La fatwa dans le contexte africain : le cadrage du roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a adressé, samedi, un message aux participants au colloque organisé, du 8 au 10 juillet à Marrakech, par la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains sur le thème «Les règles de la Fatwa dans le contexte africain».

Voici le texte intégral du message royal, dont lecture a été donnée par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq.

«Louange à Dieu, Prière et Salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Eminences, Mesdames, Messieurs

C’est pour Nous un réel motif de fierté d’adresser ce Message à votre assemblée réunie en ce jour pour débattre de la place de la Fatwa dans les dispositions de la Charia et de son rôle dans l’élaboration de réponses aux problématiques nouvelles. Ce sujet Nous tient à cœur depuis que Nous est échue la responsabilité de prémunir le dogme religieux des extrémismes, des idéologies de l’enfermement et des doctrines clivantes.

Nous sommes d’autant plus serein que ces assises se tiennent à l’initiative de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains. De fait, cette institution, créée sous Notre impulsion, a consacré ses huit ans d’existence à la réalisation des objectifs que Nous lui avons assignés au départ et qui consistent essentiellement à mutualiser et à coordonner les efforts conjoints des oulémas du Maroc et de leurs homologues des pays africains musulmans pour faire rayonner et asseoir solidement les valeurs de l’Islam tolérant. Sa mission est de veiller également par des initiatives propres à ce que le sens de la modération, l’esprit de conciliation et la propension à l’Ijtihad (effort d’interprétation en matière religieuse) soient les catalyseurs de toute réforme visant à consolider les bases du développement, à l’échelle de tout le continent africain ou à l’intérieur de l’un quelconque de ses pays.

Mesdames, Messieurs, Ainsi que vous le savez, Notre premier souci, en créant la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, est qu’elle serve de réceptacle au patrimoine qui s’est richement forgé au fil des siècles et que des générations successives d’ancêtres vertueux nous ont légué par l’établissement de liens solides et multidimensionnels entre le Royaume du Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne.

Ces liens puisent leur essence dans l’intangibilité des valeurs religieuses que le Maroc partage avec les pays africains frères sur le plan de la foi et des rites sunnites qui ont la caractéristique majeure de prôner la modération. Ces principes immuables prennent source dans les codes de conduite institués par les ordres soufis et dans les fondements des sciences de la Charia (Loi islamique), rapportés jusqu’à nous à travers des lignées successives de cheikhs dignes de foi. De fait, notre pensée religieuse met au même niveau codes de conduite et sciences de la Charia.

Le Maroc est lié aux Machyakhas (magistères) des confréries soufies d’Afrique par des siècles d’échanges et d’interactions. À l’époque actuelle, et conscient de l’émergence de défis nouveaux induits par les différentes évolutions sociales et culturelles auxquelles il est impératif d’appliquer les dispositions de la Charia, Nous avons réussi, par la grâce de Dieu, à répondre à une nécessité impérieuse, celle de mettre en place un cadre institutionnel permettant aux oulémas, aux fquihs et aux muftis d’échanger autour de ces nouveautés.

Les oulémas sont depuis toujours investis d’une noble mission qui gagne aujourd’hui en sensibilité et en complexité. Comptables devant Dieu de l’accomplissement de cette responsabilité titanesque, ces érudits le sont aussi devant leurs coreligionnaires qui voient en eux la référence digne de foi ayant la charge de transmettre fidèlement le Message de Dieu, de considérer judicieusement les situations et les affaires de la vie courante à l’aune des finalités de la religion.

Dans l’exercice de leur sacerdoce, les oulémas sont guidés par un principe directeur qui nous est parvenu à travers un hadith de Notre Auguste Aïeul, paix et prière sur lui, où il est dit: «Cette science (religieuse) est portée à chaque génération par ses membres les plus fiables et les plus vertueux, ceux-là mêmes qui veillent à la préserver contre les mystifications des zélotes, les allégations mensongères des imposteurs et les interprétations des incultes». Aujourd’hui, ces trois catégories existent bel et bien et comptent paradoxalement au nombre de ceux qui statuent sur les questions religieuses.

Par conséquent, les oulémas sont tenus d’avoir une présence bénéfique dans la vie des gens en les initiant aux vertus de la modération et du juste milieu et en s’opposant aux obscurantistes et aux extrémistes de tout poil qui s’évertuent à abuser les âmes candides. Le devoir des érudits est d’autant plus impérieux que ces déviants prêtent à la plupart de leurs réflexions sur la religion le tour fallacieux de fatwas, alertés que celles-ci relèvent de la chose sacrée dans l’entendement commun.

