Nord-Kivu: 62.622 élèves concernés par les épreuves d’Examens d’Etat

Au Nord-Kivu, les épreuves d’examens d’Etat ont été lancées à l’Institut de Goma dit Instigo par le Gouverneur militaire de cette province. Avec 176 centres d’examens d’Etat, la province du Nord-Kivu compte les provinces éducationnelles 1, 2 et 3. Elles comptent respectivement 16.665 candidats, 30.413 candidats et 15.544 candidats, soit 62. 622 élèves en voie de sortie du secondaire.

A cette occasion, le Lieutenant Général Ndima Kongba Constant a indiqué que les épreuves de cet épisode se déroulent dans un contexte particulier d’insécurité.Toutefois, il rassure que tout est mis en œuvre pour leur bon déroulement. Tout en exprimant des gratitudes aux différents membres du comité d’organisation des épreuves, les parents d’élèves, les partenaires techniques de l’éducation, les enseignants ou encore les élèves eux-mêmes, le Gouverneur encourage les élèves à bien travailler… Car pour lui, “le développement d’un Congo fort” répose sur le savoir-faire de ces apprenants, sur qui repose l’avenir du pays.




Malangu Kabedi Mbuyi : « Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de surchauffe démesurée sur le marché des changes »

Après la réunion du Comité de politique monétaire qu’elle a présidée le 19 juin 2023, Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi a accordé une interview, le vendredi 23 juin dernier à quelques organes de presse tirés à la volée, notamment la Rtnc, L’Avenir (lequotidienrdc.com) et Zoomeco. A l’occasion, elle a donné les contours de deux grandes décisions prises par le CPM, tout en examinant la situation économique de la Rdc à la première et 2ème moitié de l’année, avant de donner les perspectives.

Cette réunion du Comité de politique monétaire (CPM) s’est traduite par une décision importante, celle de resserrer d’avantage la politique monétaire. Ce resserrement s’est fait à travers deux instruments importants que la Banque centrale du Congo (BCC) utilise dans la conduite de la politique monétaire. Il s’agit du taux directeur qui a été porté de 9 à 11% et du taux du coefficient de la réserve obligatoire qui a été porté de 0 à 10%. Pour cet instrument, explique-t-elle, le relèvement du coefficient de 0 à 10% porte uniquement sur les dépôts en Francs congolais à vie et non à terme. Les dépôts à terme, c’est ce qui constitue la base que les banques peuvent utiliser pour faire du crédit en Francs congolais. Le CPM a aussi noté l’importance dans la conduite de la politique monétaire que la BCC renforce les actions de coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire. Parce que c’est la combinaison de ces deux qui permet une bonne participation à la stabilité du cadre macroéconomique. C’est quelque chose qui se fait depuis les deux dernières années et qui va se poursuivre pour le reste de cette année dans le cadre de la décision qui a été prise.

Pourquoi ces décisions ?

Pour Mme Malangu Kabedi Mbuyi, ces décisions vont aider à renforcer, à rendre plus efficace les actions de la Banque centrale. De quelle façon ? Ces instruments permettent à la BCC de renforcer la gestion de la liquidité dans le système bancaire. C’est cette liquidité qui va se porter pour la demande des biens et services. Lorsqu’il y a une portion qui est excédentaire, cela peut contribuer à des pressions sur le marché des biens et services et donc, l’inflation, c’est cette liquidité lorsqu’elle est excédentaire se porte aussi sur la demande de la devise, amène des pressions sur le marché des changes et à la dépréciation du taux des changes.

Donc ces deux instruments permettent à la BCC de renforcer l’efficacité de son action dans la gestion de la liquidité de manière à atteindre l’objectif de la stabilité des prix et à contribuer à la réduction des pressions sur le marché des changes. Ces deux mesures très importantes qui, au vu des développements économique jusqu’à fin juin et des perspectives pour le reste de l’année, sont très importantes pour la BCC de veiller à ce que les anticipations au niveau de l’inflation ne deviennent pas un crêt.

