Julien Paluku au 15ème sommet des BRICS à Johannesburg 

Représentant le Président de la République, Félix Tshisekedi au 15ème sommet des BRICS, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé ce mardi à 2h40, heure locale à Johannesburg, où il a été accueilli au pied de l’avion par son ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya et l’Ambassadeur de la Rdc accrédité en République Sud-Africaine, Fidèle Mulaja Binene.

Les BRICS regroupent les pays émergents notamment la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Au cours de ce grand forum économique, les opportunités qu’offre la République Démocratique du Congo dans différents secteurs dont l’industrie des batteries et des véhicules électriques grâce à ses minerais stratégiques seront bien vendues par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde

Signalons qu’une quarantaine de pays souhaitent l’élargissement des BRICS qui ont pour objectif être parmi les premières économies mondiales d’ici 2050




Le profil idéologique, politique et géopolitique de Vladimir Poutine 

Depuis l’an 2000 qu’il est aux commandes de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine forge la perception qu’il veut que les Russes, le monde et l’histoire se fassent de sa Russie et de lui-même : Un Etat extrêmement puissant, conduit par un homme extrêmement puissant. Quitte à monopoliser le plus longtemps possible, par des subterfuges autoritaristes, le pouvoir d’Etat et à entraîner sa Russie dans une guerre d’hégémonie géopolitique mondiale à l’issue inconnue. Vladimir Poutine en résumé? Un irrésistible aspirant à la superpuissance mondiale. Démonstration…

Nous tentons d’observer, d’analyser et d’interpréter, avec le concours de quelques spécialistes des sociétés est-européennes post-soviétiques, l’évolution idéologique, politique et géopolitique de l’ancien chef des services secrets russes, Vladimir Poutine, depuis qu’il s’est hissé au sommet de la Fédération de Russie. Nous livrons, ici, le profil idéologique, politique et géopolitique qui se dégage du comportement, des attitudes et des pratiques idéologiques, politiques et géopolitiques de cet animal politique. Ce profil renseigne davantage sur sa volonté obsessionnelle de ne concevoir la puissance qu’en termes de domination, de contrôle et d’influence sur tout l’univers.

 

 

Profil idéologique

Vladimir Poutine a longtemps dissimulé l’idéologie à partir de laquelle il fonctionne politiquement depuis qu’il est devenu Président de la Fédération de Russie. Cependant, depuis 2014 qu’il a brusquement, brutalement et violemment arraché la Crimée à l’Ukraine et l’a annexée à sa Russie et surtout depuis le 24 février 2022 qu’il impose, avec acharnement, une guerre totale et impitoyable à ce modeste et faible pays, ses voiles pudiques tombent, de plus en plus, en face d’une opinion idéologiquement avertie. A nous, particulièrement, il nous parait n’être ni un révolutionnaire communiste ou socialiste marxiste-léniniste, ni un révolutionnaire libéral, ni encore moins un réformiste social-démocrate.

Nous nous expliquons: Le profil idéologique, que le comportement, les attitudes et les pratiques politiques et géopolitiques de Vladimir Poutine dégagent, nous semble ne pas relever du communisme ou du socialisme marxiste-léniniste qu’il a furtivement abandonné, du libéralisme qu’il a subtilement embrassé ou du réformisme social-démocrate envers lequel il est indifférent. Il nous parait plutôt découler d’un certain refus des idéologies, mieux, d’un certain mélange idéologique apparemment inextricable. Mais, après un long et fructueux plongeon dans les profondeurs de cet animal politique, nous réalisons qu’il est d’abord un farouche nationaliste qui subordonne toute politique intérieure au développement de la puissance nationale russe. Un implacable nationaliste qui tient à affirmer, à l’extrême, la primauté de la puissance nationale russe sans limitation de la souveraineté. Un cruel nationaliste qui revendique la primauté de la puissance nationale russe sur toute autre considération des rapports internationaux.

 

Comme celui de Charles Mourras, le nationalisme de Vladimir Poutine est intégral et conservateur. Car, il s’accompagne souvent d’une certaine xénophobie et d’une certaine volonté d’isolement. Ce qui nous amène à fureter davantage dans son comportemnt, ses attitudes et ses pratiques idéologiques et nous permet de percevoir, de déceler et de distinguer, dans son nationalisme intégral et conservateur, les traits essentiels du totalitarisme. C’est-à-dire, les traits d’un régime politique généralement à parti unique, qui n’admet aucune opposition organisée, dans lequel le pouvoir politique dirige souverainement et tend même à confisquer la totalité des activités de la société qu’il domine. Il s’agit donc, pour paraphraser Terence Ball et cie, « d’un régime politique fondé sur la négation de la barrière séparant action de l’Etat et action de la société civile.» Il se caractérise essentiellement par le rejet ouvert ou subtil de la démocratie, l’apologie de l’autoritarisme et de la violence politique, la confusion des pouvoirs, etc.

 

Quelques preuves tangibles du totalitarisme dans la Russie de Vladimir Poutine ? Un parti politique quasi-unique, le Parti Russie Unie, par surcroît celui de Vladimir Poutine, dirige souverainement seul, mais alors vraiment seul depuis 23 ans, la Fédération de Russie. Le maître de ce régime politique, Vladimir Poutine, rejette malicieusement la démocratie et le multipartisme. En manipulant habilement, à sa guise et en sa faveur, la Constitution fédérale russe. A ce propos, que l’on se rappelle tout simplement le jeu qu’il a joué, à la fin de ses deux premiers mandats présidentiels, avec son complice Dmitri Medvedev, alors son premier ministre. Par la seule volonté de Vladimir Poutine, concrétisée par une élection apparemment démocratique, Dmitri Medvedev a accédé à la présidence de la Fédération de Russie pour un seul et unique mandat de 4 ans non renouvelable. Et, incroyable, mais pourtant vrai ! Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie de 2000 à 2008, s’est laissé nommer premier ministre par Dmitri Medvedev. A l’issue de ce seul et unique mandat présidentiel de Dmitri Medvedev entièrement contrôlé par Vladimir Poutine, celui-ci est redevenu, par une élection apparemment démocratique également, président de la Fédération de Russie et Dmitri Medvedev son premier ministre pour la seconde fois ! En tant que « splin dictator », fait remarquer Serguei Guerev, Vladimir Poutine «utilise la démocratie pour accéder et se maintenir au pouvoir. Mais, en réalité, il recourt à des subterfuges autoritaristes pour y arriver et y demeurer. »