Compte tenu de cet état de choses et soucieux de protéger la Religion, Nous avons procédé dans Notre Royaume Chérifien à l’institutionnalisation de la pratique de la Fatwa, devenue ainsi une compétence collégiale exercée par le Conseil supérieur des Oulémas. C’est, en effet, à cette institution que les demandes de fatwa sont adressées pour statuer sur les questions de la vie courante nécessitant un avis religieux. En revanche, c’est aux oulémas qu’il incombe individuellement d’initier la communauté au reste des dispositions de la religion qui ne relèvent de la Fatwa. Voilà pourquoi chaque pays africain se doit d’attribuer l’exercice de la Fatwa à une institution collégiale composée d’oulémas dignes de foi, modérés et attachés aux principes intangibles et à la doctrine religieuse de leur pays.

Honorables Alimates, honorables Ouléma, Votre rencontre bénie autour de la thématique de la Fatwa, devrait s’attacher à promouvoir davantage la notion de conciliation auprès des musulmans d’aujourd’hui, comme le veut la parole du Tout-Puissant: « C’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu ». Cette affirmation divine recouvre l’impérieuse nécessité de prévenir l’intégrisme et la division, exhorte vivement les êtres humains à la modération, et les rassure sur le fait que d’éventuelles divergences autour de certaines questions marginales sont dans l’ordre naturel des choses. Elle est également une incitation explicite des Ouléma d’Afrique à s’engager avec détermination dans des collaborations et des concertations périodiques pour s’informer des nouvelles variantes de demande et de formulation de fatwas (avis consultatifs). Elle implique enfin que les auteurs de fatwa doivent s’attacher à pratiquer l’ijtihad (effort personnel d’interprétation des textes) afin d’intégrer les comportements culturels locaux au cercle des actes agréés par la Charia (loi islamique), à moins qu’ils ne soient en contradiction avec les prescriptions formelles (al-ahkam al-qat’iyya).

S’agissant de l’aptitude à mettre les réalités existantes en adéquation avec la norme religieuse, les oulémas de Notre Royaume Chérifien constituent à cet égard un exemple à suivre. De fait, en matière de fiqh (la doctrine), ils ont consacré un usage séculaire s’inspirant de ce qui est convenu d’appeler «les pratiques en vigueur» et consistant à tenir compte des meilleures mœurs culturelles de la communauté. En appliquant les mécanismes de l’ijtihad développés dans le cadre du rite malékite, ils sont parvenus ainsi à émettre des fatwas qui permettent d’incorporer nombre de coutumes socio-culturelles dans le champ des usages religieusement admissibles, plus particulièrement celles qui sont favorables aux intérêts des croyants ici-bas et qui leur apportent avant tout quiétude et sérénité.

En outre, il appartient aux oulémas africains chargés d’émettre des fatwas de développer plus de compétences et d’engager des échanges notamment autour de la jurisprudence de la réalité (fiqh al waqi’). Ils sont aussi tenus de consigner les résultats de leurs recherches sur les différents supports électroniques disponibles, dans l’intérêt bien compris de tous et pour une meilleure mise à niveau des auteurs de fatwas.Pour une pratique réussie de la fatwa, il est fait appel à des experts relevant de disciplines autres que les sciences de la Charia: un usage consacré, du reste, dans l’Histoire du fiqh et de la fatwa dans notre pays.

Mesdames, Messieurs, L’ordre du jour de votre colloque devra constituer une assise solide pour engager la réflexion sur le thème des règles de la Fatwa dans l’espace africain. De fait, une étude rigoureuse sera nécessaire pour définir le cadre référentiel de la notion de Fatwa, cerner les critères d’éligibilité des muftis et examiner la problématique des divergences doctrinales. Seront également abordés le fléau des fanatismes et l’enjeu de mise en œuvre des avis consultatifs considérés dans leur articulation aux coutumes et les spécificités locales.

Au menu de ce colloque figure également la mise en garde contre la pratique cavalière de la Fatwa de la part de personnes non qualifiées et son corollaire inéluctable: la diffusion d’un discours extrémiste qui promeut l’excommunication et la haine. Pour qu’un tel programme puisse être mené à bien avec l’efficacité requise, il est nécessaire de maitriser les outils offerts par la société de la communication, notamment les technologies avancées.

