En dépit du travail de l’IGF : Fayulu dénonce une corruption qui prend de l’ampleur 

La gouvernance n’a pas échappé aux loupes de Martin Fayulu qui démontre que la corruption bat son plein et les détournements des deniers publics sont érigés en système de gouvernance. Les cas les plus emblématiques sont liés aux 15 millions de dollars des pétroliers et aux 57 millions de dollars libérés pour les maisons préfabriquées. L’escroquerie à ciel ouvert de plus de 300 millions de dollars de la taxe RAM non élucidée à ce jour, mais que les consommateurs de la téléphonie mobile continuent de payer sous une autre forme.

Concernant la gratuité de l’enseignement, la Banque mondiale qui appuie le secteur éducatif de la RDC vient de tirer la sonnette d’alarme sur le risque pour la RDC de perdre 5 milliards de dollars sur un total de 9 milliards mis à sa disposition au cas où les projets initiés ne seraient pas achevés.

Il constate qu’aucune réalisation palpable pour les programmes annoncés avec fracas : programme de 100 jours, 560 millions de dollars ; programme Tshilejelu, 130 millions de dollars ; Programme de développement local dédié aux 145 territoires, 1,66 milliards de dollars, sans compter plus de 200 voyages inutiles effectués par M. Tshisekedi à l’étranger aux frais du contribuable congolais.

Le gouvernement s’est précipité de lancer les appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, sans consentement des communautés locales, pour brader le patrimoine national, dans le seul but d’enrichissement personnel. Aucune analyse d’impacts environnementaux sérieux n’a été menée, ni une analyse des coûts d’opportunité pour négocier avec les partenaires internationaux en position de force.

Les infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires et maritimes sont totalement délabrées. Les routes de desserte agricole sont quasi inexistantes ; aucune infrastructure de grande envergure n’a été érigée durant le quinquennat. Rien que des prom

esses.




Le franc congolais a perdu 47% de sa valeur depuis de Félix Tshisekedi au pouvoir (M. Fayulu)

Dans son message à la nation, Martin Fayulu est revenu sur le plan du respect des droits humains et des libertés fondamentales, pour souligner que les droits humains sont systématiquement violés. Les manifestations des résistants, de l’opposition, des mouvements citoyens et même des syndicalistes sont réprimées dans le sang.

Depuis 2019, plusieurs personnes ont été tuées à Béni, Goma et Kinshasa à cause de l’intolérance du régime en place. Sans compter les arrestations des jeunes et des journalistes et le passage à tabac des mineurs.

Sur le plan économique et social, la situation économique et sociale est devenue intenable. Le franc congolais a perdu 47% de sa valeur depuis que M. Tshisekedi a usurpé le pouvoir du peuple. Les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont augmenté de plus de 50% faisant perdre à la population son pouvoir d’achat. Aucun nouvel investisseur sérieux depuis près de cinq ans à cause du climat des affaires exécrable.

L’exode rural s’est sensiblement accru. Les jeunes désertent les villages et les capitales de certaines provinces pour s’installer dans les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Matadi et Kikwit.




Est de la Rdc : Fayulu parle d’une situation qui s’apparente à une mise sous tutelle de facto de la Rdc par l’EAC 

Dans son message à la nation congolaise, M. Martin Fayulu note que sur le plan sécuritaire, la situation sécuritaire s’est empirée au Sud-Kivu, en Ituri et au Nord-Kivu avec la prise de plusieurs localités par le M23 et où plusieurs autres groupes armés sévissent, notamment les ADF. Un état de siège robotique et inutile a été instauré dans le Nord-Kivu et en Ituri sans résultat palpable. Les tueries de nos populations se poursuivent allègrement dans ces provinces où plus de 7 millions de nos compatriotes sont devenus des déplacés internes dans leur propre pays.

