La reprise mondiale ralentit, sur fond de divergences croissantes d’un secteur d’activité et d’une région à l’autre

La croissance mondiale devrait passer, selon les estimations, de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et 2024. Bien que les prévisions pour 2023 soient légèrement plus favorables que ce qui avait été prévu dans l’édition d’avril 2023 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM), elles restent faibles par rapport aux précédents historiques. La hausse des taux directeurs appliquée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation continue de peser sur l’activité économique. L’inflation globale à l’échelle mondiale devrait passer de 8,7 % en 2022 à 6,8 % en 2023, puis 5,2 % en 2024. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) devrait ralentir plus graduellement, et les prévisions concernant l’inflation en 2024 ont été révisées à la hausse.

La récente sortie de l’impasse concernant le plafond de la dette américaine et, plus tôt dans l’année, les mesures énergiques prises par les autorités pour endiguer les turbulences dans le secteur bancaire américain et suisse ont réduit les risques immédiats de perturbation dans le secteur financier. Ces nouvelles ont atténué les risques qui pèsent sur les perspectives. Toutefois, dans l’ensemble, les facteurs influant sur les perspectives restent orientés à la baisse. L’inflation pourrait rester élevée et même s’accélérer si d’autres chocs se produisaient, notamment ceux liés à l’intensification de la guerre en Ukraine et à des phénomènes météorologiques extrêmes, ce qui provoquerait un durcissement des politiques monétaires. Les turbulences du secteur financier pourraient reprendre, à mesure que les marchés s’adaptent à un nouveau resserrement des politiques menées par les banques centrales. En Chine, la reprise pourrait ralentir, en partie à cause de problèmes non résolus dans le secteur immobilier, ce qui engendrerait des effets de contagion au-delà des frontières du pays. Les situations de surendettement souverain pourraient s’étendre à un plus grand nombre de pays. Du côté positif, l’inflation pourrait ralentir plus rapidement que prévu, ce qui réduirait la nécessité de durcir les politiques monétaires, et la demande intérieure pourrait à nouveau se révéler plus résiliente.

Dans la plupart des pays, la priorité reste de faire durablement baisser les prix tout en garantissant la stabilité financière. Les banques centrales devraient donc continuer de mettre l’accent sur le rétablissement de la stabilité des prix et le renforcement de la supervision financière et de la surveillance des risques. Si les tensions sur les marchés venaient à se concrétiser, les pays devraient fournir rapidement des liquidités tout en atténuant la possibilité d’un aléa moral. Ils devraient également constituer des réserves budgétaires, en veillant à ce que la composition du rééquilibrage budgétaire garantisse un appui ciblé aux plus vulnérables. Des améliorations du côté de l’offre faciliteraient le rééquilibrage des finances publiques et un recul plus progressif de l’inflation vers les niveaux visés.




Attaque de la Cuartel Moncada : Une histoire cubaine, une histoire révolutionnaire mondiale

En 70 ans d’intervalle, l’attaque de la caserne de Moncada de Santiago de Cuba n’ a pris aucune ride. Elle est toujours vivante, vivace, actuelle.

Autour de l’Éternel Commandant Fidel Alejandro Castro Ruz, bien connu sous le nom de Fidel Castro, une poignée de révolutionnaires Cubains attaqua la caserne de Moncada de Santiago de Cuba en vue de renverser le régime honni du Président Fulgencio Batista, le fantoche des Américains.

Ce fut le 26 Juillet 1953. Une date mémorable, vénérable, historique pour les révolutionnaires du monde entier.

Malgré l’échec des hommes de Fidel Castro suivi plus tard de son exil au Mexique, défaits, arrêtés, jugés et emprisonnés, la révolution naissante cubaine n’avait jamais jeté l’éponge.

Elle est instructive, pédagogique à maints égards.

