Le lien entre homosexualité et abus sexuels est « grave et scientifiquement indéfendable », selon le cardinal Parolin

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a récemment rejeté les affirmations selon lesquelles les abus sexuels commis par des prêtres seraient liés à l’homosexualité. Dans la préface d’un nouveau livre, Il dolore della Chiesa di fronte agli abusi (La douleur de l’Église face aux abus), il qualifie cette idée d’ »association grave et scientifiquement indéfendable ».

« L’orientation homosexuelle ne peut être considérée ni comme une cause ni comme un aspect typique de l’abuseur », écrit le cardinal italien dans la préface de l’ouvrage. Le livre, publié en mars 2023 en italien par Pazzini, rassemble les réflexions de plusieurs théologiens catholiques, psychologues et autres experts sur les abus sexuels commis par des membres du clergé.

Une corrélation non scientifique

De telles réflexions, de la part du numéro deux du Vatican, « sont notables », note le journaliste Christopher White dans un article publié sur le site du National Catholic Reporter (NCR) le 21 juin 2023.

Les thèses du secrétaire d’État sont également cohérentes avec les principales conclusions scientifiques sur l’origine des abus, note le journaliste. En effet, une étude de 2011 du John Jay College of Criminal Justice, commandée par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (cliquez ici), n’a trouvé aucune corrélation entre l’identité homosexuelle et les abus sexuels sur les enfants. Le rapport ne conclut pas non plus que les prêtres homosexuels sont plus susceptibles d’abuser de mineurs que les prêtres hétérosexuels, ce qui est conforme aux conclusions d’autres études (voir ici en espagnol).

Et les abus … ne sont pas liés au célibat

Le prêtre jésuite Gerald McGlone, ancienne victime d’abus cléricaux qui a l’autorité professionnelle d’avoir été psychologue en chef au Collège pontifical nord-américain de Rome, a également réfuté les affirmations selon lesquelles il pourrait y avoir un lien entre l’homosexualité et les abus dans un article publié le 22 novembre par le journal en ligne Outreach. « Nous savons aujourd’hui que la plupart des pédophiles et autres types de délinquants sexuels aux États-Unis sont des hommes blancs, mariés et hétérosexuels » a écrit le jésuite. « Il serait illogique, infondé et potentiellement préjudiciable de suggérer que le fait d’être blanc, hétérosexuel ou marié joue un rôle dans la pédophilie ou la délinquance sexuelle, ou même en est la cause. »

Dans la préface du nouveau livre, le cardinal Parolin propose une réflexion similaire. « Toute fragmentation de la personne en un seul aspect de son histoire ou de sa personnalité représente une condamnation a priori lourde et injuste », déclare-t-il. Pour le prélat italien, « il est donc de plus en plus clair que le fléau des abus, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église, est plutôt lié à des personnalités déséquilibrées, gravement déficientes sur le plan affectif et relationnel. »

Le cardinal rejette également le lien entre le célibat des clercs et les abus. Il appelle les séminaires et les instituts religieux à consacrer plus de temps et de moyens à l’examen psychologique des prêtres et à la formation de toutes les dimensions de la personne humaine, avant et après l’ordination.

Dans une publication sur le portail de Forum Libertas intitulée « J’accuse », son directeur, Josep Miró i Ardévol, souligne que la Fondation ANAR a publié fin 2021 l‘étude exhaustive Abus sexuels dans l’enfance et l’adolescence selon les personnes concernées et leur évolution en Espagne (2008-2019), où les prêtres seraient responsables de 0,2 % à 0,4 % des cas. Cette étude – poursuit Miró i Ardévol – permet d’établir que, pour chaque crime commis par une personne liée à l’Église catholique, 5 ont été perpétrés par des animateurs, 18 par des enseignants et des professeurs, 26 dans des relations nouées sur Internet, 50 par un partenaire ou un ex-partenaire et 72 par un ami ou un collègue, et la majorité au sein de la famille et de son environnement.

