Jean-Pierre Bemba alerte sur de nouveaux renforts en provenance du Rwanda

Selon le VPM à la Défense, Jean-Pierre Bemba, les éléments RDF/M23 se déguisent ces jours-ci en milices d’autodéfense dans plusieurs localités qu’ils prétendent avoir cédées à la force de l’EAC, notamment Kibumba, Bishusha, Kizimba, Kibarizo, Burungu, Usumba, Nyange, Katshura, Bigogwe et Kibatshiro.

Complétant le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur dans le volet sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a signifié qu’à l’Est du pays la situation sécuritaire demeure préoccupante, principalement dans les territoires d’Irumu, Mambasa, Beni, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo.

Il a indiqué que les RDF/M23 renforcent leur présence massive dans certaines localités du territoire Congolais. Par ailleurs, de nouveaux renforts en provenance du Rwanda continuent d’arriver par différents points frontaliers dont Kabuhanga et le Parc National de Virunga. Trois hélicoptères RDF ont effectué plusieurs rotations à Tchanzu.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, a présenté tout le tableau lié aux opérations militaires sur le terrain, en mettant l’accent sur les zones perturbées par la coalition RDF-terroristes M23.

Le 29 avril, les RDF/M23 ont enlevé six personnes pour une destination inconnue dans le Groupement Bweza, créant ainsi une psychose dans les chefs des habitants de cette partie du pays.

II est important de noter que les éléments RDF/M23 se déguisent ces jours-ci en milices d’autodéfense dans plusieurs localités qu’ils prétendent avoir cédées à la force de l’EAC, notamment Kibumba, Bishusha, Kizimba, Kibarizo, Burungu, Usumba, Nyange, Katshura, Bigogwe et Kibatshiro.

Le 02 mai, les éléments RDF/M23 ont momentanément suspendu tout trafic sur le tronçon Kalengera-Tongo pour assurer l’acheminement des bétails pillés dans le territoire de Masisi et récupérer ceux abattus le 1er avril par les FDLR.

A l’Ouest du pays, la situation demeure sous contrôle et reste marquée par la poursuite de la mission de la Commission de sensibilisation Intercommunautaire Teke-Yaka, conduite par le Chef traditionnel Mini Kongo dans les provinces de Mai-Ndombe et du Kwilu.




Affrontements entre les communautés Mbole et Lengola : Peter Kazadi annonce une mission conjointe des cadres de son ministère et des élus du peuple

Face à des situations d’intolérance entre partis politiques, principalement dans les Provinces de l’Equateur, du Haut-Katanga et du Sankuru, le VPM de l’Intérieur Peter Kazadi invite les dirigeants des politiques à éduquer civiquement leurs militants pour que les partis politiques ne se transforment en un espace d’affrontement sans fondement.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, l’Etat du territoire national. Il a indiqué que l’état d’esprit de la population a été marqué, cette semaine, par la satisfaction d’une grande partie de l’opinion politique nationale, consécutive à la mobilisation observée à l’occasion de la sorte officielle de la Plate-Forme politique « Union Sacrée de la Nation » ; L’attente de la population sur l’issue de la réunion du Mécanisme Régional du Suivi de l’Accord-Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération sur l’insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo, prévue à Bujumbura ce 05 mai 2023.

Evoquant quelques aspects dans le volet sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a mis l’accent sur la persistance des affrontements entre les communautés Mbole et Lengola dans les villages Lula, Ngenengene, Lokata, Bego et Otobio dans la province de la Tshopo, occasionnant plusieurs pertes en vies humaines et de nombreux blessés dont quelques éléments des Forces de Défense et de Sécurité et aussi plusieurs déplacés dans la commune de Lubunga, ville de Kisangani.

Des mesures conservatoires ont été prises et il s’observe une certaine accalmie pour le moment. Une mission conjointe composée des cadres du Ministère de l’Intérieur et des Elus du peuple est envisagée afin de rétablir l’ordre public et la paix sociale.

