Suite à leur investiture indigne : Kadima, Manara et Matembo sont indignes de réunir l’opposition (La CASE)

Denis Kadima, Didi Manara et Agée Matembo sont indignes de réunir l’opposition politique congolaise en raison de leur investiture truquée à la Commission électorale nationale indépendante. M. Simaro Ngongo Mbayo et la CASE exigent une entité neutre pour amorcer des discussions stables autour du processus électoral.

1. En raison de leur origine falsifiée lors de leur désignation comme membres de la CENI, les sieurs Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante ; Didi Manara Linga, deuxième Vice-président de la CENI et Âgée Matembo Toto, Questeur ; ne sont pas du tout dignes de convoquer les Partis politiques à une discussion sérieuse sur l’avenir du processus électoral en République Démocratique du Congo.

2. Ces trois personnalités ayant été désignées, entérinées et investies en toute illégalité en violation de toutes les lois et procédures en vigueur, leur simple présence à la CENI énerve l’éthique, la morale, la coutume, les bonnes mœurs, la Constitution et Dieu.

3. La CASE estime que la matière principale de toute discussion en vue de l’amélioration de la qualité du processus électoral doit être le renouvellement des animateurs irrégulièrement bombardés à la CENI. Car le peuple congolais attend du régime de l’Union Sacrée de la Nation les signes d’ouverture ci-après : L’installation d’une nouvelle CENI conformément à la loi ; Une nouvelle stabilisation du fichier électoral après l’opération pilote dirigée maladroitement par Denis Kadima et ses amis, avec obligation de remplacement de la carte d’électeur fantaisiste imposée aux Congolais par une pièce moderne et non altérable ; Un nouveau calendrier élaboré de manière consensuelle avec l’implication des parties prenantes au processus électoral à savoir la Majorité, l’Opposition (la vraie) et la Société Civile; Des garanties confortables de financement intégral du cycle électoral et de bonne sécurisation du processus ; Un pacte républicain (Acte d’engagement) régulateur de la gestion républicaine avant, pendant et après les élections.

NB: Cette convention devrait clarifier et réglementer le comportement de chaque partie prenante en garantissant les libertés et les obligations des uns et des autres.

4. Tout semblant de discussion précipitée non conforme aux attentes de la population ne fera qu’empirer la situation. Car M. Kadima et ses coéquipiers ont l’habitude de vite paginer leurs simulacres d’actions pour justifier leur inutile maintien à l’institution.

5. La CASE invite le Président de la République à s’impliquer personnellement dans ce schéma de rapprochement des différentes tendances sociopolitiques du pays en se détournant courageusement des flatteurs qui ne font que distraire la République. À cet effet, la CASE lui suggère de confier l’organisation de cette discussion à une entité neutre afin de s’assurer de l’inclusivité réelle de toutes les principales entités concernées.

6. Toutes les mises en scènes infructueuses de M. Denis Kadima ne font qu’éloigner les chances de paix et stabilité au processus électoral.




Washington au Conseil de sécurité : « Kagame doit retirer ses troupes de la Rdc et cesser tout soutien au M23 »

Intervenant le 26 juin dernier au Conseil de sécurité, l’Ambassadeur Robert Wood, Représentant suppléant pour les affaires politiques spéciales des Etats-Unis d’Amérique a indiqué que le soutien direct continu du Rwanda au M23 sanctionné par l’ONU est une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et doit cesser. Il a exhorté les autres membres de ce Conseil à presser le Gouvernement rwandais de retirer ses troupes de la Rdc et de cesser immédiatement de soutenir le M23. Que cache Washington à travers cette exhortation, lui qui a les moyens d’obliger le Rwanda à cesser son activisme en Rdc ? Washington qui alimente chaque année l’armée rwandaise avec une aide financière non négligeable, est incapable de demander à Kagame d’arrêter ces aventures en Rdc ! Et si Washington se montre impuissant face à Kagame et tolère ses exactions, les Congolais n’ont d’autres choix que de se prendre eux-mêmes en charge. Ceci exige une montée en puissance des forces de sécurité. Et ici, la volonté politique d’y arriver existe et les moyens restent à mobiliser.

Intervenant le 26 juin dernier au Conseil de sécurité, l’Ambassadeur Robert Wood, Représentant suppléant pour les affaires politiques spéciales des Etats-Unis d’Amérique  a commencé par expliquer combien l’importance de la MONUSCO pour la Rdc et la région au sens large n’était pas à démontrer. Et ce, même s’il ne justifie pas comment, plus de 20 ans après, avec un gros budget et des casques bleus venus du monde entier, la Monusco est incapable de mettre un terme à l’insécurité. C’est pourquoi, dit-il, les États-Unis sont préoccupés par l’appel croissant du gouvernement de la Rdc au retrait de la mission après les élections prévues en décembre.

« Comme nous l’avons dit à maintes reprises, la MONUSCO ne peut pas – et ne doit pas – rester indéfiniment en RDC. Mais il existe un large consensus sur le fait que le gouvernement de la RDC n’aura pas atteint les critères convenus comme conditions minimales pour le retrait de la MONUSCO d’ici la fin de 2023 », dit-il.