Il constate aussi qu’une partie du Nord-Kivu échappe totalement au contrôle de l’autorité de l’Etat, car occupée par les éléments du M23 et les troupes militaires de quelques pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC). Sous prétexte de combattre le M23, M. Tshisekedi, sans consulter le peuple congolais, les a invités. Les récents propos du président Kenyan, William Ruto, qui font échos à ceux du président burundais, Evariste Ndayishimiye s’apparentent à une mise sous tutelle de facto.

Martin Fayulu note que la violence et l’insécurité se sont généralisées sur l’ensemble du territoire national et ont gagné l’ouest du pays, notamment dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwango, Kwilu et la partie Est de la ville de Kinshasa (Maluku) avec les massacres des Congolais que personne n’arrive à expliquer.

On voit l’apparition d’un mouvement mystico-armé appelé ‘’Mobondo’’ qui sème la terreur et tue sans pitié. Le phénomène s’étend maintenant dans le Kongo Central. La question sur la main noire agissante soulevée par plusieurs organisations de la société civile n’a jamais été élucidée.

Il n’a pas manqué de citer la création des milices privées, notamment à Kinshasa et à Lubumbashi, qui terrorisent la population. La police nationale se montre incapable d’anéantir ces jeunes miliciens payés et entretenus par l’UDPS et certaines personnalités proches du pouvoir en place.




« La Rdc est au bord du gouffre total » (Martin Fayulu)

Comme chaque année, M. Martin Fayulu a adressé un message à la nation, à l’occasion de la commémoration du 63ème anniversaire de l’indépendance de la Rdc. « En ce 30 juin 2023, jour de commémoration de notre indépendance, obtenue grâce aux sacrifices immenses de nos parents et grands-parents, tout en vous adressant mes chaleureuses salutations patriotiques, je voudrais aussi exprimer ma gratitude au Seigneur pour le souffle de vie dont chaque Congolaise et chaque Congolais est bénéficiaire », dit-il.

Et d’exprimer une pensée particulière pour les compatriotes qui ont perdu la vie du fait des violences qui sévissent actuellement dans plusieurs parties du pays et pour ceux et celles qui garderont longtemps les stigmates de ces barbaries. Ces dernières sont essentiellement les conséquences de l’agression rwandaise contre notre pays depuis 1996 et du hold-up électoral intervenu après les élections de 2018.

A l’en croire, la Rdc est au bord du gouffre total. Sa colonne vertébrale sécuritaire est brisée ; ses institutions politiques fragilisées et affaiblies ; sa situation économique et sociale est désastreuse ; et un système politique déconstitutionnalisé a été mis en place et a pris le pas sur le choix démocratique opéré par notre peuple lors du référendum constitutionnel du 18 et 19 décembre 2005.

« Le 30 juin 1960, notre Héros national, Patrice Emery Lumumba avait dit : ‘’La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur.’’

Soixante-trois ans après, pense-t-il, l’espoir qu’avait suscité l’indépendance s’est évanoui et plus près de nous, trente-trois ans après l’ouverture démocratique annoncée le 24 avril 1990 par le Maréchal Mobutu ainsi que la Conférence Nationale Souveraine (CNS) qui s’en est suivie, s’est volatilisé premièrement avec l’entrée dans notre pays en 1997 de l’Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL) et deuxièmement avec les différentes crises de légitimité que nous connaissons depuis la promulgation de la Constitution du 18 février 2006.




Conférence-débat sur le livre « Holocauste » : Voici les principales idées développées par le Dr. Prof. Antoine Roger Lokongo 

Participant à la conférence-débat sur le livre de Charles Onana intitulé : « L’holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale », sur invitation de Freddy Mulumba, le Dr. Prof. Antoine Roger Lokongo a fustigé le brassage des troupes rwandaises sous le label du RCD, CNDP, M23 au sein de notre armée décidée par les Congolais eux-mêmes, toutes les tendances confondues à Sun City.

« En nommant tous ces gens dans des postes clés au sein de notre armée, Joseph Kabila n’a fait que signer ou avaliser ce que les Congolais eux-mêmes ont signé à Sun City. Après cela, les M23 ont été vaincus par notre armée alors sous le commandement de son chef et commandant suprême Joseph Kabila. L’erreur fatale commise à Sun City a été réparée », a-t-il expliqué.