 

Par son parti, Russie Unie, ses idéologues et sa police politique, Vladimir Poutine s’arroge le contrôle absolu de la vie, tant publique que privée, à travers toute sa Russie. En effet, il conçoit et explique l’unité et la transformation de la Russie par une mainmise directe sur les principales institutions du pays qu’il truffe de ses représentants. L’autorité de ceux-ci, toujours dissimulée, est souvent infiniment plus grande que celle des dignitaires officiels. Les citoyens russes sont surveillés en permanence, à tous les niveaux, par ces représentants généralement recrutés dans les services de renseignement militaire, policier et civil. Ainsi, ils ne s’appartiennent plus. Ils sont obligatoirement au service du projet de l’Etat fort de Vladimir Poutine. Cet Etat se confond avec le parti Russie Unie qui en a pris le contrôle, mais dont Vladimir Poutine est le seul et l’unique symbole visible.

 

Par son parti politique, Russie Unie, et ses idéologues, Vladimir Poutine nie l’essence même de la politique. Et pourtant, celle-ci repose, à en croire Hannah Arendt, sur « la communauté et la réciprocité d’être différents», c’est-à-dire, sur « la pluralité humaine. » Par conséquent, dans sa Russie, le pluralisme politique, qui s’exprime normalement par le multipartisme, est, dans le fond, de façade. Démonstration: « Son régime organise des élections dites démocratiques, mais sans liberté ni d’expression, ni de candidature», affirme, sans ambages, le russologue Gilles Faverel-Garrigues. En effet, les partis politiques d’opposition, tels que le Parti communiste, le Parti libéral et démocrate, Labloko, etc, asphyxiés, sont soit totalement absents de la Douma d’Etat (assemblée nationale) et du Conseil de la Fédération (sénat), soit ils y sont généralement représentés par quelques-uns de leurs élus aux législatives nationales et aux sénatoriales, mais jugés faibles et sélectionnés par la clique au pouvoir. D’où, un seul, unique et même discours idéologique, celui de Vladimir Poutine, passe à travers toute la Russie, etc.

 

Ainsi, la Fédération de Russie n’a plus jamais été, depuis 23 ans, personne d’autre que Vladimir Poutine. Et Vladimir Poutine n’a plus jamais été, depuis 23 ans, rien d’autre que la Russie personnifiée. Ces deux entités, séparées au départ, ne constituent plus, paradoxalement, qu’une seule, unique et même entité politico-idéologique, politico-juridico-administrative et politico-éthico-morale: Vladimir Poutine. Nous nous trouvons ainsi, en réalité, en plein régime totalitaire.

 

 

 

Profil politique

 

Vladimir Poutine arrive, par suffrage universel, au pouvoir suprême en mars 2000. Et ce, après avoir été coopté par l’entourage du président Boris Eltsine, démissionnaire, car physiquement affaibli, afin d’assurer, de janvier à mars 2000, l’intérim de ce dernier. Jusque-là, en effet, il occupait, d’août à décembre 1999, les fonctions de premier ministre du président Boris Eltsine. Au Kremlin, il hérite, selon Gilles Favarel-Garrigues, « d’un nouveau régime politique favorable à la réalisation de ses projets.» Particulièrement ceux, primordiaux, de rétablissement de l’autorité de l’Etat russe et de la restauration de son prestige sur le plan international. Souvent qualifié de «super-présidentiel», de « démocratie dirigée », de « militocratie libérale » ou d’«autoritarisme bureaucratique», ce régime politique, rapporte Favarel-Garrigues, a résulté du contexte antiparlementaire dans lequel fut adoptée la Constitution fédérale russe de 1993. Celle-ci a consacré, en effet, la domination du pouvoir exécutif, et plus particulièrement de l’institution Président de la Fédération, sur toutes les autres institutions fédérales. En l’occurrence, la Douma d’Etat (assemblée nationale), le Conseil de la Fédération (sénat) et le Conseil judiciaire.

 

Partisan d’un pouvoir fédéral fort, Vladimir Poutine exploite à fond cet avantage constitutionnel afin d’imposer sa propre autorité d’abord, l’autorité de l’Etat russe ensuite et de rétablir, enfin, le prestige de celui-ci sur le plan international. Pour y parvenir, il a volontairement choisi de monopoliser, par des subterfuges autoritaristes, le pouvoir d’Etat. Et c’est dans cet ordre d’idées qu’il a profondément fait remanier, il y a environ deux ans, cette Constitution fédérale maintenant taillée à sa mesure. Les prérogatives présidentielles s’en sont retrouvées très fortement renforcées et le mandat présidentiel rallongé à sa guise. Le pouvoir de Vladimir Poutine ne s’appuie pas tellement sur la Douma d’Etat, le Conseil de la Fédération et le Conseil judiciaire. Ces institutions publiques n’existent, en réalité, que pour sauver les apparences des obligations constitutionnelles. Son pouvoir s’appuie plutôt sur son cabinet politique et son gouvernement fédéral. Ces deux lieux du pouvoir poutinien, disent des observateurs tant internes qu’externes, demeurent obscurs à ceux qui n’en font pas partie.

 

Ainsi, comme Joseph Staline, son maître de l’ère soviétique, Vladimir Poutine réprime, par la violence inouïe, toute opposition à son pouvoir. Un exemple concret et incontestable : Me Serguei Navalny, le plus farouche et le plus célèbre des opposants ouvertement anti-Poutine, a habituellement pour résidences régulières, depuis que ce dernier occupe le Kremlin, les géôles poutiniennes. Il fut même, en 2020, désigné et destiné à la mort physique et sociopolitique irrémédiable. Il fut, dans cet objectif, sérieusement empoisonné par des agents du maître de la Russie post-soviétique. N’eûssent été de soigneuses, profondes et diverses interventions médicales et chirurgicales des professionnels de santé allemands, on parlerait, aujourd’hui, de l’opposant Serguei Navalny au passé. Heureusement pour celui-ci, Vladimir Poutine n’organise pas tellement les purges staliniennes. Ce processus ininterrompu permettait, en effet, aux dictateurs du glacis soviétique est-européen de maintenir leur pouvoir par la destruction répétée des élites politiques, économiques, sociales et culturelles considérées comme des ennemies de la révolution communiste. Certes, Me Serguei Navalny est encore vivant. Mais, il est toujours placé, pour 11 ans, dans une prison de haute sécurité. Il vient d’écoper, en juillet 2023, d’une condamnation supplémentaire de 19 ans ! Si rien ne changeait, il passera, au total, 30 ans en prison pour toutes sortes de raisons généralement connues que du seul pouvoir.

