Après la tentative d’appropriation de l’Algérie, l’ICESCO décide d’inscrire officiellement le Caftan comme patrimoine marocain

L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a été contrainte de protéger le caftan, devenu une énième cible d’appropriation culturelle par l’Algérie.

Une source au sein de l’Organisation régionale, a indiqué qu’elle a pris une décision officielle concernant l’inscription du Caftan au patrimoine immatériel marocain.

Cette décision intervient après une nouvelle offensive du régime algérien pour s’approprier des éléments culturels marocains et les inscrire au nom de l’Algérie devant l’UNESCO. En effet, l’Algérie a introduit le caftan marocain dans son dossier d’inscription de la Mlehfa et Gandoura auprès de l’UNESCO.

Le ministère marocain de la Culture a présenté devant l’ICESCO plusieurs éléments du patrimoine immatériel marocains pour figurer dans la liste des sites du patrimoine et des éléments culturels, devant Comité du patrimoine du Monde islamique de l’organisation.

L’ICESCO vient d’enregistrer 26 sites historiques et culturels appartenant au patrimoine marocain, y compris des éléments matériels et immatériels.

Etant donné que l’ICESCO compte parmi ses membres les pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dont l’Algérie, cela signifie que ce pays a reconnu que le caftan est marocain, indique la même source.

fr.hespress.com




Le paiement de l’assurance à l’importation des produits pétroliers divise l’ARCA et l’Association des pétroliers nationaux 

Le conflit né de la confusion dans l’interprétation de la loi sur les assurances et celle sur les hydrocarbures était au centre des échanges ce mercredi 12 juillet entre le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances et l’Association des Pétroliers Nationaux.

Ces deux structures ont sollicité l’arbitrage du patron de l’Économie Nationale pour évaluer la problématique de la suppression de l’assurance à l’importation des produits pétroliers, une assurance exigée par l’ARCA sur base de l’article 231 du code des assurances et contestée par l’Association des Pétroliers Nationaux sur base de l’article 106 et 107 de la loi portant régime général des hydrocarbures.

L’ARCA tient à faire respecter cette disposition de la loi sur les assurances qui exige que les personnes physiques ou morales qui réalisent une opération d’importation des biens et des marchandises, par tout moyen de transport, à des fins commerciales ou industrielles puissent souscrire à une assurance auprès d’une entreprise d’assurance agréée par elle.

Pour l’ARCA, dès lors que les risques liés aux produits importés sont localisés en RDC, l’importateur est assujetti de souscrire à une assurance localement. Ce qui n’est pas malheureusement appliqué, en ce qui concerne l’importation des produits pétroliers car les fournisseurs assurent déjà leurs produits au départ des navires à l’étranger.

L’association des Pétroliers Nationaux, quant à elle, conteste cette mesure qui, selon elle, ne devrait pas s’appliquer à ses membres car c’est abusivement que la loi sur les hydrocarbures leur donne le titre d’importateurs qu’ils ne sont pas en réalité. Ils considèrent que les vrais importateurs des produits pétroliers sont leurs fournisseurs.

Ainsi, estiment-ils, cette mesure devrait plutôt concerner les fournisseurs et non leurs clients car ces derniers achètent les produits pétroliers sous douane comme l’exige la loi.

En effet l’article 106 de la loi portant régime général des hydrocarbures stipule que les produits pétroliers entrant sur le territoire national sont placés en consignation et l’article 107 complète que les importateurs agréés sont tenus d’acquérir les produits pétroliers sous douane à des fins de vente ou d’autoconsommation.

Se basant sur ces deux précédents articles de la loi sur les hydrocarbures, les Pétroliers Nationaux, ont démontré que souscrire à une assurance comme l’exige ARCA, constitue une double charge pour eux car ils subissent déjà le coût de l’assurance dans le prix de vente que leur fixent les fournisseurs.