Et de souligner que c’est Félix Tshisekedi qui est allé ressusciter les M23 faisant un deal avec eu avant les élections de 2018, pour préparer un coup contre Kabila au cas où il briguerait un 3eme mandat et une fois au pouvoir, a invité les représentants du M23 à Kinshasa, nourris et logés aux frais du Trésor Public.

À l’issue de cette visite, à l’époque de Gilbert Kankonde comme ministre de l’Intérieur, relate-t-il, les représentant du M23 ont eu droit à $1 million. C’est un fait attesté par Africa Intelligence. C’est faux de dire que nous voulons créer la polémique à cet effet. Quand ils sont rentrés, ils ont immédiatement relancé les hostilités et ont pris Bunagana. La coop est claire comme de l’eau. M. Félix croyait tirer des dividendes politiques, mais mal lui en a pris. On dénonce l’infiltration du Congo par les Tutsis à tous les niveaux, mais on lance l’opération de l’émission de nouvelles cartes d’identité sans l’identification de qui est Congolais, qui ne l’est pas ! Ça c’est mettre la charrue devant le bœuf, vouloir une chose et son contraire !

Le Dr. Prof. Antoine Roger Lokongo est d’avis que l’attaque de la Fondation Mzee LD Kabila a coïncidé avec la relance du faux discours selon lequel Joseph Kabila est Rwandais. Mzee Kabila a déclaré publiquement en Belgique que Joseph Kabila est son fils biologique. « J’y crois », affirme ce professeur, qui ajoute que Mzee Kabila est mort pour les Congolais, pour n’avoir jamais trahi le Congo. Il ne pouvait pas encore avoir trompé les Congolais.

A travers ce livre, M. Onana exonère l’impérialisme français qui persiste que la solution des problèmes de l’Est passe par le partage des richesses du Congo avec le Rwanda ! Il se dit qu’on peut tout reprocher à Mobutu, mais il n’a pas badiné sur l’unité nationale. Soit ! Qui a cédé Katumba au Burundi à tel point que cette partie du Congo s’appelle aujourd’hui Gatumba et appartient au Burundi ? N’était-ce pas Mobutu ?

« J’invite M. Bitakwira qu’on considère comme une “encyclopédie ambulante” de publier un livre quant à ce. Il est le fils du coin. Ce livre de M. Onana est le fruit d’amples recherches et dans ce livre il réhabilite Mzee LDK à sa place : un héros qui n’a jamais trahi le Congo. Qu’il poursuive ses recherches et il réhabilitera Joseph Kabila à sa place : un héros vivant qui marche sur les pas de Patrice Lumumba et de Mzee LDK », martèle-t-il.

Pour le Dr. Prof. Antoine Roger Lokongo, dans tous les livres qu’Onana a écrits avant celui-ci, sous l’influence du feu Ngwanda bien entendu, il fustigeait Mzee Kabila comme un recru des Tutsi Rwandais Museveni et Kagame, et Joseph Kabila, un Rwandais, un neveu de Kabarebe, citant même l’ancienne congresswoman américaine Cynthia Mackinney. Écoutez ! Le peuple est en effervescence, il attend l’adresse du Rais Joseph Kabila. « Soyez donc calme et préparez-vous à écouter sa version des faits. A ce stade, la salle était en ébullition ! Il y a des gens qui m’ont hué et crié à pleine gorge et j’étais obligé d’interrompre mon intervention ! », témoigne le professeur.




Députation nationale : Les agents du ministère de l’Intérieur interdits dans les BRTC

Dans un communiqué, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que conformément à l’article 211 de la Constitution de la République Démocratique du Congo et à l’article 7 de la Loi organique portant fonctionnement et organisation de la CENI telle que modifiée et complétée à ce jour, la CENI est indépendante.