Et de poursuivre, un retrait précipité de la MONUSCO laisserait probablement un vide sécuritaire que les autorités étatiques sont incapables de combler, avec des effets dévastateurs pour les populations les plus vulnérables de la région. « Sans la MONUSCO, nous verrons probablement plus d’activités de la CODECO et de l’ISIS-RDC, deux groupes armés qui ont perpétré des massacres choquants et effrontés dans un camp et une école de personnes déplacées au début du mois », pense-t-il. Il oublie que les armées ougandaise et congolaise sont en Ituri où elles combattent l’activisme des ADF, avec l’aide logistique de la Monusco. Mais ce ne pas la Monusco qui est à la manœuvre, peut-être dans la protection des camps des déplacés.

L’Ambassadeur Robert Wood a aussi abordé la crise humanitaire qui s’aggrave également en raison de cette violence continue, entraînant un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, une escalade effroyable de la violence sexiste – y compris la violence sexuelle liée aux conflits – et d’immenses souffrances humaines. Pour faire face à une situation aussi pressante et urgente, souligne-t-il, la RDC et la région des Grands Lacs ont besoin de volonté politique, d’un engagement au dialogue et d’une volonté de prendre des décisions difficiles et de poursuivre les réformes indispensables. Ils ont aussi besoin de la MONUSCO.

Heureusement, reconnait-il, le gouvernement de la RDC a pris des mesures importantes qui aideront à parvenir à une paix durable. « Nous saluons le rapport du gouvernement au Conseil de sécurité sur la gestion des armes et des munitions. Ce rapport fournira des informations précieuses sur les capacités du gouvernement et permettra à la communauté internationale d’aider à prévenir le trafic et le détournement d’armes légères », dit-il.

En mai, rappelle-t-il, un tribunal militaire de la province du Sud-Kivu a condamné un commandant d’un groupe armé à la prison à vie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont le crime de grossesse forcée. La condamnation pour grossesse forcée était la première fois qu’un tribunal national condamnait quelqu’un pour une telle infraction.

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a fourni un soutien financier et technique à l’enquête et aux poursuites, et illustre comment l’ONU, la MONUSCO et le gouvernement de la RDC peuvent travailler ensemble pour rendre justice aux victimes et rendre des comptes aux auteurs. Ces initiatives importantes en matière de droits de l’homme et d’état de droit doivent se poursuivre tant que la mission est en place.

L’Ambassadeur Robert Wood trouve des justifications pour le Rwanda

Tout en reconnaissant les efforts fournis par la Rdc, l’Ambassadeur Robert Wood pense que beaucoup reste encore à faire, notamment dans le secteur de la sécurité. « Nous sommes préoccupés par la collaboration des forces armées de la RDC avec des groupes armés non étatiques dans l’Est, y compris les FDLR sanctionnées par l’ONU. Tout comme nous l’avons fait à de nombreuses reprises auparavant, nous appelons le gouvernement de la RDC à professionnaliser pleinement ses forces de sécurité et à œuvrer pour mettre fin à une telle coopération », dit-il.

A travers cette incise, M. Robert Woods a trouvé les raisons de l’agression de la Rdc par le Rwanda. Parce que ce pays dira que s’il a envahi la Rdc, c’est à cause des raisons avancées par les Etats-Unis. Voilà qui dénote non seulement d’une complaisance, mais aussi d’une volonté à faire perdurer cette crise dont les conséquences sont incalculables en termes de bilan humain, sur le développement de la région et des infrastructures. C’est comme si Robert Woods donne carte blanche au Rwanda, obligé de rester en Rdc, aussi longtemps que la Rdc n’aura pas mis de l’ordre dans sa boutique. Inadmissible !

Les États-Unis sont également préoccupés par la législation du Corps de réserve de l’armée de la RDC, qui pourrait permettre à des membres de groupes armés de faire partie des FARDC et d’entraver les efforts de DDR. « Nous exhortons la RDC à veiller à ce que le corps de réserve soit soigneusement contrôlé et soumis au programme de démobilisation, de désarmement, de relèvement communautaire et de stabilisation. Nous demandons également au gouvernement d’assurer la reddition de comptes », dit-il.

En effet, il n’y a que cet ambassadeur américain qui oublie que dans tous les pays du monde, les réservistes ont toujours existé et qu’ils peuvent être rappelés aussi longtemps que le pays a besoin d’eux. Comment expliquer que pour la Rdc on doit conditionner cela, oubliant que ceci ressort d’une loi votée par le Parlement congolais.

L’ambassadeur Robert Wood peut-il nous dire combien des FDLR il y a en Rdc et s’ils sont utilisés dans quels objectifs ? Peut-il dire à l’opinion nationale et internationale combien de fois ces FDLR ont menacé le Rwanda ? Washington va se laisser tromper jusque quand ? Il doit arrêter avec cette rhétorique qui ne l’honore pas et qui ne passe plus.

Le gouvernement de la RDC a découragé et dénoncé la rhétorique haineuse, mais je réitère la nécessité de dénoncer les discours de haine vilipendant les communautés rwandophones et les soldats de la paix. Ce discours a conduit à des meurtres arbitraires, à la violence collective et au harcèlement.

La Rdc qui regorge elle-même des communautés rwandophones n’a cessé de dire qu’elle n’avait pas des problèmes particuliers avec les rwandais, mais avec Kagame qui a opté d’envahir sans raison la Rdc. Et si le Gouvernement insiste pour le départ de la Monusco, c’est notamment pour éviter ce discours-là de certains Congolais qui estiment qu’elle n’a rien fait. La Monusco ne va pas continuer à s’imposer dans des milieux qui lui sont hostiles. N’est-il pas envisageable de préconiser d’autres alternatives que cette présence envahissante de la Monusco ?

