Felix Tshisekedi rend hommage aux trois soldats de la Garde Républicaine morts en exercice

Les sergents majors Kashama ( 33 ans), Isangi Jean ( 50 ans ) et le caporal Lokange ( 38 ans ) tous membres du 17è  régiment  d’artillerie de la Garde Républicaine décédés le 24 août dernier, en plein exercice militaire combiné du bataillon d’intervention rapide, artillerie et blindés ont reçu, ce mercredi 3 août, l’hommage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Tenue sombre, le  commandant suprême des FARDC s’est incliné devant les cercueils  des trois vaillants soldats couverts du drapeau national tricolore, exposés à la Grande parade militaire du camp Colonel Tshatshi.

En présence des officiers généraux et supérieurs, des soldats de rang et des dépendants militaires, le Président de la République a adressé quelques mots de réconfort à l’endroit des membres des familles éplorées. Il a, ensuite, assisté à la levée des dépouilles mortelles pour inhumation au cimetière Nouveau Paradis.

Par ailleurs, le Président de la République a effectué une visite surprise aux blessés de guerre internés à l’hôpital militaire du camp Tshatshi, question de s’assurer de leur prise en charge.

Il y est allé aussi suivre de plus près, la prise en  charge médicale d’un enfant de 8 ans venu de Boende, pour une tumeur qui a masqué son visage.

 




Président de l’Association des anciens de l’ISTI- IFASIC : Jean-Jean Samba plaide auprès de Patrick Muyaya pour doter l’IFASIC d’un site où sera érigé un campus

La série de festivités du Cinquantenaire de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) se déroulent à merveille. À cette occasion, une délégation l’association des anciens de cette grande école de journalistes a été reçue par le ministre Muyaya, ce mercredi 30 août 2023 dans son cabinet.

Au menu de leurs échanges, le point sur les différentes activités qui ont été déjà organisées et celles qui se tiendront dans les prochains jours qui ont été lancées pour célébrer dignement le jubilé d’or de cette école qui continue de former de grands hommes de médias.

“Nous sommes venus faire le point avec le ministre sur notre célébration et les activités que nous avions déjà lancées. Le ministre a promis de nous accompagner et relayer nos désiratas notamment doter l’IFASIC d’un site où sera érigé un campus. Comme vous le savez, le campus de l’Ifasic est en train d’être spolié. Ici, il n’est pas question que l’on nous le remette, mais du moins que notre gouvernement nous dote d’un autre site”, a déclaré Jean-Jean Samba, président de l’Association des anciens de l’ISTI- IFASIC.

En réaction, le ministre Muyaya, en homme toujours à l’écoute, a été réceptif à toutes leurs demandes et a donné des orientations claires sur chaque sujet.

Le président de cette association était accompagné d’une délégation composée de trois autres membres de l’Association des anciens de l’ISTI-IFASIC à savoir, Léon Mukolo, Obul Okwess et Fabrice Nkuba.

Il convient de rappeler que l’IFASIC a lancé les festivités de son jubilé depuis quelques jours avec un partenariat de taille avec la radiotélévision nationale congolaise (RTNC) où les anciens journalistes de ce média public issu de cette école présentent les journaux parlés et télévisés. Une marche de santé réunissant toutes les promotions a été organisée le samedi 26 août 2023 de l’IFASIC à l’hôtel Africana Palace. Un concert avec Zaiko Langa Langa Nkolo Mboka est prévu ce samedi 2 septembre prochain à l’esplanade de la Cité de la voix du Peuple, RTNC à Kinshasa Lingwala. D’autres activités sont prévus avant la fin de cette année 2023, baptisée année jubilaire.




Départ de la MONUSCO, de la Force régionale, … Les aventures des Wazalendo stoppées net à Goma

Jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF, un groupe de bandits armés drogués et manipulés, se faisant passer pour les Wazalendo appartenant à une secte mystico-religieuse du prophète Bisimwa Ephrem, a été stoppés. L’autorité provinciale rassure la population de l’accalmie de la situation, l’appelle par la même occasion à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations et met en garde pour la toute dernière fois, quiconque se permettrait une fois de plus de se livrer à pareil acte.

Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu a ressemblé à une ville morte. Et ce, suite à un mouvement non contrôlé des Wazalendo avec des revendications floues. Ceux-ci revendiquent le départ de la MONUSCO, de la Force régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est ainsi que de tous les occidentaux y compris leurs ONG.