Dans le volet politique, il est observé, ces derniers temps, des situations d’intolérance entre partis politiques, principalement dans les Provinces de l’Equateur, du Haut-Katanga et du Sankuru.

« Les dirigeants des politiques sont invités à éduquer civiquement leurs militants pour que les partis politiques ne se transforment en un espace d’affrontement sans fondement », a martelé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières.




EPST : Le Gouvernement décidé de tenir ses engagements pris avec les syndicats pris dans l’accord de Bibwa (Kinshasa) et réévalué à Mbuela (Kongo Central)

Dans le cadre de la coopération Sino-Congolaise, le Premier ministre a annoncé qu’à la fin de cette année, sera inauguré le Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale, qui abritera l’INA. Il a pour ce faire félicité le Président de la République pour sa vision pour un Congo grand et moderne.

A la suite du Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, s’est appesanti sur trois points.

Premièrement, la poursuite du programme de réhabilitation et de construction des infrastructures universitaires. Il a rappelé que la première phase de ce vaste chantier concernait, notamment, l’Université de Kinshasa, l’Université Pédagogique Nationale, l’Institut National des Bâtiments et Travaux Publics, l’Université de Mbuji-Mayi, l’Université de Kananga, l’Université de Bunia et d’autres encore prochainement.

Après l’Université de Kinshasa, le Président de la République a procédé, le mercredi 03 mai 2023, exactement deux ans après sa promesse ferme, à l’inauguration de la première phase des ouvrages construits et réhabilités à l’Université Pédagogique Nationale.

La réhabilitation par le Gouvernement de deux homes des étudiants, désertés depuis 2012, intervient après 60 ans depuis que cette première Université officielle de l’Etat congolais fut construite.

Dans la même dynamique, dans le cadre de la coopération Sino-Congolaise, à la fin de cette année, sera inauguré le Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale, qui abritera l’INA. Le Premier Ministre a félicité le Président de la République pour sa vision pour un Congo grand et moderne.

Deuxièmement, la formation professionnelle et métiers. A ce sujet, le Premier Ministre a encouragé les efforts de rationalisation d’une nouvelle approche post-crise proposée par le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers, visant la transition de l’économie informelle vers un modèle formel.

Tous ces efforts, a – t – il rappelé, s’inscrivent dans l’action gouvernementale dans ces axes 46 et 47 visant, notamment, la création des centres de formation professionnelle et d’apprentissage à travers toute l’étendue du territoire national (PDL 145 T), en vue de générer des emplois formels à travers les coopératives et les Associations des producteurs.

Troisièmement, le Premier Ministre a informé le Conseil de la réunion interministérielle tenue le 04 mai 2023 à la Primature pour les préparatifs de l’Examen d’Etat.

Conscient de l’importance que revêt cet examen national et en vue de garantir un climat serein durant les épreuves, il a rassuré que le Gouvernement de la République poursuit des efforts pour tenir les engagements pris avec les Syndicats du sous-secteur dans le cadre des différents accords notamment l’accord de Bibwa (Kinshasa), tel que réévalué à Mbuela (Kongo Central).

Le Premier Ministre a souhaité bonne chance à plus d’un million de jeunes, finalistes du secondaire qui démarrent les épreuves préliminaires des Examens d’Etat, le lundi 08 mai 2023.

Parmi ces finalistes, il y a plus 409.478 filles, soit un accroissement notable qui dénote de l’inclusion du genre dans la dynamique du développement de notre pays.




Félix Tshisekedi salue l’interpellation d’un réseau de trafiquants d’or

Le Président de la République a salué l’interpellation, à la suite d’une opération d’envergure menée dans la province du Sud-Kivu, d’un réseau de trafiquants d’or parmi lesquels se comptent des haut-fonctionnaires de l’Etat affectés dans différents services opérant aux frontières et des opérateurs économiques étrangers avec la complicité des pays frontaliers, siège de leur domiciliation, principalement au Rwanda.

Les premiers résultats des perquisitions ont mis en exergue des quantités importantes d’or, et de fortes sommes d’argent en différentes monnaies étrangères.