A cet égard, Nous vous exhortons à vous inscrire dans une bonne dynamique d’interaction vertueuse lors de vos délibérations autour du thème du colloque. Ce faisant, vous devez déployer des trésors d’inventivité et échanger vos expériences respectives, de manière à ce que in fine, chaque communauté d’oulémas, dans un pays donné, puisse tirer pleinement profit du savoir dont dispose l’ensemble des ouléma d’Afrique engagés dans cette initiative, les ouléma de chaque pays se réservant le droit de respecter leurs propres spécificités.

Mesdames, Messieurs, Nous tenons à préciser que votre initiative visant à cerner le champ conceptuel de la Fatwa ne saurait aboutir pleinement que si les Alimates sont impliquées dans tous les volets de cette entreprise. Car dans notre religion, la femme et l’homme sont égaux pour ce qui a trait aux prescriptions. En la matière, la Oumma islamique a un bel exemple à suivre en la personne de l’illustre mère des croyants, Aicha, que Dieu l’agrée, qui a transmis aux musulmans un pan entier des normes religieuses qui encadrent aujourd’hui leur vie.

Se prévalant de ce postulat d’égalité, Notre Royaume confie l’encadrement religieux des citoyens, hommes et femmes, à des Alimates et à des morchidates. Dans le même esprit, les femmes jouent un rôle de premier plan dans le travail d’orientation religieuse qui est fait à travers les mass-médias.

Mesdames, Messieurs, Par la tenue de cette conférence, vous vous inscrivez en totale conformité avec le commandement divin qui exhorte à l’entraide dans l’accomplissement des bonnes œuvres. D’ailleurs, Nous constatons qu’à notre époque, aucun pays ne peut vivre en sécurité qu’à la faveur d’un voisinage paisible, les ferments de la division ne s’encombrant pas des frontières qu’ils enjambent, à la manière des vents et des tempêtes.

Pour conclure, Nous vous félicitons de tenir cette assemblée placée sous Notre Haut Patronage, pour débattre d’un sujet éminemment important: élever la fatwa en religion au rang d’action institutionnelle où il n’y a guère de place au fanatisme ni aux passions fourvoyées qui conduisent à l’égarement.

Puisse Dieu guider vos pas et couronner de succès vos travaux.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh».




Judo: Se passant pour représentant du ministre aux 9è jeux de la Francophonie, Me Apoto Kiala écroué au cachot pendant 24 heures

En marge du test Event qui s’est tenu le vendredi 8 juillet 2023 au gymnase jumelé nouvellement construit au stade des martyrs, il s’est tenue la veille soit le jeudi 7 juillet 2023, la réunion technique préparatoire pour cette compétition qui a réuni les judokas de trois pays : la RDC, pays hôte, le Congo/Brazzaville et l’Angola. Cependant, cette réunion a été émaillée d’un incident malheureux.

En effet, Me Apoto Kiala, ancien Vice-Président de la Fédération Nationale Congolaise de Judo ’’Fénacoju’’ a été mis aux arrêts pendants 24 heures pour s’être présenté sans titre ni droit à ladite réunion que présidait M. Michel Huet, représentant de la Fédération Internationale de Judo ‘’F.I.J’’ aux 9èmes Jeux de la francophonie prévus du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa.
C’est en divers titres ou qualités que le précité s’est présenté sur le lieu où se tenait ladite réunion. Conseiller du ministre des sports ou délégué du Comité Olympique Congolais pour gérer les judokas pendant toute la durée de cette compétition très attendue par la population congolaise. Pour ce faire, il s’est amené sur le lieu avec une jeep de la PNC, pour dissuader tout judoka ou dirigeant qui s’hasarderait à l’empêcher à atteindre l’objectif poursuivi d’être le représentant légal du judo congolais.
Contre toute attente et par ironie du sort, diront certains, Me Apoto Kiala a été conduit au cachot par la même jeep de la police nationale congolaise dont il s’est servi pour commettre son forfait.
C’est grâce à l’intervention ou l’implication personnelle de Me Nico Lianza, coordonnateur des activités de judo en RDC, que Me Apoto Kiala a recouvré sa liberté. Cependant, il lui a été formellement interdit de fouler ses pieds partout où s’organisent les activités du judo pendant toute la durée des 9èmes Jeux Africains.
Signalons enfin que le test Event a connu un succès retentissant.
Antoine Bolia




Cyclisme: La Fécocy fixe les dates des championnats nationaux sur route dames et messieurs

Dans une correspondance datant du 6 juillet 2023 adressée aux présidents des ligues provinciales de cyclisme et signées par ses deux correspondants officiels, la Fédération Congolaise de Cyclisme leur informe de l’organisation des championnats nationaux de cyclisme sur route dames et messieurs qui auront lieu du 22 au 23 juillet 2023.

