Cyclisme : Les Présélectionnés de Kinshasa s’activent dans la préparation des championnats nationaux prévus du 22-23 juillet à Kinshasa

Du 22 au 23 juillet 2023 prochain, la ville de Kinshasa abritera les championnats nationaux de cyclisme sur route dames et messieurs. A cet effet, les présélectionnés de Kinshasa s’activent dans la préparation.

Ce qu’a été la séance d’hier mardi 12 juillet

Au total 8 coureurs s’étaient présentés à l’entrainement dont 7 garçons et 1 fille sous la supervision du coach provincial Ipema Abayi.

Classement se présente comme suit :

  1. Gloire Lutonda
  2. Junior Nonga
  3. Nathan Tewa
  4. Wafundusu
  5. Singa Felly

Débuté à 8h34, la séance d’entrainement a pris fin à 10h39. Moyenne réalisée 39 km/h.

Le dimanche 10 juillet 2023 juste après les léopards, les présélectionnés de Kinshasa ont pris la relève sur le Boulevard Tshatshi. Ils se sont entrainés sous la supervision du coach provincial Abayi Ipema.

A l’issue de l’entrainement du dimanche, le classement se présente comme suit :

  1. Alpha Lukusa
  2. Lutonda Gloire
  3. Ifambe Mandela
  4. Wafundusu
  5. Junior Mongah
  6. Singa Felly
  7. Ousmane Jean

Une autre séance d’entrainement est prévue ce mercredi 13 juillet 2023.

Antoine Bolia




Sur le Projecteur : Anicet Lwambwa, un monocycliste qui veut démontrer tout son talent aux 9èmes Jeux de la Francophonie

La République Démocratique du Congo reconnue à travers la planète comme un scandale géologique, est bien plus que ça. C’est aussi un scandale en talents sportifs. De preuves abondent pour le démontrer.

A dire vrai, dans ce pays sous-continent (2.345.000 Km2 de superficie) au cœur de l’Afrique qui va abriter les 9èmes Jeux de la francophonie, les jeunes naissent avec des talents innés dans diverses disciplines sportives. On en a pour preuve, le cas d’Anicet Lwambwa Mbaya, étudiant en 3è Graduat gestion informatique à l’Institut Supérieur d’Informatique Programmation et Analyse ‘’I.S.I.P.A’’. Fils de Lwambwa Matthieu & de Béatrice Katoka. Ce jeune excelle dans la pratique du monocycle, inconnu du public congolais.

Pour la petite histoire, Anicet Lwambwa a débuté avec le monocycle dans les années 2016-2017. Tout avait commencé un beau jour au centre-ville de Kinshasa, à la Gombe plus précisément. Il a vu un monsieur se promener avec un monocycle pour la première fois de sa vie. Cela a suscité son intérêt et son admiration. Il se décida d’approcher la personne et lui demanda si elle pouvait lui permettre d’essayer ou même de toucher le monocycle. La personne lui administra un refus catégorique.

Très abattu, il se décida de mener personnellement des rechercher pour dénicher un monocycle. Il parcourra de fond en comble la ville en vain. Mais ne lâcha pas prise. Sa témérité va finir par payer. Il finit par dénicher un monocycle dans les bilokos ‘’objets et autres biens qu’on jette en Europe ou Amérique qu’on revende en Afrique. Il va acquérir ce monocycle en 2019 et c’était le début d’un pénible apprentissage tout seul.

Il s’exercera à longueur des journées par des échecs répétés et chutes. Mais cela n’ébranla en rien sa détermination de maitriser ce monocycle. Avec l’aide de l’internet, il imitera plusieurs formes de l’art petit à petit jusqu’à les maîtriser. Lorsque cela est arrivé, il s’adonne désormais à cœur joie avec des numéros époustouflants qui laissent pantois tout observateur. Il les réalise sans coach.

Rêve ou ambition

Anicet Lwambwa voudrait de tout son cœur disposer de quelques minutes lors de démonstration de son talent à l’ouverture ou clôture des 9èmes jeux de la francophonie. Le Comité National des Jeux de la Francophonie ‘’CNJF’’ peut contacter ce jeune prodige à son numéro 0978312193.

Antoine Bolia      




Cantonnement et désarmement du M23 : Le Facilitateur Uhuru Kenyatta séjourne à Goma

Facilitateur désigné par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’ancien Président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, est arrivé ce mercredi en fin de matinée à Goma, au Nord-Kivu.

Il vient échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans la mise en œuvre des décisions prises à Nairobi, le 30 juin dernier, sur le pré-cantonnement, le cantonnement et le désarmement des troupes du M23.

A l’exception du Vice-Premier ministre en charge de la défense Jean-Pierre Bemba intervenant par visioconférence, le Facilitateur Uhuru Kenyatta sera en face du ministre d’Etat à l’intégration Antipas Mbusa Nyamwisi, le gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima, le Haut-Représentant du Chef de l’Etat Serge Tshibangu et le conseiller militaire du Chef de l’Etat, accompagnés d’experts, pour le compte du gouvernement congolais.

Parmi les autres partenaires non étatiques figurent la Cheffe de la MONUSCO Bintu Keita, les représentants des USA, de la France, de la Belgique et de la Suisse en qualité d’observateurs, le commandement militaire de la force régionale de l’EAC (EACRF) et l’Angola.

Cette réunion de Goma fait suite à celle de Nairobi tenue le 30 juin dernier avec le même format, à l’issue de laquelle il avait été décidé de l’arrêt des hostilités par le M23, du début des opérations de pré-cantonnement, du cantonnement et de la démobilisation des troupes du M23.

Au sujet de ces opérations, le gouvernement de la République a déjà fait sa part de choses avec le choix et la viabilisation des sites de Rumangabo et celui de Kindu. Pour leur part, le Kenya et le Sud Soudan y ont déjà déployé leurs troupes pour sécuriser ces corps habillés.

La réunion de la facilitation devrait faire le point sur le niveau des engagements des uns et des autres.

Cette rencontre de Goma vient démontrer le caractère irréversible du processus de Nairobi, seule voie devant conduire à une issue pacifique de la guerre d’agression.

Toutefois, les Forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) se tiennent prêtes pour faire face à toute résistance et intrusion étrangère venue du Rwanda dont le soutien aux M23 est une évidence.




Guerre en Ukraine : Les Congolais divisés en trois camps opposés (Une tribune de Musene Santini Be-Lasayon)

Face à la guerre pour l’hégémonie géopolitique mondiale qui oppose, par l’Ukraine de Volodymyr Zelensky interposée, la Russie de Vladimir Poutine à l’Occident conduit par les Etats-Unis d’Amérique de Joe Biden, les RD-Congolais sont incroyablement divisés en trois camps distincts, séparés et antagoniques ! En effet, ils se posent soit en partisans de la Russie, soit en partisans de l’Occident, soit en partisans de la RD-Congo ! Et pourtant, cette guerre n’est pas, dans le fond, leur guerre, mais plutôt la guerre de ces monstres froids et bourreaux des faibles toujours égocentriques. Ainsi, dans cette guerre-là, la place des RD-Congolais n’est ni derrière la Russie de Vladimir Poutine, ni derrière l’Occident de Joe Biden, mais bel et bien plutôt aux côtés de leurs compatriotes qui se battent, ici même, pour la survie, le développement intégral, intégré et durable de leur propre pays.

