Ferme intelligente à Yancheng : des drones opèrent leur “magie”

Yancheng est une ville de la province du Jiangsu au sud de la Chine. Dans cette localité, des habitants font preuve d’inventivité en intégrant la technologie dans l’agriculture. Une visite dans une ferme intelligente permet de mesurer les initiatives innovantes de jeunes agriculteurs.

Dans un quartier paisible et retiré de Yancheng, dans la province du Jiangsu, la végétation est parcourue par des échangeurs qui fluidifient le trafic. Une rizière de près de 350 hectares s’étend à perte de vue. Un vent léger caresse les plants de riz qui exhalent un parfum bucolique. Des aigrettes blanches dessinent des arabesques au-dessus du champ à l’affût d’insectes.

La technologie et l’agriculture font bon ménage dans cette ferme dite intelligente. Ici, les drones ont remplacé à 80% la main-d’œuvre, qui devrait être employée dans les tâches quotidiennes. M. Wei Ye et ses collègues ont fait le pari de moderniser la ferme dans tous ses compartiments. L’intelligence artificielle et les drones ont été largement mis à contribution pour mettre en place cette ferme moderne. Tout y est presque pris en charge par la technologie. Après que les tracteurs ont labouré les champs, les drones commencent à opérer leur magie à travers l’exécution de certains travaux jusqu’à la récolte. Dans cette ferme, on récolte deux fois par an, la durée de maturation étant de 150 à 170 jours.

L’étude du sol, l’ensemencent du champ, la surveillance de l’évolution des plants de riz, la détection des insectes nuisibles, la pulvérisation des insecticides, l’approvisionnement de la rizière en engrais, l’évaluation de la productivité, la gestion des matériaux agricoles sont autant de tâches que remplissent les drones. La situation de la ferme est suivie en temps réel à partir de capteurs de données éparpillés dans la rizière. Un système intelligent d’irrigation abreuve également les plants de riz grâce à des stations de pompage alimentées à l’énergie solaire disposées dans le champ. L’eau est distribuée en fonction des besoins de chaque partie de la rizière.

A partir d’une salle d’opérations, une sorte de tour de contrôle, tout ce qui se passe dans la ferme est suivi en temps réel. Toutes les informations relayées par les capteurs et les patrouilles des drones sont analysées sur un écran géant. « Nous avons une idée en temps réel de ce qui se passe exactement dans les rizières. Ce travail d’analyse nous permet de tout prévoir. La présence d’insectes nuisibles aux plants peut être facilement détectée et des mesures immédiates seront prises », explique M. Yang Hengcheng, manipulant des données devant son ordinateur dans la salle d’opérations. Selon lui, la technologie apporte plus de précision dans le travail de l’exploitation, en anticipant les difficultés éventuelles et en prévoyant la productivité.

Profiter des avancées technologiques

L’expérience de cette ferme intelligente qui dure depuis deux ans reflète la détermination des jeunes agriculteurs de Yancheng de promouvoir vigoureusement la modernisation de l’agriculture. L’administrateur technique de la ferme intelligente, M. Wei Ye, est d’avis que les techniques de plantation et le mode de fonctionnement de la ferme doivent profiter des avancées technologiques. « Grâce à ce système intelligent et innovant, nous gérons bien l’entrée et la sortie des matériaux agricoles et contrôlons les coûts de plantation. Tout est rationalisé pour plus d’efficacité et de rentabilité », précise-t-il.

En dépit de la qualité attrayante du dispositif de gestion intelligent de la ferme, les responsables entendent poursuivre les investissements pour le rendre encore plus performant. Il s’agit d’y apporter chaque jour une touche d’innovation afin de faciliter davantage le travail agricole. L’essentiel pour M. Wei Ye et ses collaborateurs, c’est d’asseoir la réputation de ce système intelligent afin qu’il puisse être mis en œuvre ailleurs avec succès. La ferme intelligente, même si elle en est encore au stade expérimental, offre des perspectives intéressantes dans la quête de l’autosuffisance alimentaire. De telles prouesses méritent qu’on leur accorde une attention particulière, surtout lorsqu’il s’agit de l’avenir de l’agriculture.