Une autre étude, intitulée Sexual abuse of children in Spain, réalisée par Save the Children, indique que la moitié des délits ont été commis dans le cadre familial. En dehors du milieu familial, les abus commis par des amis (un sur dix) ou par les proches de la victime sont les plus fréquents. Six pour cent sont commis par des éducateurs. « Il s’agit d’une réalité bien connue », poursuit Miró i Ardévol, « car dans une première étude sur ce thème, réalisée en 1994 par le Dr Félix López, professeur de psychologie de la sexualité à l’université de Salamanque, à la demande du ministère des affaires sociales, il a été établi que les abus commis sur des enfants par des enseignants et des professeurs touchaient 23 % des filles et 10 % des garçons ». Malgré tout cela, les pouvoirs publics ont fermé les yeux, n’ont rien tenté et aujourd’hui, près de trente ans plus tard, il s’avère qu’ils se concentrent sur un groupe minoritaire, les catholiques, et ignorent 99,5 % des cas et des victimes.

Selon le rapport de l’ANAR, seulement 0,2 % des plaintes pour abus d’enfants impliquent des prêtres ou des religieux.




Lula da Silva s’engage à servir de médiateur avec le président du Nicaragua pour la libération de l’évêque Álvarez

Le président brésilien a rencontré le pape François à Rome et a ensuite annoncé, lors d’une conférence de presse, qu’il tenterait de convaincre le président nicaraguayen Daniel Ortega d’avoir le courage d’admettre l’erreur de l’emprisonnement de l’évêque et de le libérer.

Le président brésilien Luiz Ignácio Lula da Silva a assuré à Rome, après avoir rencontré le pape François, son intention de servir de médiateur avec son homologue nicaraguayen, Daniel Ortega, pour la libération de l’évêque Rolando Álvarez. Mgr Alvarez est prison pour avoir refusé de quitter le pays après qu’un juge l’ait condamné à l’exil sur l’accusation du gouvernement nicaraguayen de s’opposer au régime. Lula a déclaré qu’il fallait « faire preuve de patience », mais qu’il n’en manquait pas et qu’il chercherait à obtenir la libération du prisonnier.

Le président brésilien a déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite en Italie et au Vatican que l’Église catholique du Nicaragua souhaitait uniquement que Mgr Alvarez soit libéré, qu’il ne subisse plus de pression et qu’il puisse se rendre en Italie. « J’essaierai d’aider. Mais les choses ne sont pas toujours faciles. Tout le monde n’a pas la grandeur de s’excuser. Le pardon est un mot simple, mais il faut de la grandeur pour reconnaître qu’une erreur a été commise. »

Le gouvernement Ortega a libéré et expulsé 222 prisonniers politiques du pays, qui se sont rendus à Washington à bord d’un avion affrété par le gouvernement américain en février dernier. L’évêque Rolando Álvarez a refusé d’être exilé et a été condamné à 26 ans de prison pour « trahison, désinformation et tentative de subversion de l’intégrité territoriale« , a été déchu de sa citoyenneté et est passé de l’assignation à résidence à la prison.

Rappelons que, lors de l’angélus du 12 février dernier, le pape François avait publiquement prié et exprimé son inquiétude concernant la condamnation à 26 ans de prison de Mgr Alvarez (voir ZENIT du 13 février 2023).

Le président brésilien a déclaré que l’emprisonnement était une erreur. « Je parlerai à Ortega pour qu’il soit libéré, parce qu’il faut apprendre à demander pardon (…) et à reconnaître l’erreur. »

Étant donné que le gouvernement de Daniel Ortega a rompu ses relations avec le Vatican après avoir expulsé le nonce du Vatican, l’intervention de Lula est très opportune pour obtenir la libération de l’évêque.

Lula a également déclaré qu’il fallait reconnaître que « l’Église a un problème au Nicaragua. Il y a des prêtres et des évêques en prison ». Son intercession a été demandée par le pape François lors de leur rencontre au Vatican la semaine dernière.

La position du Brésil à l’égard du gouvernement de Daniel Ortega a été critiquée par certain pays, car il a proposé un dialogue plus constructif au sein de l’Organisation des États américains face aux crimes commis par le régime nicaraguayen.