Qu’on ne s’attende pas à ce que l’inflation va nécessairement continuer à s’accélérer, parce que la BCC, dans la conduite de la politique monétaire se rend compte qu’il y a risque de l’augmentation de la liquidité excédentaire ou qu’il y a des pressions sur le marché des changes, et le marché des biens et services qui vont avoir de l’impact sur la dépréciation du taux de changes et sur l’inflation. C’est ainsi que la BCC va utiliser ces instruments en combinaison avec ses autres actions pour arriver à contribuer à l’objectif de la stabilité des prix, pour arriver à contribuer à réduire les pressions sur le marché des changes.

Quid de la situation économique au 1er semestre 2023 ?

A en croire Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, au cours de la première moitié de l’année 2023, l’économie congolaise, comme beaucoup d’économies dans le monde, a continué à faire face aux effets néfastes des chocs qui l’ont affecté et qui ont amené des pressions au niveau du marché des changes, de l’inflation et des finances publiques.

Il s’agit essentiellement de l’impact sur l’économie mondiale et sur notre économie de la guerre en Ukraine, mais aussi de la guerre à l’Est de notre pays. Lorsqu’on prend ces différents effets, on voit par exemple qu’au niveau des prix, à mi-juin, l’inflation était autour de 9,2% et cette augmentation des prix reflète essentiellement l’augmentation des prix des produits alimentaires qui ont la part la plus importante dans l’indice des prix à la consommation et utilisé pour calculer l’inflation. Et la hausse des prix des produits alimentaires reflète à son tour en grande partie la hausse des prix à l’importation.

Comme vous le savez, notre économie reste encore largement dépendante des importations, y compris des produits alimentaires et nous savons qu’aujourd’hui à travers le monde, tous les pays sont en train de prendre des mesures pour lutter contre l’inflation. L’inflation a augmenté dans beaucoup de pays et donc lorsque nous importons, en comparant à la période avant la guerre en Ukraine, on importe aussi l’inflation qui sévit dans les pays d’où viennent nos importations. Donc, ça contribué depuis la guerre en Ukraine, cette inflation importée continue à avoir des effets dans notre pays.

« Donc je disais que les effets néfastes des chocs ont augmenté des pressions sur l’inflation, mais aussi ça contribué à une hausse des pressions sur le marché des changes. On a vu ça vers la fin de l’année dernière, mais aussi en janvier-février », dit-elle, avant de préciser que cet impact sur le marché des changes a amené des actions au niveau de la BCC.

Il faut aussi noter que les réserves des changes sont restées à un niveau satisfaisant, dans la mesure où, même dans le cadre du programme avec le FMI, l’objectif d’accumulation des réserves avait été atteint et si l’on prend la date du 16 juin, les réserves étaient autour de 4,2 milliards de dollars, correspondant à 2,3 mois d’importations des biens et services.

Les perspectives sont bonnes pour le reste de l’année 2023

Pour Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque centrale du Congo, ceci veut dire que jusqu’à présent, la croissance dans notre économie reste tirée par le secteur minier. Et les perspectives de développement et les prix internationaux en ce qui concerne le secteur minier sont bonnes. Il est donc attendu sur l’ensemble de l’année, lorsqu’on regarde l’évolution jusque juin, et on voit les projetions pour l’année prochaine, la croissance pourrait être près de 7%.

« A travers des actions au niveau de l’évolution de la politique monétaire et la coordination qui sera faite, on s’attend à ce que l’inflation ne continue pas à s’accélérer. Bien entendu comme je l’ai dit, il y a l’inflation importée, on est autour de 9% à mi-juin, on s’attend à ce que l’inflation se situe autour de 11,5%, ce qui est une réduction par rapport au niveau atteint en décembre 2022 qui était de 13,1%. On s’attend aussi à ce que les efforts d’accumulation des réserves se poursuivent, de manière à ce qu’on puisse passer de 4,2 milliards à un niveau beaucoup plus élevé. Et ces éléments font aussi partie des engagements que notre pays a pris dans le cadre du programme soutenu par le FMI, précise-t-elle.

