Maintien de l’état de siège : Paluku dit non et propose mieux

Dans une tribune à l’intention de trois commissions de la table-ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le politologue Julien Paluku, Doctorant à l’Université de Kinshasa, Faculté des Sciences sociales et politiques, constate que maintenant que les résultats escomptés n’ont pas été atteints et que, par ailleurs, la menace sur l’intégrité reste réelle, parce que c’est avec l’état de siège que le M23 a pris la Cité stratégique de Bunagana,  que les Territoires de Rutshuru et de Masisi sont occupés dans leur majeure partie par le M23, qu’il s’observe la prolifération des groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu,  que l’on assiste à la flambée des conflits fonciers, que l’on voit des recettes augmenter de près de 30%, etc. Voilà pourquoi il pense qu’il y a lieu de se projeter dans une nouvelle tentative qui lie à la fois actions diplomatiques, politiques et militaires.

Ci-dessous l’intégrité de la Tribune :

Contribution du politologue Julien Paluku, Doctorant à l’université de Kinshasa, Faculté des Sciences sociales et politiques aux travaux de la table-ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu

A l’intention de trois commissions de la table-ronde sur l’état de siège

 

Loin de refaire l’analyse du contexte qui a prévalu à l’institution de l’état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en mai 2021, je reviens ici sur les faits et les propositions.

  1. Des faits

Il est évident que le Nord-Kivu et l’Ituri font face, depuis plusieurs décennies, à l’activisme des groupes armés, d’une part, et à l’invasion du Pays par ses voisins, de l’autre. En témoignent les guerres des ADF d’origine ougandaise qui sont installés au pays depuis les années 1986 ainsi que celles de l’AFDL en 1996, du RCD en 1998, du CNDP en 2004, 2006 et 2008 puis du M23 en 2012 qui a resurgi encore à ce jour ; des guerres commanditées par le Rwanda et ses sbires d’outremer.

Pendant ce temps, la Province Orientale, dont l’Ituri est un démembrement, faisait face aux mêmes velléités avec les milices locales instrumentalisées, elles aussi, par des forces venant de l’Ouganda. On peut citer, à titre illustratif, les milices Lendu et Hema, FRPI, etc.

L’état de siège décrété en mai 2021 était une mesure exceptionnelle afin de concentrer tous les pouvoirs entre les mains de militaires et de permettre à ceux-ci d’orienter toutes les énergies intellectuelles, physiques et financières vers la destruction des causes lointaines et immédiates des guerres récurrentes à l’Est de la RDC.

Ainsi pensé, ainsi décrété, mais pas nécessairement ainsi fait car :

  1. c’est avec l’état de siège que le M23 a refait surface en juin 2022 avec la prise de la Cité stratégique de Bunagana le 13 juin 2022, soit 13 mois et 10 jours après l’instauration de cette mesure exceptionnelle ;
  2. c’est pendant l’état de siège que les Territoires de Rutshuru et de Masisi sont occupés dans leur majeure partie par le M23, avec le massacre historique de Kishishe entre le 29 novembre et le 1er décembre 2022, précédé et suivi par d’autres massacres à Ntamugenga, Tongo, Kitchanga…, en Territoire de Rutshuru, dont le bilan dépasse 1.000 morts ;
  3. c’est pendant l’état de siège qu’il s’observe la prolifération des groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu au point d’en dénombrer maintenant plus de 200 ;
  4. c’est pendant l’état de siège que l’on assiste à la flambée des conflits fonciers, suscitant ainsi de réflexe d’autodéfense de part et d’autre. Des cimetières sont profanés, des concessions et bâtiments publics sont spoliés à grande échelle ;
  5. néanmoins, c’est aussi pendant l’état de siège que l’on voit des recettes augmenter de près de 30%, une satisfaction pour la maîtrise de la mobilisation financière en Ituri et au Nord-Kivu.

Au sujet de cette maximisation des recettes, l’explication est simple : ce sont les hommes en uniforme qui s’illustrent dans la fraude sur tous les plans, du domaine minier au trafic d’influence en passant par l’intimidation. L’avènement des officiers généraux à la tête des Provinces avec des pouvoirs exceptionnels ne pouvait que créer la peur chez les criminels économiques de leurs rangs, que l’autorité civile ne pouvait sanctionner ;

  1. deux ans et 3 mois après l’instauration de l’état de siège, la situation sécuritaire reste la même si pas pire qu’avant, telle que démontrée ci-haut ;

Il apparaît clairement que le concept état de siège en lui-même n’est pas une panacée pour résoudre une crise. C’est plutôt le contenu qu’on lui donne et ce que les animateurs en font qui déterminent les résultats à atteindre.

