L’intelligence artificielle, une opportunité pour l’Afrique

Cette confirmation a été apportée par le docteur-Ingénieur-MBA, après la récente édition du salon OSIANE 2023 au profit des créateurs d’entreprises dans les métiers du numérique en Afrique, en se référant aux élites africaines dans le domaine des inventions technologiques.

Dans un entretien avec la presse, le conseiller auprès du chef de l’Etat congolais a reconnu le génie créateur des jeunes entrepreneurs dans les métiers du numérique, à l’image du jeune inventeur de la RDC qui a fait décoller une fusée en matériaux locaux sur une soixantaine de mètres, avec une souris à bord de la navette spatiale.

« Les star tapeurs africains doivent utiliser les données technologiques de pointe au monde pour proposer des produits planétaires avec l’intelligence artificielle », a déploré l’ingénieur Nkou, tout en exhortant les jeunes entrepreneurs du continent à prendre les dernières technologies pour innover suivant les spécificités africaines, notamment dans les domaines de la Médecine traditionnelle.

« Si l’Afrique ne s’adapte pas à l’Intelligence artificielle, elle va connaitre son déclin. Il y a une opportunité à saisir avec le saut de la technologie actuelle et l’adapter aux spécificités africaines », a insisté le docteur ingénieur-MBA M. Jean-Claude Nkou, tout en rappelant que l’Afrique à travers l’intelligence artificielle peut faire revivre l’histoire du continent à travers son patrimoine culturel.

Ainsi, l’intelligence artificielle est une opportunité à saisir par l’Afrique qui doit affronter planétaires.

Dans son message aux jeunes développeurs africains, le docteur-ingénieur, spécialiste en intelligence artificielle e innovation digitale, a sollicité les jeunes africains talentueux dans le domaine du numérique de développer les intelligences artificielles spécifiques pour le continent, en se basant sur les données historiques spécifiques.

« L’Afrique doit saisir chaque révolution pour redevenir un empire. Pour éviter le déclin du continent, les talents africains dans les métiers du numérique doivent être sensibilisés sur les dernières technologies en vogue dans le monde ». « L’Avenir du continent est entre les mains des jeunes entrepreneurs du numérique, avec une responsabilité de susciter l’intérêt des gouvernants pour soutenir l’Intelligence Artificielle à travers le continent. Car, le rôle des gouvernements est de réguler le secteur du numérique dans nos pays respectifs », a conclu le conseiller auprès du chef de l’Etat congolais qui a démontré, que l’Intelligence Artificielle est une opportunité pour le continent africain.

Par Roch Bouka/Correspondant du journal l’Avenir au Congo.




Foot-Afrique : La Fecafoot suspend plus de 24 arbitres dont un de la Can 21!

Pas moins de 24 arbitres, dont un ancien sifflet de la CAN 2021, ont été suspendus au Cameroun pour des faits présumés d’implication dans les paris sportifs et de trucages des matchs.

 

C’est la chasse aux sorcières au Cameroun. Alors que Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et nouvel ambassadeur controversé du bookmaker 1xbet, avait averti les « acteurs du foot » national qu’ « aucun égard ne sera plus toléré » pour les paris concernant le championnat local et ses équipes, la Commission de conciliation et d’arbitrage de l’instance a décidé d’avoir la main ferme.

 

En effet, dans un communiqué rendu public le 30 juin 2023, la Commission a annoncé la suspension de 24 arbitres principaux et assistants de football, de futsal et de beach soccer « de toute activité liée à l’arbitrage et sur toute l’étendue du territoire national pour leurs implications directes et ou indirectes dans les jeux de paris sportifs et trucages de matchs, transactions en lien avec des compétitions et matchs ».

 

 

Parmi eux figure un seul international, Blaise Ngwa. Régulièrement au sifflet des matchs de Ligue des Champions africaine (7) et de Coupe de la Confédération (7), le quarantenaire a dirigé une seule affiche de CAN dans sa carrière. C’était lors la dernière édition 2021 organisée par le Cameroun, à l’occasion de la rencontre Malawi-Sénégal (0-0), comptant pour la troisième journée de la phase de groupes, en janvier 2022. Avec les 23 autres, il sera traduit « devant les juridictions compétentes de la Fédération Camerounaise de Football », a conclu le communiqué.

 

 

Ces sanctions pourraient en appeler d’autres, d’autant plus que la Fecafoot a officialisé son partenariat avec la société de paris en ligne 1xBet. Selon les informations émanant du média CFOOT, cette dernière a signé un contrat de trois qui englobe le sponsoring de l’équipe nationale et les championnats d’Elite One et Two.




Le régime algérien s’acharne sur les indépendantistes Touaregs: plus de 600 arrestations en 20 jours

La junte au pouvoir en Algérie a de plus en plus de mal à cacher l’effervescence indépendantiste qui se répand dans le sud du pays. Quelques jours seulement après un violent accrochage avec un groupe de rebelles touaregs ayant fait des morts et des blessés parmi les militaires algériens, plus de 600 personnes ont été arrêtées en l’espace de trois semaines, dont 439 ces six derniers jours dans la wilaya de Tamanrasset. Cela, sans parler de quelque 500 Touaregs expulsés récemment vers le Niger.