Etant donné les incertitudes sur la réduction ou l’arrêt des chocs qui affectent notre pays comme toutes les autres économies du monde, étant donné ces chocs et leurs effets, atteindre ces objectifs demandent une vigilance accrue par rapport aux missions confiées à la BCC. Donc, par rapport au suivi du développement du marché des changes, des développements en ce qui concerne l’inflation, de manière à ce que lorsqu’on se rend compte qu’il y a un risque d’un choc additionnel qui pourrait nous empêcher d’atteindre ces objectifs, les mesures correctives sont prises, la coordination est faite, de manière à ce qu’il n’y ait pas de surchauffe démesurée sur le marché des changes, ou qu’il n’y ait pas une accélération au niveau de l’inflation.

Jean-Marie Nkambua




Que représente la Chine pour l’Europe ?

« Choisir la Chine, c’est choisir un bel avenir », le Premier ministre chinois Li Qiang a fait cette remarque dans son discours prononcé lors du dîner d’affaires sino-français à Paris au premier jour de sa visite en France le 21 juin. Avec à son côté, Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et de la Souveraineté numérique, et plus de 100 représentants des milieux d’affaires des deux pays qui ont participé à l’événement.

Que représente la Chine pour l’Europe et pour la France tant sur le plan commercial que sur le plan de l’investissement? À l’époque où le monde est gagné par des incertitudes, la Chine pourrait fournir une opportunité sérieuse, compte tenu de son développement de l’énergie propre, la reprise de consommation à l’ère post-COVID et son besoin de relancer l’infrastructure.

Boosteur de l’innovation dans l’énergie propre

Énergie propre, un atout chinois qui profitera aux marchés français et européen. C’est le cas de l’entreprise chinoise XTC New Energy Materials et de l’entreprise française Orano qui prévoient d’investir 1,5 milliard d’euros (environ 11,4 milliards de yuans) pour créer deux joint-ventures dans le domaine des batteries dans la ville portuaire de Dunkerque dans le nord de la France. Le projet ambitieux devrait créer 1 700 emplois. Cette coopération vise le marché européen en plein essor du recyclage et du traitement des batteries au lithium. Orano, leader mondial dans le recyclage des combustibles usés provenant des réacteurs nucléaires, mise aujourd’hui sur le futur marché de l’énergie propre. La coopération avec XTC New Energy Materials représente bel et bien une occasion d’ajouter à son portfolio le recyclage des batteries. Le président français Emmanuel Macron a notamment souligné que cette coopération avec la Chine permettrait à la France de se positionner en amont dans la chaîne de valeur de production des batteries au lithium.

Un marché d’opportunités

La marque française reconnue Club Med profite également de la reprise de l’économie chinoise cette année avec ses 9 resorts en Chine. Durant les vacances du 1er mai 2023, le chiffre d’affaires total des Club Med en Chine est environ 8 fois supérieur à celui des vacances du 1er mai 2022, et plus que le double de la même période en 2019. Selon Qian Jiannong, ancien président du Fosun Tourisme Groupe, qui était au pilotage de l’achat du Club Med par Fosun Tourisme Group : « La Chine et la France ont un vaste espace de coopération dans le domaine de l’économie et du commerce. La France a une industrie manufacturière très développée, l’industrie du luxe, l’agriculture et l’industrie du vin. Les entreprises françaises sont entrées sur le marché chinois relativement tôt après la réforme et l’ouverture de la Chine, et ont accumulé une riche expérience et la popularité des marques françaises en Chine. À l’instar du Club Med, entré en Chine en 2010, le marché chinois est devenu aujourd’hui le premier marché de la marque hors de France. »

Voici deux exemples concrets qui montrent les possibilités qu’offre le marché chinois à la France. Il faut se rappeler que depuis la visite du président français Emmanuel Macron en Chine en avril, les relations bilatérales sont restées actives. On se rappelle que lors de la 5e réunion du Conseil des entrepreneurs sino-français en avril, 36 entreprises des deux parties avaient signé 18 accords de coopération dans des domaines tels que la fabrication, l’industrie verte, la nouvelle énergie et l’innovation. Selon le ministère du Commerce, les investissements français en Chine ont été multipliés par plus de 4 en glissement annuel de janvier à mai de cette année.

Pour la Chine, la relation sino-française a toujours été l’exemple de la coopération sino-européenne et cette visite du Premier ministre chinois en France débouchera sur un consensus fructueux entre la Chine et la France et stimulera l’économie mondiale.

