Avant d’aller en vacances parlementaires: L’Assemblée nationale  adopte la loi d’habilitation du gouvernement 

Les députés nationaux se sont retrouvés, tard dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 juin 2023, dans une plénière présidée par l’honorable Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, speaker de la Chambre basse du Parlement, laquelle plénière avait à son ordre du jour six points, à savoir examen et adoption du projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national de la République démocratique du Congo ; examen et adoption de la loi portant habilitation du gouvernement ; examen et adoption du projet de loi modifiant et complétant la loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réformes de procédures fiscales ; examen et adoption du projet de loi relative à l’impôt sur les sociétés et à l’impôt sur le revenus des personnes physiques, examen et adoption du projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal ; la loi modifiant et complétant l’ordonnance-loi n° 89-031 du 7 août 1989 portant création de la Taxe de promotion de l’industrie, ainsi que l’audition à huis clos du rapport de la commission spéciale et temporaire ayant statué sur le cas du député national Daniel Nsafu.

Dans l’économie que le ministre d’Etat, ministre du Développement rural, François Rubota, a justifié la demande de prorogation de l’état de siège par la persistance de certains groupes armés tels que les ADFMTM, la Codeco, le Zaïre et la coalition des terroristes M23/RDF qui sont encore actifs dans les deux provinces concernées. Ce qui exige que cette mesure exceptionnelle soit prorogée tous les 15 jours pour être en harmonie avec l’article 144, alinéa 5 de la Constitution. Aussi, pour permettre aux forces de défense et de sécurité de continuer à mener les opérations militaires visant l’éradication des forces ennemies et le rétablissement de la paix, une nouvelle prorogation de l’état de siège est nécessaire.

S’agissant du projet de loi d’habilitation, le ministre d’Etat François Rubota a justifié la demande du gouvernement par l’ampleur de la situation sécuritaire sur le terrain, due à l’activisme des groupes armés dont le M23 ; le manque de cadre approprié pour la concertation sur l’affectation et l’utilisation de son espace à la base des tensions communautaires en RDC ; les difficultés rencontrée dans la mise en œuvre du vaste programme de création des Zones économiques spéciales, lesquelles visent à contribuer à l’éclosion d’une économie diversifiée et coopérative ; l’anachronisme et les lacunes de l’architecture légale relative au secteur des jeux d’argent, lesquels représentent des risques non négligeables pour le secteur financier de la RDC ; le tribalisme, la xénophobie et la corruption devenus des maux dont souffre la RDC et qui touchent plusieurs secteurs de la vie nationale, mettant ainsi en danger l’unité et la cohésion nationales ainsi que la lutte contre toutes les formes de discriminations et violences basées sur le Genre, plus spécifiquement à l’égard de la femme et de la jeune fille, vu l’urgence que requiert la mise en œuvre des mesures sus évoquées dans le cadre de l’exécution du Programme du gouvernement et compte tenu des impératifs du calendrier constitutionnel des vacances parlementaires, il s’avères nécessaire d’habiliter le gouvernement, conformément à l’article 129 de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour, à prendre, par ordonnance-loi, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

Les matières à régir par la loi d’habilitation

Au nombre de matières pour lesquelles le gouvernement est habilité, il y a lieu d’épingler l’autorisation de la prorogation de l’état de siège ; la modification de la loi n°15/008 du 12 février 2015 relative au crédit-bail ; l’endettement public ; la modification de la loi n°14/002 du 07 juillet 2014 fixant le régime de Zones spéciales économiques en RDC ; la modification de l’ordonnance-loi n°66-342 du 07 juin 1966 portant répression du racisme et tribalisme ; la prévention et la répression des violences basées sur le Genre ; la création de la Médaille de la Vaillance pour la Patrie.

La loi sur l’aménagement du territoire a été retirée du lot, étant donné qu’elle est en discussion au Parlement alors que la loi relative à la fixation des principes généraux du secteur des jeux d’argent a été laissée à l’appréciation du gouvernement, étant donné que c’est une matière réglementaire.

Au finish, sur les 407 députés ayant pris part au vote, 402 ont répondu oui, 5 ont voté non, aucun n’a voté abstention pour le projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège ; 404 ont voté oui, 3 ont répondu non ; 404 ont voté oui, 3 ont répondu non pour la loi portant réformes de procédures fiscales ; 404 ont répondu oui, 3 ont voté non pour la loi relative à l’impôt sur les sociétés et à l’impôt sur le revenu des personnes physiques ; 404 députés ont répondu oui, 3 ont voté non pour la loi portant code pénal ; 404 députés ont voté oui, 3 ont voté non pour la loi portant création de la Taxe de promotion de l’industrie.