Quoique les enquêtes sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que sur l’exploitation et l’exportation illégales de l’or dans la province du Sud-Kivu se poursuivent, le Président de la République a tenu à condamner le rôle néfaste que jouent les dépositaires des prérogatives de la Puissance Publique dans la pérennisation de la Guerre à l’Est lorsqu’ils abusent de leur position.

En vue de mener efficacement cette lutte contre le trafic d’or, la Ministre des Mines a été chargée de mener activement une campagne de communication sur la détermination du Gouvernement dans la lutte contre le trafic d’or et les risques encourus par tout individu, service administratif ou institution qui se livre à cette trahison de la Nation.

Quant à la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et au Ministre des Finances, ils ont été appelés à s’entourer des compétences de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF), de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de la Commission Nationale de Lutte Contre la Fraude Minière pour joindre leurs expertises avérées dans cette lutte.

Le Président de la République en a appelé à la vigilance collective de la population pour lutter contre ce fléau.




4ème revue du Programme suivi par le FMI : Fatshi demande au Gouvernement de poursuivre les réformes en cours et des politiques budgétaires et monétaires crédibles

À l’issue de la 4ème revue du Programme en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI), le Président de la République a encouragé l’ensemble du Gouvernement, et en particulier les membres de la Troïka politique qui pilote ce programme, pour les efforts entrepris, dans un contexte difficile, ayant permis d’aboutir à cette revue de manière satisfaisante. Il a exhorté les membres du Gouvernement à la solidarité et à la continuité dans l’effort afin de donner la chance à notre pays d’achever ce programme avec satisfaction l’année prochaine.

S’agissant de la coopération avec la Banque mondiale, l’attention du Gouvernement a été attirée sur la nécessité de préserver la qualité de notre collaboration avec cette institution qui a permis de multiplier par 4 notre portefeuille de projets en quatre ans, soit de 2 milliards USD à plus de 8 milliards USD, dont la moitié est composée de dons.

Les deux appuis budgétaires récemment approuvés par la Banque Mondiale l’ont été en contrepartie des réformes auxquelles notre pays a souscrit de plein gré. Il est donc hors de question que soient entreprises des actions qui paraîtraient comme une régression par rapport à nos engagements.

Au regard des bonnes perspectives macroéconomiques attendues en 2023, en dépit de la persistance du conflit à l’Est du pays, et de la crise russo-ukrainienne, le Président de la République a demandé au Gouvernement de ne ménager aucun effort pour poursuivre les réformes en cours et des politiques budgétaires et monétaires crédibles afin de consolider la stabilité du cadre macroéconomique.




Tshisekedi salue le projet de construction et réhabilitation de l’Aéroport international de N’djili

Pour le président de la République, dans sa concrétisation, ce projet permettra au pays d’offrir aux différentes compagnies aériennes nationales et internationales, une infrastructure aéroportuaire moderne, répondant aux standards internationaux du trafic aérien sans cesse croissant. Pour le Président de la République, la matérialisation de ce projet doit s’inscrire dans une dynamique d’aménagement des espaces et d’urbanisation moderne progressive des communes voisines à l’Aéroport international de N’djili.

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé à la Cité de l’Union Africaine, la quatre-vingt-dix-septième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 05 mai 2023.

Faisant suite au rapport sur les pourparlers relatifs à la matérialisation du Projet de construction et réhabilitation de l’Aéroport International de N’djili et l’Accord de principe trouvé entre le Gouvernement et une société partenaire, le Président de la République a salué le bien-fondé de ce projet d’intérêt stratégique.

Dans sa concrétisation, il permettra à notre pays d’offrir aux différentes compagnies aériennes nationales et internationales, une infrastructure aéroportuaire moderne, répondant aux standards internationaux du trafic aérien sans cesse croissant.

Pour le Président de la République, la matérialisation de ce projet doit s’inscrire dans une dynamique d’aménagement des espaces et d’urbanisation moderne progressive des communes voisines à l’Aéroport international de N’djili.

