.

Le tableau ci-dessous résume l’évaluation des effets des mesures d’atténuation sur la cote d’importance. Le tableau présenté ci-dessous sera utilisé pour présenter le changement de la cote d’importance du risque/impact en fonction de l’application d’une ou plusieurs mesures d’atténuation.

Tableau 15 Outil d’évaluation des risques

IN/R N° : intitulé du risque
Activités concernées :
  Risques initial Probabilité Gravité Niveau de risque Dommage
Avant prévention          
Mesures de prévention/atténuation  
  Risques résiduels        
Après prévention          

 

6.4.3. Impacts cumulatifs

Les impacts cumulatifs sont ceux qui résultent des effets successifs, progressifs et/ou combinés d’une action, d’un projet ou d’une activité lorsqu’ils sont ajoutés à d’autres effets existants, planifiés et/ou raisonnablement anticipés. Pour des raisons pratiques, l’identification et la gestion des impacts cumulés sont limitées aux effets généralement reconnus comme importants sur la base de préoccupations scientifiques et/ou de préoccupations des communautés concernées.

 

Le NES 1 de la Banque mondiale souligne l’importance croissante des facteurs de risque à l’échelle du système, tels que le changement climatique, la disponibilité de l’eau, le déclin de la biodiversité des espèces, la dégradation des services écosystémiques et la modification des dynamiques socioéconomiques et démographiques, entre autres, ce qui fait de l’évaluation et de la gestion des impacts cumulatifs (EIC) un cadre essentiel pour la gestion des risques. Au cours du processus d’identification des impacts et des risques environnementaux et sociaux, les développeurs ou les promoteurs de projets (a) reconnaissent que leurs actions, activités et projets – leurs développements – peuvent contribuer à des impacts cumulatifs sur des composantes environnementales et sociales valorisées (CVE) sur lesquelles d’autres développements existants ou futurs peuvent également avoir des effets préjudiciables, et (b) évitent et/ou minimisent ces impacts dans toute la mesure du possible. En outre, leur développement peut être menacé par une augmentation des effets cumulatifs sur les services écosystémiques dont ils peuvent dépendre.

 

Cette EIES a appliqué une méthodologie d’évaluation rapide de l’impact cumulatif (ERIC) pour évaluer les éventuels impacts cumulatifs auxquels les activités du sous-projet peuvent contribuer. Les principales étapes ont été les suivantes :

 

  1. Déterminer les limites spatiales et temporelles de l’EICC
  2. Identifier les CVE en consultation avec les communautés affectées et les parties prenantes
  3. Identifier tous les développements et les facteurs de stress naturels et sociaux externes affectant les CVÉ
  4. Déterminer l’état actuel des CVÉ
  5. Évaluer les impacts cumulatifs et leur importance par rapport aux conditions futures prévues pour les CVÉ.
  6. Concevoir et mettre en œuvre : (a) des stratégies, des plans et des procédures adéquats pour gérer les impacts cumulatifs, (b) des indicateurs de suivi appropriés et (c) des mécanismes de supervision efficaces.

 

Bien que certains impacts locaux des sous-projets puissent contribuer aux impacts cumulatifs régionaux, les impacts nets des mesures de contrôle de l’érosion devraient être positifs. En ce qui concerne les impacts négatifs, cette ESIA n’examinera pas la question de savoir comment le développeur du projet (l’OVD et d’autres parties) devrait travailler avec d’autres développeurs et autorités gouvernementales locales pour réduire les impacts cumulatifs identifiés à l’échelle régionale. Cela peut être fait par l’UGP du PURUK en concertation avec la ville de Kananga et d’autres autorités régionales et locales.

 

Les questions clés qui ont été posées dans le cadre du processus RSIA sont les suivantes :

  • Les impacts cumulatifs se produiront-ils indépendamment du projet ?
  • Les contributions supplémentaires du projet aux impacts cumulatifs sont-elles significatives ?

 

Les mesures d’atténuation élaborées pour réduire l’importance des impacts cumulatifs ont suivi la même hiérarchie d’atténuation que celle appliquée aux impacts non cumulatifs.

 

Voici quelques exemples d’impacts cumulatifs jugés potentiellement pertinents pour ce sous-projet :

 

  • Effets sur les conditions ambiantes, tels que la contribution supplémentaire des émissions de polluants dans un bassin atmosphérique.
  • Augmentation des concentrations de polluants dans une masse d’eau, dans le sol ou dans les sédiments, ou leur bioaccumulation.
  • Réduction du débit de l’eau dans un bassin hydrographique en raison de prélèvements multiples.
  • Augmentation des charges sédimentaires dans un bassin versant ou augmentation de l’érosion.
  • Perturbation des voies migratoires ou des mouvements de la faune.
  • Impacts sociaux secondaires ou induits, tels que l’immigration (afflux) ou l’augmentation des embouteillages.
  • Accidents sur les routes communautaires en raison de l’augmentation de l’activité de transport dans la zone d’impact d’un projet suite à la réparation des routes endommagées par l’érosion.

 

Les orientations de la Banque mondiale pour la définition des seuils de conditions acceptables des CVÉ recommandent l’utilisation d’un cadrage social et écologique éclairé par la compréhension scientifique. Les seuils de CVE sont généralement fixés en tenant compte des points où il y a un changement abrupt dans l’état d’un CVE, lorsque de petits changements dans un facteur environnemental ou social donné produisent des réponses importantes dans l’état du CVE. Les seuils écologiques pour les CVE physiques tels que la qualité de l’air, de l’eau et du sol sont souvent facilement disponibles dans les normes de qualité ambiante établies par les gouvernements, les lignes directrices de la Banque mondiale en matière d’environnement, d’hygiène et de sécurité (EHS) ou la littérature scientifique internationale.

 

 

6.4.4. Matrice des interactions des sources et récepteurs d’impacts

Le tableau ci-dessous détaille la matrice des interactions potentiels d’impacts et des récepteurs d’impacts généralisée pour les trois sites érosifs prioritaires qui font l’objet de cette EIES.

 

 

Tableau 24 Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts et des récepteurs d’impacts

PHASES Désignations Milieu biophysique Milieu humain
Récepteurs d’impacts Qualité des sols Qualité de l’air Qualité des eaux de surface et souterraines Qualité du bruit ambiant Paysage Flore Faune Hygiène, Santé et Sécurité Infrastructures Activités économiques Site culturel et archéologique Mobilité des populations Champs et cultures
Sources d’impacts
PREPARATOIRE Préparation du site N N O N P N O O P N N O N
Désherbage du site O O O N P N N N O P O O N
Délocalisation des familles (provisoire ou permanente) O O O O O O O O N N O P N
Perte de moyens de subsistance (provisoire ou permanente) O O O O O O O N O N O P N
Perte d’accès (provisoire ou permanente) O O O O O O O N O N N N N
Indemnisation des personnes affectées par le projet O O O O O O O O P P O P O
Recrutement de la main d’œuvre (800 emplois) O O O O O O O N N P O O O
CONSTRUCTION Installation et compactage a 93% d’OPM N N N N N N N N O P O O P
Remblai (Remplissage du ravin avec de la terre) N N N O O N N N O O O O O
Exploitation des matériaux dans des carrières et zones d’emprunts des matériaux N N N N N N N N O O O O O
Construction de la route d’accès N N N N N N N N P P O P O
Stabilisation des pentes au Terramesh N O O N O N N N P P O P O
Végétalisation des talus O O O O P P P O O P O O P
Installation des gabions N O O N N N N N P P O P O
Construction des caniveaux N O O N N N N N P P O P O
Trafic O N O N O O O N O O O O O
Déchets N N N O N N N N N O O O O
EXPLOITATION Travaux d’entretiens des sites O O O P P P P P O P O P P
Exploitation des nouvelles routes réhabilitées O O O P P P P P O P O O P
Recrutement de la main d’œuvre en période d’exploitation O O O O P O O N P P O P O
CLÔTURE DU SITE Démantèlement de l’infrastructure N N N N O O O N O P O O O
Trafic O N O N O O O N O O O O O
Déchets N N N O N N N N N O O O O
Rétablissement du terrain original O O O O P P P P O O O O P
N = Impact négatif
P = Impact positif
O = Impact nul ou négligeable

 

6.5     Evaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet

 

6.5.1. Identification des impacts sociaux positifs

Les impacts sociaux positifs du sous-projet concernant les trois sites prioritaires se manifesteront de la manière suivante :

 

Pendant le période de la préparation des sites et de la construction :

 

  • Opportunités d’affaires pour des opérateurs économiques privés ;
  • Création d’emplois ;
  • Création des petits commerces liés à la présence des travaux

En phase exploitation :

 

  • Réhabilitation des routes (Route de l’avenue de l’Aéroport pour le site de MONUSCO, Avenue Luluabourg pour PK706 et l’avenue DES CADESpour qui va améliorer les déplacements de la population ;
  • Sécurisation des sites ;
  • Diminution des chutes ;
  • Diminution de pertes des biens ;
  • Amélioration de la santé et la sécurité autour des sites.
  • Facilitation des commerces

La mise en œuvre du sous-projet aura des impacts sociaux positifs comme l’indique le tableau ci-après.

 

Très peu de données sont disponibles concernant les services écosystémiques liés aux trois sites d’érosion prioritaires concernés par cette EIES. Cependant, il est certain que pour deux (MONUSCO et PK706) et peut-être les trois sites, l’érosion sévère qui a eu lieu a privé les acteurs locaux de sources d’eau potable ainsi que d’eau fiable et non polluée pour l’irrigation et l’élevage. En outre, les chemins empruntés par les parties prenantes pour se rendre sur les sites de ces activités ont été gravement dégradés par l’érosion, limitant ainsi l’accès critique à ces derniers. Les travaux dans les trois (3) sites prioritaires n’auront pas d’impact négatif sur la fourniture de ces services écosystémiques, si ce n’est temporairement pendant la période de préparation du site et de construction, mais contribueront en fait à la reprise de ces activités de subsistance qui bénéficieront grandement aux acteurs locaux.

 

Les impacts qui figurent dans les tableaux suivants peuvent ne pas être applicables à chacun des trois sites prioritaires.

 

 

 

Tableau 25 Evaluation des impact sociaux positifs du projet

Phase du projet Récepteur  d’impact Description  de l’impact Analyses de l’impact et standard(s)/loi(s) applicable Evaluation
Intensité Etendue Durée Importance
Préparation et Construction Emploi Création d’emploi La mise en œuvre du projet permettra une intensification des activités économiques et commerciales autour des chantiers. Ainsi, des emplois seront créés pendant les travaux. Ces types d’emplois sont certes temporaire, mais importants au plan social et économique.

 

Voir BM NES2 (Travail et conditions de travail), qui reconnaît l’importance de la création d’emplois et de la génération de revenus dans la poursuite de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique inclusive. A la fin du contrat, les employés concernés recevront une assistance pour la perte temporaire de salaire et, si nécessaire, une aide pour trouver d’autres d’emploi.

Moyenne Locale Temporaire Moyenne
Economie Opportunités d’affaires pour des opérateurs économiques privés L’approvisionnement des chantiers en matériaux (sable, ciment, fer, etc.) permettra à certains (sous-traitants, etc.) d’augmenter leurs capacités économiques et financières.

 

Voir BM NES2 (ci-dessus). Selon BM NES1. Les fournisseurs primaires sont les fournisseurs qui, de manière continue, fournissent directement au projet des biens ou des matériaux essentiels aux les fonctions essentielles du projet.

 

 

Moyenne

 

Locale

 

Temporaire

 

Moyenne

Création des petits commerces liés à la présence des travaux L’importation des matériaux de construction et des équipements va nécessairement entrainer une augmentation de richesse chez les petits commerçants.

 

 

Moyenne

 

Locale

 

Temporaire

 

Moyenne

Exploitation  

Santé humaine

Amélioration de la sante et la sécurité autour des sites La mise en service du projet permettra de réduire fortement les accidents, chutes sur les sites provoqués par l’érosion.  

Forte

 

Locale

 

Permanente

 

Forte

Amélioration de l’assainissement La construction des nouveaux caniveaux assainira les sites environnants.        
Diminution des chutes La réalisation du projet devrait permettre de diminuer les chutes et accidents autour des sites.  

Forte

 

Locale

 

Permanente

 

Forte

Economie Facilitation des commerce Avec l’existence du projet, les commerçants peuvent se déplacer facilement. Ce qui va créer un impact important sur l’économie locale ou quartiers de la zone du projet.  

Forte

 

Locale

 

Permanente

 

Moyenne

Conditions de vie Réhabilitation des routes qui va améliorer les déplacements de la population La mise en œuvre du projet facilitera les déplacements de la population.  

Forte

 

Locale

 

Permanente

 

Forte

Cadre de vie Amélioration des paysage La mise en œuvre du projet permettra d’améliorer le paysage des sites  

Forte

 

Locale

 

Permanente

 

Forte

Travaux d’entretiens des sites  

 

Humain

Augmentation des revenus de la population : La population riveraine pourra faire l’entretiens des routes et avoir des revenus saisonniers. Forte Locale Momentanée

 

 

 

Moyenne

 

 

 

 

6.5.2. Identification des impacts positifs environnementaux

Au plan environnemental, les impacts positifs généraux du sous-projet concernant les trois sites prioritaires se manifesteront de la manière suivante :

Pendant le période de la préparation des sites et de la construction :

  • Amélioration du site et arrêt d’érosion ;
  • Amélioration du paysage ;
  • Diminution de la turbidité des rivière environnants les sites ;
  • Réduction de la fragmentation d’habitat attribuée à l’érosion.

6.5.3. Impacts environnementaux négatifs

La mise en œuvre des trois sous-projets va certes générer des impacts positifs à la fois sur les plans social et environnemental mais impacter aussi négativement ces milieux, surtout pendant le période de la préparation des sites et de la construction. Les impacts environnementaux négatifs généraux identifies dans le cadre des travaux de réhabilitation des trois sites érosifs dans la ville de Kananga sont :

 

  • Perte du couvert végétal lors du désherbage avant les travaux ;
  • Pollution de l’air lors de la construction et lors des fonctionnements des camions ;
  • Changement du paysage pendant les travaux ;
  • Emissions atmosphériques temporaires (intermittentes), dont gaz à effet de serre, des tuyaux d’échappements lors de la circulation des véhicules de chantiers.

 

Des détails sont fournis dans le tableau présenté ci-dessous

 

Tableau 26 Matrice d’identification et d’évaluation des impacts environnementale négatifs

Phases du projet Activités sources d’impact Récepteur  d’impact Description de l’impact Commentaires Evaluation Mesure(s) d’atténuation
Intensité Etendue Durée Importance
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préparation et construction

 

 

 

 

 

 

 

Stockage et utilisation de carburants et entretien des engins et camions Sol, eaux de surface et eaux  souterraines Pollution de sol, des eaux de surface et des eaux souterraines par fuite Les sols et par conséquence les eaux de surface et la nappe pourront être souillés par le rejet direct de déchets liquides (notamment les huiles de vidange usagées) et solides (gravats, déchets ménagers, etc…) ou par remplissage excessif ou fuites des réservoirs de stockage de carburants.

 

Bien que la plupart des huiles usagées soient considérées comme non dangereuses, si elles ont été contaminées par une substance dangereuse, elles doivent être traitées comme des déchets dangereux.

 

BM NES3 (Efficacité des ressources et la prévention et la gestion de la pollution) para. 13 : L’Emprunteur évitera le rejet de polluants ou, lorsque l’évitement n’est pas possible, minimisera et contrôlera la concentration et le flux massique de leur rejet en utilisant les niveaux de performance et les mesures spécifiés dans la législation nationale ou les GSE, selon ce qui est le plus rigoureux. Cela s’applique aux rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol dus à des circonstances routinières, non routinières et accidentelles, et avec accidentelles, et ayant un potentiel d’impact local, régional et transfrontalier.

Faible Ponctuelle Momentanée Mineure Les systèmes de contrôle du remplissage des réservoirs doivent être d’une grande intégrité, avec une indépendance suffisante pour garantir un arrêt rapide et sûr afin d’éviter le débordement du réservoir.

 

Les réservoirs doivent avoir des marges d’espace de tête pour garantir que l’admission sera fermée à temps. Les alarmes de niveau élevé et les actions de l’opérateur ou les actions automatiques doivent être suffisamment espacées pour répondre à une situation de débordement qui se développe.

 

S’assurer que des procédures écrites sont en place et conformes aux bonnes pratiques actuelles pour les activités d’exploitation critiques pour la sécurité dans le transfert et le stockage du combustible.

 

La capacité minimale des bacs destinés à contenir les fuites éventuelles des réservoirs de stockage de carburant est de 110 % de la capacité du réservoir.

 

Assurer que les huiles lubrifiantes, hydrauliques et autres huiles usagées sont collectées et stockées correctement dans des conteneurs séparés (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas mélangées à d’autres déchets liquides dangereux ou non dangereux). Elles doivent ensuite être traitées selon les besoins (sur site ou hors site) et réutilisées ou recyclées.

Circulation des véhicules et opération d’équipement lors des travaux

 

Air

 

Pollution de l’air par les émissions de gaz d’échappement

et particules de poussières

La poussière et les fumées générées par les travaux affecteront localement la qualité de l’air et seront sources de nuisances et de maladies. Les travailleurs seront aussi les plus exposés.

La réalisation du projet pendant la période de saison sèche pourrait entrainer une augmentation de la poussière.

Globalement l’impact sur la qualité de l’air est négatif, direct, de faible importance et d’apparition immédiate.

 

RDC: Il n’existe pas une loi ou décret concernant la règlementation des émissions aériens.

 

Voir WB NES3 : En plus des mesures d’efficacité des ressources… l’Emprunteur envisagera des alternatives et mettra en œuvre des options techniquement et financièrement réalisables et rentables pour éviter ou minimiser les émissions atmosphériques liées au projet pendant la conception, la construction et l’exploitation du projet.

 

WB ESS, Directive ESS Générale : émissions atmosphériques et qualité de l’air ambiant.

Faible Locale Momentanée Mineure Veiller à l’utilisation de technologies qui minimisent la production de poussière

 

Employer des camions de transport économes en carburant, dotés d’un système d’échappement approprié afin de réduire les émissions

 

Tous les véhicules stationnés sur le site doivent avoir leur moteur éteint

 

Entretener les véhicules et les autres équipements régulièrement et respecter les spécifications des fabricants

 

Développer et suivre un protocole contrôlé de ravitaillement en carburant

 

Pulvériser de l’eau sur les routes pendant les travaux d’excavation et de préparation du site afin d’éviter les émissions de poussières

 

Élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion des transports

Ambiance  sonore Nuisances sonores produit par équipement de déblaiement et de construction Les travaux de génie civil étant toujours associés aux bruits de la machinerie, l’on peut retenir que les engins du chantier entraineront une modification considérable du climat sonore qui pourra être gênant pour les riverains et les travailleurs.

 

WB ESS, Directive ESS Générale : gestion de bruit.

 

 

 

Faible

 

 

 

Locale

 

 

 

Momentanée

 

 

 

Mineure

Veiller à l’utilisation de technologies qui minimisent la production de bruit (par exemple, utiliser des silencieux sur les moteurs à combustion interne et autres équipements)

Assurer la surveillance du bruit

Éviter de faire fonctionner des équipements générateurs de bruit entre 8 h et 7 h du matin

Préparation du site, désherbage du site

 

Eaux de surface et eaux souterraines Perturbation et de dégradation de ces cours d’eau en cas de rejet direct de déchets ou déblais Si aucun rejet n’y est effectué́, les risques de contamination des eaux de surface et des nappes seront faibles  

 

 

Faible

 

 

 

Locale

 

 

 

Momentanée

 

 

 

Mineure

 
 

Sol

 

 

Perturbation du drainage naturel du site Les opérations de décapage et de terrassement pourraient accentuer le phénomène d’érosion déjà présent dans la zone.  

Moyenne

 

Locale

 

Momentanée

 

Moyenne

Élaborer un plan de site qui ne nécessite pas de changements de niveau importants et qui s’intègre aux contours du terrain existant.

 

Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.

 

Contrôler le ruissellement au moyen de pièges à limon/sédiments/barrières, le cas échéant, afin de minimiser la turbidité de l’eau dans les zones de déversement.

Augmentation de la quantité de sol perturbé

 

Accentuation du phénomène d’érosion et de dégradation des sols lors des travaux

 

Risque d’éboulement sur les sols dénudés

Altération de la texture des sols environnants compte tenu de la nature des sols (sables limoneux argileux jaunes), surtout avec la présence d’engins de travaux et le stockage des matériaux et moellons aux abords, ce qui peut provoquer des éboulements sur les sols dénudés

 

Risque d’éboulement sur les sols dénudés

 

Construction de la route Milieu biologique Dévégétalisation de la zone autour de la route

 

Les travaux de construction auront un impact direct mais modestement destructeur sur la végétation. En effet, la végétation sur le site est constituée des arbres ornementaux et alimentaires qui pourraient être évités. Le nombre d’arbres recensé est très faible.

 

Néanmoins, le phénomène d’éboulement peut être accentuer lors du défrichement et abattage d’arbres. Cet impact sera d’importance moyenne.

 

BM NES2 (Conditions du travail) para. 24: Les mesures relatives à la santé et à la sécurité au travail seront appliquées au projet. Voir aussi La section 2 des directives générales en matière de santé et de sécurité l’environnement sur la santé et la sécurité au travail s’applique à tous les projets. à tous les projets.

Faible Locale Momentanée Mineure Enlever la flore seulement quand c’est absolument nécessaire
Consommation de l’eau

 

Eaux de surface et souterraines Risque d’exacerber ou de créer une pénurie d’eau par une utilisation excessive des sources disponibles Les quantités d’eau de surface qui seront prélevées pour les besoins des chantiers seront relativement faibles.

 

Voir BM NES3.

Faible Ponctuelle Momentanée Mineure  
Excavation, stabilisation des pentes, installation des gabions Eaux de surface et sol Défaillance des canaux de drainage revêtus et des dissipateurs d’énergie après l’entrée dans le canal d’orages ou de ruissellements importants.

 

Accumulation de débris et de sédiments dans les exutoires et aux endroits où l’écoulement concentré pénètre dans les canaux, instabilité des berges et formation de trous d’affouillement.

 

Modification du profil du sol

 

  Moyenne Locale Momentanée Moyenne Élaborer un plan du site qui ne nécessite pas de changements de niveau importants et qui s’intègre aux contours existants du terrain

 

Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.