De cet épisode, il faut retenir cette phrase prémonitoire du Commandant Fidel Castro au cours du procès qui s’en était suivi. Il avait ainsi conclu son plaidoyer : “Peu importe que je sois condamné, l’Histoire m’acquittera”.

Oui, le 1er Janvier 1959, soit six ans plus tard, Fidel Castro et ses glorieux Compagnons de lutte entrèrent dans l’histoire avec “H” majuscule.

De Santiago de Cuba à La Havane la capitale, le chemin tortueux suivi était dur, parsemé de nombreuses embûches. Au finish, le but fut atteint : le renversement de la dictature sanguinaire de Fulgencio Batista.

La détermination de célèbres “Barbudos” cubains était restée intacte.

Le mouvement fut réorganisé. Il reçut même l’appui populaire. Et tous les nombreux coups de butoir du pouvoir qui comptait 40 000 hommes appuyés par le parrain américain, assénés à la révolution cubaine, furent des coups d’épée dans l’eau.

La victoire finale fut acquise au prix des sacrifices innommables. Dans la vie, on ne bat jamais l’omelette sans casser des œufs.

La lutte révolutionnaire cubaine fut des émules un peu partout dans le monde.

Mais, pour nous Africains, La Havane devenait La Mecque de la lutte révolutionnaire, indépendantiste et anticolonialiste.

Dans la plupart des maquis des indépendantistes africains, le meilleur modèle fut celui des Révolutionnaires Cubains.

Amilcar Cabral, Augustino Neto, Samora Machel, Robert Mugabe, Sam Mujoma, pour ne citer que ces figures emblématiques, se sont inspirés des méthodes cubaines de lutte révolutionnaire. Les anti-apartheid Sud-Africains bénéficièrent de l’appui inestimable du Commandant Fidel Castro.

Mon pays, la République Démocratique du Congo, chasse gardée jusqu’aujourd’hui des impérialistes, se lança également dans la lutte contre l’impérialisme sous la direction de M’zee Laurent-Désiré Kabila qui accéda au pouvoir en 1997. Celui-ci eut même la visite du Grand Révolutionnaire Ernesto Guevara le Che dans son maquis de Hewa-Bora dans le Kivu montagnard.

Il est à noter que le Lider Maximo, en grand internationaliste, a été d’un secours inestimable pour les progressistes africains.

A titre d’exemple, sans le concours des Camarades Cubains, l’Angola serait inévitablement tombée entre les mains des impérialistes. Sans l’inoubliable apport des Révolutionnaires Cubains aux côtés des militaires angolais dans la célèbre bataille de Cuito Cuinavale en Angola, la Namibie n’aurait pas eu son indépendance dans les circonstances révolutionnaires que nous connaissons.

Dans sa lutte contre la dictature cruelle et féroce du Président Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga qui a régné de main de fer sur mon pays, la République Démocratique du Congo, il y a lieu de signaler le recours aux méthodes révolutionnaires cubaines par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, en sigle UDPS.

Les Treize Parlementaires Fondateurs de ce mouvement ayant choisi la non-violence comme moyen de lutte, n’ont pas hésité d’appliquer parfois des principes puisés de l’arsenal révolutionnaire cubain.

Sous la direction de son leader charismatique, Docteur Étienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire, l’UDPS a fini par arriver au pouvoir en 2019, 37 ans après sa lutte non-violente héroïque.

Sans peur d’être contredit, l’UDPS qui a bénéficié de l’appui multiforme de la grande famille de gauche, peut se targuer aujourd’hui d’avoir fait la symbiose entre la lutte révolutionnaire armée et la non-violence.

L’attaque de la Cuartel Moncada, entrée dans l’histoire par la grande porte, fait partie de l’histoire cubaine. Et aussi de l’histoire révolutionnaire mondiale.