Selon les précisions données par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo,  un groupe de bandits armés drogués et manipulés, se faisant passer pour les Wazalendo appartenant à une secte mystico-religieuse du prophète Bisimwa Ephrem, a prémédité et semé le chaos dans notre ville à partir de la nuit de ce mercredi 30 août 2023; avec comme revendication le retrait de la MONUSCO, de la Force régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est ainsi que de tous les occidentaux y compris leurs ONG.

Il vous souviendra que ce prophète manipulateur avait été reconnu auteur d’un cas similaire qui avait encore causé la mort de plusieurs de ses adeptes en Province du Sud-Kivu. A cet effet, indique notre source, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris toutes les précautions et stoppé professionnellement les aventures de ces fauteurs de troubles jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF.

A l’heure actuelle, indique le communiqué  publié par  M. Ndjike Kaiko Guillaume, Lieutenant-Colonel, le bilan provisoire se présente comme suit : Dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité, 01 policier lapidé à mort et plusieurs blessés du côté FARDC. Dans les rangs des adeptes, 6 morts, quelques blessés et 158 arrêtés.

Ainsi donc, le Gouverneur militaire de Province, le Lieutenant-Général Ndima Kongba Constant, présente ses condoléances aux familles des disparus et sa compassion aux blessés pris déjà en charge dans différentes structures sanitaires de la place.

Au regard de ce qui précède, l’Autorité provinciale rassure la population de l’accalmie de la situation, l’appelle par la même occasion à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations. Toutefois, le Gouverneur militaire et Commandant des Opérations met en garde pour la toute dernière fois, quiconque se permettrait une fois de plus de se livrer à pareil acte.

JMNK




Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes “Franck Ngyke Kangundu, le journaliste qui a lourdement payé le prix de la liberté de la Presse”

Franck Ngyke Kangundu, né le 28 juin 1953 à Kinzambi, dans l’ancienne province de Bandundu, en République démocratique du Congo, était un journaliste passionné et dévoué. Chef de rubrique politique au sein du groupe de presse La Référence Plus, il a consacré sa vie à informer et à sensibiliser le public sur les questions politiques cruciales de son pays.

Malheureusement, le destin tragique de Franck Ngyke Kangundu a basculé dans la nuit du 2 au 3 novembre 2005. Il a été assassiné en présence de ses cinq enfants, Djoudjou, Francine, Grâce, Olive et Landrine. Franck a reçu une balle mortelle à la poitrine, tandis que sa femme Hélène Mpaka avait été tuée en recevant trois balles au niveau de l’abdomen.

Cet acte odieux a privé la société congolaise d’un talentueux journaliste et a laissé une cicatrice profonde dans le cœur de sa famille.

Aujourd’hui, la troisième fille de Franck Ngyke Kangundu, Grâce Israëlla Kangundu, poursuit le combat de ses parents en tant que journaliste et militante des droits de la femme et de la jeune fille. Elle se bat pour que ses parents soient reconnus par le gouvernement congolais au rang des Martyrs de la liberté de la Presse. Grâce est également membre actif du groupe de plaidoyer “Justice Pour Franck Ngyke Kangundu”, qui milite pour la construction d’une stèle commémorative dédiée à la liberté de la Presse. Cette stèle sera érigée sur une place symbolique où seront immortalisés les noms de tous les journalistes assassinés pendant l’exercice de leur métier.

Le travail et l’héritage de Franck Ngyke Kangundu continuent de briller à travers la détermination de sa fille Grâce et de tous ceux qui se battent pour la liberté de la presse en République démocratique du Congo. En honorant sa mémoire, nous rappelons l’importance cruciale du journalisme indépendant et de la défense des droits fondamentaux dans une société démocratique.

Grâce Ngyke Kangundu




Le VPM Peter Kazadi appelle 250 policiers formés à mettre en application les compétences acquises durant leur formation

Patron de la Territoriale en Rdc, Me Peter Kazadi Kankonde a présidé, mercredi 30 août 2023 dans  l’enceinte de l’aérodrome de Ndolo à Kinshasa, une double cérémonie, à savoir : la clôture de la formation de la quatrième promotion de nouveaux policiers et le lancement de la formation de la cinquième promotion.

Au total, deux-cents cinquante policiers, hommes et femmes, font partie de cette quatrième promotion dénommée “Aigle Peter Kazadi”.

