Rdc : Les mouvements citoyens, socle de la démocratie ou caisse de résonance de l’opposition ?

Activistes et promoteurs de l’éveil de la conscience collective, les mouvements citoyens connaissent une prolifération en République démocratique du Congo, depuis le dernier cycle électoral qui a permis aux Congolais d’assister, pour la toute première fois, à la passation pacifique du pouvoir entre un président de la République sortant et un autre entrant. Avant les élections de 2018, beaucoup de mouvements citoyens s’étaient remarqués par l’organisation de plusieurs marches pacifiques qui constituaient une sorte de pression dans le chef du pouvoir en place qui était censé organiser les élections.

Plusieurs de ces activistes qui ne juraient que sur l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes sont tombés, arme à la main, lors des répressions violentes orchestrées par les forces de l’ordre. D’aucun ne cessent de s’interroger sur la vraie identité de ces mouvements citoyens qui semblent œuvrer sous tutelle de l’opposition politique, au détriment du pouvoir en place.

Une main noire, d’après certaines sources, serait toujours en activité après chaque sortie de ces mouvements qui traînent parfois des milliers des citoyens soucieux de vivre le changement social dans leur pays. Une certaine opinion affirme, par ailleurs, que quelques organisations non gouvernementales internationales et quelques pays étrangers financeraient la création et les manifestations de ces mouvements citoyens œuvrant en République démocratique du Congo, tant à Kinshasa que dans la partie Est du pays dans le seul but de déstabiliser les institutions en place.

« Les gens devraient comprendre que la nécessité pour nous de s’engager dans cette lutte citoyenne consiste à participer au développement de notre pays. Les mouvements citoyens ne remplacent pas la population mais ils ont la mission de réveiller les autres citoyens pour qu’ils soient engagés dans le combat de l’avancement de la res publica. Nous continuons notre lutte bien que la majorité de congolais ne se sont pas encore engagés dans ce combat qui consiste à rechercher le bien être de la population toute entière. Nous sommes engagés pour des causes nobles. C’est ainsi que les opposants qui militent aussi pour les mêmes causes se joignent à nous et une certaine opinion nous soupçonnent de militer pour la cause de l’opposition », a déclaré un activiste membre d’un mouvement citoyen congolais.

Ce dernier affirme, en outre, que la société civile doit être considérée comme un des acteurs dans la construction d’un état de droit et être capable de fléchir le pouvoir lorsqu’il veut s’écarter de la ligne constitutionnelle. Les bons politiciens sont l’émanation de bons citoyens. Si la République a des citoyens qui se complaisent dans la médiocrité, qui se font arracher leurs voix aux urnes à cause d’un T-short et des affinités tribales, elle aura des politiciens tribalistes et corrompus.

Avoir de bons citoyens engagés pour le développement de leur pays est un processus qui doit commencer au niveau de la famille qui est la cellule de base. L’engagement dans des mouvements citoyens ne devrait pas consister à l’agressivité et à la violence.

Il sied de signaler que les mouvements citoyens en République démocratique du Congo sont très actifs pendant la période pré-électorale.

Serge Musene




Ituri : Faustin Kambale, ravitailleur des tenues M23 aux arrêts 

Arrêté à l’entrée de Mongbwalu dans la province de l’Ituri, en provenance de Plito à Djugu, le nommé Kambale Kasayi Faustin, présumé ravitailleur de la milice ‘’Zaïre’’, est aux arrêts depuis le 18 juin 2023. Il a été surpris avec des tenues militaires, dont ceux du M23 ainsi qu’une grande quantité de chanvres, et autres stupéfiants. Ce personnage serait en collaboration avec certains leaders du groupe armé ‘Zaïre’, dont Gauthier, Marine, Chiro, Saoudien, et tant d’autres. Un exploit des forces armées de la RDC salué par le Gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le Lieutenant-Général Luboya N’Kashama qui ne s’est empêché de féliciter ses éléments particulièrement ceux basés à Mongbwalu.

Considéré aussi comme officier de liaison entre le M23 et le fameux groupe d’autodéfense « Zaïre », Kambale Kasayi Faustin a été présenté, lundi 19 juin 2023, par les FARDC au gouverneur de province, entouré du comité provincial de sécurité et quelques habitants curieux.

“Les enfants de l’Ituri ont assez souffert. Il n’y a pas un peuple qui a souffert plus que des Ituriens”, estime celui qui dirige cette province sous état de siège depuis plus de deux ans.