Face à la guerre pour l’hégémonie géopolitique mondiale que se livrent, par le biais de l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine et l’Occident mené par les Etats-Unis d’Amérique de Joe Biden, les RD-Congolais sont incroyablement divisés en trois camps distincts, séparés et antagoniques. Certains se réclament être des partisans de Vladimir Poutine ou, si l’on veut, de la Russie de Vladimir Poutine contre l’Occident. Certains autres se disent défendre l’Occident de Joe Biden contre la Russie. Enfin, certains autres encore, refusant toute sorte de balkanisation de leur pays, se rangent catégoriquement, entièrement et uniquement derrière la RD-Congo de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo contre la Russie de Vladimir Poutine et l’Occident de Joe Biden. A travers les lignes qui suivent, nous exposons et décortiquons les arguments que chacun de ces trois groupes avance pour justifier sa position particulière.

Guerre pour l’hégémonie

Cependant, deux observations s’imposent avant d’y arriver. Primo, ce que nous rapportons ici est le fruit, non pas d’une enquête sociologique approfondie, mais plutôt des entretiens libres, individuels et collectifs, réalisés avec un certain nombre d’universitaires de divers formations académiques et milieux socio-rofessionnels de Kinshasa sensibles à la guerre en Ukraine et soucieux du développement intégral, intégré et durable de la RD-Congo. Et ce, par rapport à la guerre  qui sévit dans l’Est de leur propre pays quasi-abandonné par la communauté internationale. Dans ce contexte, il nous est difficile de mesurer le degré exact des sentiments des participants à nos entretiens envers la Russie et l’Occident. Mais, nous dégageons avec aisance, à travers leurs propos, leurs penchants à l’égard de l’une ou de l’autre des deux entités sociopolitiques.

Secundo, de l’avis général des participants à nos différents entretiens, la guerre en Ukraine n’est pas foncièrement une guerre idéologique opposant la gauche marxiste-léniniste, socialiste, communiste et révolutionnaire à la droite libérale, capitaliste, conservatrice et réactionnaire. Comme ç’était le cas durant la longue guerre froide de 1945 à 1991. En effet, si l’Occident demeure fondamentalement libéral, capitaliste et démocratique, la Russie de Vladimir Poutine paraît avoir essentiellement rompu avec le marxisme-léninisme, le socialisme et le communisme de l’ère soviétique. La preuve la plus cinglante ? Le parti communiste russe d’aujourd’hui, resté essentiellement orthodoxe, est le leader incontesté des farouches oppositions à ce régime fondamentalement nationaliste et totalitaire du parti Russie Unie au pouvoir depuis 23 ans. D’ailleurs, les experts de divers horizons idéologiques qualifient généralement ce régime politique de « super-présidentiel », de « démocratie dirigée», de « militocratie libérale », d’ «autoritarisme bureaucratique », de « totalitarisme, etc. » Ainsi, l’écrasante majorité des participants à nos entretiens perçoit la guerre en Ukraine comme l’expression des ambitions illimitées de son instigateur, Vladimir Poutine, l’irrésistible aspirant à l’hégémonie géopolitique mondiale, et de l’orgueil également démesuré des Occidentaux qui croient détenir, pour de bon, l’hégémonie sur le monde entier. Il s’agit, en définitive, d’une guerre impitoyable pour l’hégémonie géopolitique mondiale fondée sur les intérêts particuliers de chacun des deux camps.

Ces deux importantes remarques précisées et soulignées, revenons maintenant aux trois différents camps hostiles dans lesquels s’inscrivent les RD-Congolais quant à la guerre en Ukraine par rapport à celle de l’Est de leur propre pays.

 

Partisans de la Russie

 

Le premier groupe, le plus bruyant et le plus grouillant de tous, c’est celui des pro-Russie, mieux, des pro-Poutine. Car, il se constitue, en réalité, des fanatiques et autres inconditionnels de Vladimir Poutine qu’ils considèrent comme un leader ou un héros intraitable. Et ce, pour deux raisons connexes. Primo, le Président de la Fédération de Russie se pose en figure de proue de la farouche opposition à la domination unilatérale de l’Occident sur le monde entier et de la soumission à ce monde « pourri, satanique et cupide», selon ses propres mots. Il le démontre en défiant, par la guerre totale et impitoyable qu’il impose à l’Ukraine, les Etats-Unis d’Amérique et ses alliés de l’Union Européenne, les détenteurs exclusifs de l’hégémonie géopolitique mondiale depuis 1945 et les soutiens indéfectibles de l’Ukraine contre sa Russie. Secundo, Vladimir Poutine fait rêver à ses partisans à travers la RD-Congo, même sans leur avoir dévoilé la procédure à suivre pour y parvenir, l’avènement de l’hégémonie géopolitique mondiale multipolaire et partagée qu’il revendique au nom de tous les opprimés du monde et qu’ils espèrent bénéficier.

Ce groupe, psychiquement conduit, ragaillardi et requinqué par le discours de Vladimir Poutine qu’il prend pour parole d’Evangile, perçoit la Russie comme un pays à diplomatie accomodante, douce et coopérative par rapport à celle de l’Occident qu’elle juge offensive, hégémonique et écrasante. Il qualifie l’Occident d’hypocrite, d’injuste, d’ingrat et de méchant à l’égard de la RD-Congo. Il lui reproche particulièrement de laisser, depuis environ trois décennies, certaines de ses puissantes multinationales armer le Rwanda de Paul Kagame afin d’attaquer et d’envahir incessamment et impunément, pour des raisons mercantilistes, la RD-Congo qu’il exploite pourtant depuis 138 ans. Pire, pendant que l’Occident abandonne l’Est de la RD-Congo au Rwanda de Paul Kagame commandité par certaines de ses puissantes multinationales, il soutient massivement et puissamment, depuis le 24 février 2022, l’Ukraine de Volodymyr Zelensky contre la Russie de Vladimir Poutine.

Face à cette politique absurde de deux poids, deux mesures de l’Occident par rapport à la guerre en RD-Congo et à celle en Ukraine, ce groupe, viscéralement anti-américain en particulier et anti-occidental en général, prend clairement et nettement position en faveur de la Russie de Vladimir Poutine. Se fondant sur la supériorité supposée de la Russie dans le domaine du nucléaire militaire (elle aurait plus de têtes nucléaires que les Etats-Unis d’Amérique), il pousse l’Etat congolais à s’allier à cette dernière dans l’objectif de libérer l’Est du pays du joug rwandais et, par ricochet, occidental. Il croit foncièrement que la promotion et la défense des intérêts majeurs de la RD-Congo doivent nécessairement passer, aujourd’hui, par l’alliance avec la Russie de Vladimir Poutine. Car, contrairement à l’Occident, la Russie est, selon ce groupe, disposée à accompagner le pays de Félix Antoine Tshisekedi dans ses efforts pour son développement intégral, intégré et durable.