Que se passe-t-il dans le sud de l’Algérie? C’est la question lancinante que se posent de nombreux observateurs et qui écume les correspondances des chancelleries étrangères. Alors que les communications officielles de la junte sur l’arrestation et la neutralisation de «terroristes» se situaient traditionnellement dans le maquis au nord du pays, voici que l’aiguille de ces opérations militaires s’affole pour s’immobiliser dans la pointe la plus méridionale.

En Algérie, les relations entre le régime algérien et les Touaregs du sud du pays n’ont jamais été un fleuve tranquille. Et ce, depuis l’avènement de l’Etat militaire algérien en 1962. En un mot comme en mille, les Touaregs, au même titre que les Kabyles, ne se sont jamais proclamés d’une appartenance à l’Algérie, un pays factice, créé et forgé par la France qui le considérait comme un territoire français (l’Algérie française) et non pas comme une colonie. Les Kabyles de mêmes que les Touaregs estiment qu’ils ont été intégrés de force par la colonisation dans un pays dépourvu non seulement d’ancrage historique, mais dont le nom même lui a été attribué par le colonisateur français.

Ce sentiment a très tôt fait le lit de velléités de sécession, auxquelles Alger s’est toujours opposé à travers une politique de la carotte, ou plus exactement de la corruption à l’égard des notabilités de l’extrême sud pour acheter leur soumission, et celle du bâton, faisant abattre une répression implacable sur les militants indépendantistes touaregs. Ces derniers étaient également galvanisés par la rébellion sécessionniste voisine, celle des Touaregs du Mali qui a éclaté dès 1962 suite au déclenchement des premières hostilités militaires entre les indépendantistes locaux et l’armée malienne.

Face à ce conflit à ses frontières, Alger a toujours volé au secours des autorités de Bamako (droit de poursuite des rebelles en territoire algérien, accords de Tamanrasset et accords d’Alger sur le Mali), dans le seul objectif d’étouffer toute rébellion dans le sud algérien. Mais en vain, puisque la wilaya de Tamanrasset est à nouveau, depuis quelques semaines, le théâtre d’un regain de tensions et revendications appelant à s’affranchir de la tutelle algérienne.

La junte algérienne a elle-même fini par faire sauter indirectement la chape de plomb qu’elle tentait jusqu’ici de maintenir sur les dernières et violentes confrontations qui l’opposent aux rebelles touaregs du sud du pays.

Elle a ainsi levé un pan sur l’ampleur des tensions dans cette vaste région rebelle formée de 7 wilayas (Tamanrasset, In Guezzam, In Salah, Djanet, Illizi, Adrar et Bordj Badji Mokhtar), soit quasiment les deux tiers du territoire algérien. Elle a ainsi reconnu que plus d’un millier de Touaregs ont été arrêtés ou expulsés en moins de trois semaines.

Dans trois communiqués diffusés par le ministère de la Défense, les 12, 14 et 27 juin 2023, on apprend ainsi que plus de 600 personnes sont aujourd’hui aux mains de l’armée algérienne. Elles sont diversement accusées de terrorisme et autres faits relevant du crime organisé, comme l’orpaillage illégal et le trafic de drogues, en mentionnant toujours que ce trafic se fait à partir des seules frontières avec le Maroc, nommément cité.

Depuis la révélation de violents et meurtriers accrochages militaires opposant l’armée algérienne à des indépendantistes touaregs, accrochages qui auraient eu lieu lors de la dernière semaine de mai 2023 dans l’extrême sud algérien, non loin de la frontière avec le Mali, le régime algérien n’a cessé de produire, à un rythme effréné, une succession de «bilans opérationnels hebdomadaires», faisant état de saisies d’armes et rafles de «sudistes» algériens par centaines au niveau des wilayas du sud.

Ainsi, le 12 juin courant, l’armée algérienne a annoncé l’arrestation d’un séparatiste touareg à Tamanrasset, qu’elle a présenté comme un «terroriste». Deux jours plus tard, le mercredi 14 juin, un nouveau communiqué recense 182 arrestations dans les localités de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam, en plus de la reddition d’un «terroriste» à Bordj Badji Mokhtar et l’arrestation de «18 éléments de soutien aux terroristes».

Mardi 27 juin, un autre communiqué du MDN algérien présente à son tour un autre «bilan hebdomadaire des opérations» menées par l’armée à travers le territoire algérien. Les personnes arrêtées et les armes saisies l’ont été, quasiment en totalité, en territoire touareg et dans les mêmes localités que la semaine précédente, à savoir Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam. En plus du terrorisme, de l’orpaillage illégal, du trafic de drogue et psychotropes, les accusations portent également sur la contrebande de cigarettes et de carburants.