Au moment où les efforts sont fournis pour mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux comme étrangers, les saboteurs se déploient eux aussi pour réduire à néant ces efforts. Mais Luboya rassure que « tous les criminels seront anéantis ».

Peu avant, l’autorité provinciale présentait, après l’attaque meurtrière du site de déplacés de Lala, des images des tenues distribuées aux éléments Zaïre lors d’une réunion tenue entre ces miliciens à Dala (Djugu).

Des images corroborées ce jour après l’arrestation de Kambale qui se veut aussi « moralisateur » de la troupe Zaïre.

 

A l’image de la RDC : la province de l’Ituri est aussi victime de la traitrise de ses propres fils et filles

Depuis l’avènement de l’état de siège en mai 2021, plusieurs présumés criminels ont été arrêtés par les forces armées ou la police et présentés devant le comité provincial de sécurité. Le plus douloureux, est le fait qu’à l’image de l’affairisme politico-militaire nationale, la province de l’Ituri (issue de la Province Orientale démembrée), est également victime de ses propres fils et filles.

Dans son édition n°7633 du lundi 25 octobre 2021, cinq mois après que le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi ait décrété l’Etat de siège au Nord-Kivu et à l’Ituri, sous ‘Beni gangrené par des complicités internes avec ADF’, le Journal ‘L’Avenir’, relayant Nicaise Kibel’Bel Oka, était revenu sur l’arrestation de Shanga Rukya Kavugho, la dame qui avait cinq (5) pièces d’identités qui représentait la toile d’araignée dans le recrutement et le ravitaillement des islamistes MTM. Dans le récit de Nicaise Kibel’Bel Oka, la belle-sœur du chef historique des ADF Jamil Mukulu, Shanga Rukya Kavugho et sa famille drainaient derrière elles, toute une histoire contre la sécurité de la RDC.

Toute sa famille était au service des djihadistes MTM depuis 23 ans, selon les propres dires Shanga Rukya Kavugho. L’arrestation de cette femme parente d’Abdou Kisando était en passe de créer des agitations à caractères tribales du fait qu’Abdou Kisando était présenté comme ‘membre biologique de la famille royale des Bashu’. Ce qui est vrai mais qu’une certaine opinion trouve cette identification comme étant une manière subtile d’impliquer sa communauté tribale dans les atrocités qui endeuillent la partie orientale de la RDC.

Il vrai que la famille de Shanga Rukya Kavugho est de la lignée du grand chef terrien Kibangu, l’homme qui a construit la grande mosquée de Butembo (zakat, 3ème pilier de l’islam) avant de la donner en cadeau à la Communauté islamique du Congo (COMICO)/Butembo.

Le mode opératoire pour divertir la communauté nationale est connu : le schéma de l’ethnicité et du communautarisme.

Tout en félicitant les militaires qui ont mis la main sur Kambale Kasayi Faustin, présumé ravitailleur de la milice ‘’Zaïre’’ active en Ituri, le gouverneur militaire de l’Ituri promet d’anéantir tous les criminels qui se cachent au sein des communautés.

Kambale Kasayi Faustin a été arrêté par les forces armées de la République démocratiques du Congo (FARDC) à Mungwalu, à plus ou moins 85 km au Nord-ouest de Bunia, dans le territoire de Djugu, le dimanche 18 juin 2023 et présenté à la presse lundi 19 juin 2023, a été appréhendé avec des tenues militaires dont celles du M23, ainsi que d’autres équipements militaires, a souligné le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.

“Nous venons vous présenter monsieur Kambale, il a été arrêté à l’entrée de Mungwalu, en provenance de Plito. C’est un élément Zaïre, il travaille avec le M23. De là à Plito où il est habitué à amener tout ce qui est équipements et même des amulettes où il donne le traitement à tous ces éléments de Zaïre. Après avoir effectué ce travail, il se rendait vers Kilo où il devait encore aller moraliser et amener ces équipements du M23 achetés pour être confondus à nos gardes républicaines”, a dit le conseiller en communication du gouverneur militaire, lors de ladite présentation.

Lors d’un point de presse tenu mardi 13 juin 2023, le gouverneur militaire de l’Ituri avait montré à la presse des photos des tenues militaires distribuées aux éléments de la milice Zaïre lors d’une réunion tenue à Dala, il y a quelques jours.