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI

Président National de l’Union des Démocrates Socialistes (République Démocratique du Congo)




Assemblées de la Banque mondiale/FMI : Contre-sommet des mouvements sociaux Marrakech, du 12 au 15 octobre 2023

Pour la deuxième fois depuis leur fondation, la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) tiennent leurs assemblées annuelles en Afrique (du 9 au 15 octobre, à Marrakech au Maroc). L’année prochaine marquera le 80e anniversaire de leur création. Nous disons : « 79 ans d’exploitation néocoloniale, ça suffit ! »

C’est pourquoi nous organisons un contre-sommet à Marrakech du 12 au 15 octobre, Journée internationale de la résistance indigène et de la commémoration de l’assassinat de Thomas Sankara, le président révolutionnaire et panafricaniste qui a été exécuté peu après avoir appelé à un front uni contre la dette. Faisons de son héritage une réalité, dénonçons les politiques criminelles du FMI et de la Banque mondiale, dénonçons leurs pratiques et unissons-nous contre leur debtocracy !

Ces deux institutions non-démocratiques marginalisent, voire excluent les États du Sud global depuis leur fondation en 1944. Elles participent encore au néocolonialisme des pays les plus riches et des plus riches en général, elles exacerbent le changement climatique, au détriment des peuples du Sud et de la périphérie du Nord.

Nous, mouvements sociaux et climatiques, syndicats, organisations de femmes, de petit·es paysan·nes et d’indigènes, organisations non gouvernementales, citoyen·nes du monde, appelons et participons à l’organisation à Marrakech du sommet des mouvements sociaux contre le sommet de l’ordre établi.

Notre contre-sommet sera l’occasion de montrer les voies alternatives à celles de la Banque mondiale et du FMI ; de tisser des liens et de renforcer ainsi nos mouvements, notamment en vue de la COP28 ; de discuter, du point de vue des peuples, les difficultés auxquelles nous faisons face en ce moment – économiques, écologiques, liées à l’inflation, répressives, de genre, de race – et pour lesquelles la Banque mondiale, le FMI et leurs allié·es ont une responsabilité historique.

Il est temps de crier haut et fort que 80 ans d’une dictature financière qui a entretenu et renforcé l’oppression des peuples du Sud par les dirigeant·es du Nord suffisent. Que plus de 500 ans de pillage de la nature et des peuples du Sud au nom de l’intérêt occidental suffisent. Que les peuples priment, contrairement aux profits des multinationales, des gouvernements et des plus riches.

Il est temps de se lever et de tisser un réseau de luttes et d’alternatives pour faire pousser les graines d’une société où priment le commun, le respect des limites planétaires, la souveraineté alimentaire, la justice climatique et sociale. Nous serons celles et ceux qui décident de notre avenir, nous rejetons celui que la Banque mondiale, le FMI et leurs allié·es veulent nous imposer. L’heure de la fin de leur colonialisme idéologique a sonné !

Il est donc temps de dire que s’ils n’annulent pas notre dette, nous la répudierons. Car la vraie dette est celle des gouvernements et des multinationales, leur dette historique, climatique, écologique et sociale, envers les peuples, et les peuples du Sud en particulier !

Il est temps d’apprendre et de tisser des liens avec les luttes populaires, écoféministes, antiracistes, celles des petit·es paysan·nes et celles des indigènes.

Celles et ceux qui n’ont rien, mais qui ne se résignent pas à être les employé·es d’un capitalisme climaticide.

Nous osons penser que notre mobilisation fera en sorte que la Banque mondiale et le FMI ne fêteront pas leur 80e anniversaire l’année prochaine, mais seront déjà en train de calculer et d’honorer leur vieille dette envers les peuples. Que nous les enverrons ainsi, en tant que piliers du capital, dans la poubelle de l’histoire.

Retrouvons-nous à Marrakech du 12 au 15 octobre, à l’occasion des prochaines assemblées annuelles de la BM et du FMI, pour parler, partager et organiser la lutte et élaborer notre société, notre manière de vivre. Rejoignez-nous ! Nous vous attendons à Marrakech.