Mécanisation des fonctionnaires et nouvelles unités du territoire d’Idiofa : Papy Labila en plaidoyer chez Jean-Pierre Lihau

Les préoccupations de la population de la province du Kwilu en général et celles du territoire d’Idiofa en particulier trouveront bientôt une satisfaction totale suite au plaidoyer d’un digne fils du terroir au nom de Me Papy Labila. Ce jeune leader proche de la population qui a fait le problème de celle-ci une préoccupation majeure pour lui, s’est donné le fardeau de frapper à toutes le portes qu’il faut pour que les cris de cette population soient entendus par les autorités compétentes de la Rdc.

Reçu par le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, Me Papy Labila était porteur des doléances des fonctionnaires de l’Etat non-mécanisés et des nouvelles unités de ce territoire qui depuis plusieurs mois, leur situation est restée toujours le même au-delà de toutes les démarches entreprises par leurs représentants au niveau de Kinshasa. Au centre de leur échange, Me Papy Labila à solliciter auprès du Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique son implication personnelle pour que les préoccupations des fonctionnaires de l’Etat de ce coin du pays soient résolues dans un bref délai.

En dehors du dossier lié à la situation des fonctionnaires de l’Etat dans ce territoire, plusieurs autres sujets liés à la situation socio-économique de la population du territoire d’Idiofa ont été également abordés durant cet échange. Le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau a promis d’effectuer une visite de travail dans la province du Kwilu qui l’amènera jusque dans le territoire d’Idiofa où il aura suffisamment le temps de parler avec les administrateurs des institutions de l’Etat dans cette province pour que toutes leurs questions trouvent satisfaction.

Sachez que ce digne fils du terroir reste engagé aux côtés de la population d’Idiofa en particulier et du Kwilu en général à travers ces différents plaidoyers. Ce notable d’Idiofa a réussi à obtenir la réhabilitation de la route nationale numéro 20 dans son tronçon compris entre Ingudi et Bakatembo. Plusieurs réalisations ont été également signalés dans le territoire d’Idiofa, notamment la création de quelques forages d’eau, œuvre de Me Papy Labila, une action de grande facture qui fournit de l’eau potable à plus de 50.000 ménages dans le territoire d’Idiofa. Et ce, sans oublier la ligne de transport de Kakobola et aussi la réalisation des travaux de la lutte antiérosive à l’entrée de la cité d’Idiofa.




L’Amérique latine n’est plus “l’arrière-cour tranquille” des États-Unis, selon l’analyste des affaires internationales de la RPDC

Paek Kwang Myong, analyste des affaires internationales de la RPDC, a publié mercredi l’article suivant “L’Amérique latine n’est plus une ‘arrière-cour tranquille’ des États-Unis” :

Alors que la puissance des États-Unis, qui se qualifient de “seule superpuissance mondiale”, s’épuise, le vent chaud de l’indépendance fait rage sur le vaste territoire de l’Amérique latine qui avait été appelé “l’arrière-cour tranquille” des États-Unis pour le passé pendant deux siècles.

Depuis que le cinquième président des États-Unis, James Monroe, a lancé le slogan trompeur “L’Amérique pour les Américains” en 1823, l’agression, le pillage et l’intervention des États-Unis sous le faux voile de “la paix et la liberté, la démocratie et les droits de l’homme” ont impitoyablement violé la dignité et la souveraineté des pays de la région pour faire de la région une “arrière-cour tranquille” des États-Unis pendant longtemps.

Innombrables sont les agressions et interventions américaines telles que la saisie du territoire mexicain dans les années 1840, la colonisation de Porto Rico et de Guantanamo par la première guerre impérialiste avec l’Espagne dans les années 1890, la manipulation des régimes dictatoriaux pro-américains au Nicaragua, à Cuba, au Chili et d’autres pays des années 1930 aux années 1970, et l’invasion armée du Panama et de la Grenade dans les années 1980.

Les sanctions et le blocus actuels des États-Unis contre le Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et d’autres pays indépendants anti-américains ne sont, par essence, rien d’autre que des tentatives de faire revivre « la doctrine Monroe ».

Cependant, les temps ont changé et les aspirations et l’enthousiasme des peuples latino-américains à vivre et à se développer de manière indépendante sont de plus en plus forts.

