Xavier Driencourt: «Nous nous sommes écartés du Maroc et nous ne récoltons rien de notre pari algérien»

Dans une note publiée en juin 2023, intitulée «Le pari algérien d’Emmanuel Macron: illusions, risques et erreurs», Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, déplore le refroidissement des rapports entre la France et le Maroc en raison du tropisme algérien de Macron qui l’a conduit à un pari perdant.

S’exprimant dans le cadre de l’Institut Thomas More, think tank libre et indépendant basé à Bruxelles et Paris, Xavier Driencourt s’interroge dans cette nouvelle note sur les raisons qui poussent le président de la République française, Emmanuel Macron, à persister dans sa valorisation d’une relation entre la France et l’Algérie, sur les avantages que la France aurait à en tirer, alors même que le régime algérien multiplie les signaux hostiles à son égard, de l’introduction du couplet anti-français à son hymne national à la récente visite de Abdelmadjid Tebboune à Moscou.

Le choix d’Alger ne résulte pas d’une politique, mais d’un pari

Pour l’ancien diplomate, force est de constater que «la politique française vis-à-vis d’Alger manque de ligne directrice depuis 2017» et qu’«entre fermeté assumée un court moment et amitié proclamée, cette politique sinueuse, tout en oscillations incertaines, n’est au fond pas une politique. Il s’agit en réalité d’un pari».

Ce pari plus qu’incertain, fondé sur «des illusions, des erreurs d’analyse et des risques politiques et géopolitiques non négligeables», dont «la mise est maximale, mais les chances de gains minimes», ne présente ainsi que peu d’avantages pour la France sur des dossiers clefs, estime Xavier Driencourt. «Rien sur la relation militaire, sans doute peu de choses (ou toujours les mêmes) sur le plan économique ou commercial, des difficultés à prévoir pour ce qui concerne l’immigration, peu de choses sur le Sahel», énumère-t-il.

Sans compter, analyse l’auteur de «L’énigme algérienne. Chroniques d’une ambassade à Alger» (Éditions de l’Observatoire, 2022), que le silence complice observé par la France face à la politique intérieure algérienne, ses atteintes aux libertés, son caractère brutal à l’égard des voix qui s’élèvent contre le régime en place, conforte Alger dans une certitude: «On sait que la France fait le pari de l’Algérie et celui d’Abdelmadjid Tebboune que l’on soutiendra en cas de second mandat».

Or, de ce choix délibéré de la France en faveur d’Alger résultent deux conséquences directes: d’une part, la fuite massive de beaucoup d’Algériens, «lassés, suspectés ou simplement inquiets du délitement du pays» et, d’autre part, l’éloignement «chaque jour un peu plus de Rabat», quitte à rompre l’équilibre que la France tentait de maintenir entre les deux capitales maghrébines.

De la nécessité pour la France d’une relation apaisée avec le Maroc

La position du Maroc face à ce choix français n’a pas tardé à se faire connaître. En réponse à Emmanuel Macron, qui qualifiait lors d’une conférence de presse le 27 février à l’Élysée ses relations avec le Roi Mohammed VI «d’amicales», une «source officielle au sein du gouvernement marocain» affirmait en mars 2023, dans les colonnes du magazine Jeune Afrique, que les relations n’étaient «ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée», rappelle Xavier Driencourt.

Or, poursuit-il, «pour des raisons identiques à celles qui nécessitent une relation normale ou au moins apaisée avec Alger, la France a besoin d’une relation apaisée avec le Maroc». Croire que le pari algérien dispensera la France de rapports amicaux et substantiels avec Rabat «est une erreur», juge-t-il, prenant pour exemple «les dossiers (politiques, sécuritaires, économiques, migratoires) sur lesquels la France doit travailler avec le Maroc» qui ne manquent pas.