Washington avoue son impuissance devant Kagame

Dans son intervention, l’Ambassadeur Robert Wood, Représentant suppléant pour les affaires politiques spéciales des Etats-Unis d’Amérique reconnait que la RDC n’est pas seule responsable de relever ces défis. Le soutien direct continu du Rwanda au M23 sanctionné par l’ONU est une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et doit cesser. « J’exhorte les autres membres de ce Conseil à presser le Gouvernement rwandais de retirer ses troupes de la RDC et de cesser immédiatement de soutenir le M23 », dit-il.

C’est ici qu’apparait en plein jour la complaisance et la duplicité des Etats-Unis, incapables d’ordonner au Rwanda de quitter la Rdc et de cesser de soutenir le M23. Washington qui alimente chaque année l’armée rwandaise avec une aide financière non négligeable, est incapable de demander à Kagame d’arrêter ces aventures en Rdc ! Etonnant quand même. Et si Washington se montre impuissant face à Kagame et tolère ses exactions, les Congolais n’ont d’autres choix que de se prendre eux-mêmes en charge. Ceci exige une montée en puissance des forces de sécurité. Et ici, la volonté politique d’y arriver existe et les moyens restent à mobiliser.

Comme le montre le soutien du Rwanda au M23, poursuit Robert Wood, il s’agit d’une crise régionale et nécessite des solutions régionales qui s’attaquent aux causes profondes du conflit. Les États-Unis soutiennent les efforts de médiation menés par l’Angola, le Kenya et la Communauté de l’Afrique de l’Est, et les appellent à coordonner et à résoudre leurs opérations avec la MONUSCO.

« Nous nous engageons à faire en sorte que la MONUSCO puisse remplir son mandat de protection des civils et aider le gouvernement de la RDC à renforcer les principales institutions de gouvernance, de justice et de sécurité. Pour que la mission réussisse, elle mérite le soutien de ce Conseil et celui du gouvernement de la RDC. Le peuple de la RDC mérite la paix. Les États-Unis sont à leurs côtés dans leur quête d’un avenir meilleur », martèle-t-il.

JMNK




Ituri : Cinq personnes tuées par les terroristes ADF près de Mambasa

La nouvelle a été confirmée à la presse par l’Administrateur policier du territoire de Mambasa,    le commissaire supérieur principal Matadi Muyapandi Jean-Baptiste, qui indique que  les terroristes  ont signé leur présence  dans le village Manya située  à 15 kilomètres de Mambasa, territoire    portant le même   nom pendant    les heures tardives.

Dans leur opération meurtrière, ces assaillants ont tué   cinq personnes  dont un élément des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et 4 civils.

Cette autorité territoriale  indique également outre, les morts,  ces terroristes ADF ont également blessés deux militaires FARDC, incendiés 34 maisons   au côté de plusieurs biens de la population emportés par ces assaillants.

Jean-Baptiste Muyapandi, Administrateur de Mambasa,  ajoute  par ailleurs que l’armée loyaliste  poursuit  l’ennemi dans l’objectif de le traquer complètement sur le sol congolais afin de permettre à la population de vivre dans la paix et la sécurité totale.

Cependant,  il invite  la population à rester trop vigilante pour être à l’abri de l’ennemi et à collaborer également avec les outils de sécurité.

Précisons que  plusieurs entités de la province du Nord-Kivu et de l’Itiru restent sous la menace   des  attaques orchestrée par les groupes armés locaux et étrangers.

    Alain Wayire depuis Béni




Nord-Kivu : l’examen d’Etat lancé officiellement à la sous division de Béni

La  session  ordinaire de l’examen d’Etat  de l’édition  2022-2023  a été lancée  ce lundi 26 juin 2023  en  ville de Béni  au Nord-Kivu comme partout ailleurs en République démocratique du Congo.

C’est le Maire de Béni, le  commissaire divisionnaire  adjoint   Narcisse Muteba Kanshale   qui l’a lancé  au centre situé dans l’enceinte de l’Institut Bungulu   en présence d’autres autorités politico-  administratives et  éducatives.

Dans  son  allocution,  l’autorité urbaine de Béni  a invité  comme d’habitude  les élèves finalistes  à braver la peur et aussi de travailler assidument pour que les grands pourcentages viennent de Béni.

Cela sera  un  honneur du  candidat,  mais également de la  ville  de Béni entière.

Matsoro Lenge Olivier,  sous Proved de l’Epst/ville  de Béni   parle quand lui de plus de 5000 candidats qui prennent part à cette évaluation nationale  qui va durer quatre jours.

Cette autorité éducative  précise que pour cette  première journée, aucune absence n’a été notifiée  dans les 12  centres de passation d’examen d’Etat retenus en sous division de Béni.

Interrogés, quelques finalistes  au sortir du centre de passation,  ont indiqué que l’examen du jour a été adapté à la matière déjà  apprise à l’école.

Précisons que pour cette première journée, les élèves finalistes ont fait face à la culture générale.

Alain Wayire depuis Béni




Ces versets omis au sein des églises politisées

Aujourd’hui, en R.D. Congo, l’opposition entre l’Eglise – particulièrement l’Eglise catholique – et l’Etat est à la une de plusieurs médias. Et les commentaires vont dans tous les sens. Qu’à cela ne tienne !