Elle collabore avec les autres Institutions de la République, mais elle ne tolère pas leur immixtion dans la gestion des opérations électorales. À ce titre, la CENI interdit formellement la présence des Agents du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières dans les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC)

Selon ce document signé par Paul Muhindo, Rapporteur adjoint de la Centrale électorale, seuls les Agents de la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DGRAD) sont autorisés d’être dans les BRTC, notamment, pour la remise de la Note de perception aux candidats désireux de payer, pour le compte du trésor public, les frais de dépôt de candidatures.

Par ailleurs, la CENI rappelle aux candidates et aux candidats indépendants ainsi qu’aux partis et regroupements politiques que la période de dépôt et de traitement des dossiers de candidatures pour l’élection des députés nationaux est du 26 juin au 15 juillet 2023. Aucune prolongation ne sera accordée.

La CENI invite les uns et les autres à tout faire pour que leurs dossiers de candidatures soient conformes aux exigences légales et déposés dans le délai dans les différentes circonscriptions où ils désirent postuler. A cet effet, elle rappelle que les frais de dépôt des dossiers de candidature ou de cautionnement sont fixés à 1.600.000 Francs congolais par siège pour l’élection des Députés Nationaux, conformément aux dispositions des articles 121 de la Loi électorale.




UDPS parti des masses ou parti du peuple ? 

L’UDPS n’est plus ce parti qui à l’origine avait pour raison la mobilisation de la masse afin de vaincre la peur contre la dictature. C’est ce qui a été le leitmotiv des fondateurs du parti et plus particulièrement du Sphinx de Limete, nous citons, d’heureuse mémoire, le Docteur Étienne Tshisekedi Wa Mulumba.

Par définition, la masse est une entité inerte, sans forme ni mouvement. Ce combat a été couronné des succès, car il a permis de déboulonner toutes les dictatures en commençant par celle odieuse du Maréchal-Président Mobutu et celle sanguinaire de l’homme venu d’ailleurs.

Aujourd’hui, l’Udps a su forger un peuple, ayant une conscience politique, capable de revendications démocratiques et pouvant se prendre en charge.

L’UDPS devrait dorénavant et pour toujours conserver son caractère avant-gardiste de “tout pour le peuple, rien que pour le peuple”, autrement dit “le peuple d’abord”.

Le respect de ses propres textes est l’une de sa manifestation et la preuve de sa capacité à gérer la chose publique et conduire le peuple au progrès social dont elle se réclame.

Le premier mandat du pouvoir de l’UDPS, le bilan est dubitatif, loin de convaincre, s’écarte plutôt des fondamentaux de notre idéal partisan, au point de déchanter notre peuple.

Quel spectacle désolant ! Ces mosaïques ! un désastre pour l’Udps. De vrais sangsues qui aspirent les combattants du parti, le vident ainsi de sa substance et finit par disparaître. Il va falloir les combattre avec la dernière énergie. Ces mosaïques/Tshisekedistes, c’est vraiment la calamité.

L’autre fossoyeur, et non le moindre, c’est cette sorte de mouche à coche, qui s’agite.

Hier c’était la hiérarchie l’autorité autoproclamée, aujourd’hui c’est la présidence du parti. Titre et fonction non identifiés, liés à une structure.

Des élites dévoyées du parti se laissent manipuler.

Aux combattants flottants, sans conviction ni force de caractère, le temps des espoirs et des promesses est révolu. Demain ce sera trop tard. Les fossoyeurs du parti sont à la manœuvre.

Messieurs les combattants flottants, rejoignez le tiers des fédérations. Curieusement vous êtes de la même coterie ! Et toujours les mêmes ! Vous vendez des chimères ! Le patriarche a déjà goûté au bakchich, il attend son heure.

Nous restons attentifs et très vigilants lors du dépôt des candidatures des députés de l’Udps/Tshisekedi. Qui les investira ? Qui apposera la signature ?

De notre part, nous avons déjà saisi les instances concernées. Amener vos donations pour l’organisation du deuxième congrès extraordinaire qui aura lieu ce mercredi

Amicalement vôtre

Dr Tambwe Mbuyi

Combattant historique

Superviseur Adjoint du secrétariat technique préparatoire du deuxième congrès extraordinaire.