Ayant écouté les uns et les autres, la sagesse managériale du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe a tranché en ce terme : « La question des produits pétroliers étant une matière sensible par rapport à l’économie du pays, n’attendez pas de cette réunion des solutions immédiates. Il est important que le gouvernement soit suffisamment éclairé pour prendre une décision équitable. Cette question exige l’analyse de plusieurs paramètres pour se rassurer sur le mode d’application de la loi sur les assurances telle que l’exige l’ARCA. Ainsi pour y arriver, je suggère que l’ARCA et l’Association des Pétroliers Nationaux se joignent aux Experts de mon ministère et ceux des Hydrocarbures pour examiner en profondeur tous ces paramètres et dégager la voie loyale qui mettra tout le monde d’accord ».

Source : ministère de l’Economie




Une constellation de légendes pour illuminer l’Assemblée Générale de la CAF et le tirage au sort de la Coupe du Monde de la FIFA

La capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan, s’apprête à accueillir cette semaine deux événements majeurs du calendrier du football africain : l’Assemblée Générale Ordinaire de la CAF et le tirage au sort des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du Monde de la FIFA 2026.

Une constellation de légendes du football africain a été invitée à honorer ces prestigieux rendez-vous jeudi.

Du Sénégalais Elhadji Diouf à l’Ivoirien Didier Drogba, en passant par le Togolais Emmanuel Adebayor, la crème de l’élite du football africain sera présente.

Parmi les invités de marque, citons Jay Jay Okocha (Nigeria), Alexandre Song (Cameroun), Wael Gomaa (Égypte), Asamoah Gyan (Ghana), Khalilou Fadiga (Sénégal), Geremi Njitap (Cameroun), Houssine Kharja (Maroc) et Youri Djorkaeff (France).

En outre, l’événement sera marqué par la présence d’éminentes légendes ivoiriennes telles que Didier Zokora, Siaka Tiene, Aruna Dindane, Cyril Domoraud, Alain Gouamene, Abdoulaye Traore, Emmanuel Eboue, Ahmed Ouattara, Bonaventure Kalou, et bien d’autres encore.




La CAF et Global Sports s’associent pour attirer les meilleurs talents et mener à bien l’ambition du football africain d’être parmi les meilleurs au niveau mondial

La Confédération Africaine de Football (CAF) est heureuse de s’associer à Global Sports pour favoriser le recrutement des meilleurs talents africains et internationaux, et contribuer à l’avenir du football sur le continent africain.

Pour Global Sports, cette collaboration réitère sa mission qui consiste à “offrir des opportunités à travers le sport” en renforçant l’engagement à développer des carrières extraordinaires dans le sport en Afrique.
Le Secrétaire Général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, a déclaré : “Les Africains du monde entier et les personnes de tous horizons s’intéressent de plus en plus au football africain. Le football africain est l’un des contenus les plus passionnants au monde. Nous voulons être les meilleurs. Au cours des deux dernières années, nous avons fait des progrès significatifs dans le repositionnement du produit et de l’image de la CAF. Aujourd’hui, nous avons créé une culture différente à la CAF, basée sur une conduite éthique et une crédibilité des plus élevées. Nous devons attirer les meilleurs talents disponibles au niveau mondial”.
Will Lloyd, PDG de Global Sports, a déclaré : “Global Sports s’engage à garantir une plus grande qualité et une plus grande diversité de talents à ses partenaires dans l’ensemble de l’industrie du sport. L’Afrique a une population de plus d’un milliard d’habitants et un fort héritage sportif, et nous pensons qu’à travers cette nouvelle collaboration avec la CAF, la principale organisation sportive en Afrique, nous pouvons fournir un partenariat transparent et axé sur la qualité, et offrir ainsi des carrières extraordinaires à travers le sport en Afrique”.




Kinshasa : La population lynche 9 « shégués » le long du Boulevard du 30 juin 

La population s’est mobilisée pour traquer des enfants de la rue, communément appelés « Shegués », jusque dans leur retranchement situé dans les égouts du Boulevard du 30 juin, afin de les punir pour un vol le matin du samedi 8 juillet, aux alentours de 09 heures. Une tension a régné au croisement du Boulevard du 30 juin et de l’avenue Kasa-Vubu, devant l’OCPT dans la commune de Gombe à Kinshasa.