À la découverte d’une ferme intelligente à Yancheng en Chine 

Un petit drone peut semer, pulvériser de l’insecticide, asperger de l’engrais et assumer d’autres fonctions. Il suffit d’utiliser un téléphone portable pour contrôler à distance l’ensemble des opérations, et télécharger des données en temps réel.

Ici, grâce au drone de télédétection et la technologie IoT, on peut obtenir l’ensemble des données de la production, et gérer les activités de plantation de toute la ferme via un système d’intelligence artificielle et d’autres technologies avancées.

Quelques jeunes Chinois réalisent une gestion rentable des terres arables, non seulement en améliorant l’efficacité de la production alimentaire, mais réduisent aussi les coûts de production. Les gains sont également intéressants. Suivons nos journalistes pour découvrir cette ferme !




Kisangani : Le CNC et l’AACPG en démonstration de force  

Une véritable démonstration de force, c’est ce que vient de prouver ce samedi 19 août 2023 Alliance pour l’Avènement d’un Congo Prospère et Grand (AACPG).

Ils sont estimés à environ cinq mille boyomais constitués des militants et sympathisants du regroupement politique cher au ministre d’État, ministre de l’Urbanisme et habitat Pius Mwabilu Mbayu Mukala qui sillonnent les artères principales de la ville de Kisangani.

C’est pour accompagner les dossiers des candidats à la députation provinciale et conseillers communaux. Partis du siège interfédéral du Congrès national congolais (CNC), les manifestants sont passés au marché central et autres différents ronds-points pour chuter au bureau de la commission électorale nationale indépendante (CENI/Tshopo).

Abordé par la presse, Thom’s Makunya, président interfédéral de AACPG et du CNC affirme que son regroupement politique est déterminé à aller aux élections et de rafler des sièges.




Kinshasa : Un autre candidat président de la République menacé d’arrestation et un journaliste proche de l’opposition arrêté 

M. Simaro Mbayo Ngongo, président la CASE est préoccupée d’apprendre que M. Corneille Nangaa Yobeluo, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et candidat à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo fait désormais l’objet de poursuites judiciaires à connotation strictement politique.

La CASE condamne toute menace à l’endroit des candidats aux élections et invite le Président Félix Tshisekedi à contenir efficacement LES NERVOSITES DE FIN MANDAT qui s’illustrent désagréablement à travers le comportement de ses proches collaborateurs, lesquels exploitent leur position de proximité avec le Président de la République pour abuser de leur influence.

La CASE rappelle qu’en dépit du « compromis à l’africaine » qui avait sanctionne la première alternance politique en Rdc, M. Corneille Nangaa Yobeluo est avant tout un expert électoral de référence internationale dont l’expérience reste indispensable à la consultance électorale de son pays. Ses opinions politiques ne devraient en aucun cas irriter le pouvoir de M. Félix Tshisekedi qui prône « le Peuple d’abord » dans un État dit “de droit”.

Tout comme l’arrestation abracadabrante du journaliste Peter Tiani de la chaîne de télévision PERFECT TÉLÉVISION le vendredi 18 août 2023 à son cabinet de travail est un incident de trop à quatre mois de la tenue des élections en République Démocratique du Congo.

La CASE s’inquiète du déploiement impressionnant des forces armées, des éléments de la police nationale et des agents de sécurité dans les installations de la chaîne de télévision juste pour interpeller un journaliste bien connu et dont la fuite n’était pas à craindre. Cette démonstration des muscles du pouvoir ternit grièvement l’image de la démocratie congolaise et fait référence au mot d’ordre lancé à Mbuji-Mayi le dimanche 27 juin 2023 par le Président Félix Tshisekedi qui avait solennellement promis d’écraser quiconque ne partagerait pas sa vision de gouvernance.

La CASE s’inquiète de cette flambée des atteintes aux libertés publiques et invite le Chef de l’État à lever son mot d’ordre de Mbuji-Mayi afin d’apaiser le climat politique.