 

Cette exclusivité du choix en faveur d’Alger faite par Emmanuel Macron, alors même que «la politique française, y compris du temps de François Mitterrand et François Hollande et évidemment sous les présidences Chirac et Sarkozy, était faite d’un équilibre», relève l’auteur de la note, laisse en quelque sorte «filer» le Maroc vers d’autres alliés ou partenaires, parmi lesquels l’Espagne, les États-Unis, Israël, mais aussi la Chine.

À l’heure où le contexte géopolitique a changé, que les tensions internationales s’accroissent partout et les puissances anti-occidentales s’organisent, il convient pour la France de se demander «qui sont (ses) alliés, qui sont (ses) amis», invite le diplomate, car «à ce stade, nous nous sommes écartés du Maroc et nous ne récoltons rien, ou pas grand-chose, de notre pari algérien».

La solution d’un 3+3

Face au régime algérien, le Maroc s’impose, lui, comme le «pays le plus stable de la région, faisant preuve d’un dynamisme et d’une stratégie économiques offrant des opportunités qu’on ne peut négliger, aspirant à la reconnaissance de son statut de puissance régionale», analyse l’ancien ambassadeur de France à Alger, qui ne conçoit pas que la France puisse laisser davantage sa relation avec le Maroc se dégrader.

Bien sûr, argumente-t-il, «certains dossiers sont délicats ou épineux, comme la question migratoire ou celle du Sahara occidental», mais étaie-t-il, «se contenter de jeter un voile pudique ne peut être une solution», et la France «doit reprendre l’initiative. Peut-être pas seule et en réfléchissant à un schéma nouveau».

Ainsi, si Nicolas Sarkozy avait conçu l’Union pour la Méditerranée en 2008, mais dont le «format (trop) vaste en limitait l’efficacité», la France d’aujourd’hui «pourrait imaginer une formule inédite, bien que difficile», entrevoit-il.

Celle-ci consisterait à s’accorder avec l’Espagne et l’Italie, «confrontées aux mêmes problèmes que la France (crises migratoires, sécurité, approvisionnements énergétiques, Sahel, dossiers économiques)» et en ayant en vis-à-vis les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie). Il s’agirait ainsi de «tenter de réchauffer notre relation avec Rabat, aider au dialogue entre Madrid et Alger (qui ont aujourd’hui gelé leurs relations) et, qui sait, faciliter la discussion entre le Maroc et l’Algérie».

Et de conclure que cette idée «d’un 3+3, diplomatiquement complexe, politiquement risquée, mériterait à tout le moins une étude approfondie».

fr.le360.ma




D’Alger, l’instrumentalisation politique de la tragédie de Nahel

Alors que les violences se sont répandues et des incidents ont éclaté dans des villes aux quatre coins de la France, le régime des capos d’Alger, tente mordicus de marquer des points, en les instrumentalisant.

Les séniles du Muppets show made in Algeria se sont pourvus en un communiqué où le ministère algérien des Affaires étrangères, a fait état, de son « choc » et de sa « consternation » après « la disparition brutale et tragique du jeune Nahel (17 ans) », un ressortissant “franco“-algérien qui soit dit en passant n’aurait jamais mis les pieds de son vivant en Algérie.

 

La diplomatie algérienne y pointe les « circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes dans lesquelles est intervenue la tragédie qui secoue la France trois jours durant. Alger exprime ses très sincères condoléances à la famille du défunt et l’assure que “son deuil et sa peine sont largement partagés » dans le pays“.

Les capos d’Alger, à titre d’huile ajouté au feu, assurent, par ailleurs, faire « confiance au gouvernement français » pour « assumer pleinement son devoir de protection, soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier (ses) “ressortissants“ sur leur terre d’accueil ».

“Le gouvernement algérien continue à suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique, avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve“, conclut le communiqué, alors que la situation reste toujours tendue en France.

Ce dernier on s’en doute n’a pas fait d’émules dans les milieux politiques en France et a suscité de vives réactions du côté des élus locaux et membres de partis politiques, particulièrement dans ceux de la Droite et de l’extrême droite qui à l’unisson s’en sont donné à cœur joie. Sur les réseaux sociaux, le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères est interprété comme une forme d’ingérence dans les affaires internes françaises.