En homme d’Eglise, je voudrais relire cette opposition à la lumière des lignes directrices de l’Evangile chrétien.

D’une manière globale, l’Evangile connait les oppositions entre le prophète et le roi, entre le camp de Jésus et celui de l’autorité politique d’alors. Dans ces différentes circonstances, Jésus ne prend l’initiative de défier l’autorité politique qu’en réaction à une provocation pour préciser le sens de sa mission.

Ainsi, face aux Douze qui confondent l’être disciples et la course au pouvoir, Jésus répond en faisant référence aux comportements des tenants du pouvoir politique : « Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! » (Luc 22,25-26 ; lire aussi avec intérêt Luc 13,31-33) ; dans les controverses sur le civisme fiscal, Jésus se montre prudent et désintéressé : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Marc 12,17 ; lire aussi avec intérêt Matthieu 14,27), etc. A travers ces différentes péricopes, Jésus réagit en invitant les disciples à s’attacher plutôt à la logique du Royaume de Dieu.

Paradoxalement, dans l’actualité de l’opposition entre l’Eglise et l’Etat, les choses se passent comme s’il y avait une lecture inversée du paradigme christique. Dans leurs déclarations politiques et politisées, les autorités ecclésiastiques prennent des initiatives et vont pour ainsi dire en guerre contre les autorités politiques établies. Ce comportement les éloigne franchement du modèle christique. Il y a inversion des paradigmes !

En conséquence, les citoyens – croyants et non-croyants – se voient soumis à une guerre médiatique déconcertante, mieux à un jeu de ping-pong où religieux et politiques se lancent des projectiles, jeu que l’Evangile qualifierait d’enfantin : « A qui vais-je comparer cette génération ? Elle est comparable à des enfants assis sur les places, qui en interpellent d’autres : ‘Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine’ » (Matthieu 11,16-17).

En effet, de Lubumbashi (Kashobwe), on entend :

« Les premiers gestes du Président de la République en 2019 étaient porteurs d’espoir pour un Etat de droit, notamment l’ouverture de l’espace politique et médiatique, la libération des prisonniers politiques et le retour au pays des exilés. Malheureusement, nous observons aujourd’hui un recul déplorable caractérisé par la répression violente des manifestations de l’Opposition, la restriction de la liberté de mouvement des opposants, des tentatives des projets des lois discriminatoires, l’instrumentalisation de la justice et les arrestations arbitraires … » (Message de la 60ème Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), n° 11, Lubumbashi le 22 juin 2023).

Et de Mbuji-Mayi, l’on entend :

« L’Etat et l’Eglise, particulièrement l’Eglise catholique, ont l’obligation … et le devoir de collaborer, de marcher ensemble … Et c’est peut-être ici l’occasion pour moi de tirer une sonnette d’alarme par rapport à une certaine dérive constatée au sein de l’Eglise catholique, une dérive que je qualifierais de dangereuse, surtout en cette année électorale. L’Eglise doit être au milieu du village … l’Eglise doit être au milieu des Congolais ; elle doit prêcher l’amour, l’unité et l’égalité. L’Eglise doit accompagner toutes les filles et tous les fils de la République qui sont en politique de la même manière, sans distinction aucune ; car il y va de la stabilité de notre cher pays … » (Discours du Président de la République à Mbuji-Mayi, le 25 juin 2023).

Ces échanges à caractères belliqueux, entretenus tant par leurs auteurs pour des motifs inavoués que par les médias tireurs des ficelles, n’auraient peut-être pas pris autant d’ampleur si les représentants de Jésus-Christ en R. D. Congo, c’est-à-dire les autorités ecclésiastiques, n’avaient pas abandonné le paradigme christique pour se constituer en porte-parole politisés d’une Eglise qui devrait normalement demeurer au milieu du village, vivre et dire la vérité de son divin Maitre : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » (Jean 18,19).

Je reste toutefois convaincu que certaines autorités ecclésiastiques se repentiront d’avoir dévié du paradigme christique et qu’elles se mettront, en toute charité, à vivre et à dire la vérité de Jésus-Christ aux uns et aux autres.

Father Arthur Lubwika




Couverture en PTME : Sur environ 17.000 maternités existantes en Rdc, seulement 4746 offrent le service PTME

Intervenant lors du séminaire scientifique, organisé par IAS Education Fund en collaboration avec l’Ong «  Femmes Plus», le Docteur Hilo Ilunga Bulaya, chef de Division au Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) en charge de la Prévention de la transmission  Mère à l’enfant (PTME) a fait savoir que sur les 17.000 maternités existantes sur l’ensemble du pays, seulement 4.746 offrent les services de la PTME. Ce qui constitue un des grands défis à relever.

« Nous avons réalisé beaucoup de progrès en PTME dans notre Pays, cependant les défis restent encore énormes pour qu’on arrive à l’Élimination verticale Mère-Enfant du VIH, de la Syphilis et de l’Hépatite B. L’un des grands  défis au niveau pays reste l’offre des services.  Ça veut dire que nous ne couvrons pas jusque-là, l’ensemble des  maternités en interventions PTME. Sur l’ensemble du  pays nous avons  autour de 17.000 maternités mais la PTME n’est que dans 4.746 maternités, soit une couverture d’environ 28%. Et donc, le gap en termes de l’offre des services est important. Toujours dans les défis, nous avons aussi l’indisponibilité des intrants ainsi que l’insuffisance en ressources humaines de qualité », avait-il fait savoir avant de saluer les efforts du Gouvernement, et déplorer la baisse du financement  PTME par les bailleurs. Les principaux sont les le PEPFAR et le Fonds Mondial.

