Le boss des Corbeaux séjourne en Australie. Le Chairman est invité par la FIFA pour assister à la finale de la 9ème Coupe du monde de Football Féminin entre l’Espagne et l’Angleterre ce dimanche 20 août 2023 au Stadium Australia de Sydney, à 20h00 heure locale. Il sera 12h00 à Lubumbashi.

A Sydney où il est arrivé ce vendredi soir, le Chairman a prévu plusieurs échanges avec des partenaires sportifs dans le domaine du football féminin. Des dirigeants de la Fédération congolaise présents et de la Ligue Nationale de Football Féminin que dirige Mme Olive Kiloha présents à Sydney, assisteront à certains entretiens. Soucieux du développement du football féminin, notamment à travers sa section du TPM, le Chairman Moïse Katumbi travaille pour renforcer les relations à tous les niveaux.

Malgré ces défis sécuritaires qui pourraient conduire à l’adoption de politiques restrictives en matière de libre-circulation des personnes et des biens aux frontières, insiste Tshisekedi dans son discours de passation de témoin à la tête de la SADC, la facilitation de la circulation des citoyens dans la région demeure un enjeu de taille au cœur de notre programme d’intégration régionale.

En effet, la libre-circulation des personnes et des biens contribue largement à stimuler le tourisme intrarégional, à renforcer les échanges et interactions culturels, interpersonnels, sociaux et commerciaux de même que les investissements dans l’ensemble de notre région.

Sur ce volet, il est encourageant de constater que de plus en plus d’États-membres adoptent, bien qu’au plan bilatéral, des accords portant exemption de l’obligation de recourir à l’obtention de visas ; politiques que nous ne pouvons que féliciter, encourager mais aussi recommander au niveau multilatéral, pour ce qui relève de notre Communauté, tout en nous exhortant collectivement d’accélérer, chacun en ce qui nous concerne, le processus de ratification du protocole sur la facilitation de la circulation des personnes dans la région de la SADC.

À ce propos, dit-il, j’aimerais, au nom de la Communauté, féliciter le Botswana et la Namibie d’avoir ouvert la voie en permettant à leurs citoyens de franchir la frontière entre les deux pays sans pour autant avoir besoin d’être munis d’un passeport.

« Je ne pourrais en outre manquer de me réjouir de l’esprit de dialogue qui a toujours prévalu sur cette question, du climat de confiance qui règne entre les peuples de la région ainsi que de la lucidité qui éclaire toujours nos débats. Comment aurait-il pu en être autrement compte tenu de l’enjeu : faire de notre sous-continent, un lieu sûr, un espace sécurisé pour la circulation des biens et des personnes », se félicite-t-il.

Pour maintenir cet élan, Félix Tshisekedi encourage vivement nos forces de défense et de sécurité à continuer de travailler en synergie afin de combattre, démanteler et dissuader les réseaux criminels et terroristes qui abusent de cette liberté de mouvement à laquelle nous aspirons au sein de notre région.

Par ailleurs, l’objectif d’éradiquer la pauvreté par une intégration régionale plus poussée reste tributaire de la mise en œuvre des programmes et projets ayant un impact visible sur la vie de nos populations. Ces projets nécessitent des investissements importants et des ressources financières adéquates. À ce propos, je suis heureux que nous ayons pu identifier plus de 150 projets et programmes à impact majeur dans tous les secteurs et couvrant tous les États membres qui, une fois pleinement mis en œuvre, rendront notre région plus intégrée et plus prospère.

Devant ses homologues de la SADC, le président Tshisekedi n’a pas manqué de souligner que des retombées positives à la tête de la SADC et autres développements encourageants ont toutefois été teintés par la survenance de drames provoqués par les catastrophes naturelles ayant touché notamment le Malawi, le Mozambique, l’Eswatini, Madagascar, l’Afrique du Sud, la Zambie et la République Démocratique du Congo, au cours de cette année 2023.

En effet, notre région continue malheureusement de subir les caprices de la nature, les experts en la matière prévoyant même l’apparition de cyclones plus dévastateurs dans les années à venir. Ces catastrophes ont d’ailleurs négativement affecté les résultats de la campagne agricole 2022/2023. Ceux-ci ont été compromis par les fortes pluies torrentielles ainsi que les cyclones tropicaux Cheneso et Freddy qui ont provoqué des inondations et des dégâts considérables au Malawi, au Mozambique, en Afrique du Sud, en Eswatini, à Madagascar, et en Zambie.

Les fortes précipitations et les cyclones tropicaux ont endommagé de nombreuses habitations et infrastructures essentielles de même que causé de nombreuses victimes dont des pertes en vies humaines. La fréquence et l’intensité de ces catastrophes devraient inciter notre région à mettre en place des mesures de préparation, de réaction et de redressement rapides.

