La CENCO condamne le meurtre ignominieux et crapuleux de l’opposant Cherubin Okende

Dans un communiqué signé par son président Marcel Utembi, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) dit avoir appris avec consternation, ce jeudi 13 juillet 2023, la tragique nouvelle de l’assassinat dans les circonstances floues, de l’Opposant politique et Porte-parole du Parti politique Ensemble pour la République, l’Honorable Député National Cherubin Okende Senga, au lendemain de sa disparition à Kinshasa.

« La CENCO condamne sans réserve ce meurtre ignominieux et crapuleux d’un Opposant politique en cette période pré-électorale. Ce crime intolérable et inadmissible risque d’exaspérer le climat politique à la veille des élections générales », indique ce document, avant de présenter ses condoléances les plus attristées à la famille biologique et politique de l’Honorable Cherubin Okende et les assurent de ses ferventes prières afin que Dieu répande sa miséricorde sur son fils et lui accorde le repos éternel dans son Royaume.

La CENCO est inquiète de constater que cet assassinat lâche et odieux, qui rappelle les circonstances de celui de l’Activiste de Droit de l’Homme Floribert Chebeya, intervient à la suite des arrestations des membres de son regroupement politique et d’une série de violences verbales et physiques des fanatiques des certains partis politiques qui menacent la cohésion nationale et ne sont malheureusement pas interpellés par leurs leaders moins encore par la justice.

La CENCO en appelle aux Autorités congolaises, garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, de faire toute la lumière sur ce crime sauvage et sanglant, et de mettre la main sur Caïn l’assassin de l’Honorable Chérubin Okende pour que




Mort de Chérubin Okende: La réunion de sécurité annonce l’ouverture d’une enquête pluridisciplinaire

Le Premier Ministre,  Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a convoqué en urgence,   ce 13 juillet 2023, une réunion de sécurité, à son cabinet, pour tabler sur le cas de la mort du Député national Chérubin Okende, dont le corps a été retrouvé sans vie dans sa voiture ce matin.

Ont pris part à cette réunion, le ministre des Droits humains,  le ministre de la Communication et Médias, le vice-ministre de l’Intérieur, le Commandant de la 14ᵉ région militaire, le général de Brigade Stazin Kazimu, l’administrateur de l’ANR, le DG de la DGM, le Commissaire général adjoint de la PNC en charge des opérations, le Commissaire provincial de la PNC.

Faisant le compte rendu de cette réunion, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a déclaré ce qui suit devant la presse : “Nous sommes tous sous le choc, le Président de la République en premier, le Premier Ministre et nous tous membres du Gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici. Sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble posé contre l’un de nos collègues, il y a quelques mois, à savoir l’honorable Chérubin Okende Senga. Le Premier Ministre a voulu réunir très rapidement tous les responsables des services de sécurité pour faire le point de la situation. Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, parce qu’il faut faire diligence pour qu’une enquête minutieuse puisse être faite.

Dans cet ordre d’idées, indique le porte-parole du Gouvernement, il y a une enquête préliminaire qui a déjà commencé au niveau de la police nationale. Mais, il a été convenu, au niveau de cette réunion, que ça sera une commission d’enquête plus large qui impliquera tous les services. Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu’en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance. Vous avez vu que la semaine dernière, il y a eu des bouclages qui ont été faits notamment dans la commune de Bandal. Vous avez vu qu’il y a quelques jours, nous avons fait une communication avec le Ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Santé.

En effet, il y a visiblement une volonté de semer la psychose lorsqu’on parle de kidnapping ou de trafic d’organes. Nous étions déjà en alerte et les services ont redoublé davantage de vigilance. Il y aura des mesures qui seront annoncées par la police, toujours dans ce cas parce qu’il est hors de question de plonger la ville de Kinshasa dans une quelconque forme de psychose, alors que nous sommes à la veille d’un événement attendu mondialement, à savoir les jeux de la francophonie. Nous avons les élections en fin d’année qui vont arriver. Nous tenons donc à ces engagements et nous allons travailler pour nous assurer que la sécurité est tenue à Kinshasa comme dans tout le pays”.

Muyaya se garde de tirer précipitamment une quelconque conclusion

Par rapport à toutes les spéculations qui sont faites sur les circonstances de ce crime contre un acteur politique de premier plan, de surcroît député national, le porte-parole du Gouvernement se garde de tirer précipitamment une quelconque conclusion et s’en remet aux enquêtes qui s’ouvrent.