C’est ainsi Marion Maréchal Le Pen, vice-présidente du parti Reconquête, fondée Éric Zemmour, invite « le gouvernement algérien à s’occuper de ses affaires ». Mais elle n’est pas la seule. D’autres entités politiques françaises ne se sont pas gênées pour pointer du doigt le régime des séniles d’Alger et l’intimer à balayer devant sa porte. Amaury Navarranne, Conseiller régional de Provences-Alpes-côtes d’Azur (RN), a pour sa part décrété que « le gouvernement algérien doit, avec insistance, inviter tous ses ressortissants à retourner vivre en Algérie ».

Même les “amis“ d’Alger face aux violences et autres qui embrasent la France, se sont soulevés contre la récupération politique des deux séniles d’Alger. Ils en veulent pour preuve que lors de la marche blanche organisée mercredi à Nanterre, des drapeaux algériens et des milices séparatistes du polisario soutenu par les capos d’Alger ont été brandis par certains manifestants. Il est clair que ces derniers n’étaient pas là par solidarité avec Nahel, mais que c’était pour faire passer un message anti-Maroc dans l’Hexagone. Mais mis à part ces réactions officielles, la toile française a réagi avec indignation à ce communiqué. L’expert en économie internationale et géopolitique africaine Louis Vallet a déclaré à son corps défendant : « Heureusement, la France n’a pas pris modèle sur les répressions du Hirak ou des Amazighs par l’État policier algérien dans la gestion des émeutes ».

De plus, la présence Sofia Benlemmane, porte-voix des capos d’Alger aux discours antisémites et anti-marocains, atteste sans équivoque, aucune, de la récupération politique. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de désigner des « sionistes » qui auraient brûlé des drapeaux français lors de la marche en essayant d’incriminer… les Algériens. Cela intervient quelques semaines après que l’Algérie a rétabli par décret un couplet anti-français dans l’hymne national algérien. Par ailleurs, le président algérien au nom imprononçable a préféré se rendre en Russie et tourné le dos à la visite en France devenue de facto nulle et non avenue.

Le régime algérien s’est engagé dans une escalade sans précédent avec la France. Car dans la question shakespearienne qui a lieu de se poser, en faisant valoir la double nationalité de la victime dans une affaire franco-française, le régime des séniles d’Alger brandit la carte du communautarisme. Il ajoute de ce fait de l’huile dans le feu pour embraser encore plus une France aujourd’hui dans un statut de poudrière. Alger instrumentalise les Algériens en France.

Cette diaspora constitue la première communauté étrangère dans l’Hexagone, avec quelque 900 000 personnes. Malheureusement le faire valoir s’est concrétisé par des scènes de pillages, de vols répétés de dégradations de bâtiments publics, et d’actes de vandalisme dans plusieurs villes de France avec des jeunes prêts à en découdre qui on et qui sèment toujours le chaos dans les quartiers.

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Discours de la Révolution du roi et du peuple : séparer le passé du présent

Le choix du roi Mohammed VI de ne plus discourir le 20 août apporte une délimitation du type et de l’échelle des actions commémoratives, et évite un empiètement de la mémoire sur la politique du présent et de l’avenir, tout en oeuvrant à délester les relations franco-marocaines du « poids de l’histoire ».

Proposée en 1959 par le parti de l’Istiqlal, la Révolution du roi et du peuple devait participer d’une célébration fractionnée et séquencée du combat décolonial: 11 janvier, présentation du manifeste de l’indépendance; 20 août, exil du roi Mohammed V; 18 novembre, indépendance du pays.