Tout est parti du vol violent du téléphone d’un passant par un jeune délinquant qui, en un temps deux mouvements, s’est glissé dans le grand caniveau où est constitué leur « base » imprenable. Il faut préciser que 9 « Shegués » ont été déracinés de force des égouts du Boulevard du 30 juin, puis lynchés par la population !

Témoins de cet acte odieux, certaines personnes présentes sur le lieu ont entrepris de porter assistance à la victime en encadrant le périmètre en surface de l’égout par lequel le voleur s’était enfui. Durant près de 45 minutes, le « Shegué » s’est fait poursuivre et la traque a abouti par son extraction, ainsi que 8 de ses compagnons, dont une fille.

La population ne s’est pas empêchée de les lyncher jusqu’à l’arrivée des éléments de la police vers 10 h 15′. Ils ont été tous embarqués dans le véhicule des forces de l’ordre.

Les habitués du centre-ville de Kinshasa s’inquiètent au quotidien de la présence massive des enfants de la rue vagabondant le long du Boulevard du 30 juin, devant les grandes surfaces ainsi que des parkings de taxis et arrêts de bus.

Agés de 6 à 15 ans environ, ils opèrent en groupe pouvant atteindre dix unités, le plus souvent au niveau des séparateurs des bandes réservées à la circulation routière. Comme par le passé, ils sollicitent l’aumône auprès des automobilistes dès que le feu rouge neutralise le trafic des véhicules. Lorsqu’ils reçoivent des billets de banques de la part d’un bon Samaritain, cela se termine souvent par des bagarres au milieu de la chaussée, à cause des malentendus sur le partage.

Ce sont les mêmes garnements qui profitent de la moindre distraction pour dérober téléphones, mallettes, sacs à mains, bijoux, montres… et disparaître dans les égouts les plus proches. Dès que la nuit tombe, ces « maîtres » de la Gombe font régner leur loi et insécurisent tous les passants, surtout les jeunes filles et les femmes.

Jean-Luc Lukanda




20ème anniversaire du « Protocole de Maputo » Mireille Masangu représente la Rdc aux assises de Nairobi sur les droits de la femme africaine

À la tête d’une forte délégation de la République démocratique du Congo, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Mme Mireille Masangu Bibi Muloko, est allée participer aux différentes activités organisées par l’Union Africaine, pour l’évaluation du « Protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples » (Protocole de Maputo), à Nairobi au Kenya.

Ces travaux ont démarré ce lundi 10 juillet 2023, vont se clôturer ce mardi 11 juillet, à 17 heures et poursuivent comme objectif principal, évaluer les avancées enregistrées dans le protocole de Maputo, depuis sa mise en place, jusqu’à ce jour, dans les pays membres.

A savoir, le « Protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples » est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.

Il a été conclu et signée le 11 juillet 2003 à l’occasion du 2ème sommet par l’Union africaine, à Maputo, au Mozambique. Tous les États membres de l’Union africaine l’ont signé, sauf le Botswana, le Maroc et l’Égypte. La convention est entrée en vigueur le 25 novembre 2005.

Le protocole de Maputo vise à remettre la femme africaine dans ses droits et se donne comme mission essentielle, éduquer et encadrer la femme, en vue de bien connaître ses droits.

Le




Sénégal : L’amer mea culpa de Macky Sall

Le président sénégalais Macky Sall a annoncé, dans une sortie médiatique en début de semaine dernière, qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession. ‘’… Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat aux prochaines élections…’’, a-t-il lâché.

‘’A quelque chose, malheur est bon’’, renseigne un adage. En effet, cette abdication survient tandis que l’intéressé s’était investi mentalement et psychologiquement pour briguer un troisième mandat. Un auto-revers salué par la rue sénégalaise, sous la conduite éclairée d’une certaine opposition. Tout, en effet, montre qu’aussi longtemps qu’en situation similaire, des dirigeants brandissant la démocratie comme un paravent, se rétracteront après avoir alimenté quelque charnier, leur repentir ne constitue pas une ligne directrice majeure. D’où, l’amertume.

