Kinshasa : le CENADEP tient une rencontre de la société civile autour du crédit carbone 

Face aux enjeux de l’heure liés aux changements climatiques, l’Ong de droit congolais dénommée CENADEP (Centre national d’appui au développement et à la participation populaire) organise, le mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa, une journée d’échanges qui réunira des acteurs de la société civile congolaise, membres des Ong, des religieux, des leaders locaux, des universitaires, avec d’autres experts du secteur de l’environnement. C’est pour débattre autour de la question de crédit carbone.

Placée sous le thème : « Parlons crédit carbone : quelles perspectives pour la RDC ? », cette journée d’échanges poursuit comme objectif, indique le CENADEP, de rentabiliser les efforts de la RDC dans la préservation et la conservation de la forêt qui est un secteur important dans lutte contre le changement climatique. Spécifiquement, cette activité vise à faire comprendre aux organisations de la société civile congolaise les enjeux liés au crédit carbone et de relancer le débat sur cette question de prix de carbone pour le prix juste et équitable.

Mais aussi, de permettre aux participants de comprendre et discuter sur les perspectives de la RDC sur la normalisation du secteur crédit carbone; d’explorer les pistes de solution pour réduire le déséquilibre sur le prix de la tonne de carbone entre les différents pays; et enfin, de publier une déclaration des organisations de la société civile autour du crédit carbone.

Les travaux de cet atelier consisteront à faire des communications qui vont porter sur les enjeux liés aux changements climatiques et aux crédits carbones. Lesquelles seront suivies des échanges et des débats en plénière. A l’issue de ces travaux, il y aura une déclaration de la société civile sur cette question de crédit carbone.

En effet, par rapport au programme établi, signalons que cette journée d’échanges débutera par le mot de bienvenu de la directrice générale du CENADEP, Me Gabrielle Pero. Puis, le modérateur du jour va introduire l’activité et donner le contexte, les objectifs et les résultats attendus de cet atelier avant de passer à la présentation des participants.

Après quoi, interviendront les différentes communications. La première sur « les enjeux climatique et mécanismes de financement », sera donnée par M. Réné Ngongo, expert environnemental et membre du Conseil économique et social (CES).

La deuxième communication sera donnée par le professeur Malassi, directeur de cabinet de Mme la ministre de l’Environnement et Développement durable, autour du sous-thème : « Crédit carbone, quelles perspectives pour la RDC ? ». Ensuite il y aura débat et échanges avant d’entamer la troisième communication sur l’« expérience de IBI Village dans la gestion de crédit carbone », qui sera donnée par M. Olivier Mushete, directeur général de IBI Village, un projet de conservation implanté au Plateau de Bateke à hauteur du village Mbankana dans la commune de Maluku, à l’Est de la ville-province de Kinshasa.

Le coordonnateur de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE-RDC), M. Jean Jacques Kayembe, donnera la quatrième communication de cette journée d’échanges autour du « processus de transparence et de traçabilité des fonds de crédit carbone en RDC ». C’est après une seconde série de débat et échanges qu’interviendra la cinquième et dernière communication sur « le rôle de la société civile dans le monitoring des crédits carbone », et qui sera donnée par M. Guy Kajemba, coordonnateur du GTCRR (Groupe de travail climat-REDD+ (Réduction des effets dus à la déforestation et la dégradation des forêts) rénové), organisation non gouvernementale de la société civile de la RDC.

Après débat et échange, il est prévu l’adoption et la lecture à la presse de la déclaration finale de la société civile sur le crédit carbone. Enfin, la directrice générale du CENADEP, Mme Gabrielle Pero ava clôture cette journée d’échanges par un mot de remerciement.

Bokulaka Baende




Assassinat crapuleux de Chérubin Okende : Ce crime tue la démocratie et décrédibilise la Cour constitutionnelle (La CASE)

A en croire M. Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE), le monde est choqué par l’assassinat de l’opposant Okende. Ce crime tue la démocratie et décrédibilise la Cour Constitutionnelle. Ce crime et tant d’autres compromettent la tenue des élections et même l’organisation des Jeux de la Francophonie en Rdc. La CASE appelle à l’ouverture des assises de stabilisation du processus démocratique en République démocratique du Congo.