Ces dernières années, des gouvernements progressistes aspirant à des politiques internes et externes indépendantes ont émergé les uns après les autres dans la région et ils travaillent plus dur pour mettre fin à la domination monopolistique américaine et résoudre le problème régional par leurs efforts concertés.

Les pays de la région dénoncent fermement les mesures américaines visant à perturber la justice sociale et le progrès comme une renaissance de la « doctrine Monroe » et une ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, appelant au démantèlement de l’Organisation des États américains qui avait été réduite à une organisation fantoche américaine, et renforcent les véritables organisations régionales telles que la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, qui excluait les États-Unis.

Dans ce contexte, le septième sommet de ladite communauté qui s’est tenu fin janvier en Argentine a discuté des questions d’intensification des activités de l’organisation et d’accélération de l’intégration politique et économique. Les pays de la région ont exprimé leur opposition à toute forme de domination et d’hégémonisme lors du sommet.

Le Brésil est revenu dans la Communauté en janvier de cette année, le Brésil et la Colombie ont rétabli leurs relations diplomatiques avec le Venezuela et de nombreux pays et renforcent leur coopération politique et économique avec le Cuba, le Venezuela et le Nicaragua en maintenant la position d’indépendance face aux États-Unis et en exprimant leur soutien et leur solidarité.

Dans le domaine économique, les pays de la région se sont attelés à éliminer le dollar américain et à introduire une monnaie régionale commune dans leurs échanges. En outre, les négociations et les discussions s’intensifient pour établir un “complexe lithium” régional capable de produire des batteries et des voitures électriques ainsi que des mines de lithium entre la Bolivie, le Chili et l’Argentine, le “delta du lithium” qui contient plus de 60 % de réserves du lithium mondial dont le Mexique qui est le dixième plus grand détenteur de lithium au monde.

Les pays de la région suivent de manière proactive la tendance à la multipolarisation, en maintenant leur position indépendante et individuelle dans les relations internationales.

Ces dernières années, le Honduras a coupé ses relations avec Taïwan pour suivre l’exemple du Panama, de la Dominique, du Salvador et du Nicaragua, et a établi des relations diplomatiques avec la Chine. L’Équateur a conclu un accord de libre-échange avec la Chine et le Brésil, l’Argentine et la Bolivie ont décidé d’utiliser le renminbi dans le paiement commercial.

Concernant la situation ukrainienne, les pays de la région rejettent résolument l’invitation au racket des États-Unis et des pays occidentaux pour faire pression sur la Russie. De nombreux pays, dont l’Argentine, le Mexique, le Venezuela et la Bolivie, ont clarifié leur intention de rejoindre les BRICS et prennent des mesures proactives et pratiques pour le faire.

Cela montre clairement que les pays d’Amérique latine vont réaliser le développement indépendant de la région sous le slogan de la justice “L’Amérique latine pour les Latino-Américains” par leurs efforts conjoints contre les pratiques arbitraires et autoritaires des États-Unis qui ont plongé les pays de la région dans le malheur et la détresse pendant des siècles.

La trompeuse « Doctrine Monroe » a été sévèrement critiquée et rejetée, et la position monopolistique des États-Unis en Amérique latine se diminue de manière irréversible.

La « arrière-cour tranquille » des États-Unis deviendra bientôt une arène de prospérité balayée par le vent chaud de l’indépendance.

www.kcna.kp (Juche112.6.14.)




Sama Lukonde veut une évaluation du code minier de 2018

Faisant référence à la corrélation entre le secteur minier et le secteur agricole, le Premier Ministre Sama Lukonde a évoqué l’évaluation du Code minier de 2018, cinq ans après, pour dire que les taxes du secteur minier peuvent, sans être alourdies, par rapport à l’état actuel, aider à booster le secteur agricole grâce à une bonne orientation ou une bonne affectation.

” Aujourd’hui, je crois qu’il faut, dans le cadre de l’évaluation qu’il faut faire, vous savez que nous avons un Code minier, qui va totaliser ses 5 ans cette année depuis 2018. Et donc qui nécessite une revue. Et dans le cadre de cette revue, il y avait déjà des améliorations qui avaient été données, de 0,3% aux entités de base, qui pourraient aussi servir à l’agriculture. Mais voir aussi ce qui pourrait être fait sans alourdir les taxes que nous avons déjà dans le secteur minier. Et peut-être en termes d’orientation de ces taxes”, affirme-t-il.