Le pays a enregistré des progrès

Si les choses clopinent pour ce qui est de l’offre des services, il faut dire cependant que la République démocratique du Congo a enregistré des progrès et succès en termes de la Prévention de la transmission du VIH de la Mère à l’enfant (PTME). ».

« En termes d’évolution de la PTME en Rdc, il faut dire que le programme PTME a été intégré au pays vers les années 2002,  et entre 2002 et 2023, il s’est passé beaucoup de changements en termes des protocoles et directives. Comme vous le savez, le ministère de la Santé est ancré aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les changement ont porté beaucoup sur les protocoles de prise en charge, qui a beaucoup évolué  avec la prophylaxie, la monothérapie, la bithérapie et nous sommes aujourd’hui à la trithérapie.. Sachez aussi qu’avant, l’initiation d’un traitement ARV chez la femme enceinte passée impérativement par les critères d’éligibilité. Mais aujourd’hui il n’y a plus des critères d’éligibilité, le fait simplement d’être VIH positif  vous donne déjà droit au traitement et le traitement  est à vie. Il y a aussi les Algorithmes de dépistage qui ont évolué dans notre pays. On va se rappeler qu’à l’époque on s’appuyer beaucoup sur les tests Liza, Western Blot ainsi que les stades de l’OMS, mais aujourd’hui nous utilisons les algorithmes à trois tests. On a utilisé il y a quelques années  le détermine, le double check et Unigold, mais  aujourd’hui le double Check a été remplacé par le Stat pack », avait-t-il indiqué, avant de souligner ceci : «  la PTME vise l’élimination de la transmission du VIH, de la syphilis, de l’hépatite B,  nous utilisons aujourd’hui de façon spécifique le test Duo, c’est à dire un dispositif sur lequel on dépose une goutte de sang ,et qui vous donne les résultats pour le VIH et la syphilis. Mais ce test va évoluer pour prendre en charge aussi les hépatites BCe sont là les évolutions ».

Aussi, il faut dire que  sur les aspects communautaires, il y a beaucoup d’approches qui sont utilisées en Rdc. Mais l’approche « Mère mentor » s’est montrée efficace. Cette approche  consiste à ce que les femmes  VIH positives, qui ont été dépistées lors de la CPN ou à la maternité acceptent volontairement de sortir de la clandestinité pour  accompagner la structure sanitaire afin de susciter  la demande de dépistage chez les autres femmes  qui fréquentent la Structure sanitaire.

Enfin, une autre avancée enregistrée par le pays est que tous les enfants qui naissent  de mère VIH positive, bénéficient de la prophylaxie ARV à la naissance et  du test de dépistage précoce dans le quatre ou six semaines après leur naissance.
Soulignons que ce séminaire scientifique s’est déroulé pendant deux jours, soit du 22 au 23 juin sur le thème : « Science et communautés dans la réponse au VIH en Rdc ».

Prince Yassa




Lubumbashi : Valérie Mukasa représente Sama Lukonde à la cérémonie d’Investiture du nouveau comité exécutif national de l’Association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba

L’Association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba a désormais un nouveau comité exécutif national. La cérémonie d’investiture de ce nouveau comité est intervenue le weekend dernier, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a été représenté à cette importante cérémonie, par son Conseiller principal, Valérie Mukasa.

L’association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba regroupe les fils et filles des provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, notamment ceux des territoires de Kambove, Kasenga, Lubudi, Mitwaba et Mutshatsha.

Les autorités traditionnelles de cet espace socioculturel Lwanzo lua Mikuba, les notables et autres personnalités politiques dont le Gouverneur du Haut-Katanga ont pris part à cette cérémonie.

Notons que le nouveau comité exécutif national de Lwanzo lua Mikuba est dirigé par le Docteur Kapia. Avant de procéder à la passation des pouvoirs, le Président sortant a dressé un bilan reluisant de son mandat à la tête de cette association. Il s’agit notamment de la création d’un cabinet médical pour offrir les soins de santé aux membres de la communauté, un projet qui a donné de l’emploi aux jeunes de l’espace.

Au nom du Premier Ministre, le Conseiller principal Valérie Mukasa a remis une enveloppe au nouveau comité, à titre de soutien aux activités de l’association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba. “Je ne suis qu’un délégué, un envoyé.   Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, m’a chargé de venir à cette cérémonie et de remettre cette enveloppe à notre Président”, a laissé entendre Maître Valérie Mukasa.

Signalons que c’est dans une ambiance bon-enfant que s’est déroulée cette cérémonie.




A deux jours du 63 ème anniversaire de l’indépendance : La Rdc continue de compter ses morts

En deux jours de la commémoration du 63ème anniversaire de l’accession de la République démocratique du Congo à sa souveraineté internationale, le jeudi 30 juin 1960, le Congo continue encore à compter ses morts. Victimes des convoitises extérieures et fauchées par un système de prédation qui se décline en affairisme politico-militaire dans des guerres par procurations imposées au pays de Lumumba, particulièrement depuis trois décennies, la Rdc ne doit plus pleurer mais doit se lever. Depuis le début de cette année, «plus de 2.750 civils ont été tués dans l’Est de la Rdc, région en proie aux violences de nombreux groupes armés », ont alerté jeudi 22 juin 2023 dans un communiqué, le Forum des ONG internationales qui ont également  appelé à une mobilisation humanitaire urgente. Ce bilan est mentionné en citant comme source, l’International NGO security organisation (INSO), ONG dédiée à la sécurité humanitaire.