La Communauté internationale a été choquée par la brutalité et l’horreur qui ont caractérisés l’assassinat atroce de l’opposant congolais Chérubin Okende Senga, tué par balles le jeudi 13 juillet 2023 et dont le corps sans vie a été retrouvé abandonné dans son propre véhicule sur le boulevard Poids Lourds de Kinshasa.

La CASE condamne ce crime inqualifiable et regrette que ceci coïncide très curieusement avec l’invitation de la victime à la Cour Constitutionnelle où elle (la victime) et son véhicule auraient été appréhendés par un commando lourdement armé.

Les installations de la Cour Constitutionnelle étant situées dans une zone hautement sécurisée de la ville de Kinshasa, pareil acte ne saurait y être perpétré par n’importe qui. La CASE estime que la Cour Constitutionnelle est responsable de tout acte, fait ou geste qui se manifesterait dans son enceinte. Etant la plus haute juridiction du pays, un cas d’enlèvement d’une personnalité de ce rang dans son rayon administratif, sur le périmètre même de sa concession, est questionnable et enquêtable.

Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) insiste en disant que ce crime intervient au moment où la République Démocratique du Congo connaît une diarrhée sécuritaire qui n’épargne aucun citoyen. La police ne rassure plus; les services de sécurité semblent supplantés par réseaux fictifs; l’armée est paralysée par des milices armées créés par le parti présidentiel dans le but de neutraliser toute possibilité de respiration démocratique. Depuis son avènement au pouvoir, le Président de la République n’a jamais condamné ni les Forces du progrès de l’UDPS, ni le phénomène de kidnapping dans la ville de Kinshasa, ni les autres dérives autoritaires du parti présidentiel.

L’insécurité en RDC semble être un fait planifié et coordonné pour ne viser qu’à brimer le petit peuple et les opposants. Des individus publiquement identifiés prennent le loisir autorisé de narguer le peuple, menacer des opposants, insulter tout le monde et même célébrer la souffrance d’une partie de la population sans que le gouvernement, le parti présidentiel ou l’Union Sacrée ne disent mot. À travers des vidéos sur la toile, des individus s’identifiant à l’UDPS vont jusqu’à promettre d’écraser toute personne qui n’adhère pas à la pensée unique, celle prônée par le Président Félix Tshisekedi.

L’on assiste désormais aux méthodes les plus fortes d’absolutisme et de tyrannie. La CASE regrette que pareil climat se soit glorifié sous le règne du précieux disciple de l’opposant millénaire, Etienne Tshisekedi wa Mulumba (Paix à son âme).

L’acharnement et la fixation visibles sur l’opposant Moïse Katumbi Chapwe inquiètent le Peuple Congolais et préoccupent toutes les forces vives de la Nation. Outre les nombreuses restrictions lui opposées, le porte-parole de son parti vient d’être assassiné; son Conseiller Spécial emprisonné à Ndolo et ses deux communicateurs nationaux, l’un emprisonné à Makala et l’autre en clandestinité. Ces faits méritent d’être imputés à un plan de déstabilisation du candidat Président de la République pour l’isoler du processus électoral.

« Toutes ces tribulations ne suffisent pas. Certains citoyens mal intentionnés (toujours les mêmes) se sont permis d’intenter une action en justice contre quelques sommités de l’Eglise catholique de la RDC: Fridolin Cardinal Ambongo Besungu, Archevêque de Kinshasa; Monseigneur Fulgence Muteba Mugalu, Archevêque de Lubumbashi; Monseigneur Donation Nshole, Porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Abbé Blaise Kanda, prêtre du Diocèse de Mbuji-Mayi, sont ciblés par des noyaux tentaculaires du parti présidentiel pour tenter d’empêcher à l’Eglise de jouer son rôle », indique M. Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE)

La CASE constate que tous ces faits n’attristent nullement les tenants du pouvoir en dépit du boycott général de la CENI par le Peuple Congolais et l’ensemble des Partis politiques du pays. En effet, à 24 heures de la fin du délai de dépôt des candidatures, les deux tendances (Majorité et Opposition) n’ont pas répondu à l’appel. Ceci est signe de maturité qui confirme que le processus électoral est malade.

La CASE invite une fois de plus le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à mettre un peu d’eau dans son vin et à revenir aux meilleurs sentiments en convoquant sans attendre des assises de stabilisation du processus démocratique en République Démocratique du Congo. À cet effet, la CASE lui recommande de recourir aux mêmes mécanismes existants pour juguler la crise.