En dépit de la forte charge symbolique de la date et de la dénomination de la fête, les rituels civiques entourant cette journée ont connu une nette pacification au cours des décennies précédentes. Les discours prononcés par le roi, s’ils évoquent en préambule l’événement commémoré, en prélèvent le minerai atemporel davantage qu’ils ne revitalisent une détestation de l’ancien camp colonial. Sont rappelées des valeurs (sacrifice, abnégation, loyauté, esprit d’unanimité), tirées des leçons (les vertus de l’engagement collectif), instruites des visions du futur — le flambeau de la lutte, aujourd’hui, ne peut être que celui du développement du pays. Assujettie à un impératif calendaire, la référence événementielle, telle qu’invoquée dans les discours du souverain, permet avant tout de situer un propos relevant du présent et de l’avenir.

La Révolution du roi et du peuple, pendant la période contemporaine, n’a plus servi à coaguler la nation contre une figure de l’ennemi incarnée par l’ancien colonisateur. L’inflexion s’est par ailleurs dessinée dès les années 1980, et ses racines peuvent être retracées à l’ère de Mohammed V qui, l’indépendance acquise, a tourné la page de la colonisation afin de s’atteler aux enjeux présents: « sortis du petit jihad (l’épreuve de l’exil et de la récupération de l’indépendance), nous voilà de retour pour livrer le grand jihad (la vraie grande bataille du progrès et du développement) ».

Cependant, la surpolitisation de la mémoire, l’intensification des usages politiques de l’histoire, la prolifération, dans les pays de la région, de politiques mémorielles saturant les calendriers publics, et ressuscitant à échéances fixes d’antiques rancoeurs et d’encore plus anciens malheurs, appellent à une distanciation d’un rapport « présentiste » au passé: celui du passé incorporé au présent.

Les dynamiques mémorielles en Algérie voisine illustrent bien ces dangers. La promotion officielle d’affects à demi oubliés, ravigotés à grands renforts de discours, de mises en scène et d’actes commémoratifs surjoués, représente un cas emblématique d’instrumentalisation. Le présent et l’avenir demeurent congelés dans le passé. S’observe une forte porosité des célébrations historiques, qui ouvrent souvent sur des pratiques et des discours litigieux, guerriers, en empruntant aux rituels de la souvenance pour légitimer et asseoir une hostilité d’État. Les fêtes nationales sont des injonctions à la haine. Les sentiments collectifs sont strictement encadrés; nulle remise en question n’est tolérée, sous peine d’accusation de traîtrise ou de harkisme. La jeunesse se voit inculquée une haine rituelle et méthodique de l’Autre, sans en connaître les fondements. Il faut marcher sur les pas d’aïeux depuis trop longtemps décédés.

Lieux où se manufacturent la conscience historique et l’identité nationale, des attitudes et des sentiments collectifs, des communautés et des mobilisations, les manifestations mémorielles se prêtent donc à bien des usages. Le choix du roi Mohammed VI de ne plus prononcer de discours à l’occasion de la Révolution du roi et du peuple introduit une démarcation nette entre affaires du passé et du présent. Il ne s’agit pas tant d’une dé-commémoration — la célébration des indépendances étant partout admise — que d’une délimitation du type et de l’échelle des opérations commémoratives, en séparant les prises de parole du roi, avant tout destinées à édicter une politique générale, d’une date fortement investie d’enjeux mémoriels. À l’opposé de la Marche verte, qui marque une lutte de reconnaissance toujours en cours, la Révolution du roi et du peuple rappelle le combat contre un ancien occupant devenu, depuis, un partenaire privilégié. La suppression du discours du 20 août apporte donc une certaine étanchéité entre action publique et manifestations mémorielles. Le royaume n’a nulle rente mémorielle à entretenir; il ne nourrit qu’une volonté de nouer des relations décomplexées, conformes aux enjeux du siècle. À message clair, il est espéré bon entendeur…

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Autodafé du Coran: Des actes répétés qui justifient la décision du Maroc

L’acte de brûler le Coran ne relève ni de la liberté ni de l’expression et ne sera jamais toléré par un pays musulman, à l’instar du Maroc, d’où qu’il vient, bien que le gouvernement suédois a affirmé sa volonté de maintenir de « bonnes relations » avec Rabat et regretté sa récente décision.

