Fête nationale de la Rdc : Les États-Unis s’engagent à travailler avec le peuple congolais pour que des élections libres et équitables 

Au nom des États-Unis d’Amérique, M. Antony J. Blinken, secrétaire d’État, a adressé ses meilleurs vœux à toutes les Congolaises et à tous les Congolais, ainsi qu’au gouvernement de la République démocratique du Congo, à l’occasion du 63e anniversaire de votre indépendance.

« La démocratie est le fondement de nos relations bilatérales. Le droit de chaque personne à voter lors d’élections libres et équitables est essentiel. La protection des droits de la personne et des libertés fondamentales est tout aussi importante dans toute société démocratique pour favoriser la pluralité et le progrès », dit-il, avant de souligner que les États-Unis s’engagent donc à travailler avec le peuple congolais pour que des élections libres et équitables se déroulent avec succès et dans des conditions pacifiques en décembre.

Et de poursuivre que notre partenariat est renforcé lorsque nous travaillons ensemble à la promotion de nos valeurs mutuelles. Les États-Unis se sont également engagés à aider le peuple congolais à parvenir à la paix et à la sécurité, ainsi qu’à aider les communautés vulnérables. Le respect des droits de la personne et la réalisation de nos objectifs communs, notamment en matière de santé, d’éducation, de croissance économique et de préservation dans le bassin du Congo, contribueront à assurer la prospérité de la population de la RDC.

« Je vous adresse mes sincères félicitations à l’occasion de cette journée importante. Au cours de l’année à venir, notre partenariat avec la RDC continuera de se renforcer alors que nous travaillons ensemble à un avenir meilleur pour no




CENI-Opposition : Voici ce que les quatre leaders de l’opposition doivent dire à Denis Kadima

Comme dans ses habitudes, Simaro Ngongo Mbayo, président de la CASE propose aux quatre leaders de l’opposition ce qu’ils doivent dire à Denis Kadima ce vendredi 30 juin 2023. « Rendez à la République son indépendance électorale que vous avez confisquée », c’est le message, selon lui, qui doit être adressé au président de la CENI.

I. Monsieur Denis Kadima, vous êtes indigne de présider la Commission électorale nationale indépendante (CENI)

1. Pour avoir bénéficié d’une désignation frauduleuse comme délégué de la Société Civile par quelques Confessions religieuses manipulées ;

2. Pour avoir résisté à une clameur publique généralisée qui contestait votre désignation à la tête de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI);

3. Pour avoir assumé la corruption des hauts dignitaires des Églises par obsession de diriger coûte que coûte la CENI ;

4. Pour avoir menti à toute la nation que vous étiez l’ancêtre des élections en République Démocratique du Congo (Radio Top Congo Fm) alors que vous n’aviez jamais pratiqué le métier des élections de toute votre vie. L’observation et l’accompagnement électoral qu’il vous est arrivé d’expérimenter n’étant qu’une filière limitée d’un organe de gestion des élections ;

5. A cause de vous, il y a eu une rupture entre les Confessions religieuses de la République Démocratique du Congo. Cette situation a empoisonné le climat politique dans le pays.

II. Monsieur Denis Kadima Kazadi, vous avez recruté un cadre de l’UDPS en qualité de Secrétaire exécutif national de la CENI.

1. Cette décision unilatérale largement contestée fut imposée à toute la classe politique et sociale de la RDC sans-gêne.

2. Le Secrétaire Exécutif National ainsi imposé aux Congolais est un parfait exécutant des ordres politiques émanant de sa famille politique.

III. Vous avez été accusé de tentative de détournement des fonds d’achat des véhicules de fonction des membres de la CENI.

1. À peine installé, vous avez prouvé à tous que vous étiez plutôt intéressés par le lucre.

2. Ce comportement nous a aussitôt dicté votre lourde faiblesse dans la gestion du processus électoral. Nous craignons que le déficit de financement des élections soit la conséquence de vos actes de détournement.

VI. Sans aucune planification fiable, vous avez mené de manière inappropriée l’opération d’enrôlement des électeurs.

1. Pour avoir recruté des agents non qualifiés, tous sélectionnés dans les partis politiques de l’Union Sacrée ;

2. Pour avoir tripoté les données cartographiques les centres d’inscription ;

3. Pour avoir distribué aux Congolais une carte d’électeur impropre moyenâgeuse ;

4. Pour n’avoir pas publié les listes électorales par circonscription électorale.

V. Votre refus d’organiser l’audit externe du fichier électoral

1. Vous avez renoncé à l’invitation des experts les mieux qualifiés pour l’activité d’audit externe du fichier électoral ;

2. Vous avez préféré faire appel à une petite liste de copains sans aucune référence en la matière et sans la moindre crédibilité ;

3. Votre autosatisfaction en la matière a scandalisé toute notre société.

Décision attendue de Monsieur Denis Kadima:

Nous vous demandons de déclarer votre démission immédiate afin de libérer le processus et rendre à la République Démocratique du Congo son indépendance électorale.