Et si les dirigeants africains osaient, enfin, se méfier des mercenaires russes ? (JeuneAfrique)

Soudan, Libye, Mali, Centrafrique, Mozambique… La liste des pays africains bénéficiant des services des mercenaires d’Evgueni Prigojine ne cesse de s’allonger. La brève insurrection de Wagner en Russie devrait pourtant leur servir d’avertissement.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les mercenaires du groupe Wagner combattaient aux côtés des troupes russes et avaient même remporté d’importantes victoires contre l’armée ukrainienne. Si les tensions entre la hiérarchie militaire russe et Evgueni Prigojine n’étaient plus un secret pour personne, la mutinerie-éclair que le très controversé patron des mercenaires a organisée, le 23 juin, a surpris tout le monde, et soulève bien des questions, notamment pour les États africains.

« Pièce de rechange »

De la Libye au Mozambique en passant par le Mali et la Centrafrique, Wagner est présent dans au moins dix pays africains, où il offre ses services en matière de sécurité, de formation et d’entraînement. Ce groupe, qui est, par ailleurs, le bras armé de la Russie à l’étranger, a une influence grandissante en Afrique. Il y est en effet tantôt un supplétif pour des armées nationales embourbées dans des conflits internes, tantôt une « pièce de rechange » destinée à remplacer des troupes occidentales. C’est notamment le cas en Centrafrique et au Mali, où Wagner a comblé le vide laissé respectivement par les forces armées françaises de la mission logistique et par celles de l’opération Barkhane.

Pourtant, en dépit des avantages, réels ou supposés, de Wagner, d’aucuns se demandent si ces mercenaires ne présentent pas un sérieux danger pour les régimes qui ont recours à leurs services. Selon ces observateurs, si Wagner n’a pas hésité à se retourner contre la Russie de Vladimir Poutine, alors rien ne l’empêche de « trahir » de la même manière les dirigeants africains qui misent sur lui pour sécuriser leur pays. Le président Poutine n’a-t-il pas lui-même qualifié de « trahison » et de « coup de poignard dans le dos » la brève rébellion du groupe Wagner ?

Professionnaliser les armées nationales

Ceux des dirigeants africains qui ont lu Le Prince, de Machiavel, devraient se souvenir des conseils que ce penseur de la Renaissance italienne dispensait au Prince. Il lui recommandait de ne point trop se fier aux mercenaires, en raison de leur inconstance et de leur extraordinaire capacité de nuisance.

Machiavel suggérait également au Prince de former et d’équiper sa propre armée afin de se défaire de toute dépendance. Certes, l’on ne construit pas une armée en quelques semaines, mais les compensations indécentes (en argent ou en ressources minières) que les Africains octroient à ces mercenaires pourraient tout aussi bien être utilisées pour professionnaliser les armées nationales.

Un exemple édifiant : selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la Centrafrique dépense chaque année 41 millions de dollars, achat d’armements et soldes compris, pour son armée de 9 000 hommes. Parallèlement, ce pays débourse, toujours annuellement, environ 264 millions de dollars (en nourriture et en logement) pour les quelque 2 000 mercenaires de Wagner présents sur son territoire.

Dans l’immédiat, les dirigeants africains devraient s’attacher à gérer leur partenariat sécuritaire avec Moscou tout en collaborant avec Wagner, dont le patron est désormais indésirable en Russie. La Russie serait-elle prête à envoyer des soldats réguliers auprès de ses partenaires africains et en remplacement de Wagner, alors même qu’elle a besoin d’hommes pour se battre en Ukraine ?

Cela semble peu probable. D’autant que ce groupe, qu’elle a largement financé, lui a permis de marquer des points et de distancer ses adversaires occidentaux, contraints de se retirer du continent. Il est donc à craindre qu’il ne reste plus aux dirigeants africains qu’une seule option : attendre patiemment l’inévitable restructuration de Wagner, à laquelle Moscou ne manquera pas de procéder.