Le Gouvernement est appelé à y accorder une attention soutenue afin que toutes les étapes administratives soient réalisées avec diligence et dans le respect les prescrits légaux et réglementaires en la matière.

Le Premier Ministre a été encouragé à assurer une coordination soutenue des ministres concernés, chacun dans son domaine, pour la réalisation de ce Projet, en l’occurrence les ministres d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Ministre du Plan, Ministre de l’Aménagement du Territoire, Ministre du Budget, Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat ainsi que le Ministres des Finances, le Ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, et le Ministre des Affaires Foncières.

Le Président de la République a insisté sur la nécessité d’accorder la plus grande expertise à l’élaboration des instruments juridique, financier et technique particulièrement pour la conclusion du Protocole d’Accord et la Convention de Collaboration, et de s’assurer que les travaux de cet ouvrage débutent avant le 1er septembre 2023.




SAR la Princesse Lalla Meryem représente SM le Roi à la cérémonie de couronnement du Roi Charles III

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem a représenté, samedi à Londres, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à la cérémonie de couronnement du Roi Charles III, Souverain du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

Arrivée jeudi à Londres, SAR la Princesse Lalla Meryem avait pris part, vendredi au Palais de Buckingham, à une réception offerte par Sa Majesté le Roi Charles III aux hautes personnalités venues assister à la cérémonie de son couronnement.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à SM Charles III, à l’occasion de son couronnement Souverain du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, et à SM Camilla à l’occasion de son couronnement Reine.

Dans ce message, le Souverain a exprimé, en Son nom propre et au nom du peuple marocain, Ses félicitations les plus chaleureuses à SM Charles III et à SM la Reine Camilla, leur souhaitant un règne marqué de progrès et de prospérité, bénéfique à leur peuple.

SM le Roi a réitéré Sa fierté profonde des liens d’amitié solide et d’estime mutuelle unissant les deux Souverains et les deux Familles royales, ainsi que des relations distinguées basées sur la coopération fructueuse et la solidarité agissante liant les deux pays.

Le Souverain S’est dit convaincu que ces relations séculaires ne pourront que se renforcer davantage grâce “à Notre détermination commune à les développer au service des intérêts suprêmes de Nos deux peuples amis”.

SM le Roi a réitéré Ses chaleureuses félicitations et Ses expressions d’estime à SM le Roi Charles III et à SM la Reine Camilla, leur exprimant, ainsi qu’à tous les membres de la Famille royale, Ses vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de longue vie.

Mapexpress.ma




Texte de la conférence de Ferhat Mehenni à Philadelphie : « La Kabylie en marche vers son indépendance »

Texte de la conférence de Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), animée ce samedi 06 mai 2023 dans la capitale de l’Etat américain de Pennsylvanie, Philadelphie :

La Kabylie en marche vers son indépendance

La longue marche de la Kabylie vers son indépendance a atteint son point de non-retour à la mise sur pied de l’Anavad, le 01/06/2010.

Entamée au lendemain de la bataille d’Icherriden (24/06/1857) à l’issue de laquelle la Kabylie a perdu sa cheffe de guerre ‘Fadma N Summer) et sa souveraineté, elle avait failli aboutir à l’insurrection de 1871, à l’appel du roi Mokrani et de son soutien Chikh Aheddad. La marche du peuple kabyle vers sa liberté s’était longtemps égarée dans des voies d’impasse : celle de l’indépendance de l’Algérie d’abord, puis celles des tenaces illusions de démocratiser celle-ci, de la berbériser, voire la kabyliser…

La Kabylie ne s’est réellement remise sur la bonne voie qu’à partir de la Déclaration du 05/06/2001. Cela va sûrement choquer quelques esprits figés et envasés dans des visions d’il y a au moins 40 ans, mais les faits sont têtus et notre conclusion sur ce passé récent mérite qu’elle soit rendue publique. Ni la guerre du FFS (1963-65), ni avril 1980, ni même le boycott scolaire (1994/95) n’avaient échappé à l’aliénante matrice idéologique du nationalisme algérien et du berbérisme des années 40 qui leur avait donné naissance et qui continuent de produire chez les élites politiques kabyles des mirages ravageurs, dévastateurs.

