6ème anniversaire de la disparition du professeur émérite Astérie Kisaka-kia-Ngoy: Me Clément Kitenge plaide pour l’amélioration des conditions sociales des magistrats
Cela fait 6 ans, jour pour jour, depuis que le professeur émérite Astérie Kisaka-kia-Ngoy a quitté la terre des hommes. A l’occasion de cet anniversaire douloureux, Me Clément Kitengye Kisaka, président de la Corporation des enfants des magistrats (C.E.M), plaide pour que sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont une des batailles est l’éradication de la corruption en Rdc, un effort soit davantage fourni par le Gouvernement pour relever le titre de noblesse du corps de la Magistrature, en répondant positivement à l’amélioration des conditions sociales des prestataires. C’est la République qui, en définitive, trouverait son compte à travers des magistrats motivés à garantir une Justice suffisamment équitable et indépendante, à l’abri d’éventuelles tentations.
A l’occasion du 6ème anniversaire du décès de ce grand professeur Emérite Astérie Kisaka-kia-Ngoy, qui a œuvré au sein de la Faculté de droit de l’Université de Kinshasa et de bien d’autres encore, Me Clément Kitengye Kisaka, président de la Corporation des enfants des magistrats (C.E.M), se fait le devoir de raviver la mémoire de l’illustre disparu.
En effet, né à Kibandila, dans la Province de Lomami, un certain 17 décembre 1936, ce dernier, fils de Ngoy-Kisaka Antoine et de maman Elemba Kalenga Anastasie, entreprit ses études primaires à Kalonda et secondaires à Likasi, au Collège Saint François. Il devint malheureusement orphelin de père, dès son jeune âge, lui et sa grande sœur.
C’est en 1968, à Kinshasa, qu’il obtint, à l’Ecole nationale d’Administration (ENDA), son diplôme de licence en droit, puis quelques années après, en 1971, il décrocha avec mention « Grande distinction », sa thèse de doctorat en droit pénal et criminologie, à l’Université de Bordeaux I Talence, en France.
Avant d’entamer ses études universitaires, il se retrouvera à la Banque nationale du Congo à Likasi, puis en 1960, il exerça, pendant 3 ans, les fonctions de greffier au sein du Tribunal de grande instance de Likasi.
Après ses études postuniversitaires, il fut engagé, en 1972, comme professeur à la faculté de droit. Il dispensa, entre autres, durant toute sa carrière professorale, les cours d’organisation et de compétence judiciaires, de procédure pénale, de droit pénal international, droit pénal des affaires et déontologie des magistrats.
Il y a, également, lieu d’épingler que dans son parcours académique, il fut doyen à la faculté de droit de l’Université de Kinshasa, de 1984 à 1988.
En 1974, débutant sa carrière dans la magistrature, il fut nommé juge, affecté au Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe, puis il gravit rapidement les échelons, pour se retrouver comme Conseiller à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe.
Il deviendra, en 1980, Conseiller à la Cour Suprême de Justice, et plusieurs années vont s’écouler avant qu’il soit nommé Président à la Cour Suprême de Justice, en 1998, fonction qu’il exercera jusqu’à la date fatidique que nous commémorons ce jour.
Bien qu’ayant choisi de servir la Nation tant dans l’enseignement supérieur que dans la magistrature, il eut à offrir, autrement, son expertise, en 1979, en qualité de Conseiller principal du Président du Conseil judiciaire Kengo wa Dondo.
De 1997 à 1998, il fut Chef de Cabinet au Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, animé par Mwenze Kongolo.
Il s’en suivra qu’il assumera en 1998, les fonctions de Secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Que faudrait-il retenir du Haut magistrat Kisaka-kia-Ngoy ?
L‘on retiendra qu’il a construit sa notoriété par les valeurs qu’il ne cessait de mettre en exergue, sa force de caractère, sa forte personnalité, le souci d’une justice indépendante et incorruptible, son incorruptibilité, son comportement basé sur l’éthique, …
« Ce pays regorge de modèles à suivre dans plusieurs domaines, nous nous devons de profiter de son exemple pour la bonne marche de la Justice en République démocratique du Congo. Il criait fort pour une Justice véritablement indépendante, digne de représenter le 3ème pouvoir », souligne Me Clément Kitengye Kisaka. Il est le président de la Corporation des enfants des magistrats (C.E.M), avant de marteler qu’un effort doit être accompli dans ce sens par le gouvernement congolais, pour honorer la noblesse du corps judiciaire.
Ces quelques mots opinent la position de Me Clément Kitengye Kisaka par rapport à l’engagement qu’il prend pour accompagner l’idéal qu’il prône dans ce domaine.