Justice militaire en Ituri : Le coordonnateur du PDDRC-S et le président du G5 comparaissent devant la Cour Militaire   

La Cour Militaire de la province de l’Ituri a ouvert ce vendredi 18 août 2023, les audiences publiques contre le président des communautés victimes dites G5 Christian Utheki et le Coordonnateur du PDDRC-S en Ituri.

Selon le Ministère public, le premier prévenu est poursuivi par la justice militaire pour participation à un mouvement insurrectionnel, participation à une entreprise de démoralisation des troupes engagées dans les opérations militaires contre les groupes armés dans la zone.

Dans sa prise de parole, la défense de Christian Utheki a indiqué que les infractions mises à charge de son client ne sont pas de la compétence de la Cour Militaire, sollicitant le renvoi du dossier de Christian Utheki auprès du Tribunal Militaire de Garnison de Bunia.

Une proposition soutenue par le Ministère public ainsi que le premier président de la Cour Militaire qui s’est déclaré incompétent de continuer à instruire ce dossier.

Toutefois, le deuxième est lui poursuivi pour un présumé détournements de plus de 13 millions de Francs congolais alloués pour le paiement de la solde de militaires et policiers affectés à la garde de sa coordination.

Cette première journée était consacrée à l’identification des prévenus et connaissance du dossier par ces avocats. Du coup, ils ont sollicité auprès de la Cour Militaire le renvoi du dossier de Willy Debu, Coordonnateur du PDDRC-S en Ituri dans une juridiction civile.

Précisons que la décision de la Cour Militaire sur le renvoi ou pas est attendue pour le vendredi prochain dans une audience publique à l’Auditorat militaire de Bunia.

Alain Wayire

 




Après la réalisation des préalables : Jules Kidinda, Cordon du PURUK, annonce le démarrage des travaux de lutte antiérosive dans 10 jours    

Avant de commencer les travaux de lutte antiérosive sur trois sites identifiés à Kananga (site Monusco, SNCC qui menace de couper la route nationale numéro 1 et la route PK 66 qui menace de couper la voie ferrée, le projet est tenu de respecter le cadre de gestion environnemental et social qui veut que toute personne affectée soit préalablement identifiée et indemnisée avant que vous ne puissiez commencer les travaux. C’est l’exercice auquel le projet s’est livré, se conformant ainsi à l’engagement pris par le Gouvernement de la République, à la grande satisfaction de tout le monde.

M. Jules Kidinda, Coordonnateur de l’unité de gestion du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK) a organisé hier dans le chef-lieu de la province du Kasaï Central pour rendre public le plan d’action de réinstallation. « Entant que projet qui va intervenir dans des sites d’érosions, nous avons dénombré trois sites prioritaires. Ce sont des sites pour lesquels les infrastructures sont menacées. C’est le cas du site Monusco, SNCC qui menace de couper la route nationale numéro 1 et le site de la route PK 66 qui menace de couper la voie ferrée », dit-il.

Il a précisé que ce que nous avons fait aujourd’hui, c’est ce que nous impose le document signé par le Gouvernement congolais qui a emprunté l’argent auprès de la Banque mondiale, à savoir, lorsque vous voulez intervenir dans des travaux de génie civil, vous devez d’abord identifier les personnes qui sont susceptibles d’être affectées par les travaux que l’OVD va faire.

Et Jules Kidinda de rappeler qu’après notre installation (Unité de gestion de projet), nous avons mené des études plus poussées pour identifier ces personnes-là. On a dit à tout le monde qu’il y a des personnes affectées. Nous avons également prévu une mercuriale pour savoir, comment indemniser par exemple la perte d’un bâtiment, la perte d’un champ de maïs ? Nous nous sommes convenus de tout cela et le public a contribué pour savoir comment les personnes affectées seront payées. En effet, il y a des personnes qui risquent de perdre des ressources avec l’intervention des travaux de l’OVD. Il y a des gens qui risquent de voir leurs conditions de vie être affectées par notre intervention. Il fallait qu’avant que les travaux ne commencent, identifier et indemniser ces personnes-là. C’est une des obligations contractées par le Gouvernement congolais et c’est ce que nous avons accompli aujourd’hui.

Quid du lancement et du démarrage des travaux

A la question de savoir, quelle est la procédure pour indemniser les personnes affectées ? Et le Cordon du PURUK a souligné que toutes les personnes qui ont été identifiées et qui sont susceptibles d’être affectées dans leurs biens, seront payées directement sur un compte bancaire qu’elles vont ouvrir auprès d’un établissement de leur choix. « Nous allons nous assurer que l’argent soit payé le plus rapidement possible sans tergiversation et nous avons pu obtenir auprès de la banque Equity Bank, la banque qui gère les fonds, nous avons obtenu la garantie que ces personnes bénéficiaires de ces indemnisations, n’auront pas à payer les frais bancaires », explique-t-il.

Il sied de souligner que le projet a été mis en œuvre le 08 mai 2023, date à laquelle la Banque mondiale a déclaré que le projet était entré en vigueur, c’est-à-dire, date à laquelle la Banque mondiale a ouvert le tiroir pour que nous puissions bénéficier de l’argent qui va financer le projet de la lutte antiérosive.

Jules Kidinda a noté que le chef de l’Etat est venu ici à Kananga pour procéder au lancement du projet. Il y avait un certain nombre des préalables avant de commencer les travaux proprement dits, notamment le fait d’indemniser les personnes qui étaient affectées par les travaux. Par exemple, sur le site PK 66, il y a une veuve qui va perdre sa maison. Personne n’aurait compris que nous ayons commencé les travaux sans indemniser cette veuve qui n’a plus de revenus en cassant sa maison, c’est ce que nous allons faire. Sa maison va être détruite parce que les travaux vont passer par là.