Autour du Pape François : Des cardinaux dont Fridolin Ambongo ont réfléchi sur la synodalité, le conflit en Ukraine, la protection des mineurs

« Le thème de la synodalité », la protection des mineurs, « le conflit » en Ukraine et la constitution apostolique Praedicate evangelium ont été au cœur des discussions du Conseil des cardinaux qui s’est réuni, avec la participation du pape François, les 26 et 27 juin 2023 au Vatican, indique un communiqué du Saint-Siège. « Tous les cardinaux qui en font partie et le secrétaire du Conseil y ont participé. »

« Au cours de la session, lit-on, avec la collaboration du cardinal Gianfranco Ghirlanda (nommé par le pape Cardinalis Patronus de l’Ordre souverain de Malte le 19 juin dernier, il ne fait pas partie du Conseil des cardinaux – ndlr.), les premiers pas ont été franchis dans la réflexion sur la manière de mettre en œuvre l’esprit, les principes et les critères de la constitution apostolique Praedicate evangelium dans les curies diocésaines. »

« Le thème de la synodalité a fait l’objet de discussions, en référence au Synode en cours », indique la même source. Le card. Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, est intervenu au sujet de « mesures prises au cours des derniers mois, en vue de l’Assemblée d’octobre ».

Le cardinal Seán Patrick O’Malley, président de la Commission pour la protection des mineurs, a « fait le point sur la récente session plénière de la Commission pour la protection des mineurs en mai et sur le travail de la Commission pour mettre à jour les réglementations et les pratiques dans toute l’Église afin que les mécanismes de protection des mineurs soient efficaces dans tous les diocèses ».

« Le conflit en cours en Ukraine a fait l’objet de réflexions. » La prochaine session aura lieu en décembre de cette année.

Voici une liste du Conseil, renouvelé par le pape le 7 mars dernier: les cardinaux Pietro Parolin, secrétaire d’État ; Fernando Vérgez Alzaga, L.C., président du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican ; Fridolin Ambongo Besungu, O.F.M. Cap., archevêque de Kinshasa (RDC) ; Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde) ; Seán Patrick O’Malley, O.F.M.Cap., archevêque de Boston (États-Unis) ; Juan José Omella, archevêque de Barcelone (Espagne); Gérald Lacroix, archevêque de Québec (Canada) ; Jean-Claude Hollerich, sj, archevêque de Luxembourg (Luxembourg) et Sérgio da Rocha, archevêque de San Salvador de Bahia (Brésil).

Les cardinaux sont assistés dans leur travail de Mgr Marco Mellino, secrétaire, qui avait déjà occupé cette fonction en 2020.

La réunion précédente des cardinaux a eu lieu en avril 2023. « Les situations de guerre et de conflit » dans le monde ainsi que « la nécessité pour toute l’Église de travailler ensemble pour construire la paix », tels sont les thèmes qui étaient au cœur de cette rencontre. Parmi les autres sujets : « la situation sociopolitique et ecclésiale des différentes régions auxquelles appartiennent les cardinaux », « les préparatifs de l’assemblée synodale d’octobre » et « la mise en œuvre de la constitution apostolique Praedicate Evangelium ».

Le pape François a institué un « groupe » consultatif des cardinaux pour le « conseiller » dans le gouvernement de l’Église le 13 avril 2013, un mois après son élection. Par son « chirographe » daté du 28 septembre 2013, ce « groupe » a été transformé en « Conseil des cardinaux pour aider le Saint-Père dans le gouvernement de l’Église universelle et pour étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor bonus sur la curie romaine ».

Le pape conçoit le rôle de ce Conseil comme « une expression de la communion épiscopale et de l’aide au ‘munus petrinum’ – (à la « charge de Pierre », ndlr) que l’épiscopat dispersé dans le monde peut

offrir ».




Elections du 20 décembre 2023 : La CASE dénonce des stratégies du pouvoir pour dissuader les soutiens de l’opposition 

Pour Simaro Ngongo Mbayo, président de la CASE, les enlèvements des citoyens, les perquisitions illégales et arrestations arbitraires sont utilisés comme stratégies de terreur d’Etat visant à dissuader les soutiens de l’opposition aux élections du 20 décembre 2023.