A partir de 2001, c’est le MAK qui, par petites touches successives, remet patiemment la Kabylie sur la route qui mène vers elle-même et vers sa propre liberté.

Une fois que l’Anavad a vu le jour, tout retour en arrière est exclu. Désormais, on ne peut qu’aller de l’avant. Tous ceux qui n’en avaient pas perçu la logique et la nécessité l’ont appris à leurs dépens. La période durant laquelle le MAK revendiquait une autonomie n’était qu’une parenthèse temporelle, un laps de temps qui va de la Kabylie égarée à celle de la Kabylie qui a retrouvé son chemin. Les revendications minimalistes et timorées, si généreuses puissent-elles paraître, sont reléguées au passé et décrochées de la locomotive de l’Histoire tandis que l’objectif stratégique d’indépendance par la voie pacifique est plébiscité.

Avec ses puissants symboles que sont l’hymne national et le drapeau kabyle, l’Imni (parlement), la carte d’identité et tant d’autres attributs de souveraineté dont elle s’est dotée, la Kabylie s’est définitivement engagée sur la voie de son indépendance. Mieux encore ! L’idée même d’indépendance de la Kabylie, ancrée au tréfonds de l’âme de chaque Kabyle, est de nature à rejeter éternellement l’intégration de la Kabylie dans une autre entité politique que la sienne propre.

Le décrochage de la Kabylie de l’attelage algérien est aujourd’hui consommé. Il est dû à la fois à son aspiration et à sa propre volonté à redevenir indépendante qu’à l’ensemble du traitement colonial et criminel que lui oppose l’Algérie depuis 1963.

Parmi les traits culturels majeurs qui caractérisent chaque Kabyle on trouve d’abord l’amour de la liberté, de l’indépendance de son peuple, de sa langue et de sa terre. Le peuple kabyle n’a jamais accepté d’être gouverné par des étrangers. Depuis la dernière guerre de Kabylie (1963-65), la première étant celle qui l’a opposée à la France (1954-62), les Kabyles n’ont jamais réellement considéré le gouvernement algérien comme étant le leur. Il leur est toujours étranger même si, souvent des Kabyles en ont fait partie, quelquefois même en tant que premiers ministres. Mais ce qu’il y a lieu de retenir, est que, dès qu’un Kabyle accepte d’être ministre algérien ou général, il est classé comme un renégat et rejeté par l’écrasante majorité des siens. La Kabylie aspire à son propre gouvernement et non à des strapontins octroyés par Alger à ceux des siens qui acceptent de collaborer avec l’ennemi.

Le peuple kabyle a, donc, de tout temps, vécu en marge de l’Algérie. Il refuse de s’y intégrer tant qu’il n’est pas accepté et reconnu par elle comme tel. Or l’Algérie, héritière du jacobinisme et du colonialisme français, n’accepte en son sein que des « Algériens » et n’admettra jamais qu’il puisse exister sur son territoire un autre peuple que le « peuple algérien ». D’où l’impasse. La Kabylie lui tourne le dos depuis 60 ans et les généraux algériens, fous de rage, usent et abusent de violence contre une indomptable et altière Kabylie.

Le déni d’existence opposé par l’Algérie au peuple kabyle a ainsi engendré, chez celui-ci, le refus de se reconnaître en celle-là. Du coup, par défiance, l’attitude de la Kabylie s’est affinée et homogénéisée. Cela fait au moins 20 ans que la Kabylie rejette les élections algériennes. En l’espace de 18 mois, elle a boycotté les présidentielles du 12/12/2019, le référendum pour la révision constitutionnelle du 01/11/2020 et les législatives du 12806/2021. Symboliquement, et institutionnellement, plus rien ne la rattache donc à l’Algérie. Seule la répression, expression du terrorisme d’Etat, la maintient captive, dans les geôles de la violence colonialiste algérienne.