La succession, en un mois, de communiqués du MDN et le nombre élevé de personnes arrêtées dans la même région sont révélateurs d’un acharnement de grande ampleur ciblant les militants touaregs du «Mouvement de libération du sud algérien», même si aucun communiqué ou revendication ne sont venus confirmer l’existence de ce mouvement ou son implication dans les derniers accrochages avec l’armée algérienne.

Cet acharnement du régime algérien contre les Touaregs ne s’est pas arrêté là. Durant le week-end des 17 et 18 juin, plus de 500 Touaregs ont été expulsés vers le Niger, sous prétexte d’être des Maliens et Nigériens.

Mais l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont une antenne a créé des camps dédiés aux expulsés manu militari d’Algérie, a identifié parmi ces centaines d’expulsés, de nombreux Touaregs qui portent la nationalité algérienne.

La chape de plomb du régime algérien sur les événements dans le sud du pays ne saurait toutefois résister à l’épreuve du temps. La répression féroce de la junte et les explosions arbitraires génèrent, selon plusieurs sources concordantes, colère et frustration au sein du peuple touareg.

Un Etat factice, qui ne tient que par un système de prébende, reposant sur les revenus des hydrocarbures, ne pourra jamais constituer une nation. Cette réalité finira par imploser, en dépit de tous les efforts du régime d’Alger à imposer une omerta.

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L’indécente récupération politique faite par le gouvernement algérien de la mort du jeune Nahel indigne en France

Trois jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier en France, le ministère algérien des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a publié un communiqué.

Trois jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier en France, le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a publié un communiqué perçu comme “une intolérable ingérence” par les milieux politiques français.

Alors que la France accuse une troisième nuit d’émeutes et de violences suite à la mort du jeune Nahel, l’Algérie s’empare de l’affaire, et sous prétexte de la double-nationalité de la victime, en profite pour régler ses comptes avec la France.

Trois jours après la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier, le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger s’est fendu d’un communiqué repris par l’agence officielle APS, le 29 juin, disant avoir «appris avec choc et consternation la disparition brutale et tragique du jeune Nahel et des circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes dans lesquelles elle est intervenue».

Du fait de la double nationalité franco-algérienne de la victime, ledit ministère a assuré la famille «que son deuil et sa peine sont largement partagés dans (le) pays», alors que devant la préfecture de Nanterre, au même moment, était organisée une marche blanche appelant à ce que justice soit faite.

Un communiqué perçu comme une ingérence intolérable

Dans ce communiqué, qui a fait grincer des dents en France, le ministère algérien dit faire «confiance au gouvernement français à assumer pleinement son devoir de protection, soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier nos ressortissants sur leur terre d’accueil». Et de conclure en prévenant que «le gouvernement algérien continue à suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique, avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve».

En France, ce communiqué est perçu comme une ingérence intolérable, d’autant que la présence de nombreux drapeaux algériens lors de la marche blanche en hommage à la victime a suscité l’incompréhension, mais aussi l’indignation face à un acte évident de récupération politique. Preuve en est également la présence de drapeaux du Polisario pendant cette marche censée être pacifiste et apolitique.

Par ailleurs, la présence lors de cette marche de porte-voix de la junte militaire algérienne, à l’instar de Sofia Benlemmane, atteste également de la récupération politique en cours. Grande habituée de discours antisémites et anti-marocains, celle-ci n’a pas manqué de s’en prendre aux «sionistes» qui auraient brûlé des drapeaux français lors de la marche en essayant d’incriminer… les Algériens.

La tragédie de la mort d’un jeune homme est détournée de manière déplorable par la junte algérienne et sa complice des échecs, Sofia Benlemmane, qui propage l’antisémitisme.

Pour rappel, Sofia Benlemmane s’était notamment illustrée lors d’un sit-in de soutien au régime algérien, organisé le 19 mars 2023 à Paris, qui s’était rapidement transformé en manifestation contre le Maroc et son Souverain, dans le cadre duquel des pancartes et des slogans haineux à l’encontre du Maroc ont occupé le devant de la scène.

Sur les réseaux sociaux, le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a suscité de vives réactions, notamment du côté des élus locaux et membres de partis politiques, à commencer par Marion Maréchal Lepen, Vice-présidente exécutive du parti Reconquête fondé par le polémiste Éric Zemmour, qui invite «le gouvernement algérien à s’occuper de ses affaires».

Grégoire Laloux, président du Groupe Rassemblement National au Conseil municipal de Metz, dénonce de son côté «un cas typique d’ingérence» et invite également l’Algérie à s’occuper de ses affaires.

Comme il fallait s’y attendre, en réponse à ce type de récupération politique, la réaction de la droite française s’est aussi exprimée par la voix d’Amaury Navarranne, Conseiller régional de Provences-Alpes-Côtes-d’Azur (RN), lequel décrète que «le gouvernement algérien doit, avec insistance, inviter tous ses ressortissants à retourner vivre en Algérie».

L’ancien conseiller municipal de Moissac, Patrice Charles, estime quant à lui que «l’ingérence de l’Algérie est intolérable dans les affaires intérieures françaises» et appelle au «renvoi de son ambassadeur et de tous les provocateurs algériens», seule réponse selon lui «à cette déclaration de Tartuffe».