” Écoutez, nous, nous sommes le Gouvernement. Il ne serait pas de bon aloi, c’est aujourd’hui que notre collègue est décédé. L’heure est plutôt au recueillement. C’est dans cet ordre d’ailleurs que le Président de la République a annulé une visite qu’il devait faire sur le terrain. Et, le Premier Ministre a réduit au maximum les activités qu’il devait avoir ce jour. Parce qu’il faut observer une pensée pieuse pour celui qui a été des nôtres. On peut diverger sur le plan de la politique, mais ici, il s’agit d’une vie humaine. C’est aussi le lieu d’interpeller les uns et les autres que ce n’est pas le moment de venir vouloir faire de spéculations. C’est un homme politique, évidement qui est décédé. Il y aura évidemment des implications politiques, on le comprend. Mais c’est prématuré de vouloir aujourd’hui commencer à se positionner, à faire des déclarations, alors qu’il y a une enquête qui a commencé au niveau de la police et, il y a une enquête pluridisciplinaire qui va commencer, que nous voulons transparente que nous voulons ouvrir à des services étrangers parce qu’il est question d’établir tous les faits. Peut-être faudrait-il attendre la fin de l’enquête pour aller dans ces différentes conclusions. Nous, nous sommes Gouvernement. Nous allons travailler à rassurer nos populations sur les mesures que nous prenons pour les sécuriser. Les autres font la politique, mais nous, nous veillons sur le pays”, a-t-il dit.

En 2018, Chérubin Okende est élu député national de la circonscription de la Lukunga, dans la ville de Kinshasa. En avril 2021, il est nommé ministre des Transports, voies de Communication et de Désenclavement dans le Gouvernement Sama 1, dont il a démissionné. Il est resté porte-parole d’Ensemble pour la République, parti d’opposition cher à Moïse Katumbi jusqu’à sa mort, ce jeudi 13 juillet  2023.

JMNK




Assassinat de Chérubin Okende: Tshisekedi, Katumbi, Muyaya, … enjoignent à la justice à faire toute la lumière

Après l’annonce de ce malheureux événement, des messages de condamnation et de condoléances pleuvent de partout. Le premier est celui du président de la République, qui connait bien Chérubin Okende, parce qu’il fut son ministre. « Le Président Félix Tshisekedi a appris avec consternation, ce matin, la disparition dans des conditions tragiques, de Monsieur Chérubin Okende, ex-ministre des Transports et Voies de communication. Le Chef de l’État présente ses condoléances à la famille ainsi qu’aux proches de l’Honorable Okende », indique un message posté sur le compte Tweeter de la présidence de la République, qui enjoint la Justice à faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble.

Un autre message est celui de Moise Katumbi, président d’Ensemble pour la République, parti politique où Chérubin Okende était porte-parole. Après enlèvement devant la Cour Constitutionnelle, nous pétrifie. Mes condoléances à sa veuve & aux enfants. Ce crime odieux d’un politicien ressemble à l’affaire Chebeya. Une enquête indépendante doit être conduite pour que la lumière soit faite sur ce qui ressemble à un crime d’Etat. Adieu Cherubin !

Le troisième message est celui de Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, ex-collègue de Chérubin Okende. «  Le Gouvernement a appris avec effroi l’assassinat du ministre honoraire des Transports, l’Honorable Chérubin Okende Senga. Tout en condamnant cet acte odieux, il a instruit tous les services de sécurité de faire diligence pour une enquête minutieuse afin de faire la lumière sur cet acte inadmissible. Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées à sa famille », écrit-il.

JMNK




Assassinat crapuleux de Chérubin Okende: Déjà un suspect appréhendé Tshisekedi, Katumbi, Muyaya, … enjoignent à la justice à faire toute la lumière

La ville de Kinshasa en particulier, mieux les Congolais en général se sont réveillés, en ce jeudi 13 juillet 2023 sous le choc, après avoir appris via les réseaux sociaux l’assassinat crapuleux du ministre honoraire des Transports, voies de communication et désenclavement, l’honorable Chérubin Okende Senga. Cet acte ignoble plonge tout le monde dans le questionnement et la philosophie. Qui aurait voulu s’en prendre à Chérubin Okende, bien que porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, n’était pas au-devant de la scène politique depuis un certain temps ? Bien qu’il ait eu à dénoncer des brimades et autres sur les membres de son parti politique, ceci était-il suffisant pour en finir avec lui ? Quelles sont les vraies motivations et les contours de son assassinat ? Seule la justice qui a initié les enquêtes aux petites heures de ce jeudi pourra nous en dire davantage.

C’est dans ce sens que la Cour constitutionnelle a convoqué la presse, ce jeudi, afin de donner quelques éléments d’enquêtes et de dire un mot sur les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende.

Introduit par le président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature, le procureur général près la Cour de cassation, le patron de l’action publique, a expliqué comment on s’est réveillé ce jeudi matin sous une triste nouvelle de la mort par assassinat de l’honorable Chérubin Okende. « C’est ce matin que nous a été donné l’information. Le prénommé venait d’être tué dans un véhicule, criblé de balles, un corps rattaché sur sa ceinture de sécurité, la climatisation et le moteur en marche, sur l’avenue Des Poids Lourds, non loin de Sep Congo », dit-il.

Et d’ajouter qu’il a été déployé un dispositif de sécurité autour du véhicule pour commencer les enquêtes. « J’ai chargé le Procureur de la République de se déployer. La Police scientifique a été requise, étant donné que la mort est intervenue par balle et une arme a été trouvée. Le corps se trouve à la mort du Cinquantenaire’, indique-t-il, avant de se demander, si l’arme du crime est connue, qui est le criminel ?

