Ituri : Un combat sanglant entre deux féticheurs fait plusieurs morts à Irumu

Trois morts, plusieurs blessés et plus de trente maisons incendiées, c’est le résultat des altercations entre deux féticheurs et la population, la nuit du lundi à ce mardi 04 juillet 2023, au village Bavi Olengba, groupement Baviba, territoire d’Irumu, province de l’Itiru.

Guillaume Masumbuko, Coordonnateur de la Société civile des Walendu-Bindi qui confirme l’information, indique que cette situation était consécutive à l’incompréhension entre ces féticheurs dans un début de boissons.

Et la source de préciser qu’outre ces morts et des blessés, plusieurs biens de la population ont été également pillés par certains jeunes accompagnés de quelques miliciens de la (FRPI) venus pour calmer la tentions.

Informer de la situation, l’Administrateur militaire d’Irumu a dépêché une délégation dans ce village pour s’imprégner de la situation, avant d’appeler ces deux communautés à l’apaisement et à la population d’être vigilante pour ne pas céder à la manipulation politicienne, ce qui peut impacter négativement sur la situation sécuritaire de la province.

Notons que cette situation intervient alors que les autorités de l’Ituri se mobilisent pour mettre fin aux conflits en organisant des dialogues intercommunautaires dans la région.

Alain Wayire depuis




Tunisie: Des épisodes racistes qui rappellent les déclarations de Kais Saied

Des milliers de Tunisiens de la ville de Sfax ont créé la terreur dans la ville après la mort d’un Tunisien suite à une altercation avec un migrant subsaharien. Des violences contre les Subsahariens et des appels à les chasser du pays ont éclaté dans un pays qui rejette de plus en plus les étrangers.

La violence et la vague raciste anti-noirs en Tunisie prennent de l’ampleur depuis les déclarations racistes du président tunisien Kais Saied, en mal de popularité dans son pays.
Un homme a été poignardé à mort par un migrant subsaharien irrégulier à Sakiet Eddaïer. Les habitants de la région sont sortis dans les rues en laissant éclater leur colère. La route reliant Sfax à Mahdia a été bloquée et des pneus brûlés pour fermer le trafic routier, indiquent des médias tunisiens.
Criant au scandale après la mort de l’un des leurs, les manifestants ont appelé l’Etat à expulser tous les migrants clandestins subsahariens.
Les autorités du pays se sont exécutées et ont procédé à l’arrestation de plusieurs migrants subsahariens dont le nombre n’a pas été communiqué. Ces migrants ont été transférés au siège de la Sûreté Nationale à Sfax en attendant de prendre les mesures adéquates à leur encontre.
La Tunisie a connu ces derniers mois un regain de violences et de haine raciste contre les Africains noirs de peau, qu’ils soient migrants irréguliers ou habitants en règle.
Cette hausse du racisme s’explique par des propos racistes décomplexés tenus par le président tunisien, Kais Saied contre les subsahariens en février pour raviver un sentiment ultra nationaliste.
Il avait déclaré que ces personnes faisaient partie d’un « complot » pour modifier la composition démographique du pays, dont la culture est principalement « arabo-musulmane ».
Suite à ces propos ouvertement racistes, une partie de la population tunisienne a pris de l’assurance pour se faire son propre « justicier ». Aussitôt, des attaques physiques et verbales contre les migrants africains ont été lancées dans les rues provoquant un sentiment d’insécurité pour des familles, et des jeunes étudiants.
De nombreux Africains noirs se sont rendus dans leurs ambassades respectives pour demander leur rapatriement. On estime à 20 000 le nombre de migrants subsahariens en Tunisie, qui compte 12 millions d’habitants.
Cette situation en Tunisie n’est pas inédite en Afrique du Nord puisque l’Algérie mène une politique anti-migrants subsahariens moins médiatisée à cause du blocus médiatique dans le pays. Des réfugiés et des survivants subsahariens ayant réussi à arriver au Maroc ont témoigné des conditions inhumaines qu’ils ont vécues dans le désert algérien.
Le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord à avoir adopté une politique d’accueil des migrants humaine et respectueuse des droits de l’Homme, conformément aux hautes orientations royales, en mettant en place une stratégie migratoire humaniste, inclusive et solidaire.
La stratégie nationale marocaine facilite aussi aux migrants présents sur le territoire marocain l’accès au système sanitaire, l’accès à l’éducation et à la formation, l’accès au logement, mais aussi à l’emploi.