 

Partisans de l’Occident

 

Le deuxième groupe de Congolais, qui intervient dans ce débat, condamne également, avec force, le comportement ambigü et hypocrite de l’Occident envers la RD-Congo quant à la guerre dans sa partie Est. Cependant, il croit qu’il est fondamentalement logique, normal et juste que l’Occident assiste massivement et puissamment l’Ukraine dans la guerre injuste et injustifiée que la Russie de Vladimir Poutine, la deuxième puissance militaire mondiale, inflige à son voisin infiniment plus petit et plus faible. Il qualifie l’instigateur de cette guerre, Vladimir Poutine, de fou, de criminel, d’assassin, de dictateur, etc. Il juge la Russie, deuxième puissance mondiale uniquement militaire, mais économiquement et technologiquement arriérée par rapport à l’Occident, incapable d’assister intégralement, sérieusement et profondément la RD-Congo dans son combat pour le développement. Car, la RD-Congo est confrontée, non seulement à la guerre dans sa partie Est, mais aussi et surtout à d’innombrables autres problèmes embrouillés dans tous les secteurs d’activités. Or, le seul et l’unique bénéfice que la RD-Congo peut tirer de la coopération avec la Russie de Poutine, ce sont des armes, des munitions et des avions de guerre. Et ce, bien sûr, en échange avec des cargaisons et des cargaisons des minerais stratégiques de la RD-Congo. En dehors de ces instruments de guerre russes, la RD-Congo ne peut s’attendre à rien d’autre de plus. Pire, il n’y a aucune garantie que ces instruments de guerre russes feront gagner la RD-Congo contre le Rwanda et l’Occident.

Pour se convaincre de l’infime importance et de l’insignifiante qualité de la coopération avec la Russie, ce deuxième groupe propose que l’on se mette à compter et à comparer, objectivement, ce que les Occidentaux et les Russes ont déjà réalisé en RD-Congo. Il est sûr qu’on ne trouverait, à travers le pays, ni une seule petite école ou un seul petit hôpital, ni une seule petite route, ni une seule petite entreprise, etc, comme résultats de la coopération avec la Russie! Or, malgré ses insuffisances, l’Occident, longtemps représenté par le royaume de Belgique, a quand même montré le chemin du développement à la RD-Congo. Des exemples sont légion. En effet, dès son établissement ici en 1885, il s’est employé à créer ce grand Etat africain, appelé aujourd’hui République Démocratique du Congo, qui n’avait jamais existé avant lui et qui fait la fierté des autochtones. A part la ville de Gbadolite fondée sous le régime Mobutu, l’Occident a progressivement créé, en 75 ans, toutes les villes et tous les autres centres urbains du pays. Par l’intermédiaire des Eglises Catholique et Protestante qu’il a autorisées à s’implanter ici, il a doté la RD-Congo de l’écrasante majorité de ses institutions d’enseignement et de santé de tous les niveaux. Malgré quelques désinvestissements opérés à partir des années 1990, il est demeuré, pendant très longtemps, le premier investisseur étranger de la RD-Congo. En effet, l’écrasante majorité des entreprises de tous les secteurs d’activités qui faisaient travailler les Congolais sont occidentales. L’écrasante majorité des diverses infrastructures publiques (bâtiments, ponts et chaussées, rails, barrages hydro- électrics, etc), éparpillées à travers le pays, sont des apports indéniables de l’Occident. Enfin, si l’Occident était réellement satanique et la Russie paradisiaque, comment expliquer que des RD-Congolais de toutes les tendances idéologiques, qui s’expatrient particulièrement pour des raisons socio-économiques, ne vont jamais en Russie, mais toujours dans les pays occidentaux : Belgique, Etats-Unis d’Amérique, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Suède, Norvège, Danemark, etc, ?

Les RD-Congolais honnêtes, sérieux et responsables ne peuvent pas nier ces évidences.  Par conséquent, ils ne peuvent renier l’Occident à cause de son impérialisme qu’ils connaissent pourtant depuis 138 ans et de l’outrecuidance de certaines de ses multinationales liées à la guerre de l’Est. Au contraire, la présente conjoncture est la mieux indiquée pour le gouvernement de rendre, par une diplomatie pro-active, dynamique et agissante, l’Occident plus conscient que jamais auparavant de ses responsabilités historiques sur le sort de la RD-Congo et de l’amener à changer positivement de comportement, d’attitudes et de pratiques à son égard. Visiblement anti-russe, ce groupe croit donc en la capacité du très riche Occident, généralement attaché à la démocratie, de se ressaisir, de s’amender et d’apporter encore à la RD-Congo l’assistance dont elle a grandement besoin pour son développement intégral, intégré et durable.

 

Partisans de la Rd-Congo

 

Le troisième et dernier groupe de Congolais, qui prend part à ce débat sur la guerre en Ukraine par rapport à celle dans l’Est de leur propre pays, condamne et regrette amèrement, comme les deux premiers groupes, le comportement hypocrite et ambigü de l’Occident vis-à-vis de la RD-Congo durant les trois dernières décennies. Comme le deuxième groupe, il reconnaît et apprécie à leur juste valeur les réalisations de l’Occident en RD-Congo. Cependant, contrairement aux deux premiers groupes, il tient à la promotion, à la défense et à la progression ininterrompue d’un développement essentiellement endogène en RD-Congo. Dans cet objectif, il est très sévère à l’égard et de la Russie de Vladimir Poutine et de l’Occident conduit par les Etats-Unis d’Amérique de Joe Biden et même de la Chine de Xi Jinping. Considérant l’ensemble de leurs œuvres passées et présentes à travers le monde, ce groupe ne fait confiance ni à l’Occident, ni à la Russie, ni même à la Chine quant à la consistance de leur contribution au développement de la RD-Congo. Car, l’Occident et la Russie sont, tous deux, de nature impériale et expansionniste.  Ils sont, tous deux, de cyniques monstres froids toujours accrochés à la promotion, à la défense et à l’accroissement ininterrompu de leurs seuls intérêts au détriment de ceux des autres pays, surtout les plus faibles, qu’ils minimisent, manipulent et exploitent inconsidérément.

Des preuves palpables ? L’Occident a colonisé tous les pays d’Afrique, y compris l’Ethiopie et le Libéria. Il a colonisé tous les pays d’Océanie, d’Amérique latine, des Antilles et des Caraïbes et la majorité des pays d’Asie. Et ce, durant plusieurs siècles ou décennies. Partout, il s’est comporté et se comporte toujours en maître, même après l’accession de ses ex colonies à la souveraineté nationale et internationale. Il a politiquement, économiquement, socialement et culturellement dominé, exploité et ruiné tous ces pays. Actuellement, l’écrasante majorité de ces pays, demeurés généralement pauvres et sous-développés, le boudent. Et ce, en partie, sous l’instigation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et République Sud-Africaine) qui prônent un nouvel ordre économique international fondé sur le partenariat et la multipolarité. Mais, l’écrasante majorité de ces pays n’abandonnent pas, pour autant, cet Occident qui les assujettit !