Par Roger-Claude Liwanga, Chercheur à l’université Harvard, professeur de droit et de négociations internationales à l’université Emory.




A J-28 des Jeux de la Francophonie : les animations périphériques des déploient à Matonge

A J-28 du coup d’envoi des IXes Jeux de la Francophonie, la campagne de sensibilisation de proximité se poursuit dans la capitale. Après le district de la Tshangu, le cap était fixé ce samedi 1er juillet dans le district de la Funa. Première étape choisie, le rond-point Victoire au quartier Matonge de la commune de Kalamu.

La parade de la Masano, la mascotte des Jeux a commencé sur l’avenue du stade vers la rivière Kalamu pour traverser le quartier chaud de Matonge, fief de Papa Wemba pour se terminer à la Place des Artistes au rond-point Victoire.

Une parade qui a drainé du monde au son de la musique, danse et autres spectacles des « sapeurs », ces adeptes de la haute couture et de l’élégance vestimentaire qui ont assuré le show pour le bonheur de la foule qui s’est rassemblée en quelques minutes.

Un seul message, une mobilisation tous azimuts de la population de cette partie de la capitale pour accueillir les IXes Jeux de la Francophonie dans quelques jours soit du 28 juillet au 6 août 2023.

« Nous sommes aujourd’hui ici à Matonge et ce n’est pas un hasard qu’on se retrouve à la place des artistes. C’est un symbole fort car ce quartier est le symbole de la créativité de la jeunesse kinoise. De la musique en passant par la sape, Matonge est le fief des grands noms de la culture congolaise que nous allons honorer pendant les Jeux de la Francophonie » a dit en substance, le Directeur national Isidore Kwandja Ngembo à la foule.

Pour sa part, le bourgmestre de la commune de Kalamu Charly Luboya s’est dit heureux d’accueillir ce jour, le Comité national des Jeux de la Francophonie.

« Toute la population de Kalamu est fière d’accueillir les Jeux de la Francophonie. Plusieurs infrastructures sont construites au Stade Tata Raphaël qui se trouve dans notre commune et nous ne pouvons qu’être fiers de ces Jeux qui nous ont permis d’avoir aujourd’hui tous ces ouvrages qui vont rester longtemps au bénéfice de la jeunesse », s’est-il réjouis.

Le responsable des animations périphériques Éric Mpoyi a rappelé pour sa part que cette campagne va se poursuivre jusque pendant les Jeux afin d’expliquer le bien-fondé de ce rendez-vous de la jeunesse francophone à Kinshasa.




Arrestation des journalistes et autres à la DEMIAP : Muabilu n’y est pour rien

La campagne de récupération des biens du domaine privé de l’Etat ne vise personne et n’épargne personne. Elle ne vise tout simplement qu’à rétablir l’Etat dans ses droits, précise Célé Kanangila, Conseiller politique et en communication du ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat. Au sujet de l’arrestation de certains journalistes et conduits à la DEMIAP, Muabilu, ancien journaliste, n’y est pour rien et n’a aucune injonction à donner à l’armée. Il revenait tout simplement aux services de renseignement militaire, à l’occasion du délogement administratif, de savoir ce que faisait les hommes en tenues militaires dans la parcelle de l’avenue de la Gombe au numéro 40, placés par le spoliateur Tshibangu.

Le cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat s’est fait le devoir de fixer l’opinion quant à cette affaire qui fait couler encre et salive. Il s’agit du délogement administratif intervenu au numéro 40 de l’avenue de la Gombe, dans la commune portant le même nom. Les services de la gestion immobilière ont procédé à ce délogement dans le cadre de la campagne de lutte contre la spoliation que mène le Gouvernement de la République.

Pour Célé Kanangila, Conseiller politique en communication du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat, cette campagne est menée par le Gouvernement de la République et Pius Muabilu ne mène pas cette campagne entant qu’individu, mais comme membre du Gouvernement Sama Lukonde.