Pour nous rejoindre à Marrakech ou soutenir notre initiative, veuillez consultez notre linktree (nous vous contacterons dans les plus brefs délais) !




Espagne : Le pays qui envoie le plus de jeunes aux JMJ

Plus de 75 000 jeunes Espagnols sont déjà inscrits et prêts à partir en pèlerinage pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui se tiendront à Lisbonne du 1er au 6 août 2023, en présence du Pape François.

Soixante et onze évêques espagnols participeront à l’événement et seront également chargés d’animer les 25 catéchèses quotidiennes en langue espagnole. La sous-commission pour la jeunesse et l’enfance de la Conférence épiscopale espagnole a été chargée de coordonner les pèlerins espagnols qui participeront à cet événement ecclésial.

Jours précédents

Avant les journées centrales des JMJ, les pèlerins des différents diocèses espagnols vivront l’expérience des « Journées dans les diocèses », qui se dérouleront du 26 au 30 juillet. Les diocèses d’accueil seront Coimbra, Viseu, Viana do Castelo, Leiria-Fátima, Braga, Aveiro, Porto, Faro, Évora et Madère.

En outre, le 31 juillet, la Rencontre des Espagnols se tiendra à Estoril, avec la participation de 37 375 jeunes provenant de 67 diocèses d’Espagne, 32 congrégations religieuses et 11 mouvements nationaux et internationaux.

Cette rencontre sera divisée en trois parties.

Dans la première partie, il y aura différents témoignages de ce qui a été vécu au cours de ces mois de préparation des JMJ de Lisbonne 2023.

La deuxième partie sera la célébration de l’Eucharistie présidée par le président de la CEE, le cardinal Juan José Omella, archevêque de Barcelone, et concélèbrée avec les évêques espagnols.

Dans la troisième, le festival « Caminos de Juventud » aura lieu, avec la participation d’artistes espagnols, qui distrairont les milliers de jeunes rassemblés.

Tout cela les aidera à se préparer à la rencontre avec le pape François, pleins de foi et du désir de continuer à évangéliser notre société.

Actuellement, plus de 75 000 jeunes Espagnols sont inscrits à cet événement ecclésial.

47 145 jeunes participeront pendant toute la semaine, 9 115 pendant le week-end et 18 973 pèlerins espagnols sont attendus pendant la veillée et la messe.

Il convient de noter qu’en plus des 75 000 jeunes déjà inscrits, près de 25 000 jeunes se trouvent dans la deuxième phase d’inscription, mais ne l’ont pas encore achevée. Il est encore possible de le faire dans les prochains jours.

La sous-commission pour la jeunesse et l’enfance de la Conférence épiscopale espagnole sera à la disposition de tous les jeunes espagnols participant aux JMJ de Lisbonne. Il y aura deux points d’information : l’un dans le centre-ville de Lisbonne, plus précisément à l’hôtel Jupiter, et l’autre à la mairie de Cascais, au centre de conférence Estoril.

Le point d’information d’Estoril s’adresse aux 32 144 jeunes de 56 diocèses, 20 congrégations religieuses et 6 mouvements nationaux, hébergés dans les 9 paroisses de la municipalité de Cascais.

Ils seront hébergés dans plus de 1 000 familles et plus de 150 espaces communs (écoles, pavillons sportifs ou autres espaces mis à disposition). Il s’agit du plus grand groupe organisé de jeunes espagnols, coordonné par la sous-commission de la jeunesse et de l’enfance de la CEE.




La CASE invite Katumbi, Matata et Sesanga à clarifier leur combat vis-à-vis du processus électoral 

La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) à travers son président Simaro Mbayo Ngongo exhorte l’opposition congolaise à adopter une position stable par rapport au processus électoral. Il est inconcevable qu’elle conteste l’équipe Kadima tout en souscrivant au dépôt des candidatures aux législatives.