Une chose est de faire croire à l’opinion que : ‘’… Ma décision longuement et mûrement réfléchie …’’. Cependant, autre chose est de se rendre à l’évidence que c’est au prix du sacrifice suprême que la rue sénégalaise a rejeté sans ménagement, l’option entretenue d’un troisième mandat. Dans les méandres du discours présidentiel, Ousmane Sonko a accordé une interview à France 24, jeudi dernier : ‘’ En réalité, le président Macky Sall a abdiqué non parce qu’il serait démocrate, mais parce qu’il a subi la pression interne et externe…’’, a constaté l’opposant.

Le bilan de la répression à seize morts, selon des sources policières en juin dernier

Les responsables locaux de la sécurité, au cours d’une sortie médiatique, ont salué ce qu’ils ont appelé le professionnalisme de la Police. Cette dernière a présenté un bilan de seize vies fauchées. Comme s’il fallait nécessairement qu’on en arrive-là ! Comme qui dirait : ce n’est pas faramineux comme bilan ! Des milieux avertis ont dénoncé l’usage disproportionné de la force par les forces de répression. Amnesty international (Antenne Sénégal) égale à elle-même, n’a pas eu sa langue en poche. (Lire, à cet effet, L’Avenir du 7 juin dernier).

Quand vient le bon sens, mea culpa

‘’Tala sima zonga moto’’, a chanté en son temps Ferre Gola, un musicien kinois, Pour dire : ‘’Regarde en arrière et reviens à tes sentiments d’homme consciencieux.

En effet, les observateurs ont fait le constat général d’un apaisement, d’un climat de progressive reprise de la confiance en soi. Car il n’a pas été facile de forcer la main à celui qui détient, par-devers lui, la clé décisionnelle des institutions, dont notamment l’administration électorale.

Depuis, l’atmosphère en présence a fait se délier des langues dans tous les sens : les uns saluant un courage démocratique, les autres exprimant leur scepticisme.

‘’Macky Sall sera le premier président sénégalais à organiser des élections sans y participer’’, a lâché Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement.

‘’Restons vigilants, attendons dans la clarté l’organisation des élections inclusives’’, mobilisé un membre de la société civile.

‘’Le président Macky Sall pense qu’avant de négocier avec quelqu’un, il faut le soumettre aux décisions de Justice et à la violence policière’’, a renchéri l’opposant Sonko (l’interview sue évoquée).

 

‘’Macky Sall nous a libérés …’’, a tressailli sur RFI Khalifa Sall, opposant et ancien maire de Dakar. Et le chanteur Faada Freddy de mobiliser : ‘’Il est très important que l’Afrique soit forte, que le Sénégal soit fort’’.

Quid de l’Afrique du statu quo

Le socialiste français Jean-Pierre Cot n’avait pas raté sa sortie sur Jeune-Afrique Magazine, quelque deux décennies en arrière, pour expliquer dans une interview les tenants et les aboutissants de l’Afrique du statu quo.

En effet, l’homme fort du Sénégal a beau être la cible de pressions, il est néanmoins des constances qui, érigées en pesanteurs, échapperaient au citoyen lambda. C’est que des milieux partisans de l’Afrique du statu quo ne pouvaient admettre l’abdication qu’une fois rassurés du profil du probable dauphin au président sortant. D’où, leur aval que l’opposition appelle abdication.

‘’A son élection lors du deuxième mandat, Macky Sall avait promis de réduire drastiquement le champ de l’opposition’’, a rappelé, sur ces entrefaites, un observateur.

Payne

 

 

 




3ème Réunion ministérielle du Processus des Etats Africains Atlantiques: Adoption de la Déclaration de Rabat II 

Les travaux de la 3ème Réunion ministérielle du Processus des Etats Africains Atlantiques (PEAA) ont pris fin, mercredi à Rabat, avec l’adoption de la Déclaration de Rabat II qui souligne l’engagement politique des pays membres du PEAA à mettre en œuvre leur partenariat visant à raffermir les liens de coopération et d’intégration entre les pays africains riverains de l’océan Atlantique pour consolider la paix, la stabilité et la prospérité partagées dans la région.