C’est derrière ce criminel que nous courons tous. Mais présentement il se trouve entre les mains de la justice, le premier suspect qui est en train d’être interrogé. Les premiers éléments qui seront révélés seront portés à votre connaissance dans les heures qui viennent. Les témoignages recueillis ne nous permettent pas à l’instant de vous dévoiler qui serait le criminel et d’où il est venu. Mais les indices sérieux sont déjà entre les mains des enquêteurs qui ont en leur possession les téléphones, etc. Tout va être passé au crible pour avoir au finish le résultat escompté à savoir, la découverte de la vérité, promet-t-il, tout en rassurant que le criminel, une fois déniché, sera jugé.

L’occasion était indiquée pour le patron de l’action pénale de mettre fin à certaines supputations. « Les réseaux sociaux sont ceux qui vont en sens divers. Il y a peu de temps, j’avais fait un communiqué de presse pour contredire une information qui avait été relayée. Ici aussi, les gens dans les réseaux sociaux donnent des informations en sens divers. Nous voudrions attirer l’attention de quiconque détiendrait une information de manière à orienter nos enquêtes, à venir nous trouver et amener les investigations, plutôt que de commencer à les donner de manière anonyme. Le Ministère public sera impitoyable envers les personnes qui propagent de faux bruits. « Vous avez une information, portez-la à notre connaissance pour que la vérité soit connue », dit-il, avant de mentionner que la procédure étant inquisitoriale, il a voulu tout simplement dire à la presse que la justice s’est saisie du dossier, elle est sur les traces, elle est en train d’évoluer et ne manquera pas de donner l’évolution.

Pourquoi le GPRS n’a localisé la jeep que ce matin et non hier à 20h00’ ?

A l »issue d’une série de questions-réponses, le Procureur général près la Cour de cassation a constaté que toutes les questions se tournaient sur les circonstances de la mort de feu Chérubin Okende. A l’instant précis, il y a un Monsieur proche du défunt qui est venu hier vers 11h00’ prendre une correspondance et il a été reçu à 16h02 pour déposer la suite. Cette personne est entre nos mains, parce que, aussitôt qu’il est parti, il est revenu autour de 20h00’ pour vérifier si le suspect serait encore ici. Il réapparait vers 8h00’ pour dire que c’est à l’aide du GPRS qui a retrouvé la voiture du député national. « Ce système permet de localiser le véhicule là où il se trouve. Posez-vous autant de questions : entre 16h00’ et 8h00’ du matin, est-ce que son système GPRS n’a pas fonctionné et il n’a fonctionné que ce matin ? », souligne-t-il.

Et de se demander, est-ce que le regretté était venu à la Cour constitutionnelle ? Je ne peux pas ni dire oui ni dire non. La personne suspecte devra nous donner autant d’informations, pense-t-il.

Il a expliqué que le feu Chérubin Okende était déjà en pourparlers avec un juge pour donner des informations au regard de ce qui lui a été demandé. Ils devaient se voir jeudi. Un Monsieur est venu retirer le courrier et il est revenu déposer la réponse. Toutes les pistes sont exploitées. Si Cherubin est arrivé, pourquoi n’est-il pas rentré ? Ce Monsieur revenu à 16h00’, quel a été son comportement ? Donnez-nous le temps, le travail est en train de se faire.

Est-ce possible de piéger quelqu’un à la Cour ?

Complétant le patron de l’action publique, le président de la Cour Constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature a expliqué que nous sommes là dans le cadre d’une enquête pénale. «  Dans le cadre de l’exercice des attributions d’un juge constitutionnel, il lui est donné de recevoir le patrimoine notamment des ministres à l’entrée et à la sortie. Et ce ne pas la première fois que ça se fait. Le règlement intérieur donne au juge rapporteur, si les éléments du dossier ne sont pas complets, c’est la personne qui doit ajouter des éléments qu’on invite. Les ministres viennent ici et ils les fonds sans problème », pense-t-il.

Et de poursuivre que quand on constate qu’il y a des éléments qui manquent, on les invite. Il y avait trois ministres démissionnaires et les invitations ont été adressées aux trois pour donner les compléments d’informations. Le mardi, on leur dit qu’il y a des correspondances, l’essentiel est que la lettre lui parvienne. C’est le mercredi qu’il va envoyer son collaborateur à 11h00’. A 16h00’, le même qui a pris l’invitation, ramène la réponse du ministre honoraire qui dit qu’il n’a pas le temps jeudi et qu’il voudrait passer vendredi.

S’il était venu et qu’il était entré, c’est lui qui recevrait la lettre ! S’il était resté dans la voiture, ni vous ni nous, personne ne le sait ! On va piéger un ministre à la cour ! On est dans quel pays ? Il a terminé par demander à tout le monde de laisser l’action publique poursuivre son cour normalement. Il a aussi lancé un appel à chaque personne qui a des éléments de venir les aider à découvrir la vérité.

Je

an-Marie Nkambua