Le Chef du Gouvernement a également rappelé la réflexion sur la nécessité de la transformation locale en vue de la valeur ajoutée, sur les moyens à mettre pour propulser le secteur agricole, et la protection du marché local face à la concurrence extérieure.

” Je pense que c’est deux réflexions à faire. La première, c’est que nous voulons plus de valeur ajoutée au niveau local. C’est cela qui va nous permettre de bénéficier de plus de ressources ici sur place, augmenter nos revenus. Et là, nous appelons les miniers à développer les chaines de valeur ajoutée des produits que nous avons. Aujourd’hui, nous parlons de la batterie. C’est en marche. Nous avons toute une stratégie, d’ailleurs à côté avec notre voisin, la Zambie, de manière à avoir la valeur ajoutée dans ce secteur et avoir plus de ressources. Mais nous devons faire la même réflexion pour tous les autres métaux que nous produisons. Ensuite, à côté de cette production et de sa valeur ajoutée, j’ai parlé de l’agriculture et j’ai dit qu’à côté, il y a l’industrie. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous avons déjà des zones économiques spéciales dans le cadre de l’industrie. Mais nous voulons plus d’industrialisation dans le pays. C’est important que nous puissions orienter les ressources, que nous allons avoir sur cette valeur ajoutée, vers le secteur de l’industrie et avoir plus de transformation à côté de la production minière. Je veux aussi mentionner qu’à côté de tous ces facteurs, nous devons également protéger notre marché. Aujourd’hui, on parle de production agricole. Mais si nous mettons le cadre dont j’ai parlé, nous voulons plus d’incitation dans le secteur agricole. Mais nous devons faire face à la concurrence extérieure. C’est important de protéger notre propre production de manière à avoir plus d’incitations à plus d’investissements. Les moyens à mettre dans le secteur agricole, parce que le gouverneur du Kongo central en a parlé, c’est beaucoup plus pour accompagner. Mais c’est le cadre que nous mettons, c’est-à-dire ces routes et cette énergie dont on a parlé, qui va permettre aux investisseurs de venir dans ce secteur-là. Ce sont eux qui sont de véritables producteurs dans le secteur agricole. Et donc, je crois que tous ces défis sont présents là devant nous. Aujourd’hui, nous travaillons avec tous ces programmes dont j’ai parlé à mettre en place tout ce cadre nécessaire”, a conclu le Premier Ministre.

Il est important de souligner que bien avant le Premier Ministre, au cours d’un panel, trois Gouverneurs de province, savoir celui, du Haut-Katanga, du Kongo central, et du Tanganyika, avaient donné chacun les stratégies de son entité par rapport à la question de l’industrialisation et de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire.

Précisons également qu’avant d’entrer dans la salle, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde s’était premièrement entretenu avec le patronat congolais, dont les patrons des grandes entreprises minières, bancaires, et autres sur toutes les questions liées à la collaboration entre les investisseurs et le Gouvernement notamment sur le climat des affaires. Et après, il a visité les différents stands érigés par les différentes entreprises qui ont exposé à ce forum.

Il sied aussi mentionner que plusieurs opérateurs miniers, les directeurs généraux de grandes entreprises du pays ont pris part à cette conférence qui a abordé plusieurs thématiques.

A noter que l’affectation aujourd’hui des fonds venant du secteur minier pour booster le secteur agricole est un retour de l’ascenseur au regard de la contribution de ce dernier dans le passé pour la construction de l’Union Minière du Haut Katanga (UMHK), l’ancêtre de la Gécamines.




Nécessité d’un cadre devant permettre l’éclosion de la production agricole (Sama Lukonde)

Au cours de son intervention à la Semaine minière de la République démocratique du Congo dénommée “DRC Mining week”, le Premier ministre a réitéré son appel de voir les autres secteurs économiques du pays, à l’instar de l’agriculture, avoir aussi des forums de l’envergure de DRC Mining Week. Il a aussi insisté sur le rôle du Gouvernement de mettre en place le cadre devant permettre l’éclosion de la production agricole.

” Et c’est intéressant que nous soyons, ce jour-là pour le DRC Mining Week. Mais j’espère que dans les jours qui vont venir, on pourrait avoir des forums, en tout cas, de la même taille, parce qu’on a déjà des forums dans ce secteur-là, mais au moins des forums à la même taille, pour parler aussi de l’agriculture et pour parler de l’industrie. Maintenant, au-delà de ce Plan national stratégique de Développement, dont j’ai parlé, c’est aussi les moyens que nous devons mettre dans le secteur. Aujourd’hui, le secteur minier est celui qui contribue le plus au budget de l’État. Et donc, une grande partie de ce budget est alloué aujourd’hui au secteur agricole.