 

Contrôler le ruissellement au moyen de pièges à limon/sédiments/barrières, le cas échéant, afin de réduire au minimum la turbidité de l’eau dans les zones de déversement

 

Concevoir les structures de manière à ce que le débit dans la ravine soit réduit à une vitesse non affouillant.

 

Planter de la végétation entre les structures et assurer que le ravin est stabilisé.

 

Les structures doivent être placées de manière à recueillir le plus de sédiments possible, tout en veillant à ce qu’elles soient stables.

 

Les sites doivent être relativement lisses au niveau du fond de la ravine, et présenter une pente douce entre le fond et les côtés de la ravine.

 

Réalisez les travaux entre la saison sèche et le début de la saison des pluies, avant les fortes pluies, afin de réduire les risques de ruissellement important, tout en profitant de l’humidité et de la chaleur suffisantes du sol pour favoriser la croissance de la végétation.

Eaux de surface Augmentation de la turbidité de l’eau des rivières situées en aval des sites           Réduire au minimum l’empreinte de la perturbation et conserver la végétation naturelle dans la mesure du possible.

 

Planifier la construction de manière à minimiser l’exposition du sol pendant la saison humide ou à limiter la durée d’exposition.

globalement

Stabiliser rapidement les zones dénudées qui ne font pas l’objet de travaux actifs.

 

Concevoir des dispositifs de drainage du site pour minimiser le développement d’écoulements concentrés.

 

Détourner les eaux de ruissellement des pentes raides, des sols très érosifs et des zones d’habitat sensibles.

réduire au minimum la pente et la longueur des pentes coupées en utilisant des banquettes, des terrasses, des sillons de contour ou des fossés de dérivation

 

Utiliser des revêtements de canaux ou des structures temporaires dans les canaux de drainage pour ralentir les vitesses d’écoulement et éviter l’érosion des canaux.

 

Retenir les sédiments sur le site en utilisant des dispositifs de piégeage des sédiments (p. ex. clôtures à limon, bassins, pièges, etc.) et des dispositifs de contrôle de la trajectoire de l’équipement.

Inspecter fréquemment les sites et corriger rapidement les problèmes.

Production des déchets solides (dangereux et banaux) Sols, eaux de surface, eaux souterraines

 

 

L’obstruction des systèmes de drainage, l’étouffement des masses d’eau, la dégradation de la qualité de sol, des eaux de surface ainsi que des eaux souterraine, et comme conséquence la réalisation d’impacts négatifs sur la santé humaine et animale D’importantes quantités de déchets solides seront produites sur le site pendant la construction de l’infrastructure anti-érosion et la réparation ou la construction des routes et des infrastructures connexes. La gestion courante des déchets pendant la phase de construction devrait rendre négligeable l’impact de la production de déchets. Moyenne Locale Momentanée Mineure L’entrepreneur devra élaborer un Plan de gestion des déchets avant le début des travaux et il lui est fortement déconseillé d’installer des aires de dépôt de construction, des zones de stockage de carburant ou des campements de travailleurs à proximité de plans d’eau, d’habitats sensibles ou de zones résidentielles.
 

 

 

 

 

Exploitation

Travaux d’entretiens des sites Air Pollution atmosphérique causée par la présence des déchets et détritus de toutes sortes.

 

Poussière et fumée générée lors de l’entretien périodique des sites. Cet impact est faible compte du nombre réduit d’engins pour l’entretien périodique. Faible Ponctuelle Momentanée Mineure  
Exploitation des nouvelles routes réhabilitées, caniveau et buse Eaux de surface, paysage et sol Les résidus de boue et déchets peuvent être retenus dans les caniveaux et de buses construites et causer des inondations ou la redirection des eaux sur la route et causer d’autres érosions.   Moyenne Locale Moyenne Moyenne Contrôler et maintenir le travail d’intervention pour une stabilité et une qualité continue

Les lacunes des structures de contrôle doivent être corrigées avant qu’elles ne se transforment en problèmes graves.

 

Toute herbe, arbuste/buste et arbre planté qui meurt doit être remplacé.

Les ravines doivent être contrôlées régulièrement et le processus de guérison doit être suivi de près.

 

Les structures construites dans la ravine à des fins de stabilisation doivent être surveillées afin de détecter tout dommage, en particulier pendant la saison des pluies et après de fortes tempêtes. Les barrages de retenue endommagés doivent être réparés immédiatement pour éviter d’autres dommages et l’effondrement éventuel.

Évitez de retarder les réparations, même en cas de petits dommages ou de rupture de la structure de contrôle.

 

 

 

6.5.4. Impacts sociaux négatifs

Les impacts sociaux négatifs généraux identifies dans le cadre des travaux de réhabilitation des trois sites érosifs dans la ville de Kananga sont :

Pendant le période de la préparation des sites et de la construction :

 

  • Réinstallation de la population
  • Risque d’accidents et de perturbation de la circulation routière dans la zone à cause du trafic du projet
  • Risque de propagation des IST/SIDA à cause des contacts de la population locale avec des ouvriers du projet
  • Perte de cultures ou de récoltes
  • Perte définitive de revenus ;
  • Risques liés aux EAS/HS

En phase d’exploitation :

  • Exploitation des nouvelles routes réhabilitées, avec des risques liés à la circulation
  • Pratiques de recrutement inéquitables et mauvais traitement des travailleurs

Des détails sont fournis dans le tableau présenté ci-dessous.

 

 

 

Tableau 27. Matrice d’identification et d’évaluation des impacts sociaux

Phase du projet Activités sources d’impacts Recepteur d’impact Description de l’impact commentaires Evaluation Mesures d’atténuation
Intensité Etendue Durée Importance
Préparation et construction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Travaux de réhabilitation des sites

 

Humain

 

 

La réhabilitation des sites peut entraîner des déplacements et délocalisation de la population et de ces activités socio-économiques BM NES5 (Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation forcée) : un document distinct intitulé le « Cadre de Politique de Réinstallation » (CPR) a été préparé au niveau du PURUK afin de fournir des orientations pour la préparation des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) spécifiques aux sites. Les trois sites concernés par cette EIES vont ‘impliquer une réinstallation physique ainsi qu’économique, soit provisoire ou permanente.

 

RDC : La Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés.

Moyenne Locale Temporaire Moyenne Développer un PAR selon le NES5 et la loi RDC 73-021 du 20 juillet 1973, en conformité avec le CPR

 

L’autorité chargée des droits fonciers mettra en œuvre le PAR et indemnisera les utilisateurs des terres concernées conformément au PAR. veillera à ce que l’accès aux terres ne soit pas accordé à un entrepreneur sans que la compensation nécessaire ne soit fournie (soit payée, soit réservée au nom de l’utilisateur).

– Un mécanisme de réclamation sera mis en place pour s’assurer que toute plainte/commentaire concernant le projet sera reçu et répondu en temps opportun, en fournissant des solutions et en prenant des mesures correctives si nécessaire.

Construction de la route Humain Risque d’accident pour la population suite à la présence des engins de construction.

 

 

Pendant les travaux de creusage des tranchées, il y a également le risque d’accidents aussi bien pour les enfants que pour les personnes adultes.

 

WB ESS, Directive ESS Générale : santé et sécurité communautaires

Moyenne Locale Momentanée Moyenne L’entrepreneur doit continuellement revoir la conception du projet, si nécessaire, afin de s’assurer que des ralentisseurs sont créés et placés aux endroits appropriés, en particulier près des centres culturels, des marchés ou d’autres zones commerciales, et dans les zones résidentielles. Au cours de la phase de planification et de construction du projet, l’entrepreneur et le gouvernement local doivent discuter la question de la signalisation routière afin que les précautions nécessaires soient prises en considération pour une meilleure utilisation de la route.

 

Les conducteurs du projet seront périodiquement formés aux techniques de conduite sûre correspondant au contexte du projet.

 

La circulation des véhicules du projet sera limitée si nécessaire pour maximiser la sécurité.

  Humain Perturbation d’accès aux domiciles, activités économiques, écoles, et services médicaux La réhabilitation de la route et excavation des caniveaux va causer temporairement la fermeture de la route et rendre la route impraticable.

L’importance de l’impact est jugée moyenne parce qu’elle est temporaire.

 

Des ménages, des activités économiques, des écoles, églises sont présents dans la zone des travaux. Les travaux projetés vont de ce fait, engendrer la perturbation de la mobilité au niveau de l’accès à ces installations humaines avec des manques à gagner et des risques d’accidents.  Mais il est prévu des routes alternatives dans tous les sites pendant la construction.

 

BM NES5 (Acquisition de terres, restrictions d’utilisation des terres et réinstallation involontaire) para. 1: Les restrictions sur l’utilisation des terres désignent les limitations ou les interdictions sur l’utilisation des terres agricoles, résidentielles, commerciales ou autre qui sont directement introduites et mises en œuvre dans le cadre du projet. Il peut s’agir de restrictions d’accès à des parcs et à des zones protégées légalement désignés, de restrictions d’accès à d’autres ressources de propriété commune, et des restrictions sur l’utilisation des terres à l’intérieur de des servitudes d’utilité publique ou des zones de sécurité.

Moyenne Locale Momentanée Moyenne Pendant la construction, lorsque l’accès est limité en raison des activités du projet, des dispositions alternatives d’accès doivent être discutées et mises en œuvre avant le début des activités du projet. Un préavis suffisant doit être donné par l’intermédiaire des autorités locales ou par d’autres moyens (y compris les liaisons avec les communautés) concernant le moment de la fermeture des routes (pour les véhicules ou les piétons), et des routes alternatives doivent être proposées dans la mesure du possible.
  Trafic Perturbation de la circulation routière dans la zone.

 

 

Les travaux de construction de la route vont occasionner la perturbation et dans le pire des cas des suspensions du trafic.

 

WB ESS, Directive ESS Générale : santé et sécurité communautaires

Moyenne Locale Momentanée Moyenne En utilisant des méthodes de planification et d’évaluation pour déterminer comment la circulation des piétons et des véhicules pendant la construction, l’entrepreneur cherchera à réduire au minimum les inconvénients et les retards pour la circulation des véhicules, les piétons, les propriétés et les entreprises adjacentes. les inconvénients et les retards pour la circulation des véhicules, les piétons, les propriétés et les entreprises adjacentes aux chantiers. sites de construction. Toutes les déviations nécessaires, certaines utilisant des routes et des revêtements temporaires, seront clairement signalées afin d’isoler le public des activités de construction. La planification des travaux routiers travaux routiers temporaires et les déviations se dérouleront selon un ensemble structuré de phases. Toutes les propositions de fermetures et de de fermetures et de déviations devront être approuvées par les parties prenantes concernées et seront présentées à ces parties bien avant le début des travaux. parties intéressées bien avant les travaux temporaires afin d’obtenir leur accord en temps voulu.
Recrutement de la main d’œuvre

 

Santé humaine Risque de propagation des IST/SIDA

 

 

La cohabitation entre les ouvriers et les populations riveraines, notamment les gérants de petits commerces sur le chantier est source potentiel de contact favorisant les relations sexuelles. Cette situation est de nature à favoriser les risques de propagation des IST dont le VIH / SIDA.

 

BM NES4 (Santé et sécurité des populations) : Le projet impliquera des travaux de construction et l’installation d’équipements qui peuvent entraîner la présence de travailleurs susceptibles d’affecter la santé de la communauté, y compris la propagation possible de maladies par contact entre les travailleurs et les populations riveraines..

Faible Locale Momentanée Mineure Le promoteur, par l’intermédiaire de l’entrepreneur, fournira des conseils et des tests volontaires pour le VIH/SIDA au personnel de construction entrant. Il renforcera également le plaidoyer par une formation de sensibilisation au VIH/SIDA et aux autres IST ; il encouragera l’utilisation de mesures préventives comme les préservatifs en mettant à disposition du personnel de construction des distributeurs de préservatifs.
  Humain Risques de conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier suite au non recrutement des populations locales Le non recrutement du personnel local pourrait entrainer des conflits avec les populations de la zone du projet. Cet impact peut être maitrisé. Moyenne Locale Momentanée Mineure

 

 

Le promoteur et les entrepreneurs doivent élaborer des programmes visant à renforcer la cohésion entre le Projet et la communauté locale. À compétences égales, la priorité doit être donnée aux communautés locales.

 

Le promoteur devrait allouer des opportunités d’emploi aux locaux dans le cadre des accords avec les parties prenantes communautaires lors des consultations publiques. En particulier pour la main-d’œuvre non qualifiée, les habitants ont demandé et il a été convenu qu’ils organiseraient les jeunes qui pourraient participer aux opportunités d’emploi pendant les activités de préparation du site, l’installation de l’infrastructure anti-érosion et la construction de la route. Uniquement si les compétences et l’expertise locales ne sont pas disponibles, les emplois seront trouvés à l’extérieur.

    Risques liés aux EAS/HS

 

La cohabitation entre les ouvriers, personnels du projet et les populations riveraines, notamment les gérants de petits commerces sur le chantier est source potentiel de contact favorisant ces risques.

Les femmes travailleuses du projet pourront subir aussi des incidents d’abus et harcèlement sexuel par les autres travailleurs.

 

BM NES4 (Santé et sécurité des populations) : Le projet impliquera des travaux de construction et l’installation d’équipements qui peuvent entraîner la présence de travailleurs susceptibles d’exacerber les cas des EAS/HS

Faible Locale Momentanée Mineure Le promoteur, par l’intermédiaire de l’entrepreneur, fournira une formation régulière sur les VBG-EAS/HS au personnel de construction entrant. Toute personne engagée au projet signera le code de bonne conduite qui développera des clauses spécifiques contre les comportements liés á l’EAS/HS, ainsi qu’établira les sanctions en cas de non-respect. Il encouragera d’utiliser les voix qui seront prévues par le MGP pour dénoncer les cas d’EAS/HS, ainsi qu’informera au personnel et la communauté des services de prise en charge spécialisés dans les zones d’intervention du projet

L’employeur devra aussi garantir un espace de travail libre d’EAS/HS.

La communauté riveraine sera informée de façon régulière en matière de risques et conséquences des VBG, y compris EAS/HS, le contenu du code de bonne conduite, et les procédures mises à disposition par le projet pour signaler ce type d’incident

  Travailleurs Risques de mauvais traitement des travailleurs du projet

 

 

BM NES2 (Emploi et conditions de travail) : Le Projet engagera des travailleurs publics, des travailleurs embauchés par le projet et des travailleurs embauchés par des entrepreneurs dans le cadre du Projet.

 

RDC : La Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le Code du Travail et plus récemment La Loi n°16/010 du 15 juillet 2016 portant Code du travail. La Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.

Moyenne Locale Momentanée Mineure Le contractant doit mettre en œuvre un système indépendant de gestion des griefs pour permettre aux travailleurs (et à leurs organisations, le cas échéant) de soulever des préoccupations raisonnables sur le lieu de travail. Cela inclut (sans être une liste restrictive) les plaintes liées au non-respect des questions de santé et de sécurité, les cas de discrimination et la non-considération de l’égalité des chances.
Réhabilitation des sites Santé humaine Risque de propagation des maladies respiratoires aigües La mise en œuvre du projet va entrainer des envols de poussière qui renferme des germes susceptibles de provoquer des maladies respiratoires aigües chez les ouvriers et les riverains des sites de travaux. Mais compte que les travailleurs porteront des équipements de protection individuel (EPI), cet impact sera d’importance faible. Faible Locale Momentanée Mineure  
Exploitation des matériaux dans des carrières et zones d’emprunts des matériaux et déplacement des camions pour transporter les matériaux Sante humaine

 

Risque d’accident pour la population suite à la présence des engins de construction

 

La manutention des matériaux de construction et des engins pour la réalisation des divers travaux peut être à l’origine de nombreux accidents de travail pour le personnel. Par ailleurs, la zone du projet étant fortement urbanisée, les déplacements des engins peuvent être à l’origine d’accidents de circulation avec les riverains. Faible Locale Momentanée Faible Voir ci-dessus sous Traffic : Perturbation de la circulation routière dans la zone

 

Installation et fonctionnement du chantier Humain Perte de cultures ou de récoltes Cet impact est d’intensité forte compte tenue de la dépendance des populations vis-à-vis de ces cultures. L’impact est localisé et de durée permanente donc une importance forte compte tenu de la perte définitive des cultures. Forte Locale Longue Forte Compensation concernant des pertes de récolte sera traité dans le PAR.

 

    Perte définitive de revenus La réalisation des travaux va impacter les biens des populations notamment les activités génératrices de revenus (commerce, vente de produits alimentaires). Cet impact est temporaire pour les petites installations commerciales identifiées dans la zone du projet. Forte Locale Longue Forte La compensation pour la perte des moyens de subsistance sera traitée dans le PAR.
  Activités économiques (kiosque, étalage etc.) Perte de revenu temporaire Il y aura perte de revenu temporaire pour les activités économiques (kiosque, étalage etc.). Cet impact est d’importance faible car d’autres petits commerces vont proliférer grâce au projet. Faible Locale Momentanée Mineure La compensation pour la perte des moyens de subsistance sera traitée dans le PAR.
Excavation, compactage et remplissage du ravin avec de la terre

 

Site culturel et archéologique Perturbation de sites archéologiques et de vestiges culturels

 

 

La mise en œuvre du projet notamment l’excavation pourrait ramener en surface des vestiges culturels. Pour gérer tout impact imprévu, le projet utilisera les procédures de “découvertes fortuites” annexées au cadre de gestion environnementale et sociale du projet.

 

BM NES8 :  Les exigences de BM NES8 s’appliquent à tous les projets susceptibles d’avoir des risques ou des impacts sur le patrimoine culturel, y compris les projets qui impliquent des excavations, des démolitions, des mouvements de terre, des inondations ou d’autres changements physiques.

terre, des inondations ou d’autres modifications de l’environnement physique.

 

RDC : L’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels.

Faible Locale Momentanée Mineure La documentation et la cartographie systématiques des sites d’importance culturels dans les zones de perturbation seront effectuées dans le cadre des enquêtes préalables à la construction.

 

Un plan de gestion du patrimoine culturel sera préparé selon les besoins. Les mesures comprendront des procédures visant à accroître la sensibilisation culturelle et à établir des normes de comportement pour le personnel du projet afin d’empêcher l’acquisition illégale, l’utilisation abusive et l’exportation de matériaux du patrimoine culturel.

 

Les spécialistes du patrimoine culturel feront participer les communautés locales à la protection et à la récupération des sites. Il sera également tenu compte des recommandations relatives au patrimoine culturel pour impliquer les communautés dans les activités de sensibilisation culturelle.

 

Les sites hautement significatifs seront évités autant que possible pendant la construction. Une procédure de découverte fortuite sera élaborée et mise en œuvre.

 

Stabilisation des pentes, Installation des gabions

 

 

Santé humaine Accidents dus au manque d’expertise. Comme les sites érosifs sont très excavées, il y a risque des chutes durant les travaux. Faible Locale Momentanée Mineure  
Champs

 

Perte de cultures et de revenus Il est possible que lors des travaux de réhabilitation que des champs soient impactés du fait de l’installation des gabions l’importance de l’impact est jugée forte. Forte Locale Permanente Forte La compensation pour la perte des moyens de subsistance sera traitée dans le PAR.
Exploitation Exploitation des nouvelles routes réhabilitées Humain Risque d’accident à cause de la vitesse Le fait que les routes sont réparées cela peut inciter les usagers de la route d’accélérer en empruntant ces routes. L’importance est forte mais peut devenir faible en mettant des panneaux de signalisation.

 

Faible Régionale Momentanée Forte Intégrer des éléments de sécurité dans la planification de l’aménagement du territoire et des transports – comme la mise en place de voies piétonnes et cyclables plus courtes et plus sûres et de transports publics pratiques, sûrs et abordables – et dans la conception des routes, y compris les passages pour piétons, les bandes rugueuses et l’éclairage public.

 

Fixer et faire respecter des limitations de vitesse adaptées à la fonction de certaines routes.

 

La gestion des infrastructures routières existantes afin de promouvoir la sécurité par la mise en place d’itinéraires plus sûrs pour les piétons et les cyclistes, de mesures de modération du trafic, de mesures correctives peu coûteuses et de bordures de routes protégeant contre les accidents.

Recrutement de la main d’œuvre en période d’exploitation Humain Risque de soulèvement de la population Le fait que seulement un nombre réduit sera retenu pour l’entretiens peut causer des soulèvements de la population qui n’a pas été retenu.

 

Faible Locale Momentanée Faible  

 

Commentaires :

Le Cadre de politique de réinstallation du PURUKconseils concernant la réinstallation involontaire, dont : (i) d’éviter ou minimiser la réinstallation involontaire là où c’est faisable, en exploitant toutes les alternatives viables de conceptions du projet ; (ii) d’aider les personnes déplacées à améliorer leur ancien niveau de vie, leur capacité de génération des revenus ou au moins leur restauration ;  (iii) d’encourager la production communautaire dans la planification et la mise en œuvre de la réinstallation ; et  (iv) de fournir l’assistance aux personnes vulnérables qui sont affectées et à celles qui ne sont pas éligibles selon la loi congolaise. Le CPR du PURUK propose des conseils sur la nécessité de l’élaboration d’un Plan d’action de réinstallation (PAR) au niveau d’un sous-projet. L’objectif d’un PAR est de spécifier toutes les dispositions de réinstallation et les mesures pour éviter, minimiser ou compenser les pertes ou autres impacts sociaux négatifs résultant de la réinstallation. Il constitue la base de l’accord avec les parties concernées.

 

6.5.5. Analyse des impacts sur les services écosystémiques

Une grande partie des impacts négatifs sur les services écosystémiques particuliers aux trois (3) sites érosifs prioritaires se sont produits en raison de l’érosion, et avant le projet. Hormis les restrictions temporaires de l’accès à l’approvisionnement en eau et aux terres pour le pâturage ou la culture dues aux activités du sous-projet, ce sous-projet devrait avoir des impacts positifs considérables à l’avenir (à moyen et long terme) sur les services écosystémiques concernés, avec la restauration possible de sources fiables d’eau de qualité minimale pour les acteurs locaux, et la prévention de nouvelles pertes de terres.

6.6.6. Analyse des impacts cumulatifs

L’érosion naturelle et l’érosion accélérée par les activités humaines présentent toutes deux des avantages et des inconvénients. La construction de la route, la réhabilitation des ravins et la re végétalisation peuvent causer des effets cumulatifs lors des travaux. Ces activités connus présentent des impacts cumulés tant positifs que négatifs par rapport à la réhabilitation des sites. Il y aura réduction des impacts négatifs en phase de construction du fait des mesures d’atténuation pendant la réalisation du projet.