Le gouvernement suédois a assuré, ce vendredi, qu’il cherche à maintenir de « bonnes relations diplomatiques » avec le Maroc et a exprimé ses regrets quant à la décision de Rabat de rappeler en consultation son ambassadeur pour une durée indéterminée en signe de protestation après l’autodafé d’un exemplaire du Coran, mercredi 28 juin, devant une mosquée à Stockholm.

Selon des déclarations des sources du ministère suédois des Affaires étrangères à Europa Press, « le gouvernement apprécie et travaille à développer davantage de bonnes relations bilatérales avec le Maroc« . « Nous regrettons que le Maroc ait décidé d’appeler son ambassadeur pour des consultations« , ont-ils ajouté.

C’est d’ailleurs sur hautes instructions du Roi Mohammed VI que le Maroc a rappelé son ambassadeur en Suède, après la manifestation autorisée par le gouvernement en question, une fois de plus, pendant laquelle l’exemplaire du Coran a été brûlé. Et c’était, sans aucun doute, la goutte d’eau qui a fait débordé le vase étant donné ces actes irrévérencieux se poursuivent depuis de nombreux mois.

«Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Eid Al-Adha», souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Considérer l’acte de profanation du Coran comme relevant de la « liberté d’expression » ou de la « manifestation » est dénué de sens et témoigne davantage d’une injustice que d’une justice. L’aurodafé du Coran, surtout pendant ces jours sacrés de la célébration de l’Aïd al-Adha dans le monde musulman, constitue une insulte suprême et une manifestation ultime de manque de respect, d’intolérance et de discrimination envers tous les musulmans.

Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait précisé dans son Message Royal aux participants à la Conférence parlementaire sur « Le dialogue interconfessionnel », le 13 juin dernier à Marrakech, que « notre monde est confronté aux idéologies de l’extrémisme, de l’égocentrisme, de la haine, du repli sur soi », et a souligné que « nous devons comprendre que la peur d’une religion – ou plutôt la phobie suscitée intentionnellement autour d’elle, finit par se muer en une forme de haine à l’égard de tous les aspects de cette religion, ou de la civilisation qui lui est associée. Viennent ensuite l’incitation à prendre position contre la croyance visée, les actes de discrimination à son encontre et les violences qui la prennent pour cible ».

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Révolution du 20 août : les célébrations seront maintenues, mais sans Discours Royal

Les célébrations du 20 août, commémorant la Révolution du Roi et du Peuple, seront maintenues sans qu’un discours royal ne soit adressé à la Nation à cette occasion, indique un communiqué du porte-parole du Palais royal.

Voici l’intégralité du communiqué du porte-parole du Palais royal:

«La glorieuse Révolution du Roi et du Peuple, dont les Marocains célèbrent l’anniversaire le 20 août de chaque année, constitue une épopée historique qui incarne la forte symbiose et les liens inébranlables unissant toujours le Trône et le Peuple.

La portée de ce mémorable anniversaire ne peut être mesurée seulement à l’aune des discours et des célébrations, mais il s’agit d’un anniversaire si cher au cœur de tous les Marocains, Roi et Peuple, qui incarne les valeurs de sacrifice et de fidélité entre un Roi, qui a préféré l’exil à la renonciation à la souveraineté et à la liberté de Sa Patrie, et un peuple vaillant qui s’est mobilisé pour défendre ses sacralités et a sacrifié tout ce qui lui était cher pour le retour de son Roi légitime au Trône.

Étant donné que l’anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple intervient quelques jours après le Discours du Trône et avant le Discours Royal à l’ouverture du Parlement, et à la lumière de l’expérience à ce propos, il a été décidé la poursuite de la célébration de l’anniversaire de la mémorable Révolution du 20 août, sans qu’un Discours Royal ne soit adressé à la Nation à cette occasion.

De même, Sa Majesté le Roi, en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine et Souverain du pays, Se réserve la Décision de s’adresser à Son peuple fidèle en tout temps et en toute occasion que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, juge appropriée.