Selon le texte de cette Déclaration, les ministres ayant pris part à cette 3ème réunion du PEAA ont adopté le Programme d’Action de ce partenariat visant à “articuler sous forme d’objectifs programmatiques la vision d’un partenariat africain atlantique flexible, progressif et solidaire”.

Dans cette déclaration sanctionnant les travaux de la 3ème réunion du PEAA, les ministres ont reconnu l’importance des priorités stratégiques du Programme d’Action pour soutenir l’intégration et le co-développement dans la région.

Ce Programme d’action contient des recommandations d’actions collectives portant sur trois priorités stratégiques. Il s’agit, en effet, du dialogue politique et de sécurité autour de la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la piraterie maritime et la migration clandestine ; l’économie bleue, la connectivité maritime et l’énergie ; et enfin le développement durable et la protection et la conservation de l’environnement marin.

Dans cette Déclaration, les ministres ont salué le caractère participatif et inclusif du processus de consultations sur le Programme d’Action, sous la coordination du Secrétariat Permanent et se sont félicités également de l’engagement des Points Focaux dans ce processus de consultations, y compris lors de leurs réunions tenues à Rabat, les 07 et 08 mars 2023 et le 11 juillet 2023.

De même, ils ont souligné l’importance de l’examen du Programme d’Action selon les besoins et en fonction de l’évolution du contexte de coopération dans la région africaine atlantique ainsi qu’au niveau international, et affirmé, à cet égard, que la Réunion ministérielle est chargée de donner ses orientations pour l’examen du Programme d’Action quand cela s’avère nécessaire.

Les participants à cette réunion ont relevé aussi l’importance d’établir des synergies et des liens de partenariat avec d’autres initiatives et processus de coopération des pays du Sud et du Nord de l’Atlantique, y compris l’initiative des Etats-Unis d’Amérique sur le renforcement de la coopération dans l’Atlantique, de manière à maximaliser les effets bénéfiques de coopération sur la stabilité et la prospérité partagées dans la région.

Les ministres ont en outre invité le Secrétariat Permanent et les Points Focaux à entamer le travail de consultations pour la formulation des Plans d’action des trois Groupes Thématiques, dont les Chefs de file respectifs sont le Nigéria, le Cabo Verde et le Gabon, sur la base du Programme d’Action. Les Plans d’action doivent inscrire des actions concrètes de mise en œuvre de ce partenariat.

Les ministres ont également mis en relief l’importance de la coordination aussi bien au niveau national que régional, et encouragé les pays membres de ce partenariat à établir des mécanismes nationaux de coordination pour faciliter sa mise en œuvre.

La prochaine réunion ministérielle du PEAA est prévue à New York, en septembre 2023, en marge de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

L’initiative de créer une réunion ministérielle du PEAA est la consécration de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à faire de l’espace africain atlantique une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagées. Cette troisième édition fait suite à deux réunions ministérielles tenues respectivement à Rabat et à New York en 2022.

La première réunion ministérielle, tenue à Rabat le 08 juin 2022, a adopté la Déclaration de Rabat I qui a souligné l’engagement politique des pays africains atlantiques à mettre en œuvre leur partenariat visant à raffermir les liens de coopération et d’intégration entre les pays africains riverains de l’océan atlantique, en vue de consolider la paix, la stabilité et la prospérité partagées dans la région.

Mapexpress.ma




Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, a fait de l’Atlantique une identité et une opportunité (M. Bourita)     

Sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a fait de l’Atlantique “une identité et une opportunité, un lieu d’introspection et une aire de projection”, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

“De Dakhla à Tanger, l’Atlantique a toujours été consubstantiel à ce que nous sommes. Il est aussi structurant de ce que nous partageons et de l’espace auquel nous appartenons”, a souligné M. Bourita à l’ouverture de la troisième réunion ministérielle du Processus des États Africains Atlantiques, relevant que “l’Atlantique est important pour le Maroc”.

Le ministre a aussi affirmé que les vrais intérêts du Maroc ne sont jamais bien loin des vrais intérêts de l’Afrique et que les vrais intérêts de l’Afrique ne sont eux-mêmes jamais incompatibles avec les vrais intérêts de l’Atlantique, expliquant que ces intérêts sont les fondements qui permettent de mener une véritable vision du Sud.