A bien examiner la question, les seules colonies de l’Occident, qui se sont réellement émancipées et se retrouvent aujourd’hui parmi les pays les plus hautement développés, sont des anciennes colonies britanniques de peuplement. C’est-à-dire, des colonies que les Britanniques avaient prises, dès leur implantation, pour leurs propres homelands et qu’ils ont transformées de fond en comble en leur propre faveur. Nous citons, dans ce contexte, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, la République Sud-Africaine. Mais, les peuples autochtones, qu’ils y avaient trouvés, ont généralement été parqués, pendant très longtemps, dans des réserves. Où ils étaient généralement privés de dignité et de considération et n’avaient pas voix au chapitre.

La Russie, qu’elle soit tsariste ou soviétique, a aussi politiquement, économiquement, socialement et culturellement colonisé, dominé, exploité et ruiné tous les pays de l’Europe de l’Est, la quasi-totalité des pays de l’Europe centrale, tous les pays d’Asie centrale (Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Afghanistan, etc) et un pays d’Asie orientale, la Mongolie (extérieure). Et ce, pendant des siècles ou des décennies. A ce propos, Mme Salomé Zourabitchvilli, présidente de la République de Géorgie voisine, témoigne sans ambages : « La nature de la Russie est impériale. Et ça fait plus de deux siècles que les Russes attaquent et occupent tous les pays autour d’eux. » Mais, au bout du compte, aucun de ces pays longtemps soumis à la Russie ou à l’URSS n’a pris de l’envol en matière de développement. Ils croupissent généralement dans la pauvreté, la misère et le sous-développement. Leur seule et unique véritable puissance coloniale ou impériale, la Russie tsariste d’abord et l’URSS ensuite, désillusionnée par ses propres contradictions internes, s’est finalement désintégrée et a cessé d’exister en décembre 1991. Certains pays voisins, autrefois souverains, indépendants et libres, que la Russie soviétique avait intégrés par la force en son sein et transformés en ses républiques fédérées, sont redevenus, depuis décembre 1991 également, des Etats souverains, indépendants et libres. Les ex démocraties populaires, jadis pays satellites de l’URSS enfermés dans un camp retranché du monde, sont aussi redevenues des Etats souverains, indépendants et libres que jamais auparavant. Depuis lors, ils se sont ouverts au reste du monde et particulièrement à l’Occident.

Dès l’écroulement et la disparition de l’URSS en 1991, et ces anciennes républiques soviétiques et ces ex. démocraties populaires se sont, dans leur écrasante majorité, désolidarisé de l’impériale et expansionniste Russie de Vladimir Poutine. D’où, la mort subite inévitable du Pacte de Varsovie et du Comecon qui les reliaient entre elles, sous l’égide de Moscou, sur les plans respectivement militaire et économique. D’où, la plupart d’entre elles se sont rapprochées, ont déjà rejoint ou tendent à rejoindre l’Otan et l’Union Européenne. D’où, les guerres que la Russie de Poutine a suscitées et imposées à la Géorgie en 2008 et à l’Ukraine en 2014 et en 2022. D’où, enfin, les menaces qu’elle fait peser sur la plupart de ses anciens esclaves affranchis qu’elle tiendrait à ramener sous son giron.

Sous le couvert de l’URSS, la Russie, la seule et l’unique puissance de ce conglomérat de pays qui se sont finalement avérés tout simplement juxtaposés, avait la main mise sur certains pays d’Afrique, tel que la Guinée Conakry de Sekou Touré ; sur quelques pays d’Amérique latine, des Antilles et des Caraïbes, comme Cuba de Fidel Castro ; et sur des pays d’Asie, aux côtés de la Chine de Mao, à l’instar du Vietnam de Hô Chi Minh et du Cambodge des Kmers Rouges. Mais, aucun de ces divers pays n’est sorti du sous-développement. Au contraire, ils se sont davantage enfoncés dans la pauvreté et la misère.

Selon ce troisième et dernier groupe, les grandes puissances mondiales, qu’elles soient de l’Occident ou de l’Orient, sont globalement des oiseaux du même plumage. Rejeter, dans ce contexte, l’Occident en vue d’embrasser précipitamment et aveuglément la Russie de Vladimir Poutine équivaudrait à déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Car, Saint Paul et Saint Pierre sont, tous deux, de la même nature chrétienne. Ils sont, tous deux, des écclésiastiques adonnés à la propagation et à l’inculturation du christianisme à travers le monde. La Russie et l’Occident sont également, tous deux, de la même nature impériale et expansionniste. Ils sont, tous deux, de cyniques monstres froids toujours enclins à dominer et à exploiter littéralement les autres pays du monde, surtout les plus faibles. Ils ne promeuvent, ne défendent et ne développent sérieusement que leurs seuls intérêts au détriment de ceux des autres avec lesquels ils font semblant de traiter d’égal à égal.

A ce sujet, ce groupe exhibe le cas du contrat du siècle que la RD-Congo avait signé, en avril 2008, avec un groupe d’entreprises chinois dans le cadre de la joint-venture Sicomines qu’ils ont montée ensemble. Contrat par lequel les Chinois ont, selon l’Inspection Générale des Finances (IGP), roulé le gouvernement congolais sur tous les plans. En effet, pour réaliser le programme d’infrastructures dont le pays a grandement besoin pour son développement, le gouvernement avait mis à la disposition de la Sicomines des gisements riches en minerais de cuivre, de cobalt et de lithium évalués à près de USD 93 milliards. Il a ajouté, à ces riches gisements miniers, les exonérations de tous droits de l’Etat estimés à près de USD 10 milliards. Les deux entreprises chinoises n’ont apporté aucun capital frais leur appartenant en propre. Elles ont seulement amené un endettement de USD 4,4 milliards pris auprès d’Exim Bank China pour le fonctionnement de la Sicomines. Cependant, incroyable, mais vrai ! Les deux entreprises chinoises ont gagné, à elles seules, USD 17 milliards, les banques chinoises USD 1,2 milliards et la RD-Congo seulement USD 0,8 milliards en infrastructures depuis 2008!

Considérant toutes ces réalités concrètes, ce troisième et dernier groupe de Congolais conclut qu’ il n’ y a point, entre l’Occident, la Russie et la Chine, le moindre mal. Car, ils sont tous habités par le même esprit dominant de mercantilisme. Ils sont tous des vendeurs de rêve, des hypocrites, des « kuluna » en cravate, des capitalistes sauvages, des exploiteurs insoucieux de leurs esclaves, des expansionnistes autoritaires et des impérialistes sans scrupules. Ils ont tous, d’une manière ou d’une autre, polititiquement, économiquement, socialement et culturellement dominé, exploité et ruiné tous les pays du monde où ils ont posé pieds. La preuve la plus tangible? Aucun pays d’Afrique, aucun pays d’Asie, aucun pays d’Océanie, aucun pays d’Amérique latine, aucun pays des Antilles et des Caraïbes et aucun pays d’Europe centrale et orientale ne s’est jamais développé, selon le modèle occidental, russe ou chinois,  grâce à l’Occident, à la Russie ou à la Chine. Les quelques pays qui émmergent empruntent leur propre voie.