“Tous ces criminels d’où qu’ils viennent, nous savons qu’ils sont dans toutes les communautés. Tous, nous allons les anéantir tous, et sans exception, sans exception. Et je vous répète toujours que Dieu est de notre côté. Alors qu’on ne pensait pas qu’on disait la vérité, aujourd’hui, voilà les preuves sont là”, a dit le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny.

Il est donc très important d’éviter la communautarisation et les schémas de l’ethnicité dans la traque des criminels étant donné que c’est là la carte du poker des affairistes politico-militaires de tout bord de la RDC.

Willy Makumi Motosia




Equateur/: conflit entre les communautés et ONG Ekolo Ya Bonobo

La situation était restée confuse le matin du lundi 19 juin 2023 dans les groupements Boso-Ngubu, Ilongabo et Baenga, secteur de Gombalo, territoire de Basankusu dans la province de l’Équateur. Ce week-end, plusieurs communautés se sont prises aux installations de l’ONG Ekolo Ya Bonobo à laquelle elles reprochent “le non-respect de clauses sociales”. Une femelle Bonobo, a été tuée sur le champ mais des dégâts peuvent être importants, renseignent les sources locales.

« Au départ, Ekolo Ya Bonobo est venu et a signé un cahier des charges avec les communautés locales. Malheureusement, ces communautés qui vivait de la chasse ont été interdites de chasser alors que c’est leur moyen de subsistance », a expliqué Jean Louis Wangela, Président de la société civile de Basankusu.

Il dénonce par ailleurs plusieurs violations des droits humains et des dérapages de part et d’autre. « Les écogardes de Ekolo Ya Bonobo commençaient à arrêter les membres des communautés locales qui chassaient pour leur survie. Il y a même un enfant, un mineur, qui a été arrêté et emprisonné à Mbandaka pendant 20 jours », a-t-il ajouté.

Des enquêtes sont en cours pour évaluer les dégâts et rétablir les responsabilités. Le Bonobo est une espèce endémique en République démocratique du Congo. Il est totalement protégé par la loi.

A ce jour, au moins 15.000 bonobos vivent encore à l’état sauvage dans les forêts de la République démocratique du Congo dont une grande partie se trouve dans le parc national de Salonga. Les Bonobos sont menacés par la pression humaine.

Il s’agit de la déforestation et démographie qui détruisent et empiètent leur milieu de vie. A cela s’ajoute le braconnage ainsi que la chasse.

Avec Deskeco




Beni : La population dénonce la disparition du Fonds social de la République !

Le projet de la stabilisation de la partie est de la RDC (STEP 2) exécuté par le Fonds social de la République dans plusieurs entités de la province du Nord-Kivu, reste suspendu environ deux mois déjà dans cette province sans une cause valable.

Se confiant à votre rédaction ce mardi 20 juin 2023, Fiston Dienze, l’un des jeunes leaders de la ville de Béni exprime son inquiétude de voir des milliers des jeunes poussés au chômage et craint que cela n’engendre d’énormes conséquences au sein de la communauté.” Nous sommes surpris de l’arrêt brusque de ces travaux environs deux mois les travaux n’ont pas toujours repris.

Alors, c’est un projet de très grande valeur dans notre région de Béni vu le taux de chômage très élevé. Dans ce projet, au-moins plus de 10 milles personnes de toutes catégories réparties dans trente quartiers étaient occupés dans ce projet. Une chose qui nous étonne de plus, ces dernières sont abandonnées par les responsables à leur triste sort. Cette situation de chômage pousse déjà certains jeunes se livrent à une l’oisiveté “, précise-t-il.

Il ajoute par ailleurs que cette situation risque d’impacter négativement sur la vie des jeunes qui risquent de se livrer aux antivaleurs, car ils restent sans aucune occupation.

Cependant, notre personne ressource sollicite une implication des autorités compétentes pour fixer l’opinion publique.

Toutefois, des sources entrecoupées parlent d’un détournement des fonds alloués à ces projets, chose qui serait à la base de l’arrêt brusque des travaux.

Nos efforts pour joindre les responsables du Fonds social n’ont pas abouti.

 

Précisons que le projet STEPE 2 avait pour mission de lutter contre le chômage dans la partie Est de la République démocratique du Congo victime de l’insécurité grandissante orchestrée par les groupes armés locaux et étrangers.

Soulignons que par ordonnance présidentielle, le Fonds social dans son ancienne formule a été dissout au profit d’un autre modèle.