Les assises de stabilisation du processus démocratique devraient permettre de : Évaluer la situation politique et sécuritaire; Évaluer la gouvernance électorale; Sceller la réconciliation nationale déjà mise à mal; Conclure une transition pacifique en vue de l’organisation d’élections inclusives et crédibles.




Kabinda : Lancement des épreuves hors session de l’ENAFEP à l’Institut professionnel Kifulo 

Le ministre provincial de l’Intérieur de Lomami faisant fonction de gouverneur de la province, a lancé officiellement les épreuves hors session de l’examen national de fin d’études professionnelles et métiers à l’Institut professionnel Kifulo , une école catholique située sur l’avenue Père Samain, quartier Mbandaka1, commune de Kabwelabwela, ville de Kabinda, province de Lomami.

Elie Mulombo Mbwebwe, ministre provincial de l’Intérieur et gouverneur ad. Intérim de Lomami a, au nom du gouverneur de la province empêché, donné le go des épreuves hors session de l’ENAFEP de la troisième édition.

Bien avant cela, Victor Tshinuishi Dizab, Inspecteur principal provincial de le FPM/Lomami, a brossé en eau profonde les statistiques de la formation professionnelle et métiers dans la province de Lomami et appelé les candidats et candidates à mettre du sérieux dans tout ce qu’ils vont faire, car cette première phase d’examen recouvre 65%.

Signalons qu’après cette étape, ces lauréats de la troisième édition se mesureront une fois de plus ce 14 août de l’année en cours, de la session ordinaire.




Hong Kong: plus de 300 jeunes catholiques participeront aux JMJ

Plus de 300 jeunes du diocèse de Hong Kong participeront aux prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne, au Portugal (du 1er au 6 août), indique l’agence vaticane Fides ce jeudi 13 juillet 2023.

Organisés en 14 groupes, ils seront conduits par P. Fructuoso López Martin, des Missionnaires de Guadalupe, président de la Commission diocésaine pour la pastorale des jeunes. Plusieurs prêtres qui sont les aumôniers spirituels des différentes communautés de jeunes feront partie de la délégation.

Lors d’une liturgie solennelle célébrée le 2 juillet dans la cathédrale, à l’initiative de la Commission diocésaine de la pastorale des jeunes, l’évêque de Hong Kong et futur cardinal Stephen Chow Sau-yan avait confié aux jeunes délégués un « mandat missionnaire » spécial, les invitant à participer aux JMJ « le cœur ouvert ».

Au cours de cette liturgie, les 14 chefs de groupes de jeunes ont exprimé devant l’autel leur demande d’apprendre de la Vierge Marie la disponibilité et l’humilité dans l’accomplissement de la volonté du Seigneur, indique la même source.

Au Portugal, les jeunes de Hong Kong participeront à une retraite spirituelle et à des sessions de formation pour se préparer à la rencontre avec le pape et les jeunes du monde entier. Le programme de voyage comprend également un pèlerinage de 100 km sur le chemin de Saint-Jacques, le long d’une section du sentier menant à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Les jeunes visiteront aussi plusieurs sanctuaires en France et dans le diocèse d’Essen en Allemagne.

Selon les dernières statistiques publiées sur le site officiel du diocèse de Hong Kong, il y a 395 000 catholiques vivant dans le territoire du diocèse, sur une population totale de 7 291 600 personnes (des données au 31 août 2022).




JMJ : À l’occasion de la visite du pape, une amnistie approuvée par le Parlement portugais pour les jeunes détenus

A l’occasion des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) et de la visite du pape au Portugal, dans une décision importante, le Parlement portugais a approuvé la proposition du gouvernement d’une « amnistie pour les peines et les infractions commises par les jeunes »

Le projet de loi a reçu le soutien des partis PS, PSD, PCP, Bloco de Esquerda (BE) et Livre, tandis que l’Initiative libérale (IL) et le PAN se sont abstenus et que Chega a voté contre.

Le projet de loi, connu sous le nom de proposition 97/XV/1, va maintenant être analysé en détail par la commission des affaires constitutionnelles, des droits, des libertés et des garanties.

Cette amnistie est justifiée par la célébration des JMJ en août 2023 au Portugal, en présence du Saint-Père, le Pape François. Sa vie et son pontificat sont caractérisés par la promotion de la réinsertion sociale des personnes en conflit avec la loi pénale. L’expérience antérieure d’octroi de grâces et d’amnisties lors de la visite du plus haut représentant de l’Église catholique apostolique romaine au Portugal soutient l’adoption de mesures de clémence axées sur le groupe d’âge des jeunes participant à l’événement.