 

Dans ce même ordre d’idées, Vladimir Poutine a interdit à qui que ce soit, par décret présidentiel, de protester contre la guerre qu’il fait à l’Ukraine et qu’il désigne sous l’expression équivoque « d’opération militaire spéciale.» En application de ce décret présidentiel, un citoyen russe, dont sa fille de 13 ans est l’auteure d’un dessin exprimant son opposition farouche à cette guerre, a été arrêté, jugé, condamné et jeté en prison en guise de réprésailles. La société et les citoyens russes, quasi-vidés de leur substance, sont ainsi, obligatoirement, inféodés à l’Etat totalitaire de Vladimir Poutine.

 

En bref, le pouvoir exécutif supplantant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, Vladimir Poutine manifeste son plus superbe mépris pour le partage du pouvoir et sa volonté obsessionnelle de tout diriger seul. Il nage ainsi, paisiblement, dans une sorte de confusion des pouvoirs. De ce fait, à l’exception de l’intraitable Me Sergei Navalny, de quelques oligargues, de quelques gouverneurs de région, de quelques journalistes tel que Vladimir Kara-Mourza actuellement emprisonné et de quelques artistes comme feu le musicien Dima Nova qui lui résistaient, la quasi-totalité des sources de contestation du pouvoir présidentiel, qui avaient émergé sous Mikhaïl Gorbatchev et persisté sous Boris Eltsine, ont presque totalement disparu sous Vladimir Poutine. Quelques-unes, telle que Dima Nova, sont décédées dans des circontances et conditions non élucidées jusqu’à présent. Mais, la plupart sont soit en prison, soit en exil. Les méthodes utilisées pour les éliminer n’ont rien à avoir avec la démocratie. L’usage permanent de l’intimidation, de la force et de la violence dissuade l’écrasante majorité des opposants potentiels. D’où, un seul discours politique, celui de Vladimir Poutine, est distillé, à travers sa Russie et en dehors de celle-ci, par sa puissante propagande.

 

Profil géopolitique

 

S’estimant avoir réussi à imposer son autorité personnelle et à rétablir l’autorité de l’Etat à l’intérieur de sa Russie, Vladimir Poutine se pésente maintenant en leader de la résistance à l’hégémonie géopolitique unipolaire de l’Occident sur le monde entier. Il revendique, au nom de tous les opprimés de l’ordre international existant, l’avènement d’une hégémonie géopolitique mondiale multipolaire, partagée et équilibrée pour contrer l’influence persistante, grandissante et néfaste de l’Occident et surtout des Etats-Unis d’Amérique. Il récupère, de la sorte, la nature impériale de sa Russie tsariste et soviétique. En effet, comme tout Etat impérialiste, la Russie de Vladimir Poutine vise principalement, sans le dire, à réduire le monde sous sa domination polititique, économique, sociale, culturelle, etc. En voici quelques exemples concrets et indubitables :

 

En 2014, Vladimir Poutine intimide l’Ukraine qui lorgne vers l’Otan et à l’UE. Il lui arrache, brutalement et violemment, par ses forces armées interposées, la Crimée. Il l’annexe, d’autorité, à sa Russie. Pire, se fondant sur une invraisembable affaire de développement d’armes biologiques américaines dans ce pays voisin qu’il veut entièrement et uniquement russe, il mobilise ses forces armées et de sécurité et l’envahit le 24 février 2022. Depuis lors, ses forces armées, auxquelles se sont joints ses mercenaires du groupe privé russe dit Wagner et certaines autres milices privées également russes, s’emploient à détruire systématiquement, sauvagement et méchamment l’Ukraine et sa population. Après avoir brandi, pendant plusieurs mois, cette vraisemblable affaire de sérieuse menace de la sécurité et de la stabilité de sa Russie par les Etats-Unis d’Amérique comme le seul et l’unique motif de son « opération militaire spéciale » en Ukraine, il finit par confesser ses véritables intentions profondes en déclarant à la télévision d’Etat russe : « La Russie combat en Ukraine pour ses terres historiques. » Depuis lors, son affaire de fabrication des armes biologiques américaines aux portes de sa Russie ressemble à un prétexte destiné à justifier sa guerre de reconquête de l’Ukraine.

 

Par ses services secrets, sa propagande et le traumatisme politique, économique, psychologique et humain qu’il a suscité, imposé et implanté dans le subconscient des Russes et des Ukrainiens, Vladimir Poutine menace et terrorise certains autres pays de la région. En l’occurrence, la Pologne, la Géorgie, la Moldavie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, etc. Il envisage même de détrôner les « petits présidents » de ces « petits Etats», pourtant indépendants, souverains et libres de tout engagement depuis 1991, afin de tenter de restaurer la zone d’inluence de sa nostalgique Russie soviétique.

 

Se servant de la cybercriminalité, les services de Vladimir Poutine sèment le trouble dans les processus électoraux de certains pays dits démocratiques (Etats-Unis, Allemagne, Canada, France, Royaume Uni, Turquie, etc). Objectif ultime poursuivi : Biaiser leur caractère démocratique. Pire, Poutine engage, en plus, des mercenaires, par le truchement du groupe paramilitaire russe, dénommé Wagner, que pilotait, jusqu’au mois de juin dernier, son ami d’extrême droite Evgueni Primojine. Il finance, équipe et charge ce groupe de mercenaires de s’immiscer, par la violence armée, dans les affaires intérieures des Etats étrangers, principalement d’Afrique (Lybie, République Cetrafricaine, Mali, Soudan, Mozambique, Burkina Faso, Niger, etc). Et ce, sous le prétexte de protéger ces Etats contre le terrorisme et ses sponsors étrangers. Et pourtant, le groupe Wagner se constitue aussi de terroristes étrangers, par surcroît russes, sponsorisés par un Etat étranger, la Russie de Vladimir Poutine.