Alain Wayire depuis Béni




Dans un rapport définitif : Un Groupe d’experts des Nations unies envoie dos-à-dos les FARDC et la RDF

Les États-Unis saluent le rapport définitif du Groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo. « Nous condamnons les violences qui ont fait tant de morts, de blessés, de personnes déplacées et vulnérables à la violence. Les responsables de ces actes doivent en répondre. Nous appelons tous les groupes armés, y compris le M23, la CODECO, les FDLR, MAPI et d’autres, à cesser les hostilités et à déposer les armes », indique un document de l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, qui demande aux groupes armés étrangers non étatiques de retourner dans leur pays d’origine et aux groupes armés nationaux de se joindre aux consultations entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés dans le cadre du processus de Nairobi sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Et d’ajouter, nous réitérons notre appel au Rwanda en vue du retrait immédiat des soldats de la Force de défense du Rwanda (FDR) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de la personne, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils.

Les Etats-Unis dénoncent également la collaboration approuvée par les autorités militaires nationales d’éléments des forces armées congolaises (FARDC) avec de multiples groupes armés, en particulier les FDLR sanctionnés par l’ONU et les États-Unis, et nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu’il mette immédiatement fin à toute collaboration entre ces éléments.

Les États-Unis ont désigné les Forces démocratiques alliées (FDA), également connues sous le nom de Daech-RDC, comme une organisation terroriste étrangère en 2021 et exhortent leurs partenaires à en faire de même. Nous condamnons les attaques menées par Daech-RDC.

Les États-Unis saluent les recommandations du rapport et continuent de soutenir les efforts diplomatiques menés par l’Afrique, notamment les processus de Nairobi et de Luanda, pour promouvoir une paix durable.




Le Sénégal étrille le Brésil, l’Algérie et la Tunisie dos à dos

Dans un choc passionnant entre deux cadors du football mondial, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, a triomphé du Brésil (4-2) lors d’un match amical international très attendu mardi soir, au stade de José Alvalade à Lisbonne, au Portugal.
Les deux équipes ont fait preuve d’habileté et de détermination, mais ce sont les Lions de la Teranga qui se sont imposés, notamment grâce à Sadio Mané. Auteur d’un doublé, l’attaquant du Bayern Munich a marqué les esprits.
Joueur en forme de cette fin de saison du côté du Real Madrid, Vinicius Junior a offert une offrande à Lucas Paqueta, qui n’a pas perdu de temps pour ouvrir le score à la 11e minute pour le Brésil. Ce but précoce a mis le feu aux poudres, ouvrant la voie à un match très ouvert.
Sans se laisser décourager par ce revers, le Sénégal a saisi l’occasion pour rétablir la parité. À la 22e minute, l’attaquant Habib Diallo profite d’un ballon perdu dans la surface de réparation et fait preuve de son instinct de buteur pour égaliser.
En seconde période, les Lions de la Teranga sont d’attaque. À la 54e minute, ils prennent l’avantage pour la première fois, grâce à un but contre son camp du Brésilien Marquinhos. Deux minutes plus tard, on retrouve Diallo qui se mue cette fois-ci en passeur décisif pour Sadio Mané qui décoche une superbe frappe pour porter le score à 3-1 en faveur des champions d’Afrique.
Le Brésil ne s’avoue pas vaincu. À la 58e minute, Marquinhos se rattrape en profitant d’une erreur de positionnement du gardien sénégalais Mory Diaw pour réduire l’écart et relancer les Auriverdes.
Cependant, c’est bien le Sénégal qui aura le dernier mot. Dans les arrêts de jeu, les Brésiliens concédent un penalty, offrant à Mane l’occasion de briller à nouveau.
Sans se laisser impressionner, le meilleur joueur africain s’avance et transforme le penalty en toute sérénité, réalisant ainsi son doublé et assurant une impressionnante victoire 4-2 aux Lions de la Teranga.
Au même temps, l’Algérie affrontait la Tunisie au stade du 19 mai 1956 à Annaba.
Montassar Taibi donne l’avantage aux Aigles de Carthage à la 13e minute, avant que Riyad Mahrez ne convertisse un penalty juste avant la pause pour rétablir un score de parité qui ne changera pas.
Entendu…
Ce qu’ils ont dit :
Aliou Cissé, sélectionneur du Sénégal : “Nous sommes très fiers de notre performance. Nous sommes très fiers de nos garçons. Quand nous jouons comme ça, nous sommes difficiles à battre. L’équipe est sur la bonne voie.”
Kalidou Koulibaly, capitaine du Sénégal : ” Nous savions que nous devions être forts mentalement. Nous étions déterminés à jouer un grand match – ce n’était pas un match amical mais un match de préparation pour la Coupe d’Afrique des Nations.”