Il est demandé à cette occasion aux autorités politico-administratives, de prendre en charge leurs délégations respectives (Déplacement, logement et restauration). A cet effet, l’on signale la présence à Kinshasa depuis le jeudi 7 juillet 2023 de la délégation de la ligue Provinciale du Nord-Kivu ‘’Liprocynoki’’ et du Grand Katanga. La plupart de ces cyclistes sont des sélectionnés dames et messieurs qui seront alignés aux 9èmes Jeux de la Francophonie.

Délégation athlètes de la Liprocynoki :

Pour les Dames

1. Déborah Okito Hélène (Liprocynok)

2. Sophie Ngongo Mariana (Liprocynok)

3. Ditona Munu Martine (Liprocykin)

4. Elakano Nayangya Viviane (Liprocynok)

5. Kavira Mukewa Nadia (Liprocynok)

Pour les messieurs

1. Joël Kyaviro

2. Samuel Nyenyezi

3. Urwody Wadon Nathan

Antoine Bolia




Judo: Clôture en beauté du test Event de Judo vendredi 7 juillet au gymnase jumelé du Stade des martyrs

Démarré vers 13h00 passé, le Test Event judo organisé le vendredi 7 juillet 2023 au gymnase jumelé du stade des martyrs, s’est clôturé en beauté vers 22h15. Sur le lieu l’on a noté la présence du ministre de l’ITPR Alexis Gisaro, du ministre des Sports François Claude Kabulo, de l’entrepreneur Joseph dont l’entreprise a construit le gymnase jumelé, du cordon Nico Lianza et ses collègues de la Conaju ainsi que d’autres autorités politico-administratives sans oublier de nombreux journalistes et amoureux du judo.

Sous la supervision de M. Michel Huet, représentant de la Fédération Internationale de Judo ‘’F.I.J’’ aux 9èmes Jeux de la francophonie prévus du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa, ce tournoi test a eu le mérite de permettre aux uns et aux autres de mettre en pratique ce qu’ils ont appris lors de formations de la CONFEJES et CNJF.

L’entrée était gratuite au public qui en a eu pour son compte durant des heures. Les judokas de trois pays participants à ce tournoi, à savoir la RDC (pays hôte), Congo/Brazza et Angola, ont rivalisé d’ardeur dans les catégories ci-après : Masculins -60 kg, -66 kg, -73 kg

Féminins -48 kg, -52 kg, -57 kg, -63 kg

Masculins : -81 kg, -90 kg, -100 kg, +100 kg

Féminins : -70 kg, -78 kg, +78 kg

Condensé de ce qu’ont été les finales

-60 kg messieurs

Julio (Angola) a battu Bola (RDC) par hansoku make=disqualification de Bola qui a écopé de plus de sanctions après prolongation. Combat arbitré par José Mbuyulu

En finale de bronze -60 kg

Daso Kisoka (RDC) a battu par Ippon Congo/Brazza

Mbata (RDC) a battu par ippon Makolo (Angola)

-66 kg messieurs

Beni Matonta (RDC) a battu par wazari Kiesse na Kiesse (Congo) après prolongation. Combat arbitré par Bopore

-73 kg messieurs

Kasota ‘’Zibiyu’’ (RDC) a battu par ippon Bebo (RDC)

-81 kg messieurs

Nelson (Angola) a battu par ippon Nzambe (RDC)

-90 kg messieurs

Lusamba (RDC) a battu par ippon (osae komi=immobilisation au sol) Mboyo (RDC). Combat arbitré par Bopore

-100 Kg messieurs

Nkosi Samuzu ‘’Mbasu’’ (RDC) a battu par hansoku make=disqualification) Mokili (Congo/Brazza)après prolongation. Combat arbitré par José Mbuyulu

+100 kg messieurs

Elali (RDC) a battu par ippon (osae komi)Yamba (Congo). Combat arbitré par Lukusa

Tableau des médailles chez les filles

-48 kg

Or : Maria Segunda (Angola)

Arg : Loalinda Chombe (Angola)