Comme mentionné précédemment, l’érosion a entraîné des impacts négatifs importants avant le Projet dans toute la ville de Kananga. Les diverses mesures de contrôle de l’érosion proposées sur les sites érosifs dans le cadre du PURUK permettront de réduire les impacts négatifs locaux futurs. Cependant, prises ensemble, les différentes mesures de contrôle de l’érosion pourraient avoir des impacts cumulatifs imprévus sur les différents bassins versants de Kananga, en termes de réorientation du flux des eaux de ruissellement qui transporteront les sédiments (y compris les polluants) plus en aval.

L’érosion du sol causée par l’écoulement de l’eau entraîne de petits sédiments rocheux dans les plans d’eau voisins, notamment les ruisseaux et les rivières. Ces sédiments perturbent l’équilibre naturel de l’habitat, ce qui rend difficile le développement des poissons et autres animaux aquatiques. L’érosion du sol transporte des nutriments vers l’eau par sédimentation. Cela favorise la croissance excessive de la végétation aquatique, ce qui entraîne des difficultés supplémentaires pour les organismes de plus grande taille comme les poissons.

L’érosion naturelle du sol peut être bénéfique, car elle permet de transmettre des nutriments essentiels qui favorisent le développement de la biodiversité aquatique et maintiennent la fertilité des sols terrestres. La mesure dans laquelle cela pourrait être le cas à Kananga n’a pas été établie.

Ces travaux sur les trois sites prioritaires de contrôle de l’érosion sont justifiés en termes d’avantages qu’ils conféreront localement et de l’urgence avec laquelle ils doivent être mis en œuvre (c’est-à-dire pour éviter des menaces éventuellement catastrophiques pour les parties prenantes ainsi que pour les zones naturelles si les problèmes ne sont pas résolus avant la prochaine saison des pluies), mais les impacts en aval du sous-projet doivent être placés dans le cadre de la gestion des bassins versants de Kananga, via un plan de ressources en eau qui inclura certainement la modélisation des flux fluviaux, en tenant compte des mesures de contrôle de l’érosion qui seront appliquées.

En résumé, les mesures d’atténuation, de réduction et de bonification qui sont proposées dans cette EIES au tableau 32 prennent en compte les impacts tant positifs que négatifs du projet.

Les mesures de gestion nécessaires pour prévenir les impacts cumulatifs dépendront à la fois du contexte dans lequel les impacts du développement se produisent (c’est-à-dire les impacts d’autres projets et les facteurs naturels qui affectent les CVÉ) et des caractéristiques des impacts du développement. Étant donné que les impacts cumulatifs résultent généralement des actions de plusieurs parties prenantes, la responsabilité de leur gestion est collective et exige des actions individuelles pour éliminer ou minimiser les contributions de chaque développement. Parfois, les impacts cumulatifs peuvent dépasser un seuil régional et, par conséquent, la collaboration à des stratégies régionales peut être nécessaire pour prévenir ou gérer efficacement ces impacts. Lorsque des impacts cumulatifs existent déjà, comme c’est le cas à Kananga, des actions peuvent être nécessaires pour prévenir des impacts cumulatifs inacceptables.

En résumé, pour prévenir l’érosion future, en plus de la réorientation des eaux de ruissellement ainsi que d’autres mesures de contrôle d’érosion, la ville de Kananga doit assurer la prévention des facteurs favorables suivants issus des activités humaines qui exacerbent l’érosion naturelle :

  • Déforestation – En l’absence de plantes, d’arbres et d’animaux sauvages pour couvrir le sol, celui-ci est rapidement emporté de la terre vers l’eau. Plus important encore, les cultures vivrières et les cultures commerciales ne peuvent pas bien retenir le sol, ce qui accélère le processus d’érosion. Au bout du compte, la terre perd sa fertilité et la sédimentation détériore également les plans d’eau voisins.
  • Pâturage excessif – L’augmentation du taux d’élevage pour répondre aux besoins mondiaux entraîne un pâturage excessif pour nourrir le bétail. Comme les sols fertiles sont plus exposés en raison du surpâturage, ils deviennent sujets à l’érosion et au compactage par le vent et la pluie.

 

Hericides et pesticides – Pour soutenir la demande alimentaire mondiale, les agriculteurs utilisent souvent des produits agrochimiques tels que les herbicides et les pesticides pour obtenir une récolte prévisible (leur utilisation éventuelle à Kananga n’était pas disponible). Ces produits chimiques modifient souvent le pH naturel du sol et perturbent sa nature biodiversifiée. L’utilisation possible des produits agrochimiques à Kananga, et en particulier dans les zones d’influence des activités des sous-projets sur les trois sites prioritaires, doit être déterminée. Cependant, les activités du sous-projet ne comprendront pas l’utilisation de produits agrochimiques, de sorte que ces activités ne contribueraient pas aux impacts cumulés en ce qui concerne ces produits.

6.6.7. Risques d’accidents environnementaux et sociaux

Des accidents du travail (pouvant entraîner des blessures ou la mort) peuvent survenir au cours des activités à mettre en œuvre sur les trois sites prioritaires concernés par cette EIES. Les détails sur les  La gamme possible de risques liés aux activités du site décrites dans la section 3 est décrite ci-dessous.

 

  1. Risque de trébuchement et de glissade

La présence des excavations pourrait entrainer le trébuchement et la glissade des passants si des mesures de prévention ne sont pas prises. Ces risques pourraient entrainer des accidents parfois très graves.

  1. Risque d’accident de circulation

La présence des engins est une source d’encombrement de la route. Cette situation a pour conséquence la perturbation de la circulation autour de la zone. Les accidents de la route pourraient survenir pendant les travaux.

  1. Risques de blessures et de maladies professionnelles

Comme dans tout chantier, des risques de blessures pourraient survenir et dans certaines conditions des maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures, etc. Ces risques de blessures sont liés aussi bien à la manutention manuelle que mécanique. Ils pourraient provenir de la circulation des engins mobiles (collision, dérapage) ou de la charge manutentionnée (chute d’objets, renversement) ;

  1. Risque d’incendie

Les incendies représentent un risque aussi bien pour la sécurité des populations que pour les ouvriers surtout pendant la phase de construction (veille machines ou engins comme les véhicules camions, bétonnière, etc.).

  1. Risques d’intoxication alimentaire

La réalisation du projet pourrait amener les travailleurs à s’alimenter auprès des petits restaurants qui vont se développer au voisinage du site. Ces aliments sont souvent exposés à l’air libre sans aucune mesure de précaution et parfois dans un environnement propice à la prolifération de bactéries avec à la clé, des risques d’intoxication alimentaire parfois très graves.

Des sensibilisations et des dispositions d’hygiène alimentaire devront être prises afin de garantir l’hygiène des aliments consommés.

  1. Risques de pollution des eaux

Des risques de pollution par des rejets de chantier (huiles, liquides de lavage et d’entretien) sont réels sur les chantiers de travaux de génie civil.

Il en est de même des pollutions accidentelles par les rejets de produits chimiques en phase exploitation de la station de traitement.

  1. Pollution de l’air

La pollution de l’air constitue la principale source de dégradation de l’environnement lors des travaux de terrassement, de fouille etc. Elle se matérialise notamment sous forme de poussières en suspension libérées dans l’atmosphère atténuant la visibilité. Les particules fines à savoir les PM10, TSP, PM2.5 seront présent dans l’air dans la zone du projet. On le remarquera surtout lors des travaux. Ces suspensions poussiéreuses seront particulièrement néfastes pour les personnes asthmatiques qu’elles soient employées ou riveraines des sites.

  1. Risques liés à la vibration

Les principales vibrations émises lors des travaux seront dues à la machinerie utilisée. Des valeurs de vibrations nuisibles pour l’homme peuvent se produire. En outre, la gêne peut être plus importante quand la source de vibration est permanente.

  1. Déchets dangereux

Les déchets dangereux sont ceux qui présentent un risque avéré pour la santé et la sécurité des employés et peuvent provoquer entre autres des intoxications, des infections, des brulures ou blessures ou encore des incendies. Il s’agit essentiellement de : Emballage souillés, les solutions usées (diluants, détergents, décapants), les Huiles usagées, les déchets médicaux (seringues, cotons, aiguilles, pansements).

Les tableaux ci-après font une synthèse des déchets dangereux et des risques encourus et de l’influence des déchets sur l’environnement.

Tableau 28. Identification des déchets dangereux et les risques y associées

Type de déchets Risques liés aux déchets
Infection Intoxication Allergie Brulure/blessure Incendie
Huiles usagées   X     X
Solutions usées   X X X  
Emballage souillés   X   X  
Déversement des carburant   X   X X

Tableau 29. Influence des déchets sur l’environnement

Type de déchets Eléments de l’environnement
Air Faune Flore Sol Eau
Huiles usagées   X X X X
Solutions usées   X X X X
Emballage souillés   X X X X
Résidus de soins X     X X
Déversement de carburant   X X X X

 

 

 

 

 

 

Tableau 30 Evaluation des risques pendant et après l’exécution des travaux et mesures d’atténuation

Phases Source de

Dangers

Risque Evaluation* Mesures de prévention ou d’atténuation
G P NR
 

PREPARATION DU SITE ET CONSTRUCTION

Entreposage des équipements et de matériaux Chute où

Glissement

de matériaux

Basse Moyenne Moyen Sensibiliser les ouvriers
Circulation et fonctionnement des engins lourds Dommages dues aux vibrations Basse Basse Bas Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures

de repos

Blessures ou pertes de vie dues aux accidents (accident de la circulation, éboulement, etc.) Basse Moyenne Moyen Sensibiliser les travailleurs et faire les visites techniques périodiques
Trouble de la quiétude des riverains Basse Moyenne Moyen Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures de repos
Mauvaise signalisation des endroits excavés Trébuchements, chutes et glissades Basse Moyenne Moyen  Mettre des balises de signalisation visible
Absence d’équipement de protection et d’outils adéquats Blessures corporelles Basse Moyenne Moyen Exiger le port des EPI
Stockage / utilisation des produits pétroliers (carburants) Incendie Forte Basse Bas Mettre en place des extincteurs et former les employés à leur utilisation
Pollution chimique Forte Basse Bas Mettre en place des bacs de récupération
EXPLOITATION Introduction des produits toxiques Intoxication de la population et des animaux Forte Moyenne Moyen -Sensibiliser les populations de la zone

-Mettre en place un dispositif de sécurité pour la surveillance en permanence des sites

Mise en service du projet Accidents avec perte en vie humaine Forte Basse Bas Sensibiliser les populations de la zone sur les risques des érosions
Eboulement dus aux ruissellements lors des grande pluies Eboulement de terrain, érosions Forte Moyenne Moyen Prendre en compte les futurs risques d’érosions dans la conception technique du projet
Augmentation de la turbidité de l’eau des rivières Forte Moyenne Moyen Prévoir des signalisations aux bord des rivières pour indiquer le risque de débordement

 

* G = Gravité, P = Probabilité d’occurrence, et NR = Niveau de risque.

 

 

 

7         PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

 

7.1     OBJECTIFS DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Lors de la phase de préparation dudit programme, un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) avait été élaboré en 2012 puis révisé en 2017 au regard des défis multiples en matière de villes à couvrir. Le CGES a été actualisé en août 2022. Le CGES constitue la base du présent PGES, qui s’applique spécifiquement à la gestion environnementale et sociale des activités de contrôle de l’érosion sur les trois sites prioritaires décrits dans la description du projet, en suivant les conclusions et recommandations contenues dans le présent EIES.

Le PGES se compose d’une série de mesures d’atténuation et de suivi ainsi que de dispositions institutionnelles à prendre pendant la mise en œuvre et l’exploitation du Projet pour éliminer les risques et effets environnementaux et sociaux néfastes, les compenser ou les ramener à des niveaux acceptables, conformément au principe de la hiérarchie d’atténuation. Le présent PGES comprend également les mesures et actions nécessaires pour mettre en œuvre ces mesures, actions et dispositions.

Les objectifs spécifiques de ce PGES sont les suivants :

  1. Identifier et évaluer les impacts et risques potentiels du projet proposé en matière d’Environnement et du Social, y compris les risques EAS/HS et proposer des mesures d’atténuation pendant les travaux d’urgence ;
  2. Minimiser tout impact négatif sur l’environnement, social, la santé et la sécurité résultant des activités du sous-projet ;
  3. Mener toutes les activités du projet conformément aux lois congolaises pertinentes et aux NES et autres directives de la Banque mondiale y applicable ;
  4. Prévenir ou compenser toute perte d’actif ou de restrictions à l’accès des ressources par les personnes affectées par le projet (PAP) et veiller à ce que toutes les parties prenantes soient consultées et que leurs préoccupations soient prises en compte par le projet ;
  5. Proposer les mécanismes de consultation publique et de divulgation des documents de projet ainsi que de gestion des plaintes éventuelles ;
  6. Mener toutes les activités du projet conformément aux lois congolaises pertinentes et aux NES et autres directives de la Banque Mondiale y applicable.

7.2     CADRE DU SYSTÈME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE, SOCIALE ET SANITAIRE

Le projet faisant l’objet de cette EIES disposera d’un système de gestion de la santé, de la sécurité et de l’environnement (SGSSE) qui appliquera les principes “planifier – faire – vérifier – agir” de la protection environnementale, sociale et sanitaire, comme le montre la figure suivante. L’OVD doit établir ou utiliser le système de gestion environnementale, sociale et sanitaire existant en ce qui concern les travaux sur sites afin de respecter l’engagement ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

Figure 17.  Système de gestion environnementale et sociale

 

Source : https://www.pqb.fr/page-exigences-de-la-norme-iso-27001-securite-de-l-information.php

 

7.3     DESCRIPTION D’IMPACTS ET MESURES DE MITIGATION

Le tableau ci-dessous présente les points suivants : les activités sources d’impacts, la description des impacts, les mesures de mitigation, atténuation, bonification, le calendrier d’exécution des mesures, les coûts totaux prévisionnels, les responsables de la mise en œuvre, les responsables de suivi et, enfin les indicateurs de suivi.  Les impacts identifiés dans cette matrice d’interactions potentielles et leurs mesures associées sont repris dans les colonnes 2 et 3 du tableau ci-dessous relatif à la description d’impacts et mesures de mitigation.

Les impacts positifs, qui peuvent être renforcés pendant la conception, la construction et/ou l’exploitation du sous-projet, sont décrits dans le tableau 30.

 

 

Tableau 31 Résumé d’impacts environnementaux et sociaux et des mesures de bonification et de mitigation – phase de préparation du site et de construction

Activités sources d’impacts Impacts potentiels Mesures de mitigation, atténuation, bonification, etc. Calendrier d’exécution des mesures Coût total prévisionnel Responsable de suivi Responsable de mise en œuvre

 

Indicateurs / Moyen de mesurer performance
Impacts Environnementaux
Stockage, et utilisation de carburants et entretien des engins et camions Pollution de sol, des eaux de surface et des eaux souterraines par fuite Les systèmes de contrôle du remplissage des réservoirs doivent être d’une grande intégrité, avec une indépendance suffisante pour garantir un arrêt rapide et sûr afin d’éviter le débordement du réservoir.

 

Les réservoirs doivent avoir des marges d’espace de tête pour garantir que l’admission sera fermée à temps. Les alarmes de niveau élevé et les actions de l’opérateur ou les actions automatiques doivent être suffisamment espacées pour répondre à une situation de débordement qui se développe.

 

S’assurer que des procédures écrites sont en place et conformes aux bonnes pratiques actuelles pour les activités d’exploitation critiques pour la sécurité dans le transfert et le stockage du combustible.

 

La capacité minimale des bacs destinés à contenir les fuites éventuelles des réservoirs de stockage de carburant est de 110 % de la capacité du réservoir.

 

Assurer que les huiles lubrifiantes, hydrauliques et autres huiles usagées sont collectées et stockées correctement dans des conteneurs séparés (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas mélangées à d’autres déchets liquides dangereux ou non dangereux). Elles doivent ensuite être traitées selon les besoins (sur site ou hors site) et réutilisées ou recyclées.

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK et l’ACE Entrepreneur / OVD Mesures hebdomadaires minimum de la qualité de l’eau en aval des ouvrages (y compris la turbidité), et l’assurance qu’ils répondent aux normes de la RDC ou de la Banque mondiale, selon celles qui sont les plus sévères.

 

Rapports d’inspections quotidiennes des réservoirs

 

Remplir des registres pour tous les transferts de carburant et d’autres matières premières potentiellement dangereuses.

 

Inspection hebdomadaire des ateliers d’entretien pour s’assurer de la bonne gestion des huiles usagées et autres déchets, et établissement de registres pour tous les transferts de déchets dangereux hors site.

 

Circulation des véhicules et opération d’équipement lors des travaux Pollution de l’air par les émissions de gaz d’échappement

et particules de poussières

Veiller à l’utilisation de technologies qui minimisent la production de poussière

 

Employer des camions de transport économes en carburant, dotés d’un système d’échappement approprié afin de réduire les émissions

 

Tous les véhicules stationnés sur le site doivent avoir leur moteur éteint

 

Entretenir les véhicules et les autres équipements régulièrement et respecter les spécifications des fabricants

 

Développer et suivre un protocole contrôlé de ravitaillement en carburant

Pulvériser de l’eau sur les routes pendant les travaux d’excavation et de préparation du site afin d’éviter les émissions de poussières

 

Élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion des transports

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

Achèvement du Protocole du contrôlé de ravitaillement en carburant

 

Achèvement du Plan de gestion des transports

Préparation du site, désherbage du site Perturbation du drainage naturel du site d’eau en cas de rejet direct de déchets ou déblais Élaborer un plan de site qui ne nécessite pas de changements de niveau importants et qui s’intègre aux contours du terrain existant.

 

Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.

 

Contrôler le ruissellement au moyen de pièges à limon/sédiments/barrières, le cas échéant, afin de minimiser la turbidité de l’eau dans les zones de déversement.

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Achèvement du Plan de site qui est conforme aux exigences spécifiées

 

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

Construction de la route Dé végétalisation de la zone autour de la route Enlever la flore seulement quand c’est absolument nécessaire Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S
Excavation, stabilisation des pentes, installation des gabions Défaillance des canaux de drainage revêtus et des dissipateurs d’énergie après l’entrée dans le canal d’orages ou de ruissellements importants.

 

Accumulation de débris et de sédiments dans les exutoires et aux endroits où l’écoulement concentré pénètre dans les canaux, instabilité des berges et formation de trous d’affouillement.

 

Modification du profil du sol

 

 

Élaborer un plan du site qui ne nécessite pas de changements de niveau importants et qui s’intègre aux contours existants du terrain

 

Effectuer les opérations de terrassement de manière à ce que les surfaces présentent des chutes, un profilage et un drainage adéquats pour contrôler le ruissellement et empêcher la formation de mares et d’inondations.

 

Contrôler le ruissellement au moyen de pièges à limon/sédiments/barrières, le cas échéant, afin de réduire au minimum la turbidité de l’eau dans les zones de déversement

 

Concevoir les structures de manière à ce que le débit dans la ravine soit réduit à une vitesse non affouillant.

 

Planter de la végétation entre les structures et assurer que le ravin est stabilisé.

 

Les structures doivent être placées de manière à recueillir le plus de sédiments possible, tout en veillant à ce qu’elles soient stables.

 

Les sites doivent être relativement lisses au niveau du fond de la ravine, et présenter une pente douce entre le fond et les côtés de la ravine.

 

Réalisez les travaux entre la saison sèche et le début de la saison des pluies, avant les fortes pluies, afin de réduire les risques de ruissellement important, tout en profitant de l’humidité et de la chaleur suffisantes du sol pour favoriser la croissance de la végétation.

 

Répartir le sol de manière à ne pas modifier la topographie de la zone

 

Remblayer les tranchées avec le sol excavé

Pendant tout le période de construction   SP/PERUK Entrepreneur / OVD Achèvement du Plan de site qui est conforme aux exigences spécifiées

 

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

Examen de la conception technique concernant l’infrastructure anti-érosion à installer

 

Examen du rapport géotechnique concernant le niveau du fond de la ravine et la  pente

 

Date proposée pour la réalisation des travaux

  Augmentation de la turbidité de l’eau des rivières situées en aval des sites Réduire au minimum l’empreinte de la perturbation et conserver la végétation naturelle dans la mesure du possible.

 

Planifier la construction de manière à minimiser l’exposition du sol pendant la saison humide ou à limiter la durée d’exposition.

globalement

 

Stabiliser rapidement les zones dénudées qui ne font pas l’objet de travaux actifs.

 

Concevoir des dispositifs de drainage du site pour minimiser le développement d’écoulements concentrés.

 

Détourner les eaux de ruissellement des pentes raides, des sols très érosifs et des zones d’habitat sensibles.

réduire au minimum la pente et la longueur des pentes coupées en utilisant des banquettes, des terrasses, des sillons de contour ou des fossés de dérivation

 

Utiliser des revêtements de canaux ou des structures temporaires dans les canaux de drainage pour ralentir les vitesses d’écoulement et éviter l’érosion des canaux.

 

Retenir les sédiments sur le site en utilisant des dispositifs de piégeage des sédiments (p. ex. clôtures à limon, bassins, pièges, etc.) et des dispositifs de contrôle de la trajectoire de l’équipement.

Inspecter fréquemment les sites et corriger rapidement les problèmes.

 

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Achèvement du Plan de site qui est conforme aux exigences spécifiées

 

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

Examen de la conception technique concernant l’infrastructure anti-érosion à installer

 

 

Production des déchets solides (dangereux et banaux) L’obstruction des systèmes de drainage, l’étouffement des masses d’eau, la dégradation de la qualité de sol, des eaux de surface ainsi que des eaux souterraines, et comme conséquence la réalisation d’impacts négatifs sur la santé humaine et animale L’entrepreneur devra élaborer un Plan de gestion des déchets avant le début des travaux et il lui est fortement déconseillé d’installer des aires de dépôt de construction, des zones de stockage de carburant ou des campements de travailleurs à proximité de plans d’eau, d’habitats sensibles ou de zones résidentielles. Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Achèvement du Plan de gestion de déchets qui est conforme aux exigences spécifiées

 

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

 

Exploitation des matériaux dans des carrières et zones d’emprunts des matériaux et déplacement des camions pour transporter les matériaux Perturbation du terrain, dont le drainage naturel du site, ce qui peut provoquer l’érosion Faire la remise en état du site des carrières,   bancs d’emprunt  ou sites d’enfouissement de sol  après la phase de construction au but de respecter le drainage naturel pour maintenir autant que possible le profil naturel du terrain Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

 

Impacts Sociaux
Construction de la route Risque d’accident pour la population suite à la présence des engins de construction. L’entrepreneur doit continuellement revoir la conception du projet, si nécessaire, afin de s’assurer que des ralentisseurs sont créés et placés aux endroits appropriés, en particulier près des centres culturels, des marchés ou d’autres zones commerciales, et dans les zones résidentielles.