Les informations parvenues à la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) confirment que certains leaders et acteurs politiques de l’opposition ont bel et bien déposé quelques candidatures à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour la députation nationale. Cette attitude chauve-souris est incompréhensible au moment où la même opposition a longuement dénoncé le caractère épileptique du processus électoral en République Démocratique du Congo.

L’opinion avait noté qu’à l’issue d’une invitation-piège de M. Denis Kadima, les quatre leaders de l’opposition à savoir Martin Fayulu Madidi, Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga Hipungu et le Secrétaire Général de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe avaient rencontré le président de la CENI pour une discussion protocolaire, le vendredi 30 juin 2023 à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa. Après ce tête-à-tête qui n’avait servi que de visibilité médiatique inutile à la CENI illégitime actuelle, M. Kadima avait craché sur la bonne foi de l’opposition. Cette escroquerie savamment planifiée avait ainsi démontré le caractère malsain du processus électoral.

La CASE considère que certains leaders politiques de l’opposition n’ont pas retenu la leçon du pourrissement du processus électoral sous l’administration Kadima. Un processus, de bout en bout entaché d’irrégularités, qui marche sur la Constitution et les lois de la République sans émouvoir aucune institution.

La CASE exhorte les leaders des partis politiques ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE, LGD et ENVOL à se prononcer définitivement sur la qualité du processus électoral en cours afin que le peuple se fasse une meilleure idée de leur combat. L’opposition ne peut évoluer sous une contenance caméléonesque avec un pied dedans et un pied dehors.

Par ailleurs, la CASE apprécie à juste titre les organisations politiques qui se sont démarquées dans la constance par rapport à la CENI et qui, comme elle, ont observé de la distance vis-à-vis du bricolage électoral de M. Kadima. Il est impossible pour l’opposition d’espérer gagner un seul siège aux élections dans le contexte politique actuel qui, même lorsque le candidat de la majorité reconnaît ses propres failles de gestion dans certains domaines de la vie nationale, tambourinent imaginairement un deuxième mandat électif d’avance.

La CASE rappelle qu’autant la majorité s’est fédérée en une pléthorique Union Sacrée de la Nation, l’opposition est aussi appelée au rassemblement et à l’unité.

Au moment où des voix s’élèvent pour exiger un dialogue politique consensuel entre parties prenantes au processus électoral, l’opposition comme la majorité sont appelées à quitter les positions extrêmes pour privilégier un atterrissage en douceur qui passe nécessairement par le dialogue en vue d’une transition stable et apaisée.

La CASE invite l’opposition politique et le parlement à s’investir utilement pour la désignation d’un Porte-parole de l’opposition qui conduira la délégation aux assises nationales de stabilisation du processus électoral.




African Summer School International introduit pour la première fois dans les écoles de la Rdc la didactique de l’Histoire Générale de l’Afrique

Grâce au programme de formation African Summer School Rd Congo 1ère édition qui s’est conclu le 21 juillet dernier à Kinshasa, il sera possible aux enseignants d’une des écoles de ce grand pays africain, le Collège Dr. Cécile Mboyo (Mont Ngafula – Kinshasa), de dispenser, et ce pour la première fois en RD Congo, le programme complet et décolonisé de l’Histoire générale de l’Afrique, tel que recommandé par l’Union Africaine.

Selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, il est prévu que l’ensemble de la matière soit dispensée dans les classes de 6ème, 7ème, et 8ème, en utilisant une méthodologie didactique axée sur la créativité des élèves. Dans les autres classes de maternelle et primaire, les enseignants de ce même collège transmettront aux écoliers, dans le cadre de leurs cours respectifs (mathématique, sciences, etc.) et via la méthodologie didactique diffuse, certains éléments d’information relatifs à l’histoire africaine contenus dans le manuel didactique de l’Histoire Générale de l’Afrique – GENOUT (Editions Mabiki, Bruxelles-Kinshasa, 2023) – qu’ils ont reçu dans le cadre du projet, en appui à leurs activités didactiques.