L’ingérence de l’Algérie est intolérable dans les affaires intérieures françaises. Le renvoi de son ambassadeur et de tous les provocateurs algériens est la seule réponse à cette déclaration de Tartuffe. #Algérie #Nanterre https://t.co/AhF6ooNizO

Outre ces réactions officielles, la toile française a réagi avec indignation à ce communiqué. L’expert en économie internationale et géopolitique africaine Louis Vallet ironise: «Heureusement la France n’a pas pris modèle sur les répressions du Hirak ou des Amazighs par l’État policier algérien dans la gestion des émeutes».

Heureusement, la France n’a pas pris modèle sur les répressions du #Hirak ou des #Amazigh par l’Etat policier algérien dans la gestion des émeutes.

La publication de ce communiqué par le ministère des Affaires étrangères algérien est loin d’être anodine, et ne saurait être interprétée autrement que comme une provocation de plus de l’Algérie à l’égard de la France, le régime algérien n’étant pas coutumier de ce genre de sorties officielles pour «défendre» ses ressortissants.

Cette prise de position dangereuse, qui pourrait davantage exacerber les passions dans une France en proie à une véritable fracture sociale, intervient par ailleurs quelques semaines à peine après que le président Abdelmadjid Tebboune a rétabli par décret un couplet anti-français dans l’hymne national algérien, et a préféré se rendre en Russie alors même qu’un communiqué de la présidence algérienne a annoncé en mai dernier une visite officielle de Tebboune en France «pendant la mi-juin».

Instrumentaliser la communauté algérienne

Jusqu’où le régime algérien est-il prêt à aller dans cette escalade avec la France? Une question qui a lieu de se poser, car en faisant valoir la double-nationalité de la victime dans une affaire franco-française, le régime algérien brandit la carte du communautarisme, jouant littéralement avec des allumettes dans une France devenue une véritable poudrière, et semble prêt à instrumentaliser les Algériens qui constituent la première communauté étrangère en France, avec quelque 900.000 personnes.

Une chose est sûre, cette récupération politique risque fort de donner du grain à moudre aux partisans, de plus en plus nombreux en France, d’une révision de l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration, qui régit les conditions d’entrée et de séjour des Algériens en France.

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Xavier Driencourt: «Nous nous sommes écartés du Maroc et nous ne récoltons rien de notre pari algérien»

Dans une note publiée en juin 2023, intitulée «Le pari algérien d’Emmanuel Macron: illusions, risques et erreurs», Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, déplore le refroidissement des rapports entre la France et le Maroc en raison du tropisme algérien de Macron qui l’a conduit à un pari perdant.

S’exprimant dans le cadre de l’Institut Thomas More, think tank libre et indépendant basé à Bruxelles et Paris, Xavier Driencourt s’interroge dans cette nouvelle note sur les raisons qui poussent le président de la République française, Emmanuel Macron, à persister dans sa valorisation d’une relation entre la France et l’Algérie, sur les avantages que la France aurait à en tirer, alors même que le régime algérien multiplie les signaux hostiles à son égard, de l’introduction du couplet anti-français à son hymne national à la récente visite de Abdelmadjid Tebboune à Moscou.

Le choix d’Alger ne résulte pas d’une politique, mais d’un pari

Pour l’ancien diplomate, force est de constater que «la politique française vis-à-vis d’Alger manque de ligne directrice depuis 2017» et qu’«entre fermeté assumée un court moment et amitié proclamée, cette politique sinueuse, tout en oscillations incertaines, n’est au fond pas une politique. Il s’agit en réalité d’un pari».

Ce pari plus qu’incertain, fondé sur «des illusions, des erreurs d’analyse et des risques politiques et géopolitiques non négligeables», dont «la mise est maximale, mais les chances de gains minimes», ne présente ainsi que peu d’avantages pour la France sur des dossiers clefs, estime Xavier Driencourt. «Rien sur la relation militaire, sans doute peu de choses (ou toujours les mêmes) sur le plan économique ou commercial, des difficultés à prévoir pour ce qui concerne l’immigration, peu de choses sur le Sahel», énumère-t-il.

Sans compter, analyse l’auteur de «L’énigme algérienne. Chroniques d’une ambassade à Alger» (Éditions de l’Observatoire, 2022), que le silence complice observé par la France face à la politique intérieure algérienne, ses atteintes aux libertés, son caractère brutal à l’égard des voix qui s’élèvent contre le régime en place, conforte Alger dans une certitude: «On sait que la France fait le pari de l’Algérie et celui d’Abdelmadjid Tebboune que l’on soutiendra en cas de second mandat».

Or, de ce choix délibéré de la France en faveur d’Alger résultent deux conséquences directes: d’une part, la fuite massive de beaucoup d’Algériens, «lassés, suspectés ou simplement inquiets du délitement du pays» et, d’autre part, l’éloignement «chaque jour un peu plus de Rabat», quitte à rompre l’équilibre que la France tentait de maintenir entre les deux capitales maghrébines.