Dans un point de presse qu’il a tenu vendredi dernier au cabinet de l’Urbanisme et Habitat, Célé Kanangila a rappelé que lors de la campagne électorale qui a précédé les élections de 2018, le président Félix Tshisekedi  avait fait un certain nombre de promesses, parmi lesquelles, la lutte contre la spoliation, parce qu’il a estimé que cela fait partie des antivaleurs qui ont mis en berne notre économie et qu’il était temps que l’Etat puisse se lever pour non seulement reprendre tous ces biens spoliés par certains Congolais véreux et les étrangers, mais aussi permettre aux Congolais de profiter de leurs biens.

Comme on peut bien s’en rendre compte, cette campagne ne vise personne et n’épargne personne. « La campagne vise tout simplement à rétablir l’Etat dans ses droits. Vous avez occupé une parcelle qui appartient à l’Etat, celui-ci est en droit de réclamer son bien et de le reprendre. Cette opération se fait dans le respect de la loi, parce que le ministre Muabilu est un homme respectueux des lois de la République », dit-il.

D’ailleurs, pour toutes les maisons qui sont récupérées, Pius Muabilu les remet à l’Etat dont les recettes ont du reste augmenté, à la grande satisfaction de tout le monde. Et de poursuivre que lorsque cette campagne a commencé, les gens ont dit à tort qu’elle visait une certaine classe politique, allusion faite à certaines personnalités ayant occupé certains postes de responsabilité dans notre pays. Et pourtant, c’est une campagne qui ne concerne aucune tribu, aucun camp politique, mais elle concerne tout le monde. C’est-à-dire, lorsque vous occuper une maison de l’Etat, vous devez respecter votre part du contrat. Tout ce qui est de l’agent issu de toutes ces maisons est versé dans les banques commerciales affiliées.

A l’origine, l’immeuble appartenait à l’Etat

Pour mieux comprendre l’affaire de spoliation de la maison de l’Etat située au n°40 de l’avenue de la Gombe, dans la commune portant le même nom, Célé Kanangila a ramené les journalistes dans l’histoire, soit à la création du ministère de l’Urbanisme et Habitat.

A l’entendre parler, le ministère de l’Urbanisme a été créé en 1988. Avant la création de ce secteur, tout ce qui est patrimoine immobilier privé de l’Etat était géré par le ministère du Portefeuille. C’est au terme d’un procès-verbal de remise et reprise entre le ministère du Portefeuille et celui de l’Urbanisme qui a commencé à fonctionner en 1989, que le ministre Kinzonzi va transmettre au ministre de l’Urbanisme la liste de toutes les maisons de l’Etat répertoriées sur l’ensemble du territoire national. Lorsque vous prenez ce procès-verbal signé le 29 juin 1989, la parcelle située au numéro 40 est reprise comme étant une maison qui appartient à l’Etat.

C’est ici que le conseiller politique et en communication expliquera que les maisons relevant du domaine public de l’Etat ne peuvent faire l’objet d’aucun commerce. Elles ne peuvent être utilisées que pour des fins publiques. Mais le parc immobilier qui relève du domaine privé de l’Etat, peut faire l’objet du commerce. L’Etat peut faire louer ses biens et prévoit les conditions d’occupation. C’est au nom de cette disposition que le Général Baruti Milengo va solliciter en 1989 un contrat de location dans cette maison.

Soulignons que parmi les maisons de l’Etat, il y en a celles qui reviennent aux forces armées de la République. « Lorsque le Général prend fuite avec l’entrée de l’AFDL en 1997, il y a un autre Général qui occupe la même maison à titre locatif. Après lui, il y a Florent Lutumba qui va l’occuper en 2007. Il s’est fait qu’à cette époque, Lutumba entretenait des relations avec une haute personnalité et il a mis quelques mois sans payer », renseigne Célé Kanangila.