Zhang Shanhui

Présentatrice et journaliste, CGTN Français

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Si le DG dit que sa banque n’est pas impliquée dans le détournement : Pourquoi alors deux cadres d’Ecobank Mungimur et Sengo sont à Makala ?

C’est parce que L’Avenir a dénoncé un comportement suspect comparable au détournement, que Ecobank est sorti de son silence, mais sans trop convaincre. Si la justice permet de rétablir l’équilibre rompu, en saisissant la même justice, la société NB Mining Africa voudrait rentrer dans ses droits, voir condamner les personnes soupçonnées de détournement, solidairement avec Ecobank qui est censé maitriser la pratique en la matière. Maintenant que le nouveau Directeur général est invité au Parquet général pour s’expliquer sur ce qu’il sait de cette honteuse affaire, va-t-il valider le comportement de son prédécesseur Siate et de son actuel Secrétaire général Mungimur ? Tout en n’interférant pas dans la procédure initiée par la justice, la société NB Mining Africa présente quelques preuves pour éclairer la religion des lecteurs.

D’une source intérieure à la banque, sans doute gênée de travailler dans les conditions d’opacité, l’on apprend que la société NB Mining Africa a vu son argent détourné vers MCK, la société de Moïse Katumbi à Lubumbashi. Le 6 novembre 2020, c’est la somme de 5.152.059 de dollars américains qui disparait du compte de NBMA pour être reçue par MCK. Le 10 novembre, Paul Kaponda Kikondo, le DAF de MCK retire en cash 9350 dollars américains, sans doute pour sabrer le champagne !

 

Autre preuve, une lettre signée des deux nouveaux résidents de Makala le 9 novembre 2020. Ils informent candidement leur client de leur récent méfait. Lisez bien ! En cause : la société Astalia Investment Limited (ndlr : Moïse Katumbi) contre la société NB Mining Africa S.A. Ah bon ! Mais où est donc le jugement qui condamne NB Mining Africa ? Il n’existe pas, tout simplement.

 

Disons que le Directeur des opérations d’alors, Auguste Sengo Nzuzi, auteur de la transaction criminelle est aux arrêts depuis le 21 juin, interpellé au volant de sa rutilante Lexus blanche quand l’immense majorité des clients de la banque est à pied. Le 22 juin, c’est le flamboyant Alain-Serge Mungimur, le Directeur juridique incapable de lire un jugement, qui est interpellé au sortir de sa gigantesque parcelle avenue Dodoma, lui aussi au volant d’un Fortuner noir de dernière génération.

 

Changement de costumes pour les deux élégants ! C’est désormais en tenue de prisonnier qu’ils se trouvent encabanés à Makala et ce, malgré les fortes pressions exercées par leurs protecteurs de toujours. Ceux-là doivent trembler, leurs noms et les détails de leurs interventions, promesses et mêmes menaces sont connus au plus haut niveau. Ils devront répondre de leur soutien à ceux qui auraient volé l’argent d’autrui pour le donner à Katumbi.

 

Ce même argent qui sert à répandre des insultes de Washington à Kinshasa en passant par Paris et Bruxelles contre la RDC et son Président. Ce même argent qui se transforme aujourd’hui en propagande katumbiste. Tous ceux-là qui ont appelés ou se sont déplacés pour faire libérer les escrocs banquiers, et ils n’ont pas ménagés leurs efforts, sont les complices de Moïse Katumbi. Et la banque continue de dépenser beaucoup d’argent, l’argent des épargnants, pour récompenser lesdits protecteurs.

 

Le nouveau Directeur général nouvellement arrivé depuis la Côte d’Ivoire devra corriger le tir et remettre l’argent d’autrui et ainsi payer les dommages et intérêts à NB Mining Africa. Il lui appartient alors d’aller le réclamer chez MCK. Il est invité au Parquet général, librement, à venir s’expliquer sur ce qu’il sait de cette honteuse affaire. Va-t-il valider le comportement de son prédécesseur Siate et de son actuel Secrétaire général Mungimur ? Dossier à suivre.

L’Avenir




A Mbuji-Mayi: Tshisekedi participe au jubilé d’argent de Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda

Le Président Félix Tshisekedi est arrivé samedi 24/06 au soir à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental.