African Summer School RDCongo est un nouveau programme du réseau African Summer School International, dont l’objectif est la promotion et la diffusion, dans les écoles primaires et secondaires congolaises, de l’enseignement et de la didactique de l’histoire africaine, suivant les recommandations de l’Union Africaine en la matière. Le but ultime du programme est le renforcement de la conscience historique africaine au sein de la jeunesse africaine en général et congolaise en particulier.

« On n’aime que ce que l’on connait » : ainsi s’est exprimé ce jeudi 20 juillet 2023 à Kinshasa, l’initiateur de l’African Summer School International (réseau promoteur du projet), Mr. Mambulu Ekutsu, lors d’une interview à la télévision nationale congolaise RTNC 2, en marge du lancement de cette première activité d’African Summer School International en Rd Congo. Pour Mr. Ekutsu, la connaissance de la continuité historique de la civilisation africaine, comme elle a réellement existé, est à même de susciter, chez les jeunes, une conscience historique africaine agissante, les poussant ainsi à la prise de l’initiative historique capable de créer les conditions de la renaissance africaine tant attendue.

Le mois d’août 2023 à la préparation des fiches didactiques des dix ateliers

L’animation du programme African Summer School Rd Congo 1ère édition a été assurée par le prof. Mahougnon Sinsin. Ce chercheur est aussi l’auteur du manuel de didactique de l’Histoire Générale de l’Afrique – Genout (Editions Mabiki, Bruxelles-Kinshasa, 2023), distribué aux vingt enseignants du Collège Dr. Cécile Mboyo qui ont participé à la semaine de formation intense de cinq jours (17-21 juillet 2023). Ces enseignants dédieront le mois d’août 2023 à la préparation des fiches didactiques des dix ateliers (relatifs aux dix chapitres du manuel de didactique) d’Histoire Générale de l’Afrique africansummerschool.org qu’ils animeront durant la prochaine année scolaire 2023-2024, avec les élèves des classes de 6ème, 7ème, et 8ème . Ces derniers élèves suivront aussi des ateliers de la pratique agricole à l’école, prévus dans le cadre des activités du programme African Summer School Rd Congo.

Madame Marie-Paule Guillaume, promotrice du Collège Dr Cécile Mboyo, s’est exprimé en ces termes lors de la cérémonie de clôture de la formation : « Le Collège Dr Cécile Mboyo est très honoré d’être partenaire de l’African Summer School RDC – Première édition, d’autant que ce projet s’inscrit dans l’un des axes pédagogiques de l’établissement, à savoir, l’éveil à la fierté des origines et aux valeurs culturelles congolaises et africaines. Il est important que les enfants congolais, africains, soient conscients d’avoir une histoire et que cette histoire ne commence pas avec l’esclavage ni la colonisation, mais que cette histoire beaucoup plus ancienne a impacté et continue d’impacter positivement l’histoire de l’humanité. Il est important que les enfants congolais et africains connaissent leur véritable histoire pour renforcer leur estime de soi et ôter tous les complexes d’infériorité et, bien plus, participer au développement et au nouvel essor de l’Afrique sur tous les plans. Ces jours de formation, riches en apprentissages et en échanges, auront un impact positif sur les élèves au travers des ateliers didactiques mis au point par les enseignants ayant participé à la formation ».

African Summer School Rd Congo 1ère édition a déjà produit un impact significatif sur les participants. C’est ce qui ressort des témoignages d’un des enseignants du Collège Dr. Cécile Mboyo, Mr. Philippe Kilapi, qui, dans un long texte posté dans sa page Facebook, s’est ainsi exprimé : « … à chaque discours du Professeur (SINSIN, NDLR), je voyais le colosse endormi se réveiller petit à petit ».