C’est pourquoi, dit-il, je soutiens pleinement la mise en service rapide du Centre des opérations humanitaires et d’urgence de la SADC en vue de faciliter la coordination et l’efficacité de l’alerte rapide, le niveau de préparation, l’intervention et le relèvement en appui aux États membres touchés par des catastrophes.

« Je voudrais également exprimer, du haut de cette tribune, ma gratitude et présenter mes hommages au Dr Hage Geingob, Président de la République de Namibie et Président de l’Organe de la SADC chargé de la coopération en matière de Politique, Défense et Sécurité, pour son dévouement et son leadership remarquable dans la promotion et la consolidation de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans notre région durant mon mandat », souligne-t-il.

Et d’ajouter que grâce à son leadership, notre région est demeurée mobilisée sur les situations sécuritaires dans la partie Nord du Mozambique, plus précisément dans la province de Cabo Delgado ainsi que dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Les efforts ci-exprimés trouvent notamment leur écho dans la mobilisation affichée par notre organisation aux côtés du gouvernement de la République du Mozambique, qui avec l’appui et le soutien de la Mission de la SADC au Mozambique « SAMIM », parvient jour après jour à restaurer son autorité sur les territoires en proie aux conflits.

Cette mobilisation s’est également ressentie dans la décision courageuse prise par la Communauté lors du Sommet extraordinaire de la troïka de l’organe de la SADC, le 07 mai dernier à Windhoek, en République de Namibie, et aboutissant sur le déploiement de la Mission de la SADC en République Démocratique du Congo « SAMIDRC », pour soutenir les efforts actuellement engagés par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo dans la lutte et la neutralisation des activités du groupe terroriste M23 et des autres groupes armés, qui opèrent dans la partie orientale de notre pays.

Comme vous le savez si bien, la résurgence dans la province du Nord-Kivu du groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, a engendré de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Cette guerre nous imposée injustement, a provoqué des déplacements massifs au sein des populations répertoriées dans cette région parmi lesquelles, les plus vulnérables d’entre-elles dont des personnes âgées, des femmes et des enfants qui vivent actuellement dans des conditions d’extrême précarité, engendrant ainsi une grave crise humanitaire qui ne cesse de se dégrader au fil de la persistance du conflit.

Le peuple congolais garde tout de même cet espoir et cette confiance en la capacité de ses Forces Armées de la République Démocratique du Congo à venir à bout de l’ennemi ; tout en s’enorgueillissant de l’appui annoncé de la SAMIDRC qu’elle souhaite tout aussi déterminant et efficace que le soutien apporté par la SAMIM aux Forces Armées et de Défense du Mozambique.

Dans son discours de passation de témoin à la tête de la SADC, Félix Tshisekedi a expliqué qu’en tant que communauté unie de 16 États membres, avec une population totale de plus de 360 millions d’habitants à revenu moyen en augmentation, dont 74,6 % sont jeunes et un PIB combiné d’environ 720 milliards de dollars américains, nous offrons un énorme marché pour la croissance économique et le développement.

L’intensification du commerce intrarégional requiert que notre programme d’industrialisation, qui vise à engendrer une transformation économique et technologique de la région, soit complété et soutenu par des services et des réseaux d’infrastructures transfrontaliers efficaces et performants, fondés sur la technologie.

Ainsi donc, du haut de cette tribune, j’exprime ma satisfaction de constater que notre région poursuit l’amélioration de la connectivité grâce à un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 85 %, un taux de pénétration moyen de l’internet de 53,2 %, une couverture du réseau mobile 3G de 84 %, une couverture du réseau 4G de 68,7 % et 28 points d’échange internet (IXP).

Par ailleurs, dans le cadre des efforts continus visant à accroître la fluidité du commerce intrarégional et à soutenir l’industrialisation régionale, nous avons lancé le certificat d’origine électronique de la SADC (e-CoO) en septembre 2022, qui remplace le certificat d’origine manuel de la SADC, délivré par l’autorité émettrice dans le pays d’origine des marchandises.

Cela permet, aujourd’hui, aux commerçants d’effectuer leurs demandes en ligne, d’améliorer l’efficacité du processus et d’éliminer les difficultés liées au traitement manuel des certificats d’origine.

En outre, Tshisekedi se dit heureux d’annoncer que notre région a pu enregistrer de grandes avancées en matière d’intégration financière. En effet, le nombre de transactions réglées par le système régional de règlement brut en temps réel (RTGS) en 2023 était de 2 879 019, représentant une valeur de 11,18 trillions de rands.