Il n’a jamais été question pour le Maroc de participer à la réunion “BRICS/Afrique” à quelque niveau que ce soit (source autorisée du MAEC)

Pour le Royaume du Maroc, il n’a jamais été question de répondre positivement à l’invitation à la réunion “BRICS/Afrique” prévue en Afrique du Sud ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit, affirme une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

En réponse à certains médias qui ont fait, récemment, référence à une hypothétique candidature du Royaume à l’adhésion au Groupement “BRICS”, ainsi qu’à son éventuelle participation à la prochaine réunion “BRICS/Afrique”, prévue le 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud, la même source souligne qu’il ne s’agit pas d’une initiative des BRICS ou de l’Union Africaine, mais d’une invitation émanant de l’Afrique du Sud, à titre national.

“C’est une réunion organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain”, précise-t-on de même source, ajoutant que le Maroc a donc évalué cette invitation à l’aune de sa relation bilatérale tendue avec ce pays.

Selon la même source, l’Afrique du Sud pays a, en effet, toujours manifesté une hostilité primaire vis-à-vis du Royaume, et a pris de manière systématique des positions négatives et dogmatiques sur la question du Sahara marocain.

“Pretoria a ainsi multiplié, à titre national et au sein de l’Union Africaine, des agissements notoirement malveillants à l’endroit des intérêts supérieurs du Maroc”, indique-t-on.

Et la source autorisée du ministère de soutenir que la diplomatie sud-africaine est connue pour sa gestion légère, improvisée et imprévisible en matière d’organisation de ce genre d’évènements.

Pour preuve, poursuit-on, les entorses protocolaires délibérées et provocatrices qui ont émaillé l’invitation du Maroc à cette réunion. Pire, de nombreux pays et entités semblent avoir été invités arbitrairement par le pays hôte sans fondement réel, ni consultation préalable avec les autres pays membres du Groupement BRICS.

“Il était ainsi devenu évident que l’Afrique du Sud allait détourner cet événement de sa nature et de son objectif, pour servir un agenda inavoué”, affirme la même source, notant que le Maroc a par conséquent écarté, dès le départ, toute réaction favorable à l’invitation sud-africaine.

S’agissant de la relation du Royaume du Maroc avec le Groupement BRICS, la source autorisée du ministère note qu’encore une fois, la diplomatie sud-africaine s’est arrogée le droit de parler du Maroc et de sa relation avec les BRICS, sans consultation préalable, estimant qu’il s’agit “d’approximations” qui ne reflètent aucunement la réalité.

Pour cette même source, le Maroc entretient, certes, des relations bilatérales substantielles et prometteuses avec les quatre autres membres du Groupement et il est même lié à trois d’entre eux par des Accords de Partenariat Stratégique. Toutefois, le Royaume n’a jamais formellement fait acte de candidature au groupement “BRICS”.

“Il n’y a d’ailleurs pas encore de cadre ni de procédures précises régissant l’élargissement de ce groupement”, précise-t-on.

Et la source autorisée de soutenir que l’avenir des relations du Maroc avec le groupement en tant que tel, que ce soit dans leur nature ou dans leur portée, “s’inscriront dans le cadre général et les orientations stratégiques de la politique étrangère du Royaume, tels que définis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste”.

“Le Maroc demeure attaché à un multilatéralisme efficient, solidaire et rénové”, souligne-t-on de même source, affirmant que le Royaume considère que les plateformes multilatérales ne devraient pas être utilisées pour encourager la division ou interférer dans les affaires intérieures des Etats souverains, ni créer des précédents qui risquent, un jour ou l’autre, de se retourner contre leurs initiateurs.




Sommet du COMESA : Peter Kazadi évoque l’importance de veiller à la facilité des mouvements à l’intérieur des différents pays membres

Les travaux de la réunion conjointe des ministres du COMESA, responsables de l’immigration et des ministres responsables du travail, ont été clôturés ce vendredi 18 août 2023, à Livingstone, en Zambie. Ces assises ont débuté depuis le lundi 14 août 2023 et ont réuni 17 pays parmi les 21 membres qui constituent l’organisation régionale.

La dernière journée de ce vendredi a été consacrée notamment à l’adoption d’un certain nombre des décisions en rapport avec la feuille de route/ Plan d’action du COMESA sur la migration de la main d’œuvre, l’adoption des statistiques et la base des données du COMESA.