1. La CASE est alertée par des organisations partenaires de la Société Civile, des étudiants, des taximen, des femmes commerçantes et même des fonctionnaires sur les enlèvements massifs et ciblés des habitants des villes de Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Kisangani, Kalemie et Matadi.

2. Des personnes armées en tenue civile, visiblement connues et relevant des services de sécurité officiels, procèdent à des rafles brutales sur des piétons dans les rues, à moto ou à travers des voitures-taxis au seul motif d’obliger toute la population à adhérer à la vision de l’Union Sacrée (Majorité présidentielle) et de son candidat.

3. Les personnes victimes de ces actes terroristes d’enlèvement sont soit intimidées, soit brutalisées et tabassées; soit encore éliminées ou portées disparues.

4. Ces faits finalement reconnus par le Ministre provincial de l’intérieur de la ville de Kinshasa, bénéficient malheureusement de la connivence des plus hauts dignitaires du régime et qui en sont soit bénéficiaires politiques, soit commanditaires directs.

5. Ces événements déstabilisateurs de la société congolaise s’observent à la fois en pleine journée que pendant les heures tardives. Les mesures arrêtées par l’autorité urbaine de la ville de Kinshasa s’avèrent toujours insuffisamment inefficaces et incertaines.

6. M. Jean-Marie Lukulasi Massamba, président du Conseil d’administration de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) présenté comme encadreur des Kuluna, gangs armés (d’armes blanches, généralement des machettes) qui sévissent dans certains quartiers de la ville de Kinshasa, est accusé d’abandonner les « Kuluna du pouvoir » dénommés « FORCES DU PROGRÈS ». Ces individus qui forment finalement une bande à part, opèrent en toute impunité contre la population, notamment à Kinshasa et à Matshipisha dans la ville de Lubumbashi.

7. Cette situation organisée, entretenue et financée par le pouvoir constitue un danger pour la nation à cinq mois des élections présidentielles en République Démocratique du Congo.

8. S’ajoutent à ce dérèglement sécuritaire, une vague d’arrestations arbitraires qui ne cible que les acteurs politiques de l’opposition ainsi que les membres de leurs familles respectives.

9. Le recours à des perquisitions stériles et sans jamais en prouver les motifs est un comportement terroriste loin d’être une attitude de maintien de l’ordre. Comment comprendre que les services (Police, Armée et Renseignement), sortent toute leur musculature pour faire taire les voix discordantes alors qu’ils sont absents sur les principaux défis sécuritaires du processus électoral.

10. La CASE condamne toutes ces pratiques du pouvoir qui font reculer la démocratie et disqualifier le régime actuel. Les intimidations, les menaces de mort, les enlèvements et les nombreux cas des personnes disparues plaideront inévitablement contre la réélection du Président de la République, si rien n’est fait pour changer la situation.

Fait aux Etats-Unis d’Amérique le 28 juin 2023

SIMARO NGONGO MBAYO

PRESIDENT DE CASE

-Expert, Analyste et Consultant international des élections

-Consultant de Human Rights




Kongo Central : L’Asbl Luozi Lueto condamne l’inaction et le manque d’intérêt du gouvernement central que du gouvernement provincial

Dans une déclaration, l’ASBL Luozi Lueto coordonnée par Jean-Jacques Diabelo déplore avec amertume l’état d’insécurité que connait actuellement la province du Kongo-Central jadis oasis de paix et de tranquillité la terre de Kimpa Vita, Mfumu Kimbangu, Joseph Kasa Vubu, Daniel Kanza et autres est devenu aujourd’hui un théâtre des plusieurs évènements malheureux notamment luttes fratricides entres politiciens, enlèvements des personnes, présence des individus et vaches suspects, coupure des routes, tueries, conflits de terres et consorts plongeant ainsi la province et sa population dans une incertitude sans précédent prélude d’un chaos généralisé.