 

Au cours de la phase de planification et de construction du projet, l’entrepreneur et le gouvernement local doivent discuter la question de la signalisation routière afin que les précautions nécessaires soient prises en considération pour une meilleure utilisation de la route.

 

Les conducteurs du projet seront périodiquement formés aux techniques de conduite sûre correspondant au contexte du projet.

 

La circulation des véhicules du projet sera limitée si nécessaire pour maximiser la sécurité.

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

PV de la (des) réunions entre l’entrepreneur et l’unité de gouvernement locale

 

 

  Perturbation d’accès aux domiciles, activités économiques, écoles, et services médicaux des dispositions alternatives d’accès doivent être discutées et mises en œuvre avant le début des activités du projet.

 

Un préavis suffisant doit être donné par l’intermédiaire des autorités locales ou par d’autres moyens (y compris les liaisons avec les communautés) concernant le moment de la fermeture des routes (pour les véhicules ou les piétons), et des routes alternatives doivent être proposées dans la mesure du possible.

Avant que les travaux commence et puis pendant toute la période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

PV de la (des) réunions entre l’entrepreneur et l’unité de gouvernement locale

 

 

Recrutement de la main d’œuvre Risque de propagation des IST/SIDA, augmenté aussi par le risque d’incidents EAS/HS Fournir des conseils et des tests volontaires pour le VIH/SIDA au personnel de construction entrant.

 

Renforcer le plaidoyer par une formation de sensibilisation au VIH/SIDA et aux autres IST

 

Encourager l’utilisation de mesures préventives comme les préservatifs en mettant à disposition du personnel de construction des distributeurs de préservatifs.

 

Avant que les travaux commence et puis pendant toute la période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Résultats des tests VIH/SIDA

 

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

PV de la (des) réunions entre l’entrepreneur et l’unité de gouvernement locale

 

Plan de la main d’œuvre du site

  Risques de conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier suite au non recrutement des populations locales La communauté et le promoteur doivent élaborer des programmes visant à renforcer la cohésion entre le Projet et la communauté locale.

 

la priorité doit être donnée aux communautés locales dans l’attribution des emplois à qualification égale.

 

Allouer des opportunités d’emploi aux locaux dans le cadre des accords avec les parties prenantes communautaires lors des consultations publiques. En particulier pour la main-d’œuvre non qualifiée, les habitants ont demandé et il a été convenu qu’ils organiseraient les jeunes qui pourraient participer aux opportunités d’emploi pendant les activités de préparation du site, l’installation de l’infrastructure anti-érosion et la construction de la route. Lorsque les compétences et l’expertise locales ne sont pas disponibles, les emplois seront trouvés à l’extérieur.

Avant que les travaux commence et puis pendant toute la période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

PV de la (des) réunions entre l’entrepreneur et l’unité de gouvernement locale et/ou autres parties prenantes y concernées

 

 

 

  Risques de mauvais traitement des travailleurs du sous-projet Le contractant doit mettre en œuvre un système indépendant de gestion des griefs des travailleurs pour permettre aux travailleurs (et à leurs organisations, le cas échéant) de soulever des préoccupations raisonnables sur le lieu de travail. Cela inclut les plaintes liées au non-respect des questions de santé et de sécurité, les cas de discrimination et la non-considération de l’égalité des chances. A mettre en place avant que les travaux commence et suivi pendant toute la période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S (dont une récapitulation des griefs)

 

 

 

Exploitation des matériaux dans des carrières et zones d’emprunts des matériaux et déplacement des camions pour transporter les matériaux Risque d’accident pour la population suite à la présence des engins de construction Voir ci-dessus sous Construction de la route / Risque d’accident pour la population suite à la présence des engins de construction. Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

PV de la (des) réunions entre l’entrepreneur et l’unité de gouvernement locale

 

 

Installation et fonctionnement du chantier Perte de cultures ou de récoltes Compensation concernant des pertes de récolte sera traité dans le PAR Avant que la construction commence   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport du PAR

 

  Perte définitive de revenus La compensation pour la perte des moyens de subsistance sera traitée dans le PAR Avant que la construction commence   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Confirmation dans le rapport du PAR

 

Excavation, compactage et remplissage du ravin avec de la terre Perturbation de sites archéologiques et de vestiges culturels La documentation et la cartographie systématiques des sites d’importance culturels dans les zones de perturbation seront effectuées dans le cadre des enquêtes préalables à la construction.

 

Un plan de gestion du patrimoine culturel sera préparé selon les besoins. Les mesures comprendront des procédures visant à accroître la sensibilisation culturelle et à établir des normes de comportement pour le personnel du projet afin d’empêcher l’acquisition illégale, l’utilisation abusive et l’exportation de matériaux du patrimoine culturel.

 

Les spécialistes du patrimoine culturel feront participer les communautés locales à la protection et à la récupération des sites. Il sera également tenu compte des recommandations relatives au patrimoine culturel pour impliquer les communautés dans les activités de sensibilisation culturelle.

Pendant tout le période de construction   SP/PURUK Entrepreneur / OVD Achèvement du Plan de gestion du patrimoine culturel

Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

 

Acquisition des terres Risque de l’acquisition involontaire temporaires ou permanente

 

Risque d’agitation de la population par rapport à la réinstallation des populations. Cela peut provoquer du ressentiment et des conflits si le processus de réinstallation n’est pas bien étudié.

 

Risque de perte des maisons pour les riverains

 

Risques liés l’EAS/HS pendant le processus de réinstallation, en particulière les groupes marginalisés et plus vulnérables des communautés (voir VGB, ci-dessous)

 

Risque de conflit dû au refus du propriétaire du site à libérer son site

Le PAR (si jugé nécessaire – voir CPR du PURUK doit spécifier toutes les dispositions de réinstallation et les mesures pour éviter, minimiser ou compenser les pertes ou autres impacts sociaux négatifs résultant de la réinstallation. Il constitue la base de l’accord avec les parties concernées.

 

 

 

 

Un point focal féminin sera identifié au sein des CLRC qui sera responsable que du référencement de la survivante vers les structures spécialisées et identifiées par le projet dans les zones d’intervention.[17]

 

 

Avant le début des travaux de réhabilitation, et pendant toute la durée du sous-projet Le PAR détaillera les montants de remboursements PURUK

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entreprise

GOUVERNEMENT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nombre de personne indemnisée

 

% de travailleurs ayant signé le CdC

 

Nombre de séances de sensibilisation et formation du personnel

 

% de personnes sensibilisées dans les zones d’intervention, ventilées par sexe

% personnel ayant bénéficié d’une formation en matière VBG

 

PV de résolution du conflit au CLRC

VBG (y compris l’EAS/HS) Risques pour les femmes PAP de subir des violences de la part du personnel du sous-projet, dont des violences sexuelles, les violences physiques, les violences émotionnelles et psychologiques, les pratiques traditionnelles nuisibles, les violences socio-économiques, et les violences institutionnelles provoqué par les personnels du sous-projet. Sensibilisation de la communauté en rapport les VBG, y compris l’EAS/HS leurs risques et conséquences, ainsi que les

comportements interdits par le personnel du projet auprès des communautés, et le mécanisme mis à disposition par le projet pour dénoncer ces incidents

 

Avant le début des travaux de réhabilitation, et pendant toute la durée du sous-projet A confirmer Entreprise PURUK UGP

 

Nombre d’incidents VBG pris en charge

 

% personnel ayant bénéficié d’une formation en matière VBG

– Impact positifs des mesures de prises en charges dans la vecu  quotidien de la survivante

 
Participation des PAP Risque d’une participation insuffisante de la communauté, qui pourrait menacer l’amélioration de la conception du projet par l’utilisation des connaissances locales, l’acceptabilité du projet, une répartition plus équitable des bénéfices, la promotion de la mobilisation des ressources locales et la durabilité du projet. S’assurer de la participation de la communauté avant le début des travaux en suivant le PMPP

 

Avant le début des travaux de réhabilitation, et pendant toute la durée du sous-projet ?A confimer Entreprise PURUK UGP

 

PV des réunions publiques  
MGP Risque que les parties prenantes ne soient pas en mesure d’exprimer en toute sécurité une préoccupation ou de déposer une plainte concernant le travail à entreprendre et d’être assurées qu’une action appropriée sera entreprise. Procéder au Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) à travers le Comité Local de Résolution des Conflits (CLRC)

 

Des dispositions spécifiques seront identifiées pour le traitement de plaintes hypersensibles, y compris l’EAS/HS.

 

MGP à finaliser avant le début des travaux de réhabilitation, et d’être efficace, en y apportant des modifications nécessaires, pendant toute la durée du sous-projet ?A confirmer PURUK UGP en coopération avec l’Entreprise PURUK UGP

 

Nombre de plaintes

 

Confirmation par l’UGP que toutes les plaintes sont traitées de manière adéquate selon le MGP (évaluations à effectuer par l’UGP mensuellement)

 

 

Tableau 32  Résumé d’impacts environnementaux et sociaux et des mesures de bonification et de mitigation – phase d’exploitation

Activités sources d’impact Impacts potentiels Mesures de mitigation, atténuation et bonification Calendrier d’execution Coût Resp. de suivi Resp. de mise en oeuvre Indicateurs
Impacts Environnementaux
Exploitation des nouvelles routes réhabilitées, caniveau et buse Les résidus de boue et déchets peuvent être retenus dans les caniveaux et de buses construites et causer des inondations ou la redirection des eaux sur la route et causer d’autres érosions. Contrôler et maintenir le travail d’intervention pour une stabilité et une qualité continue

Les lacunes des structures de contrôle doivent être corrigées avant qu’elles ne se transforment en problèmes graves.

 

Toute herbe, arbuste/buste et arbre planté qui meurt doit être remplacé.

Les ravines doivent être contrôlées régulièrement et le processus de guérison doit être suivi de près.

 

Les structures construites dans la ravine à des fins de stabilisation doivent être surveillées afin de détecter tout dommage, en particulier pendant la saison des pluies et après de fortes tempêtes. Les barrages de retenue endommagés doivent être réparés immédiatement pour éviter d’autres dommages et l’effondrement éventuel.

Évitez de retarder les réparations, même en cas de petits dommages ou de rupture de la structure de contrôle.

Pendant tout le période d’exploitation   MITPR /

MEDD / ACE / CPE

OVD / Ministère du Transport et Voies de Communication Rapports d’inspection technique périodique
Impacts sociaux
Exploitation des  routes réhabilitées, caniveau et buse Risques liés l’EAS/HS, en particulier les groupes marginalisés et plus vulnérables des communautés Sensibilisation de la communauté en rapport les VBG, y compris l’EAS/HS leurs risques et conséquences, ainsi que les comportements interdit par le personnel du projet auprès des communautés, et le mécanisme mis à disposition par le projet pour dénoncer ces incidents Pendant tout le période d’exploitation   MITPR /  MEDD / ACE / CPE OVD

Ministère du Transport et Voies de Communication

Rapports d’inspection technique périodique

 

PV des consultations avec les parties prenantes

Exploitation des nouvelles routes réhabilitées Risque d’accident à cause de la vitesse Intégrer des éléments de sécurité dans la planification de l’aménagement du territoire et des transports – comme la mise en place de voies piétonnes et cyclables plus courtes et plus sûres et de transports publics pratiques, sûrs et abordables – et dans la conception des routes, y compris les passages pour piétons, les bandes rugueuses et l’éclairage public.

 

Fixer et faire respecter des limitations de vitesse adaptées à la fonction de certaines routes.

 

La gestion des infrastructures routières existantes afin de promouvoir la sécurité par la mise en place d’itinéraires plus sûrs pour les piétons et les cyclistes, de mesures de modération du trafic (dont des ralentisseurs), de mesures correctives peu coûteuses et de bordures de routes protégeant contre les accidents.

Pendant tout le période d’exploitation   MITPR Ministère du Transport et Voies de Communication Confirmation dans le rapport hebdomadaire E&S à partir du contrôle par l’expert du site E&S

 

 

 

 

 

7.4     ANALYSE SUR LES RISQUES LIÉS AUX EAS/HS

Les violences basées sur le genre, constituent un défi majeur au développement dans la ville de Kananga, étant donné qu’on y trouve tout type de violences basées sur le genre. Les pesanteurs culturelles jouant un rôle important dans la perception de l’individu sur la question de VBG, créant une banalisation de ces actes. Selon l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégralla Province de Kasaï Central en général a enregistré 8000 cas de VBG en 2021(FMMDI, 2021).

Plusieurs types et formes de violences sont très rependues dans la Province du Kasaï Central d’une manière générale et plus particulièrement dans la ville de Kananga, notamment les pratiques traditionnelles préjudiciables comme le mariage précoce, le mariage forcé des filles exigées par les membres de familles détenant le droit de la dot sur la fille, les viols par des individus ou des viols collectifs, le rapt, les violences psychologiques, le déni de ressources et d’opportunité, etc, les exploitations, abus, et le harcèlement sexuel, rendant les filles et les garçons plus vulnérables.

Plusieurs organisations offrent les services de prise en charge Juridique, Judiciaire et Psycho-social aux servicants et survivantes, entre autre le Le Réseau des Femmes pour la protection des Droits de l’Enfant et de la Femme (REFEDEF) et La Ligue de la Zone Afrique pour la défense des Droits des Enfants et Elèves (LIZADEEL) pour la prise en charge Juridique et Judiciaire, la Vision mondiale pour la prise en charge des cas des EAS/HS en milieu scolaire avec l’appui du Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)  et les Femmes mains dans la main pour le développement (FMMDI) pour la prise en charge socio-économique et psychosociale avec le financement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La prise en charge médicale existe aussi à travers les structures sanitaires dont certains Centre de santé et Hôpitaux de la ville de Kananga, avec l’appui de l’UNICEF, Wold Vison qui offrent un appui médical également et la fondation Panzi qui offre un appui ponctuel sur la réparation des fistules.

La prise en charge médicale souffre en termes de qualité vu que la plus par des projets qui offrent les Kit post viols sont arrivés à terme, c’est le cas des projets appuyé par l’UNICEF, NRC, ce qui cause des ruptures de stock dans plusieurs structures sanitaires. Il est difficile de trouver les Kits post viols adaptés aux âges des enfants dans plusieurs structures. Il y a également une insuffisance des compétences au niveau des structures sanitaires en termes de la prise en charge des cas des EAS/HS, par le fait que les personnels qui bénéficient des formations ne sont pas stables, en cherchant du mieux offrant, par le fait que leur rémunération dépend de la disponibilité des financements.

La prise en charge socioéconomique se limite pour la plupart d’organisations par l’octroi d’une somme d’argent pour une activité génératrice de revenus (AGR), qui ne sont pas accompagnées par les approches plus parrainées comme les Associations Villageoises d’Épargne et de crédits (AVEC).

Il y a beaucoup de défis sur la prise en charge Juridico-légale, vu que les cas de viols sont banalisés par la justice, étant plus favorable aux arrangements à l’amiable, bien que cela soit interdit par la loi.

Le projet devra conclure un partenariat avec les organisations de prise en charge, afin d’offrir des services selon les besoins identifiés.

Une cartographie des services devra être disponible au projet, pour un référencement à la prise en charge holistique.

 

 

7.5     APERÇU DES PLANS DE GESTION

Alors que le présent PGES présente l’approche générique de la gestion SSE, chacun des plans de gestion décrits dans cette section contient des mesures spécifiques d’évitement et d’atténuation de l’impact liées à des questions particulières, y compris des conseils pour la gestion SSE des entrepreneurs.

Chaque plan de gestion contient :

  • une introduction ;
  • des conseils de bonnes pratiques spécifiques au plan ;
  • une description des rôles et des responsabilités du BGC et de l’entrepreneur spécifiques au plan ;
  • des mesures spécifiques d’évitement et d’atténuation des impacts qui sont adoptées en tant qu’exigences reflétant les bonnes pratiques ainsi que les engagements contraignants pris dans l’EIES du projet.

 

La direction du projet et les entrepreneurs conviendront de documents de transition pour aligner les systèmes de gestion environnementale et sociale et développeront et mettront en œuvre des plans appropriés spécifiques au sous-projet qui peuvent inclure, selon les besoins :

  • Plan d’intervention d’urgence
  • Plan de gestion des déchets
  • Plan de gestion des agrégats
  • Plan d’action pour la gestion de l’eau
  • Plan de prévention de la pollution
  • Plan de gestion du trafic
  • Procédure de découverte fortuite
  • Plan local pour l’emploi
  • Plan d’engagement des parties prenantes
  • Procédure de règlement des griefs de la communauté

 

Une approche générale des plans de gestion clés est fournie dans les sections suivantes.

7.5.1. Gestion des déchets

Gestion des déchets solides

Ce PGES définit le mode et les moyens à mettre en œuvre pour la collecte, le stockage, le transport et la gestion des déchets. La gestion des déchets sera basée sur le principe dit 3 RVE : Réduire à la source, Réutiliser, Recycler, Valoriser, Eliminer. L’entreprise doit assurer une collecte sélective des déchets et un stockage dans des récipients et bacs appropriés.

Principes et modes usuels de gestion déchets

Conformément à la règle d’usage en la matière, seuls les déchets ultimes peuvent être mis directement en décharge qui sera indiquée par les autorités municipales de la ville de Kananga. L’obligation de tri et de valorisation s’impose à l’ensemble des déchets y compris les déchets de chantier. Les principes fondamentaux suivants sont à prendre en considération pour une bonne gestion au chantier :

  • Produire le moins de déchets possible (Principe à appliquer pour tout type de chantier) ;
  • Mettre en place un schéma d’organisation pour la collecte sélective et l’élimination des déchets adapté à la taille du chantier et en fonction de l’existence et de l’organisation des filières de recyclage des décharges contrôlées et des centres de tri appropriées et collecte sélective sur site ou tri déporté en centre de regroupement et de tri ;
  • Trier les déchets par catégorie en vue de leur valorisation ou de leur élimination et ne pas mélanger les déchets même au niveau d’un stockage provisoire ;
  • Valoriser le plus possible les déchets qui s’y apprêtent ;
  • Favoriser le réemploi direct sur place des déchets recyclables de chantier ;
  • Séparer et éliminer les déchets dont la valorisation est techniquement ou économiquement impossible ;
  • Envisager, lors de l’évacuation des déchets du chantier, des modes de transports qui génèrent le minimum des nuisances (bruit, encombrement du trafic, émissions, etc.) et ce en planifiant rigoureusement les périodes d’intervention et en choisissant et les itinéraires et les destinations respectivement les moins encombrés et les plus proches.

 

Par ailleurs, on souligne les proscriptions formellement inscrites dans plusieurs réglementations en vigueur. A cet égard, l’Entreprise à travers le chargé de l’Environnement formulera à tous les travailleurs ce qu’il ne faut pas faire sur les chantiers :

  • Brûler des déchets à l’air libre sur les chantiers ;
  • Abandonner ou enfouir des déchets quels qu’ils soient, même « inertes », dans des zones non contrôlées administrativement comme par exemple des décharges « sauvages » ou in situ les chantiers ;
  • Mettre en décharges contrôlées de matériaux inertes des déchets non « inertes » ;
  • Confiner in situ les déchets dangereux et spéciaux ou abandonner des déchets dangereux ou spéciaux sur le chantier ;
  • Ne pas contrôler le stockage provisoire et le transport des déchets dangereux et spéciaux ;
  • Réutiliser les gravats, les sacs vide de ciment, les pots vide de peinture, le sable et les restes de bois.

 

Un stockage approprié est exigé pour éviter que les matériaux de construction soient endommagés et détériorés. Outre la prévention des déchets de construction, le secteur de travaux publics à tout intérêt à chercher à favoriser le maximum de recyclage. Une grande partie des déchets de construction et de démolition peuvent être réutilisés in situ ou recyclés.

 

Les pratiques courantes sur les chantiers imposent que l’on sépare les déchets dangereux du reste des déchets, mais il est aussi intéressant pour l’entreprise de trier (ou faire trier en sous-traitance) aussi d’autres flux à la source : gravats, métal, bois, plastique, papier et carton, etc.

 

Il convient tout en prenant en considération la situation spécifique du chantier de respecter les règles suivantes :

  • Dès le démarrage du chantier, l’entreprise établira sous la supervision de la Mission de Contrôle un inventaire des quantités et de la nature des matériaux qui serviront dégager des activités de la consistance des travaux ;
  • Lors de travaux de fouille et d’autres travaux éventuels de démolition, il faut pratiquer la démolition sélective. Il s’agit de démonter séparément les éléments pouvant être récupérés mais aussi ceux contenant des substances nocives pour l’homme et/ou l’environnement ;
  • On favorise de la sorte la réutilisation des déchets qui s’y prêtent ;
  • Les gravats peuvent être évacués dans les voies d’accès au chantier pour lutter contre la boue.

 

Tableau 33 Les déchets des chantiers et leurs potentialités de valorisation

NATURE DU DECHET MODE DE GESTION
 

 

Matériaux naturels inertes

Reste Matériaux de construction excédentaires pour la construction (ciment, gravât, sable) Réutilisation
Bois et planche après usage Réutilisation et valorisation en bois de chauffe
 

Produits manufacturés

Emballages (plastique, carton, etc.), les sacs de ciment vide et les bidons hors usage Valorisation (recycleurs agréés ou informel après approbation

Bureau de contrôle)

Déchets ménagers divers Reste des aliments non consommés par les travailleurs Compostage, décharge publique

7.5.2. GESTION DES ACCIDENTS, INCIDENTS ET COVID-19

Les accidents doivent être signalés à la Coordination de PURUK  le même jour lesquels vont informer la BM endéans 48 heures. Le relevé d’accident est repris dans le rapport mensuel de l’environnementaliste nommé par l’entreprise. Son numéro de téléphone et autres coordonnées doivent être communiqués à tous les acteurs liés aux travaux. Les incidents sont traités et mis dans les rapports périodiques, et ils sont communiqués en urgence comme les accidents.