Br : -Ntima Gemima (RDC)

-Mayamona Carla (RDC)

-52 kg

Or : Joaquina Kapangu (Angola)

Arg : Sanduku Jennie (RDC)

Br : -Bilembo Sarah (RDC)

-Isungi Ange (RDC)

A suivre

Les arbitres congolais ci-après ont presté pour ce Test Event  de judo :

1. Lukusa

2. Makoma Saito

3. Célé Tshibanda

4. Baburu

5

. Mavembo

6. Ange Kamanda

Antoine Bolia




Le Maroc s’engage à jouer un rôle actif dans la lutte contre les menaces liées aux drogues synthétiques (M. Bourita) 

Le Maroc s’engage à jouer un rôle actif dans la lutte contre les menaces liées aux drogues synthétiques, a souligné, vendredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Intervenant lors de la Réunion ministérielle virtuelle sur l’accélération et le renforcement de la réponse globale contre les drogues synthétiques, qui a débouché sur le lancement de la Coalition mondiale contre les menaces liées aux drogues synthétiques, une initiative du Secrétaire d’état américain Anthony Blinken, M. Bourita a mis en avant l’engagement du Maroc à jouer un rôle actif dans cette lutte, conformément à ses engagements mondiaux.

 

Il s’est félicité de la mise en place de ce nouveau mécanisme mondial, relevant que cette coalition intervient à un moment crucial, compte tenu des conséquences dévastatrices de la consommation de drogues sur la santé, la sécurité et la cohésion sociale.

 

Le succès de cette coalition mondiale nécessite l’engagement collectif de toutes les parties prenantes dans cette lutte, a ajouté le ministre, soulignant que la coopération internationale et le multilatéralisme devraient en être les principes directeurs.

 

A cette occasion, M. Bourita a formulé trois recommandations clés pour améliorer l’action future de cette coalition, notamment la mise en place d’un système d’alerte efficace pour identifier les nouvelles substances synthétiques émergentes. Ce système devrait faciliter l’échange rapide d’informations et de renseignements entre les pays membres, afin de permettre une détection et une réaction rapides.

 

La deuxième recommandation concerne la prévention, le traitement et la sensibilisation en donnant la priorité à l’intervention précoce en matière de soins de santé et aux options de traitement, en renforçant les partenariats scientifiques et de recherche pour garder une longueur d’avance sur les tendances évolutives des drogues de synthèse et en mettant en œuvre des programmes de sensibilisation, d’éducation et de résilience communautaire, en ligne et hors ligne.

 

Le ministre a, en outre, appelé à promouvoir la collaboration internationale qui devra passer par une coopération accrue entre les pays dans le cadre d’opérations conjointes et par le renforcement des capacités et des partenariats entre les communautés scientifiques, les professionnels de santé et les organismes chargés de l’application de la loi pour des réponses efficaces, avec un focus sur le continent africain.

 

«Les pertes croissantes de vies humaines dues aux drogues de synthèse nous rappellent fortement l’urgence d’une action concertée», a poursuivi le ministre marocain, indiquant que la demande et l’offre de drogues synthétiques augmentent, ce qui entraine l’émergence de nouveaux marchés au-delà de ceux traditionnels.

 

Se basant sur les données de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le ministre a rappelé qu’en 2021, près de 300 millions de personnes ont consommé des drogues, y compris des drogues synthétiques, ce qui représente une augmentation de 23% en dix ans.

 

Le nombre d’individus souffrant de troubles liés à la consommation de drogues a presque atteint 40 millions, ce qui représente une augmentation de 45% au cours de la dernière décennie, a également déploré M. Bourita.

 

Evoquant «une collaboration avérée entre les trafiquants de drogue et divers acteurs non étatiques, y compris des groupes terroristes et séparatistes», il a affirmé que ces groupes utilisent les profits générés par leurs activités illicites pour exacerber l’instabilité régionale, ce qui souligne encore davantage le besoin urgent de stratégies globales.

 

Au Maroc, la consommation de drogues et la toxicomanie sont reconnues comme un problème de santé publique important, et la lutte contre le trafic de drogues est une priorité nationale, a souligné M. Bourita, relevant que le Royaume souffre de la contrebande de drogues de synthèse dans sa région.

 

Rien qu’au cours des trois dernières années, les autorités marocaines ont saisi plus de 5 millions de comprimés psychotropes, principalement introduits clandestinement sur le territoire marocain à partir de pays voisins, a-t-il rappelé.