L’approbation de la loi est une étape importante et reflète l’engagement du pays dans l’organisation des JMJ de Lisbonne 2023. L’amnistie proposée implique la grâce des peines allant jusqu’à huit ans d’emprisonnement, l’amnistie des délits passibles d’une amende maximale de mille euros, ainsi que celle des délits passibles d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an ou d’une amende inférieure à 120 jours.

La décision d’amnistie a été saluée par différents secteurs et est considérée comme un geste de miséricorde envers les jeunes qui ont commis des délits. Les JMJ sont un événement, de rencontres et de célébrations, qui rassemble des millions de jeunes du monde entier, et cette édition à Lisbonne promet d’être un moment spécial de réflexion et d’unité.

Les JMJ de Lisbonne 2023 se dérouleront du 1er au 6 août et proposeront une grande variété d’activités et d’événements religieux visant à inspirer et à renforcer la foi des jeunes. L’amnistie proposée rappelle le message d’espoir et de réconciliation que l’Église catholique souhaite transmettre à travers cet événement impo

rtant.




Le pape François crée cardinal son confesseur

Le pape François a nommé le frère Luis Pascual Dri, un frère franciscain capucin âgé, comme nouveau cardinal lors du prochain consistoire qui se tiendra le 30 septembre. Bien que son nom soit en bas de la liste, il n’occupe pas la dernière place dans le cœur du Pape Bergoglio.

Frère Luis Pascual Dri a passé les dernières années de sa vie dans le confessionnal du sanctuaire de Notre-Dame de Pompeya à Buenos Aires après sa retraite en 2007. Le pape a parlé de lui à plusieurs reprises, soulignant son travail de confesseur.

François a parlé du frère (sans mentionner son nom) à plusieurs reprises : la première fois le 6 mars 2014 lors d’une réunion avec les prêtres du diocèse de Rome, en le citant en exemple.

Le frère Luis Pascual Dri a dit un jour au Pape qu’il était scrupuleux de ne pas trop pardonner aux pénitents qui venaient à lui. Le pape lui a répondu qu’il devait pardonner et faire confiance à la miséricorde de Dieu. La « confession » de Luis Pascual a profondément marqué le pape François, qui a évoqué cet épisode à plusieurs reprises.

Il y a sept ans, une équipe de journalistes a rendu visite à Frère Luis dans le sanctuaire de Pompéi. Au cours de l’entretien, le frère a expliqué qu’il était préoccupé par les confessions, mais qu’il avait suivi le conseil du pape et cherché Jésus pour lui demander pardon d’avoir trop pardonné. Le pape lui a accordé une grande confiance et a recommandé à d’autres prêtres de lui demander conseil.

Frère Luis Pascual Dri passe de nombreuses heures par jour dans le confessionnal, à écouter les gens et à leur offrir des paroles de miséricorde et de proximité. Bien qu’il reconnaisse ne pas avoir fait d’études académiques, il pense que la vie lui a beaucoup appris et que son expérience de vie, marquée par la pauvreté, lui a donné la sensibilité nécessaire pour comprendre et aider les autres.

Le frère n’a pas de conseil particulier à donner à ses confesseurs, si ce n’est de suivre le message du pape François : être miséricordieux, compréhensif, disposé à écouter et à comprendre les autres. Il pense que la confession est un acte de recherche d’amélioration personnelle et qu’il est important de transmettre aux gens la proximité et la gentillesse de ce sacrement.

Frère Luis Pascual Dri, par son humilité et son dévouement au service de la confession, a été reconnu par le pape François qui l’a nommé cardinal. Son exemple est une source d’inspiration pour tous les prêtres et confesseurs, leur rappelant l’importance de la miséricorde et du pardon dans la vie

de foi.




Pourquoi Abu Dhabi cherche à dialoguer avec le pape François ?

L’interview que le pape François a accordée au quotidien émirati al-Ittihād a suscité un grand intérêt pour plusieurs raisons. La première est qu’il n’était jamais arrivé que le pontife dialogue avec un organe de presse du Moyen-Orient, et encore moins avec un organe gouvernemental.