Nous avons mis en place effectivement ce Programme national sur le Développement de nos territoires, le PDL-145T. C’est d’abord pour avoir justement, au niveau éducatif et de la santé, des infrastructures de base. Des infrastructures de base aussi au niveau de nos administrations pour le retour de l’autorité de l’État. Mais par la suite, c’est d’avoir des routes de desserte agricole. Parce que c’est là, on en a parlé, qu’est une grande partie de la solution.

L’État a pour rôle de mettre le cadre qui va permettre l’éclosion de la production agricole. Et donc, les routes de desserte agricole, c’est notre responsabilité de les mettre en place de manière que toute la production, qui est faite à l’intérieur, puisse parvenir aux grands centres. Et d’ailleurs, par la même occasion, résoudre un autre problème important, celui qui est de l’exode rural, des déplacements des populations, parce que n’ayant pas la possibilité d’avoir des revenus dans leurs milieux de vie locaux, l’intérieur des territoires. Ensuite, à côté de ces routes de desserte agricole, un plan sur l’énergie, qui est en déficit aujourd’hui dans le secteur minier.

Si jamais nous voulons plus de production, il va falloir avoir plus d’énergie. Bien sûr, le partenariat public-privé, que nous avons, notamment avec les miniers, apporte la solution. Tout à l’heure, avec les responsables, je les incitais à faire davantage. Et c’est à nous, au niveau du ministère des Ressources hydrauliques, d’améliorer aussi les conditions en termes d’investissements dans le secteur de l’énergie. Parce qu’en réalité, l’énergie va de pair avec toute production. Et la production agricole également. Et donc, aujourd’hui nous parlons du Grand Inga. Mais dans le cadre du PDL-145 T, nous voulons avoir des micros centrales pour desservir en réalité les ménages de manière à alléger le réseau principal, qui pourrait servir à l’industrie, notamment à l’industrie minière”, a-t-il précisé.




Drc Mining Week : Sama Lukonde étale la vision du Gouvernement sur le développement de l’industrialisation minière et l’agriculture

Au nom du Président la de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a pris la parole, ce jeudi 15 juin 2023, à la Semaine minière de la République démocratique du Congo dénommée “DRC Mining week”, qui s’est ouverte à Lubumbashi, le 14 juin sous le thème : “Reconnaître les trophées et les victoires de l’industrie minière en RDC et en dehors “.  Pour l’occasion, le Chef du Gouvernement a répondu à une série de questions.

” Je voudrais tout d’abord mentionner ici que j’ai tenu à être présent à ces assises, où j’ai été délégué par Son Excellence Monsieur le Président de la République, pour pouvoir être à côté de ce secteur qui est si vital pour nous, en République démocratique du Congo en ce moment. Et d’être aussi à côté de nos partenaires du secteur minier et être aussi à l’écoute de leurs préoccupations. Je tenais absolument à le mentionner. Pour revenir à la question du jour, c’est cette phrase, qui a été donnée “La revanche du sol sur le sous-sol”. Et ici, l’interaction qu’il faut faire avec le secteur minier », dit-il.

Pour Sama Lukonde, cette phrase si chère au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il ne veut pas en faire un slogan, mais une réalité. Et moi, je vais donner des réponses, peut-être du point de vue institutionnel. Parce que j’ai suivi le débat de tout à l’heure. Du point de vue institutionnel, c’est d’abord le choc découlant de cette guerre russo-ukrainienne. Et nous tous de réaliser, à partir de ce moment-là, que le gros de nos importations, surtout en céréales, venait de l’Ukraine. Et tous les autres pays ont été affectés. Et donc chaque pays s’est retourné sur sa production locale.

Et nous aussi, en tant que Gouvernement, de nous interroger sur le sujet, sur la question de nous dire, nous devons absolument garantir notre sécurité alimentaire. Et, au-delà de cette sécurité alimentaire, garantir notre propre production locale. Pour cela, nous avons d’abord, et ça tombe bien, parce que nous sommes avec le ministre de l’Industrie, adopté un Plan national stratégique de Développement, qui reprend les secteurs, ayant besoin de toute l’attention du gouvernement, notamment l’agriculture et puis, la production industrielle”, a dit d’entrée de jeu le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.