 

Pour lutter efficacement contre les effets néfastes de ce problème, le Maroc a mis en œuvre une stratégie globale et intégrée de lutte contre le trafic de drogues et de substances psychotropes, qui s’aligne périodiquement avec les résolutions adoptées par les instances des Nations Unies et se concentre sur la réduction de l’offre, la prévention de l’abus et de la consommation de drogues, la lutte contre le trafic illicite, et le renforcement de la coopération internationale, a-t-il conclu.

 

Créée à l’initiative américaine, la Coalition mondiale contre les menaces liées aux drogues synthétiques vise à rassembler les acteurs internationaux clés, les gouvernements, les organisations intergouvernementales, les agences spécialisées, la société civile et le secteur privé pour une action concertée ayant pour but de faire face aux défis posés par les drogues synthétiques à l’échelle mondiale.




Diversification de l’économie : Sama Lukonde encourage la production du Coton ainsi que l’agriculture vivrière réalisées par le Parc Agro Industriel de Dingila à Buta dans le Bas-Uélé

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, dans son cabinet de travail, ce vendredi 7 juillet 2023, dans la soirée, une délégation des Représentants du Parc Agro Industriel de Dingila, qui œuvre dans le domaine agricole, avec une spécialité dans la culture du coton, à Buta, dans la province du Bas-Uele.

La Directrice générale adjointe de la Société, qui s’est confiée à la presse au terme des échanges, s’est montrée très ravie d’être reçue par le Chef du Gouvernement auprès de qui elle a exprimé le désir ardent d’être soutenue et accompagnée par l’Exécutif national sur plusieurs aspects pour ainsi accroître ce projet qui du reste est salué par le chef du gouvernement.

“Nous remercions d’abord le Premier Ministre qui a eu le temps de nous recevoir. Nous sommes les Représentants du Parc Agro Industriel de Dingila. Nous sommes une société de culture de coton basée à Buta. Nous sommes venus parler au Premier Ministre pour voir dans quelle mesure le Gouvernement peut nous accompagner dans cette tâche si difficile.

C’est difficile, mais nous y arrivons. Parce que nous avons eu notre première récolte de coton. Nous l’invitons aussi à venir à Buta pour voir et pour soutenir aussi les femmes et les agriculteurs. Parce que nous avons besoin du soutien du Gouvernement. Dans notre pays, on met plus l’accent sur les Mines. Mais, aujourd’hui, l’agriculture est très importante. A côté du coton, nous sommes aussi dans l’agriculture vivrière et nous avons besoin que l’État congolais nous soutienne parce que nous avons beaucoup de problématiques comme la route, le chemin de fer pour sortir la nourriture. Nous avons besoin aussi que les accès puissent être possibles. Comme vous le savez, Buta est enclavé”, a déclaré Mme Odiane Lokako.

Signalons, par ailleurs, que ça fait pratiquement sept ans que ce parc Agro Industriel de Dingila est en activité. À ce jour, sa capacité de production de coton est de 1000 tonnes.

“Nous en profitons pour dire aussi que nous travaillons beaucoup avec les petits producteurs, les mamans, les papas de la province qui travaillent déjà avec nous, où nous sommes en train de faire des encadrements. C’est très important que nous puissions avoir le soutien de l’État. Nous avons besoin d’être soutenus pour que nous puissions continuer et que nous puissions agrandir tous les projets que nous avons”, a-t-elle conclu.

Il est important de souligner qu’un tel projet ne peut que trouver l’assentiment du Premier Ministre qui, avec son Gouvernement, a levée l’option de la diversification de l’économie congolaise, et qui tient à traduire en actes concrets la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, prônant la revanche du sol sur le sous-sol.




Ituri : Après 20h00, aucun véhicule ne sera autorisé à circuler sur l’axe Luna-Bunia

L’Administrateur militaire du territoire d’Irumu colonel Siro Simba Bunga Jeans vient d’interdire la circulation des véhicules et camions sur les voies dans sa juridiction au-delà de 20 heures locales.

Cette décision est l’une des mesures prises à l’issue d’une réunion de comité territorial de sécurité tenue au village Bavukutu, quelques jours seulement après l’arrestation des trois civils présumés trafiquants des armes par les services de sécurité à Komanda, chef-lieu du groupement de Basili province de l’Itiru.

Cette autorité territoriale indique par ailleurs que cette mesure prise vise à dénicher les inciviques et leurs collaborateurs qui insécurisent la province de l’Itiru malgré les efforts consentis par les autorités.