On peut même dire que l’histoire de l’Algérie dite « indépendante » se résume à la seule obsession chez ses dirigeants de broyer la Kabylie, de la réduire à néant, en effacer la mémoire à jamais ! Toutes les politiques d’arabisation menées jusqu’ici, d’interdiction d’expression, d’intensification de l’enseignement islamiste, de désinvestissement économique et de racket fiscal, de politique de la terre brûlée, d’interdiction de la langue kabyle à l’école et dans les médias, de falsification de l’Histoire, adossées au quadrillage militaire et au renforcement perpétuel des effectifs de la police et de la gendarmerie, plutôt que de parvenir aux résultats escomptés par Alger, n’ont fait, en réalité, que surligner chaque jour un peu plus le sentiment chez les Kabyles d’être un peuple colonisé et de susciter en eux indignation et sourde colère.*

60 ans d’assauts criminels censés détruire le peuple kabyle et le faire taire à jamais, se sont au contraire révélés tels de supers carburants qui accélèrent davantage la marche de la Kabylie vers son indépendance qu’ils ne la freinent. Leur bilan est trop lourd pour que l’Algérie puisse le passer en pertes et profits et faire comme si de rien n’était. Les 497 morts du FFS, les assassinats d’acteurs politiques kabyles, les 150 jeunes abattues avec des balles explosives au Printemps noir accompagnés de 6000 blessés dont 1200 handicapés à vie, les quelques 1600 Kabyles condamnés depuis deux ans pour leur amour de la liberté et de la Kabylie, ainsi que les 430 actuels prisonniers politiques sont loin de constituer des facteurs d’amnésie. Ils dressent plutôt, sur chacune des collines de la Kabylie des sirènes d’alarme contre l’oubli. En fin de compte, tant de crimes commis par l’Etat colonial algérien contre la Kabylie encouragent davantage la solidarité entre Kabyles qu’ils n’incitent à avoir peur ou à faire machine arrière. La corruption, le recrutement de renégats et les campagnes de diabolisation des Kabyles en général et de leurs activistes politiques en particulier, ne sont que vaines gesticulations qui ne peuvent en aucune façon arrêter le vent de la liberté soufflant sur la Kabylie. Tant de cas similaires à celui que nous vivons ont déjà consommé leur échec à vouloir intégrer par la force et la violence des peuples dans des entités dans lesquelles ils refusent d’entrer. Au contraire, ils sont là pour nous prouver que dès lors qu’un peuple est décidé à arracher son indépendance, rien ne peut l’en empêcher. Même soumis à l’enfer, ils finissent toujours par voir se lever sur eux le soleil de la liberté.

La haine et la violence de l’Algérie contre la Kabylie ne fait que renforcer l’aspiration du peuple kabyle pour son indépendance.

Le travail colossal fourni patiemment par le MAK durant ces 20 dernières années, consistant à rebâtir notre conscience nationale et à doter la Kabylie d’institutions pérennes, a fini par porter ses fruits en donnant une visibilité et une légitimité incontestables à la marche pacifique du peuple kabyle vers son indépendance. Il a rendu, de ce fait, tout retour en arrière impossible.

Philadelphia, le 06/05/2023

Par Ferhat MEHENNI

www.siwel.info




SM le Roi Mohammed VI félicite SM Charles III et SM Camilla à l’occasion de leur couronnement Souverain du Royaume-Uni et Reine