Ce développement confirme que le dialogue interreligieux, en particulier le dialogue islamo-chrétien, n’est pas un aspect secondaire du pontificat de François. Le Maroc, l’Irak, Bahreïn et les Émirats arabes unis eux-mêmes (où le pape a célébré en 2019 la première messe publique dans la péninsule arabique) ne sont que quelques-uns des treize pays à majorité musulmane (ou à forte présence islamique) que le pape a visités au cours de son pontificat. Par ailleurs, les relations avec les dirigeants émiratis sont profondes : c’est dans la capitale de la Fédération que François a signé en 2019 avec le grand imam d’al-Azhar le « Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune », leitmotiv de toute l’interview accordée à al-Ittihād.

Le dialogue avec Hamad al-Ka’bī, rédacteur en chef du quotidien émirati, permet également de comprendre comment la signature du document, qui aurait pu être un simple moment cérémoniel, s’est au contraire révélée fructueuse. Cela témoigne de la manière dont la conduite du pape François est éclairée par la conviction qu’il est nécessaire d’ « initier des processus » plutôt que d’ « occuper des espaces », en favorisant « les actions qui génèrent de nouvelles dynamiques dans la société et impliquent d’autres personnes et groupes qui les portent, jusqu’à ce qu’elles portent leurs fruits dans des événements historiques importants » (Evangelii Gaudium).

Le dialogue publié par al-Ittihād montre que c’est ce qui est en train de se produire : non seulement parce qu’il se réfère aux initiatives lancées par les Émirats et d’autres après la signature du document de la Fraternité (pensons, par exemple, à la réalisation de la Maison de la Famille Abrahamique), mais aussi parce que si le dialogue a été initié principalement en raison de l’urgence causée par l’urgence djihadiste, les questions de la confrontation se sont maintenant élargies. On est passé d’un dialogue centré sur la condamnation du terrorisme à un dialogue qui, grâce aussi au changement du contexte international, s’est élargi à d’autres questions : l’éducation des jeunes, la lutte contre l’injustice, la protection de la santé, la durabilité et l’environnement. Mais aussi, le Pape l’a encore répété cette fois , la pleine mise en œuvre de la liberté religieuse, qui peine encore à s’affirmer dans les sociétés à majorité islamique, et qui ne peut se limiter à la seule liberté de culte, aussi importante soit-elle.

L’autre aspect significatif de l’entretien réside dans les questions posées par Hamad al-Ka’bī au Souverain Pontife. Après s’être enquis de l’état de santé du Pape, qui venait de subir une intervention chirurgicale, l’intervieweur lui demande : « Comment voyez-vous le rôle des Emirats et celui de Son Altesse Shaykh Muhammad bin Zayed Al Nahyan […] en tant que partenaire- clé dans le soutien aux efforts de paix et de tolérance ? En outre, le choix du titre souligne l’importance accordée aux Émirats : « Les dirigeants émiratis s’intéressent à la construction de l’avenir et de la paix dans le monde », peut-on lire dans le quotidien du Golfe.

Vu d’Abu Dhabi, le sujet de l’interview n’est ni le pape ni les processus lancés avec les amis musulmans, mais les Émirats eux-mêmes, leur leadership et leur statut international. Le titre et l’invitation permanente à commenter la politique de Muhammad bin Zayed (MbZ) montrent comment, pour Abu Dhabi, l’interlocution avec le Vatican acquiert une forte valeur symbolique, presque comme pour légitimer son modèle. Un modèle qui, d’une part, ne tolère pas l’ingérence religieuse, en particulier l’ingérence islamiste, dans la sphère politique, considérée comme une menace existentielle pour le pouvoir en place, mais qui, d’autre part, utilise la religion comme un outil diplomatique de ‘’soft power’’.

À cet égard, une personnalité de premier plan comme l’ambassadeur Youssef al-Otaiba a déclaré que son gouvernement croyait fermement en la séparation de l’État et de la religion. En effet, le modèle émirati a fait de la tolérance, qui existe réellement dans le pays (marqué par la présence d’un ministère de la tolérance, l’insistance constante autour de la Grande Mosquée sur cette valeur et, surtout, l’espace dont jouissent les chrétiens) une marque à exporter, par opposition au modèle de l’islam politique. En définitive, l’insistance émiratie sur des valeurs telles que la fraternité et la tolérance ne conduit pas nécessairement à la marginalisation du rôle de l’islam dans les sociétés du Moyen-Orient, mais à la neutralisation de ses revendications politiques. Depuis le déclenchement du Printemps arabe en 2011, c’est sur cette ligne de fracture que se divise le Moyen-Orient, les Émirats se trouvant à l’opposé des pays proches des Frères musulmans, comme la Turquie et le Qatar. Le pape, cette interview le confirme, a choisi ses interlocuteurs.