A Kinshasa: Lancement de la réflexion sur les besoins et mécanismes de financement de la ZES de la batterie

La mobilisation du secteur bancaire local est au centre de l’atelier axé sur les besoins et les mécanismes de financement de la Zone Économique Spéciale de la batterie en République Démocratique du Congo qui s’est ouvert ce lundi à Kinshasa.

C’était en présence des membres de l’association congolaise des banques, des opérateurs miniers, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), des experts du Gouvernement et des délégués de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui accompagne ce grand projet panafricain.

Au nom du Ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, le Directeur Général Adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), Kakule Vuko Ndondo a plaidé pour la consolidation de la participation du secteur bancaire local dans la matérialisation de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la Zone Économique Spéciale de Kinsevere dans la province du Haut-Katanga.

La pose de la première pierre pour cette usine est programmée pour le mois d’octobre prochain, car l’étude de préfaisabilité que mène la société ARISE évolue très bien sur terrain a ajouté le Directeur Général adjoint du CCB.

« Cet atelier s’inscrit dans le cadre du contenu de la Zone économique spéciale de la batterie, mais aussi de son financement. L’objectif principal de cet atelier c’est faire connaître le projet de la chaine de valeur des batteries, l’ambition portée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Le deuxième objectif, c’est de mobiliser le financement pour le développement de cette Zone économique spéciale. Il faut dire que cette ZES nécessitera le financement en trois phases. La première phase, c’est son développement, son aménagement, la construction des infrastructures nécessaires pour accueillir les entreprises privées qui vont y construire et y ériger les usines, qui vont transformer nos minerais et produire des cellules des batteries, précurseurs des batteries, les énergies renouvelables et enfin les véhicules électriques », explique M. Kakule Vuko Ndondo.

Le deuxième palier de financement, ajoute-t-il, concernera les entreprises privées. En discussion et en coalition avec l’association des banques congolaises (ACB), les partenaires techniques et financiers, il a été effectivement question qu’on discute sur le mécanisme et les autres moyens pour mobiliser le financement, afin de permettre ces industriels de s’installer et d’avoir des assouplissements sur les moyens d’accès au crédit. Le troisième palier de financement, c’est sur le développement de l’écosystème dans lequel se trouve la Zone économique spéciale.

Il vous souviendra que notre pays a un déficit infrastructurel important en ce qui concerne les routes, les chemins de fer, l’énergie et tout ce qui va avec. L’atelier a aussi son rôle d’échanger avec les différents partenaires, partenaires techniques et financiers, pour voir comment rendre cet environnement attractif afin de permettre et de favoriser, une chaine d’approvisionnement des minerais qui seront transformé dans la ZES.

M. Kakule Vuko Ndondo, Directeur Général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB) a expliqué que depuis 2021, il y a plusieurs étapes qui ont été convenues ensemble avec différents acteurs après le DRC Africa Business Forum, que c’est le jour où le président de la République a tracé la ligne droite qui renvoie la Rdc vers la transformation de ses minerais au niveau local en adhérant à l’initiative africaine sur la transformation des minerais.

Vers un DRC Africa Business Forum saison 2

La prochaine étape, la finalisation des études de préfaisabilité sur la ZES de la batterie et après, le DRC Africa Business Forum saison 2 qui va s’organiser en octobre prochain. Lors de cet événement, il sera présentée l’étude de préfaisabilité et le président de la République conviera l’ensemble des pays africains producteurs des métaux qui entrent dans la fabrication des batteries pour que des accords soient signés à l’instar de l’accord qui a été signé en avril 2022 avec la Zambie et en suite, il y aura la matérialisation effective de ce projet avec la pose de la première pierre de cette ZES en octobre prochain, ainsi que le design qui sera produit par la société ERISE pour le développement de cette ZES. D’ici 2025, il y aura la livraison de la Zone économique spéciale et on espère qu’à la livraison, déjà quelques industriels s’installeront dans la Zone pour permettre la transformation des minerais et avoir quelques cellules

Donnant des détails sur les avancées déjà enregistrées dans l’exécution de ce projet gigantesque qui va changer les économies des pays africains, et cela, depuis la tenue du DRC-AFRICA BUSINESS FORUM en novembre 2021 à Kinshasa, Jean-Luc Mastaki, Directeur sous régional de la CEA en Afrique Centrale a quant à lui insisté sur la prise en conscience du secteur bancaire congolais dans la mise en place du véhicule financier pour ce projet ambitieux qui mobilise davantage les banquiers au niveau du continent africain dont Afreximbank et la BDEA.