Par rapport à cette guerre pour l’hégémonie géopolitique mondiale qui oppose, par l’Ukraine interposée, les bourreaux des faibles entre eux, ce troisième et dernier groupe est profondément convaincu que cette guerre n’est pas, dans le fond, la guerre des Congolais. Elle est plutôt la guerre de ces cyniques monstres froids toujours égocentriques, habitués à manipuler, à tromper, à diviser, à exploiter et à écraser les faibles. Ainsi, dans cette guerre là, la place des RD-Congolais n’est ni derrière l’Occident mené par les Etats-Unis d’Amérique, la superpuissance mondiale, ni dernière la Russie, la deuxième puissance militaire mondiale, ni derrière la Chine, la deuxième puissance économique mondiale, mais bien plutôt aux côtés de leurs concitoyens qui se battent, ici même, pour la survie et le développement intégral, intégré et durable de leur propre patrie.

 

Compter sur soi-même

 

Si les Congolais tiennent réellement à mettre fin à leur propre guerre, celle de l’Est leur imposée par le Rwanda de Paul Kagame soutenu par certaines multinationales occidentales, ils doivent cesser de perdre du temps en se querellant avec ce pays et en chargeant uniquement l’Occident de tous leurs malheurs. Pour y parvenir, ils doivent préalablement, dans un premier temps, identifier systématiquement les fameuses multinationales occidentales impliquées dans la guerre de l’Est. Ils doivent impérativement chercher et obtenir, dans un deuxième temps, de négocier d’égal à égal, non pas avec le Rwanda du commissionnaire Paul Kagame et les chefs de ses divers groupes terroristes, mais bien plutôt directement avec leurs commanditaires et sponsors occidentaux, les fameuses multinationales friandes des minerais stratégiques rd-congolais et leurs gouvernements respectifs. Ils doivent trouver avec ceux-ci, dans un troisième et dernier temps, un modus vivendi rationnel, réaliste, opérationnel, juste et profitable à tous.

 

Si les Congolais veulent vraiment construire en profondeur leur pays, ils ne doivent compter ni sur les Occidentaux seuls, ni sur les Chinois seuls, ni sur les Russes seuls, mais bien plutôt et avant tout sur eux-mêmes. En cherchant et en trouvant, eux-mêmes, les voies et moyens les meilleurs de sortir de leur mauvaise situation devenue chronique. En empruntant leur propre voie, à l’instar du Brésil et de l’Inde, pour émmerger. Ils ont tous les atouts, sauf l’impulsion au développement intégral, intégré et durable de leur propre pays.

 

En définitive, la solution aux multiples problèmes embrouillés du colosse aux pieds d’argile qu’est la RD-Congo ne se trouve ni dans la guerre contre le Rwanda et l’Occident, ni dans l’alliance soit avec la Russie de Vladimir Poutine seule, soit avec la Chine de XI Jinping seule, soit avec l’Occident de Joe Biden seul, ni dans le repli de ce pays sur soi-même, mais bien plutôt et avant tout dans le patriotisme sincère, engagé et sérieux de ses propres filles et fils, dans sa prise en charge effective, profonde et totale par ses propres citoyens et dans la diplomatie et la coopération stratégiquement rentables avec le reste du monde, dont les incontournables grandes puissances. Et ce, dans le cadre du partenariat au sens plein de ce terme. Le développement intégral, intégré et durable de la RD-Congo est à ce prix et à ce prix seulement.

 

Nota Bene : L’auteur est Master of Arts en Sociologie et Bachelor/honour of Arts en Communication de l’Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada. De nationalité rd-congolaise, il vit et travaille à Kinshasa, en RD-Congo.




EAST AFRICAN COMMUNITY CIVIL AVIATION SAFETY AND SECURITY OVERSIGHT AGENCY JOB VACANCIES

 

The EAC Civil Aviation Safety and Security Oversight Agency (EAC-CASSOA) is a self-accounting institution of the East African Community mandated to assist the EAC Partner States undertake their aviation safety and security oversight obligations effectively.

The Agency is looking for qualified, highly motivated, self-driven and result-oriented professionals to fill the following positions:

  1. EXECUTIVE DIRECTOR (D1) (CAS/HR/001/2023-2024); and
  2. DIRECTOR TECHNICAL (P5) (CAS/HR/002/2023-2024).

 

Interested candidates are advised to read the detailed requirements of the above positions on https://www.cassoa.org/category/vacancies/.

 

Applications, quoting the job advert reference number of the position applied for in the application letter, should be sent via email (all soft copies should be in PDF and in one file) or in hard copies to the address indicated on the specific detailed job requirements posted on the website and should comprise of a signed application letter; the completed and signed EAC CASSOA Personal History Form; completed job requirements questionnaire; copies of relevant academic and professional certificates; proof of nationality and age i.e. copy of national identity card, birth certificate or passport.

 

The applications should be received not later than 10th August 2023.

 

 




Seulement 20% mobilisé sur plus de 2 milliards Usd : Sama Lukonde plaide pour une mobilisation accrue de financement

Plus de 26 millions de personnes ont besoin de l’aide humanitaire. 6,3 millions de déplacés et 1,95 million de retournés ont été répertoriés dans la province du Nord-Kivu. Pour répondre à cette problématique, il faut mobiliser plus 2 milliards 257 millions de dollars américains. À ce jour, ces fonds ne sont couverts qu’à la hauteur de 20%, a laissé entendre Modeste Mutinga.

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé, ce mercredi 12 juillet 2023, au Salon rouge de l’immeuble du Gouvernement, la réunion du Cadre national de concertation humanitaire (CNCH). C’était en présence de quelques membres du Gouvernement, dont le Ministre des Affaires sociales et Actions humanitaires, le Ministre de la Santé, le Ministre de la Jeunesse et le Vice-ministre de l’Intérieur.

Cette réunion, qui a également connu la participation de différents acteurs humanitaires, a passé en revue l’évolution des crises humanitaires en RDC, le financement du plan de Réponse humanitaire 2022-2023, en l’occurrence, la mobilisation des ressources auprès des bailleurs et les perspectives pour l’exercice 2024. Les défis et les contraintes auxquels font face les populations et les acteurs humanitaires sur le terrain ont aussi été abordés.