La RDC, membre de cette organisation était représentée par Peter Kazadi Kankonde, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité. ” La réunion des ministres du COMESA a fait un certain nombre de recommandations pour faciliter les échanges ».




Zes de Maluku : Julien Paluku félicite la société Saphir Ceramics qui produit des carreaux et faïences made in Congo     

La production des carreaux et faïences made in Congo par la société SAPHIR CERAMICS vient de démarrer dans la Zone Économique Spéciale pilote de Maluku qui se métamorphose au jour le jour avec l’installation de nouvelles entreprises et les travaux d’aménagement.

En quelques semaines du lancement officiel de cette production par Président de la République, Félix Tshisekedi, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku a palpé ce jeudi cette production des carreaux et faïences made in Congo qui signe désormais le début de la renaissance de l’industrie congolaise.

Très satisfait du travail abattu pendant une période d’un an et trois mois, le ministre de l’Industrie a jeté des fleurs à la société SAPHIR CERAMICS qui accompagne le Président de République, Félix Tshisekedi et le Gouvernement Sama Lukonde dans la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation en réduisant ainsi la facture d’importation des matériaux de construction avec la création des richesses et d’emplois, a-t-il renchéri

« Je suis très heureux ce soir, nous sommes à Maluku, en Rdc. Ce projet de production des matériaux de construction nous l’avons commencé ici au mois de mai 2022. Une année et trois mois seulement, nous nous retrouvons ici à Maluku pour voir comment le projet a évolué. Je suis très heureux de constater que SAPHIR commence la production des matériaux de construction qui sont made in Congo », a témoigné Julien Paluku, qui pense que sa visite de ce jour, c’est en prévision de la visite du président de la République qui va venir lui-même lancer la production ici à Maluku pour signer le début de la renaissance de l’industrie congolaise.

Selon Julien Paluku, sa satisfaction est grande et félicite l’entreprise qui, à moins de deux ans, a réalisé ce projet important. « Les mots me manquent pour exprimer ma satisfaction. Le reste des mots de le dirais lors de l’inauguration », dit-il.

Signalons que les routes sont en train d’être construites au sein de la Zone Économique Spéciale pilote de Maluku, un grand projet très salué par la population de Kinshasa qui vit la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation.




Tanganyika: Patricia Nseya multiplie des échanges avec les membres de la CENI, les MBRTC et les mandataires 

Dans le cadre de sa mission de supervision managériale dans la province de Tanganyika de l’opération de réception et traitement des candidatures à la députation provinciale et conseillers communaux, Patricia Nseya, Rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a entamé le mercredi 16 Août, une série de rencontres et réunions avec les différents acteurs concernés. Elle visite également les différents entrepôts où sont stockés les matériels de la CENI. L’objectif de ces rencontres est de veiller au respect des délais et des procédures électorales pour l’opération de réception et traitement des candidatures à la députation provinciale et conseillers communaux.

Ces rencontres, d’une part avec le personnel de la CENI, et d’autres part, avec les mandataires des candidats indépendants, partis et regroupements politiques, ont permis au porte-parole de la Centrale Électorale de discuter de différentes étapes, du processus de retrait des formulaires, le remplissage et le dépôt dans les délais. Ceci, afin d’identifier les éventuelles difficultés et de mettre en place des solutions adéquates. Le souhait du management de la CENI est de s’assurer que les uns et les autres vont respecter le temps imparti à cette opération. Au Cours de la rencontre avec les mandataires, ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes et préoccupations, lesquelles ont trouvé des réponses appropriées.

Dans le but de garantir la sécurité et l’intégrité des matériels électoraux, Mme Patricia a également visité le mercredi 16 Août, les entrepôts où sont stockés ces derniers. Cette démarche vise à veiller à ce que les procédures de stockage soient respectées et à prévenir toute tentative de vol ou de sabotage.