Ce dimanche 25/06, il va participer au jubilé d’argent de Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, évêque du diocèse de cette ville, engagé dans l’amélioration du social de la population.

 

Ensuite, le Chef de l’État va visiter des infrastructures en cours de réhabilitation et de construction dans cette ville où plusieurs chantiers sont ouverts.




COMMENT RENVERSER LES AUTELS NEGATIFS ET BATIR AUTELS POSITIFS 25/06/ 2023. PAST François MUTOMBO




Fini les vacances pour les Corbeaux : Début de saison 2023-2024

La direction du TPM informe l’ensemble de ses supporters que les activités de la saison 2023-2024 seront lancées dès le 1er juillet 2023 à Kamalondo selon le chronogramme suivant :

▪ Mardi 27 juin : Retour à Lubumbashi des entraîneurs

▪ Samedi 1er juillet :

– Retour à Lubumbashi des joueurs retenus suivi des examens médicaux

– Reprise du personnel d’appoint

▪ Lundi 3 juillet à 9h00 : Reprise des entraînements au Stade TP Mazembe

▪ Mardi 4 juillet : Première annonce des nouvelles recrues et des départs

▪ Mercredi 5 juillet : Départ au CEF de Futuka pour le premier regroupement




Ce 26 juin à Kinshasa : L’USAID et GAVI vont s’engager pour le renforcement de la vaccination de routine et de l’éradication de la poliomyélite dans le Lualaba et le Haut-Lomami

Ce lundi 26 juin que va intervenir la signature des protocoles d’entente par l’USAID et GAVI, l’Alliance du vaccin, en faveur du renforcement de la vaccination de routine et de l’éradication de la poliomyélite dans les provinces du Lualaba et du Haut-Lomami.

Ça sera en présence du Dr Roger Kamba, ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention ; de Mme Fifi Masuka Saini, Gouverneur de la province du Lualaba ; de Mme Isabelle Yumba Kalenga, Gouverneur de la province du Haut-Lomami ; du Dr Sylvain Yuma Ramazani, Secrétaire général de la santé ; du Dr Aimé Cikomola, directeur du Programme élargi de vaccination (PEV) ; de M. Cyril Nogier, GAVI, l’Alliance du vaccin en RDC ; de John Dunlop, directeur de la mission USAID en RDC et de Trad Hatton, directeur de PATH en RDC et Afrique centrale.

Disons qu’en octobre 2018, la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) et les provinces du Tanganyika et du Haut-Lomami signaient des protocoles d’accord pour renforcer la vaccination de routine et arrêter les épidémies de poliomyélite. Elles ont été rejointes par le Lualaba en juin 2021.

Les trois provinces présentaient en 2018 et 2021 pour le Lualaba un même profil épidémiologique : un taux de mortalité infantile supérieure à 40 pour 1 000 ; une couverture vaccinale complète de moins de 50%, plus de 10% d’enfants non-vaccinés (‘zéro-dose’) et risquent des épidémies de polio.

D’après les résultats de l’enquête MICS, on estime qu’au moins 2,5 millions d’enfants seraient sous-vaccinés en RDC (ils n’auraient reçu qu’une partie des vaccins du calendrier de routine) ou non vaccinés (ils n’auraient reçu aucun des vaccins du calendrier de routine).

Depuis, les 3 provinces ont amélioré leurs indicateurs de processus de vaccination de routine mesurés dans le plan de Mashako, et le Haut-Lomami et le Tanganyika se classent régulièrement parmi les cinq meilleures provinces, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 ; Les trois provinces ont contribué au financement de leurs activités de vaccination. Alors que le Tanganyika et le Haut-Lomami ont contribué moins que prévu, le Lualaba a contribué au montant total prévu en 2021 et 2022 (respectivement 300 000 USD et 400 000 USD) ; La couverture vaccinale complète a atteint 88,9% dans le Haut-Lomami, 44,2% dans le Lualaba et 27,6% dans le Tanganyika (enquête de couverture 2022). Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans le Tanganyika.

Il nous revient que le taux de la couverture du vaccin Penta 3, antigène indicateur pour estimer la performance du système de vaccination de routine, a atteint 95% dans le Haut-Lomami, 60% dans le Lualaba et 51% dans le Tanganyika.