De la nécessité pour la France d’une relation apaisée avec le Maroc

La position du Maroc face à ce choix français n’a pas tardé à se faire connaître. En réponse à Emmanuel Macron, qui qualifiait lors d’une conférence de presse le 27 février à l’Élysée ses relations avec le Roi Mohammed VI «d’amicales», une «source officielle au sein du gouvernement marocain» affirmait en mars 2023, dans les colonnes du magazine Jeune Afrique, que les relations n’étaient «ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée», rappelle Xavier Driencourt.

Or, poursuit-il, «pour des raisons identiques à celles qui nécessitent une relation normale ou au moins apaisée avec Alger, la France a besoin d’une relation apaisée avec le Maroc». Croire que le pari algérien dispensera la France de rapports amicaux et substantiels avec Rabat «est une erreur», juge-t-il, prenant pour exemple «les dossiers (politiques, sécuritaires, économiques, migratoires) sur lesquels la France doit travailler avec le Maroc» qui ne manquent pas.

 

Cette exclusivité du choix en faveur d’Alger faite par Emmanuel Macron, alors même que «la politique française, y compris du temps de François Mitterrand et François Hollande et évidemment sous les présidences Chirac et Sarkozy, était faite d’un équilibre», relève l’auteur de la note, laisse en quelque sorte «filer» le Maroc vers d’autres alliés ou partenaires, parmi lesquels l’Espagne, les États-Unis, Israël, mais aussi la Chine.

À l’heure où le contexte géopolitique a changé, que les tensions internationales s’accroissent partout et les puissances anti-occidentales s’organisent, il convient pour la France de se demander «qui sont (ses) alliés, qui sont (ses) amis», invite le diplomate, car «à ce stade, nous nous sommes écartés du Maroc et nous ne récoltons rien, ou pas grand-chose, de notre pari algérien».

La solution d’un 3+3

Face au régime algérien, le Maroc s’impose, lui, comme le «pays le plus stable de la région, faisant preuve d’un dynamisme et d’une stratégie économiques offrant des opportunités qu’on ne peut négliger, aspirant à la reconnaissance de son statut de puissance régionale», analyse l’ancien ambassadeur de France à Alger, qui ne conçoit pas que la France puisse laisser davantage sa relation avec le Maroc se dégrader.

Bien sûr, argumente-t-il, «certains dossiers sont délicats ou épineux, comme la question migratoire ou celle du Sahara occidental», mais étaie-t-il, «se contenter de jeter un voile pudique ne peut être une solution», et la France «doit reprendre l’initiative. Peut-être pas seule et en réfléchissant à un schéma nouveau».

Ainsi, si Nicolas Sarkozy avait conçu l’Union pour la Méditerranée en 2008, mais dont le «format (trop) vaste en limitait l’efficacité», la France d’aujourd’hui «pourrait imaginer une formule inédite, bien que difficile», entrevoit-il.

Celle-ci consisterait à s’accorder avec l’Espagne et l’Italie, «confrontées aux mêmes problèmes que la France (crises migratoires, sécurité, approvisionnements énergétiques, Sahel, dossiers économiques)» et en ayant en vis-à-vis les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie). Il s’agirait ainsi de «tenter de réchauffer notre relation avec Rabat, aider au dialogue entre Madrid et Alger (qui ont aujourd’hui gelé leurs relations) et, qui sait, faciliter la discussion entre le Maroc et l’Algérie».

Et de conclure que cette idée «d’un 3+3, diplomatiquement complexe, politiquement risquée, mériterait à tout le moins une étude approfondie».

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D’Alger, l’instrumentalisation politique de la tragédie de Nahel

Alors que les violences se sont répandues et des incidents ont éclaté dans des villes aux quatre coins de la France, le régime des capos d’Alger, tente mordicus de marquer des points, en les instrumentalisant.

Les séniles du Muppets show made in Algeria se sont pourvus en un communiqué où le ministère algérien des Affaires étrangères, a fait état, de son « choc » et de sa « consternation » après « la disparition brutale et tragique du jeune Nahel (17 ans) », un ressortissant “franco“-algérien qui soit dit en passant n’aurait jamais mis les pieds de son vivant en Algérie.

 

La diplomatie algérienne y pointe les « circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes dans lesquelles est intervenue la tragédie qui secoue la France trois jours durant. Alger exprime ses très sincères condoléances à la famille du défunt et l’assure que “son deuil et sa peine sont largement partagés » dans le pays“.

Les capos d’Alger, à titre d’huile ajouté au feu, assurent, par ailleurs, faire « confiance au gouvernement français » pour « assumer pleinement son devoir de protection, soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier (ses) “ressortissants“ sur leur terre d’accueil ».

“Le gouvernement algérien continue à suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique, avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve“, conclut le communiqué, alors que la situation reste toujours tendue en France.