La poursuite de la commémoration de ce cher anniversaire en tant que fête nationale demeurera un phare rayonnant dans l’Histoire du Maroc, avec tout ce que sa symbolique requiert en termes de célébrations et de manifestations académiques, culturelles, artistiques, sportives et autres, dans toutes les régions du Royaume».

Par ailleurs, la suppression du Discours Royal à l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple porte un message important de par la dimension géopolitique qu’il induit dans un contexte régional inédit.

En effet, la Décision Royale marque un détachement définitif du Royaume de son passé colonial et son inscription dans une nouvelle voie de développement, tournée vers l’avenir. Elle est aussi synonyme de force pour le Maroc, qui ne s’attache pas à son passé à des fins politiques, comme c’est le cas du régime algérien, qui, depuis son indépendance, instrumentalise et marchande la question mémorielle. En outre, le timing de la Décision Royale concorde avec les avancées multisectorielles réalisées par le Royaume du Maroc, la diversification de ses partenaires continentaux et internationaux, sa fermeté vis-à-vis des pays menant un double jeu, en insufflant l’idée que, désormais, la collaboration du Maroc avec des pays tiers se fera selon un traitement égalitaire. Avec cette décision, le Royaume Chérifien s’approprie différemment son passé pour une évolution prospère et dans l’objectif de s’imposer en tant que nation libre, dotée d’un poids politique et diplomatique certain.




Félix Tshisekedi reçoit la nouvelle carte d’identité nationale 

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu, ce vendredi 30 juin à Kinshasa, le premier modèle de la nouvelle carte d’identité nationale délivrée par l’Office national pour l’identification de la population (ONIP).

C’était au cours d’une cérémonie organisée à l’esplanade du ministère national de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières.

Soucieux d’octroyer une véritable pièce d’identité sécurisée aux Congolais, le Chef de l’État a donné à l’ONIP les moyens de sa politique pour traduire cette volonté en une réalité tant attendue depuis près de 40 ans. En ce jour de la célébration des 63 ans de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a reçu cette première carte d’identité en tant que Premier citoyen de la République.

Cette opération a été rendue possible après la publication, par le Premier ministre Sama Lukonde, du décret numéro 22/09 du 02 mars 2022 portant organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat. Ensuite, le vice-Premier ministre et ministre national de l’intérieur, Peter Kazadi, a à son tour créé une commission ad hoc chargée d’établir le processus d’octroi d’une carte d’identité nationale à la première moitié de l’année 2023.

Depuis 1984, le régime du Maréchal Mobutu avait lancé sans succès le processus de délivrance d’une carte d’identité pour remplacer la carte pour citoyen de couleur verte. Mais cette opération s’était limitée à quelques zones (communes) de la ville de Kinshasa. C’est ainsi que les Zaïrois (Congolais) ont commencé à utiliser concomitamment plusieurs cartes pour s’identifier : la carte pour citoyen de couleur verte, la carte d’identité de 1984, l’attestation de perte de pièces d’identité, et même la carte d’électeur qui fait encore office de carte provisoire d’identité aujourd’hui.




A Libreville : Félix Tshisekedi participe au XXIIIème sommet des chefs d’Etat de la CEEAC 

Le Président Félix Antoine Tshisekedi prend part, ce samedi à Libreville au Gabon, à la XXIIIème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

« Relever le défi du financement de la Communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique et soutenir la mise en œuvre de sa réforme institutionnelle », est le thème principal de ces assises. Les participants veulent repenser le mécanisme interne de financement de cette institution sous-régionale après le constat d’échec de l’initiative de la Taxe d’intégration communautaire (TIC) issue d’un prélèvement de 0,2 % des transactions économiques.