« Cet atelier s’inscrit dans la logique qui est la nôtre depuis le Business forum de 2021 à travers lequel le président de la République, le ministre de l’Industrie et tout le Gouvernement ont souligné la nécessité que nous puissions promouvoir une chaine de valeur des batteries électriques des véhicules électriques qui soit inclusives et qui permette aux investisseurs congolais, petites et moyennes entreprises et lambda de participer au bénéfice et à la richesse de cette chaine de valeur », dit-il, avant de souligner que les discussions d’aujourd’hui nous permettent de confronter les vues du secteur financier, notamment les banques. Si des investisseurs institutionnels que sont les fonds mis en place par le Gouvernement : le FOGEC, le FPI, mais aussi les autres de la chaine de valeur, c’est-à-dire, le secteur minier, les petites et moyennes entreprises pour comprendre comment le secteur financier peut les accompagner pour qu’ils fassent partie de cette chaine de valeur.

Il s’agit des discussions sur des produits innovants qu’il faut mettre en place, les caractéristiques du véhicule financier spécial qui doit permettre à ce que l’épargne des congolais soit canalisée vers cette industrie. Il s’agit aussi de discuter du cadre réglementaire et juridique pour améliorer le climat des affaires, afin de se rassurer que le contenu local par rapport à cette chaine de valeur est réelle, afin de se rassurer que le congolais, pour une fois, investisseur non seulement dans l’extraction, mais aussi dans la transformation de leurs cobalt, leur manganèse pour contribuer à la production de l batterie panafricaine. Toute la question ici est de savoir, comment est-ce que la ZES transfrontalière qui est en train de se mettre en place, dont nous espérons que la première pierre sera posée à la fin de l’année, nous rassurer que les acteurs congolais sont au cœur du processus.

Signalons que le go de cet atelier a été donné Secrétaire général à l’industrie, Saturnin Wangwamba

Mutshima.




Suite à la persistance des incertitudes au niveau de l’économie mondiale: Le CPM resserre davantage la politique monétaire en relevant le taux directeur de la BCC de 9% à 11%

Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), a présidé ce 19 juin la réunion ordinaire du comité de politique monétaire. Selon un communiqué de presse qui a été publié à cet effet, le CPM a pris connaissance des évolutions économiques récentes, ainsi que des perspectives pour la deuxième moitié de l’année 2023, pour l’économie nationale et internationale. Prenant en compte les résultats des analyses, il a décidé du relèvement du taux directeur de la BCC et du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en monnaie nationale.

En effet, le CPM a noté qu’au cours de la première moitié de l’année 2023, l’économie nationale a continué à faire face aux effets néfastes des chocs liés particulièrement à l’impact de la guerre en Ukraine ainsi qu’à l’Est de notre pays, qui ont contribué au renforcement des pressions sur le budget de l’Etat, ainsi que sur les marchés des changes et des biens et services.

Ainsi, au 16 juin 2023, le taux d’inflation avait atteint 9,2% en cumul annuel, reflétant essentiellement la hausse des prix des produits alimentaires due en partie à celle des importations. Le CPM a noté que les fortes pressions observées sur le marché des changes en janvier et février 2023, en raison d’une forte augmentation de la demande de devises face à une offre insuffisante, ont quelque peu diminué, contribuant à une certaine stabilité depuis le mois de mars.

Ainsi, sur le marché parallèle, pendant la période de mars à mai 2023, la dépréciation mensuelle moyenne de la monnaie s’est limitée à 0,8% comparé à 3,6% entre janvier et février. D’autre part, l’écart entre le taux de change interbancaire et le taux parallèle a baissé sensiblement, se situant à 1,8 % au 16 juin, contre 5,9% à fin décembre 2022. Quant aux réserves internationales, elles ont atteint 4,2 milliards de dollars américains au 16 juin 2023, correspondant à 2,3 mois d’importations de biens et services, en hausse par rapport à fin décembre 2022.