Ce dernier on s’en doute n’a pas fait d’émules dans les milieux politiques en France et a suscité de vives réactions du côté des élus locaux et membres de partis politiques, particulièrement dans ceux de la Droite et de l’extrême droite qui à l’unisson s’en sont donné à cœur joie. Sur les réseaux sociaux, le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères est interprété comme une forme d’ingérence dans les affaires internes françaises.

C’est ainsi Marion Maréchal Le Pen, vice-présidente du parti Reconquête, fondée Éric Zemmour, invite « le gouvernement algérien à s’occuper de ses affaires ». Mais elle n’est pas la seule. D’autres entités politiques françaises ne se sont pas gênées pour pointer du doigt le régime des séniles d’Alger et l’intimer à balayer devant sa porte. Amaury Navarranne, Conseiller régional de Provences-Alpes-côtes d’Azur (RN), a pour sa part décrété que « le gouvernement algérien doit, avec insistance, inviter tous ses ressortissants à retourner vivre en Algérie ».

Même les “amis“ d’Alger face aux violences et autres qui embrasent la France, se sont soulevés contre la récupération politique des deux séniles d’Alger. Ils en veulent pour preuve que lors de la marche blanche organisée mercredi à Nanterre, des drapeaux algériens et des milices séparatistes du polisario soutenu par les capos d’Alger ont été brandis par certains manifestants. Il est clair que ces derniers n’étaient pas là par solidarité avec Nahel, mais que c’était pour faire passer un message anti-Maroc dans l’Hexagone. Mais mis à part ces réactions officielles, la toile française a réagi avec indignation à ce communiqué. L’expert en économie internationale et géopolitique africaine Louis Vallet a déclaré à son corps défendant : « Heureusement, la France n’a pas pris modèle sur les répressions du Hirak ou des Amazighs par l’État policier algérien dans la gestion des émeutes ».

De plus, la présence Sofia Benlemmane, porte-voix des capos d’Alger aux discours antisémites et anti-marocains, atteste sans équivoque, aucune, de la récupération politique. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de désigner des « sionistes » qui auraient brûlé des drapeaux français lors de la marche en essayant d’incriminer… les Algériens. Cela intervient quelques semaines après que l’Algérie a rétabli par décret un couplet anti-français dans l’hymne national algérien. Par ailleurs, le président algérien au nom imprononçable a préféré se rendre en Russie et tourné le dos à la visite en France devenue de facto nulle et non avenue.

Le régime algérien s’est engagé dans une escalade sans précédent avec la France. Car dans la question shakespearienne qui a lieu de se poser, en faisant valoir la double nationalité de la victime dans une affaire franco-française, le régime des séniles d’Alger brandit la carte du communautarisme. Il ajoute de ce fait de l’huile dans le feu pour embraser encore plus une France aujourd’hui dans un statut de poudrière. Alger instrumentalise les Algériens en France.

Cette diaspora constitue la première communauté étrangère dans l’Hexagone, avec quelque 900 000 personnes. Malheureusement le faire valoir s’est concrétisé par des scènes de pillages, de vols répétés de dégradations de bâtiments publics, et d’actes de vandalisme dans plusieurs villes de France avec des jeunes prêts à en découdre qui on et qui sèment toujours le chaos dans les quartiers.

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Discours de la Révolution du roi et du peuple : séparer le passé du présent

Le choix du roi Mohammed VI de ne plus discourir le 20 août apporte une délimitation du type et de l’échelle des actions commémoratives, et évite un empiètement de la mémoire sur la politique du présent et de l’avenir, tout en oeuvrant à délester les relations franco-marocaines du « poids de l’histoire ».

Proposée en 1959 par le parti de l’Istiqlal, la Révolution du roi et du peuple devait participer d’une célébration fractionnée et séquencée du combat décolonial: 11 janvier, présentation du manifeste de l’indépendance; 20 août, exil du roi Mohammed V; 18 novembre, indépendance du pays.

En dépit de la forte charge symbolique de la date et de la dénomination de la fête, les rituels civiques entourant cette journée ont connu une nette pacification au cours des décennies précédentes. Les discours prononcés par le roi, s’ils évoquent en préambule l’événement commémoré, en prélèvent le minerai atemporel davantage qu’ils ne revitalisent une détestation de l’ancien camp colonial. Sont rappelées des valeurs (sacrifice, abnégation, loyauté, esprit d’unanimité), tirées des leçons (les vertus de l’engagement collectif), instruites des visions du futur — le flambeau de la lutte, aujourd’hui, ne peut être que celui du développement du pays. Assujettie à un impératif calendaire, la référence événementielle, telle qu’invoquée dans les discours du souverain, permet avant tout de situer un propos relevant du présent et de l’avenir.

La Révolution du roi et du peuple, pendant la période contemporaine, n’a plus servi à coaguler la nation contre une figure de l’ennemi incarnée par l’ancien colonisateur. L’inflexion s’est par ailleurs dessinée dès les années 1980, et ses racines peuvent être retracées à l’ère de Mohammed V qui, l’indépendance acquise, a tourné la page de la colonisation afin de s’atteler aux enjeux présents: « sortis du petit jihad (l’épreuve de l’exil et de la récupération de l’indépendance), nous voilà de retour pour livrer le grand jihad (la vraie grande bataille du progrès et du développement) ».