À en croire le Ministre des Affaires sociales et Actions humanitaires, la situation humanitaire de la République démocratique du Congo nécessite une mobilisation accrue des ressources pour y faire face. Plus de 26 millions de personnes ont besoin de l’aide humanitaire. 6,3 millions de déplacés et 1,95 million de retournés ont été répertoriés dans la province du Nord-Kivu. Pour répondre à cette problématique, il faut mobiliser plus 2 milliards 257 millions de dollars américains. À ce jour, ces fonds ne sont couverts qu’à la hauteur de 20%, a laissé entendre Modeste Mutinga.

À noter que le Coordonnateur humanitaire résident des Nations-Unies, le chef de Bureau OICHA, le Représentant des Organisations humanitaires ainsi que le groupe des bailleurs des Fonds, se disent tous préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans l’est de la RDC, provoquée par l’agression rwandaise sous couvert des terroristes du M23. Ils ont présenté au Premier Ministre quelques défis à relever sur le terrain avant de formuler des recommandations au Gouvernement de la République pour l’amélioration de la qualité des réponses à apporter notamment par la prise en compte des contraintes tant administratives, logistiques que sécuritaires auxquelles les populations et les acteurs humanitaires font face au quotidien.

Le Premier Ministre Sama Lukonde a remercié tous les acteurs humanitaires pour l’accompagnement dont ils ont toujours fait montre aux côtés de la République démocratique du Congo dans ses efforts pour endiguer la crise humanitaire à laquelle elle est confrontée.

Il a souligné la volonté politique du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a demandé au Gouvernement de suivre au quotidien cette question humanitaire. Conscient de la pertinence des préoccupations soulevées par les acteurs humanitaires, le Chef du Gouvernement a réaffirmé sa détermination à tout mettre en œuvre pour apporter des réponses efficaces à cette crise. Cela en collaboration avec les acteurs humanitaires à qui il a lancé un appel à la mobilisation générale pour soutenir la RDC dans les différents processus de paix déclenchés, notamment celui de Luanda et de Nairobi, en vue de restaurer la paix et la sécurité dans l’est de la RDC. Car, en croire le Premier Ministre, seules la paix et la sécurité restent une réponse efficace à cette situation de crise humanitaire. Et, le Gouvernement y travaille d’arrache-pied.

Signalons que cette réunion de cadre national de concertation humanitaire a été clôturée sur une note d’espoir. Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a promis de poursuivre ce genre d’échanges et de concertation avec les Organisations et tous les acteurs humanitaires impliqués dans la résolution de la crise humanitaire en RDC.




SADC : Le Sommet approuve le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de la SAMIDRC

  1. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC, a pris part ce 11 juillet 2023 à la réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de l’Organe de la SADC plus la Troïka de la SADC, les pays contributeurs à la Brigade d’intervention de la Force (FIB) de la MONUSCO et à la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) sur les processus de paix en République Démocratique du Congo et en République du Mozambique. Le Sommet a approuvé le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de la Mission de la SADC en Rdc, dans le cadre de la réaction régionale à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans l’est de la RDC. Le Sommet a salué l’engagement du gouvernement de la Rdc à fournir des fonds supplémentaires au budget de la Mission de la SADC en Rdc (SAMIDRC).

COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION EXTRAORDINAIRE DU SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA TROÏKA DE L’ORGANE DE LA SADC, PLUS LA TROÏKA DE LA SADC, LES PAYS CONTRIBUTEURS À LA BRIGADE D’INTERVENTION DE LA FORCE (FIB) DE LA MONUSCO ET À LA MISSION DE LA SADC AU MOZAMBIQUE (SAMIM) SUR LES PROCESSUS DE PAIX EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ET EN RÉPUBLIQUE DU MOZAMBIQUE 11 JUILLET 2023

  1. La réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de l’Organe de la SADC plus la Troïka de la SADC, les pays contributeurs à la Brigade d’intervention de la Force (FIB) de la MONUSCO et à la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) sur les processus de paix en République Démocratique du Congo et en République du Mozambique, ci-après dénommé le Sommet, a eu lieu par vidéoconférence le 11 juillet 2023.
  2. Le Sommet a été officiellement ouvert par Son Excellence Dr. Hage Gottfried Geingob, Président de la République de Namibie, en tant que Président de l’Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, défense et sécurité, et présidé par Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, et Président entrant de l’Organe sur la coopération en matière de politique, défense et sécurité.
  3. Ont participé au Sommet, les Chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants :

Namibie : Son Excellence le Dr. Hage Gottfried. Geingob, Président de la République de Namibie, et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

Zambie : Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, et Président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

Afrique du Sud : Son Excellence M. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président sortant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

République démocratique du Congo: Son Excellence M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC.

Malawi : Son Excellence le Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, Président de la République du Malawi et Président sortant de la SADC.

Botswana : Son Excellence Dr Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, Président de la République du Botswana.

Mozambique : Son Excellence M. Felipe Jacinto Nyusi, Président de la République du Mozambique.

Zimbabwe : Son Excellence le Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa, Président de la République du Zimbabwe.

Tanzanie : S.E Philip Isdor Mpango, vice-président de la République unie de Tanzanie, représentant Son Excellence Dr. Samia Suluhu Hassan, présidente de la République unie de Tanzanie.

Royaume du Lesotho: Son Excellence M. Samuel Ntsokoane Matekane, Premier Ministre du Royaume du Lesotho.

Angola: S.E l’Ambassadeur Téte António, ministre des relations extérieures de la République d’Angola, représentant Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, et Président entrant de la SADC ;