En cas d’accident ou incident la procédure suivante est déclenchée : Enregistrement de l’accident ou incident au cahier registre, administration des premiers soins par le responsable HSE avec les produits de la trousse médicale, et ou acheminement de la victime au centre médical/hôpital pour les soins appropriés. Un rapport d’investigation des accidents de travail sera systématiquement préparé et donnera au minimum les éléments suivants :

  • Un résumé exécutif du rapport d’accident
  • Le contexte du sous-projet concerné (par exemple, l’entreprise, la mission de contrôle, la gestion quotidienne des aspects HSE…) ;
  • Un rappel sur les textes de droit de travail, de la sécurité sociale, de la sécurité au travail et des assurances ;
  • Une description détaillée des accidents de travail (y compris l’arbre des causes à effet, les facteurs causaux analysés…) ;
  • Un plan d’actions correctives assorti d’un budget.

 

Un centre de santé bien précis doit être identifié par l’entreprise, un contrat doit signé par les deux parties. Ce contrat sera envoyé au PURUK avant le démarrage des travaux.

 

Relevé des accidents / incidents survenus sur le chantier

Le tableau de relevé des accidents et incidents, ci-dessous, devra figurer dans le différents rapports environnementaux et sociaux périodiques

Tableau 34  Relevés des accidents

Description de l’incident Date Localisation Ampleur Actions menées Résultat
             

 

Equipements de protection individuelle

Les kits d’equipements de protection individuelle (EPI) à fournir dans chaque chantier sont (liste non exhaustive): gants, casques, cache-nez, combinaisons, bottes, lunettes, harnais de sécurité, anti-brouie et gilets, chaque tache doit avoir une EPI associée permettant la mise en sécurité des travailleurs en fonction des taches effectuées.

Gestion de la maladie à COVID-19

Les dispositions ci-dessous sont à prendre par l’entreprise :

  • Fournir de manière très régulière les EPI, (dont cache-nez, gants, bottes et chasubles) et veiller scrupuleusement au port obligatoire de ces EPI pour limiter et/ou éviter toute contamination par la COVID-19;
  • Avoir en permanence des stocks des EPI surtout les cache-nez et les gants ;
  • Organiser les travaux (dans les ateliers, bureaux, base technique, réunions de chantier, etc.) de manière à observer une distanciation sociale d’un minimum de 1 mètre ;
  • Vérifier la température et obliger à lka désinfection des mains à toute personne entranbt sur le chantier ;
  • Organiser au quotidien et à la longueur des journées des exercices de Checking de Température de toute personne sans exception aucune avant d’accéder aux installations du projet et avant le début de tous travaux de chantier ;
  • Interdire l’usage commun de bidon d’eau potable et gobelet destinés à la boisson sur le chantier. Fournir à chaque travailleur une de bouteille réutilisable qu’il pourra remplir dans un site identifié et à proximité des postes de travail ;
  • Exiger scrupuleusement le port obligatoire des masques pour éviter et limiter la contamination par l’usage commun de certains matériels et matériaux du projet pendant les travaux ;
  • Exiger le nettoyage régulier des mains dans toutes les installations du projet ;
  • Interdire, contrôler et/ou identifier correctement toute personne étrangère voulant avoir accès aux installations du projet .
  • Organiser, si nécessaire, des services minimums tout en tenant compte de la bonne exécution physique des travaux sur le chantier ;
  • Tenir informer le PURUK par le biais de la CES de tout cas confirmé positif, annonçant les signes du COVID-19 et en attente de confirmation endéans 24 heures ;
  • Interdire des attroupements inutiles pendant les heures des travaux sur le chantier ;
  • En cas de manifestation des symptômes par un personnel du projet, celui-ci doit être conduit immédiatement à l’hôpital conventionné pour des soins appropriés et approfondis ;
  • Désinfecter régulièrement tous les endroits les plus touchés à longueur de la journée à l’aide des solutions hydroalcooliques ;
  • Munir en nombre conséquent toutes les installations du projet d’un désinfectant liquide ou solutions hydroalcooliques pour un usage utile et à bon escient ;
  • Sanctionner, tout en appliquant le Règlement d’ordre intérieur (ROI), toute personne ne s’alignant pas volontairement à l’application stricte de ces recommandations

7.5.3. ROLES ET RESPONSABILITES POUR LE SUIVI-EVALUATION ET RAPPOTAGE

Les rôles et responsabilités en matière de gestion environnementale et sociale concernant la mise en œuvre des mesures environnementales prévues pour le Projet sont les suivants :

  • Le Comité de Pilotage du Projet : Le Comité de Pilotage (CP) du Projet, va assurer la supervision globale de la mise en œuvre. À ce titre, il pourra inclure en son sein et responsabiliser la DGE pour la supervision des aspects environnementaux et sociaux du projet.

 

  • L’Unité de Coordination du Projet: Le UCP va recruter un Expert en Environnement, un Expert Social  ainsi qu’un Expert sur les questions de VBG. De même l’UCP recrutera des consultants/bureaux d’études pour la réalisation d’éventuelles EIES pour certains sous-projets du Projet ; la préparation des éventuels PAR ; la sensibilisation, mobilisation et l’accompagnement social des populations ; la formation des acteurs en gestion environnementale et sociale ; le suivi/Évaluation de la mise en œuvre. L’UCP va également assurer la dotation de petits matériels d’entretien et d’assainissement aux communes ciblées. Elle assurera la diffusion de cette EIES.

 

  • Les Experts en gestion des risques et impacts Environnementaux et Sociaux (GES) de l’UCP : Ils rempliront les fiches de sélection environnementale et procédera à la détermination des catégories environnementales appropriées, en rapport avec la DGE. Ils effectueront également le choix des mesures d’atténuation appropriées en cas de non-nécessité d’élaborer des PGES pour les micro-projets. Ils assureront aussi la coordination du suivi des aspects environnementaux et sociaux.

 

  • L’ACE : (i) validera la classification environnementale des activités, (ii) assurera, pour le compte du CP, la coordination du suivi environnemental des activités du financement additionnel (FA) du Projet, mais aussi l’approbation des éventuels PGES ainsi que l’adoption et la diffusion des informations issues du CGES et des EIES au niveau des acteurs intentionnels.

 

  • La Mairie de Kananga : La Mairie de Kananga désignera un Point Focal Environnement (PFES/municipalité) parmi leurs Services Techniques Communaux qui assurera le suivi des aspects environnementaux et sociaux relatifs au sous-projet. Elle participera à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. La Mairie va mettre en place des Comités Locaux qui vont assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations de l’EIES et des mesures contenues dans les PGES.

 

  • L’Office des Voiries et Drainage (OVD): Dans le cadre du présent sous-projet relatif aux travaux de lutte antiérosive sur les trois sites prioritaires de Kananga, l’OVD est chargée de l’exécution physique des travaux sur le terrain, y compris l’exécution du PGES. Elle assure la réalisation effective de certaines mesures d’atténuation inscrites dans le PGES et éventuellement, des mesures d’atténuation complémentaires identifiées dans le cadre des activités de suivi et de surveillance environnementale et sociale. L’OVD devra élaborer et mettre en œuvre un Plan de gestion environnementale et sociale de chantier (PGES-C).

 

  • Les ONG et la Société civile : Les ONG, OCB et autres organisations environnementales de la société civile pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser la population sur les aspects environnementaux et sociaux liés à la mise en œuvre du projet, mais aussi au suivi de la mise en œuvre des mesures du PGES.

 

  • La Mission de contrôle : Une mission de contrôle sera effectuée pour assurer le contrôle, la surveillance et l’exécution des travaux dans le respect des règles de l’art. La « mission de contrôle » sera composée d’un seul consultant E&S indépendant. L’expert sera recruité selon les procedures de recruitment habituelle de l’OVD. Les TDR de l’expert sera approuvé par l’UGP/PURUK ainsi que par la Banque mondiale. L’OVD et l’UGP apporteront chacun des contributions le cas échéant. Le rôle de l’ACE pourrait être précisé sur la base de ce qui est normalement pratiquée et / ou exigées par la loi. Ils doivent assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales contenues dans les marchés de travaux. Les missions de contrôle doivent assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales contenues dans les marchés de travaux. Experts de l’UGP doivent inclure un expert environnemental, un expert social, et un spécialiste VBG. Experts de l’OVD doivent inclure un ingénieur hydraulique, un expert environnemental et un expert social. Il faut prévoir la possible participation de l’ACE ainsi que des experts de la Banque mondiale. La mission de contrôle est une exigence de suivi externe. Outre les missions de contrôle périodiques, l’UGP doit assurer un examen à mi-parcours et un examen après lesous-projet.

 

7.5.4.  RESPONSABILITE E&S DE L’OVD

L’OVD devra assurer le respect de toutes les lois pertinentes, de l’EIES et du PGES, et démontrer que les impacts potentiels sur l’environnement, la société et la santé sont minimisés par la mise en œuvre efficace de mesures d’atténuation. L’entrepreneur communiquera les données de suivi environnemental, social et sanitaire afin que l’UGP/PURUK puisse évaluer les performances réelles par rapport à ses objectifs.

 

L’OVD sera responsable de ce qui suit :

  • la mise en œuvre et le respect de toutes les exigences incluses dans le présent PGES et dans les cadres de son plan de gestion ;
  • la mise en œuvre de tout engagement supplémentaire pris lors de la divulgation publique du document d’EIES du projet, ou de tout autre engagement public conseillé ;
  • l’obtention de tous les permis et licences pertinents ;
  • surveiller la performance de ses activités et de celles de ses sous-traitants en ce qui concerne la mise en œuvre et le respect de toutes les mesures d’atténuation pertinentes décrites dans le PGES ;
  • proposer un programme d’auto-inspections et d’audits environnementaux réguliers, un programme de liaison avec la communauté et de collecte des informations en retour, et mettre en œuvre un système de suivi des actions pour enregistrer les résultats et suivre l’avancement des actions ;
  • la traduction dans la langue locale des informations clés du projet, y compris, mais sans s’y limiter, les fiches de données de sécurité, la signalisation, l’étiquetage, les contrats et les exigences en matière d’évaluation des risques.

 

Plans de mise en œuvre de la gestionENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE par l’OVD

L’entrepreneur doit élaborer, pour chaque site, un PGES chantier. Il incombera à l’entrepreneur (ici l’OVD, qui joue le rôle de conducteur des travaux pour les activités concernées par cette EIES) d’élaborer le PGES-C, et de le soumettre à l’examen de l’UGP/PURUK avant le démarrage effectif des travaux. Ce document sera basé sur le PGES contenu dans cette EIES. L’OVD sera donc responsable du suivi (interne) de la performance de la mise en œuvre du PGES-C et du rapport à l’UGP. Ces exigences en matière de suivi seront précisées dans le PGES-C. l’OVD devra avoir dans son équipe un Responsable des Questions Environnementales et Sociales.

 

Les Plans de Gestion Environnementale et Sociale des Chantiers doivent :

  • Respecter la structure et le contenu exigés pour un PGES-C ;
  • Préciser la structure organisationnelle de la gestion de la SSE et de la PS de l’entrepreneur, y compris les lignes de responsabilité pour assurer la mise en œuvre des mesures d’atténuation génériques et spécifiques au site en matière de SSE ;
  • Définir les rôles et les responsabilités du personnel de gestion de projet de l’entrepreneur ;
  • Spécifier comment les exigences du PGES-C seront communiquées à la main-d’œuvre ;
  • Spécifier la formation de sensibilisation SSE qu’il dispensera à son personnel engagé dans le projet et au personnel de ses sous-traitants ;
  • Présente un brève analyse environnementale et sociale pour chaque carrière utilisée,
  • Définir comment le contractant se propose d’inspecter et de vérifier son propre travail afin de s’assurer que les engagements pris dans ses plans de mise en œuvre de la gestion sont effectivement respectés ;
  • Répondre à toutes les exigences politiques et législatives pertinentes ;
  • Expliquer les procédures de contrôle des documents qui seront mises en œuvre pour enregistrer les informations relatives à la SSE et en rendre compte à l’UGP.

 

Procédures et déclarations de méthode

Avant de commencer les travaux de construction, l’OVD doit élaborer les procédures techniques et les déclarations de méthode requises par le contrat. Ceux-ci doivent être conformes aux exigences du présent PGES et intégrer les mesures d’atténuation environnementales, sociales et sanitaires pertinentes. L’UGP doit examiner et approuver les procédures et les énoncés de méthodes de l’entrepreneur. Les énoncés de méthodes et les procédures doivent définir les délais de mise en œuvre et la personne chargée de veiller à la mise en œuvre des mesures d’atténuation. Toutes les procédures et les déclarations de méthode doivent être soumises selon les échéanciers détaillés dans le contrat.

 

Gestion du changement

Le contractant doit élaborer une procédure de gestion des changements (MoC). Les procédures de gestion du changement de l’entrepreneur comprendront des évaluations d’impact environnemental, social et sanitaire avant l’adoption de tout changement susceptible d’avoir des effets néfastes sur les récepteurs environnementaux ou sociaux. Cette procédure doit être revue par l’UGP avec le soutien du contractant.

 

Organisation de l’OVD

L’OVD possède en son sein, au niveau national, d’une direction chargée d’assurer le suivi environnemental et social ces travaux. Au niveau de la ville de Kananga, l’OVD dispose d’un expert chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre des aspects de sauvegardes lors des travaux à mener par sa direction.

 

Formation

L’ensemble du personnel de l’OVD et des visiteurs recevront une formation d’initiation à la Santé (Hygiène), Sécurité́ et Environnement (HSE/SSE), qui comprendra une introduction à la politique, aux normes et aux procédures de la SSE. Tout impact environnemental et social particulier associé aux sites sera également souligné. Les employés dont les tâches environnementales spécifiques sont incluses dans leur description de poste recevront une formation détaillée sur la manière d’effectuer le travail conformément aux procédures.

 

Le programme de formation HSE/SSE vise à garantir que l’ensemble du personnel du site comprenne pleinement :

  • les exigences HSE/SSE du projet et la manière dont elles seront mises en œuvre et contrôlées sur le site ;
  • les impacts potentiels du projet, les mesures d’atténuation qui ont été adoptées pour traiter ces impacts et comment et où appliquer ces mesures ;
  • les sensibilités environnementales des zones dans lesquelles le projet sera construit ;
  • les sensibilités sociales des communautés situées à proximité du projet ;
  • les procédures à suivre en cas de non-respect des exigences environnementales ou sociales ;
  • la manière de traiter les incidents environnementaux imprévus ;
  • les exigences énoncées dans ces plans.

 

L’OVD veillera à ce que l’ensemble du personnel de construction assiste régulièrement à des séances de formation “boîte à outils” spécifiques au site sur les questions de HSE/SSE pendant toute la durée du contrat. Le programme de formation HSE/SSE comprendra une initiation initiale à l’intention de l’ensemble du personnel du chantier avant qu’il n’effectue des travaux sur le site. Aucun membre du personnel, y compris les sous-traitants, ne sera autorisé à commencer à travailler sur le site sans y avoir assisté au préalable. Les registres de toutes les formations et des participants seront conservés au bureau du site.

 

Elle mettra à jour le programme de formation en fonction des modifications apportées à la portée / aux exigences, etc.

 

Rapport des performances HSE/SSE au BGC

L’OVD est tenue de notifier immédiatement l’UGP/PURUK de tous les incidents environnementaux, sociaux et sanitaires. Elle devra également rédiger des rapports hebdomadaires de synthèse sur les activités réalisées et sur la conformité aux exigences HSE mentionnées dans les plans de gestion. L’OVD rédigera des rapports mensuels sur les performances SSE par rapport à une série d’indicateurs clés de performance (ICP) (convenus avec l’UGP) et les soumettra à l’UGP. Le contenu et le format de ces rapports doivent être convenus avec l’UGP.

 

 

7.6     MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP)

 

7.6.1.      Nécessité du MGP pour le PURUK

Conformemement au PPM mis en place par le PURUK, (voir le PMPP pour plus de détails), le mécanisme de gestion des plaintes du PURUK est un ensemble de procédures, de processus et de structures par lesquels les plaintes, les questions sur le projet, ainsi que les problèmes qui surgissent dans sa mise en œuvre sont résolues (voir annexe 5). Le MGP vise, d’une part, à fournir aux personnes et communautés qui se sentent lésées par les activités du projet, des possibilités accessibles, rapides, efficaces et culturellement adaptées pour soumettre leurs plaintes et préoccupations afférentes au projet. D’autre part, il vise à identifier, proposer et mettre en œuvre des solutions justes et appropriées en réponses aux plaintes et préoccupations soulevées

Dans le cadre du PURUK, la plainte sera toute action ou information relative à la mise en œuvre du projet causant un préjudice moral, financier et juridique à toute personne. Elle a pour objectif général de solliciter et d’encourager la participation des communautés bénéficiaires (hommes, femmes, garçons et filles) de façon sécurisée et adaptée. La nécessité d’un Mécanisme de Gestion des Plainte pour un projet est de s’assurer que les préoccupations/plaintes venant des communautés ou autres parties prenantes sont promptement reçues, et traitées dans le but de détecter les causes et prendre des actions appropriées ou correctives au cas par cas afin éviter une aggravation qui irait au-delà du contrôle du projet.

De manière spécifique, ce MGP vise à :

  • Etablir un système de réception, d’enregistrement et de traitement des plaintes et préoccupations en temps opportun en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables ;
  • Etablir un système de réception, d’enregistrement et de traitement des plaintes relatives aux exploitations et abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) de manière confidentielle et éthique, et sur la base d’une approche centrée sur les survivant(e)s;
  • Fournir un système efficace, transparent, opportun, équitable et non discriminatoire qui permettrait aux personnes lésées de soumettre des plaintes et d’éviter les litiges ;
  • Favoriser la médiation et le règlement à l’amiable des plaintes, sauf celles relatives à l’EAS/HS ;
  • Assurer la durabilité des interventions du PURUK et son appropriation par les parties prenantes ;
  • Donner des éclaircissements suite à des demandes d’information.

 

7.6.2.      Procédures de mise en œuvre du MGP

 

Description des Plaintes

Le MGP mis en place dans le cadre du PURUK a regroupé les plaintes en quatre (04) types selon leur objet :

  • Les plaintes de type 1: regroupant toutes les plaintes concernant la manque d’information relatives au processus de réinstallation, aux opportunités offertes en termes d’emploi, etc. ainsi que les doléances concernant des demandes d’aides liées aux interventions du projet.
  • Les plaintes de type 2 : qui sont des plaintes ou réclamations liées à la question environnementale et sociales du projet tel que ; le non-respect des mesures convenues dans le PAR, les PGES et le Plan d’Hygiène, santé et Sécurité, la réinstallation des populations, le processus d’acquisition des terres, le recensement des biens et des personnes affectées, les conflits de propriété, les compensations des différentes pertes de biens, …
  • Les plaintes de type 3: qui sont liées aux travaux et prestations, entre autre ; la gestion des ressources naturelles limitées (eaux, carrières, …),  le choix et la sélection de prestataires, la qualité des services fournis, le paiement des contrats formels, la gestion ou le comportement des travailleurs de l’OVD et des sous-traitants, le choix des bénéficiaires et du traitement administratif des dossiers, les actions de l’OVD et des Sous-traitants en rapport avec les communautés riveraines, les dommages matériels sur les biens et les personnes (travailleurs et populations locales) occasionnés durant les travaux , …
  • Les plaintes de type 4: qui sont des plaintes liées à la violation du code de conduite, c’est notamment ; les cas de corruption, de concussion et de fraude, les cas de violence basée sur le genre et plus précisément d’exploitation et abus sexuels et harcèlement sexuel, à la discrimination pendant le processus d’embauche, l’embauche de mineurs sur les chantiers ou dans des carrières (gites d’emprunt), le non-respect des us et coutumes de la localité, les cas d’incidents et accidents (hommes et animaux), …

Il sied de noter que les plaintes de type 4 sont des plaintes de nature sensible, pour lesquelles les usagers doivent avoir l’assurance que le traitement se fera de manière confidentielle, et sans risques pour eux. Pour les plaintes VBG, le projet veillera à l’identification, au mapping par rapport aux sites des travaux prévus et à l’évaluation des capacités des structures offrant des services de prises en charge en vue de les impliquer comme parties prenantes aux dispositions du MGP.

Procédures de mise en œuvre du MGP

Dans le cadre du PURUK, et conformément à la politique et procédure appropriée, le MGP commence par l’installation du comité de gestion des plaintes (CGP en sigle). Ce comité est mis en place à trois niveaux. Au niveau local (quartier), au niveau Provincial et au niveau du projet (OVD). La mise en œuvre des mesures préconisées par la résolution du comité de gestion des plaintes ne peut intervenir sans un accord préalable des deux parties.

Les plaintes seront formulées verbalement ou par écrit. Toute plainte, qu’elle soit verbale ou écrite sera enregistrée immédiatement dans un registre disponible au niveau du comité national ou provincial de gestion des plaintes ou de ses structures intermédiaires (se conforme à la spécificité du projet) Le/la plaignant(e) recevra un accusé de réception dans un délai de 48 h après le dépôt de sa plainte. Les canaux de transmission des plaintes seront les boîtes à plaintes, le téléphone (numéro vert). Il est important de noter que le/la plaignant(e) pourrait utiliser tout canal qui lui convient et que les canaux de transmission devraient aussi assurer la sécurité et la confidentialité des plaignant(e)s, surtout pour les plaintes liées à l’EAS/HS.

Afin de faciliter le référencement aux services, tous les trois niveaux doivent identifier les prestataires de services de prise en charge des survivant(e)s, au sein des formations sanitaires (ceux qui ont été formellement formés dans la prise en charge médicale des survivant(e)s de VBG) ou au niveau de la communauté (conseil ou comité). Il est possible qu’une cartographie des acteurs en matière de prévention et réponse à l’EAS/HS existe déjà dans certaines localités, en particulier dans le contexte de l’action humanitaire.