Cependant, la surpolitisation de la mémoire, l’intensification des usages politiques de l’histoire, la prolifération, dans les pays de la région, de politiques mémorielles saturant les calendriers publics, et ressuscitant à échéances fixes d’antiques rancoeurs et d’encore plus anciens malheurs, appellent à une distanciation d’un rapport « présentiste » au passé: celui du passé incorporé au présent.

Les dynamiques mémorielles en Algérie voisine illustrent bien ces dangers. La promotion officielle d’affects à demi oubliés, ravigotés à grands renforts de discours, de mises en scène et d’actes commémoratifs surjoués, représente un cas emblématique d’instrumentalisation. Le présent et l’avenir demeurent congelés dans le passé. S’observe une forte porosité des célébrations historiques, qui ouvrent souvent sur des pratiques et des discours litigieux, guerriers, en empruntant aux rituels de la souvenance pour légitimer et asseoir une hostilité d’État. Les fêtes nationales sont des injonctions à la haine. Les sentiments collectifs sont strictement encadrés; nulle remise en question n’est tolérée, sous peine d’accusation de traîtrise ou de harkisme. La jeunesse se voit inculquée une haine rituelle et méthodique de l’Autre, sans en connaître les fondements. Il faut marcher sur les pas d’aïeux depuis trop longtemps décédés.

Lieux où se manufacturent la conscience historique et l’identité nationale, des attitudes et des sentiments collectifs, des communautés et des mobilisations, les manifestations mémorielles se prêtent donc à bien des usages. Le choix du roi Mohammed VI de ne plus prononcer de discours à l’occasion de la Révolution du roi et du peuple introduit une démarcation nette entre affaires du passé et du présent. Il ne s’agit pas tant d’une dé-commémoration — la célébration des indépendances étant partout admise — que d’une délimitation du type et de l’échelle des opérations commémoratives, en séparant les prises de parole du roi, avant tout destinées à édicter une politique générale, d’une date fortement investie d’enjeux mémoriels. À l’opposé de la Marche verte, qui marque une lutte de reconnaissance toujours en cours, la Révolution du roi et du peuple rappelle le combat contre un ancien occupant devenu, depuis, un partenaire privilégié. La suppression du discours du 20 août apporte donc une certaine étanchéité entre action publique et manifestations mémorielles. Le royaume n’a nulle rente mémorielle à entretenir; il ne nourrit qu’une volonté de nouer des relations décomplexées, conformes aux enjeux du siècle. À message clair, il est espéré bon entendeur…

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Autodafé du Coran: Des actes répétés qui justifient la décision du Maroc

L’acte de brûler le Coran ne relève ni de la liberté ni de l’expression et ne sera jamais toléré par un pays musulman, à l’instar du Maroc, d’où qu’il vient, bien que le gouvernement suédois a affirmé sa volonté de maintenir de « bonnes relations » avec Rabat et regretté sa récente décision.

Le gouvernement suédois a assuré, ce vendredi, qu’il cherche à maintenir de « bonnes relations diplomatiques » avec le Maroc et a exprimé ses regrets quant à la décision de Rabat de rappeler en consultation son ambassadeur pour une durée indéterminée en signe de protestation après l’autodafé d’un exemplaire du Coran, mercredi 28 juin, devant une mosquée à Stockholm.

Selon des déclarations des sources du ministère suédois des Affaires étrangères à Europa Press, « le gouvernement apprécie et travaille à développer davantage de bonnes relations bilatérales avec le Maroc« . « Nous regrettons que le Maroc ait décidé d’appeler son ambassadeur pour des consultations« , ont-ils ajouté.

C’est d’ailleurs sur hautes instructions du Roi Mohammed VI que le Maroc a rappelé son ambassadeur en Suède, après la manifestation autorisée par le gouvernement en question, une fois de plus, pendant laquelle l’exemplaire du Coran a été brûlé. Et c’était, sans aucun doute, la goutte d’eau qui a fait débordé le vase étant donné ces actes irrévérencieux se poursuivent depuis de nombreux mois.

«Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Eid Al-Adha», souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Considérer l’acte de profanation du Coran comme relevant de la « liberté d’expression » ou de la « manifestation » est dénué de sens et témoigne davantage d’une injustice que d’une justice. L’aurodafé du Coran, surtout pendant ces jours sacrés de la célébration de l’Aïd al-Adha dans le monde musulman, constitue une insulte suprême et une manifestation ultime de manque de respect, d’intolérance et de discrimination envers tous les musulmans.

Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait précisé dans son Message Royal aux participants à la Conférence parlementaire sur « Le dialogue interconfessionnel », le 13 juin dernier à Marrakech, que « notre monde est confronté aux idéologies de l’extrémisme, de l’égocentrisme, de la haine, du repli sur soi », et a souligné que « nous devons comprendre que la peur d’une religion – ou plutôt la phobie suscitée intentionnellement autour d’elle, finit par se muer en une forme de haine à l’égard de tous les aspects de cette religion, ou de la civilisation qui lui est associée. Viennent ensuite l’incitation à prendre position contre la croyance visée, les actes de discrimination à son encontre et les violences qui la prennent pour cible ».

fr.hesp

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Révolution du 20 août : les célébrations seront maintenues, mais sans Discours Royal

Les célébrations du 20 août, commémorant la Révolution du Roi et du Peuple, seront maintenues sans qu’un discours royal ne soit adressé à la Nation à cette occasion, indique un communiqué du porte-parole du Palais royal.

Voici l’intégralité du communiqué du porte-parole du Palais royal:

«La glorieuse Révolution du Roi et du Peuple, dont les Marocains célèbrent l’anniversaire le 20 août de chaque année, constitue une épopée historique qui incarne la forte symbiose et les liens inébranlables unissant toujours le Trône et le Peuple.

La portée de ce mémorable anniversaire ne peut être mesurée seulement à l’aune des discours et des célébrations, mais il s’agit d’un anniversaire si cher au cœur de tous les Marocains, Roi et Peuple, qui incarne les valeurs de sacrifice et de fidélité entre un Roi, qui a préféré l’exil à la renonciation à la souveraineté et à la liberté de Sa Patrie, et un peuple vaillant qui s’est mobilisé pour défendre ses sacralités et a sacrifié tout ce qui lui était cher pour le retour de son Roi légitime au Trône.

Étant donné que l’anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple intervient quelques jours après le Discours du Trône et avant le Discours Royal à l’ouverture du Parlement, et à la lumière de l’expérience à ce propos, il a été décidé la poursuite de la célébration de l’anniversaire de la mémorable Révolution du 20 août, sans qu’un Discours Royal ne soit adressé à la Nation à cette occasion.

De même, Sa Majesté le Roi, en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine et Souverain du pays, Se réserve la Décision de s’adresser à Son peuple fidèle en tout temps et en toute occasion que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, juge appropriée.

La poursuite de la commémoration de ce cher anniversaire en tant que fête nationale demeurera un phare rayonnant dans l’Histoire du Maroc, avec tout ce que sa symbolique requiert en termes de célébrations et de manifestations académiques, culturelles, artistiques, sportives et autres, dans toutes les régions du Royaume».

Par ailleurs, la suppression du Discours Royal à l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple porte un message important de par la dimension géopolitique qu’il induit dans un contexte régional inédit.

En effet, la Décision Royale marque un détachement définitif du Royaume de son passé colonial et son inscription dans une nouvelle voie de développement, tournée vers l’avenir. Elle est aussi synonyme de force pour le Maroc, qui ne s’attache pas à son passé à des fins politiques, comme c’est le cas du régime algérien, qui, depuis son indépendance, instrumentalise et marchande la question mémorielle. En outre, le timing de la Décision Royale concorde avec les avancées multisectorielles réalisées par le Royaume du Maroc, la diversification de ses partenaires continentaux et internationaux, sa fermeté vis-à-vis des pays menant un double jeu, en insufflant l’idée que, désormais, la collaboration du Maroc avec des pays tiers se fera selon un traitement égalitaire. Avec cette décision, le Royaume Chérifien s’approprie différemment son passé pour une évolution prospère et dans l’objectif de s’imposer en tant que nation libre, dotée d’un poids politique et diplomatique certain.




Félix Tshisekedi reçoit la nouvelle carte d’identité nationale 

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu, ce vendredi 30 juin à Kinshasa, le premier modèle de la nouvelle carte d’identité nationale délivrée par l’Office national pour l’identification de la population (ONIP).

C’était au cours d’une cérémonie organisée à l’esplanade du ministère national de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières.

Soucieux d’octroyer une véritable pièce d’identité sécurisée aux Congolais, le Chef de l’État a donné à l’ONIP les moyens de sa politique pour traduire cette volonté en une réalité tant attendue depuis près de 40 ans. En ce jour de la célébration des 63 ans de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a reçu cette première carte d’identité en tant que Premier citoyen de la République.

Cette opération a été rendue possible après la publication, par le Premier ministre Sama Lukonde, du décret numéro 22/09 du 02 mars 2022 portant organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat. Ensuite, le vice-Premier ministre et ministre national de l’intérieur, Peter Kazadi, a à son tour créé une commission ad hoc chargée d’établir le processus d’octroi d’une carte d’identité nationale à la première moitié de l’année 2023.

Depuis 1984, le régime du Maréchal Mobutu avait lancé sans succès le processus de délivrance d’une carte d’identité pour remplacer la carte pour citoyen de couleur verte. Mais cette opération s’était limitée à quelques zones (communes) de la ville de Kinshasa. C’est ainsi que les Zaïrois (Congolais) ont commencé à utiliser concomitamment plusieurs cartes pour s’identifier : la carte pour citoyen de couleur verte, la carte d’identité de 1984, l’attestation de perte de pièces d’identité, et même la carte d’électeur qui fait encore office de carte provisoire d’identité aujourd’hui.