  1. Ont également participé au Sommet, les ministres des États membres respectifs de la SADC et le Secrétaire exécutif de la SADC.
  2. Le Sommet a examiné la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et dans la province de Cabo Delgado de la République du Mozambique.
  3. Le sommet a observé une minute de silence en l’honneur de tous les citoyens de la région décédés en mission, y compris l’inspecteur principal Evan Siame, décédé dans un accident de la route le 8 juillet 2023 lors de son déploiement en République du Mozambique, et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République de Zambie, ainsi qu’à sa famille.
  4. Le Sommet a pris note avec une vive préoccupation la persistance de l’instabilité et la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Le Sommet a de nouveau condamné la recrudescence des conflits et les activités hostiles menées par tous les groupes rebelles, y compris le M23 et les groupes terroristes des ADF, qui opèrent dans l’est de la RDC, et qui sont soutenus par des agresseurs étrangers.
  5. Le sommet a renouvelé son appel à la cessation immédiate des hostilités par tous les groupes armés et au retrait inconditionnel des zones actuellement occupées, et s’est engagé à rechercher des mesures complémentaires aux efforts diplomatiques en cours afin de contraindre le M23 et d’autres groupes armés à renoncer à toutes les formes d’attaques.
  6. Le Sommet a approuvé le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo, dans le cadre de la réaction régionale à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans l’est de la RDC.
  7. Le Sommet a salué l’engagement du gouvernement de la République démocratique du Congo à fournir des fonds supplémentaires au budget de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC).
  8. Le Sommet a pris note des conclusions des travaux du Sommet quadripartite qui avait été convoqué le 27 juin 2023 afin de faciliter au mieux l’harmonisation et la coordination des actions menées en vue d’instaurer la paix et la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo. Ont participé au Sommet quadripartite, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les Nations unies (ONU), sous les auspices de la Commission de l’Union africaine (CUA).
  9. Le Sommet a reconnu la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires en vue de soutenir les processus de paix dans la Région et a lancé un appel en vue de mener des campagnes destinées à mobiliser les ressources nécessaires auprès de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres partenaires internationaux désireux de soutenir les efforts déployés en vue de rétablir la paix et la sécurité en République du Mozambique et en République démocratique du Congo.
  10. Le Sommet a pris note de l’amélioration de la situation en matière de sécurité dans la province de Cabo Delgado de la République du Mozambique et du retour progressif des personnes déplacées à l’intérieur du pays vers leur lieu d’origine à la faveur de la réduction des activités terroristes. Il a également félicité la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) pour son engagement sans faille et les sacrifices qu’elle a consentis en vue de rétablir et de maintenir la paix et la sécurité dans la province de Cabo Delgado.
  11. Le Sommet a en outre pris note des progrès réalisés par la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) dans le cadre de la mise en oeuvre de son mandat et a félicité les États membres qui ont contribué à la réalisation de ce mandat.
  12. Le Sommet a prolongé le mandat de la SAMIM de douze (12) mois, à partir du 16 juillet 2023, afin de consolider les acquis obtenus depuis le déploiement de la SAMIM et de renforcer davantage les processus de stabilisation et de faciliter le retour en toute sécurité des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (IDP) vers leurs lieux d’origine.
  13. Le Sommet a félicité le gouvernement de la République du Mozambique pour avoir lancé des stratégies visant à consolider les territoires reconquis et un plan d’action à mettre en oeuvre après le retrait de la SAMIM.
  14. Le Sommet a pris acte de l’appréciation de Son Excellence M. Filipe Jacinto Nyusi, Président de la République du Mozambique, et de Son Excellence M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo, pour le soutien, la collaboration et la coopération continus que leur apporte la SADC dans le cadre de l’instauration de conditions de paix et de sécurité durables dans leurs pays respectifs.
  15. Le Sommet a félicité Son Excellence M. Hage Gottfried Geingob, Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité et Président de la République de Namibie pour avoir convoqué le Sommet et pour son engagement et son leadership dans la coordination des activités visant à instaurer la stabilité, la paix durable et la sécurité dans la Région de la SADC.

Fait à Windhoek, République de Namibie, le 11 juin 2023




COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION EXTRAORDINAIRE DU SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA TROÏKA DE L’ORGANE DE LA SADC, PLUS LA TROÏKA DE LA SADC, LES PAYS CONTRIBUTEURS À LA BRIGADE D’INTERVENTION DE LA FORCE (FIB) DE LA MONUSCO ET À LA MISSION DE LA SADC AU MOZAMBIQUE (SAMIM) SUR LES PROCESSUS DE PAIX EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ET EN RÉPUBLIQUE DU MOZAMBIQUE 11 JUILLET 2023

  1. La réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de l’Organe de la SADC plus la Troïka de la SADC, les pays contributeurs à la Brigade d’intervention de la Force (FIB) de la MONUSCO et à la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) sur les processus de paix en République Démocratique du Congo et en République du Mozambique, ci-après dénommé le Sommet, a eu lieu par vidéoconférence le 11 juillet 2023.
  2. Le Sommet a été officiellement ouvert par Son Excellence Dr. Hage Gottfried Geingob, Président de la République de Namibie, en tant que Président de l’Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, défense et sécurité, et présidé par Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, et Président entrant de l’Organe sur la coopération en matière de politique, défense et sécurité.
  3. Ont participé au Sommet, les Chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants :

Namibie : Son Excellence le Dr. Hage Gottfried. Geingob, Président de la République de Namibie, et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

Zambie : Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, et Président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

Afrique du Sud : Son Excellence M. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président sortant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité.

République démocratique du Congo: Son Excellence M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC.

Malawi : Son Excellence le Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, Président de la République du Malawi et Président sortant de la SADC.

Botswana : Son Excellence Dr Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, Président de la République du Botswana.

Mozambique : Son Excellence M. Felipe Jacinto Nyusi, Président de la République du Mozambique.

Zimbabwe : Son Excellence le Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa, Président de la République du Zimbabwe.

Tanzanie : S.E Philip Isdor Mpango, vice-président de la République unie de Tanzanie, représentant Son Excellence Dr. Samia Suluhu Hassan, présidente de la République unie de Tanzanie.

Royaume du Lesotho: Son Excellence M. Samuel Ntsokoane Matekane, Premier Ministre du Royaume du Lesotho.

Angola: S.E l’Ambassadeur Téte António, ministre des relations extérieures de la République d’Angola, représentant Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, et Président entrant de la SADC ;

  1. Ont également participé au Sommet, les ministres des États membres respectifs de la SADC et le Secrétaire exécutif de la SADC.
  2. Le Sommet a examiné la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et dans la province de Cabo Delgado de la République du Mozambique.
  3. Le sommet a observé une minute de silence en l’honneur de tous les citoyens de la région décédés en mission, y compris l’inspecteur principal Evan Siame, décédé dans un accident de la route le 8 juillet 2023 lors de son déploiement en République du Mozambique, et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République de Zambie, ainsi qu’à sa famille.
  4. Le Sommet a pris note avec une vive préoccupation la persistance de l’instabilité et la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Le Sommet a de nouveau condamné la recrudescence des conflits et les activités hostiles menées par tous les groupes rebelles, y compris le M23 et les groupes terroristes des ADF, qui opèrent dans l’est de la RDC, et qui sont soutenus par des agresseurs étrangers.
  5. Le sommet a renouvelé son appel à la cessation immédiate des hostilités par tous les groupes armés et au retrait inconditionnel des zones actuellement occupées, et s’est engagé à rechercher des mesures complémentaires aux efforts diplomatiques en cours afin de contraindre le M23 et d’autres groupes armés à renoncer à toutes les formes d’attaques.
  6. Le Sommet a approuvé le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo, dans le cadre de la réaction régionale à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans l’est de la RDC.
  7. Le Sommet a salué l’engagement du gouvernement de la République démocratique du Congo à fournir des fonds supplémentaires au budget de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC).
  8. Le Sommet a pris note des conclusions des travaux du Sommet quadripartite qui avait été convoqué le 27 juin 2023 afin de faciliter au mieux l’harmonisation et la coordination des actions menées en vue d’instaurer la paix et la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo. Ont participé au Sommet quadripartite, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les Nations unies (ONU), sous les auspices de la Commission de l’Union africaine (CUA).
  9. Le Sommet a reconnu la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires en vue de soutenir les processus de paix dans la Région et a lancé un appel en vue de mener des campagnes destinées à mobiliser les ressources nécessaires auprès de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres partenaires internationaux désireux de soutenir les efforts déployés en vue de rétablir la paix et la sécurité en République du Mozambique et en République démocratique du Congo.
  10. Le Sommet a pris note de l’amélioration de la situation en matière de sécurité dans la province de Cabo Delgado de la République du Mozambique et du retour progressif des personnes déplacées à l’intérieur du pays vers leur lieu d’origine à la faveur de la réduction des activités terroristes. Il a également félicité la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) pour son engagement sans faille et les sacrifices qu’elle a consentis en vue de rétablir et de maintenir la paix et la sécurité dans la province de Cabo Delgado.
  11. Le Sommet a en outre pris note des progrès réalisés par la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) dans le cadre de la mise en oeuvre de son mandat et a félicité les États membres qui ont contribué à la réalisation de ce mandat.
  12. Le Sommet a prolongé le mandat de la SAMIM de douze (12) mois, à partir du 16 juillet 2023, afin de consolider les acquis obtenus depuis le déploiement de la SAMIM et de renforcer davantage les processus de stabilisation et de faciliter le retour en toute sécurité des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (IDP) vers leurs lieux d’origine.
  13. Le Sommet a félicité le gouvernement de la République du Mozambique pour avoir lancé des stratégies visant à consolider les territoires reconquis et un plan d’action à mettre en oeuvre après le retrait de la SAMIM.
  14. Le Sommet a pris acte de l’appréciation de Son Excellence M. Filipe Jacinto Nyusi, Président de la République du Mozambique, et de Son Excellence M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo, pour le soutien, la collaboration et la coopération continus que leur apporte la SADC dans le cadre de l’instauration de conditions de paix et de sécurité durables dans leurs pays respectifs.
  15. Le Sommet a félicité Son Excellence M. Hage Gottfried Geingob, Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité et Président de la République de Namibie pour avoir convoqué le Sommet et pour son engagement et son leadership dans la coordination des activités visant à instaurer la stabilité, la paix durable et la sécurité dans la Région de la SADC.