Toutefois, cet officier de l’armée loyaliste précise que certains agents de l’ordre commis aux différentes barrières de la Direction générale des recettes en province de l’Itiru (D.G.R.P.I) ont été arrêtés par la justice militaire pour des raisons d’enquêtes, car accusés d’avoir laissé libre passage à la voiture qui transportait ces présumés trafiquants d’armes.

Cependant, Siro-Simba Bunga Jeans invite à cette même occasion les conducteurs des engins roulants fréquentant cet axe routier au respect des consignes de peur d’être assimilés aux assaillants.

Il sied de rappeler que le mardi 04 juillet dernier, trois civils dont une femme avaient été arrêtés par les services de sécurité à Komanda à bord d’une voiture avec deux armes de guerre type (Pkm) en provenance de Kisangani pour la ville de Bunia.

Alain Wayire depuis Beni




CAN U-23 CAF TotalEnergies : 20 ans après le Mali revoit les JO

Événement historique pour le Mali qui s’est qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 en terminant troisième de la Coupe d’Afrique des Nations U-23 CAF TotalEnergies Maroc 2023.

Pour la deuxième fois de son histoire depuis 2004, où les Aigles olympiques avaient atteint les quarts de finale à Athènes emmenés par la légende Tenema N’Diaye, le Mali participe au plus grand événement sportif de la planète.

La victoire a mis du temps à choisir son camp; il a fallu attendre la très fatidique séance des tirs au but pour connaître l’identité du médaillé de bronze de ce tournoi : le Mali.

Après une première mi-temps pauvre en occasions des deux côtés. Les spectateurs du Grand Stade de Tanger ont eu le droit à une seconde mi-temps plus animée. Par deux fois, Algassime Bah est passé tout proche d’ouvrir le score mais cela était sans compter sur la vigilance de Lassine Diarra, le gardien malien magistral en cette soirée marocaine.

Les Guinéens enchaînent les occasions mais ne trouvent pas l’embut. 0-0 en fin du temps réglementaire, comme le veut le règlement de la Confédération Africaine de Football, les deux équipes, sans passer par la prolongation, se départageront à la séance des tirs au but.

Un exercice que les Maliens débutent mal. Issoufi Maïga rate sa cible mais est très vité imité par Aguibou Camara, un des cadres du Syli espoir. Élu “Homme du Match” de cette rencontre, Seydouba Cissé voit son tir repoussé par le portier malien. Mamadou Bah a la balle de match entre ses pieds et envoie son pays à Paris.

Déçus, les Guinéens pourront tout de même se qualifier pour les JO en match de barrage contre la nation qui terminera quatrième à la Coupe d’Asie des Nations U-23 de l’AFC.




Le Président de la CAF félicite le Maroc pour son siège de football de classe mondiale et appelle les gouvernements à s’associer avec leurs associations nationales pour développer les infrastructures de football de leurs pays

Le Comité Exécutif de la CAF a tenu sa réunion dans le nouveau siège de la Fédération Royale Marocaine de Football (“FRMF”) à Rabat, après une visite des lieux.

Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : “Nous aimerions féliciter la Fédération Royale Marocaine de Football et notre Frère Fouzi Lekjaa pour leur siège de classe mondiale. Nous souhaitons également exprimer notre gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocains. L’excellent siège que nous avons visité aujourd’hui et les stades et infrastructures de football de classe mondiale au Maroc sont de bons exemples du succès et des réalisations qui peuvent être accomplis grâce aux partenariats entre nos gouvernements africains et nos associations nationales de football.’’

Le Comité Exécutif a nommé les nouveaux membres suivants à la Commission des Arbitres de la CAF :

– M. Hugues Alain Adjoyi du Bénin est nommé président, et Victor Gomes de l’Afrique du Sud en est le vice-président.

– Les autres membres sont :

o Mme Fatou Gaye du Sénégal

o M. Dombouya Aboubacar de la Guinée

o M. Ali Mohammed Ahmed de la Somalie

o Mme Tesfanesh Woreta, de l’Éthiopie

o M. Djamel Haimoudi de l’Algérie

o M. Hadqa Yahya du Maroc

o M. Olivier Safari Kabene de la République démocratique du Congo

o M. Louzaya René Daniel, du Congo Brazzaville

o M. Inacio Candido, de l’Angola

o Mme Gladys Lengwe, de la Zambie

o M. Aminu Shantali Shuaibu du Nigeria

Le Président Motsepe a ajouté : “L’intégrité, l’indépendance et la crédibilité des arbitres, des commissaires de match et des opérateurs VAR sont cruciales pour le respect et la croissance du football africain et nous sommes confiants que les membres de la Commission des arbitres de la CAF nouvellement nommés contribueront à la croissance et à la compétitivité mondiale du football en Afrique”.