Le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur les a invités à appliquer toutes les compétences nécessaires acquises durant leur formation.

Il a insisté surtout sur la discipline dont ils devraient faire preuve sur le terrain.

« Je tiens d’abord à vous féliciter pour cette formation suivie. Ensuite, je voudrais vous rappeler que la Police c’est la discipline. La Police comme l’armée, votre serment, c’est la protection du pays et de la population jusqu’au sacrifice suprême. Pour qu’un policier soit discipliné et efficace sur le terrain, il faudrait qu’il soit bien formé. C’est ça même l’objet de cette formation que vous suivez en série, sur l’instruction du Chef de l’État. Je félicite une fois de plus vos prédécesseurs, je félicite aussi votre promotion, et j’encourage ceux qui vont être formés après vous », s’est adressé Me Peter Kazadi Kankonde à ces policiers.

Pour le Vice-Premier Ministre, il s’agit en réalité pour les policiers de comprendre leur responsabilité dans l’exercice de leur travail.

« Je voudrais que vous compreniez votre responsabilité. Je travaillerai pour que vous soyez respectés, et vous aussi vous devez tout faire pour mériter le respect de nos compatriotes. On vous respectera à travers la discipline que vous allez vous imposer vous-mêmes, mais aussi la discipline que vous allez imposer à nos compatriotes. Ce serait très compliqué au cas où vous ne mettriez pas en pratique les notions que vous avez apprises après cette formation, la discipline notamment », a-t-il martelé.

Dans son discours, le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a également promis l’amélioration des conditions de vie des agents de la Police. Il affirme que le Chef de l’État qui est l’initiateur de cette formation, multiplie les efforts pour mieux équiper la Police.

« Le Chef de l’État m’a demandé de vous dire qu’il connaît votre situation, il connaît vos difficultés, et il se bat chaque jour pour améliorer vos conditions de travail, à travers notamment un paiement décent de votre solde ; Le Président de la République a un projet de construction des logements sociaux pour les policiers. Moi, je serai toujours derrière vous pour améliorer vos conditions de vie, et ça doit changer. Le policier congolais doit être respecté. Il faut que la Police inspire la peur à la personne qui ne respectera pas les lois établies par l’État », s’est-il exprimé.




CSAC : Christian Bosembe ne reconnait pas le faux communiqué qui circule dans les réseaux sociaux

Il circule depuis ce mercredi matin dans  les réseaux sociaux un faux communiqué attribué au CSAC, en rapport avec les événements qui se passent au Gabon.

Dans une mise au point publiée à cet effet, M. Oscar Kabamba, Rapporteur du CSAC, indique que le Président de cette institution d’appui à la démocratie condamne et rejette fermement l’authenticité de ce document conçu dans les officines diaboliques dans l’intention de nuire à son image et se réserve le droit d’ester en justice contre les auteurs de ce faux.

« Le Président informe d’ailleurs le public que les communiqués de presse du CSAC sont toujours signés par le Rapporteur  sur papier en- tête de son cabinet et non par lui », dit-il, avant d’ajouter que le communiqué officiel est d’ailleurs en préparation et sera publié sous peu.

 




Ligue des champions : TP Mazembe croisera Nyasa Big Bullets du Malawi pour une place en groupes

Le TPM connait son adversaire au prochain tour des préliminaires de la Ligue des Champions de la CAF. Les Corbeaux affronteront le Nyasa Big Bullets FC du Malawi, vainqueur 1-0 de Dragon FC de la Guinée Équatoriale, ce dimanche 27 août. Au match aller, les Malawites l’avaient emporté 2-0.

Le match aller se jouera au Stade National Bingu de la capitale malawite (Lilongwe), le week-end du 15 au 17 septembre. Le match retour contre les “rouge et blanc” 16 fois champions du Malawi, interviendra deux semaines après à Lubumbashi.




Pourquoi est-ce que la situation au Gabon est un ras-le-bol et non un coup d’Etat ? Par Hervé MENOM

  1. Le peuple gabonais est réputé pour être un peuple de jouisseurs, profondément républicains par ailleurs.

Les Gabonais ont un grand sens de la patrie, du devoir et de l’honneur à tel enseigne qu’ils n’ont jamais été enclins à céder à des situations qui peuvent freiner la bonne marche de leurs institutions. Qu’ils en viennent donc aujourd’hui à valider une prise de pouvoir différente de celles qu’ils ont connu par le passé, témoigne du ras le bol qui anime la population.