Le Maroc condamne l’autodafé du Saint Coran en Suède

Le ministère des Affaires étrangères marocain a convoqué, sous hautes instructions du roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, le chargé des affaires de la république de Suède, ce mercredi à Rabat, annonce un communiqué du ministère. Il s’agit, selon la diplomatie marocaine, de signifier son mécontentement face à l’autorisation que l’Etat suédois a accordé aux manifestants anti-musulmans qui a mené à la brûlure du livre sacré du Coran devant la mosque de Stockholm, et ce à la veille de la fête sacrée de l’Aid Al Adha.

Le ministre Nasser Bourita, a précisé dans le communiqué, qu’indépendamment des divergences qui puissent exister entre les deux pays, le Royaume du Maroc considère «inacceptable que la foi des musulmans soit ainsi bafouée. Pas plus que les principes de tolérance et les valeurs d’universalisme ne puissent être réduites à accommoder les vues de certains tout en témoignant si peu de considération pour les croyances de plus d’un milliard de musulman».

Suite aux récidives de la Suède dans la complaisance face à ces actes ignobles, le chargé d’affaires du pays a été convoqué en vue de lui signifier «la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible».

Par ailleurs, le Maroc a rappelé son ambassadeur en Suède pour consultation pour une durée indéterminée.

 

 

 

www.yabiladi.com




France: La violence policière épinglée par la presse US

Les interventions musclées de la police française ont été épinglées par la presse américaine. Le New York Times évoque à ce propos une « violence policière » qui enflamme la colère dans les banlieues en France.

La mort d’un garçon de 17 ans, tué par un policier en en banlieue parisienne, « a enflammé la colère qui couvait depuis longtemps dans les banlieues où les relations entre la police et les habitants sont souvent empreintes de méfiance », écrit mercredi le prestigieux quotidien américain.

La tragédie « a déclenché une nuit de violence et ravivé un débat de longue date sur l’utilisation de la force meurtrière par les services de sécurité du pays », ajoute la publication.

Des manifestants ont brûlé des voitures et se sont affrontés avec des agents anti-émeute dans la banlieue parisienne à la suite de la mort du jeune garçon, indique le journal américain.

Les premiers rapports, basés sur des sources policières, avaient suggéré que le conducteur avait percuté deux policiers avec sa voiture mardi à Nanterre, à l’ouest de la capitale, rapporte le quotidien.

Toutefois, poursuit le grand tirage américain, une vidéo publiée plus tard montre deux policiers en train de contrôler une voiture. L’un d’entre eux, accoudé sur le pare-brise, tient le conducteur en joue avec son pistolet et tire à bout portant depuis le côté du véhicule quand le conducteur redémarre.

Cette vidéo a conduit à des accusations selon lesquelles la police avait agi de manière trop agressive, et les procureurs de Nanterre ont ouvert une enquête pour homicide involontaire, indique le journal américain.

La famille du jeune garçon a indiqué qu’elle allait porter plainte, accusant le policier de meurtre.

 

Ce drame retient l’attention dans toute la France, y compris celle des célébrités, écrit le New York Times.

L’acteur Omar Sy et le footballeur Kylian Mbappé ont tous deux exprimé leur soutien à la famille du jeune garçon sur les réseaux sociaux.

« J’ai mal à ma France », écrit Mbappé sur Twitter, qualifiant l’incident de « situation inacceptable ».

fr.hespress.com




Sur instructions royales, le Maroc convoque le chargé d’affaires de Suède à Rabat et rappelle son ambassadeur à Stockholm pour consultation

Sur hautes instructions royales, le chargé d’affaires du Royaume de Suède à Rabat a été convoqué, ce mercredi, au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de la Suède est rappelé en consultation au Royaume pour une durée indéterminée, après que le gouvernement suédois, ait autorisé, une fois de plus, une manifestation qui a eu lieu le même jour, et au cours de laquelle le Saint Coran a été brulé devant une Mosquée à Stockholm.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger précise qu’au cours de cette convocation, il a été signifié au diplomate suédois «la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible».

«Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Eid Al-Adha», souligne le communiqué.

«Quelles que soient les positions politiques ou les divergences qui puissent exister entre les pays, le Royaume considère inacceptable que la foi des musulmans soit ainsi bafouée. Pas plus que les principes de tolérance et les valeurs d’universalisme ne puissent être réduites à accommoder les vues de certains tout en témoignant si peu de considération pour les croyances de plus d’un milliard de musulmans», ajoute le communiqué.

fr.le360.ma




SOMMET QUADRIPARTITE DE LA COMMUNAUTÉ D’AFRIQUE DE L’EST, DE LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES ÉTATS DE L’AFRIQUE CENTRALE, DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS ET DE LA COMMUNAUTÉ DE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE AUSTRALE SOUS LES AUSPICES DE L’UNION AFRICAINE MARDI 27 JUIN 2023 LUANDA (RÉPUBLIQUE D’ANGOLA) COMMUNIQUÉ

À l’invitation du Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Moussa Faki Mahamat, et présidé par S.E. Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores et Président de l’Union africaine, le Sommet quadripartite sur la coordination et l’harmonisation des initiatives de paix dans l’est de la République démocratique du Congo, regroupant la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ainsi que les pays concernés, à savoir la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, avec la participation de l’Organisation des Nations unies (ONU), s’est tenu le 27 juin 2023 à Luanda (République d’Angola).