Des banques de 15 États-membres ont participé au système ; au total 89 banques de la région, au nombre duquel figurent également les banques centrales. « J’ai eu l’honneur de me joindre à mes deux frères João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie pour signer le Contrat d’Agence de Facilitation du transport en transit du Corridor de Lobito », annonce-t-il.

Pour Félix Tshisekedi, cet accord permet, non seulement d’accélérer la croissance du commerce intérieur et transfrontalier le long de la ceinture de cuivre qui s’étend de la République Démocratique du Congo à la Zambie, mais aussi de renforcer la coordination des activités conjointes de développement du corridor, encourageant ainsi la participation effective des petites et moyennes entreprises aux chaînes de valeur.

Dans ce même registre de projets transfrontaliers, il convient d’en mentionner trois autres qui sont actuellement mis en œuvre afin de favoriser un accès équitable à l’approvisionnement en eau pour les communautés. Il s’agit notamment des Projets d’approvisionnement en eau de Kazungula en Zambie, de LomahashaNamaacha (Eswatini et Mozambique) et le Projet d’aquifère de Ramotswa (Botswana et Afrique du Sud).

Dans ce même élan de promouvoir une intégration régionale plus poussée, la région avait élaboré le plan d’action à court terme en vue de mettre en œuvre le Plan Directeur régional de développement des infrastructures (RIDMP). Ce plan d’action contient 84 projets prioritaires dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, des Nouvelles Technologies de l’Information, de la météorologie et des transports.

Le 17 août dernier, lors du 43ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le président en exercice de cette organisation et président de la Rdc a passé le témoin à son cher frère João Manuel gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola.

Dans son discours, Fatshi a relevé de manière non exhaustive certains faits marquants enregistrés au cours de l’année 20222023. « Tel que mentionné précédemment, j’acceptais il y a exactement 12 mois d’assumer la présidence de notre organisme régional, rejoignant ainsi la longue liste des chefs d’État et de Gouvernement ayant eu à occuper ce noble fauteuil depuis la création de notre organisation en 1980 », dit-il.

Par-delà l’immensité de la tâche m’incombant, ajoute-t-il, je m’engageais confiant et pleinement rassuré du soutien inconditionnel qui me serait témoigné par chacun de vous ; soutien, qui se révèlera être un atout majeur inéluctable dans la réalisation de la mission me confiée, qui consistait notamment à veiller à l’exécution de notre programme collectivement édicté en vue de matérialiser la vision de nos pères fondateurs, celle de la construction d’une Communauté unie, prospère et intégrée.

C’est particulièrement à travers cette vision d’unité, de prospérité et d’intégration qu’il nous avait semblé opportun de placer notre action à la tête de la région sous le signe de l’industrialisation. C’est pourquoi nous avions opté, au cours du Sommet précédent, pour l’adoption du thème, à savoir : « Promouvoir l’industrialisation par l’agro-transformation, l’enrichissement des minéraux et les chaînes de valeur régionales pour une croissance économique inclusive et résiliente ».

Fort de ce thème, la Région a eu à entreprendre de nombreuses activités pour promouvoir l’industrialisation en collaborant avec les États membres, le secteur privé et les partenaires au développement. Ces jalons posés, je suis donc convaincu que le thème du prochain exercice, à savoir : « Capital humain et financier : Les principaux moteurs d’une industrialisation durable dans la région de la SADC » ; qui sera adopté lors de ce Sommet, nous permettra de continuer à faire avancer l’agenda de l’industrialisation en mettant en avant le capital humain et financier de notre région.

La connexion entre ces deux thèmes prouve à suffisance la détermination de notre organisation à favoriser et soutenir l’industrialisation régionale en vue d’accélérer, à terme, le développement économique régional. L’un des fondateurs de la SADC en la personne du Dr Agostinho Neto, Président fondateur de la République d’Angola, affirmait d’ailleurs, lors de la déclaration d’indépendance de l’Angola le 11 novembre 1975, que je cite : « L’agriculture est la base et l’industrie est le facteur déterminant du progrès ».

Ainsi, point n’est besoin de rappeler qu’une SADC industrialisée sera à même de relever les défis d’élever les niveaux de croissance, de créer des emplois décents pour nos populations et en fin de compte, de réduire la pauvreté. C’est pourquoi notre région doit continuer de progresser sur cette voie en tirant parti de ses vastes ressources naturelles, en les exploitant pour la fabrication et en exportant des produits à valeur ajoutée, conformément à la stratégie d’industrialisation et à la feuille de route 2015-2063 de la SADC, que notre région a adoptées il y a près de neuf ans.

L’action de développement industriel de notre Région ne saurait être dissociée du volet de l’intégration des marchés. « À ce propos, je me réjouis de souligner, encore une fois, l’énorme potentiel de la région en matière de commerce intrarégional, d’investissement et de croissance économique », explique-t-il.