Aux termes de ces entretiens, le Rapporteur a appelé les candidats encore en dehors de leurs circonscriptions, les responsables des partis et regroupements politiques, de faciliter la tâche à leurs mandataires dans la transmission des mandats et preuves de paiement de la caution de chaque liste des candidatures. Problème majeur soulevé par ces derniers qui se retrouvent obligés de faire les choses dans la précipitation la veille de la date limite fixée par la centrale électorale.

C’est par ces activités que le séjour de travail de supervision du Rapporteur de la CENI a pris fin dans la province du Tanganyika, avant d’autres étapes pour le même travail.




Mon suppléant, mon fils, ma fille  

Le semestre pré-électoral dans lequel nous sommes engagés, depuis un mois et demi, nous révèle certains aspects de notre culture postindépendance ou du moins de l’esprit de nos politiciens. Un agissement qui nous apprend beaucoup sur la conception politique de certains de nos leaders.

Comme beaucoup des Congolais, mon attention a été attirée par une pratique qui risque de se transformer en coutume, si nous n’y prenons pas garde et ne la dénonçons pas suffisamment fort, dès maintenant. La supercherie consiste pour les candidats députés à imposer comme suppléant un membre de la famille biologique.

Ce phénomène, qui contrevient aux règles élémentaires de l’éthique démocratique, ne date pas d’hier. Sauf erreur ou distraction de ma part, nous l’avions observé pour la première fois lors des élections législatives de la première législature de la Troisième République. Les précurseurs de 2006 feront des émules ; ce qui aura pour conséquence une augmentation de l’usage de cet artifice en 2011. Cette fois-là, nous avions eu droit à observer que, bien souvent, dans la même famille et sous l’égide du même parti politique, il y avait un candidat député national, son suppléant, un candidat député provincial et pour couronner le tout, un candidat Sénateur.

A l’examen des listes électorales récemment publiées, il s’observe que la pratique se généralise et que la triste duperie prend une ampleur qui risque de tuer la jeune et balbutiante démocratie congolaise.

Pourquoi ce manège constitue une tricherie, un mal à combattre ? La démocratie dans son essence est un système politique qui veut que le pouvoir émane du peuple afin qu’il soit véritablement exercé en son nom, pour ses intérêts et sous son propre contrôle. Trouver et instaurer des moyens pour réduire le caractère populaire des choix en enfermant le pouvoir dans le cercle familial dénature le système. Il assassine la démocratie.

En plus, cette pratique dévoile un égoïsme inacceptable dans une Nation qui se prétend solidaire, dans laquelle nombre de partis politiques proclament un attachement mensonger à la social-démocratie. Nous savons tous que le but de la manœuvre est, entre autres, de générer plusieurs émoluments au sein d’une même famille, sans oublier les autres avantages. Pire encore, voilà une situation où la notion de trahison trouve toute son expression ; laisser de côté les cadres et militants avec lesquels pendant des années vous avez réfléchi, cogité, battu le pavé et que sais-je encore, en faveur de votre sang est une attitude irresponsable, de manque de courage de la part des leaders. C’est aussi un non-sens, au vue du rôle essentiel, voire primordial que la démocratie consent aux partis politiques. Dans ces organisations s’unissent, non pas des familles biologiques, mais des cadres, militants et sympathisants partageant les mêmes valeurs et aspirations, qui investissent leur temps, leur énergie, leurs intelligences et parfois leurs argents afin de promouvoir l’image du leader et respectivement du parti pour atteindre ensemble un objectif convenu. C’est dire que le choix des suppléants devait appartenir aux partis.

Au-delàs du népotisme, que ces leaders affichent sans gêne, il est autorisé de suspecter ces gens de tribalisme. Comment se comporteraient-ils en nationalistes, en défenseurs de la cohésion nationale au parlement national ; si déjà ils se montrent incapables de sortir du carcan familial au niveau de la circonscription électorale ?

D’ailleurs, l’observation des débats parlementaires passés montre clairement que ces suppléants-bidons se limitent à faire de la pure figuration et n’apportent rien de constructif ou de positif aux débats à l’Assemblée nationale. Il arrive même qu’ils se rebiffent contre leurs prétendus mentors, pour des questions d’argent bien sûr !

Nous parlons de népotisme au parlement, mais que dire alors de celui qui se pratique ostensiblement dans les cabinets ministériels. Ces lieux ne sont plus que des entreprises familiales.