Le Comité Exécutif a également approuvé l’annulation de la deuxième phase préliminaire supplémentaire de la Coupe de la Confédération de la CAF TotalEnergies.

Cela signifie que les 16 clubs vainqueurs du second tour préliminaire se qualifieront directement pour la phase de groupe de la Ligue des Champions de la CAF TotalEnergies et de la Coupe de la Confédération de la CAF TotalEnergies pour la saison 2023-2024.




FAO : « Les énormes défis en cours exigent une approche holistique et multilatérale »

Je tiens à saluer cordialement tous les participants à la quarante-troisième session de cette conférence, venus à Rome des quatre coins du monde. Je salue la présidente de cette assemblée, Mme Marie-Claude Bibeau, ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Canada, et le directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, que je félicite d’avoir été élu pour un deuxième mandat à la tête de cette organisation, l’encourageant en même temps à poursuivre son travail, à un moment où une action déterminée et compétente est incontournable pour éradiquer le fléau de la faim dans le monde, qui progresse au lieu de reculer.

Des millions de personnes continuent de souffrir de la misère et de la malnutrition dans le monde, en raison des conflits armés, ainsi que du changement climatique et des catastrophes naturelles qui en résultent. Les déplacements massifs, ajoutés aux autres effets des tensions politiques, économiques et militaires à l’échelle planétaire, affaiblissent les efforts déployés pour garantir une amélioration des conditions de vie des personnes en raison de leur dignité intrinsèque. Il vaut la peine de le répéter encore et encore: la pauvreté, les inégalités, le manque d’accès à des ressources de base telles que la nourriture, l’eau potable, la santé, l’éducation, le logement, sont une grave offense à la dignité humaine!

De nos jours, de nombreux experts affirment que l’objectif de la Faim Zéro ne sera pas atteint dans le délai fixé par la communauté internationale. Mais permettez-moi de dire que l’incapacité à remplir nos responsabilités communes ne doit pas nous amener à transformer nos intentions initiales en de nouveaux programmes révisés qui, au lieu de bénéficier aux personnes en répondant à leurs besoins réels, ne les prennent pas en compte. Au contraire, nous devons être très prudents et respectueux envers les communautés locales, la diversité culturelle et les spécificités traditionnelles, qui ne peuvent être altérées ou détruites au nom d’une idée myope de progrès qui, en réalité, risque de devenir synonyme de « colonisation idéologique ». C’est pourquoi, et je ne me lasse pas de le souligner, les interventions et les projets doivent être planifiés et exécutés en répondant à l’appel des personnes et de leurs communautés ; ils ne peuvent être imposés d’en haut ou par des instances qui cherchent uniquement leur propre intérêt ou profit.

Le défi auquel nous sommes confrontés est l’action conjointe et collaborative de toute la famille des nations. Il ne peut y avoir de place pour le conflit ou l’opposition, lorsque les énormes défis en cours exigent une approche holistique et multilatérale. C’est pourquoi la FAO et les autres organisations internationales ne pourront accomplir leur mandat et coordonner des mesures préventives et incisives au bénéfice de tous, en particulier des plus pauvres, sans une synergie loyale et pensée de manière consensuelle et avec une vision à long terme de la part de tous les acteurs concernés. Les gouvernements, les entreprises, le monde universitaire, les institutions internationales, la société civile et les individus doivent faire un effort conjoint, en mettant de côté des logiques mesquines et des visions déformées, afin que tous en tire un bénéfice et que personne ne soit laissé-pour-compte.

Le Saint-Siège, pour sa part, continuera à contribuer au bien commun, en apportant l’expérience et le travail des institutions liées à l’Eglise catholique pour que personne dans notre monde ne manque du pain quotidien et que notre planète reçoive la protection dont elle a besoin, afin qu’elle redevienne le beau jardin sorti des mains du Créateur pour le plaisir de l’être humain. Que Dieu tout-puissant bénisse abondamment vos travaux et vos efforts, en faveur du véritable progrès de toute la famille humaine.