Ont participé au sommet quadripartite : S.E. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation en Afrique et Président de la CIRGL, S.E. Félix-Antone Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo, S.E. Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, Président de la CAE et du Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC, ainsi que Champion de l’UA pour la jeunesse, la paix et la sécurité en Afrique, S.E. Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise et Président de la CEEAC , S. E. Dr. Emmerson Dambudzo Mnangagwa, Président de la République du Zimbabwe et Président du Conseil de paix et de sécurité pour le mois de juin 2023, S.E. Dr. Nangolo Mbumba, Vice-président de la République de Namibie, représentant le Président de la République de Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, et l’Honorable Vincent Biruta, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Rwanda, représentant S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, et S.E. Uhuru Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya et Facilitateur du processus de Nairobi dirigé par la CAE.

Ont également pris part au Sommet : l’Ambassadeur Dr. Peter Mutuku Mathuki, Secrétaire général de la CAE, l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo, l’Ambassadeur Joao Samuel Caholo, Secrétaire exécutif de la CIRGL, l’Ambassadeur Elias Magosi, Secrétaire exécutif de la SADC, et M. Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général des auprès de l’UA et Chef du Bureau des Nations Unies auprès de l’UA, représentant le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Le Sommet a entendu une communication sur les initiatives de paix des membres de la Quadripartite par le biais des Communautés économiques régionales et du Mécanisme régional (CER/MR) dans l’est de la RDC, sur les progrès accomplis en matière de paix, de sécurité et de stabilité, ainsi que sur les mesures prises pour remédier à la situation humanitaire.

À cet égard, le Sommet quadripartite :

1. Prend note du rapport des ministres de la Quadripartite sur la coordination et l’harmonisation des initiatives régionales en matière de restauration de la paix et de la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo et approuve les recommandations qui y sont formulées ;

2. Salue les progrès accomplis jusque-là dans les domaines politique, militaire, humanitaire et socio-économique par les différentes parties prenantes en vue de relever les défis auxquels l’est de la RDC est confronté et félicite les CER/MR pour leurs efforts inlassables ;

3. Adresse ses vives félicitations à S.E. Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo et à S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, pour leurs engagements en faveur du règlement pacifique du conflit par le dialogue et la médiation sous la facilitation de S.E. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation et Président de la CIRGL ;

4. Prend note des progrès réalisés par la CAE et, à cet égard, salue les efforts déployés par S.E. Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, Président de la CAE et Président du Cadre pour la sécurité, la paix et la coopération pour la RDC et la région, Champion de l’UA pour la jeunesse, la paix et la sécurité en Afrique, et S.E. Uhuru Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya et Facilitateur du processus de Nairobi dirigé par la CAE, et félicite la Force régionale de la CAE pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC ;

5. Salue l’engagement de la CEEAC à coopérer pleinement avec les autres organisations régionales sur les initiatives politiques, diplomatiques et sécuritaires en vue de la pacification et de la stabilisation de l’est de la RDC ;

6. Salue en outre les efforts de la CAE, de la CEEAC, de la CIRGL et de la SADC qui ont reconnu la nécessité d’une approche harmonisée et coordonnée sous l’égide de l’Union africaine pour faire face aux différentes menaces qui pèsent sur la sécurité de la région des Grands Lacs et les encourage à renforcer davantage leur coopération et à intensifier leurs efforts en matière de sécurité collective ; à cet égard, félicite la SADC, en particulier, pour son initiative appelant à l’harmonisation et à la coordination accrues de toutes les initiatives et de tous les efforts politiques et diplomatiques en faveur de la paix et de la sécurité dans l’est de la RDC ;

7. Se déclare préoccupé par l’insécurité et la situation humanitaire qui règnent en RDC, exacerbées par les activités criminelles des groupes armés et terroristes ; à cet égard, exige le retrait immédiat et sans condition de tous les groupes armés, en particulier le M23, les ADF et les FDLR, note le non-respect, par le M23, de l’obligation de se retirer des territoires occupés, comme le prévoit la Feuille de route de Luanda du 23 novembre 2022, et appelle à la mise en place de couloirs humanitaires pour faciliter l’aide humanitaire ;

8. Se félicite des progrès accomplis dans la préparation des sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, et souligne la nécessité de poursuivre la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, réintégration et stabilisation communautaire (DDRC-S) pour les ex-combattants ;

9. Souligne la nécessité de restaurer l’autorité de l’État dans les zones occupées de l’est de la RDC afin de créer un environnement favorable au retour des réfugiés et des déplacés internes et de permettre la tenue d’élections pacifiques dans ces zones ;

10. Dans ce contexte, adopte le « Cadre conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des Nations unies (NU) pour la coordination et l’harmonisation des initiatives de paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sous les auspices de l’UA », qui vise à promouvoir la cohérence des initiatives existantes de la Quadripartite en matière de paix conformément aux décisions et instruments pertinents, et est assorti d’une répartition claire des responsabilités et d’un calendrier convenus ;

11. Approuve la mise en place d’un « Groupe de travail de coordination à plusieurs niveaux » composé de représentants de la RDC et du Rwanda, de l’UA, des Présidents de la CAE, de la CIRGL, de la SADC et de la CEEAC, ainsi de l’Organisation des Nations unies, avec un accent particulier sur les dimensions politiques, diplomatiques, militaires, humanitaires et socio-économiques, afin de faciliter l’échange continu d’informations pour promouvoir la cohérence, et demande que la coordination du Groupe de travail soit assurée sous les auspices de l’UA ;