C’est en considérant ces résultats que l’USAID et Gavi ont accepté d’adhérer aux protocoles d’accord du Lualaba et du Haut-Lomami, sur la base de leur évaluation des capacités pour les trois provinces.

Signalons que dans ces nouveaux protocoles d’accord, l’accent sera mis sur la création d’une demande de services de vaccination de la part des populations, sur l’amélioration initiale des services de vaccination et sur l’atteinte des communautés les plus vulnérables et les plus difficiles d’accès.




Lutte contre la corruption : Nécessité d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs 

Ce 23 Juin, le monde entier célèbre la Journée Internationale des lanceurs d’alerte et dénonciateurs. La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption (LICOCO) profite de cette journée internationale pour lancer un appel auprès du Gouvernement afin qu’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs soit votée urgemment afin de se conformer aux dispositions de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, dont la RDC a ratifié.

A en croire un communiqué de presse signé par M. Ernest Mpararo de la LICOCO, le lanceur d’alerte est une personne qui estime agir pour le bien commun, l’intérêt public ou intérêt général, animé de bonnes intentions, généralement de manière bénévole et désintéressée, souvent contre l’avis de sa hiérarchie. Son but est d’informer les instances officielles et associations des abus constatés dans la conduite des affaires publiques, déclare un expert anticorruption.

En République Démocratique du Congo, explique-t-il, les lanceurs d’alerte et dénonciateurs des actes de corruption travaillent dans une insécurité mais certains bravent tous ces aléas pour dénoncer des cas de corruption au risque et péril de leurs vies.

Sinon, ces 10 dernières années, la LICOCO a recensé plusieurs lanceurs d’alerte qui ont bravé la peur en dénonçant les pratiques de corruption mais menacés, arrêtés et emprisonnés. C’est notamment le cas de l’ODEP qui a dénoncé la mauvaise gestion des fonds alloués au Projet de 100 jours et vous connaissez la suite. M. Kalambay, Ancien Directeur au Ministère de l’Environnement et Développement durable, qui a été arrêté et envoyé à la Prison Centrale de Makala (CPRK) pour avoir dénoncé auprès de l’IGF des détournements des fonds au sein du dit Ministère ; M. Robert Bomolo, Directeur au Ministère du Commerce Extérieur qui a été arrêté par l’ANR pour avoir dénoncé des cas des détournements des fonds ; M. Leduc Mabulu, travaillant dans une société privée, qui avait dénoncé la fraude fiscale au sein d’une société privée et menacé d’arrestation par les OPJ de la Police des Parquets ; M. Abdel AZIZ Mutekwa, ancien travailleur à l’OVD/Bandundu, qui avait passé plus de 3 mois d’emprisonnement au CPRK, pour avoir dénoncé des détournements des fonds alloués à la réfection des routes dans l’ancienne Province de Bandundu.

Le Gouvernement interpellé

« De milliers d’autres personnes ont perdu leurs emplois et envoyé en exil pour avoir dénoncé les actes de corruption et détournements des fonds publics », dit-il, avant d’ajouter que beaucoup d’autres personnes ont l’intention de dénoncer des pratiques de corruption mais elles craignent les représailles des certaines autorités politiques, administratives et judiciaires qui s’adonnent quotidiennement aux pratiques de corruption et aux détournements des fonds publics.

Il y a nécessité pour le Gouvernement de faire voter urgemment une loi pour protéger les lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

C’est ainsi que la LICOCO invite les services de contrôle, tels que l’Inspection Générale des Finances, IGF en sigle, la Cellule Nationale des Renseignements Financiers, CENAREF en sigle, l’Agence de Prévention et de lutte contre la Corruption, APLC en sigle, de travailler en synergie pour proposer au Gouvernement une proposition de loi sur la protection des lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

C’est à travers cette loi que de milliers des Congolais qui assistent passivement aux détournements des fonds publics et autres actes de corruption se sentiront sécurisés pour rapporter ces fléaux aux instances compétentes.

De tout ce qui précède, la LICOCO demande au Gouvernement de faire voter urgemment une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs ; De protéger et primer les lanceurs d’alerte et dénonciateurs qui bravent la peur pour dénoncer les criminels financiers et leurs complices.