L’article est paru dans Riformista le 6 juillet 2023, sous le titre Papa Francesco difende il Corano e la libertà religiosa.




Consistoire pour la création de 21 nouveaux cardinaux le 30 septembre

Au cours de l’Angélus du dimanche 9 juillet 2023, le pape François a annoncé un consistoire pour la création de 21 nouveaux cardinaux. Le pape a en effet dit : « Maintenant, je voudrais annoncer que le 30 septembre prochain, je tiendrai un consistoire pour la nomination de nouveaux cardinaux. Leur provenance exprime l’universalité de l’Église, qui continue à annoncer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les peuples de la Terre. L’insertion des nouveaux cardinaux dans le diocèse de Rome, en outre, manifeste le lien indicible entre le siège de Pierre et les Églises particulières répandues dans le monde. »
Parmi les futurs cardinaux, dix-huit électeurs et trois non-électeurs de plus de 80 ans.
Parmi les futurs cardinaux sont deux Français : Mgr François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio (Corse), 54 ans, et Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis depuis 2016.
Le directeur éditorial du dicastère pour la communication, Andrea Tornielli, souligne que « la nouveauté la plus significative » de cette liste des cardinaux est la présence de « deux électeurs nonces » : « le précédent remontant au consistoire de novembre 2016, lorsque le cardinal Mario Zenari, ambassadeur du pape en Syrie, où il est encore, a été créé cardinal ». « Dans le cas présent, poursuit Tornielli, Emil Paul Tscherrig, 76 ans, nonce apostolique en Italie, et Christophe Pierre, 77 ans, nonce aux États-Unis, sont tous deux des prélats qui arrivent au terme de leur service diplomatique. » Le directeur éditorial note « en particulier l’inclusion de Pierre, un homme très équilibré, qui a joué et continue de jouer un rôle important en collaborant avec François dans le choix de nouveaux évêques pour l’Église américaine ».
Voici une liste complète des cardinaux :
Mgr Robert Francis PREVOST, o.s.a., préfet du Dicastère pour les évêques
Mgr Claudio GUGEROTTI, préfet du Dicastère pour les Églises orientales
Mgr Víctor Manuel FERNÁNDEZ, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi
Mgr Emil Paul TSCHERRIG, nonce apostolique en Italie
Mgr Christophe Louis Yves Georges PIERRE, nonce apostolique aux États-Unis
Pierbattista PIZZABALLA, patriarche latin de Jérusalem
Mgr Stephen BRISLIN, archevêque du Cap (Kaapstad) (Afrique du Sud)
Mgr Ángel Sixto ROSSI, sj., archevêque de Córdoba (Argentine)
Mgr Luis José RUEDA APARICIO, archevêque de Bogotá (Colombie)
Mgr Grzegorz RYŚ, archevêque de Łódź (Pologne)
Mgr Stephen Ameyu Martin MULLA, archevêque de Juba (Soudan du Sud)
Mgr José COBO CANO, archevêque de Madrid (Espagne)
Mgr Protase RUGAMBWA, archevêque coadjuteur de Tabora (Tanzanie)
Mgr Sebastian FRANCIS, évêque de Penang (Malaisie)
Mgr Stephen CHOW SAU-YAN, sj., évêque de Hong Kong
Mgr François-Xavier BUSTILLO, o.f.m. conv., évêque d’Ajaccio (France)
Mgr Américo Manuel ALVES AGUIAR, évêque auxiliaire de Lisbonne (Portugal)
Rev. Padre Ángel FERNÁNDEZ ARTIME, sdb., recteur majeur des Salésiens
Cardinaux non-électeurs :
Mgr Agostino MARCHETTO, nonce apostolique
Mgr Diego Rafael PADRÓN SÁNCHEZ, archevêque de Cumaná (Venezuela)
Padre Luis Pascual DRI, o.f.m. cap., confesseur du sanctuaire de Notre-Dame de Pompei, Buenos Aires (Argentine)




L’Ambassade des États-Unis sera fermée le 20 juillet prochain

L’ambassade des États-Unis d’Amérique à Kinshasa effectuera un exercice de sécurité et de responsabilité pour son personnel et d’autres partenaires le 20 juillet 2023. Cet exercice fait partie d’une exigence normale du département d’État des États-Unis pour toutes les missions diplomatiques dans le monde entier, au cours duquel nous testons et révisons régulièrement nos capacités de préparation aux urgences et de réaction.
Les services habituels de la section consulaire seront fermés le 20 juillet 2023. Les personnes qui doivent reprogrammer leurs rendez-vous ont été notifiées. Les heures normales de fonctionnement de la section consulaire et de l’ambassade reprendront le vendredi 21 juillet 2023.