Le Président de la République a clairement donné le contenu à l’état de siège.

Malheureusement, ceux qui en ont défini les actions opérationnelles ont tardé à répondre au souci du Président de la République et aux attentes du peuple.

C’est donc une expérience vécue qui enrichit la théorie sur les pistes de solution en temps des conflits armés.

  1. Des propositions

Maintenant que les résultats escomptés n’ont pas été atteints et que, par ailleurs, la menace sur l’intégrité reste réelle, il y a lieu de se projeter dans une nouvelle tentative qui lie à la fois actions diplomatiques, politiques et militaires.

 Au niveau diplomatique et politique : poursuivre les processus de Nairobi et de Luanda car un pays ne peut se développer en vase clos.

Dans cette optique, il est nécessaire de mettre des moyens financiers dans le PDDRCS au lieu de se limiter à des déclarations d’intention.

Pour décrisper la situation politique du Nord-Kivu, il est important que la CENI ouvre les Bureaux de Réception et de Traitement de Candidatures (BRTC) à Goma, afin d’enregistrer les candidatures de Rutshuru et Masisi.

Même si l’enrôlement des électeurs n’a pas encore eu lieu, il faut préciser que la loi sur la répartition des sièges, votée par les deux Chambres du Parlement et promulguée par le Président de la République, a déjà fixé le nombre des sièges pour ces deux circonscriptions.

Rien n’empêche donc que les compétiteurs soient enregistrés en attendant l’enrôlement des électeurs. Cela donnerait de l’espoir aux populations de cette partie de la République qu’elles bénéficient de la même attention que d’autres et qu’il n’y a aucun schéma ayant pour but de les exclure du processus électoral.

 Au niveau militaro-politique : il faut simplement mettre fin à l’état de siège et permettre le retour des civils à tous les niveaux de l’administration territoriale surtout que, outre les autorités élues au niveau Provincial, il y a de nouvelles autorités nommées à la tête des Villes, des Territoires et des Communes et qui constituent des maillons importants dans l’accompagnement de l’action militaire. Un militaire et/ou un policier ne peut continuellement diriger une entité administrative surtout que la Constitution et les Lois stipulent qu’ils sont soumis à l’autorité civile. Si eux-mêmes exécutent le pouvoir civil, à quelle autorité civile seront-ils alors soumis ?

Par ailleurs, la persistance des menaces sur l’intégrité du territoire appelle à des mesures particulières autres que l’état de siège. Nous proposons donc :

 la création d’un Etat-Major Général avancé à Beni comme point central pour gérer les opérations en Ituri et au Nord-Kivu. En conséquence, rallonger l’aéroport de Beni jusqu’à 2 500 m, travaux possibles en 3 mois selon les études récentes.

Cet Etat-Major Général avancé doté des pouvoirs exceptionnels qui dérogent à l’organisation générale des forces armées est à placer sous le commandement direct du Commandant Suprême. Cela éviterait la lourdeur administrative, le tripatouillage décrié dans la gestion des fonds destinés aux opérations militaires (chaîne de dépense) et les interférences des échelons militaires ordinairement connus (Zones de défense, Région militaire, secteur opérationnel …).

Et cet Etat-Major Général avancé s’appuierait sur les autorités locales en termes des renseignements par le partage des moyens mis à disposition. A l’intérieur de cet Etat-Major Général avancé fonctionneraient deux centres de résistance, l’un à Goma et l’autre à Bunia.

Parallèlement, une stratégie de mise en oeuvre de la Réserve Armée de la Défense serait pilotée par l’Etat-Major Général avancé afin d’éviter la dilution des efforts consentis par la prolifération des groupes armés appelés « Wazalendo ».

En outre, s’agissant de deux Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, il faudrait bien accepter exceptionnellement que les deux Gouverneurs Civils aient des Conseillers Militaires revêtus du grade de Colonel et ayant suivi la formation à l’école de commandement ou de guerre, afin d’assurer une bonne liaison avec l’Etat-Major Général avancé.