A entendre parler Me Tshibangu, il vous affirme que le Général Baruti avait acheté la parcelle en 1990. Et pourtant, en 1990, la gestion du patrimoine privé de l’Etat avait déjà été cédé au ministre Kinzonzi. « Tshibangu se trompe d’adversaire. Il semble donner l’impression d’avoir un problème privé avec Muabilu. Mais le problème, c’est avec l’Etat qu’il a. Si le jugement dont Tshibangu brandit lui donne raison, pourquoi ne retourne-t-il pas vers l’Etat pour qu’il lui donne ses services pour exécuter le jugement ? Avocat de certains hommes politiques d’hier, M. Tshibangu pense rééditer l’exploit. Et pourtant sur ce dossier, Tshibangu n’a pas respecté les lois de la République et il a tenté de spolier la maison de l’Etat.

Devant la presse, Célé Kanangila a souligné que Pius Muabilu n’est ministre qu’à partir de 2019. Et pourtant, il existe des textes de lois qui démontrent que cette villa appartient bel et bien à l’Etat. C’est le cas de l’Arrêté de 2016 signé par Omer Egwake, l’Arrêté de 2013 signé par Fridolin Kasweshi et l’Arrêté de 2018 signé par Joseph Kokonyangi.

« Tout ce que Me Tshibangu est en train de faire, c’est de de la manipulation, du mensonge d’un individu qui a voulu déposséder l’Etat de son bien. Il a procédé par beaucoup de trafic d’influence. Il a été reçu ici à plusieurs reprises et on lui a signifié que la maison était propriété de l’Etat », révèle-t-il.

Un autre élément que brandit Me Benoit Tshibangu, c’est un jugement du Conseil d’Etat qui l’aurait donné la propriété de la maison. Et pourtant, le Conseil d’Etat n’a pas pour attribution de donner des maisons de l’Etat aux gens. En réalité, Tshibangu était allé attaquer un Arrêté pris en 2021 qui reprenait la parcelle du numéro 40 de l’avenue de la Gombe comme étant un bien de l’Etat, pendant qu’en 2023, le ministre avait déjà pris un autre Arrêté abrogeant celui de 2021 et reprenant ce bien comme étant celui de l’Etat.

Comme pour dire que le jugement obtenu du Conseil d’Etat n’avait plus de valeur. « Vous avez un citoyen qui se croit tout puissant que l’Etat. Je vous informe que dans la parcelle, il y avait des hommes armés qui sécurisaient la parcelle. Est-il permis à un civil d’avoir des hommes armés ? Tout ce que Muabilu fait est motivé non seulement par l’intérêt général, mais aussi le souci de remettre l’Etat dans ses droits.

Muabilu n’a pas d’injonction à donner à l’armée

La parcelle du n°40 avenue de la Gombe, appartenant à l’armée, pourquoi les réseaux sociaux accusent-ils Muabilu d’avoir fait arrêter les journalistes ? A cette question, le conseiller politique et en communication de Pius Muabilu pense que Tshibangu se croyant plus fort que l’Etat, avait placé des hommes en tenues militaires pour sécuriser la parcelle. Il revenait aux services de renseignement militaire de savoir ce que faisaient les hommes armés dans la parcelle. C’est à ce titre que les hommes de renseignement militaire sont allés dans la parcelle.

C’est ici qu’il a précisé que Tshibangu avait mis dans la parcelle les hommes en tenues militaires. Il revenait au renseignement militaire de venir se renseigner de ces hommes avec ordinateurs, téléphones, etc. C’est comme ça que le service de renseignement militaire est allé, le jour du délogement administratif, pour comprendre pourquoi il y avait les militaires dans la parcelle.

« Nous sommes les partisans de la non-violence et respectueux des lois de la République. De tout ce qui s’est passé, l’Urbanisme et Habitat n’a joué aucun rôle. Il s’agit d’une manipulation de plus de quelqu’un aux abois, qui a été pris la main dans le sac après avoir tenté de déposséder l’Etat de son bien. L’Urbanisme et Habitat n’a pas d’injonction à donner à l’armée qui est un secteur indépendant », termine Célé Kanangila.

Jean-Marie Nkambua