12. Demande aux membres de la Quadripartite de mettre pleinement en œuvre le Cadre conjoint pour la coordination et l’harmonisation et de faire rapport au Conseil de paix et de sécurité de l’UA tous les trimestres, ainsi qu’à d’autres réunions statutaires de l’UA ;

13. Réitère les décisions, mécanismes et initiatives de paix antérieurs des CER/MR concernés sur la situation dans l’est de la RDC comme fondement du Cadre conjoint et souligne la nécessité d’une approche coordonnée et concertée pour en assurer la mise en œuvre intégrale et efficace ;

14. Demande en outre à la Commission de l’UA de convoquer une réunion des chefs d’état-major des membres de la Quadripartite en vue de coordonner les déploiements existants et planifiés dans l’est de la RDC et ce, en accord avec le Gouvernement de la RDC ;

15. Souligne l’importance cruciale d’un échange en temps opportuns et de consultations entre la Commission de l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies et les organismes régionaux en ce qui concerne les initiatives visant à rétablir la paix et la stabilité dans l’est de la RDC et dans la région ;

16. Réaffirme le rôle central de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération et de son mécanisme de gouvernance pour la coordination et l’échange d’informations afin d’assurer la paix et la sécurité dans l’est de la RDC et dans la région et appelle à sa mise en œuvre intégrale par les signataires et les garants ;

17. Note avec préoccupation le manque de financement prévisible, adéquat et durable pour les initiatives de paix dans l’est de la RDC, et par conséquent, demande à la Commission de l’UA, en coordination avec les membres de la Quadripartite, de mobiliser des ressources pour la mise en œuvre efficace et effective du Cadre conjoint pour la coordination et l’harmonisation, tel qu’adopté par la Plateforme quadripartite ;

18. Salue la signature de l’accord de subvention de 2 millions de dollars E.-U. entre l’UA et la CAE en vue de faciliter les opérations de la Force régionale de la CAE et félicite les Républiques d’Angola et du Sénégal pour leur soutien financier à hauteur d’un million d’euros chacune au Processus de Nairobi dirigé par la CAE ;

19. Se félicite également de l’annonce, par la République gabonaise, d’une contribution de 500 000 dollars E.-U. aux efforts de paix dans l’est de la RDC, et appelle les autres États membres de l’UA à apporter volontairement leurs contributions financières aux processus de paix en Afrique ;

20. Salue en outre les efforts louables déployés par les Forces armées de la RDC (FARDC), la Force régionale de la CAE et la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) en vue d’éradiquer toutes les forces négatives opérant dans la région, rend hommage à tous les hommes et femmes, y compris les civils, qui ont consenti le sacrifice suprême dans l’est de la RDC, et présente ses condoléances à leurs familles et à leurs pays, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés ;

21. Exprime sa gratitude à la République d’Angola, par l’intermédiaire de S.E. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, pour avoir accueilli avec succès le premier Sommet quadripartite ;

22. Décide d’institutionnaliser le Sommet quadripartite en tant que plateforme de coordination, d’harmonisation et de consultations de haut niveau sur la situation dans l’est de la RDC ; à cet égard, attend avec intérêt la tenue du deuxième Sommet quadripartite et se félicite de l’offre de la République du Burundi d’accueillir le deuxième Sommet quadripartite à Bujumbura (Burundi).

Adopté ce jour 27 juin 2023 à Luanda (Angola)




ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR FÉLIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, CHEF DE L’ÉTAT, PRÉSIDENT EN EXERCICE DE LA SADC À L’OCCASION DU 63ÈME ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Chers Compatriotes,

La date historique du 30 juin 1960, profondément ancrée dans nos cœurs, marque l’accession de notre pays, la République Démocratique du Congo, à la souveraineté nationale et internationale.

Aujourd’hui encore, soixante-trois ans plus tard, nous célébrons avec grande fierté cet évènement, non seulement pour honorer la lutte de notre liberté et de notre indépendance, menée avec courage et détermination par les pères fondateurs de notre Nation, mais aussi et surtout pour réitérer notre attachement à ce bien précieux qu’ils nous ont légué et que nous avons, à notre tour, le devoir de transmettre comme tel aux générations futures et ce, en dépit de toutes les adversités d’où qu’elles viennent.

En effet, dès le lendemain de son accession à la souveraineté nationale et internationale, notre peuple a dû surmonter plusieurs décennies de violences entretenues et voulues, démontrant ainsi sa capacité collective à demeurer résilients en tant que Nation. Ceci pour dire que l’indépendance est irrévocablement une valeur fondamentale de notre Nation. Elle nous garantit la capacité à façonner notre propre destinée. Elle est une quête incessante de liberté, de dignité, de justice et de souveraineté.

Elle constitue le socle de notre identité nationale, notre cohésion sociale, car elle nous permet de mettre en valeur notre culture, notre histoire et nos aspirations profondes.

Il est vrai que cette année, la célébration de notre indépendance est teintée de tristesse car notre intégrité territoriale est menacée par une force d’occupation étrangère.