Le projet KEURP va déterminer de quel « type » de plainte il s’agit et, par conséquent, quelle est la politique ou procédure à appliquer pour traiter la plainte. Le projet va classifier les plaintes selon qu’elles sont de nature sensible (comportement des experts du projet, détournement de fonds, cas de VBG ou EAS/ HS etc.) ou non sensible (décision sur le financement ou la mise en œuvre d’un micro- projet, le choix du projet, etc.) de façon que les plaintes soient traitées conformément à la politique et procédure appropriée. La manière de gérer les plaintes diffèrera selon le type de plaintes : les plaintes de nature sensible pourraient nécessiter la tenue d’une enquête confidentielle par le projet ; les plaintes de nature non sensible ont de fortes chances d’être résolues plus rapidement en apportant les changements nécessaires conformément à la documentation du Projet.

L’organe de gestion des plaintes mettra en place tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre des résolutions consenties et jouera sa partition en vue du respect du planning retenu. Un PV signé par le Président du comité de gestion des plaintes saisi et le/la plaignant(e), sanctionnera la fin de la mise en œuvre des solutions.

Les rôles des parties responsables à chacun des trois niveaux sont décrits ci-dessous :

  • Au niveau local (Quartier)

Dans l’objectif de faciliter une prise en charge efficace des plaintes, une première médiation externe au PURUK sera faite au niveau du Comité locale de Gestion des Plaintes (CLGP) dans un délai de 5 jours maximum à compter de sa date de saisine. Au niveau de chacun des quartiers touchés par le projet, un comité de gestion des plaintes comprenant obligatoirement une femme et un représentant des personnes affectées par le projet.  Ce comité sera composé de sept (07) personnes qui se réunissent au moins une fois la semaine, notamment de :

  • Un Président (représentant de l’autorité locale et président du CLD) ; le chef de quartier touché qui présidera le comité au niveau local ;
  • Un Vice-président ; de préférence le président de la Société civile du quartier ;
  • Un Secrétaire et rapporteur ; de préférence le secrétaire du quartier (sachant lire et écrire) pour tenir le registre des plaintes ;
  • Une représentantes des organisations féminines ; de préférence, une organisation de prise en charge des cas VBG ;
  • Deux représentants des personnes affectées par le projet ; un homme et une femme
  • Une représentante des ouvriers.

Le rôle de ce comité est d’enregistrer les plaintes à l’échelle du quartier, sur un registre qui sera mis à sa disposition par le projet, et de les transmettre au comité régional pour le tri, le classement et la suite à donner. La réception des plaintes se fait tous les jours sauf le dimanche au bureau du quartier, par voie orale et écrite. Dès réception, le secrétaire du comité remplit le registre d’enregistrement des plaintes qu’il présente dans un délai de cinq (05) jours au point focal en charge des plaintes au niveau du projet. les plaintes relatives aux EAS/HS ne devront en aucun cas être gérées par les comités local. De plus, les modes de résolution à l’amiable ne seront jamais retenus pour les plaintes EAS/HS.

Si la plainte se rapporte à des conflits de propriété, le Comité Local de Gestion des Plaintes entame une procédure de règlement à l’amiable en première instance avec les protagonistes. Si un accord est trouvé entre ces derniers, un PV est dressé et une copie envoyée au comité urbain qui l’enregistre et le transmet au projet pour archivage. La plainte est alors close à ce niveau : un formulaire de clôture est rempli par le point focal, et des copies sont transmises au comité local et à la coordination du projet, pour archivage.

Pour rappel, les plaintes relatives aux EAS/HS ne devront en aucun cas être gérées par les comités local. De plus, les modes de résolution à l’amiable ne seront jamais retenus pour les plaintes EAS/HS.  Toute plainte liée aux EAS/HS qui sera reçue par le comité, sera orientée vers les services de prise en charge existant dans le milieu. Le comité désignera à son sein, une femme qui sera le point focal EAS/HS, qui sera chargée d’orienter les plaintes liées aux EAS/HS vers les services de réponses

  • Au niveau Provincial

Au niveau Provincial, le Gouverneur de Province promulguera un arrêté mettant en place le Comité Provincial de Gestion des Plaintes (CPGP).

Ce dernier sera composé de 10 personnes, dont :

  • Le Gouverneur de Province, qui en assure la présidence ;
  • Un (01) représentant du ministère de l’ITPR, (de préférence, le directeur de cabinet et représentant du ministre) ;
  • Deux (02) représentants du service technique de la province (service de l’urbanisme et de l’habitat, ainsi qu’une représentante du service social) ;
  • Un (01) responsable en charge des sauvegardes du PURUK, rapporteur et représentant de l’UGP,
  • Un (01) ingénieurs, responsable technique de l’OVD,
  • Un (01) représentant des Organisations de la Société Civile, (de préférence, le président provincial de la Société Civile.)
  • Les (03) chefs des quartiers concernés ou leurs représentants.

 

Le Comité provincial de Gestion des Plaintes aura pour rôle d’évaluer la nature et le cout des dommages faisant objet de plaintes, de négocier avec les personnes affectées par le projet des modalités de règlements des indemnisations et liquider les indemnisations si nécessaire. Le comité Provincial se réunit lorsqu’une plainte de niveaux 4 est enregistrée. Sauf les plaintes liées á l’EAS/HS, ces types de plaintes seront directement transférés au point focal du comité provincial, par le président de l’instance concernée dès leur réception avec ampliation aux instances inférieures.

 

 

  • Au niveau de l’UGP

Sous la coordination du Coordonnateur de l’UGP, les membres de ce comité sont les suivants :

  • Le coordonnateur du PURUK; qui en assure la présidence,
  • Les deux (2) Spécialistes en Sauvegardes Environnementales et Sociales du PURUK, Rapporteur,
  • Le représentant des Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales des entreprises ou agences d’exécution le cas échéant ;
  • Un (01) Spécialiste des Questions VBG du PURUK,
  • Un (01) représentant du département de la communication du PURUK ;

 

Ce comité reçoit tous les rapports relatifs au MGP ainsi que les PV des réunions des CGP local et en fait part à la Banque Mondiale. Les plaintes soumises au niveau des comités des quartiers et provinciaux sont communiquées au spécialiste en sauvegardes environnementales et sociales du PURUK, qui est le responsable du MGP au niveau du projet. Celui-ci examine le compte-rendu transmis par les comités et si les solutions proposées sont acceptables, des dispositions sont alors prises pour le règlement. Si des vérifications supplémentaires ou l’intervention d’autres personnes au niveau du projet sont nécessaires, le Spécialiste en Sauvegardes se réfère au coordonnateur de l’UGP pour que ce dernier donne les instructions nécessaires.

 

7.6.3.      Procédures de traitement des plaintes

Dans le cadre de la mise en œuvre du PURUK, les procédures de traitement des plaintes feront appel aux étapes suivantes :

Etape 1 : Réception et enregistrement des plaintes

L’enregistrement des plaintes va se faire au moyen de :

  • Un cahier registre (disponible au bureau du quartier) ;
  • Une fiche d’enregistrement des plaintes ;
  • Une adresse mail de l’UGP (affiché sur un panneau de sensibilisation MGP) ;
  • Un numéro vert (numéro de téléphone pouvant recevoir des appels sans coût/affiché sur un panneau de sensibilisation MGP, tenu par une Assistante MGP du projet ;
  • Une Boîte à suggestions avec deux cadenas (dont les clés sont tenues séparément par le chef de quartier et président du CLGP et par le point focal VBG ;
  • Consultation pendant des réunions ou sensibilisations communautaires ;
  • Consultation avec un prestataire de services ou une autre organisation de services sociaux dans la communauté, pour l’identification des risques et l’efficacité des portes d’entrée des plaintes EAS/HS.

 

Etape 2 : Tri et classification des plaintes

Un tri est opéré à l’issue du dépôt de la plainte par le comité concerné, en vue de déterminer le type de plainte enregistrée (sensible ou non sensible), sa validité (liée au projet ou pas) et la procédure d’examen adéquate. Ainsi, ce tri permettra aux membres des différents comités, de savoir si l’examen de la plainte nécessite une investigation sur le terrain, l’intervention d’autres membres de l’équipe du Projet ou de certaines personnes ressources. De même, le tri permettra de savoir si la plainte est du ressort de l’OVD, des prestataires ou fournisseurs, ou du ressort d’autres acteurs en dehors du Projet.

En ce qui concerne les cas de EAS/HS, seul  l’Assistante MGP   aura accès à des informations confidentielles et identifiables concernant le plaignant/la plaignante. Seules les informations non identifiables seront partagées avec l’UGP et la Banque mondiale comme le type de cas, le lien de l’auteur présumé par rapport au projet, l’âge et le sexe du/de la survivant(e) via le/la Coordonnateur (trice) du projet, selon la structure interne du projet, cela dans 24 heures.  L’Assistante MGP doit receuillir les autres données pouvant permettre d’entamer la verification de l’incident. C’est notamment l’identité du travailleur cité comme auteur de l’incident, le lieu de l’incident, son age , son adresse, ses contacts, ou sa fonction, s’il n’est pas un travailleur du projet.

Etape 3 : Vérification et actions

A la phase de vérification et actions seront collectées les informations et données de preuves concourant à établir la justesse et l’objectivité de la plainte et à retenir les solutions en réponse à la réclamation du requérant. Si la plainte est fondée, une proposition de solution est faite au requérant par le président du comité concerné (pour rappel, cette disposition n’est pas valable pour les plaintes EAS/HS). Si celui-ci n’y trouve pas d’objection, la solution est mise en œuvre. Dans le cas contraire, la plainte peut être transmise au niveau supérieur pour réexamen.

Les survivants(tes) pouraient être immédiatement référés aux prestataires de services et d’autre part en cas de plainte EAS / HS, le projet sait qui impliquer dans le comité EAS / HS.

Pour ce qui est des plaintes EAS/HS, il est important de noter que l’objectif du processus de vérification est d’examiner l’existence ou non d’un lien de l’auteur présumé de l’acte d’EAS/HS et le PURUK. L’objectif du processus de vérification est aussi d’assurer la redevabilité en recommandant des mesures disciplinaires à l’encontre de l’auteur présumé, qui sont fiables et fondées dans le cadre d’une procédure disciplinaire. La vérification n’établit pas l’innocence ou la culpabilité pénale d’un individu, ce qui reste uniquement la responsabilité du système judiciaire. En plus, toute décision finale concernant les sanctions à appliquer reste uniquement avec le Coordonnateur de l’UGP, . La structure de vérification a pour rôle d’apporter seulement des recommandations après avoir conclu le processus de vérification. Les sanctions seont établies en rapport avec le code de conduite, et pourra etre recommandée par l’équipe d’enquête EAS/HS.

Etape 4 : Suivi, évaluation et reporting

L’ensemble des plaintes sera enregistré dans une base de données pour en faciliter le suivi. De même, un rapport mensuel sur l’état de traitement des plaintes sera produit par l’UGP et sera intégré au rapport contractuel du Projet. Le rapport mensuel va contenir le nombre de plaintes, la typologie des plaintes, le temps de traitement, la résolution si elle a été acceptée ou non.

Etape 5 : Délai de traitement et clôture de la plainte

Le délai maximal de traitement des plaintes ne doit pas excéder deux semaines (14 jours) en première instance. Ce délai comprend le délai nécessaire pour l’envoi d’un accusé de réception au plaignant au plus tard 48 heures, pour l’évaluation de la recevabilité et pour la proposition d’une solution au plaignant. Lorsque les solutions proposées ne conviennent pas au plaignant, ce dernier a le droit de saisir le niveau supérieur (Provincial). Dès réception, le comité saisi en deuxième instance dispose d’un délai de dix (10) jours pour faire un retour au plaignant. Si le plaignant demeure insatisfait à cette étape, il peut saisir l’UGP, qui doit lui faire un retour dans un délai maximum de cinq (05) jours.

Les plaintes résolues sont clôturées à travers un formulaire cosigné par le président du comité de gestion selon le niveau de résolution de la plainte (Quartier, Province, UGP) et le/les plaignant(s) en (03) trois exemplaires. Une copie du formulaire signée est remise au plaignant, une autre, archivée au niveau du comité ayant conduit le processus, et la dernière copie, transmise à l’UGP pour archivage (physique et électronique). De même, les plaintes pour lesquelles le requérant a choisi d’engager la procédure judiciaire, feront l’objet de clôture au niveau du Projet, pour indiquer que toutes les tentatives de règlement à l’amiable ont été épuisées. Dans ces conditions, le projet ne prendra pas en charge les frais de justice. Le requérant s’assumera quant à ce. Néanmoins, dans l’esprit du MGP du PURUK, c’est la résolution à l’amiable qui est privilégiée. Le recours aux cours et tribunaux étant très couteux. Toutefois, si toutes les tentatives de résolution à l’amiable ne trouvent pas l’assentiment du plaignant, ce dernier a la liberté de recourir au traitement judiciaire.

Les CPGP et l’UGP doivent informer les PAP de l’option de recours à la justice, de ses avantages et ses inconvénients. Ainsi, les plaignants sont libres d’entamer la procédure judiciaire s’ils le souhaitent, et à leurs propres frais. Les plus démunies peuvent se faire assister par le conseil des indigents qui est organisée par le système judiciaire congolais.

Etant entendu que les plaintes EAS/HS sont hypersensible et ne font l’objet de règlement à l’amiable, celles-ci sont traitées d’une manière spécifique conformément aux procédures contenues dans le plan d’action VBG.

 

7.6.4.      Suivi du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)

Le suivi interne de la mise en œuvre du MGP est permanent au niveau de chaque Comité de Gestion des Plaintes (transmission des rapports) et périodique au niveau de l’unités de gestion de Projet à travers la supervision sur le terrain de la mise en œuvre du MGP, le suivi des différentes plaintes et de leurs procédures de résolutions jusqu’à leurs aboutissements tant au niveau de la Coordination qu’au niveau de la communauté ou d’autres partenaires. Cette responsabilité est dédiée à l’expert en sauvegardes sociales qui, d’accord avec tout le comité, effectuera des visites de supervision sur le terrain régulièrement pour se rendre compte de l’application effective des prescriptions du MGP dans la zone d’intervention du projet.

 

 

7.6.5.      Indicateurs de suivi du MGP

Les indicateurs de suivi du MGP se déclinent comme suit et sera appréciés à travers :

  • Nombre de plaintes enregistrées, traitées et clôturées ;
  • Nombre de plaintes en suspens à la fin du mois et comparaison avec le dernier mois ; et raison du suspens ;
  • Nombre de séances de médiation dans les 03 comités et pour quel nombre de plaintes ;
  • Nombre de suggestions et de recommandations reçues par l’UGP/PURUK à l’aide de divers mécanismes de rétroaction ;
  • Nombre et type d’activités de dissémination sur le mécanisme ;
  • Nombre de plaintes sur la non-confidentialité du mécanisme ;
  • Temps de réponse respecté après réception de la plainte et nombre de plaintes résolues dans un temps plus long et pourquoi ;
  • Nombre de solutions mises en œuvre sur nombre de solutions objet de PV durant le mois écoulé ;
  • Nombre de plaintes non résolues et pourquoi ;

 

Pour les plaintes EAS/HS :

  • Délai de réponse apportée aux plaintes, y compris les plaintes de VBG (de manière agrégée) ;
  • Nombre de réunions de sensibilisation au MGP réalisées ;
  • Nombre de réunions et de sensibilisations sur la prévention des VBG-EAS/HS réalisées ;
  • Nombre de plaintes liées à l’EAS/HS qui sont reçues à travers le MGP (sans cible) ;
  • Pourcentage des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont référées aux services médicaux
  • Pourcentage des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont référées aux services psychologiques
  • Pourcentage des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont référées aux services d’accompagnent juridique et/ou judiciaire
  • Pourcentage des plaintes liées à l’EAS/HS qui sont résolues dans le délai prévu ;
  • Moyen du délai pour résoudre une plainte liée à l’EAS/HS ;
  • Nombre des services de soutien intégrés de VBG dans les zones du projet ;
  • Nombre de CGP mis en place et opérationnels.

 

 

Pour plus de lisibilité, les rapports de suivis mensuels seront établis sous forme de grille qui sera donne au Point focal de plaintes au niveau de la Province et transmis à la Coordination générale du PURUK aux fins de consolidation avant d’être acheminé à la Banque mondiale pour information.

 

7.7.       COUT ESTIMATIF DES MESURES D’ATTENUATIONS DU PGES

 

7.7.1.      Coût estimatif du PGES

Le tableau ci-dessous présente le coût estimatif du Plan de Gestion Environnementale et Social (PGES) des mesures d’atténuation et de bonification dans les travaux de la lutte antiérosive sur les sites 3 sites prioritaires de Kananga dans la province du Kasaï Central.  La prise en charge de ces activités du PGES revient au projet qui consignerait ce montant dans le coût des travaux. Tout décaissement sera autorisé par le PURUK après acceptation de la qualité des prestataires, notamment pour les différentes sensibilisations. 

Tableau 35  Tableau du coût estimatif PGES

 

 

Activités

 

Unités

Couts

Unitaires

En USD

 

Quantité

(sites)

Couts

Totaux

en USD

1 Information, Education. Communication et sensibilisation du personnel de chantier et des populations sur les IST/VIH-SIDA, VGB et la COVID 19  

 

Chantier

 

 

15 000

 

 

3

 

 

45 000

2 Doter des EPI aux travailleurs sur les chantiers y compris ceux des installations associées et prestataires des services  

EPI

_ _ Inclus dans le cout du projet
3 Fonctionnement du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) MGP   15 000 4 60 000
4 Indemnisation des pertes de biens (infrastructures, terres, biens, etc.)   PAR 3 PAR
 

5

 

Reboisement des sites

 

Site

 

__

 

3

Inclus dans le cout du projet
6 Sensibilisation des populations riveraines sur les mesures de sécurité sur les chantiers (avant et pendant la mise en œuvre du projet) Séance par trimestre  

1 000

3  3 000
7 Service d’une ONG pour la sensibilisation sur les érosions Une séance par site    

3

Inclus dans le cout du projet
Total 108 000

 

Pour raison d’efficacité, le contrat des prestataires indiquera que ceux-ci recevront progressivement des acomptes ne dépassant pas un quart du coût de leur prestation jusqu’à la fin de leur prestation.

7.7.2.      Indemnisation des PAPs

Le principe fondamental de la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire contenu dans la NES5 ; Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation forcée, est que les personnes affectées par la perte de terre doivent être, après le déplacement, « au moins aussi bien économiquement, si possible mieux » qu’avant le déplacement.

Si l’impact sur les terres est tel que les personnes sont affectées dans leurs moyens d’existence, la préférence doit être donnée à des solutions où la terre perdue est remplacée par un autre terrain plutôt que par une compensation monétaire. La NES5 concerne également les personnes « économiquement déplacées », c’est à dire qui ne perd pas forcément un terrain dont ils sont propriétaires, mais perdent leur moyen de subsistance : ceci peut être le cas par exemple pour des locataires de terres, des métayers, ou des ouvriers agricoles.

Les mesures de restauration des niveaux de vie doivent être précisées dans les PARs et les PSRs pour les 3 sites prioritaires.  Les principes d’indemnisation seront les suivants :

  • L’indemnisation sera réglée avant le déplacement ou l’occupation des terres ;
  • L’indemnisation sera payée à la valeur intégrale de remplacement.

Par opposition à la valeur nette ou dépréciée d’un bâti, la valeur intégrale de remplacement comprendra le coût intégral des matériaux et de la main d’œuvre nécessaires pour reconstruire une autre maison de surface et de standing similaires. En d’autres termes, la personne affectée doit être capable de faire reconstruire sa maison sur un autre site en utilisant l’indemnisation payée pour l’ancienne.

Dans le cadre de l’implication des autorités provinciales dans la mise en œuvre du projet PURUK, le Gouverneur de Province doit promulguer un arrêté mettant en place le Comité Provincial de la mise en œuvre et de Suivi du Plan d’Action de Réinstallation (PAR).

L’évaluation sociale de trois sites démontre les activités du PURUK toucheront les personnes et leurs biens (actifs battus et non battus) dans deux sites concernés par le Projet dont la SNCC et le PK 706. C’est qui nécessite l’élaboration d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) enfin d’identifier les personnes physiques susceptibles d’être touché par le Projet.

 

8         CONSULTATIONS PUBLIQUES

 

8.1     Objectifs de la consultation

Dans le cadre de la réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et social des séances d’entretien et consultation avec les parties prenantes ont été programmées et tenues. Ainsi, en plus des entretiens individuels avec les personnes ressources dans la ville, des séances de consultation du publique avec les autorités locales, les partenaires ainsi que les représentant de toutes les couches de la population ont été tenue à Kanaga, du 07 au 09 janvier 2023 en vue d’associer les populations bénéficiaires à la prise de décision finale concernant le projet.

Les objectifs de ces consultations étaient de ;

  • Jauger les connaissances et le niveau d’accueil des parties prenantes et riverains fasse au PURUK,
  • Fournir aux parties prenantes et à la population riveraines une information juste et pertinente sur le projet, notamment ; les objectifs visés par le PURUK, la description des interventions prioritaires assortie de ses impacts, tant positifs que négatifs ainsi que les probables mesures de mitigation y relatives.
  • Recueillir les perceptions, les craintes et les recommandations des habitants et parties prenantes, c’est-à-dire leurs principales préoccupations en rapport avec ce projet,
  • Assoir les base d’une mise en œuvre concentrée et durable des actions prévues par le PURUK.

 

8.2     Identification des parties prenantes

La méthodologie pour les consultations des parties prenantes entreprises dans le cadre de cette EIES suit le PMPP de PURUK. Les parties prenantes concernées par le PURUK sont : les ménages (hommes et femmes chefs de ménages), les jeunes en chômage (entre 18 à 24 et 35 ans), les jeunes dits de la rue, les jeunes kuluna, les filles mères, les enfants, les écoliers, les personnes désœuvrées, les sinistrés des inondations, les riverains des communes ciblées par le Projet, les habitants des sites érosifs, les passeurs d’eau, les casseurs de pierres, les opérateurs de taxi/moto, les pécheurs, les opérateurs économiques des quartiers, les femmes maraichères, les femmes commerçant(e)s ambulant(e)s, les femmes victimes de violence, les collecteurs des déchets ménagers, les Habitants de la ville Kananga /résident ordinaires et les visiteurs de la ville de Kananga, les chefs de quartier, les Bourgmestres, les chefs de rues, les représentants religieux, les travailleurs sur les chantiers, les Populations riveraines de l’environnement immédiat des projets, les Personnes affectées par le Projet (PAP) etc.