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Sa Majesté Charles III, à l’occasion de son couronnement Souverain du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, et à Sa Majesté la Reine Camilla à l’occasion de son couronnement Reine.
Dans ce message, le Souverain exprime, en Son nom propre et au nom du peuple marocain, Ses félicitations les plus chaleureuses à Sa Majesté Charles III et à Sa Majesté la Reine Camilla, leur souhaitant “un règne marqué de progrès et de prospérité, bénéfique à Votre peuple”.
A cette occasion, SM le Roi réitère Sa fierté profonde des liens d’amitié solide et d’estime mutuelle unissant les deux Souverains et les deux Familles royales, ainsi que des relations distinguées basées sur la coopération fructueuse et la solidarité agissante liant les deux pays.
Le Souverain Se dit convaincu que ces relations séculaires ne pourront que se renforcer davantage grâce “à Notre détermination commune à les développer au service des intérêts suprêmes de Nos deux peuples amis”.
SM le Roi réitère aussi Ses chaleureuses félicitations et Ses expressions d’estime à SM le Roi Charles III et à SM la reine Camilla, leur exprimant, ainsi qu’à tous les membres de la famille royale, Ses vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de longue vie.
Maexpress.ma




Accord-cadre d’Addis-Abeba: Tshisekedi exprime son ras-le-bol 

A Bujumbura, Félix Tshisekedi a constaté, avec une profonde amertume et une grande désolation que, dix années après l’entrée en vigueur de cet Accord-cadre d’Addis-Abeba, la rupture de ce pacte collectif par un des Etats signataires, la République du Rwanda qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 pourtant défait et qu’il a ressuscité, s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo ; ceci, en totale violation de l’engagement régional numéro 3 de l’Accord-cadre dont il est signataire, de même que les Chartes des Nations Unies et de l’Union Africaine dont il est partie, le tout sur fond d’exploitation illégale de nos ressources naturelles.  

M. Félix Tshisekedi, président de la Rdc a pris part, ce samedi 06 mai 2023 à Bujumbura, capitale du Burundi, au onzième sommet sur le Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la région, placé sous le thème : « Le rôle des femmes et des jeunes dans la promotion de la paix et du développement pour une mise en œuvre efficace de l’Accord-cadre ». C’était en présence M. Antonio Guterres, dont les efforts inlassables à la quête de la paix et la sécurité dans le monde, en général, et dans la région des Grands Lacs, en particulier, ne sont plus à démontrer.

En effet, la Rdc avait eu le privilège d’accueillir en sa capitale, Kinshasa, la 10ème Réunion du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba. A cette occasion, c’est le président Félix Tshisekedi qui avait reçu la responsabilité de présider à la destinée du mécanisme commun au cours des quinze derniers mois.

« Au nom de mon peuple et compte tenu de l’importance qu’il porte sur cet engagement, j’acceptais volontiers votre décision collective. A cet effet, j’avais placé mon mandat sous le signe de la consolidation des progrès modestes accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba et du renforcement de la coopération régionale pour gagner le pari de la paix durable », dit-il.

Et d’ajouter que j’avais donc mis l’accent sur la promotion des investissements transfrontaliers afin de garantir la paix, un bien collectif recherché par nos peuples, et relevé qu’il revenait à toutes les parties prenantes de se remobiliser pour redynamiser notre structure régionale de gouvernance dudit Accord-cadre et de mieux impliquer nos populations dans la noble lutte pour la paix, la sécurité et la stabilité en République Démocratique du Congo et dans la Région.

Au moment de passer le témoin à son estimé homologue Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, Félix Tshisekedi constate l’état alarmant de la situation sécuritaire dans la Région des Grands Lacs, en général, et dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en particulier.

En effet, ces dernières semaines, explique-t-il, le peuple congolais a une fois de plus été endeuillé par des tueries massives, notamment à Kizimba et à Kalega dans le Masisi ainsi qu’à Kishishe dans le Rutshuru, dans la Province du Nord-Kivu, la faute à l’activisme des groupes armés et terroristes sévissant dans la région. Dans le même ordre d’idée, le regain de tension observé au Soudan, plus particulièrement à Khartoum, fait des victimes innocentes et des déplacés par milliers.