Dans son allocution d’ouverture, le président du pays hôte et président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba, s’est justement apaisanti sur le manque des moyens de la CEEAC. Pour lui et pour les autres intervenants, le sommet de Libreville est l’occasion indiquée de réfléchir sur les ressources financières qu’il faut pour l’émergence de cette organisation. Il s’agit, de l’avis de tous, de casser ce paradoxe d’une communauté économique régionale doté d’un potentiel de richesse important mais qui peine à mobiliser les moyens pour son bon fonctionnement.

Outre cette problématique, les chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC discutent également des questions relatives à la guerre au Soudan et à l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda.

A ce sujet, M. Parfait Onanga Anyanga, le chef du bureau des Nations-Unies à l’Union africaine (UA), a indiqué dans son discours que la guerre au Soudan affecte lourdement le Tchad et la République centrafricaine, deux pays membres de la CEEAC qui accueillent chaque jour de nombreux réfugiés et déplacés en situation de détresse. Il s’est montré également préoccupé par “l’intangibilité chronique “à l’Est de la RDC, une situation qui appelle à une grande solidarité des pays membres. Pour sa part, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a salué la tenue de la dernière quadripartite de Luanda qui pourrait faire changer la situation sur le terrain en RDC.

Les travaux se poursuivent à huis clos avant un communiqué final. Parmi les participants figurent les présidents Carlos Vila Nova (São Tomé et Principes), Mahamat Idriss Deby (Tchad), Joâo Lourenco (Angola), Faustin Archange Touadera (RCA), Theodoro Obiang (Guinée Équatoriale), Denis Sassou-Nguesso (Congo) et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (RDC). Le Rwanda, le Burundi et le Cameroun se sont contentés de dépêcher leurs chefs de diplomatie.

La CEEAC vise à promouvoir la coopération et le renforcement de l’intégration régionale en Afrique Centrale dans tous les domaines de l’activité politique, sécuritaire, économique, monétaire, financière, sociale, culturelle, scientifique et technique.




*RPDC; «N’est autorisée aucune entrée de la personnalité sud-coréenne!»* 

Voici le communiqué (01/07/2023) de presse de KIM Song Il, Directeur Général du Département du Ministère des Affaires Etrangères de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée 3 ans après la Libération Nationale 1945 et fière de sa Civilisation de 5.000 ans; Superpuissance politico-militaire sous le Maréchal KIM JONG UN, Président des Affaires d’État de la RPDC, NDLR);

Selon les médias sud-coréens, le Président (HYON Jong-Un) du HYUNDAI Group a soumis, aux Autorités fantoches de la Corée du Sud (DROM-COM des USA – comme le Japon depuis 1945 – obligé ou forcé, afin de survivre ou subsister, de désigner, une fois de plus depuis plus d’une année, son côté Nord – RPDC – comme ennemi principal en ignorant ou négligeant, totalement, son homogénéité nationale, NDLR), le programme de sa visite dans notre région pour le problème de la Zone Touristique (l’une des 3 divisions administratives spéciales de la RPDC depuis 2002, NDLR) des Monts Kumgang-san (ou Monts de Diamant; l’une des 6 montagnes célèbres de la Péninsule coréenne, sacrée pour les Coréens depuis des millénaires, située au Sud-Est de la RPDC, culminant à 1.638m, étendue sur 530km2 et reconnue Réserve de Biosphère par l’UNESCO en 2018, NDLR). Explicite est notre position selon laquelle nous;

• ne sommes jamais informés ni saisis de l’intention de la visite d’aucune personnalité sud-coréenne

• n’avons aucune intention d’examiner ledit Dossier.

 

Le Gouvernement de la RPDC a pour politique de n’autoriser aucune entrée de la personnalité sud-coréenne sur son Territoire. La Zone Touristique des Monts Kumgang-san fait partie du Territoire de la RPDC et, donc, le Comité de Paix Asie-Pacifique de la RPDC ne peut exercer aucune autorité ni pouvoir dans le traitement de l’entrée sur le Territoire de notre RPDC.

Ce principe et cette politique sont immuables ou invariables et seront en vigueur même à l’avenir.