Concernant les perspectives pour le reste de l’année, le CPM a noté que la croissance économique est projetée à 6,8% sous l’impulsion du secteur extractif et le taux d’inflation devrait atteindre 11,5% en décembre, en recul par rapport à 13,1% en 2022. Par ailleurs, la position extérieure de l’économie devrait rester globalement stable.

Le CPM a noté que la persistance des incertitudes au niveau de l’économie mondiale, surtout en ce qui concerne la croissance et l’inflation, et celle des chocs internes et extérieurs, imposent une vigilance accrue dans la conduite de la politique monétaire et de change, et une coordination renforcée avec la politique budgétaire.

Dans ces conditions, le CPM a décidé de resserrer davantage la politique monétaire en relevant le taux directeur de la BCC de 9% à 11%, et en portant le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en francs congolais de 0 à 10%. A l’avenir, le CPM entend mettre en œuvre toutes autres mesures qui seraient nécessaires à la préservation de la stabilité des prix et du cadre macroéconomique.

JMNK




Devant les accusations de Fayulu, Muyaya tranche : « Notre rôle est d’assurer la sécurité et le financement des élections »

Mme Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Rdc a été l’invitée spéciale de M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, afin de donner les détails du plan de retrait civilisé des troupes de la Monusco de la Rdc.

Devant la presse, Patrick Muyaya est revenu sur l’attitude de l’opposant Martin Fayulu qui a préféré jeter l’éponge, en refusant de présenter des candidats à tous les niveaux. Pour lui, l’essentiel, c’est de dire que dans 6 mois, nous allons convoquer l’électorat. « Si vous faites un sondage, les Congolais veulent aller aux élections. Nous considérons que notre travail entant que gouvernement, nous assurons la sécurité et le financement. On va enrôler à Kwamouth, preuve qu’il y a une bonne évolution de la sécurité dans le Mai-Ndombe. Les calculs politiciens auront un autre moment. C’est le dialogue que l’on veut, mais on passe par des voies détournées », pense-t-il.

Muyaya est revenu sur les revendications de Fayulu pour dire que la loi électorale ne prévoit pas d’audit. C’est la raison pour laquelle la CENI a recouru à une expertise nationale et internationale pour tenter de rassurer les uns et les autres. « L’opposition est dans une mission de discrédit du processus électoral. Lorsque nous remontons les processus électoraux, il faut que l’on sache distinguer l’essentiel, ouvrir un espace pour un débat démocratique. Pour nous, nous sommes prêts à débattre du fond », rassure-t-il.

Appelée à donner son point de vue par rapport au contexte actuel de la Rdc, Bintou Keita explique que notre rôle est celui de bons offices en parlant avec toutes les parties prenantes pour aller dans le respect des principes. Est-ce que ce sont des élections inclusives? Nous attirons l’attention sur ces paramètres-là. On a fait un plaidoyer pour qu’il y ait inclusion des personnes déplacées internes, mais aussi le principe d’un processus apaisé. Personne n’aurait voulu que les gens perdent la vie pour un processus chaud et non l’utilisation de la violence physique ou avec les armes. Il y a des préoccupations que les femmes ont, il y a des attaques qu’elles subissent. La violence sous toutes ses formes n’est pas acceptable. Il y a des domaines où il faut pousser la Ceni pour que les uns et les autres se sentent considérés.

Pour elle, le principe de crédibilité, c’est pour assurer tout monde. Finalement, elle a félicité la Ceni parce qu’il y a quelques mois personne ne pensait que le calendrier électoral allait être respecté. La question, c’est de savoir, comment faire pour que la confiance soit là ?

Tout le monde attend la montée en puissance des FARDC

« Depuis la demande du chef de l’Etat reprise par le gouvernement, nous sommes dans un dialogue continu avec les autorités congolaises dans le sens où nous voyons ensemble ce qui est nécessaire de faire pour une transition accélérée de la Monusco. Ce qui est important, il y a des jalons qui font aussi l’objet d’attention par la société civile et les partenaires », note-t-elle.

Dans son mot introductif, Bintou Keita a expliqué que pour l’exercice 2021, soit entre juillet et septembre, il était fondamental de faire une distinction entre les conditions minimum qu’il faut organiser pour la sortie de la Monusco (jalons 1 à 5). Et ce, pendant que d’autres appelaient à un partenariat accéléré. « Le gouvernement a dit, puisque la population a demandé le départ de la Monusco, on se focalise sur les conditions minimum et d’autres jalons devraient être gardés pour les services sociaux de base, mais aussi tout l’accompagnement pour améliorer les aspects du développement, mais aussi les aspects qui ressortent du monitoring des droits de l’homme, de la femme, de la paix et de la sécurité », mentionne-t-elle.