Certains de nos compatriotes en ce moment précis à l’Est ne peuvent pas jouir de cette liberté que nous célébrons parce que victimes de l’oppression des agresseurs. Je tiens à leur exprimer toute notre compassion et à les assurer de notre détermination à œuvrer sans relâche pour leur libération certaine.

C’est la raison pour laquelle nous ne cesserons de rendre un hommage mérité à nos Pères de l’indépendance dont la vision lumineuse et la lutte nous ont permis de devenir et de rester, depuis 63 ans, un peuple libre, en dépit de toutes ces adversités.

Mes chers compatriotes,

Au défi permanent de la préservation de la liberté chèrement acquise, nous devons inlassablement associer celui de la poursuite de la noble et grandiose œuvre qu’est la bataille pour le développement économique et social de notre pays, de manière à mériter ainsi le rêve et les sacrifices consentis par nos Pères de l’indépendance. C’est seulement à cette condition que les générations futures pourront à leur tour être fières de l’héritage que nous leur aurons légué.

Cependant, laissez-moi vous dire que j’ai pleinement conscience de votre perplexité au regard de la baisse du pouvoir d’achat, surtout celui des plus démunis, dont les conséquences bien que prévisibles sur le panier de la ménagère, se veulent pour certains difficilement surmontables.

Les performances enregistrées au niveau des recettes intérieures grâce à une évolution favorable des prix de produits de base et à la numérisation du processus de recouvrement n’ont pas été suffisamment ressenties à cause du contexte économique mondial et de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays.

En effet, l’enlisement de la guerre en Ukraine, d’une part, a occasionné la hausse des prix mondiaux des commodités, des matières premières, de l’énergie et des produits de première nécessité ; entraînant ainsi des pressions inflationnistes dans le pays et même au sein des économies les plus robustes du monde.

Et d’autre part, la guerre à l’Est du pays a provoqué une augmentation significative du volume des dépenses exceptionnelles dans le domaine de la sécurité en vue de garantir notre intégrité territoriale.

Cependant les perspectives à court et moyen terme demeurent favorables et stables. En effet, les prévisions du Fond Monétaire International pour 2023 sont de l’ordre de 8%, de 7,2% pour 2024 et de 7,5% pour 2025.

C’est ainsi que je voudrais vous rassurer que l’amélioration des conditions de vie de mes concitoyens demeure au cœur de mes priorités quotidiennes. J’ai assigné au Gouvernement de la République, sous l’autorité du Premier Ministre et à la Banque Centrale du Congo, la tâche particulière d’accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, en vue de limiter au maximum les effets néfastes sur le panier de la ménagère, d’améliorer la gouvernance publique dans ces secteurs et de répondre autant que possible, aux aspirations légitimes du plus grand nombre d’entre nous.

Mes très chers Compatriotes,

Aux chocs sus évoqués, que le Gouvernement s’est ardemment employé à amortir, se sont ajoutées les menaces persistantes à notre intégrité territoriale et à la sécurité de nos populations et de leurs biens. En effet, le climat d’insécurité qui prévaut dans certains espaces de notre territoire national perturbe fortement la poursuite harmonieuse des ambitions que nous revendiquons collectivement.

Comme vous le savez, notre pays fait face depuis de nombreux mois dans sa partie orientale à une agression vile et barbare perpétrée par un voisin belliqueux, le Rwanda, au nom d’intérêts obscurs et ignobles.

Au regard du danger que court le pays, il vous souviendra que j’avais lancé, l’année passée, un appel patriotique à notre jeunesse de s’enrôler dans les rangs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise.

Quelques mois après cet appel, nous avons été heureux de voir plusieurs dizaines de milliers de jeunes compatriotes y répondre favorablement. Ceuxci comptent déjà parmi les renforts à l’effort de guerre livré par nos Forces de

Défense et de Sécurité et nombreux se pressent chaque jour davantage auprès des centres de recrutement prévus à cet effet.

À cette occasion, je salue la bravoure de notre peuple qui, meurtri dans sa chair, ne se résigne pas pour autant et ne cesse de défendre avec une énergie inouïe l’intégrité de notre territoire.

Je salue également les forces de Défense et de Sécurité qui s’emploient sans ménagement, à mettre l’ennemi hors d’état de nuire en vue de permettre un retour rapide de la paix et de la stabilité indispensables pour notre développement. Soyez convaincus que ce combat que nous livrons au quotidien pour sauvegarder notre souveraineté et notre intégrité, nous le poursuivrons sans désemparer jusqu’à la victoire finale, telle est et sera notre mission.

Maintenant que se confirme la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité, j’encourage, une fois de plus, le Gouvernement de la République de continuer à maintenir cet effort pour que toute aventure belliqueuse sur la terre de nos ancêtres soit suicidaire pour quiconque la tenterait.

C’est ici l’occasion d’exprimer notre entière solidarité à toutes nos sœurs et à tous nos frères des territoires occupés par les terroristes du M23, lesquels fères et soeurs vivent présentement dans des conditions d’extrême précarité et dont la situation humanitaire n’a cessé de se dégrader, à cause de leur éloignement forcé de leurs milieux d’origine et des exactions subies.