  1. Omar Bongo a fait plus de 40 ans au pouvoir. Son fils, Ali en était déjà à 14.

Presque 55 ans de règne d’une seule famille, ça fait beaucoup, quoi qu’on dise! Qu’il y ait des générations et des générations de Gabonais qui n’ont connu que les Bongo Ondimba, ça lasse. Et ça a lassé au sein même du pré-carré du Président puisque ce sont les officiers de la Garde républicaine (la garde présidentielle), qui ont organisé la révolte. Sentiment anti français ou pas, les Gabonais en avaient marre et ils l’ont fait savoir.

  1. Depuis Son AVC en 2019, “Ya Ali” (affectueusement appelé ainsi) était diminué. Pour quelqu’un qui a basé l’essentiel de son action politique sur l’énergie et la fin de l’inertie, la perte d’une partie de ses facultés physiques a été un grand coup au moral. Cela l’a d’ailleurs contraint à limiter ses apparitions en public (À cet effet, la légende raconte qu’on lui avait trouvé un sosie pour des cérémonies officielles!). Mais sentant la présidentielle approcher, Ali a recommencé à faire surface s’imposant à lui-même ainsi qu’au peuple gabonais, un véritable supplice; En effet, le Président marchait à peine! Appuyé sur une canne, il se faisait encore quand-même porter par ses gardes du corps. Il avait aussi de la peine à articuler et à prononcer correctement ses discours. C’était horrible!! Les Gabonais, peuple si fier, ne pouvaient supportaient de voir cela longtemps. Ils ont attendu les élections, se sont massés derrière un seul et unique candidat représentant l’opposition, pensant que le Président aurait compris que le vent avait tourné. Que non, malheureusement!
  2. Le ras le bol ou le coup de grâce, c’est certainement cette victoire fabriquée après des élections obscures (organisées sans observateurs étrangers et sans internet).

Mais on ne peut ne pas signaler la querelle en mondovision entre Ali Bongo et son épouse, le 17 août dernier, jour de fête nationale gabonaise. Cet épisode a renforcé le dégoût des Gabonais et celui de l’opinion internationale.

Le Chef de l’Etat et sa femme qui se chamaillent en public. C’est fort! Et avant la petite chamaille, il y a eu une “mise en bouche”. Devant les caméras du monde entier, on vu le  Président tendant son cou et son oreille (parce que n’arrivant plus à tourner son buste correctement), pour essayer de capter quelques mots de la conversation  que Sylvia Bongo avait avec son aide de camp!!!

Des images abominables qui sont venues confirmer que le Président ne dirigeait plus. Il était fini comme on dit trivialement. Et que même le règne, c’est à dire le respect qu’on devait au moins rendre à  un chef, en public, avait définitivement foutu le camp au sein même du clan Bongo.

  1. Et en parlant de la puissante famille Bongo, il n’est pas superflu de dire qu’elle était depuis quelques années, en froid avec Ali, qu’elle s’était finalement résolue de soutenir en 2009, lors de la crise qui l’a violemment secoué après le départ du patriarche Omar.  Désormais donc le clan Bongo avait lâché Ali, prenant faits et causes pour Omar Denis Bongo Ondimba, fils d’Omar et Édith Bongo et petit-fils de Denis Sassou Nguesso.

Notons que les ambitions d’Omar Denis de remplacer son grand frère de plus en plus prononcées, avaient contraint  “Ya Ali” à l’expulser du Gabon. Omar Denis avait trouvé refuge à Brazzaville chez son grand-père auprès de qui il occupe des fonctions stratégiques lui permettant de piloter beaucoup de choses.

Conclusion

L’histoire du Gabon parle. Elle nous parle. Si l’Afrique centrale pensait jusqu’ici que les révolutions que l’on vit en Afrique de l’Ouest étaient loin d’elle, elle va apprendre ces prochains jours, à mieux  apprécier l’actualité. On peut tromper un peuple pendant quelques temps mais on ne peut pas le tromper et le bâillonner éternellement.