*RPDC; «Les impérialistes US sont les ennemis jurés de notre Peuple!»* 

Presque 70 ans se sont écoulés depuis le cessez-le-feu (Accord d’Armistice RPDC-USA; lundi 27/07/1953 10:00) sur la Péninsule (224.252 km2) coréenne. Pourtant, le Peuple de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée 3 ans après la Libération Nationale 1945; Superpuissance politico-militaire sous le Maréchal KIM JONG UN, Président des Affaires d’Etat de la RPDC, NDLR) n’oublie jamais les atrocités perpétrées par les impérialistes US lors de la Guerre (1950-1953) de Libération de la Patrie, malgré le changement de génération et quelle que soit le changement de la nature et du paysage.

*1. Tout le Territoire réduit en cendre*

Indicibles étaient leurs bombardements pour tenter de balayer le berceau de la vie heureuse du Peuple de la RPDC (123.214km2).

«En fait, les USA (occupants de la moitié Sud de la Péninsule coréenne depuis 1945 jusqu’ici avec leurs 30.000 GIs après leur fiasco d’agression de la Corée en 1866 dans le cadre de la poursuite de leur Destinée Manifeste de 1845, NDLR) ont commis les crimes abominables vis-à-vis de la Corée (ou Joson ou Pays du «matin calme avec le soleil brillant» fière de sa Civilisation de 5.000 ans, NDLR) du Nord; ils ont largué, sur elle, une plus grande quantité de bombes que celle sur le Front du Pacifique lors de la 2ème (1939-1945) Guerre Mondiale. Des milliers et des dizaines de milliers des civils innocents ont trouvé la mort (1.230.000 selon les statistiques, NDLR) et de nombreuses villes disparues.», tel est le constat de la presse US, sans parler de l’utilisation des armes bactériologiques et chimiques et des bombes à napalm et des menaces d’armes nucléaires. Pendant cette Guerre de Corée, les USA ont;

• organisé plus d’un million de sorties ou attaques aériennes (800.000 de l’US Air Force et 250.000 de lUS Marines)

• largué 600.000t de bombes sur toute l’étendue de la RPDC, soit quantité 3,7 fois supérieure à celle de bombes sur le Territoire proprement dit du Japon au cours de la Guerre du Pacifique (1941-1945 qui comprend les campagnes menées dans la Zone Asie-Pacifique, NDLR).

 

Toutes les hostilités enregistrées dans l’histoire des guerres de l’Humanité étaient, franchement parlant, l’origine des génocides barbares et le foyer de la destruction sans discrimination. Néanmoins, le monde ne connaît pas encore une guerre comme cette Guerre-là imposée (dimanche 25/06/1950 04:00) par les USA qui ont détruit, sans pitié, le lieu d’existence d’un Etat âgé de 2 ans.

«Nous allons supprimer toutes les 78 villes de la Corée du Nord sur la carte mondiale pour qu’il n’y ait rien à balayer.»; tout en alléguant ainsi, les bêtes brutes US ont;

• réduit en cendre tout le Territoire de la RPDC

• lancé les bombes à même de réduire tout en cendre; rien que sur la Ville Pyongyang, 01 bombe par habitant (population du Pays; 10.540.000 en 1950 et 26.123.829 en 2023, NDLR), et 18 bombes par km2 sur tout le Territoire de la RPDC (Leurs bombardements ont tout ravagé.).

 

Les USA prétendaient que la RPDC ne se relèverait jamais même en 100 ans. Mais, le Peuple, sorti victorieux de la Guerre, a;

• redressé, dans un meilleur délai, ses villes, villages, rues et lieux de travail réduits en cendre

• édifié, sur son sol, un Etat socialiste, politiquement souverain, économiquement indépendant et capable de se défendre par lui-même.