Donc, il y avait un certain nombre d’activités que nous avons menées à travers le lancement fait par le chef de l’Etat. « Lorsque tous ces préalables sont accomplis, notamment la mise en place du comité de suivi des travaux que l’OVD va mener, nous avons composé un comité de surveillance et de suivi des travaux que l’OVD va faire composer des parties prenantes. Il y a même les autorités qui ont envoyé leurs délégations, de sorte que tout ce que l’OVD va faire soit surveillé tous les jours », dit-il.

Alors que le démarrage effectif des travaux, poursuit-il, c’est le moment où les engins vont descendre sur terrain. Ce démarrage est souvent sanctionné par le procès-verbal de démarrage que le projet signe et le remet à l’OVD. Tous les techniciens savent que le lancement des activités, ce ne pas forcement le démarrage des activités, parce qu’entre les deux, il y a des préalables à remplir dont quelques-uns ont été remplis aujourd’hui, notamment avec ce rapport sur la restitution des personnes qui sont affectées par les travaux que nous allons faire dans les trois sites.

Combien de temps pour le démarrage des travaux ?

Puisque c’est une condition de pouvoir indemniser les personnes affectées avant le début des travaux, rappelle Jules Kidinda, le Coordonnateur du PURUK, nous nous sommes dits que cette semaine, nous allons la consacrer à indemniser les personnes qui sont affectées. Si tout va bien, les travaux devraient démarrer dans 10 jours au maximum. Sinon, à la fin de cette semaine. A condition que les personnes soient indemnisées, que les personnes aient quittées leurs maisons.

L’OVD ne peut pas casser les maisons d’autrui tant que nous n’avons pas indemnisé les personnes affectées. Personne ne nous pardonnerait si nous venons casser les maisons sans pouvoir les réinstaller dans les meilleures conditions. Le projet est tenu de respecter ce cadre de gestion environnemental et social qui veut que toute personne affectée soit préalablement identifiée et indemnisée avant que vous ne puissiez commencer les travaux. « Nous faisons de sorte pour que tout soit fait cette semaine pour que les engins de l’OVD qui sont prêts à intervenir soient déployés sur le terrain », informe-t-il.




Les Associations des professionnels de la Santé en atelier de Co-création de deux jours

Les Association des professionnels de la Santé (APS) sont en atelier de Co création en vue d’identifier les différentes difficultés rencontrées au niveau système de santé en République démocratique du Congo afin d’envisager les fenêtres de plaidoyer.

Pendant ces deux jours, soit du 17 au 18 aout, il s’agit de recueillir les avis des différents partenaires sur les stratégies à adopter, également de rencontrer d’autres partenaires qui pourront aider dans la mise en œuvre à travers la collaboration avec les associations des Professionnels de la santé.
« Aujourd’hui on est dans une activité beaucoup plus technique. Il s’agit précisément d’un atelier de Co-création avec les Association des professionnels de la santé également avec la facilitation du ministère de la santé également avec d’autres partenaires identifiés au niveau pays. C’est à partir de cet atelier que nous allons identifier les différentes difficultés ou bien les obstacles, l’étranglement au niveau du système de santé dans les domaines de politiques mais également de l’offre des soins afin de trouver des fenêtres de plaidoyer qui vont nous permettre de ces programmes à appuyer les APS à faire ce plaidoyer pour qu’il y ait des changements positifs dans les domaines et les différents points qui seront identifiés lors de ces assises », a fait savoir le Directeur adjoint d’ENDA Santé, Papa Djibril Ndoye.
A l’issue de cet atelier, les attentes se situent à deux niveaux. D’abord au niveau interne ou encore du fonctionnement. « Il y a un volet qui s’intéresse à ça. C’est le renforcement des capacités des APS sur la gouvernance, sur la mise en œuvre des programmes, sur la gestion mais également sur les capacités de mener le plaidoyer et à jouer pleinement leur rôle dans le système de santé », a-t-il renchéri, visiblement content de l’ambiance bon enfant, qui y règne.
L’autre aspect du projet, c’est les politiques de santé en général. Et ici, a dit le Directeur adjoint d’ENDA Santé, les APS doivent situer les problèmes et trouver les moyens pour faire le plaidoyer afin que ces politiques soient appliquées ou réformées s’il le faut pour faire avancer les choses.
S’exprimant au nom des participants, Docteur Lydie Kanam du Programme national de la nutrition (Pronanut) a salué la tenue de cet atelier qui pour elle tombe à pic. «  Pour moi, c’est une bonne opportunité, parce qu’il y a beaucoup de contraintes pour la mise en œuvre des certaines activités surtout dans des provinces. Alors, je crois qu’au sortir de cet atelier, on aura beaucoup d’avantages surtout avec toutes les difficultés que l’on rencontre par rapport aux intrants, à la descente sur terrain… Je crois qu’avec cet atelier nous aurons à mobiliser beaucoup de fonds et d’opportunités pour le programme », a-t-elle déclaré.
Ce projet d’appui aux associations des professionnels de la santé (APS) est financé par la Fondation Bill et Milanda Gates et mis en œuvre par l’Ong internationale « ENDA Santé ».
Il a ciblé deux pays le Burkina Faso et la République démocratique du Congo, et vise à renforcer les capacités des APS dans la gouvernance, la gestion et mise en œuvre des programmes, d’identifier les fenêtres d’opportunités et des priorités de plaidoyer pour une amélioration des politiques et l’offre de soins…
Prince Yassa