Devant l’inaction et le manque d’intérêt face à cette situation tant du côté gouvernement central que du côté gouvernement provincial le Kongo Central poursuit sa chute vers l’inconnu et ceux malgré les différents appels et supplications de sa population. « C’est dans ce contexte que nous plaçons les évènements survenus la semaine dernière dans la cité de Luozi chef-lieu de ce territoire ou un mouvement se réclamant d’un soi-disant royaume Kongo a posé des actes antirépublicains perturbant ainsi les activités de l’autorité établie et des paisibles citoyens », indique la déclaration parvenue à notre rédaction.

« Nous Luozi Lueto estimons que ces évènements sont les fruits des probables manipulations obscures qui tiennent mordicus à plonger le Kongo-Central en général et le territoire de Luozi en particulier dans un état d’insécurité généralisé à l’instar de l’Est du pays et du plateau de Bateke », souligne le Coordonnateur de Luozi Lueto, qui pense qu’afin de mettre un terme à la situation ci-haut décrié, les recommandations suivantes doivent être appliquées.

Il s’agit de la demande au gouvernement central et au gouvernement provincial de s’investir totalement dans la restauration de la paix et de la sécurité dans cette partie de la république ; Luozi Lueto condamne avec la grande énergie les évènements qui se sont déroulés la semaine dernière à Luozi et exhorte les commanditaires de ces actes ainsi que les auteurs à ne pas récidiver et s’impliquer dans la voie du développement de la province et de Luozi ; Luozi Lueto encourage le gouvernement à finaliser les quelques projets déjà initier notamment l’électrification de Luozi, les 145 territoires, et à entreprendre d’autres projets d’intérêts communautaires dans les domaines des voies de communications, de l’agriculture surtout ceux liés à son désenclavement.

Dans la même déclaration, Luozi Lueto demande à tous les fils et filles du Kongo-Central en général et ceux originaires de Luozi en particulier à se lier et à se souder pour décourager et mettre fin aux projets macabres des commanditaires et influenceurs à mal de positionnement et cesser de se faire manipuler par des intérêts obscurs qui ne servent pas la cause du Kongo-Central ; Luozi Lueto demande aux fils et filles BaKongos de respecter les principes ‘’sacro-saint’’ nous léguer par nos ancêtres de ne pas vendre les terres claniques surtout pas aux étrangers et aux inconnus et de renouer avec la langue Kikongo notre patrimoine culturel.




Lutte contre le VIH: EGPAF recommande la pro-activité dans la gestion des programmes

Le Directeur Pays de la Fondation Elisabeth Glaser, spécialisée dans la prise en charge des enfants malades du VIH/SIDA a recommandé la pro activité dans la gestion des différents programmes de lutte contre cette pandémie en République démocratique du Congo. C’était lors du séminaire scientifique, organisé par l’IAS Education Fund en collaboration avec l’Ong « Femmes Plus ».

Tout en restant stratégique, le Docteur Aimé Mboyo, qui intervenait sur la prise en charge pédiatrique et élimination de la transmission verticale, s’est résumé en quelques points en émettant sur la place publiques des idées pouvant améliorer la maitrise de cette pandémie qui est de type généralisé avec une prévalence de 1, 2 % en Rdc.

« Il s’agit premièrement de la Pro-activité. Ça c’est très important. La pro-activité par rapport à l’utilisation rapide des évidences dans la gestion quotidienne des programmes (…) Il s’agit de voir comment traduire rapidement toutes ces informations scientifiques en directives complètes, compréhensibles pour les prestataires techniques, les prestataires communautaires et même les gestionnaires… (…) Les évidences qui vont contribuer rapidement à accélérer les efforts qui vont aider à contrôler l’épidémie. Et c’est là ou, nous saluons le travail des scientifiques qui produisent régulièrement les évidences pour nous permettre de réorienter, d’assister nos interventions (…) », avait-il déclaré.

En deuxième lieu, le Directeur Pays a évoqué la problématique de la disponibilité des ressources. Outre la disponibilité des intrants, il a insisté sur la formation des ressources humaines.