Le Forum des ONG internationales en République démocratique du Congo, une plate-forme  regroupant au moins 124 organisations non gouvernementales internationales qui opèrent en RDC dans la sécurité, ont demandé à la communauté internationale de « renforcer son engagement politique et diplomatique afin de trouver une solution et mettre fin ce perpétuel cycle de violence en RDC ». Ces ONG  s’alarment de la réduction de l’espace humanitaire liée à la résurgence de la violence meurtrière des conflits et à la militarisation de la région, mais la Communauté internationale multiplie des ‘déjà-entendus’ sans nécessairement traduire dans les faits « son engagement politique et diplomatique » affiché.

Dans son communiqué, le forum des ONG internationales déplore la « détérioration rapide et alarmante » de la situation humanitaire dans l’est de la RDC et se plaint de la « réduction de l’espace humanitaire liée à la résurgence de la violence meurtrière des conflits et à la militarisation de la région ». Constat proclamé quotidiennement, sans nécessairement être suivi d’effets. L’impression qui s’y dégage est celle d’un endormissement de la population, une diversion dans des condamnations sans suites qui ne font que perpétuer la prédation au profit des multinationales de la  même Communauté internationale qui s’engraissent du sang et de l’insécurité en RDC.

Selon ce communiqué du forum, dans de nombreuses zones, la présence de groupes armés non étatiques actifs aggrave le cycle de la violence en cours, déclenchant des déplacements massifs de population et exacerbant une situation humanitaire déjà fragile. Une observation également faite le lundi 26 juin 2023 par  le bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha) qui avait alerté sur la « violence galopante » et les « besoins humanitaires croissants » dans l’est de la RDC. Et affirmant que les Nations unies ont placé la gravité de cette crise « au niveau maximal ». Deux jours après, Médecins sans Frontières demandait une augmentation « rapide et concrète » de l’aide humanitaire pour l’est de la RDC, « face à une crise d’ampleur historique au Nord-Kivu », une des provinces les plus affectées par les violences en cours depuis près de 30 ans dans la région. Et après ?…

 

Appel à l’utopie pour des ‘spectacles aux conséquences sont réelles’ …

« Ce qui se passe dans la partie orientale de la RDC, fait que les multiples rapport des organisations de Droit de l’Homme s’apparentent de plus à plus aux synopsis des films d’horreurs qu’écrivent les auteurs de la Communauté internationale depuis les bureaux des Nations-Unies aux USA à New-York », déplore un observateur. Cette même communauté internationale, qui multiplient des « spectacles dont les conséquences sont réelles », (pour paraphraser les spectacles dans le catch américains), et que d’aucuns indexent comme étant principal instigatrice du régime politique mondial de prédation  ou « le système politique désignant le mode d’organisation du pouvoir politique en RDC depuis la Conférence de Berlin. Son  dysfonctionnement est la raison de la faillite de l’Etat dont le constat est unanime : le ‘non-Etat’ ou  ‘MBOKA EKOFA KALA’ ».

Les condamnations et autres  messages de la Communauté internationale deviennent  « un véritable appel à l’utopie qui fait vivre, par des promesses,  dans un futur hypothétique. Un alibi facile pour repousser des responsabilités immédiates et se réfugier dans monde imaginaire », comme l’avait dit en substance le Pape Paul VI dans octogesimo Adveniens, n°37, cité dans Chrétiens dans le monde de R. Beeckmans, page 44.

 

Une transition vers la 4ème République s’impose d’après Me Bamuangayi

 

La Motivation au regard des Structures de la Société, permettant de se réveiller du long sommeil, véritable Renaissance  de la RDC, depuis le 1 er juillet 1885, a fait l’objet d’une réflexion de Me Ghislain Bamwangayi rapporté ci-dessous.   Cet intellectuel estime que le congolais n’a pas compris comme ce qu’avait dit Mao Tsé Tsungà savoir :

« La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion du sang ». Dans différents contextes, il est mieux de se prémunir de cette conviction au cours de nos analyses sur ce que traverse notre pays la République Démocratique du Congo.

Ainsi la politique est la cause majeure de l’insécurité sur toute l’étendue du territoire congolais, et risque de s’y implanter si nous ne maitrisons pas le savoir de nos armes ainsi que les armes du savoir.

La RDC « est en guerre dès la création de cet EIC, jusqu’à nos jours, et il s’impose une autre lecture de la politique menée dans notre pays dont les gouvernements se sont succédés sans jamais eu à concevoir une approche cohérente pour une meilleure figuration de l’état dans une vision répond à notre vocation universelle pour laquelle le Congo est soumis à la guerre », souligne Me Ghislain Bamuangayi.

Ce dernier préconise d’un élan et intelligence patriotiques, envisager une autre politique, dans un autre système d’une élaboration par des congolais, en vue d’engager le pays dans un processus qui puisse aboutir à sa renaissance, en faisant la rupture avec les antivaleurs de la 3ème République, pour asseoir celle des valeurs qui vont caractériser la 4ème République.