Aux citoyens, organisations de la société civile et journalistes, de continuer à rapporter, alerter et dénoncer les pratiques de corruption et des détournements des fonds publics auprès des instances appropriées ; De faire pression au Gouvernement pour faire voter la loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs des actes de corruption ; De mener un plaidoyer pour que la RDC soit dotée d’une loi protégeant les lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

 




Un autre rapport final du Groupe d’experts de l’ONU sur la Rdc accable une fois de plus Kagame

Selon le résumé du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, pendant la période considérée, les trois provinces de l’Est de la République démocratique du Congo ont connu des moments d’une intense violence, et le conflit intercommunautaire dans la province de Maï-Ndombe s’est intensifié. La situation politique est restée tendue à l’approche des élections générales prévues pour décembre 2023. Le Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo a noté avec inquiétude que la dynamique liée au processus électoral, combinée à l’aggravation du conflit dans l’Est et à la situation tendue dans la région, compromettait la paix et la stabilité du pays.

« Les conditions de sécurité et la situation humanitaire dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont continué à se dégrader considérablement, malgré le déploiement de plusieurs acteurs armés – Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Casque bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, Forces de défense populaires de l’Ouganda et sociétés militaires privées – et l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri, qui dure depuis maintenant deux ans », indique le rapport.
Dans le Nord-Kivu, l’opération Shuja a eu un impact sur les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé faisant l’objet de sanctions. Les ADF ont néanmoins poursuivi leur expansion au-delà des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et ont continué à mener des attaques meurtrières contre les civils. L’utilisation d’engins explosifs improvisés par les ADF a atteint un nouveau pic avec une détonation mortelle lors d’un service religieux, qui a été revendiquée par Daech. Le Groupe d’experts a recueilli des preuves indiquant que Daech apportait un appui financier aux ADF et qu’il y avait des liens entre celles-ci et des cellules de Daech en Afrique du Sud.
Malgré les initiatives menées aux niveaux bilatéral, régional et international pour désamorcer la crise liée au Mouvement du 23 mars (M23), ce groupe armé, qui fait l’objet de sanctions, a continué d’étendre considérablement son territoire et de multiplier ses attaques, causant une crise humanitaire de grande ampleur et le déplacement de plus d’un million de civils dans la province du Nord-Kivu. Les annonces de retrait et de désengagement, apparemment éphémères et stratégiques, avaient principalement pour but de gagner du temps face à la montée de la pression internationale. Le M23 a également tenté de se faire des alliés dans le Sud -Kivu, en particulier le groupe armé Twirwaneho, dans le but d’y ouvrir un front.
La diversité des équipements militaires du M23, dont certains de production récente, montre l’importante puissance de feu du groupe armé et atteste des violations de l’embargo sur les armes.
Il nous revient que le Groupe d’experts a obtenu de nouvelles preuves des interventions directes de la Force de défense rwandaise (RDF) en République démocratique du Congo, soit pour renforcer les combattants du M23 soit pour mener des opérations militaires contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les groupes armés locaux. Le Groupe d’experts a identifié plusieurs commandants et responsables de la RDF qui coordonnent les opérations de la Force en République démocratique du Congo.
Le M23 a adopté un nouveau schéma d’attaques contre la population civile, menant des opérations meurtrières visant des populations associées aux FDLR et à d’autres groupes armés, ou soupçonnées de les soutenir. Les viols, y compris les viols collectifs perpétrés par des combattants du M23, ont été fréquents.
Les groupes armés locaux et les FDLR ont créé le Réseau des Résistants patriotiques congolais, qui a combattu le M23 aux côtés des FARDC. La collaboration a été coordonnée par des officiers supérieurs des FARDC, qui ont aidé les groupes armés en leur fournissant de la logistique, des équipements militaires et des financements.