 




Epidémie de rougeole au Bas-Uélé : Des équipes MSF à pied d’œuvre à Monga

Des équipes des Médecins Sans Frontières (MSF) sont à pied d’œuvre dans la zone de santé de Monga, dans le Bas-Uélé, où une épidémie de rougeole sévit depuis le mois de juin 2023. Selon MSF, environ 36000 enfants âgés de 6 mois à 10 ans ont été vaccinés à l’issue de cette intervention et 815 patients pris en charge. 2121 enfants de 0 à 26 mois et 848 femmes enceintes ont reçu le vaccin multi-antigène préventive. Par ailleurs, dans la zone de santé de Niania, en Ituri, plusieurs cas de rougeole avec des décès ont été notifiés depuis juin 2023. C’est dans ce cadre que des équipes MSF, en appui au ministère de la Santé Rd-congolais, ont été mises à contribution afin de réduire les contaminations et d’assurer la prise en charge des patients. C’est ainsi que plus de 43000 enfants de 6 mois à 10 ans ont ainsi été vaccinés à la fin du mois de juillet 2023 et près de 600 patients traités. 1810 enfants de 0 à 23 mois et 985 femmes enceintes ont également reçu une vaccination multi-antigène préventive.

Une maladie contagieuse

La République démocratique du Congo fait face régulièrement à des épidémies de rougeole. Des efforts et des investissements bien plus importants sont requis pour augmenter la couverture vaccinale en RDC et mettre fin aux cycles sans fin d’épidémies. Cela passe notamment par le renforcement de la vaccination de routine, l’introduction de la deuxième dose de vaccin et l’organisation de campagnes de vaccination de rattrapages. La rougeole est une maladie virale propagée par la toux, les éternuements ou par le contact direct avec des sécrétions nasales ou laryngées. Les enfants qui contractent la maladie peuvent faire face à de graves complications, du fait notamment que la rougeole » efface » leur mémoire immunitaire, mettant leur santé et leur vie à risque pour des années. Un vaccin peu coûteux et efficace à 85% existe depuis des années, offrant une protection de plusieurs dizaines d’années aux enfants vaccinés.

Situation de rougeole au Kasaï

L’épidémie de rougeole ne frappe pas seulement au Bas-Uélé aussi, aussi au Kasaï.  Ainsi la Division provinciale de la santé (DPS) a rapporté récemment qu’au total, 15.525 cas de rougeole, dont 655 décès ont été notifiés depuis le début de l’année 2023 jusqu’à ce jour dans la province du Kasaï.

Le chef de la DPS avait fait savoir que la zone de santé de Luebo est la plus touchée avec plus de 2.000 cas, suivie de la zone de santé de Kanzala à Tshikapa où l’on avait déjà notifié 282 cas de décès.

“Depuis la première semaine jusqu’à la 33ème semaine, la province du Kasaï a notifié 15.525 cas de rougeole dans toutes les 18 zones de santé et 655 décès, ce qui représente un taux de létalité de 4,2 %. La zone de santé de Luebo est la plus touchée avec plus de 2.416 cas, la zone de Kanzala a notifié 2.187 cas, Kalonda-ouest 1.652 cas, Mushenge 1.307 cas et Bulape 1.223 cas. En ce qui concerne les décès, nous avons enregistré à Kanzala 282 cas, Kalonda-ouest 67 décès, Mushenge 72 décès, Kitangua 50 décès et Luebo 49 décès”, avait déclaré le docteur Urbain Mekanda.

Pendant ce temps, les cas notifiés sont pris en charge gratuitement dans des structures sanitaires les plus proches, poursuit-t-il. Le chef de la DPS au Kasaï dit, par ailleurs, que les dispositions nécessaires sont déjà prises pour éviter la propagation de cette maladie, notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique et la vaccination de routine.

Il avait annoncé le lancement de la campagne de lutte contre la rougeole le mois prochain, et exhorté les parents à faire vacciner leurs enfants. Il sied de noter que la propagation de cette maladie est consécutive à la faible couverture vaccinale, au manque de moyens et au mouvement de la population, avait fait savoir le chef de la DPS/Kasaï.