Ainsi, les groupes vulnérables (tel que défini dans le PMPP) peuvent inclure les vieillards (personnes de troisième âge), les personnes vivant avec un handicap (physiques et mentaux), les survivants (es) de VBG, les veuves, les orphelins, les réfugiés, les filles mères, les enfants de la rue, les femmes cheffes des ménages, les Personnes Vivants avec le VIH/SIDA, les personnes déplacées des zones de conflits (refugiés, le cas échéant), les personnes appartenant à̀ certaines minorités ethniques (y inclus les populations autochtones vivant et travaillant en ville), culturelles ou religieuses etc. Cette liste n’est pas exhaustive.

Selon le PMPP, d’une manière générale, les femmes constituent un groupe communautaire susceptible d’être affecté par le projet, en particulier les femmes chefs de famille, les veuves, les mères d’enfants, y compris les survivantes potentielles d’EAS/HS pendant la mise en œuvre des activités du projet. Dans tous les cas, ils ne seront pas identifiés individuellement mais par l’intermédiaire de prestataires de services spécialisés, afin d’éviter des effets négatifs tels que la stigmatisation.

Il est également important de prendre en compte les normes culturelles et sociales qui pourraient avoir un impact sur la participation de différents groupes d’intervenants – par exemple, si les hommes sont considérés comme des chefs de famille qui devraient prendre des décisions, etc., il pourrait être difficile pour les femmes d’exprimer leur opinion en présence des hommes. Portant, des discussions des groupes séparées devraient être organisées, ou s’il y a des sujets tabous dans les communautés, il pourrait être difficile d’en discuter ensemble avec les plus jeunes et les plus âgés et, par conséquent, non seulement le sexe mais aussi l’âge devraient être pris en compte lors de l’organisation des consultations.

8.3     Méthodologie de la consultation

Selon le PMPP du PURUK, diverses techniques d’engagement sont utilisées pour établir des relations avec les parties prenantes, rassembler des informations auprès des parties prenantes, consulter les parties prenantes et diffuser les informations relatives au programme aux parties prenantes. En fonction du public visé, de la culture et de l’objectif de la participation à un groupe de parties prenantes, les méthodes suivantes pourront être utilisées, par exemple :

  • Entretiens avec les différents acteurs et organisations concernés ;
  • Enquêtes, sondages et questionnaires seront utilisés pour prendre les avis des personnes susceptibles d’être affectées par le programme ;
  • Réunions publiques ou communautaires, ateliers ou groupes de discussion sur des sujets précis seront régulièrement organisées à l’intention des acteurs les plus éloignés, y compris les groupes vulnérables qui devraient être réunis de façon indépendante et dans des espaces sûrs et confidentiel ;
  • Méthodes participatives ;
  • Autres mécanismes traditionnels de consultation et de prise de décision.

Des détails sont fournis dans le tableau 3 du PMPP.

Les messages clés devront être développés car chaque composante du projet est préparée plus en détail lors de la mise en œuvre. Les éléments suivants sont des messages clés pertinents pour les différentes composantes du Projet, et dans le but d’informer toutes les parties prenantes du projet sur l’activité́ planifiée à travers l’ensemble du cycle du projet.

  • Les points de discussion pourraient généralement être les suivants :
  • Qu’est-ce que c‘est le PURUK ? Informez-vous sur le projet (L’objet, la nature et l’envergure du projet ; les composantes et la durée des activités du projet).
  • Quels sont les composantes du Projet?
  • Faire partie de la planification du Projet;
  • Les impacts environnementaux et sociaux au cours des phases de construction et d’exploitation et des mesures d’atténuation respectives ;
  • L’appui de la Communauté́ pendant la mise en œuvre du Projet;
  • Les offres d’emploi du projet seront annoncées par l’entrepreneur ou … ;
  • Les enjeux environnementaux et sociaux des activités du Projet: hygiène, sécurité́, violences basées sur le genre, exploitation et abuse sexuel et harcèlement sexuel ; travail des enfants lors des travaux ; gestion des déchets, y compris les risques liés aux déchets biomédicaux ;
  • Les objectifs de la réinstallation (le cas échéant), la question foncière et les contraintes majeures ;
  • Les critères d’éligibilité́ des personnes affectées et des personnes vulnérables ;
  • La participation et l’implication des acteurs et des populations locales ;
  • Le processus envisagé pour mobiliser les parties prenantes ;
  • Les dates et lieux des réunions de future consultation publiques envisagées, ainsi que le processus qui sera adopté pour les notifications et les comptes rendus de ces réunions ;
  • Le contenu du Code de conduite des personnes liées au projet et des travailleurs – les comportements interdits vis-à̀-vis des membres de la communauté́ particulièrement liés à̀ la VBG/EAS/HS ; et
  • Le mécanisme de gestion des plaintes sensible aux VBG/EAS/HS – comment y accéder, quels services sont disponibles et à quoi ressemble la gestion des plaintes.
  • Les parties prenantes susceptibles d’être affectées et intéressées ont été identifiées et pré-identifiés par l’équipe du consultant et ajouter lors de discussion pendant les entretiens et ateliers en focus groups.

Les parties prenantes au sous-projet des trois sites prioritaires ont été groupées sous trois catégories dont :

  • Les parties prenantes affectées qui sont les communautés locales impactées positivement ou négativement et de manière directe ou indirecte par les travaux;
  • Les riverains des 3 sites érosifs,
  • Les PAPs identifiés lors des visites sur les trois sites
  • Les chefs coutumiers des 3 quartiers,
  • Les parties prenantes institutionnelles que sont les autorités administratives et services techniques ;
  • Gouvernorat de province,
  • Ministères de l’ITPR et de l’Environnement,
  • Division provinciales de l’ITPR, Environnement, Urbanisme et Habitat, Aménagement du territoire, affaires Sociales, Genre, etc.
  • Mairie de Kananga,
  • Les chefs des quartiers Tshisambi, Plateau et Mabondo,
  • Le point focal du PURUK et ingénieur de l’OVD,
  • Les représentants de la société civile.
  • Les groupes des vulnérables qui sont les personnes susceptibles d’être touchées de manière disproportionnée ou davantage défavorisées par le projet par rapport à d’autres groupes en raison de leur vulnérabilité.
  • Les représentants des organisations féminines,
  • Les représentants des organisations des jeunes,

Les représentants des associations des personnes avec handicap,

Photos des consultations publiques et des rencontres institutionnelles

Les photos ci-, illustrent les consultations menées dans la ville de Kananga par l’équipe des experts du STEP en janvier 2023.

Photos 11 et 12 : Vue de la séance de consultation avec les parties prénantes
Photo 13 et 14 : Vue de la séance de consultation avec les riverains des trois sites
Photo 15 et 16 . Focus groupe avec les femmes et jeunes filles pour les questions de VBG-EAS/HS

 

 

 

8.4     Résultat des consultations du public

Au cours des séances des consultations tenues, l’ensemble des attentes, besoins prioritaires, préoccupations, suggestions et recommandations, en rapport direct ou indirect avec le PURUK ont été présenté par la population riveraine et les parties prenantes (voir annexe 5, procès-verbaux des consultations des parties prenantes).

Pour l’ensemble des participants et personnes rencontrées, le projet vient répondre aux besoins réels des populations riveraines et de la ville de Kananga. L’importance du projet tel que mentionné se traduise à travers les impacts positifs attendus (tels que mentionnés dans le chapitre 6 du présent rapport). Cependant certains craintes et préoccupations ont été émises dont les plus importantes sont les suivantes :

  • Risque de conflit en cas de non recrutement de la population riveraine ;
  • Le retard constaté dans l’exécution des activités par l’OVD ;
  • Des retards qui annihilent l’engouement des populations ;
  • Les pertes de biens et services pendant les travaux ;
  • Le non recrutement de la main d’œuvre locale ;
  • La non implication des services techniques de l’Etat lors de la mise en œuvre des travaux
  • Le non-respect des normes de construction des ouvrages selon la règle de l’art vu que les travaux se font en urgence ;
  • Les risques d’accident pendant les travaux ;
  • Le date de démarrage du projet.
  • Risque d’accident sur le chantier ;
  • Risques liés aux EAS/HS ;
  • Risques de propagation de VIH-SIDA et Covid-19 ;
  • Risques d’inonder les étangs piscicoles se trouvant en aval des têtes d’érosions pendant l’exploitation des ouvrages ;
  • Risques d’importer la main d’œuvre.

 

Tout en soulignant le fait que la population riveraine, préparée a accueillir le projet, est prête à céder ses terres pour le besoin du projet pendant les travaux, quelques recommandations ont été donné, entre autres de :

  • Mettre en place des mesures d’accompagnement et d’indemnisation adaptées pour la population affectée ;
  • Faire participer les personnes affectées à toutes les négociations pouvant conduire à une éventuelle indemnisation, ou déplacement involontaire,
  • Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale, ainsi que les fournisseurs locaux,
  • Orienter les eaux collectées en tenant compte des sensibilités environnementales et sociales,
  • Impliquer les services techniques de l’Etat pour une mise en œuvre optimales des interventions du projet,
  • Renforcer les capacités techniques des CLD de trois quartiers concernés par le projet en vue de leur doter des moyens nécessaires pouvant leur permettre d’assurer le suivi et la pérennisation des ouvrages.
  • Renforcer les mesures de protection en mettant en place un code de bonne conduite sensible au VBG,
  • Mettre en place un mécanisme efficace de signalement des cas VBG (Boite à Suggestion, numéro vert propre au projet, …),
  • Mettre en place un plan de pérennisation du projet en impliquant et définissant clairement les rôles et responsabilités de toutes les parties prenantes ;
  • Appuyer la vulgarisation de l’édit provincial sur les VBG-EAS/HS ;
  • Renforcer les mesures de protection en mettant en place un code de bonne conduite sensible au VBG,
  • Renforcer la sensibilisation des riverains et des personnels du projet sur le VBG,
  • Mettre en place un mécanisme de gestion des plaintes efficaces en tenant compte des sensibilités liées au VBG.

 

9         CONCLUSION

Avant le démarrage du sous-projet, la présente ÉIES a été élaborée en vue de dresser le meilleur état des lieux environnemental et social possible des sites de projet conformément à la législation nationale et les Politiques de Sauvegardes de la Banque mondiale. Grâce à cet état des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet, l’ÉIES a permis de déceler les impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des activités du projet et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Dans le cadre de cette étude, un budget estimatif a été aussi proposé en vue de soutenir la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts négatifs.

L’amélioration des conditions de vie des populations à travers la réhabilitation des sites érosifs de la ville de Kananga ainsi que la création d’emploi aux jeunes, la réduction des pertes des biens du aux érosions, le renforcement des capacités des acteurs, sont les principaux impacts pressentis dans le cadre du projet.

Les impacts seront fortement réduits si les dispositions du PGES, Y compris les mesures de sécurité et d’hygiène sont appliquées et respectées. Il en est de même pour les risques ; en effet, des mesures de prévention sont proposées pour chaque risque jugé important.

Les impacts négatifs qui, pour la plupart, peuvent être largement atténué. Le sous-projet n‘engendrera pas de risques majeurs en mesure de compromettre la réalisation du projet. Par ailleurs, les mesures prévues dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que le dispositif de suivi environnemental pendant les phases travaux et exploitation permettront d’éviter ou de réduire de façon significative les impacts négatifs précédemment identifiés.

Sur la base des appréciations ci-dessus, on peut conclure que le sous-projet, tel qu’il est proposé, constitue une option viable au plan environnemental et social, à condition que l’ensemble des mesures prévues par le PURUK et celles définies dans le PGES soient totalement et rigoureusement mises en œuvre.

Une attention particulière est portée, envers la population et les travailleurs pour l’élaboration des séances de sensibilisation et d’information pour le démarrage des travaux, contre les maladies sexuellement transmissibles et les violences basées sur le genre. En plus, des mesures d’Hygiène, de santé et sécurité devront être de rigueur ainsi que la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes (MGP) VBG/EAS/HS.

Le coût global pour la mise en œuvre du PGES s’élève à 108 000 USD, à travers lequel on pourra atténuer, réduire, compenser, bonifier et ou mitiger les impacts identifiés

 

BIBLIOGRAPHIE

  1. PDU, Cadre de Gestion Environnementale et Social (CGES) révisé incluant la ville de KANANGA, Kinshasa, RDC, Décembre 2020.
  2. PDU, Plan de Gestion Environnementale et Social Site érosif de la MONUSCO à Kananga (PGES), Kinshasa, RDC Juin 2021, Province du Kasaï Central.
  3. PDU, Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) du projet de travaux d’urgence de lutte anti érosive des sites cibles à Kananga : SNCC 2.
  4. Chippaux J-P. 2006. Les Serpents d’Afrique Occidentale et Centrale. Paris: Institut de Recherche pour le Développement (IRD). PDF accessible a https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010047725.pdf.
  5. UICN/PACO (2010). Parcs et réserves de la République Démocratique du Congo : évaluation de l’efficacité de gestion des aires protégées. Ouagadougou, BF: UICN/PACO.
  6. Les Oiseaux d’ Afrique https://www.oiseaux.net/oiseaux/republique.democratique.du.congo.html.
  7. Yamazaki D., D. Ikeshima, R. Tawatari, T. Yamaguchi, F. O’Loughlin, J.C. Neal, C.C. Sampson, S. Kanae & P.D. Bates (2017). A high accuracy map of global terrain elevations. Geophysical Research Letters, vol.44, pp.5844-5853; doi: 10.1002/2017GL072874. Données accédées le 09/07/2021: https://en-gb.topographic-map.com/maps/a9kr/Kananga/.
  8. Rapport synoptique de la Ville de Kananga, Mairie de Kananga 2020.
  9. Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement.
  10. Loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature.
  11. Manuel d’évaluation environnementale de la Banque Mondiale (volume I Politique, procédures et questions intersectorielles), 1999.
  12. Manuel d’évaluation environnementale de la Banque Mondiale (volume II lignes directrices sectorielles), 1999.
  13. Kouadio Assemien François Yao. Développement d’une méthodologie pour une meilleure évaluation des impacts environnementaux de l’industrie extractive. Sciences de la Terre. Université Montpellier ; Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d’Ivoire), 2018. Français. ffNNT : 2018MONTG001ff. fftel-01748054f.
  14. Castro, Sergio Mora et Carles Raïmat Quintana, Arabela Vega Aguilar, Leon Javier Saborío; ‘Contribution to the management of risk derived from slope instability in Kinshasa and Kananga Sequence of achievement and follow-up of objectives: Kananga priority sites; August 16, 2022.
  15. WSP, Erosion protection and rehabilitation project in the city of Kananga, Central Kasaï Province, DRC: Detail Design Report; June 2021.
  16. Good Practice Handbook, Cumulative Impact Assessment and Management: Guidance for the Private Sector in Emerging Markets, World Bank Group/International Finance Corporation.

 

ANNEXES

ANNEXE 1 : RAPPORTS DE MISSION

 

RAPPORT DE LA MISSION D’ACTUALISATION DU CADRE DE GESTION ENVIRONNE MENTALES ET SOCIALES (CGES), DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES), ET D’ELABORATION DU MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ET DU PLAN D’ACTION VBG POUR LE COMPTE DU PROJET DU PLAN D’URGENCE DE RESILIENCE URBAINNE DE KANANGA (PURUK)

  1. Introduction

La République démocratique du Congo mettra en œuvre le projet de résilience et d’urgence de Kananga, par l’intermédiaire du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat (MUH) et de l’Agence des routes urbaines (OVD – Office des Voiries et Drainage). Ce projet a été approuvé le 30 septembre 2022 et afin d’obtenir la mise en vigueur et garantir la gestion appropriée des risques E&S du projet, les instruments d’évaluation (ESS) environnementale et sociale sont en cours de préparation.

C’est dans cette optique que la Banque mondiale a sollicité l’expertise des Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales du STEPII  avec comme objectif principal d’actualiser le Cadre de Gestion Environnementales et Sociales (CGES), l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), et d’élaborer le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) ainsi que le Plan d’action VBG pour le compte du Projet du Plan d’Urgence de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK)

L’équipe s’est déployée du jeudi 05 au jeudi 19 janvier 2023 pour réaliser les tâches ou les activités de la mission.

  1. Objectifs de la Mission

L’objectif global de la mission est de :

  • Aider le MUH à finaliser les instruments d’ESS et collecter les données environnementales et sociales requises ;
  • Collecter les données E&S et EAS/HS suivantes requises pour combler les lacunes actuelles dans le CGES et l’EIES ;
  • Collecter les données liées au PAR ;
  • Collecter les données liées à l’élaboration du MGP ;
  • Collecter les données liées aux services éco systémiques

 

La méthodologie sera de :

  • Distribution des invitations aux parties prenantes ;
  • Organiser des consultations du public avec les parties prenantes ;
  • Faire la descente sur terrain afin de pouvoir collecter les données environnementales et socio-économiques dans les trois quartiers concernés.
  • Rédaction des outils, objets de la mission.

 

  1. Résultats atteints lors de la mission
Taches Résultats obtenus
Présentation des civilités et distribution des invitations pour les séances de consultations du public Le 06 janvier, l’équipe de la mission a présenté ses civilités au prêt des autorités politico-administratives de la ville de Kananga dont le Gouvernorat de Province, le Ministère des ITPR, la Mairie de la ville de Kananga, la Division des Affaires sociales, la Division des ITPR, la Division du Genre et l’OVD. Au-delà de présentation des civilités, il s’est agi aussi, pour l’équipe de la mission, de présenter les objectifs de la mission, le programme des activités de la mission ainsi les attentes de l’équipe de la mission vis-à-vis des parties concernées.

Ces visites ont aussi permis à l’équipe de déposer les invitations pour les séances de consultations du public programmées le 07 et le 09 janvier.

L’équipe de l’antenne provinciale du FSRDC, notamment à travers le CSAES, a été mise en contribution en vue de la distribution des invitations pour les autres parties prenantes.

Organiser les ateliers des consultations du public pour recueillir leurs avis et considérations Quatre (4) séances des consultations du public ont été organisées entre le 07 janvier et le 09 janvier dans la salle de réunion de l’Institut National de Statistiques de la manière que voici :

  1. Parties prenantes de la ville de Kananga : le Gouvernorat de Province, le Ministère des ITPR, la Mairie de la ville de Kananga, la Division des Affaires sociales, la Division des ITPR, la Division du Genre, l’OVD, les Institutions de recherche, les Chefs de quartiers, la Société Civile, les ONG environnementales et de Droit de l’Homme, Structures de VBG, Représentant des personnes affectées par le Projet, le Représentant des personnes vivants avec Handicap, etc (30 personnes dont 3 femmes) ;
  2. Riverains de trois (3) quartiers concernés par le Projet dont Tshisambi, Plateau et Mabando (30 personnes dont 6 femmes ;
  3. Groupe de femmes de trois (3) quartiers concernés par le Projet PURUK (15 personnes) sur les questions de VBG-EAS/HS ;
  4. Groupe des filles de trois quartiers concernés par le projet PURUK (15 personnes) sur les questions de VBG-EAS/HS ;
  5.  Groupe avec les garcons et les hommes, afin de collecter leurs avis en rapport avec les risques liés aux EAS/HS, qui seraient causés par le projet PURUK.

Voir les listes de présence en annexe.

A l’issue de ces séances de consultations, les parties prenantes ont été informées sur le projet PURUK.

Elles avaient donné leurs points de vue, considérations, craintes et quelques recommandations ont été formulées pour la réussite des activités de ce projet combien louable pour la population de ces trois quartiers touchés par le Projet dans la ville de Kananga.

Confère les PV en annexe.

Visiter brièvement chacun des trois sites d’érosion prioritaires clés qui font l’objet de l’EIES susmentionné. Sur le plan de la littérature, quelques documentations liées aux études antérieures de la ville de Kananga (démographie, le milieu récepteur, les infrastructures socio-économiques, la végétation, la flore, le rapport annuel, etc.) ont été collectées auprès des institutions de recherches et les chefs de quartiers.

Les données environnementales et socio-économiques ont été collectées sur terrain à travers les observations directes et les enquêtes ménages.

Organiser des enquêtes de collecte des données environnementales, sociales et liées à la prise en charge des VBG dans les 3 quartiers concernés.  Sur base d’un questionnaire préétabli, deux enquêteurs ont été recruté en vue de la collecte des données environnementales, socio-économiques ainsi que des données liées à la problématique d’identification des risques de EAS/HS et la maitrise de l’état de lieux des activités VBG-EAS/HS dans  les 3 quartiers concernés,.

L’analyse des données collectées a permis l’actualisation le CGES et l’EIES ainsi que l’élaboration du MGP et du Plan d’Action VBG.

Actualiser le CGES et EIES et élaborer le MGP ainsi que le Plan d’Action VBG A l’Issu de la mission, le résultat final atteint se résume à :

–          Le CGES PURUK : actualisé et transmis à l’équipe du projet au niveau de la BM,

–          L’EIES PURUK : actualisé et transmis à l’équipe du projet au niveau de BM ;

–          Le MGP PURUK : élaboré et transmis à l’équipe du projet de la BM,

–          Plan d’Action VBG : élaboré et transmis à l’équipe du projet de la BM ;

–          PV des Consultations ; 4 PV élaboré set annexés au rapport de l’EIES avec listes des présences (en annexe dudit rapport).

 

Fait à Kinshasa, le 20 janvier 2023

Pour la mission

  • Samuel II BEGAA; SSAE/STEP-2
  • Gilles NTUGULO, SSS/ STEP-2
  • Mamie MUFOLO, SQVB/ STEP-2

 

ANNEXE 2

ANNEXE 1 : PV  et listes des présences des saéances des consultations

 

 

ANNEXE 3 : Pocessus de Gestion du changement

Les modifications du projet et les modifications des documents de contrôle clés qui ont un impact sur les conditions et les engagements énoncés dans l’ESIA du sous projet sont soumises au processus de gestion des modifications. Ce processus de gestion du changement est appliqué lorsque :

  • Modifications d’ingénierie / de conception
  • Changement d’itinéraire / de lieu
  • Modifications de la législation applicable en matière environnementale et sociale
  • Modification des dispositions de l’autorité
  • Toute nouvelle donnée environnementale/sociale est introduite
  • Changements de stratégie de construction/d’exploitation
  • Les parties prenantes influencent le projet

 

Le Facilitateur de changement, qui sera nommé par l’UGP, sera responsable de la coordination des actions et des évaluations d’une déviation de l’étendue des travaux, et de s’assurer que le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social de l’UGP sont informés de tout changement, tel que spécifié ci-dessus, qui pourrait avoir des impacts environnementaux et sociaux potentiels non pris en compte actuellement dans l’ESIA/ESMP du sous-projet.