Je tiens à les rassurer que les nouvelles mesures arrêtées par le Gouvernement en plus de celles déjà prises sur le plan social dans le sens de soulager un tant soit peu leur situation sont en voie d’être mises en œuvre.

Mes très chers Compatriotes,

Cette célébration de l’accession à la souveraineté nationale et internationale, vient aussi interpeller, en cette année 2023, notre devenir comme Nation et la perception de notre construction du vivre ensemble et de la cohésion nationale.

Elle est l’occasion pour nous de renouveler le chantier de l’unité nationale, de construire une société républicaine plus juste, solidaire et vivable pour toutes les composantes sociologiques et linguistiques quelles qu’elles soient. Le défi pour notre pays étant le dépassement des frontières ethniques, culturelles et linguistiques.

Cela étant dit, je dénonce toute velléité tendant à opposer différentes communautés congolaises entre elles.

Nous sommes un pays diversifié avec différentes cultures et langues, c’est en cela que réside tout le mystère de notre richesse en tant que Peuple parmi tant d’autres sur cette planète. Nous devons célébrer cette diversité tout en travaillant ensemble pour l’atteinte de cet objectif commun qui est celui d’avancer notre pays dans l’unité et la cohésion nationale.

Mes très chers Compatriotes,

L’année 2023 est aussi l’année des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, mais aussi pour la première fois, celle des élections locales. Ainsi, en dépit des différentes contraintes, j’invite instamment la CENI, comme je m’y suis engagé devant la Nation, à poursuivre courageusement et sans relâche les efforts en cours, en vue du respect des délais constitutionnels dans l’organisation rigoureuse des différents scrutins, conformément aux standards internationaux.

Au regard de l’évolution à ce jour des opérations électorales effectuées sur l’ensemble du pays, je félicite la CENI pour cette première partie du travail abattu dans le respect de sa feuille de route.

De même, je rappelle au Gouvernement de la République de continuer à faire sa part, notamment en prenant toutes les mesures nécessaires pour mettre les moyens financiers à la disposition de la CENI, en vue de la tenue des élections transparentes et crédibles, dans le respect des délais constitutionnels.

En effet, ces élections donneront l’occasion aux vrais dépositaires de la légitimité populaire, c’est-à-dire le peuple Congolais, de choisir librement celles et ceux qui seront appelés à assumer, pendant une période, la noble charge de la conduite des affaires de la Nation au plan national ou local, dans l’intérêt général.

Je vous invite donc à aller vers les prochaines élections dans un climat apaisé et serein, en maintenant sans relâche la cohabitation harmonieuse qui nous a toujours caractérisé et qui fait réellement la force de notre Nation. Nous devons absolument pour cela, préserver dans notre beau pays, l’unité, la cohésion sociale et la stabilité, nonobstant nos convictions et nos choix qui peuvent, bien entendu, être divergents.

En ma qualité de garant de l’unité nationale et de la stabilité de notre pays, je continuerai à jouer pleinement mon rôle pour assurer ce climat de paix qui doit mener le pays sur la voie du développement durable.

Mes chers compatriotes,

En ce jour mémorable, le défi majeur reste celui d’associer les couches les plus démunies de notre population dans cette orbite du développement, gage d’une véritable indépendance.

C’est le rôle assigné au Programme de Développement Local des 145 Territoires, « PDL-145 T ». Ce programme, destiné à promouvoir l’émergence des économies des territoires et à améliorer les conditions et cadres de vie des populations rurales, à travers des investissements publics massifs, permettra non seulement de réduire rapidement la pauvreté et les inégalités spatiales dans notre pays dans le moyen terme ; mais également favorisera une convergence rapide des revenus et des conditions de vie entre les populations rurales et celles des milieux urbains.

Je me réjouis de vous informer que les 3 agences d’exécution, chacune en ce qui la concerne, ont prévu de commencer à livrer les infrastructures socio-économiques de développement à la base que sont les centres de santé, les écoles primaires et les bâtiments administratifs, dès le courant du mois de juillet prochain.

Mes très chers Compatriotes,

L’indépendance est un droit inaliénable que chaque Nation doit défendre avec force et détermination, car c’est ce qui nous permet de protéger nos intérêts et notre avenir.

C’est ainsi que pour terminer, j’en appelle à la mobilisation générale de nos énergies et de nos intelligences pour continuer à bâtir ensemble notre cher et beau pays, à préserver l’unité et la cohésion nationale, à protéger notre intégrité territoriale.

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son Peuple !

Joyeuse fête de l’Indépendance à Toutes et à Tous !

Je vous remercie




Luanda : Kinshasa aurait perdu le leadership obtenu à Windhoek ?

Le communiqué final du Sommet SADC, EAC, CIRGL et CEEAC sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC tenu à Luanda le mardi 27 juin 2023, en concrétisation de l’initiative de la Troïka de la SADC confiée à l’Union Africaine le 8 mai dernier, comprend au total 22 points.

Objectif annoncé : adoption du «Cadre conjoint de coordination des initiatives de paix à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur les Grands Lacs régionale (CIRGL), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les Nations unies (ONU) sous les auspices de l’UA, qui harmonise les initiatives du quadripartite conformément à leurs instruments et décisions pertinents avec une répartition claire des responsabilités et des accords délais». C’est au point 10.