Chaine de valeur des batteries électriques : Julien Paluku obtient l’accompagnement de CMOC et son partenaire CATL

Shanghai, la capitale économique de la République populaire de Chine, a constitué la dernière étape de la mission économique du ministre de l’Industrie.

Sur place, Julien Paluku Kahongya a visité les installations de la société CMOC spécialisée dans la raffinerie des métaux qui entrent dans la fabrication des précurseurs des batteries électriques, des batteries et des véhicules électriques et partenaire de CATL, numéro un mondial dans la fabrication des batteries électriques.

Des explications lui ont été fournies par Ruiwen Sun, CEO de CMOC qui a réitéré la ferme détermination de CATEL-CMOC dans la matérialisation du grand projet panafricain de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga en mettant en contribution leurs technologies et capitaux.

« Nous avons la bonne volonté de participer à ce projet de chaine de valeur des batteries électriques en Rdc. Au mois de mai, le président de la République Félix Tshisekedi a effectué une visite en Chine. Les deux pays ont établi le partenariat stratégique global. Le projet de chaine de valeur des batteries en Rdc constitue une meilleure façon de matérialiser ce partenariat stratégique global. CMOC, avec son partenariat avec CATL, nous avons des expériences les meilleures en ce qui concerne la batterie, nous avons de bonnes préparations du point de vue technologique et le financement. Nous espérons avoir un bon avancement de ce projet. Nous sommes prêts à continuer en Rdc pour son développement et pour son industrialisation nationale », explique le CEO de CMOC.

Au nom du Président de la République, Félix Tshisekedi et du Gouvernement, le ministre de l’Industrie a salué ce partenariat gagnant-gagnant qui fera de la RDC la locomotive du développement de toute l’Afrique

« Après avoir visité CATL, maintenant c’est CMOC qui est son partenaire. Je suis heureux de me retrouver ici après que le président de la République les aient reçus à Kinshasa. Nous avons parlé autour de la vision du président de la République qui voudrait développer une chaine de valeur pour l’industrie des batteries en Rdc. Nous nous réjouissons de la disponibilité de CATL et de CMOC pour accompagner le président dans cette grande vision, qui tient à faire de la Rdc le moteur de développement pour toute l’Afrique », pense le ministre de l’Industrie.

Et Julien Paluku s’ajouter que la trajectoire que la Chine a suivie et ce que nous venons de voir ici à Shangaï nous donne de l’espoir, car il y a 30 ans, Shangaï ne ressemblait pas à ce que nous voyons aujourd’hui. Mais grâce à une vision, une détermination, des partenaires crédibles, la Chine a pu amorcer sa voie vers l’émergence.

« Nous pensons que des partenaires comme CMOC et CATL veulent accompagner la vision du président de la République, nous sommes sur la même voie que la Chine et nous avons convenu de faire régulièrement les évaluations pour savoir quel est le niveau de mise en œuvre de ce sur quoi nous avons échangé. Nous prions Dieu qu’ils nous accompagnent nous tous. Que les Chinois, lorsqu’ils vont arriver en Rdc, qu’ils se sentent fiers d’avoir contribué à l’émergence de la Rdc », martèle-t-il.

Signalons que Julien Paluku Kahongya était accompagné du Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), Kakule Vuko Ndondo et son Directeur de Cabinet, Jean-Dieudonné Kavese, ainsi que des experts.




Cité de l’UA : 1er face-à-face entre Tshisekedi et Ramaphosa

C’est à la Cité de l’Union africaine sur les hauteurs du Mont Ngaliema que le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a établi son quartier général durant son séjour de 48 heures en République Démocratique du Congo.
Aussitôt arrivé, le chef de l’état sud-africain a reçu la première visite de son hôte Félix Tshisekedi. Les deux dirigeants vont échanger autour d’un dîner privé avant les échanges formels du Palais de la Nation et du Palais du peuple.
Les Présidents Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa vont endosser les travaux de la Grande Commission mixte RDC-RSA ayant travaillé des mois durant sur les domaines de coopération bilatérale.
La RDC et la RSA veulent renforcer la coopération bilatérale dont les premières bases de libre circulation de biens et de personnes ont été posées. En effet, les passeports diplomatiques et de service congolais sont exemptés des visas en Afrique du Sud et vice-versa.