« Les raisons majeures d’organiser la transition politique qui va au-delà des réformes est liées à toutes les tentatives de changement focalisées sur le structurel et non dans un processus du changement d’un état des valeurs négatives à un autre plus positives pour le développement intégral, impliquant l’homme comme acteur de ce changement ; l’absence d’un leadership moral pour conduire à ce changement est la raison majeure de l’effondrement des valeurs républicaines et d’éthiques ; l’échec de socialiser les citoyens aux valeurs démocratiques ; peu des gens comprennent que la démocratie est en fait un code de conduite élaboré pour soutenir les valeurs d’éthique ; nous sommes aujourd’hui ce que nous avons toujours été dans notre être moral qui influence la gestion du pays dans toutes ses structures, suite à notre incapacité d’adhérer à ces valeurs », affirme le juriste.

Ainsi donc, le rôle de la structure politique étant celle de coordinations des autres structures de la société, desquelles elle reçoit l’impulsion pour concevoir, orienter et coordonner l’action du changement, il va falloir, au préalable concevoir une transition politique, en capitalisant sur le passage à un état des valeurs, soutenu et accompagné, par la justice transitoire qui conduit à la renaissance de la citoyenneté porteuse des valeurs recherchées dans le chef des bâtisseurs de la 4ème République.

Une idée phare préconisée par Marie Josée Ifoku, Gouverneure honoraire de la province de la Tshuapa et unique candidate Président de la République aux présidentielles de 2018. Cette voie de dialogue à laquelle le Président de la CENI Denis Kadima Kazadi a également souscrit à l’esprit et que Martin Fayulu, l’un des principaux opposants au régime a dit, dimanche 25 juin 2023 lors du meeting de l’opposition au terrain Sainte-Thérèse à Kinshasa/N’Djili,  être disposé à y participer.

« La structure politique devra s’engager avec des acteurs politiques de haute qualité morale et de la société comme animateurs de cette transition à l’échelle des valeurs, accompagnées et soutenue par la justice transitoire dont les animateurs ont montré leur limite, en bloquant ce processus de transition politique engagé en 1992, et qui avait capoté sans conclusion, à cause de ces antivaleurs qui ont caractérisé ce processus », suggère Bamuangayi. En un mot, la  révolution morale s’impose !

Willy Makumi Motosia

 

 




Pour dénoncer le militarisme de Kagame et les visées déstabilisatrices de ses commanditaires : La diaspora congolaise en sit-in ce 30 juin à la Haye

La diaspora congolaise mobilise les bonnes consciences de la planète pour leur dire notamment : ‘’Pas de RDC sans le Kivu’’ (donc porter la voix pour un Congo uni). C’est, en effet, le sens à donner à l’appel au sit-in, vendredi 30 courant à 11h30‘, devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye aux Pays-Bas. En effet, l’appel à la mobilisation tous azimuts intervient dans un contexte où, comme le décrivent les organisateurs : ‘’Le Rwanda massacre le peuple congolais et le monde observe’’.

Et de fil en aiguille, la situation de l’heure en RDC : l’agression rwandaise par le M23 interposé, la position ambivalente de la communauté internationale. Laquelle situation est présentée en des termes propres sous le vocable Holocauste au Congo. L’écrivain et journaliste d’investigations franco-camerounais Charles Onana n’est pas allé par le dos de la cuillère pour en faire le titre de son ouvrage de parution récente.

Il nous revient que la mobilisation pour le sit-in devant la CPI à la Haye est placée sous la coordination conjointe de deux Congolais de la diaspora : Guy-Robert Kibongo et Franck Lunganga, agissant en qualité respectivement de président du comité d’organisation et porte-parole. ‘’Ils mobilisent la diaspora de partout : Canada, Espace Schengen, Etats-Unis, Union européenne… Pour cette année, en effet, nous appelons les Congolais à passer la date anniversaire de l’indépendance, non dans une ambiance festive, mais à porter le deuil, en solidarité avec les compatriotes meurtris dans l’Est du pays’’, a indiqué le point focal des organisateurs à Kinshasa.

A propos, la sagesse africaine recommande ce qui suit : ‘’Quand la case brûle, les enfants de la maison doivent taire leurs divergences internes, pour avoir raison du sinistre’’. Partant, l’orateur appelle les fils et filles du pays à une conjonction d’efforts, pour un résultat salutaire : c’est-à-dire éteindre le feu. Et au gouvernement de la République de doter les médias locaux des moyens, pour le travail de la mobilisation des masses.

Le Rwanda massacre le peuple congolais et le monde observe

En effet, le sit-in devant la CPI à la Haye est aussi une interpellation aux ‘’faiseurs de la justice internationale’’, de surcroît tuteurs de la CPI. Et avec eux, leurs répondants sur le continent africain. Il s’agit dans cet ordre d’idée, de mettre à nu leur duplicité, dans un contexte inexplicable ‘’d’holocauste au Congo’’ (confère l’ouvrage de parution récente de Charles Onana). Car à priori, rien ne justifie leur apathie doublée d’intransigeance, quand ils s’abstiennent de lentilles appropriées pour regarder le tourbillonnement de la région des Grands Lacs et la guerre préméditée en  RDC.

‘’Les Occidentaux créent des guerres partout’’, dixit le professeur Emile Bongeli

Dans son livre de parution récente intitulé : ‘’La Mondialisation, l’Occident, la RDC’’, le professeur sociologue Emile Bongeli fustige l’attitude va-t-en guerre des milieux militaro-affairistes occidentaux. ‘’Le Nigeria première puissance économique d’Afrique, on lui crée le ‘’Boko Haram’’ (groupe terroriste défiant le Nigeria et des pays de la région).L’on a créé des zones de tension dans toute la bande Est de la RDC, pour l’empêcher d’amorcer son développement’’, dixit l’auteur mercredi 25 janvier 2023, reçu à l’émission télé ‘’Ecriteau’’ pour la présentation de son livre.