A cet effet, dit-il : « Il faut voir avec les partenaires comment former rapidement les prestataires. Et pour cela, il ne faut pas seulement attendre les grands ateliers de ce genre…. Il faut repenser notre façon d’agir, être plus concrets, être plus orientés vers les compétences pour que les informations puissent circuler rapidement. Nous sommes un grand pays il faut trouver des innovations pour que les prestataires soient informés rapidement afin que les évidences soient mises en œuvre le plus rapidement possible ».

Abordant enfin le troisième et quatrième points relatifs à la documentation et à l’évaluation, le Directeur Pays d’EGPAF a illustré ses propos en évoquant le programme américain, le Pepfar, dans l’organisation des monitorings…. pour s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre de toutes les stratégies. Un modèle d’exemple qui peut inspirer le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS).

Rappelons que ce séminaire scientifique de deux jours, soit du 22 au 23 juin avait pour thème : « Science et communautés dans la réponse au VIH en Rdc », avec l’appui du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA).

Prince Yassa




Lutte contre le VIH/SIDA: Le Docteur Etienne Mpoyi de l’Oms loue le bien fait du traitement

« (…) Parmi toutes les interventions il y en a une qui est très importante, c’est le traitement. Donc si on arrive à dépister toutes les personnes positives à les mettre sous traitement (…) et qu’il y ait une charge virale supprimée, je pense que c’est sera un grand pas vers l’élimination du VIH, parce qu’une personne qui a une charge supprimée pendant au moins six mois cette personne a très peu de risque de transmettre le VIH et ça c’est un grand avantage pour la lutte contre le VIH », avait fait savoir le Docteur Etienne Mpoyi Mutombo, administrateur national VIH et Hépatites au bureau Pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lors du séminaire scientifique, organisé par l’IAS Education Fund en collaboration avec l’Ong «  Femmes Plus ».

Selon ce médecin, qui intervenait sur les avantages de la «  Prévention combinée », celle-ci est un ensemble d’interventions qui permettent d’optimiser la prévention du VIH. Et, a-t-il souligné, ces interventions sont taillées sur mesure par rapport à une population donnée dans un pays en tenant compte de la situation épidémiologique des personnes qui sont les plus à risque.

« Donc, à chaque groupe de populations on essaie de voir quelles sont les interventions nécessaires et parmi ces interventions, il y en a qui sont biomédicales comme les Arv, la profilaxie aux Arv, le préservatif, et d’autres interventions pour casser les barrières dont notamment les interventions structurelles pour réduire la stigmatisation, les violences parce que s’il y a la discrimination et la stigmatisation les gens ne viendront pas chercher les services », a-t-il souligné.

Cependant, poursuit le Docteur Etienne Mpoyi Mutombo, administrateur national VIH et Hépatites au bureau Pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il y a aussi des interventions qui permettent d’améliorer la demande pour que les gens viennent au traitement.

Et pour ceux qui viennent au traitement, insiste-t-il, de faire en sorte qu’ils puissent continuer à prendre les médicaments. Et donc tout ça mis ensemble permet d’offrir une gamme d’interventions de prévention qui soient plus efficaces.

Rappelons que ce séminaire de deux jours, soit du 22 au 23 juin avait pour thème : « Science et communautés dans la réponse au VIH en Rdc ».

Prince Yassa




Les États-Unis publient un avis portant sur le secteur aurifère dans toute l’Afrique sub-saharienne

Dans un communiqué de presse, le département d’État, le département du Trésor, le département du Commerce, le département de la Sécurité intérieure, le département du Travail et l’Agence des États-Unis pour le développement international ont publié ce jeudi un avis unique relatif aux risques commerciaux liés au secteur de l’or en Afrique subsaharienne.

Cet avis souligne les opportunités et les risques spécifiques liés au commerce de l’or en Afrique subsaharienne et encourage les acteurs du secteur à adopter et à mettre en œuvre des pratiques renforcées de diligence raisonnable afin de s’assurer que les acteurs malveillants, tels que le groupe Wagner, ne soient pas en mesure d’exploiter et de tirer profit de ce secteur qui reste essentiel à la subsistance de millions de personnes sur le continent.