Dans son discours, Félix Tshisekedi a fait voir qu’il y a de cela une décennie, la signature de cet Accord-Cadre à Addis-Abeba augurait des lendemains meilleurs et radieux pour les peuples de notre Région. « Nos Etats souscrivaient et décidaient de faire du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays voisins, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des uns et des autres, de l’interdiction de fournir une assistance aux groupes armés ni à des personnes impliquées dans des crimes de guerre et contre l’humanité ou des crimes d’agression, et de la facilitation de l’administration de la justice grâce à l’entraide et la coopération judiciaire dans la Région ; la pierre angulaire de notre action collective, nous autres États géographiquement localisés dans cette Région des Grands Lacs africains », indique-t-il.

Un constat d’échec 

A la lueur des objectifs consacrés par cet Accord historique, d’aucuns auraient préféré que soient célébrés, ce jour, avec faste les acquis de notre engagement collectif pour une Région des Grands Lacs complètement pacifiée, pense Fatshi.

Hélas ! c’est avec une profonde amertume et une grande désolation que nous constatons, dix années après l’entrée en vigueur de cet accord, la rupture de ce pacte collectif par un des Etats signataires, la République du Rwanda qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 pourtant défait et qu’il a ressuscité, s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo ; ceci, en totale violation de l’engagement régional numéro 3 de l’Accord-cadre dont il est signataire, de même que les Chartes des Nations Unies et de l’Union Africaine dont il est partie, le tout sur fond d’exploitation illégale de nos ressources naturelles.

Pour le président congolais, cette attitude délibérée et plus d’une fois réitérée par un Etat signataire ne nous impose un choix tout autre que la revitalisation de cet Accord, tel que l’a notamment recommandé le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine lors de sa 1140e session, le 17 février dernier, en marge du 26e Sommet de l’Union africaine. A l’en croire, le contexte de la tenue de ce sommet nous commande donc de procéder à une évaluation lucide de ce qui aurait pu être fait, c’est-à-dire, entreprendre une réflexion approfondie sur le chemin parcouru, dès lors que pour nos peuples, et le mien en particulier, nous sommes encore à la croisée des chemins.

Ainsi donc, l’évaluation de l’état de mise œuvre de nos engagements respectifs dans le cadre de l’Accord-cadre ne saurait être un exercice limité aux seuls pays de la Région. Celui-ci devrait, sans nul doute, également requérir l’implication d’autres partenaires ainsi que celle des institutions garantes.

Et Tshisekedi qui s’est adressé à l’assistance au nom d’un peuple qui n’aspire qu’à la paix et la sécurité pour lui et pour les autres peuples frères de notre Région, a annoncé avoir lancé, dans le cadre du Processus de Nairobi initié sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est, un appel à tous ses frères et sœurs congolais constitués en groupes armés à venir sous l’arbre à palabres (pour consultations) afin de définitivement faire taire les armes et donner enfin une chance à notre désir commun de reconstruire notre pays.

Dans le même esprit, faisant face au combat engagé par le Rwanda sous couvert du M23 au Nord-Kivu, il avait été décidé lors du Mini-Sommet du 23 Novembre 2022 à Luanda en Angola, dans le cadre du Processus dit de Luanda, sous la facilitation de M. João Lourenco, Président de la République d’Angola, Président en exercice de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs « CIRGL », et médiateur désigné de l’Union africaine pour venir à bout de la situation sécuritaire alarmante ; de la cessation des hostilités et des attaques du M23 contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo « FARDC », et la MONUSCO, ainsi que de son retrait des territoires occupés vers les sites de cantonnement.

Vérité et d’obtenir réparation 

Pour ce qui est du renforcement de la coopération judiciaire, il vous souviendra qu’en date du 16 Juin 2022, la Rdc a abrité à Kinshasa la réunion des ministres en charge de la Justice des Etats membres de la CIRGL qui a abouti à la Déclaration de Kinshasa, laquelle a donné des orientations sur les étapes prioritaires à suivre afin d’harmoniser l’entraide judiciaire et les demandes d’extradition en matière pénale.

En effet, le peuple Congolais y attache une importance vitale parce qu’il s’agit de son droit de connaitre la vérité et d’obtenir réparation car la justice régionale devra établir les crimes et juger les coupables.

Jean-Marie Nkambua