 

Comme les grandes puissances occidentales, la Russie de Vladimir Poutine ne vise essentiellement, par cet engagement armé du groupe d’extrême droite Wagner, que la progression ininterrompue de ses seuls intérêts particuliers. En effet, la contrepartie de cet engagement qualifié d’humanitaire se paie en termes d’énormes quantités de ressources naturelles stratégiques pompées dans les pays «assistés» précités. Or, diamant, uranium, cobalt, lithium, coltan, manganèse, cuivre, nickel, pétrole, etc, en provenance de ces pays là, prennent, nuits et jours, le chemin de sa Russie. Nous nous trouvons ainsi, de pleins pieds, dans l’impérialisme ou l’expansionnisme qu’il prétend combattre.

 

 

Poutine en resumé

 

S’il faut résumer, en quelques mots, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, nous dirions qu’il est foncièrement « un vertige de puissance », selon Jean Radvagni, « un obsédé de la puissance », d’après Francoise Thom ou, enfin, « un irrésistible aspirant à la superpuissance mondiale », à nos propres yeux. Car, il se caractérise essentiellellement par la volonté obsessionnelle de dominer, de contrôler et d’influencer tout l’univers. Il tient à affirmer, à l’extrême, la primauté de la puissance nationale russe, sans limitation de la souveraineté, sur la totalité mondiale. En clair, il vise principalement, sans le dire, l’accesssion, un jour, de sa chère Russie à l’hégémonie géopolitique mondiale en lieu et place des Etats-Unis d’Amérique. C’est dans ce but ultime qu’il tente de recruter, à vil prix, des adeptes parmi les peuples des pays riches et puissants d’Occident, parmi les peuples des pays émergents des Brics et surtout parmi les peuples pauvres des pays en développement. C’est particulièrement dans ce seul et unique but ultime qu’il tient un discours ratio-émotionnel anti-hégémonie occidentale en général et américaine en particulier. Vu la perception que les publics visés ont actuellement de l’Occident, ce discours semble convaincre une bonne partie des publics cibles.

 

Cela revient à dire que le problème principal de Vladimir Poutine n’est pas du tout l’absence d’hégémonie géopolitique mondiale multipolaire, partagée et équilibrée. Son problème fondamental est plutôt que sa nostalgique Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) ne soit pas parvenue, pendant ses 70 ans d’existence et de règne sans partage sur l’Europe centrale, l’Europe orientale et l’Asie centrale et d’influence certaine sur plusieurs autres pays du monde, à renverser l’ordre mondial que l’Occident avait instauré, maintient et perpétue depuis le 16ème siècle. Ordre mondial que les Etats-Unis d’Amérique conduisent, sans se fatiguer et en le solidifiant davantage, dès l’aube du 20ème siècle. Ses dieux semblent l’avoir convaincu que le temps de sa Russie de monter sur le piedéstal mondial est arrivé…. Qu’il est l’homme choisi pour déclencher et mener cette grande révolution. D’où, sa guerre de reconquête de l’Ukraine qu’il espère s’étendre au monde entier et qu’il devra gagner. D’où, Il a grandement et urgemment besoin d’alliés méticuleusement préparés en vue d’attteindre cet objectif ultime.

 

C’est pourquoi, depuis l’an 2000 qu’il est aux commandes de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine forge, à sa propre image et à sa propre ressemblance, la perception qu’il veut que les Russes, le monde et l’histoire se fassent de sa Russie et de lui-même : Un Etat extrêmement puissant, conduit par un homme extrêmement puissant. Quitte à monopoliser le plus longtemps possible, par des subterfuges autoritaristes, le pouvoir d’Etat et à entraîner sa Russie dans une guerre d’hégémonie géopolitique mondiale à l’issue inconnue. Vladimir Poutine en résumé ? Un aspirant irrésistible à la superpuissance mondiale.

 

Par Musene Santini Be-Lasayon

 




1er congrès de SOCONEPH: Le rhumatisme chez les jeunes, un des signes de « la maladie de lupus » (un néphrologue)

La Société congolaise de néphrologie (SOCONEPH) tient à Kinshasa, son 1er congrès du 21 août au 25 août 2023 sous le thème : « Maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique ». Le rhumatisme chez les jeunes est un des signes de la maladie de lupus, c’est ce qu’a déclaré le lundi 1er jour de ce congrès, le Dr Vieux Mokili, néphrologue aux cliniques universitaires de Kinshasa (CUK) en République démocratique du Congo (RDC).

« Quand une jeune fille en âge de procréation, soit de 20 à 40 ans, souffre de rhumatisme, c’est un des facteurs de lupus et elle doit consulter un médecin pour une prise en charge, surtout que nous entendons dire que le rhumatisme touche principalement des personnes âgées », a-t-il dit.

En ce qui concerne le lupus, ce néphrologue a montré que c’est une maladie inflammatoire causée lorsque le système immunitaire attaque ses propres tissus. Cette maladie, a-t-il ajouté, touche aussi les hommes et peut se manifester sur les articulations, la peau, les reins, les cellules sanguines, le cerveau et le cœur.

« Quand il touche les reins, il peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort. C’est pourquoi il est important de se faire dépister pour connaître son état de santé », a-t-il conseillé.

Pour ce néphrologue, l’origine de cette maladie n’est pas très connue. Elle se présente comme un dysfonctionnement du système immunologique qui fait que la personne ne reconnaît pas ce qu’elle est et se comporte comme s’il était étranger dans son propre corps.

Les étudiants en médecine appelés à s’intéresser à la néphrologie

La néphrologie est une spécialité médicale qui s’intéresse au fonctionnement des reins ainsi qu’à la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies rénales.

Le professeur Ernest Sumaili a invité les étudiants en médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) à s’intéresser à la néphrologie pour, d’une part accroître le nombre de spécialistes en cette branche, et d’autre part, procéder à une bonne prise en charge de la population.