M. Bourita a, en outre, souligné l’importance d’apporter un changement pour mettre en pratique une structure qui permette de saisir, dans cette région, les nombreuses opportunités de coopération en matière d’économie bleue, d’énergie et autres domaines tout en répondant aux défis communs, appelant à “une Afrique des grandes actions”.

“Notre mission sera accomplie lorsque notre partenariat jouera un rôle de premier plan pour la promotion du co-développement, de l’intégration et de la stabilité dans notre région”, a-t-il soutenu, notant que l’objectif sera atteint lorsque ce partenariat sera l’incarnation ou la success-story de la coopération Sud-Sud, dans ce qu’elle a de plus noble et vertueux.

“Nous connaissons l’Europe des petits pas, nous voulons désormais l’Afrique des grandes actions”, a insisté M. Bourita, faisant savoir qu’un Programme d’Action sera soumis à la réunion de Rabat pour adoption.

“Le Programme d’Action consacre notre volonté commune de mettre en place un partenariat flexible et solidaire visant la stabilité et la prospérité partagée dans l’espace africain atlantique”, a-t-il relevé, précisant que ce Programme se veut le fruit d’un travail de consultation participatif des points focaux, coordonné par le Secrétariat Permanent de l’Initiative.

Par ses objectifs, ce Programme d’Action doit refléter d’une manière cohérente et holistique les trois piliers de ce partenariat que sont le dialogue politique et de sécurité; la promotion de la coopération dans les domaines de l’économie bleue, de la connectivité maritime et de l’énergie; et la protection et la conservation de l’environnement marin, a expliqué le ministre, insistant sur l’importance de dynamiser la coopération intrarégionale, de faciliter la convergence des vues et des actions sur les questions d’intérêt commun et de faciliter la concertation et l’unification des positions dans les instances internationales et dans les efforts de coopération avec les partenaires internationaux.

Par ailleurs, M. Bourita a indiqué que ledit Programme devrait trouver une articulation concrète dans le cadre des plans d’action des trois Groupes Thématiques de ce partenariat, dont les Chefs de file sont le Cap Vert, le Gabon et le Nigéria.

Il a souligné l’importance de la coordination au niveau national pour une mise en œuvre cohérente et cohésive de ce partenariat, faisant savoir que le Royaume du Maroc, conscient de la centralité d’une telle concertation à l’échelle nationale, a mis en place un mécanisme national de coordination impliquant les Départements concernés par la coopération dans l’espace Atlantique.

Le ministre a, ainsi, saisi cette occasion pour annoncer le lancement du site internet de cette initiative. “En plus de nous mettre au diapason de notre ère, cette plateforme numérique nous permettra d’accroitre notre visibilité et servira non seulement de relais d’information entre membres du Processus et partenaires mais aussi d’instrument de plaidoyer et de recherche de partenariats”.

Dans cette même lignée, M. Bourita a fait savoir que les travaux de cette réunion seront sanctionnés par la Déclaration de Rabat II, qui a pour finalité d’inviter le Secrétariat Permanent et les Points Focaux à entamer le travail de formulation des Plans d’Action des trois Groupes Thématiques afin de mettre en musique les ambitions communes des pays riverains de l’Atlantique et la Vision préétablie pour ce groupement en 2022.

“Appartenir à la fois à l’Afrique et l’Atlantique, ce n’est pas devoir choisir entre l’un ou l’autre, ou pâtir des enjeux qui traversent l’un et l’autre. C’est, au contraire, disposer de la richesse d’une double appartenance géographique et géopolitique et se poser en trait d’union entre plusieurs continents”, a-t-il fait remarquer, relevant que ce partenariat doit aussi s’ouvrir sur d’autres initiatives et à d’autres partenaires, dans l’Atlantique et ailleurs.