Mamie Ngondo




Cap sur l’autonomie, la consolidation de la paix, l’égalité du genre et processus électoral : La NSCC en forum national du 30 août au 02 septembre 2023

Convoqué à Kinshasa du 30 août au 02 septembre 2023 sous le thème: « L’autonomie de la société civile congolaise, consolidation de la paix, égalité du genre et processus électoral », le Forum National de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) a réuni les délégués de la synergie pour faire la  restitution des forums provinciaux où chaque délégation du forum régional devait faire un briefing, sous forme de synthèse des acquis des travaux du forum tenu dans sa région. L’accent devra être mis sur les principaux défis, les principales recommandations et les stratégies envisagées. Quant aux cadres synergiques de Kinshasa qui n’ont pas organisé un forum provincial une invitation à réagir sur les présentations des provinces leur est adressée  en vue de relever les aspects communs et des différences entre les réalités en provinces et à Kinshasa.

Pour atteindre les résultats escomptés du Forum, l’organisation pédagogique prévoit  des présentations regroupées en trois Panels  à savoir : Genre et Egalite des chances ; Processus électoral crédible, inclusif et apaise ; Autonomie de la Société Civile.  Des travaux en carrefours vont enrichir les panels  et la validation en plénière des meilleures expériences et pratiques ainsi que des recommandations pour relever différents défis. Les travaux se clôtureront par la publication du communiqué commun.

Durant les 4 jours des travaux, les délégués de la société civile sont sensé les mettre en profit  pour des échanges internes visant la réévaluation des comportements, pratiques et attitudes des acteurs, en vue de formuler des propositions d’amélioration. L’objectif étant de contribuer à améliorer l’efficacité et l’ efficience des actions de la société civile de la RD Congo par la consolidation des synergies multi acteurs mis en place l’autonomie de la société civile, le choix des meilleurs stratégies pour accroitre cette autonomie dans le processus électoral en cours, pour la défense des droits et de l’égalité du genre, pour une bonne capitalisation.

Dans quel contexte ce forum se justifie-t-il ?

Etant donné que les bailleurs qui appuient l’aspect institutionnel sont rares, depuis 2022, les organisations de la société civile (OSC) partenaires de la RD CONGO bénéficiant du financement de la Coopération belge via le « CNCD 11 11 11 »,  développent des synergies multi acteurs dans leurs zones d’intervention pour faire face aux défis divers dont ceux de réaliser leurs missions et objectifs dans un contexte caractérise souvent des moyens financiers très limités . Les changements visés par le programme du CNCD-11.11 11 et ses partenaires sont directement relies aux droits politiques et civils, les droits sociaux économiques, écologiques, égalité des droits entre les hommes et les femmes, la lutte contre la corruption el antivaleurs.

Ces changements sont possibles exigent de la part des partenaires un investissement dans le renforcement de leurs capacités sous la forme d’une stratégie essentielle de défense de droits, qu’elles luttent contre la corruption y compris au sein de leur organisation, qu’elles accompagnent les titulaires de droits à connaître et à défendre leurs droits et d’exiger leur respect, qu’elles mènent une collaboration stratégique et sont reconnues par l’opinion publique pour les actions qu’elles entreprennent, qu’elles influencent les détenteurs d’obligations dans les processus décisionnels par des propositions et des actions de plaidoyer concrètes.

Pour que faction des OSC congolaises contribue à réaliser efficacement ces changements, il est important et urgent que ces dernières soient autonomes devant les acteurs politiques et les PTFs, qu’elles puissent travailler dans un environnement de paix qui favorise l’égalité des chances entre diverses catégories sociales, avec des dirigeants qui jouissent de la légitimité des citoyens.

Toutefois, dans la plupart des cas, les acteurs de la Société civile ne sont pas économiquement et financièrement autonomes à mener leurs actions, ils  s’intéressent ou mènent moins des actions sur la consolidation de la paix et l’égalité de genre. La quasi-totalité d’acteurs demeurent dans des conditions sociales qui frisent la précarité.

Ce qui fait que, dès lors, ils sont  appelés à travailler parfois grâce à des soutiens des hommes politiques qui font d’eux des caisses de résonnance et instruments de leur combat Certaines organisations sont inféodées par les acteurs politiques au pouvoir et d’autres par les acteurs politiques de l’opposition. L’insuffisance des moyens financiers qui semble expliquer cela, exige une prise de conscience et une responsabilisation de la part des acteurs de la Société Civile. Voilà pourquoi, le « FORUM NATIONAL SUR L’AUTONOMIE DE LA SOCIETE CIVILE CONGOLAISE, CONSOLIDATION DE LA PAIX, EGALITE DU GENRE ET PROCESSUS » est une nécessité et se justifie.

 Willy Makumi Motosia