*2. Les crimes de guerre bactériologique*

Le matin d’un jour du mai 1952, un avion de l’US Air Force apparut dans le ciel de la campagne rurale de l’Arrondissement Taedong dans la Province Sud-Phyongan. Bizarrement, il ne fit que le virage dans l’air sans bombardement mais en laissant tomber quelque chose. Peu après, une femme qui ramassait les herbes comestibles sauvages découvrit une liasse de paille à ses alentours. Elle l’ouvra et trouva, là-dedans, un paquet de coquillages alléchants. Une fois descendue de la montagne, elle en mangea avec son mari. Or, ce fut le commencement de leur malheur épouvantable. Le soir, ils furent pris d’une forte fièvre et gémirent toute la nuit. Les villageois en firent part à un médecin. Celui-ci estima, après son examen, que le couple était atteint du choléra puisque les coquillages contenaient les bactéries toxiques. Le matin, les malades furent morts. Ce n’est qu’un simple exemple montrant les atrocités de la guerre bactériologique menée par les impérialistes US pendant la Guerre.

 

Voués à une défaite honteuse devant la contre-attaque foudroyante de l’héroïque Armée Populaire de Corée, les agresseurs US recoururent, vilainement, au génocide par arme bactériologique en violation brutale du Droit International. Le Colonel Frank Hawse SCHWABLE (1908-1988) de l’US Marines ayant participé à cette Guerre bactériologique abominable avoua: C’est le Comité des chefs d’état-major interarmées US qui a donné ses instructions sur l’ensemble du plan de la Guerre bactériologique en Corée. En mai 1952, cette Guerre a gagné en ampleur selon les indications du 5ème Corps d’Aviation de lUS Air Force.

 

Les impérialistes US ont largué, en quantité, les bombes bactériologiques pour anéantir le Peuple de la RPDC. Ils ont;

• propagé (29/11-08/12/1950), dans de nombreuses régions (la Ville Pyongyang, l’Arrondissement Yangdok de la Province Sud-Phyongan et les Arrondissements Kowon et Jangjin de la Province Sud-Hamkyong, etc.), un très grand nombre de virus et de bactéries contagieux en employant leurs armes bactériologiques

• mobilisé, tous les 7-10 jours, leurs avions de façon concentrée pour répandre, avec frénésie dans presque toutes les régions du Pays (les villes, les réservoirs d’eau filtrée, les montagnes et les plaines), les mouches, les moustiques, les puces, les rats, etc., infectés par le vibrion cholérique, le bacille pesteux, le bacille du charbon, le bacille paratyphique et le bacille dysentérique ainsi que les denrées alimentaires et les articles d’usage courant contaminés par les bactéries

• mobilisé (novembre 1951) le 3ème Régiment Bombardier de l’US Air Force et le 19ème Régiment Bombardier sous contrôle direct du Commandement de l’Extrême-Orient de l’US Air Force, ils ont largué la 1ère bombe bactériologique dans la zone Nord du Fleuve Chongchon-gang et celle de la rive Sud du Fleuve Amnok-gang, à Yangdok, à Hamhung et à Wonsan

• mobilisé plusieurs centaines d’avions pour larguer, à 804 reprises (janvier-mars 1952) dans les 169 régions, diverses sortes de bombes bactériologiques; en mai 1952, cette Guerre bactériologique a gagné en ampleur dans toutes les régions totales du Pays.

 

Il en est résulté que beaucoup de maladies épidémiques y compris la peste, le choléra, la typhoïde et la dysenterie, se sont propagées rapidement et que bon nombre de gens sont morts ou devenus invalides. A l’époque, un membre du groupe d’enquête de l’Association Internationale des Juristes Démocrates (ou International Association of Democratic Lawyers) a dit: Les démons de l’Enfer de la Divina Commedia de l’écrivain italien Dante ALIGHIERI (1265-1321), n’avaient pas surpassé, en cruauté, les barbares yankees. Si Adolf HITLER (1889-1945) et Benito MUSSOLINI (1883-1945) avaient assisté aux atrocités des USA, ils en auraient été stupéfiés.

 

Pour rappel, persiste le statu quo bellis technique à cause de la politique d’hostilités des USA contre la RPDC menée à leur guise de se contenter de créer une situation particulière (le point le plus chaud du monde) sans l’Accord de Paix ou de Non-agression ni les relations diplomatiques, pendant les 7 décennies. Rira bien qui rira le dernier!