Cet avis fournit des conseils intégrés et holistiques aux intervenants du secteur aurifère en Afrique subsaharienne qui produit chaque année environ 25 % de l’or mondial. Il encourage les entreprises américaines à investir de manière responsable dans tous les aspects du secteur : exploitation minière, commerce, raffinage, transformation et vente au détail des produits finis. En particulier, l’avis aborde le contexte multidimensionnel de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, en examinant les possibilités de développement du secteur et les modalités du soutien du gouvernement américain à celle-ci.

De nombreux risques sont également directement et indirectement liés au secteur de l’or en Afrique subsaharienne. En l’absence d’une diligence raisonnable et de mesures d’atténuation appropriées, un acteur du secteur peut involontairement contribuer à un ou plusieurs de cesrisques, notamment le financement des conflits et du terrorisme, le blanchiment d’argent, la corruption, le contournement des sanctions, les violations des droits de la personne et des droits du travail, et la dégradation de l’environnement.

Les États-Unis partagent les mêmes intérêts et objectifs que les producteurs d’or de toute l’Afrique subsaharienne en ce qui concerne le développement d’un secteur aurifère responsable et durable sans acteurs prédateurs et malveillants. Le présent avis constitue un outil supplémentaire sur la voie de ces objectifs




Elections 2023 : Lucy Tamlyn demande la conjugaison d’efforts entre parties prenantes pour rétablir la confiance dans le processus

Mme Lucy Tamlyn, ambassadeur des États-Unis au Conseil de sécurité à l’occasion du 247ème anniversaire de l’indépendance des États-Unis, a fait un discours, le mercredi 28 juin 2023. Les États-Unis ont, l’année dernière, renouvelé leur engagement envers les partenariats conclus entre l’Amérique et les pays, institutions et peuples africains. En décembre 2023, le président Biden a accueilli le deuxième Sommet des dirigeants africains à Washington, D.C. et a annoncé que les États-Unis prévoyaient d’engager 55 milliards de dollars en Afrique pour soutenir nos priorités communes au cours des trois prochaines années.
« De toute évidence, la collaboration avec vous, dirigeants représentant le gouvernement, la société civile, le secteur privé, les femmes et les jeunes, est essentielle pour relever un lot de défis considérables et existentiels », explique-t-elle.
Et d’ajouter que nous voulons renforcer les institutions démocratiques mondiales, construire une économie mondiale forte et inclusive, relever les défis communs de sécurité, répondre à l’escalade de la crise climatique, tirer parti du potentiel numérique du continent, aider à augmenter la production alimentaire, renforcer les systèmes de santé et offrir une aide humanitaire qui sauve des vies.
Dans le même ordre d’idées, elle avoue que l’Asbl est active dans tous ces domaines, ici, en République démocratique du Congo. L’aide américaine de plus d’un milliard de dollars par an protège les plus vulnérables, renforce les systèmes de santé et d’éducation de la RDC, aide la RDC à atteindre ses objectifs climatiques et soutient les progrès agricoles nécessaires pour nourrir la RDC et les populations en croissance rapide de la région.
« Nous sommes fiers d’être le plus grand donateur bilatéral d’aide à la RDC, et fiers que cette aide soit fournie de manière transparente et avec des mécanismes de suivi solides. Notre assistance est guidée par le principe selon lequel investir dans la population de la RDC est le meilleur investissement », pense-t-elle.
Ainsi, tout comme nous sommes responsables devant le peuple américain, dont les impôts permettent ce financement, nous devons être responsables devant vous, les bénéficiaires et les partenaires. Reconnaissant que la corruption est le principal frein à la croissance économique, nous avons l’intention de nous concentrer davantage sur la lutte contre ce fléau, afin de soutenir la propre stratégie anti-corruption du gouvernement.
Il est à noter que plus tard cette année, nous inaugurerons la construction d’une nouvelle ambassade des États-Unis. Il s’agit d’un investissement de 850 millions de dollars qui illustre l’engagement des États-Unis dans sa relation avec la RDC. Nous sommes ici pour approfondir cette relation, en y apportant nos valeurs de démocratie, de droits de l’homme et de responsabilité qui correspondent aux aspirations du peuple congolais. Et le beau bâtiment neuf qui verra le jour dans les prochaines années témoignera de ce partenariat.
Elections : Nécessité de rétablir la confiance
Les élections en Rdc cette année seront suivies de près par le monde. Mme Lucy Tamlyn, ambassadeur des États-Unis reste convaincue que le corps politique congolais est à la hauteur de la tâche de préparer, tenir et participer à des élections libres et équitables en décembre 2023. « Mais je ne minimiserai pas les défis et l’apparence d’un manque de confiance », dit-elle, avant de demander instamment que des efforts concertés soient déployés par toutes les parties prenantes pour examiner ce qui est nécessaire pour rétablir la confiance dans le processus.
Elle appelle les responsables politiques, les responsables des institutions et la société civile à travailler ensemble de manière désintéressée dans le but d’offrir au peuple congolais ce qu’il désire si ardemment : la possibilité de choisir librement ses dirigeants élus dans un processus pacifique, inclusif et transparent.
Entre-temps, de nombreuses communautés en RDC sont confrontées à d’énormes souffrances humaines causées par les conflits, en particulier dans l’est du pays. Elle appelle à une résolution pacifique des crises dans l’Est, y compris la situation tendue dans le Petit Nord, où la désescalade est essentielle et nous réitérons notre soutien à une résolution politique négociée par le biais du processus de Nairobi et du processus de Luanda.
« Depuis mon arrivée en Rdc, on m’a souvent demandé “comment la trouvez-vous ?” Permettez-moi de dire que, comme il sied au deuxième plus grand pays du continent, tout est à grande échelle, y compris l’immense chaleur et l’énergie des gens ! Les opportunités que je vois ici m’inspirent ; les efforts inlassables des hommes et des femmes congolais pour assurer un avenir meilleur à leurs familles me touchent ; et le potentiel incarné par la jeunesse de ce pays m’encourage – nous sommes fiers de travailler avec vous tous pour bâtir l’avenir ensemble », souligne-t-elle.