African Summer School Rd Congo 1ère édition a été organisé avec la collaboration technique du Collège Dr. Cécile Mboyo (aussi bénéficiaire de l’initiative), du Collectif Ekolo – Mémoire & Héritage, des Editions Mabiki, et de l’Asbl Yes AfriCan. Il a été financé par une trentaine de personnes et d’organisations (Dialogue académique congolais d’Allemagne, Kuruma Lab du Canada, Fondation la Luzolonde du Canada, Agence de santé Harmonie du Canada, Roots and Reconnection Global Africa in Europe, Jacques Sarya Herrenausstatter d’Allemagne) via une campagne de collecte de fonds lancée sur Gofundme.

Soulignons que la première édition du programme d’African Summer School International en RD Congo a été réalisée à Kinshasa du 17 au 21 juillet 2023, dans les locaux (Bibliothèque Cheikh Anta Diop) du Collège Dr Cécile Mboyo. En fin juillet/début aout 2024, African Summer School International planifie la réalisation d’une grande conférence publique à Kinshasa, pour présenter les résultats du projet aux autorités nationales et aux promoteurs/trices d’autres écoles locales.




La science au pouvoir de l’argent: Le Prof Mampuya humilie les juristes ?

Selon un professeur de droit constitutionnel qui a requis l’anonymat, l’ouvrage de son collègue Mampuya n’est rien de plus qu’une note de plaidoirie des avocats de l’ancien Premier ministre dans l’affaire Bukanga Lonzo. Pour lui, il est incompréhensible qu’un scientifique consacre tout un ouvrage pour défendre une cause dans laquelle la majorité attend une issue pour connaître enfin la vérité sur l’utilisation des fonds publiques. En écrivant son ouvrage, le Professeur émérite cautionne-t-il l’impunité au détriment des attentes de toute la nation?

Le 20 juillet 2023, il y a eu baptême de l’ouvrage du professeur Auguste Mampuya par le Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, le professeur Jean-Louis Esambo. L’ouvrage est intitulé « Sous la houlette de la Cour constitutionnelle, une jurisprudence qui ne peut faire jurisprudence».

Il s’agit d’un ouvrage, selon nos sources, écrit par un spécialiste de droit international, professeur émérite de son état. D’après un juriste constitutionnaliste que nous avons contacté, au-delà de l’habillage artistique des théories de droit, cet ouvrage n’est qu’un réquisitoire dans le sens de défendre les positions toujours soutenues par les avocats de Matata Ponyo. Il nous rappelle qu’il ne s’agit même pas d’une première incursion du

Professeur émérite dans le dossier Bukanga Lonzo. Donc, si l’on s’en tient aux déclarations de notre professeur de droit constitutionnel qui a requis l’anonymat, l’ouvrage de son collègue Mampuya n’est rien de plus qu’une note de plaidoirie des avocats de l’ancien premier ministre dans l’affaire Bukanga Lonzo. II reconnait qu’il est normal de faire les commentaires des arrêts des hautes juridictions, mais il est étonné de constater qu’au-delà de l’abondance de la jurisprudence de la Cour constitutionnelle, son collègue consacre un pan entier de son ouvrage à l’analyse d’un seul dossier judicaire, du reste encore en instance devant une juridiction. D’ailleurs, martèle un avocat contacté par la rédaction, ledit ouvrage ne respecte aucune orthodoxie scientifique dans le style des commentaires des arrêts des hautes juridictions comme les initiés savent le lire sous d’autres cieux. Il a le droit de commenter un ouvrage mais il doit respecter les règles élémentaires du style dans le commentaire des décisions de justice, commente cet auxiliaire de justice.