Fait à Windhoek, République de Namibie, le 11 juin 2023

 




Félix Tshisekedi participe aux discussions sur les modalités du futur déploiement de la force de la Sadc en Rdc

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a pris part, ce mardi par visioconférence, au sommet extraordinaire de la Troïka des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette réunion avait deux sujets à l’ordre du jour.

Il s’agissait, d’abord, des modalités de déploiement des troupes de la SADC dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la suite des échanges qui ont déjà eu lieu lors des précédentes réunions de la Troïka. Cette future intervention de la force de la SADC est conforme au devoir d’assistance de cette organisation sous régionale en faveur de ses membres qui subissent des problèmes sécuritaires.

Ensuite, les participants à ces assises ont passé en revue la mission de la SADC au Mozambique où son contingent aide le pays à lutter contre des terroristes islamistes à Cabo Delgado.

Concernant la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le Président de la République a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. « L’urgence  est de mise, et le retour de l’ordre et de la sécurité se fait de plus en plus pressant au vu de la situation humanitaire qui prévaut dans le Nord-Kivu », a indiqué le Chef de l’État. Ce contexte d’instabilité, selon le Président Tshisekedi, impose « des contraintes aux déplacés qui ne peuvent, pour le moment, regagner leurs domiciles et risquent de ne pouvoir exercer le droit qui leur est garanti par notre Constitution, de participer aux élections générales à venir. »

Le Chef de l’État, qui est également Président en exercice de la SADC a, en outre, plaidé  pour « la mise en œuvre effective et urgente de la feuille de route conjointe des Processus de Nairobi et de Luanda, ainsi que du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), avec l’accompagnement des Nations-Unies. »

Par ailleurs, au sujet de la situation sécuritaire qui prévaut dans la province de Cabo Delgado, en République de Mozambique, la Troïka a noté des avancées significatives des opérations menées, depuis deux ans par la force régionale de la « SADC Mission in Mozambique » (SAMIM), qui ont considérablement réduit les capacités offensives des groupes terroristes.

La Troïka a émis le vœu d’une contribution de la Communauté internationale pour le financement des missions de paix de la SADC.

Cette réunion était présidée par le Dr. Hage G. Geingob, Président de la République de Namibie, en sa qualité́ de Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.

Ces assises ont connu la participation de la Troïka de la SADC, des pays contributeurs de troupes de la brigade de la force (FIB) des Nations-Unies, des pays contributeurs de personnel de la SAMIM et de la République du Mozambique.




A Goma : Mbusa Nyamwisi amorce un dernier virage pour le cantonnement des M23

M.Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat et ministre de l’Intégration Régionale, est arrivé à Goma ce mardi 11 juillet. Il était accompagné du Haut Représentant du chef de l’Etat, le professeur Serge Tshibangu et plusieurs experts du domaine sécuritaire.

 À sa descente d’avion, il a été accueilli par le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu, les autorités provinciales ainsi qu’une foule de Militants et sympathisants du Rcd/KLM, son parti politique.

Devant la presse locale, à  l’aéroport international de Goma,  la Minetat Antipas Mbusa Nyamwisi a décrit cette visite  comme un virage nécessaire pour aboutir au pré cantonnement de M23 à Rumangabo.

Après son accueil,  le cortège s’est dirigé vers l’hôtel Séréna pour une réunion à huis clos initiée par le Gouverneur militaire, Constant Ndima.

Bien que rien n’ait filtré dans cette réunion, mais selon certaines Indiscrétions, il s’agit d’une présentation par le Gouverneur Militaire de la  situation sécuritaire actualisée dans la Province, une  force régionale  qui compte 3000 hommes composés des contingents kenyans ougandais, sud soudanais et burundais.

Cependant, malgré  leur nombre et l’arsenal militaire alloué à cette force,  aucune action  concrète n’a été menée pour neutraliser l’activisme du M23-RDF. Une Force qui a pourtant   un mandat offensif. Voilà  qui explique la méfiance de la population envers les troupes de L’EAC.

Au grand nord, les opérations militaires conjointes UPDF-FARDC se  poursuivent avec la capture de quelques rebelles ADF.

Droit dans ses bottes, le Minetat Antipas Mbusa Nyamwisi  tient à ce que la RDC,  au cours des discussions avec le facilitateur Uhuru Kenyatta arrive à réactiver le Sofa de la  Force Régionale selon l’article 3  qui donne un mandat offensif à l’EACRF-RDC et  l’oblige à planifier les opérations conjointement avec les FARDC pour défaire les groupes armés à l”est du pays.

Pour le Haut Représentant du Chef de l’Etat,  le professeur Serge Tshibangu, ces  contingents devaient s’assurer du cessez-le-feu, du retrait des troupes du M23, le Pré cantonnement et le cantonnement.

 Le Vice-Premier Ministre et Ministre de la défense Jean-Pierre Bemba et le Facilitateur sont attendus à Goma pour les travaux du comité technique.

Un  dernier virage pour le Pré cantonnement et cantonnement qui  s’annonce décisif pour le retour de la paix à l’Est de la Rdc afin de permettre aux  populations des territoires du Masisi, Rutshuru et  Nyragongo de participer  librement au choix des futurs animateurs du pays.