Au point 11, il est question d’approbation de la « création d’un ‘Groupe de travail de coordination à plusieurs niveaux’ composé de représentants de la RDC et du Rwanda, de l’UA, des présidents de l’EAC, de la CIRGL, de la SADC et de la CEEAC, ainsi que de l’ONU, avec un accent sur les questions politiques, diplomatiques, militaires, humanitaires et socio- économiques pour faciliter l’échange continu d’informations afin de favoriser la cohérence ; ordonne que le groupe de travail soit coordonné sous les auspices de l’U».

Retenons la précision « sous les auspices de l’UA ».

Information importante pour le commun des mortels : les engagements financiers pris par l’Union africaine et la Cae pour 2 millions de dollars américains, le Sénégal pour 1 million d’euros et le Gabon pour 500 milles. Soit moins de 4 millions de dollars américains (points 17-18-19).

Quelle est cependant la part respective de la SADC, de la CIRGL et de la CEEAC ? Le communiqué est muet. Et celle de la RDC, pays concerné ? Silence aussi.

Or, il est établi que l’argent étant le nerf de la guerre, et une loi non écrite voulant que celui qui finance commande, le succès du processus de Nairobi est tributaire des moyens financiers mis à la disposition de la force régionale de la Cae déjà déployée et de la force régionale de la Sadc à déployer.

Et pour cause !

Au point 8 de son communiqué final, le sommet de Luanda dit saluer «*les progrès réalisés dans la préparation des sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en soulignant la nécessité de poursuivre la mise en œuvre du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Stabilisation Communautaire (DDRC- S) pour les ex- combattants».

Une telle opération exige un budget conséquent. D’où nécessité des contributions additionnelles plus importantes.

Le plus dur, cependant, est l’absence, dans ce communiqué, de toute allusion au dernier sommet de la Troïka de la Sadc tenue le 8 mai 2023, s’agissant du déploiement de la force régionale de la Sadc. De même que la non-rétention de la confirmation du leadership de la RDC sur la quadripartite, n’en déplaise au VPM Christophe Lutundula qui soutient le contraire, s’agissant du second.

En effet, sur Rfi, circonscrivant ce leadership le 29 juin 2023, il déclare : «Ça veut dire que rien ne pourra se décider sans la RDC. C’est la RDC qui définit ce qu’elle veut obtenir des communautés régionales, de l’Union africaine et de tous ceux qui viennent appuyer ses efforts».

Dès lors que ces deux dispositions n’apparaissent pas dans le communiqué du sommet de Luanda, le Président de la République Félix Tshisekedi ne peut pas ne pas se sentir interpellé.

Il est bon de rappeler les points 10 et 11 du sommet de Windhoek le 8 mai dernier pour saisir l’impératif de ne jamais les oublier dans la confection des communiqués finaux à venir, c’est-à-dire les intégrer dans l’ordre du jour de chaque sommet ultérieur.

Le point 10 indique : «Le Sommet a approuvé le déploiement d’une force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l’est du pays».

Le point 11 précise : «Le Sommet a approuvé la position commune de la SADC, à savoir une approche plus coordonnée, compte tenu des nombreux déploiements effectués en vertu d’ententes multilatérales et bilatérales à l’est de la République démocratique du Congo et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays».

L’absence de ces dispositions pertinentes du communiqué de la première quadripartite incite à croire à la remise en cause, à Luanda, du leadership obtenu Windhoek !

La veille de la célébration du 63eme anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance, ce n’est pas bon. Pas du tout.

Déjà, la RDC a un problème sérieux de constance dans la gestion des processus de Luanda et de Nairobi. Dans une interview à la presse le 14 mai dernier, le Vice-Premier ministre Christophe Lutundula déclarait au sujet de la Sadc : «La force pourrait arriver en RDC entre le 15 et le 20 juin». On est aujourd’hui le 30 juin 2023.

C’est encore lui qui, le 15 mai, va annoncer l’échec de la force régionale de la Cae. «Les troupes de l’EAC, qui sont venues rétablir la sécurité dans l’Est de la RDC, ont échoué. La SADC enverra des troupes en attendant la fixation des modalités d’ici le 15 juin», a-t-il dit, préparant l’opinion congolaise à croire à une « remise-reprise » au cours du mois de juin qui s’achève.

Entre-temps, tout le monde sait que lors du sommet du 21ème sommet extraordinaire de la Cae à Bujumbura le 31 mai dernier, les sept pays membres – dont la RDC – ont convenu du maintien des mêmes troupes au moins jusqu’au 8 septembre 2023. C’est-à-dire de plain-pied dans la période électorale.

Quel est cet esprit rationnel qui voit cette force quitter le pays à cette période précise ?

Et quoi de plus normal que ce flottement suscite des doutes et nourrisse des angoisses ?

Espérons qu’au prochain débriefing sur la Rtnc (Patrick Muyaya doit apprendre à respecter le JT de 20H car c’est une heure sacrée pour les téléspectateurs), Christophe Lutundula y reviendra pour rassurer.

Dans la pratique, l’opinion pardonne facilement au chef de l’Etat certains ratages.

Pas au professionnel de la fonction censé être le ministre des Affaires étrangères.