« La RDC compte seulement 38 néphrologues alors que les normes proposent 10 néphrologues pour 10.000 habitants. Pour accroître le nombre de néphrologues dans notre pays, il faut organiser des activités comme des congrès afin de susciter chez les jeunes le désir de cette branche et former des médecins », a-t-il soutenu.

Le recteur de l’université de Kinshasa (UNIKIN), le professeur Jean-Marie Kayembe, a pour sa part souligné l’importance d’avoir des échanges réguliers et multidisciplinaires sur cette discipline pour permettre à tous les professionnels de santé en général et aux médecins en particulier d’accroître leurs connaissances sur la prise en charge adéquate des patients.

« Les maladies rénales touchent même les enfants. C’est pourquoi il est nécessaire de discuter avec tous les acteurs de la prise en charge afin de contribuer à l’émergence de notre pays sur le plan sanitaire », a-t-il signifie.

Notons que ce congrès a pour but de renforcer les capacités des membres du personnel soignant dans la prise en charge des maladies rénales afin d’améliorer la santé de la population.

Sont conviés à participer à ce congrès, des néphrologues ; spécialistes d’autres domaines, des médecins généralistes ; des infirmiers d’hémodialyse; autres infirmiers ; des ingénieurs techniciens ; des étudiants. Signalons que des cours seront dispensés lors de ce congrès en la salle Monekosso, aux cliniques universitaires de Kinshasa, à savoir, 1er cours de néphrologie pédiatrique pour juniors des pays d’Afrique Francophone et le 2eme cours international de néphrologie, dialyse et transplantation.

Mamie Ngondo




Publication de l’examen d’Etat à Bumbu : Les finalistes frustrés par les troubles des Kuluna près de la maison communale

Après quelques heures de la publication des résultats de l’examen d’État dans les six provinces éducationnelles dont Kinshasa – Funa, ce lundi 21 août 2023, l’insécurité a battu son plein dans la commune de Bumbu, encore sous l’effervescence de cette fête des finalistes, tout près de la maison communale de Bumbu, sur la grande avenue Shaba, dans son croisement avec des avenues Mafuta, Pelende, Mukoso jusqu’à Ngiringiri.

Des hommes armés identifiés comme des Kuluna se battent et pillent les biens des citoyens de ce coin. Ce qui est pire, toute cette scène s’est déroulée sans aucune intervention des forces de l’ordre. Cependant, nous ne sommes qu’à quelques mètres de la maison communale de Bumbu, siège de l’institution administrative de cette entité. C’est alors, la population s’inquiète et dénonce à haute voix le désintéressement de la Police Nationale Congolaise (PNC).

De ce fait, l’un des habitants de ce quartier s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes déçus du désintéressement de nos policiers de la maison communale et de nos Sous Ciats plus proches car ces jeunes Kuluna se sont battus pendant près de 45 minutes à quelques mètres de la maison communale, mais sans intervention de la police. Ça saute aux yeux et ça nous enlève l’espoir de vivre en paix ».

Signalons que plusieurs dégâts matériels sont enregistrés dont un téléphone volé en plein air. La population de Bumbu lance donc un cri d’alarme aux autorités afin de prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à ce phénomène qui trouble la quiétude dans la société kinoise.

Il faut signaler que les sons de gaz lacrymogènes ont été entendus une heure plus tard, alors que l’ambiance était déjà sous la fièvre de coupure dans cette municipalité de Kinshasa.

Jean-Luc Lukanda




Kinshasa : Le marché de Matadi Kibala en feu !  

Le marché de Matadi Kibala situé vers le camp PM dans la commune de Mont-Ngafula est en feu. Cet incendie d’origine inconnue a commencé dans la nuit du lundi 21 août à partir de 23 heures.

D’après certains témoins sur place, un court-circuit serait la base de ce désastre. La Société nationale d’électricité a arrêté avec l’alimentation de l’énergie afin d’éviter d’autres désastres.

Aucune perte en vie humaine n’a été signalée jusque-là. Toutefois, plusieurs dégâts matériels sont observés.

Des jeunes encore éveillés sont intervenus avec les moyens de bord afin d’arrêter la tension de feu, mais pas avec beaucoup de succès.

Jean-Luc Lukanda




Infrastructures à Kinshasa : Kikwit réhabilité, une valeur ajoutée aux recettes des bailleurs et commerçants 

Les travaux de réhabilitation de l’avenue Kikwit, longue de 3,5 km est une valeur ajoutée aux recettes des bailleurs et marchands riverains de la route partant de la deuxième porte de la Fikin jusqu’à la Jonction avec Elengesa dans la commune Bumbu, ville de Kinshasa, a constaté votre média.

 

Sur terrain, la population impatiente se dit prête à vivre l’inauguration de ces tronçons déjà en forme, et fait appel au chef de l’Etat. “ Nous attendons impatiemment l’inauguration par le chef de l’Etat de notre avenue qui a redoré l’image de notre milieu autre fois périurbain et vient ajouter une valeur à nos parcelles. Cette avenue réhabilitée vient rallumer le feu du développement et de l’émergence à nos activités commerciales qui se sont éteintes il y a longtemps “, dit M. Mupuati, un résident du quartier.

Cette avenue réhabilitée traverse cinq communes dont Lemba, Ngaba, Limete et Makala ainsi que Kalamu. La construction de cette avenue facilitera des échanges commerciaux intercommunaux puis un désengorgement du Boulevard Lumumba, de l’avenue Kianza et Université. Elle revêt un caractère socio-économique parce que les infrastructures font partie du développement d’un pays”, a indiqué Lugi Nsamba conducteur de taxis bus.

M. Nsamba a fait savoir que la construction de cette avenue est bénéfique pour les transporteurs. C’est une autre ligne qui s’ajoute dans leur itinéraire. Ce cinquantenaire a suggéré qu’avant l’ouverture de la route aux engins moteurs, que des dos d’ânes soient construits à chaque amorce pour la prévention des éventuels accidents, y compris des panneaux de signalisation. Selon lui, notre population doit être éduquée au respect du code de la route.

De son côté M. Jules Mupuati, habitant de ce coin a réagi en ces termes: “nous sommes très satisfaits pour la construction de cette avenue qui est le rapprochement des communes voisines telles que Ngiri-Ngiri, Kasa-Vubu, la Place victoire et le marché Gambela, mais aussi le grand marché Zando pour nos approvisionnements. Nous remercions le Chef de l’Etat et l’exécutif provincial pour la réponse au social du peuple congolais et le désenclavement de nos entités.