Voilà un comportement qui met de l’eau au moulin de ceux qui répètent que l’Afrique n’est pas prête pour la démocratie. Et si ces pourfendeurs de la greffe démocratique en Afrique étaient les plus lucides parmi nous ? Peut-être que ce système politique, venu du froid, est effectivement incompatible avec nos meurs ! Réfléchissons, sans complexe sur la question !

Le plus grave dans ce phénomène est qu’il témoigne du degré infinitésimale de confiance qui existe actuellement dans notre société. Si un leader se sent contraint d’aller chercher ses éventuels futurs remplaçants dans sa propre famille, cela ne dénote-t-il pas d’une absence totale de confiance ? Je reprendrai ici le questionnement du philosophe Mark Hunyadi : sommes-nous en train de construire une société sans confiance ; or à quoi ressemblerait une société qui se passerait de la confiance dans son rapport aux autres et au monde ? Pour finir j’emprunterai également le sage mot de Gildas Richard : « le témoignage d’actes antérieurs, et une certaine qualité de l’attitude présente laisse à penser que les actes futurs seront de l’étoffe des précédents ».

Jean-Pierre Kambila Kankwende wa Mpunga




Modeste Bahati demande aux parlementaires de la CIRGL de faire un lobbying pour que la paix revienne et qu’elle soit durable dans la région   

L’honorable Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, a reçu en audience, le jeudi 17 août 2023, en son cabinet de travail, une forte délégation du Forum des Parlements des pays membres de la Conférence Internationale sur la région des grands Lacs (FP-CIRGL).

Au cours de cette rencontre, la délégation conduite par Jemma Nunu Kumba du Sud-Soudan, président en exercice de ce Forum, a été informée sur la situation sécuritaire en Rdc.

Pour la délégation du Forum des parlements de la CIRGL, qui en est à la deuxième phase de sa mission à Kinshasa après celle effectuée dans l’Est de la Rdc, le dialogue reste le moyen idéal pour ramener une paix durable dans la région

« Nous sommes ici entant que parlementaires pour interagir et voir comment on peut conjuguer les efforts ensemble pour ramener la paix en Rdc. Nous avons beaucoup plus insisté sur le dialogue comme moyen de résolution des conflits en Rdc et nous soutenons les processus qui sont en cours », a indiqué Jemma Nunu Kumba, présidente en exercice du FP- CIRGL]

Les parlementaires de la CIRGL se sont également imprégnés de la mise en œuvre des recommandations formulées à Juba, au Sud Soudan, lors de leur dernière Assemblée plénière tenue en avril de l’année en cours.

Il sied de noter que lors des assises de Juba, il a été recommandé aux parlements des 12 pays membres de la CIRGL de jouer pleinement leur rôle, en vue de ramener une paix durable dans la région.

Les recommandations de JUBA prévoient également des sanctions à l’encontre des pays qui ne respectent pas la feuille de route de Luanda et de Nairobi

« Nous avons recommandé que les parlements puissent exercer tous leurs pouvoirs pour exercer le lobbying auprès de tous les décideurs, auprès des chefs d’Etat, mais également auprès de toutes les couches de la population pour que la paix revienne et qu’elle soit durable dans notre espace. Vous voyez qu’aujourd’hui, on ne savait pas qu’il y aura la guerre au Soudan, aujourd’hui c’est une guerre meurtrière. Donc, nous ne savons pas qui pourra être affecté par la guerre demain. Ça peut-être un pays membre. Voilà pourquoi le forum parlementaire doit jouer ce rôle-là de manière permanente. C’est l’objet de la visite et nous encourageons et apprécions cette démarche-là de la délégation parlementaire des 12 pays qui est venue ici à Kinshasa », a expliqué Modeste Bahati Lukwebo, Président du Sénat de la Rdc.

Rappelons que durant son séjour à Kinshasa, la délégation du Forum des parlements des pays membres de la CIRGL a été reçue par le Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’agenda de cette délégation parlementaire prévoit également des rencontres avec les ambassadeurs des pays membres de la CIRGL accrédités en République Démocratique du Congo.