 

Omer Nsongo die Lema




Autodafé du Coran en Suède: le Maroc rappelle son ambassadeur

Le Maroc a condamné un acte « offensant et irresponsable » et rappelé son ambassadeur en Suède après qu’un exemplaire du Coran a été brûlé à Stockholm, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

« Le gouvernement suédois, une fois de plus, a autorisé une manifestation qui a eu lieu ce jour (mercredi), et au cours de laquelle le Saint Coran a été brulé devant une mosquée à Stockholm », regrette le département de Nasser Bourita.

« Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de l’Aïd Al-Adha », déplore-t-il.

« Face à ces provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois », et sur instruction du Roi Mohammed VI, le chargé d’affaires de Suède à Rabat a été convoqué mercredi au ministère marocain des Affaires étrangères.

« Au cours de cette convocation, il lui a été signifié la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible », est-il précisé.

En outre, l’ambassadeur du Maroc en Suède, Karim Medrek, en poste depuis le 14 décembre 2021, « est rappelé en consultation au Royaume pour une durée indéterminée », selon le communiqué.

Un homme a brûlé mercredi des pages du saint Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm lors d’un « rassemblement » autorisé par la police suédoise.

Ce geste, qui coincïde avec l’Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde, a rassemblé une centaine de badauds et de journalistes.

L’auteur de cet autodafé — critiqué également par Ankara et Washington — est un Irakien de 37 ans ayant fui son pays.

En janvier dernier, déjà, un extrémiste de droite suédo-danois avait brûlé un exemplaire du Coran à proximité de l’ambassade de Turquie à Stockholm, déclenchant la colère du monde musulman.




3è édition de l’exposition économique et commerciale sino-africaine : Julien Paluku invite les sociétés chinoises de renforcer leur présence en Rdc 

Ce vendredi du haut de la tribune de la 3è édition de l’exposition économique et commerciale Sino-Africaine qui se tient à Shangsha dans la province populaire de Hunan en Chine, le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a invité les sociétés chinoises de renforcer leur présence en République Démocratique du Congo qui a besoin de leurs expertises dans le secteur industriel avec la formation d’une main d’œuvre locale qualifiée mais aussi des capitaux et des infrastructures.

Grâce à la construction d’un empire économique fort avec la Chine en mettant en contribution le développement des Zones Économiques Spéciales, la République Démocratique du Congo sera à même de transformer localement ses ressources naturelles pour ainsi créer des richesses et d’emplois a déclaré le Ministre de l’Industrie devant les autorités et les chefs d’entreprises chinoises.

C’était l’occasion pour Julien Paluku Kahongya d’appeler la Chine à rejoindre le grand projet panafricain de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques et des véhicules électriques dans la province du Haut-Katanga, car son pays dispose des minerais stratégiques pour assurer la transition énergétique mondiale

« Nous sommes le 30 juin, c’est le 63ème anniversaire de notre indépendance, cela coïncide avec notre mission ici en Chine, parce qu’envoyée par le président de la République, encadrée par le Premier ministre pour renforcer les idées du président de la République, au-delà de l’indépendance politique, il nous faut une indépendance économique. Et donc, nous sommes au 2ème jour de cette 3ème édition de cette coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique autour des grands enjeux de la promotion de nos économies respectives, des stratégies à définir, la trajectoire à prendre que la Chine a emprunté pour être parmi les plus grands pays au monde, cette trajectoire aussi le soit par la Rdc », indique le ministre de l’Industrie.

Et Julien Paluku d’ajouter que nous avons échangé avec les autorités de la province de Hunan, province de Mao Tsé-toung. Vous connaissez tout ce qu’il a impulsé comme stratégies de développement de la Chine, parce que pour Fatshi, il faut présenter les opportunités à chaque occasion que nous avons devant les opérateurs économiques du monde.

En Chine, nous avons déroulé les opportunités de la Rdc en le présentant comme un pays au centre de l’Afrique avec 100 millions d’habitants et des consommateurs, avec suffisamment d’opportunités qui sont reprises dans le plan directeur d’industrialisation à savoir les routes, les chemins de fer, les ports, les aéroports, mais aussi les Zones économique spéciales qui constituent des composantes importantes de l’industrialisation du pays.

« Nous avons échangé de toutes ces questions avec les autorités chinoises qui veulent saisir l’opportunité de cette 3ème exposition entre la Chine et l’Afrique pour renforcer leur présence en Afrique, parce qu’il ne faudra plus que nous puissions exporter toutes nos matières à l’état brut, mais inviter les autorités chinoises à venir les transformer sur le sol congolais pour ainsi créer des richesses, des emplois et renforcer nos économies », pense-t-il, tout en affirmant que nous sommes heureux que ce message a été partagé pour que les hommes d’affaires chinois se renforcent sur le sol congolais et construire un empire économique puissant entre la Chine et la Rdc.

Outre l’exposé pédagogique du ministre de l’Industrie, plusieurs discours des officiels et opérateurs économiques chinois ainsi que des ministres africains ont été au rendez-vous à cette deuxième journée consacrée à plusieurs panels dont celui sur la promotion et l’approfondissement de la coopération économique et commerciale entre Hunan et l’Afrique