 

L’évaluation initiale du changement

Avant la mise en œuvre du changement proposé, le Facilitateur du changement, en collaboration avec les experts techniques concernés, évaluera les impacts potentiels du changement proposé. Le formulaire du processus de gestion du changement (formulaire PGC) sera utilisé pour décrire les problèmes environnementaux et sociaux potentiels associés au changement proposé. Si des problèmes environnementaux et sociaux potentiels sont identifiés dans le cadre de ce processus, la direction du projet en sera informée en fournissant les données du PGC pour évaluation.

 

Coordination du changement

Une fois que le Facilitateur du changement aura transmis les données du GPC, la direction du projet assurera la coordination avec le(s) spécialiste(s) de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux, le spécialiste de liaison communautaire et le spécialiste de la gestion des parties prenantes. Le spécialiste de liaison communautaire et le spécialiste de gestion des parties prenantes examineront les données du GPC et indiqueront si une consultation supplémentaire des parties prenantes et/ou de nouvelles mesures d’atténuation sont nécessaires en ce qui concerne le changement.

 

La direction du projet veillera à ce que les commentaires du ou des spécialistes de l’évaluation de l’impact environnemental et social, du spécialiste de liaison communautaire et du spécialiste de la gestion des parties prenantes soient reflétés dans le formulaire du GPC et transmis au Facilitateur du changement.

 

Évaluation du changement

Le directeur du projet veillera à ce que tout impact environnemental et social potentiel associé au changement qui n’entre pas dans le champ d’application des études ESIA existantes du sous-projet soit évalué à l’aide d’une méthodologie d’évaluation d’impact similaire à celle utilisée dans l’ESIA. Si un impact environnemental ou social significatif est déterminé, la direction du projet devra :

  • Examiner si le changement nécessite une “ESIA” et/ou la préparation d’un “dossier de description de projet” concernant le changement ;
  • Identifier les normes et les objectifs environnementaux à atteindre ;
  • Décrire la manière dont les impacts environnementaux et sociaux sont gérés et atténués, par exemple par des contrôles physiques ou le développement de systèmes de gestion supplémentaires (c’est-à-dire des directives environnementales, des procédures ou des formations) ;
  • Détailler les ressources humaines et financières nécessaires ;
  • Documenter et communiquer ce qui précède dans le formulaire de données du MCP pour l’évaluation de ces données par le “Facilitateur du changement”.

 

Si le changement concerne un changement de site, le Facilitateur du changement en informera la direction du projet. La direction du projet veillera à ce que les études d’évaluation environnementale et sociale ainsi que le processus officiel de changement soient lancés. Le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social déterminera(ont) si le changement nécessite un permis et/ou une approbation environnementale supplémentaire.

 

Si le changement est associé à l’ingénierie ou à la conception du sous-projet, le Facilitateur du changement examinera les nouveaux aspects du sous-projet (tels que les nouveaux types d’émissions, les changements dans les niveaux de bruit ou de vibration, les changements dans la consommation d’énergie, etc. Les résultats sont ensuite transmis à la direction du projet, qui, le cas échéant, lancera des études d’évaluation environnementale et sociale si un nouvel aspect du sous-projet est identifié. Le(s) spécialiste(s) de l’évaluation de l’impact environnemental et social examinera(ont) si le changement nécessite un permis et/ou une approbation environnementale supplémentaire.

 

Si le changement est dû à une modification de la stratégie d’exécution de la construction/exploitation (par exemple la nécessité d’un dynamitage) ou de la stratégie de gestion (par exemple un changement d’organisation ou de ressources du sous-projet), la direction du projet veillera à ce que la nouvelle stratégie soit évaluée et identifiera les études, évaluations ou mesures d’atténuation supplémentaires qui pourraient être nécessaires. Si des études ou des évaluations supplémentaires sont nécessaires, la direction du projet lancera les études requises.

 

Si le changement est dû à de nouvelles données environnementales et sociales obtenues par la mise en œuvre du plan d’engagement des parties prenantes (PEPP), la direction du projet s’assurera que les nouvelles données sont évaluées et déterminera si le changement affecte les résultats des études et évaluations existantes. La direction du projet veillera à ce que d’autres études d’évaluation environnementale et sociale soient mises en œuvre, le cas échéant.

 

Notification de la procédure pour le changement

Le formulaire de données du GPC rempli par le(s) spécialiste(s) de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet (en coordination avec le spécialiste de la liaison avec la communauté et le spécialiste de la gestion des parties prenantes) sera examiné par le Facilitateur du changement, qui conseillera à la direction du projet, si le changement est réalisable, de procéder aux actions définies. Dès réception de la notification de procéder, ces spécialistes agiront en conséquence et lanceront les études d’évaluation environnementale et sociale, les consultations publiques, les processus d’autorisation ou les autres actions nécessaires à la mise en œuvre du changement.

 

Mise en œuvre du changement

La direction du projet examinera l’état d’avancement de la mise en œuvre du changement proposé, le cas échéant, afin de vérifier que les considérations environnementales ont été pleinement prises en compte et que les études d’évaluation environnementale et sociale, la consultation publique, les processus d’autorisation sont achevés, le cas échéant, et que les révisions nécessaires sont effectuées dans le PGES et les autres plans de gestion du sous-projet.

 

 

ANNEXE 4

RESUME DES ECARTS EVENTUELS ENTRE LES NES DE LA BANQUE MONDIALE ET LE CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE LA RDC

 

 

ANNEXE 5

MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP) : MODÈLES DES TABLEAUX

 

Tableau. Modèle de fiche d’enregistrement des plaintes (Source PDU)

 

Microprojet/sous-projet :
 
Nom du plaignant :  
Adresse :  
Date de la plainte :  
Mode de saisie :  
Objet de la plainte :

 

 
Description de la plainte :
 

 

 

 

 

 

Après avoir remplie ce tableau, le plaignant recevra une repose du PURUK dans le format suivant :

 

Tableau. Modèle du tableau présentant les réponses du PURUK adressées au plaignant

Proposition du PURUK pour un règlement à l’amiable

 

Date :

 
Réponse du plaignant :

 

Date :

 

 

La décision finale a la plainte sera inscrite de la manière suivante :

 

Tableau. Modèle de tableau relative à la décision finale à la plainte

 

 

RÉSOLUTION

 

Date :

 
Pièces justificatives (Compte rendu, Contrat, accord, …)
 
Signature du Secrétaire Permanent du PURUK  
Signature du plaignant

 

 

 

 

Les plaintes liées à VBG, seront enregistrées dans un registre séparé en direction du point focal VBG pour être gérées par les services spécialisés.

 

 

Tableau. Registre des plaintes

 

Informations sur la plainte

 

Suivi du traitement de la plainte
No. de plainte

 

Nom et contact du réclamant

 

Date de dépôt de la plainte

 

Description de la plainte

 

Type de projet et emplacement

 

Source de financement (prêts, PURUK, ressources propres, etc.)

 

Transmission au service concerné (oui/non, indiquant le service et la personne contact)

 

Date de traitement prévue

 

Accusé de réception de la plainte au réclamant (oui/non)

 

Plainte résolue

(Oui / non) et date

Retour d’information au réclamant sur le traitement de la plainte (oui/non) et date

 

                     

 

Source : PURUK

 

[1] https://thedocs.worldbank.org/en/doc/6f3d9ddc6010c4221315dd1282958e41-0290032022/original/SEA-SH-Civil-Works-GPN-Third-Edition-Final-October-12-2022.pdf

 

[2] Surtout dû à l’utilisation de la main d’œuvre féminine qui sera supervisée notamment par des hommes. Des modifications des dynamiques sociales dû au recrutement des femmes à niveau de chantier sera programmé.

[3] Source : Mairie de Kananga, 2021

[4] https://www.climatelinks.org/sites/default/files/asset/document/2021-10/FR_20180716_USAID-ATLAS_Climate-Risk-Profile_DRC_FRFR_update%20%282%29.pdf.

[5] Un modèle numérique de terrain (MNT) est une représentation de la topographie (altimétrie et/ou bathymétrie) d’une zone terrestre sous une forme adaptée à son utilisation par un calculateur numérique.

[6] La pente 1H:1V définit une pente qui change de niveau d’un mètre horizontal pour chaque mètre de distance verticale.

[7] Le MPa, une unité de pression, vaut 10 bar.

[8] Voir l’étude WSP 2021.

[9] Comme les matelas gabion, les matelas reno sont utilisés pour créer une structure de rétention de terre solide, perméable et flexible ; cependant, les matelas reno sont plus larges et plus courts.

[10] Le Terramesh est un système modulaire qui s’intègre bien dans l’environnement, utilisé comme remblai renforcé avec un parement végétal. Il a été utilisé à l’échelle mondiale sur des projets d’infrastructures importants. Pour les talus de grande hauteur, il peut être utilisé en association avec nos géogrilles hautes performances

[11] L’OPM (L’Optimum Proctor Modifié) est une méthode de gestion de l’entretien des chaussées qui permet de déterminer le taux de compactage des couches de la chaussée. Cette méthode est basée sur la densité de référence maximale appelée densité Proctor modifiée.

[12] http://pubdocs.worldbank.org/en/215761593706525660/ESF-GPN-SEASH-in-major-civil-works-French.pdf

 

 

[13] https://www.worldweatheronline.com/kananga-weather-averages/

[14] Source Oiseaux.net accessible a https://www.oiseaux.net/oiseaux/republique.democratique.du.congo.html

 

[15] Kouadio Assemien François Yao. Développement d’une méthodologie pour une meilleure évaluation des impacts environnementaux de l’industrie extractive. Sciences de la Terre. Université Montpellier ; Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d’Ivoire), 2018. Français. ffNNT : 2018MONTG001ff. fftel-01748054f

[16] Voir http://gpp.oiq.qc.ca/analyse_preliminaire_de_risques_(apr).htm.

[17] Le projet sera informé dans un délai de 24 heures de tout incident lié à l’EAS/HS, ainsi que la Banque Mondiale. KEURP comme opérateur du MGP démarrera la procédure établit pour ce type de plaintes, en garantissant la confidentialité, sécurité de la survivante et du présumé auteurs, ainsi que toutes les actions seront axées sur une approche centrée sur les survivantes.




MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP)

MGP PURUK v _ 7-fév + BM ANO 06-MAI-2023 (2)




EPST : La vice-ministre Aminata Namasia lance l’examen d’État hors-session à Kinshasa

Tel que prévu dans le calendrier scolaire 2022-2023, les épreuves certificatives de la  hors-session notamment la dissertation ont été lancées ce lundi 08 mai par la vice-ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), Mme Aminata Namasia Bazego.

Situé dans la province éducationnelle du Plateau dans la commune de Nsele, le Complexe Scolaire Marie Immaculée a servi de cadre à cette cérémonie.

Après un accueil chaleureux réservé à la vice-ministre Aminata Namasia par les élèves récipiendaires, le ministre provincial a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à la représentante du ministre de l’EPST en mission, à Londres où il participe au Forum Mondial sur l’Education, représentant le Gouvernement congolais.

Dans son mot, le ministre provincial Charles Mbuta Mutu dit être réconforté que le lancement officiel de ces épreuves se fasse à Kinshasa.

“Nous sommes réconfortés que vous soyez déplacée personnellement pour lancer à Kinshasa ces épreuves dans un contexte particulier, surtout dans la province éducationnelle du plateau où nos enfants ont connu quelques perturbations suite aux conflits qui dérangent leur scolarité”, a-t-il dit en introduction.

Et d’ajouter : “voilà pourquoi nous sommes très honorés de votre présence”. Dans la foulée, le numéro un de l’éducation dans la ville province de Kinshasa a indiqué que sa province a présenté un grand nombre de récipiendaires, soit 140. 800 finalistes.

Remerciant le Président de la République pour avoir inscrit le sous-secteur de l’éducation parmi les priorités du pacte social de son premier quinquennat,  la vice-ministre Aminata a indiqué que 985.497 candidats sont inscrits à la dissertation cette année, contre 918.620 en 2022 pour le cycle des humanités dont 43,6% des filles. Et que ces candidats sont repartis dans 2.827 centres disséminés sur toute l’étendue de la République.

Par ailleurs, la vice-ministre a indiqué que les notes obtenues à ces épreuves vont compter pour la première journée de la session ordinaire.

La cérémonie s’est clôturée par une visite des salles de classe et la remise symbolique des items aux finalistes par la vice-ministre de l’EPST accompagnée de l’Inspecteur Général de l’EPST, M. Jacques Odia ainsi que le Directeur de cabinet adjoint du ministre, Daniel Ebondo. Dans sa casquette de mère, Aminata Namasia a souhaité bonne chance aux élèves avant de reprendre la route pour son cabinet.




Cité dans des opérations bancaires non élucidées, le gouvernorat rejette les affirmations de l’IGF

Après le débat soulevé par l’interdiction de la sortie des fonds dans tous les comptes bancaires ouverts par le Gouverneur du Kasaï-Oriental, le gouvernorat boycotte ses accusations et se met aux explications.

De son côté, l’inspection générale des finances fait de nouvelles révélations accablantes. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 5 mai 2023, l’inspection générale des finances révèle l’existence de deux comptes bancaires ouverts par l’exécutif provincial du Kasaï-Oriental, non déclarés.

« L’Equipe des inspecteurs des finances vient de découvrir l’existence de deux comptes bancaires ouverts par la province, non déclarés par elle alors que des transferts en provenance du compte du pouvoir central y ont été logés, soit d’un montant de 1 milliards de francs congolais dans le compte solidarité Kasaï-Oriental en décembre 2022 et un montant de 200 millions dans le compte Agripel en avril 2023 », avait indiqué le chargé de communication de l’IGF.

« De ces deux comptes, des dépenses d’un total de 360 millions 351 mille 807 francs congolais ont été effectués, en dehors de tout plan de décaissement et sans demande de régularisation introduite par les autorités provinciales. Celles-ci se sont donc installées dans une posture de fraude, visant à contourner les mesures d’encadrement mises en plan », poursuit l’IGF

Pour l’inspection générale des finances, au regard de tous ces indices de fraude, il revenait aux équipes des inspecteurs des finances en mission au Kasaï-Oriental, de prendre des mesures conservatoires pour mettre un terme à cette situation frauduleuse.

Une situation grossière  qui n’a pas le gouvernorat d’avaler la salive. Dans une mise au point tenue ce dimanche 07 mai 2023, le Gouvernorat rejette toutes les affirmations de fraude financière au sujet des sorties d’argent dans deux comptes bancaires non déclarés, tel que mentionné par l’inspection générale des finances (IGF) dans son dernier communiqué de presse.

« Sur la problématique de deux comptes, retenez que le compte Solidarité Kasaï Oriental est ouvert de notoriété publique depuis le 21 août 2022 dans le cadre de l’assistance et du développement de la province en exécution du projet Mayi mu nyingu et le compte Agripel est ouvert en décembre 2022 », souligne le gouvernorat provincial.

Pour l’attaché de presse de cette institution provinciale, André Rosier, le compte Solidarité Kasaï Oriental a reçu le fonds de 1 milliard de francs congolais en décembre 2022 comme appui au programme de la réserve stratégique de la province débuté au mois d’août de la même année pour clôturer la saison agricole A et lancer les préparatifs de la saison agricole B. Le compte Agripel lui, a été ouvert spécifiquement pour des projets agricoles.

Le Gouvernorat se dit étonné des insinuations dommageables contenues dans le communiqué de l’IGF publié le 5 mai alors que le travail est en cours, il relève enfin la chronologie des faits.

« La première correspondance des inspecteurs de l’IGF remonte au 3 avril, adressée au ministre de l’agriculture pour soumettre la programmation des dépenses sur les fonds logés au compte Agripel. Le 3 mai, l’équipe de mission de l’IGF adresse une autre lettre pour solliciter les justificatifs des dépenses effectuées dans le même compte. Le même jour, les inspecteurs de l’IGF écrivent aux différentes banques commerciales pour suspendre toutes les opérations de retrait des fonds dans les comptes bancaires ouverts par le gouverneur », a conclu André Rosier.

Il faut rappeler que les enquêtes sont en cours et les comptes bancaires de ladite province demeurent dans les boucles selon les instructions de l’inspection générale des finances jusqu’à la fumée blanche de la question.

Jean-Luc Lukanda




A Londres : Tony Mwaba participe au sommet mondial de l’éducation

Une centaine de pays ont fait le déplacement vers Londres pour cet événement. “Comment construire avec succès et efficacité une école qui formera les citoyens et la société de demain ? Comment anticiper l’école de demain ? Quelles priorités d’apprentissage retenir dans un tel environnement numérique ?”, telles sont les préoccupations majeures de ces trois jours d’échanges.

Il sied de noter que c’est la troisième visite officielle du Ministre Tony Mwaba dans ce même centre de conférence Queen Elisabeth II, face au palais de Westminster, au cœur de la capitale britannique.

Rappelons qu’en juillet 2021, à l’occasion du sommet du partenariat mondial de l’éducation (PME), le patron de l’EPST s’était entretenu avec Alice Albright, alors Directrice générale du PME, pour l’éligibilité de la RDC à une allocation de plus de 130 millions de US$.

L’année dernière, Tony Mwaba Kazadi avait cette fois rencontré Mme Vicky Ford pour finaliser le contenu du projet Axe-Filles, qui a été officiellement lancé à Kananga le 19 mars dernier.

Après cette ouverture officielle, deux importantes réunions bilatérales sont prévues, la première avec le ministre britannique pour l’Afrique, Andrew Mitchell, la deuxième avec Helen Grant, membre du parlement britannique, envoyée spéciale pour l’éducation des filles.

Signalons par ailleurs que le gardien de la gratuité participera également  à une table ronde sur le financement des systèmes éducatifs aux côtés d’une quinzaine de ministres de l’éducation des 5 continents.




Pour l’intérêt communautaire : Bientôt une autoroute sera construite sans le Haut Katanga

La salle de banquets  du Gouvernorat de Province a servi de cadre, ce lundi 8 mai, à la signature d’un protocole d’accord entre le Gouvernement Provincial du Haut-Katanga et la société Yellowstone pour la construction d’une autoroute entre Lubumbashi et Kasumbalesa.

Désormais, le Gouvernement Provincial du Haut-Katanga et la société Yellowstone sont liés par un protocole d’accord pour la construction d’une autoroute moderne reliant la ville frontalière de Kasumbalesa à celle de Lubumbashi.

La cérémonie de signature de ce protocole d’accord a eu lieu ce lundi 8 mai avec d’une part le Gouverneur de Province Jacques Kyabula Katwe, avec à ses côtés son ministre des Infrastructures et d’autre part les représentants de la société Yellowstone.

Le ministre Provincial des Infrastructures, Eric Sakuyema, a souligné qu’il s’agit d’une nouvelle voie en plus de la Route Nationale Numéro Un, cette nouvelle route devra désengorger l’actuelle route Kasumbalesa et ainsi fluidifier le trafic, le porc sec de Kasumbalesa étant en chantier et presque terminé.

Le représentant de la société Yellowstone, Yannick Kazadi, a affirmé, de son côté, que sa société s’aligne derrière la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, celle de doter la RDC d’infrastructures modernes pour le développement économique du pays.

Viendra par la suite la signature proprement dite du protocole d’accord entre les deux parties. Les travaux de cette autoroute moderne de quatre bandes, longue de  90 km, seront financés par la société Yellowstone à hauteur de deux cent cinquante millions de dollars américains.

Roger Ngandu wa Mitaba




Pour restaurer la paix et la sécurité à l’Est : La force de la SADC va se déployer en Rdc

Le Président de la République et Président en exercice de la SADC a participé au sommet de cette organisation sous régionale ce lundi 8 mai 2023 à Windhoek en  Namibie, sommet consacré principalement à la restauration de la paix dans la partie Est de notre pays.

Un tournant décisif vient d’être pris par une prise de position ferme des pays membres.

Christophe Lutundula Apala pene Apala, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, en a livré la quintessence à la Cellule de Communication du Chef de l’État en ces mots :

“Je pense que la grande annonce se trouve dans le communiqué final de ce sommet des chefs d’État de la Sadc : Le sommet a approuvé le déploiement de la Force de la SADC dans le cadre de la force en attente de la Sadc comme pour soutenir la Rdc afin de restaurer la paix et la sécurité à l’Est. Donc c’est clair que la Sadc s’engage militairement sur le terrain et va déployer incessamment une force.

La Sadc a recommandé que la Rdc réunisse toutes les conditions requises pour un sommet de coordination de tous les intervenants et tous les acteurs internationaux sur le terrain afin d’arriver à une action efficace et harmonisée.”

Le Chef de l’État, toujours à l’écoute de sa population, a donc opté pour cette solution qui verra les forces de la Sadc jouer un rôle prépondérant dans la restauration d’une paix définitive en faisant respecter le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières de chaque pays et ce, conformément aux chartes et traités internationaux.




RPDC : Toute notre entreprise est faite par simple dévouement

Le 8 mai, Journée Mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dédiée à la célébration de l’unicité et de l’unité du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est l’occasion de;

  • célébrer l’esprit humanitaire
  • rendre hommage aux personnes qui font la différence dans leur Communauté.

La Fédération Internationale des Sociétés (192) de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (ou IFRC) a défini le thème de ladite Journée 2023 «Nous faisons tout avec le coeur». Face à la Crise sanitaire mondiale, la Société de la Croix-Rouge (SCR) de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée en 1948, berceau de la Civilisation Taedong-gang et de l’Esprit Paektu-san de la Nation homogène fière de ses 5.000 ans, Superpuissance politico-militaire, NDLR) mène ses activités destinées à contribuer à la prévention d’urgence de l’épidémie de l’Etat. La SCR;

  • procède, à travers les personnes bénévoles, à l’examen médical des habitants et à la propagande hygiénique, en étroite liaison avec les médecins responsables des foyers déterminés dans chaque commune et les chargé(e)s du travail antiépidémique
  • s’emploie à s’acquitter de ses nobles mission et devoir d’agent humanitaire conformément aux principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge: humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité.

Pour rappel, partout dans le monde sous l’effet du changement climatique, se succèdent les catastrophes naturelles dues à l’inondation, au typhon, au raz-de marée, etc. causant d’immenses pertes humaines et matérielles. Cela permet audit Mouvement d’être conscient davantage de sa mission dans les activités humanitaires.