Pour un Congolais de la rue, interviewé, il est scandalisé de constater que l’ouvrage du prof Mampuya ne réponde pas aux grandes questions de la population sur la suite du grand projet, porteur d’espoir, de Bukanga Lonzo. Ce qui l’amène à se poser la question sur la valeur des travaux scientifiques de nos professeurs d’université et le sens du devoir patriotique de ces derniers. En effet, pour lui, il est incompréhensible qu’un scientifique consacre tout un ouvrage pour défendre une cause dans laquelle la majorité attend une issue pour connaître enfin la vérité sur l’utilisation des fonds publiques. Cette manière de procéder lui rappelle le langage de tous les Kinois : « ba juristes nde ba bomi mboka oyo » (comprenez : ce sont notamment les juristes qui ont placé ce pays au pied du mur)

Le bradage de la science par le pouvoir de l’argent

Selon un politicien proche de l’opposition actuelle, cette saga scientifique autour de l’affaire Matata Ponyo lui rappelle la triste histoire de la tentative du troisième mandat de Joseph Kabila. A cette occasion-là des scientifiques, des juristes en l’occurrence, s’étaient invités dans le débat avec des ouvrages, au point de promettre la disparition de la nation, au cas où la thèse d’un troisième mandat n’était pas reconnu à Joseph Kabila. II s’agissait encore des ouvrages politiquement sponsorisés pour faire avaler à l’opinion publique des théories scientifiques amères. Il était question à cette époque-là, de l’ouvrage d’un grand constitutionaliste et professeur de droit public de renom, avec pour titre : « Entre la Révision de la Constitution et l’inanition de la Nation». Ce politicien nous rappelle même que le Prof Mampuya était au premier rang de ceux qui condamnaient les pratiques abjectes des scientifiques politiciens. Ce qu’il sied de qualifier aujourd’hui de bradage de la science par le pouvoir de l’argent.

Rappelons que les poursuites contre Matata portent sur l’affaire de la débâcle du projet de Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Dans cette affaire, plus de 250 millions de Usd ont été détournés pendant que Matata était encore Premier ministre, d’après un rapport de l’IGF. Après un arrêt de la Cour se déclarant incompétente, un autre arrêt de la même juridiction, par ce que les juristes appellent revirement jurisprudentielle, a considéré que Matata pouvait être jugé par elle, ce, au nom du droit à l’égalité de tous devant la loi et du droit à un juge naturel reconnu à tous les citoyens. Ceci, pour refuser de consacrer l’impunité dans le pays. Telle est l’interprétation de la seule instance habilitée à interpréter la Constitution dans notre pays. A ce jour, le parquet près la Cour constitutionnelle sollicite à nouveau une fixation de l’affaire contre Matata pour les mêmes faits.

D’ailleurs, pendant que nous écrivons ces lignes, nous venons d’apprendre qu’une synergie des ONG de lutte contre l’impunité et qui milite pour la promotion de la bonne gouvernance se prépare à organiser une série des sit-in devant la Cour constitutionnelle, car d’après elle, il est anormal de constater un silence du côté de la justice. Pour ces organisations de la société civile, au-delà des guerres des politiciens et maintenant des scientifiques, la population attend le début du procès Bukanga Lonzo afin de connaître le sort de l’argent du contribuable congolais. Et ils ont deux messages à lancer à la justice: «NOUS VOULONS LE PROCES BUKANGA LONZO TROP C’EST TROP ». «HALTE A LA CONSECRATION DE L’IMPUNITE EN RDC ».

En écrivant son ouvrage, le Professeur émérite cautionne-t-il l’impunité au détriment des attentes de toute la nation?

L’Avenir




Le Maroc présente ses condoléances suite aux pertes en vies humaines causées par les feux de forêt en Algérie

Le Royaume du Maroc suit avec grande peine et regret les incendies de forêt qui se sont déclarés dans certaines régions de la République algérienne démocratique populaire, a indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

En cette douloureuse circonstance, ajoute-le communiqué du ministère, le Royaume du Maroc présente ses sincères condoléances suite aux pertes en vies humaines causées par ces feux de forêt, ainsi que ses sincères vœux de prompt rétablissement aux blessés.
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