Les hostilités déclenchées par l’expansion territoriale du M23 se sont poursuivies, attisant la xénophobie et les discours de haine et accentuant les divisions ethniques entre les parties belligérantes. Des personnalités politiques, des acteurs de la société civile, des populistes locaux, des activistes et des membres de la diaspora congolaise ont continué de diffuser des discours haineux et belliqueux destinées à vilipender les populations rwandophones perçues comme soutenant le M23, qui ont été largement repris sur les médias sociaux. Les discours d’exclusion, y compris le rejet des droits de citoyenneté pour les citoyens rwandophones, ont refait surface, notamment à l’occasion de l’inscription des électeurs dans le contexte électoral.
En Ituri, les conditions de sécurité se sont considérablement détériorées avec des attaques récurrentes entre le groupe armé Zaïre et la Coopérative pour le développement du Congo /Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (CODECO/URDPC), et avec la création du Mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri (MAPI). En parallèle, le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) (également connu sous le nom de Chini ya Kilima), a connu des dissensions qui ont abouti à l’émergence d’un nouveau chef, qui a fait semblant d’adhérer au Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation du Gouvernement de la République démocratique du Congo. Or, les combattants du FPIC sont restés armés et mobilisés.
La violence s’est intensifiée dans toute la province et s’est étendue aux territoires de Mahagi et d’Irumu. Les attaques de représailles menées par la CODECO/URDPC et le groupe Zaïre contre la population civile reflètent la montée des tensions entre les communautés Lendu et Hema. La CODECO/URDPC était de loin le groupe le plus violent, menant des attaques systématiques, brutales, à grande échelle et bien coordonnées contre des villages, tuant principalement des civils.
Quid du Sud-Kivu
Au Sud-Kivu, alors que les opérations conjointes des Forces de défense nationale du Burundi (FDN) et des FARDC ont continué à avoir un impact sur la dynamique des groupes armés, la crise liée au M23 a également eu des répercussions, avec des effets entrelacés, y compris la création de nouvelles alliances. Certains groupes armés ont envoyé des combattants au Nord-Kivu ou se sont remobilisés pour empêcher le M23 de pénétrer au Sud-Kivu, tandis que d’autres combattants et dirigeants des groupes armés ont établi des liens avec le M23. Les cycles de représailles entre groupes armés et d’attaques contre les civils se sont poursuivis, en particulier dans les Hauts Plateaux de Mwenga et les territoires d’Uvira et de Fizi.
Le M23 et les Twirwaneho ont gonflé leurs effectifs en recrutant dans la région, notamment des jeunes Banyamulenge. Le Groupe d’experts a documenté le recrutement massif, l’entraînement et l’utilisation d’enfants dans les hostilités par les Twirwaneho.
Les Twirwaneho ont continué de se financer grâce à un système d’imposition de la population locale et des fonds provenant de la diaspora Banyamulenge vivant dans la région et aux États-Unis d’Amérique. Une partie des fonds d’aide humanitaire envoyés par la Mahoro Peace Association, une association communautaire banyamulenge basée aux États-Unis, a été utilisée pour financer les Twirwaneho.
En ce qui concerne les ressources naturelles, la société Primera Gold DRC, fruit d’un partenariat entre les Émirats arabes unis et la République démocratique du Congo pour lutter contre la fraude aurifère, a été créée en janvier 2023. En l’espace de trois mois, elle a exporté 10 fois plus d’or que la quantité officiellement exportée par le Gouvernement de la République démocratique du Congo en 2022. La société a mis en place des mécanismes de conformité pour répondre aux exigences nationales, régionales et internationales en matière d’approvisionnement responsable.
Cependant, le Groupe a documenté un certain nombre de défis, notamment le risque que Primera Gold RDC devienne un canal de blanchiment d’or illégal.
Un réseau criminel réunissant des acteurs économiques et des fonctionnaires burundais a organisé la contrebande d’or en provenance de la République démocratique du Congo. Les six opérations étudiées par le Groupe d’experts ont rapporté au moins 455 000 dollars aux membres de ce réseau criminel.
Les chaînes d’approvisionnement de l’étain, du tantale et du tungstène de la ville minière de Rubaya, au Nord-Kivu, sont compromises par la présence de groupes armés et l’interruption de toutes les activités de traçabilité des minerais. Ceci a compromis également les chaînes d’approvisionnement de l’étain, du tantale et du tungstène dans la province du Sud-Kivu, où la production de minerais de Rubaya était blanchie.