Pour un retrait responsable de la Monusco, il faut concomitamment qu’il y ait cette montée en puissance des services de sécurité. Partout où il y a des centaines des déplacés, il faut s’assurer qu’on ne crée un vide.

« Il faut une accélération et que ceci soit fait d’une façon digne, pacifiée pour dire qu’on ne démantèle pas une mission dans quelques heures. Finalement, Jean-Pierre Lacroix a constaté qu’il y a collaboration entre la force de la Monusco, la Brigade et les Fardc pour s’assurer qu’on est dans le tempo pour une opération conjointe ou unilatéral », dit-elle.

Pour Patrick Muyaya, la Monusco va se retirer, mais on doit augmenter la présente de nos forces de sécurité. « Nous travaillons sur la montée en puissance avec notamment la loi de programmation. Comment réagissez-vous lorsque la Monusco censée protéger la population est contestée ? Le fait que les compatriotes se sont exprimés et que l’on prend comme cible le personnel de la Monusco, ne peut pas être ignoré », insiste-t-il.

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Dossier Bukangalonzo: Matata toujours dans le viseur de la justice    

Une plénière a été convoquée par le président du Sénat, Modeste Bahati pour entendre les explications du procureur général près la cour Constitutionnelle, qui veut poursuivre le sénateur Matata Ponyo, Premier ministre honoraire, au regard des faits qui lui sont reprochés. Pour le président du Sénat, il n’est pas question de lever ses immunités, d’autant plus que le sénateur est toujours à la disposition de la justice. Avec cet éclaircissement du Sénat, le sénateur Matata Ponyo peut être invité à tout moment pour qu’il aille se justifier au sujet des infractions de faux et usage de faux et de détournements des deniers publics mises à sa charge.

Le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, vient de saisir à nouveau le Bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation d’instruction judiciaire à charge du sénateur Matata Ponyo Mapon, qui était jusque-là à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Jean-Paul Mukolo motive sa demande par l’existence des faits nouveaux contenus dans un rapport des inspecteurs des finances membres de la commission de contrôle sur la gestion du parc Agro industriel de Bukanga Lonzo.

Ce rapport fait état d’infractions de faux et usage de faux et de détournements des deniers publics à charge du sénateur Matata Ponyo.

Après avoir reçu le réquisitoire du Parquet général près la Cour Constitutionnelle, le Bureau de la Chambre haute du Parlement a invité le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle pour l’audition sur cette affaire.

Après l’exposé du Procureur, ce mardi 20 juin 2023 en l’absence du sénateur Matata qui était pourtant invité à cette réunion, le Bureau du Sénat a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’autoriser pour la deuxième fois les poursuites à l’endroit de l’ancien Premier ministre. Car, dernier qui est à la disposition de la justice depuis le 05 juillet 2021, n’a jamais récupéré ses immunités. En plus, le Sénat n’est, jusque-là, pas encore saisi de la suite réservée au dossier des biens zairianisés pour lequel lePremier ministre honoraire était poursuivi.

« En date du 5 juillet 2021, la décision avait déjà été prise d’autoriser les poursuites, de même de lever les immunités du sénateur Matata Ponyo. Nous continuons à penser que jusqu’aujourd’hui, le collègue sénateur est toujours à la disposition de la justice. D’ailleurs, dans le dossier des biens zairianisés, nous n’avons pas encore été notifiés quant à la suite réservée à ce dossier. Est-ce qu’il a été classé sans suite ou il est en cours ? Nous n’avons pas encore été saisis. D’où nous n’estimons pas qu’à ce stade nous ne devons encore nous prononcer une seconde fois », explique Modeste Bahati. Et d’ajouter que nous avons pensé que comme le collègue est à la disposition de la justice, il revient à celle-ci de lui poser toutes les questions et de poursuivre l’instruction du dossier. Pour nous, il n’a pas encore recouvré les immunités, il est encore à la disposition de la justice

Pour rappel, la plénière du Sénat avait été saisie par le Parquet Général près la Cour Constitutionnelle pour solliciter les poursuites contre le sénateur Matata, dans l’affaire du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Mais les sénateurs n’avaient pas autorisé la poursuite de leur collègue.