“Si la quête de nouveaux partenaires est, assurément, la prochaine étape de notre processus, l’essor de notre Initiative puise sa force principale dans nos capacités respectives à donner à ce Processus la place qui lui incombe, notamment en impliquant tous les acteurs d’abord nationaux concernés”, a-t-il conclu

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Mapexpress.ma




Cantonnement et désarmement du M23: Le dernier virage

Il s’agit d’un dernier virage pour le pré-cantonnement et cantonnement qui s’annonce décisif pour le retour de la paix dans l’Est de la Rdc, afin de permettre aux populations des territoires du Masisi, Rutshuru et Nyragongo de participer librement au choix des futurs animateurs du pays.

Facilitateur désigné par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’ancien Président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, a débarqué ce mercredi en fin de matinée à Goma, au Nord-Kivu.

Il est venu pour échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans la mise en œuvre des décisions prises à Nairobi, le 30 juin dernier, sur le pré-cantonnement, le cantonnement et le désarmement des troupes du M23.

A l’exception du Vice-Premier ministre en charge de la défense Jean-Pierre Bemba intervenant par visioconférence, le Facilitateur Uhuru Kenyatta a été en face du ministre d’Etat à l’Intégration régionale Antipas Mbusa Nyamwisi, le gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima, le Haut-Représentant du Chef de l’Etat Serge Tshibangu et le conseiller militaire du Chef de l’Etat, accompagnés d’experts, pour le compte du gouvernement congolais.

Parmi les autres partenaires non étatiques figurent la Cheffe de la MONUSCO Bintou Keita, les représentants des USA, de la France, de la Belgique et de la Suisse en qualité d’observateurs, le commandement militaire de la force régionale de l’EAC (EACRF) et l’Angola.

Disons que cette réunion de Goma fait suite à celle de Nairobi tenue le 30 juin dernier avec le même format, à l’issue de laquelle il avait été décidé de l’arrêt des hostilités par le M23, du début des opérations de pré-cantonnement, du cantonnement et de la démobilisation des troupes du M23.

Au sujet de ces opérations, le gouvernement de la République a déjà fait sa part de choses avec le choix et la viabilisation des sites de Rumangabo et celui de Kindu. Pour leur part, le Kenya et le Sud Soudan y ont déjà déployé leurs troupes pour sécuriser ces corps habillés.

La réunion de la facilitation devrait faire le point sur le niveau des engagements des uns et des autres.

Cette rencontre de Goma vient démontrer le caractère irréversible du processus de Nairobi, seule voie devant conduire à une issue pacifique de la guerre d’agression.

Toutefois, les Forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) se tiennent prêtes pour faire face à toute résistance et intrusion étrangère venue du Rwanda dont le soutien aux M23 est évident.

Bientôt une réunion entre FARDC, EAC et l’équipe de vérification

De Goma où a eu lieu cette réunion, il nous revient que c’était une discussion importante entre la Facilitation, le gouvernement, la MONUSCO et les agences du système des Nations-unies sur l’exécution ou la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda.

Ils ont relevés toutes les questions pour aboutir au cantonnement, entre autres l’aménagement du site de cantonnement et le renforcement de la confiance entre la population, le gouvernement de la Rdc et la force régionale. Après le huis clos, un point de presse a été organisé dans lequel le Facilitateur Uhuru Kenyata est revenu sur les grandes lignes.

A l’en croire, l’objectif était de travailler ensemble pour implémenter le dialogue congolais conformément au processus de Luanda. Le processus le plus important c’est le retour des réfugiés et de donner la possibilité à toute la population du Nord-Kivu de participer au processus électoral. “Toutes les parties prenantes, nous avons une seule vision, maintenir l’intégrité territoriale de la Rdc. À tout le peuple congolais de toujours soutenir la paix. Nous sommes ici pour l’implémentation de tous les processus actés par les chefs d’État”, a déclaré Uhuru Kenyata.

Soulignons qu’une réunion est prévue entre les FARDC, l’EAC et l’équipe de vérification pour s’accorder rapidement sur les dates limites du lancement du processus de cantonnement. Le Facilitateur de son côté, travaille avec un groupe restreint pour rendre réalisables toutes les décisions prises et créer les conditions de confiance pour amener le M23 au cantonnement, selon le délai qui sera adopté.

Jean-Marie Nkambua