A travers le vocable Holocauste au Congo, le journaliste Charles Onana dépeint objectivement une situation qui fait suite à la guerre de dépeuplement que le tandem régime militariste du Rwandais Kagame et puissances de l’OTAN a ourdie contre le paisible peuple congolais.

‘’Le Rwanda en première ligne de déstabilisation de la RDC’’, écrit Charles Onana

En effet, le susnommé a publié premièrement l’ouvrage intitulé : ‘’Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise’’. C’était en 2009 aux Ed. Duboiris/France. Dans un chapitre intitulé : ‘’L’humiliation d’un pays sans défense’’, l’auteur écrit : ‘’ La RDC est depuis 1996, un Etat occupé et humilié par ses voisins, au premier chef desquels figure le Rwanda. Une occupation que condamnent les règles du droit international, notamment l’article 2 & 4 de la Charte de l’ONU, qui interdit à ses membres de recourir à la force armée contre l’indépendance et/ou l’intégrité territoriale d’un autre Etat.

Quand l’ONU patauge     

En deux décennies sous la barbe de la mission onusienne en RDC, ladite guerre ‘’résiste’’ aux différentes stratégies visant à y mettre fin. ‘’Ils ont enfermé les générations futures dans cette guerre de dépeuplement qu’on dénomme la guerre de l’Est’’, a déploré un père de famille.

En trois décennies, contradictoirement, le leader rwandais Paul Kagame s’est illustré en bras armé des milieux militaro-affairistes supplantant même la supposée suprématie onusienne. En effet, la guerre de dépeuplement et le pillage des ressources minières de la RDC ont fait se délier des langues, la barre des millions de victimes franchie, mais le militariste par procuration reste imperturbable. Lire, à propos, l’ouvrage paru sous un titre qui interpelle les consciences : ‘’Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise’’

Guerre de dépeuplement mal couvert par les médias

En effet, dans la partie introductive de son livre su-évoqué, l’auteur déplore un conflit meurtrier mal couvert par les médias. A propos, il écrit notamment ce qui suit : L’insupportable extermination des Africains : 6 millions, 7 millions, 8 millions, 10 millions… Combien de morts en RDC ? Difficile à dire !

Il y a longtemps que le compteur des victimes s’est arrêté. Pourtant, de l’avis de nombreux experts, le conflit du Congo est celui qui, en nombre de victimes, est le plus meurtrier depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il est cependant celui qui provoque moins d’indignation et le moins d’interrogations parce que peu couvert et mal couvert par les médias. Il (ce conflit meurtrier du Congo) a pourtant pour conséquence dramatique l’extermination méthodique et continue de la population congolaise. (Lire en page 19).

Ancienne sénatrice américaine, Cynthia Mckinney constate le mutisme du Conseil de sécurité

Elle a également été l’envoyée spéciale de l’ancien président Bill Clinton dans la Région des Grands Lacs. Cynthia McKinney a notamment écrit ce qui suit dans sa préface du livre su-évoqué, en page 9.

(Citation) : ‘’A vrai dire, nous disposons des preuves suffisantes sur ce que fait le Rwanda dans cette partie de la région. Mais à ce jour, aucune sanction n’a été prise pour arrêter la guerre et le pillage des ressources naturelles en RDC.  Lorsque j’étais au Congrès, j’avais aidé le groupe d’experts des Nations-Unies à rassembler des preuves sur le pillage en RDC. Au final, le Conseil de sécurité n’a adopté aucune sanction à l’encontre des pilleurs.

Sit-in à la CPI et sensibilisation à Kinshasa via une marche de santé

Il nous revient que les organisateurs du sit-in à la Haye, vendredi de la semaine en cours, ont leurs relais à Kinshasa, au regard des visées convergentes. Partant, une marche de santé a été annoncée à la même date. ‘’Nous voulons faire, à notre tour, la sensibilisation à travers une marche de santé. La colonne partira de la place Pascal jusqu’à Kinkole. Nous invitons à cette occasion les jeunes, car c’est eux les responsables de demain. Nous devons les associer à toutes les mobilisations d’intérêt patriotique. La paix est possible, elle commence par toi, dit un adage ’’, a indiqué Louis-Francis Tshangu. C’est en duo avec Nathan Kibongo qu’ils mobilisent pour la marche de santé. ‘’Rien n’est gratuit dans ce monde. Même pour être en paix avec soi-même, cela nécessite des sacrifices’’, rappelle Idriss Lionel F. , cité par M. Tshangu qui appelle à l’unité des Congolais : ‘’Soyons unis, forts, car même un empire se construit pierre après pierre’’.

Payne

 




En Angola : Félix Tshisekedi participe à un sommet international sur la pacification de l’Est de la Rdc

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi participe, ce mardi à Luanda en Angola, au sommet quadripartite sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les représentants de la SADC, la CIRGL, la CEEAC et l’EAC prennent part à cette rencontre.

C’est le 5ème sommet des Chefs d’État africains consacré à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC depuis 2021, année de l’agression du pays par le Rwanda et son bras armé le M23.