Ce projet qui date de 2019 est arrivé à son terme avec la construction de deux ponts moderne jetés sur la rivière Lubefu entre Lemba et Ngaba d’un côté long de 15 m large de 10,5 m et de l’autre côté sur la rivière Kalamu reliant les communes de Makala et Kalamu long de 17m sur 10,5m.

Il faut préciser que les travaux de réhabilitation dans ces coins ont évolué et ne reste que des petits travaux de maçonnerie à réaliser avant l’inauguration dans les prochains jours, a renseigné l’ingénieur Guylain de Safrimex aux reporters Sukisa et Muzama de l’ACP.

Jean-Luc Lukanda




Maroc-BRICS : la tentative de récupération malsaine de Pretoria

L’Afrique du Sud n’en finit pas de manifester son hostilité envers le Maroc. Fervente avocate de la cause des séparatistes du polisario, elle ne rate plus aucune occasion pour porter atteinte aux intérêts supérieurs du Royaume. Le dernier épisode en date en dit long sur cette animosité qui ne faiblit pas. Elle a adressé à Rabat une invitation à la réunion «BRICS-Afrique», prévue le 24 août à Johannesburg, en ayant pris grand soin de convier des entités sans légitimité. L’objectif de la manœuvre est clair : faire passer des messages politiques pro-polisario sur le dos des BRICS. Mais la diplomatie marocaine, tout à sa sagacité, a tué dans l’œuf les perfides menées de Pretoria qui allait ainsi mouiller les autres membres de ce groupement économique d’envergure.

À quoi joue l’Afrique du Sud encore ? Pour qui roule-t-elle ? Et pourquoi tant de hargne envers le Maroc et ses intérêts supérieurs ? Difficile de donner une réponse simple à toutes ces questions, tant il est vrai que son attitude notoirement et ostensiblement malveillante à l’égard du Royaume ne date pas d’hier. Depuis des décennies, Pretoria, dans le sillage d’Alger, prend fait et cause pour le polisario et n’hésite pas mettre sa diplomatie au service de la rhétorique propagandiste de cette entité fantoche.

Mais de là à vouloir prendre en otage une organisation de l’envergure des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et l’instrumentaliser dans le seul but de nuire au Maroc et de servir les agendas de ses ennemis, il faut avoir perdu tout bon sens et manquer gravement de discernement. Sinon comment expliquer autrement les «entorses protocolaires délibérées et provocatrices» qui ont émaillé l’invitation qu’elle a adressée «à titre national» au Maroc à cette réunion, d’autant que de «nombreux pays et entités semblent avoir été invités arbitrairement par le pays hôte sans fondement réel, ni consultation préalable avec les autres pays membres du Groupement BRICS», estime à juste titre une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

De même, comment justifier le fait qu’elle se soit arrogé le droit de parler d’une prétendue candidature du Maroc aux BRICS, sans consultation préalable avec le Royaume. Pour beaucoup d’analystes, la mauvaise foi est avérée et la volonté d’entraîner ce groupement économique dans une affaire gérée par l’ONU est patente. L’Afrique du Sud, aveuglée par sa haine envers le Maroc, entendait lui tendre un piège en le mettant devant le fait accompli. Elle lui a adressé une invitation à un événement en ayant pris grand soin de convier des entités sans légitimité, de manière à faire passer des messages politiques sur le dos des BRICS. Mais la diplomatie marocaine, tout à sa sagacité, a tué dans l’œuf les perfides menées de Pretoria qui allait ainsi mouiller les autres membres de ce groupement. C’est ce qui a fait d’ailleurs que certains pays, notamment l’Inde, ont tenu à prendre leurs distances avec les manœuvres sud-africaines. En effet, un communiqué du gouvernement indien a confirmé le caractère unilatéral et à titre national des invitations adressées par l’Afrique du Sud pour la réunion «BRICS-Afrique», prévue le 24 août à Johannesburg.

Réunion BRICS-Afrique : L’Inde prend ses distances

Le même communiqué indique, à ce propos, que le Premier ministre indien, Shri Narendra Modi, est attendu en Afrique du Sud du 22 au 24 août pour prendre part au 15e sommet des BRICS, en précisant qu’il participera aussi à la réunion «BRICS-Afrique» qui comprend d’autres participants «invités par l’Afrique du Sud». C’est dire à quel point le jeu sournois de Pretoria gêne les autres membres du groupement. Par sa légèreté et son acharnement incompréhensible sur le Maroc, l’Afrique du Sud compromet déjà cet événement qui aurait pu être mis à profit pour examiner les perspectives et moyens d’une coopération fructueuse entre les BRICS et l’Afrique. Au lieu d’être un acteur d’intégration africaine, Pretoria exploite éhontément ce rendez-vous pour atteindre des objectifs inavoués qui, en tous état de cause, n’affecteront aucunement le Royaume, ni son rayonnement, ni son protagonisme. Il n’est pas étonnant que le Maroc ait réagi avec autant de de fermeté et de clarté. Pour lui, «Il était ainsi devenu évident que l’Afrique du Sud allait détourner cet événement de sa nature et de son objectif, pour servir un agenda inavoué», ajoute la même source diplomatique, avant d’ajouter que le Maroc a par conséquent écarté, dès le départ, toute réaction favorable à l’invitation sud-africaine.

Animosité implacable de l’Afrique du Sud envers le Maroc

L’entêtement de Pretoria à porter atteinte aux intérêts vitaux du Maroc et en particulier à son intégrité territoriale est désormais érigé en axe majeur de sa diplomatie, à l’image d’une Algérie qui cherche à exporter ses crises internes. «La position de l’Afrique du Sud vis-à-vis du Maroc est purement idéologique et ne repose pas sur des faits», analyse Paolo Von Schirach, président du think tank américain «Global Policy Institute» (GPI), relevant qu’il n’est pas surprenant de voir l’Afrique du Sud instrumentaliser des événements comme la réunion «BRICS-Afrique» pour nuire aux intérêts du Royaume.