Congo/Côte-d’Ivoire : 13 accords pour redynamiser la coopération bilatérale

Le Congo et la Côte d’Ivoire ont signé, ce lundi 12 juin 2023, treize accords portant dans divers domaines. La signature a eu lieu au palais présidentiel d’Abidjan, en présence des présidents congolais, Denis Sassou-N’Guesso et ivoirien, Alassane Ouattara.


Après un accueilli chaleureux à son arrivée à Abidjan, le président Denis Sassou-N’Guesso a eu des entretiens en tête-à-tête avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat ont, par la suite, présidé la signature des accords de coopération, à la suite de la séance de travail entre les délégations ivoirienne et congolaise.

L’axe Abidjan-Brazzaville se porte bien

La visite officielle du chef de l’Etat congolais en Côte d’Ivoire avait entre autres, objectif, le renforcement de la coopération entre les deux pays. Cet objectif peut être considéré comme atteint avec la signature de treize 13 accords couvrant des domaines divers.

Le premier est un cadre juridique et institutionnel qui va impulser une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays. Il s’agit de l’accord-cadre de coopération qui est suivi de douze autres accords signés par les deux délégations.

Ils portent, entre autres, sur à l’exemption de visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques et de service, sur le renforcement des capacités dans le domaine agricole entre les deux pays, la lutte contre la criminalité, la fonction publique et la modernisation de l’administration, les transports, ainsi que sur l’industrie maritime.

D’autres domaines de la coopération

Les deux parties ont pris, également, la décision de coopérer dans le domaine de la promotion immobilière, le développement et la promotion des PME, la promotion et le développement de l’artisanat, sans oublier le domaine de l’élevage et de la production animale. Les loisirs n’ont pas été laissés de côté, alors que le protocole d’accord entre la PETROCI holding et la SNPC-Distribution s’inscrit dans le cadre de la fourniture de bouteilles de gaz butane. Un autre protocole d’accord met en relation le Port autonome de Pointe-Noire et le Port autonome d’Abidjan dans la promotion et le développement des échanges commerciaux entre les deux pays.

L’axe Brazzaville-Abidjan se renforce ainsi à travers ces accords qui constituent un pas décisif dans la suite logique de la 1ère grande commission mixte de coopération entre les deux pays, tenue à Abidjan en décembre 2022.

Distinction :
A la faveur de sa visite officielle en Côte-d’Ivoire, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a été élevé au rang de Grand-croix dans l’ordre national ivoirien. Le président Alassane Ouattara a fait porter l’insigne de cette plus haute distinction ivoirienne à son homologue, le 12 juin, au cours du dîner qu’il a offert à son hôte.

L’élévation du président Denis Sassou-N’Guesso à la plus haute distinction honorifique, dans l’ordre national de la Côte d’Ivoire est une marque de reconnaissance, par le président Alassane Ouattara, des efforts de son homologue dans la consolidation et le raffermissement des relations d’amitié et de coopération entre son pays, le Congo et la Côte d’Ivoire.

Premier dirigeant africain élevé au rang de Grand-croix …

Créée en 1960, cette distinction honorifique ivoirienne récompense en temps de paix, des personnalités pour les services civils ou militaires et pour leurs activités professionnelles. Denis Sassou-N’Guesso est le premier dirigeant africain à qui cette distinction a été attribuée. Mais, il est le troisième chef d’État étranger, après Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron. Cette distinction récompense le président congolais, non seulement pour les efforts qu’il déploie en faveur de l’excellence des relations entre le Congo et la Côte d’Ivoire, mais aussi pour son engagement pour la paix en Afrique et au-delà du continent.

Un acteur de la paix même au-delà des frontières nationales

Dans le toast qu’il a prononcé à l’occasion du dîner qu’il a offert à son hôte, le président ivoirien, a salué l’engagement de Denis Sassou-N’Guesso en faveur de la paix et de la stabilité dans son pays « et bien au-delà ». « En effet, les efforts constants que vous déployez ne se limitent pas uniquement à votre pays, ils bénéficient également à l’ensemble de la région de l’Afrique Centrale ainsi qu’à toute l’Afrique », a reconnu Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat ont saisi l’occasion de ce dîner pour exalter à nouveau l’excellence des relations existant entre leurs deux pays et leur volonté commune de les raffermir davantage

Par Roch Bouka/Correspondant du Journal l’Avenir