Expo économique et commerciale sino-africaine : Tysa Mukuna, Céo du café la Kinoise plaide pour la tenue de ces genres de rencontres au pays

Compté parmi les entrepreneurs ayant exposé leurs produits dans les stands réservés au pays de Tshisekedi à la troisième édition de lexposition économique et commerciale Sino-Africaine, la Céo du café la Kinoise a salué cette initiative du gouvernement populaire de la province dHunan particulièrement de Shangsha.

Par la même occasion, Tysa Mukuna a plaidé pour la tenue de ces genres dactivités en Afrique, mais surtout en République démocratique du Congo.

« Moi je pense qu’il faudrait que le pays face ces genres dévènements et invite dautres pays africains, mais aussi en dehors des frontières africaines comme la Chine pour plus de visibilité dans le marché mondial », plaide Tysa Mukuna.

Dajouter que la République Démocratique du Congo ne doit pas seulement être invité dans des conférences ou encore forums organisés par dautres pays, mais elle doit surtout travailler sur sa visibilités en organisant des activités sur son sol, question de se faire une visibilité mondiale.

Elle regrette cependant labandon de la Fikin qui autrefois servait de cadre pour des grands évènements, mais aujourdhui dans un état dabandon total.

« Il fut un temps, nous avions la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN) pour ces genres dactivités. Malheureusement dans quel état se trouve ce cadre aujourdhui ? Comment on va repenser la Fikin au niveau de son architecture ? De son intérieur (design) ? Tout ça constitue des choses quil faut absolument mettre en place pour espèrer voir un jour le pays reprendre avec les organisations des grandes rencontrent, estime la patronne du Café la Kinoise.

 

La République Démocratique du Congo, invité de marque de cette grande activité compte à travers ces deux représentants à savoir Julien Paluku ministre de lindustrie et Jean Lucien Busa du commerce, marqué son passage en mettant à la disposition des autres pays présentent mais aussi du pays organisateur les avantages quelle offre en terme des affaires.

 

Hugo Matadi depuis Shangsha pour le compte de lavenir