Rappelons-nous qu’en mars dernier la Mission permanente de l’Afrique du Sud a fait circuler parmi les membres du Conseil de sécurité une lettre signée par le chef du groupe séparatiste du «polisario», le dénommé «Brahim Ghali», poursuivi par la justice en Europe pour viol et torture. Le Maroc avait réagi à l’époque en regrettant «fortement que l’Afrique du Sud distribue une lettre truffée de mensonges au sujet de la situation des droits de l’Homme au Sahara marocain, alors que le Conseil de sécurité salue, dans ses résolutions successives, le rôle des deux Commissions régionales du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla, ainsi que la coopération du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme».

Le Royaume du Maroc avait également regretté «profondément que l’Afrique du Sud se prête, une fois encore, au rôle de facteur d’un groupe séparatiste armé, dont les connexions avec le terrorisme au Sahel sont avérées». Le Royaume avait aussi déploré que l’Afrique du Sud, qui ambitionne d’assumer un rôle important dans le maintien de la paix et la sécurité internationales, ait transmis aux membres du Conseil de sécurité une lettre qui fait l’apologie de la guerre, appelle à la violence armée et aux actes terroristes, justifie fallacieusement la dénonciation du cessez-le-feu et viole les résolutions du Conseil de sécurité.

Alimentée par des motifs ayant trait à la concurrence économique, à une idéologie surannée et probablement à la course au leadership continental, l’animosité de l’Afrique du Sud envers le Maroc demeure à l’évidence implacable. Pourtant, ce pays symbole d’une Afrique affranchie du joug du racisme et du colonialisme, pourrait faire l’histoire, s’il acceptait de se joindre à la dynamique de paix, portée par le Conseil de sécurité et par une centaine de pays à travers le monde qui ont enfin compris les véritables enjeux du conflit autour du Sahara marocain.




Patrick Muyaya tient à la tenue du congrès de l’UNPC avant la fin de son mandat 

M. Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, a assisté à la restitution des conclusions des travaux préparatoires du congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), ce mardi 22 août 2023 à Béatrice Hôtel, à Kinshasa.

Cette activité s’est tenue en présence du Président a.i de l’UNPC, des membres du comité directeur de cette même union, du Vice-Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, des membres du comité des sages de cette association et de quelques professionnels des médias de Kinshasa.

Pour arriver à l’activité de ce jour, un comité scientifique a été mis en place et a été piloté par le Professeur en sciences de l’information et de la communication, Séverin Bamany. Après un bruyant exposé de quelques minutes, l’assistance a apprécié le travail réalisé par son comité et souhaite son application dans les prochains jours.

Satisfait du travail abattu par le comité scientifique, le ministre tient à la tenue de ce congrès avant la fin de son mandat pour avoir une presse digne de la République Démocratique du Congo. C’est-à-dire qui respecte quotidiennement l’éthique et la déontologie afin de mieux informer la population congolaise et le reste du monde. “Concernant la question de l’UNPC sur la contribution des journalistes dans la salubrité médiatique et dans l’assainissement du paysage de l’exercice de la presse au Congo, le président de la République à démontrer l’engagement de l’état à l’accompagnement de cet objectif vers le congrès”, a dit le ministre Muyaya.

D’ajouter : “Une nouvelle structure est attendue après le congrès et aura une mission cruciale d’identification des journalistes à travers la carte de presse et d’assurer que lorsqu’il y a dérapage dans le secteur des médias, que les journalistes soient en mesure de donner des réponses avant que cela ne se retrouve devant la communauté. Cette innovation sera une manière d’honorer l’exercice de la profession et le changement de narratif”.

Pour Modeste Shabani Bin-Sueni, Président a.i de l’UNPC, ces conclusions présentées par le Professeur Bamany, permettront au ministre de constituer un argumentaire face au Président de la République et au gouvernement Sama afin d’une organisation imminente du congrès extraordinaire de son association avant la tenue des élections en décembre prochain.

Comme l’UNPC, le ministre a remercié les traditionnels partenaires de la presse congolaise notamment Internews, la Coopération suédoise, l’USAID et Fhi360 pour leur appui inconditionnel à la refondation de la presse congolaise, vecteur de l’unité et de la cohésion nationales.




BRICS : les opportunités de croissance abondent alors que de plus en plus de pays se préparent à rejoindre le bloc

Un soleil rayonne dans cinq couleurs : vert, bleu, orange, rouge et jaune, représentant les cinq membres actuels des BRICS, sur le logo de son sommet de 2023.

 

Le 15e Sommet des BRICS, qui se tient en Afrique du Sud du 22 au 24 août, défend le thème “Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif”. Selon les responsables des BRICS, cet esprit a suscité l’intérêt d’environ 40 pays pour rejoindre le groupe.

 

A mesure que davantage de pays expriment leur intérêt pour rejoindre le bloc, le soleil semble encore plus lumineux et vibrant.

 

Un groupe grandissant

 

Lors du sommet, les dirigeants discutent de l’expansion du groupe des BRICS, notamment des critères d’adhésion et des principes directeurs, a fait remarquer Carlos Maria Correa, directeur exécutif de South Center, lors d’une récente interview accordée à Xinhua.

 

“Vingt-deux pays se sont formellement adressés aux pays des BRICS pour devenir des membres à part entière. Un nombre égal de pays ont posé de manière informelle des questions sur l’adhésion aux BRICS”, a déclaré Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud pour les BRICS.

 

L’Algérie est parmi les derniers pays à montrer leur intérêt. “Nous avons officiellement demandé à rejoindre le groupe des BRICS et nous avons envoyé une lettre demandant à être membres actionnaires de la banque (Nouvelle Banque de développement)”, a indiqué le président algérien Abdelmadjid Tebboune, cité le 22 juillet par la chaîne de télévision arabophone Ennahar TV.

 

Selon le quotidien japonais Mainichi Shimbun, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Nigeria et d’autres pays producteurs de pétrole ont également présenté des demandes. Une fois approuvés, les membres des BRICS couvriront plus de la moitié des ressources mondiales en pétrole et en gaz.

 

“De nombreux pays du Sud global ont cherché à se réunir afin de travailler en faveur d’un ordre mondial plus juste et plus inclusif (…) Les BRICS inspirent de nombreux pays à se réunir à nouveau pour faire progresser cette vision”, a déclaré Kenneth Creamer, professeur principal à l’Université de Witwatersrand, lors d’une récente interview avec Xinhua.

 

Le charme des Brics

 

En juin dernier, le président français Emmanuel Macron a exprimé son intention de participer au prochain sommet à la suite de ses entretiens avec la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.

 

C’est là que réside le charme des BRICS. Le bloc est devenu une force positive, stable et constructive dans les affaires internationales.

 

Plusieurs économies émergentes, par exemple, sont en difficulté financière en raison des politiques économiques strictes du FMI, a déclaré Deutsche Welle, la chaîne de télévision publique allemande. Elle a noté que la Nouvelle Banque de développement et l’Accord de réserve éventuel des BRICS pourraient soutenir les économies en difficulté de paiement.

 

“La Nouvelle Banque de développement est la réalisation la plus remarquable. Elle a également conduit à une augmentation des échanges entre les pays et a gagné une certaine attention internationale”, a déclaré Daniel Bradlow, professeur à l’Université de Pretoria, qui a étudié le groupe.

 

Avant tout, les BRICS défendent la multipolarité et le multilatéralisme, a affirmé le président cubain Miguel Diaz-Canel. Ce faisant, “les pays des BRICS contrent le concept de la Guerre froide et ouvrent la possibilité d’un ordre international plus équitable et plus juste, bénéfique pour le monde”.

 

“Dans un monde de plus en plus polarisé, les BRICS créent une voie propice aux pays pour façonner un ordre politique et économique plus inclusif”, a déclaré Cavince Adhere, spécialiste kényan des relations internationales.

 

Des perspectives plus vastes

 

De nombreux pays en ont assez de la quasi-domination des Etats-Unis sur l’économie mondiale depuis des décennies, a noté le site internet espagnol Rebelion. Le non-respect des directives de Washington entraîne des sanctions et un chantage financier.

 

Avec de futurs membres potentiels, le commerce transfrontalier au sein du groupe deviendrait plus efficace et attirerait davantage d’investisseurs. La perspective d’une monnaie émise par les BRICS est une possibilité.

 

“Ses membres seraient probablement en mesure de produire une gamme plus large de biens que n’importe quelle union monétaire existante”, a indiqué le magazine américain Foreign Policy, en commentant la monnaie potentielle. “Etant donné que chaque membre du groupe des BRICS est un poids lourd économique dans sa propre région, les pays du monde entier seraient probablement disposés à faire des affaires dans cette monnaie hypothétique”.

 

Alors que le Bangladesh, l’Egypte, les Emirats arabes unis et l’Uruguay ont été admis en tant que nouveaux membres de la Nouvelle Banque de développement, il est inévitable qu’il y ait un commerce international encore plus équitable et accessible, car ces quatre pays se trouvent sur trois continents.

 

“Pour les nouveaux venus, faire partie des BRICS pourrait étendre leur influence diplomatique et ouvrir des opportunités commerciales et d’investissement lucratives”, a récemment commenté le Washington Post.

 

Lors d’une interview accordée à l’agence de presse TASS, Nozipho Mxakato-Diseko, représentante permanente de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies à Genève, a déclaré que les BRICS étaient heureux d’accepter de nouveaux membres ayant exprimé leur intérêt pour rejoindre le groupe.

 

“Les BRICS s’engagent à soutenir le multilatéralisme, à réformer le système de gouvernance mondiale et ont constamment plaidé en faveur d’un traitement équitable des pays en développement sur la scène internationale”, a déclaré Gerald Mbanda, expert en coopération Afrique-Chine, à Xinhua.

 

“C’est la raison pour laquelle je crois que les BRICS sont sans aucun doute un moyen de croissance accélérée avec des opportunités commerciales et d’investissement accrues”, a-t-il ajouté.




Le commerce entre la Chine et les autres pays des BRICS enregistre une expansion rapide de janvier à juillet

Le commerce de la Chine avec les quatre autres pays des BRICS a maintenu une expansion rapide au cours des sept premiers mois de l’année, selon les données officielles publiées lundi.

 

Les importations et exportations de la Chine avec les autres membres des BRICS ont augmenté de 19,1% en glissement annuel pour atteindre 2.380 milliards de yuans (environ 330,62 milliards de dollars) sur la période janvier-juillet, d’après les données publiées par l’Administration générale des douanes.

 

Les exportations ont progressé de 23,9% sur un an à 1.230 milliards de yuans, tandis que les importations ont augmenté de 14,3% par rapport à l’année dernière pour atteindre 1.150 milliards de yuans, précisent les données.

 

Le commerce avec ces pays s’est élevé à 10,1% du total du commerce extérieur de la Chine au cours des sept premiers mois, soit 1,6 point de pourcentage de plus qu’il y a un an, selon les autorités douanières.

 

Les échanges commerciaux de la Chine avec les autres pays des BRICS ont augmenté de 17% sur un an pour atteindre 3.690 milliards de yuans en 2022, d’après les données douanières.

 

Les entreprises privées chinoises sont le principal contributeur à l’expansion du commerce de la Chine avec les autres pays des BRICS. Les importations et les exportations de ces entreprises ont augmenté de 29,4% d’une année sur l’autre pour atteindre 1.360 milliards de yuans au cours des sept premiers mois, représentant 57,1% du total du pays.

 

Les principaux moteurs de la croissance des exportations sont les biens à forte intensité de main-d’uvre et les produits mécaniques et électriques, selon les autorités douanières.

 

Les exportations de produits mécaniques et électriques ont augmenté de 38% par rapport à l’année dernière au cours de la période janvier-juillet, tandis que celles de biens à forte intensité de main-d’uvre ont progressé de 20,5% en glissement annuel, d’après les données.

 

En particulier, les exportations de batteries au lithium et de véhicules de tourisme électriques ont enregistré une croissance annuelle de 129,5% et de 601,3%, respectivement.

 

Stimulées par une coopération étroite, les importations chinoises de produits énergétiques et de produits agricoles ont connu une augmentation constante. Le pays a acheté un total de 422,78 milliards de yuans de produits énergétiques des autres membres des BRICS au cours des sept premiers mois, en hausse de 17,3% en

glissement annuel.