 De même, une mesure de relocalisation des commandants ayant servi pendant plusieurs années sans interruption est à envisager pour renforcer les nouvelles dispositions, avec, à la clé, le déploiement de nouvelles unités combattantes issues des centres de formation. Pour cela, les nouvelles unités issues des centres d’instruction auraient leurs propres commandants choisis parmi les hauts officiers les ayant suivies pendant la période de formation plutôt que de se voir placer sous le commandement des personnes dont le comportement a toujours été décrié. Néanmoins, un conditionnement avec les anciennes unités combattantes est à envisager avant une relève complète.

Sous d’autres cieux et en temps de guerre, les familles des militaires s’inquiètent quand leurs fils et filles sont envoyés en opération.

Ce qui est paradoxal, c’est que, selon une enquête récente, quand c’est à l’Est de la RDC où un officier est envoyé en opération, il s’observe un effet contraire.

Sans vouloir jeter de l’opprobre sur la qualité exceptionnelle du travail abattu par des vaillants militaires qui perdent leur vie sur la ligne de front et pour avoir travaillé avec nombreux d’entre eux pendant une vingtaine d’années, je note tout de même que cela devrait interpeller l’Autorité sur la nature de cette attitude paradoxale qui hante les esprits de certaines personnes dont les fils et filles sont déployés dans les opérations sur les lignes de front.

Le travail exceptionnel réalisé par certains hommes en uniforme loyaux est dilué dans les pratiques vraisemblablement contraires à l’éthique et à la déontologie.

Mais, faudra-t-il qu’une enquête approfondie et sérieuse soit réalisée pour étayer les éléments qui permettraient de bien théoriser sur cette question aussi sensible.

 Par ailleurs, il est important de lancer une vaste campagne de recrutement des policiers car une étude récente a démontré que dans certains espaces de l’Est du Pays, on trouve 1 policier sur plus de 150 km².

 Aussi, avec les nouvelles autorités territoriales nommées, il faut rapidement une formation d’immersion avant toute prise de fonction.

De cette façon, la République Démocratique du Congo pourrait expérimenter une nouvelle aventure, cette fois-ci planifiée dans le temps et dans l’espace. Ces mesures particulières devraient ainsi faire l’objet des réunions stratégiques à la fin de la Table Ronde pour une période de mise en oeuvre ne dépassant pas 3 mois.

Fait à Kinshasa, le 15 août 2023

Julien PALUKU KAHONGYA

Politologue et Chercheur en Management des conflits armés




A Luanda : Kibassa Maliba échange avec le ministre sud-africain en charge des Relations Extérieures et son homologue angolais des TIC

En mission de service à Luanda, capitale angolaise où il est arrivé depuis le samedi 12 août 2023, pour la réunion du Conseil des ministres de la SADC, préparatoire au 43e sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la SADC, le Ministre congolais des Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication, multiplie des contacts pour des projets liés au développement des infrastructures numériques et des technologies de l’information et de la communication.

C’est dans cette optique, qu’il a eu une séance de travail, le lundi 14 août 2023, avec Mme Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Relations Extérieures.

Les échanges entre les deux personnalités ont tourné autour de la coopération entre la RDC et l’Afrique du Sud en matière des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Après cette rencontre, Augustin Kibassa Maliba a rencontré mardi 15 août 2023, Mario Augusto Da Silva Oliveira, Ministre angolais en charge des Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication.

Les deux personnalités ont discuté de la nécessité de travailler sur des projets d’intérêt commun dans leurs secteurs.

Il s’avère important de préciser que l’agenda du ministre Augustin Kibassa Maliba prévoit d’autres rencontres notamment avec des opérateurs étrangers dans la capitale angolaise.

 




Un député national exige la mise en accusation du VPM Jean-Pierre Lihau pour homicide involontaire

Le Député national Willy Bolio saisit le bureau de l’Assemblée nationale afin de mettre Jean-Pierre Lihau en accusation pour participation ou complicité à un homicide involontaire suite à la mort de plusieurs fonctionnaires par noyade, ce mardi 15 août 2023 dans le territoire d’Oshwe, dans le Mai-Ndombe, alors qu’ils se rendaient dans le territoire de Kutu pour faire un contrôle physique tel qu’exigé par le ministère de la Fonction publique.

“Nous avons le 17 Juillet fait l’alerte pour demander au Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique de revoir les sites de contrôle physique des fonctionnaires dans la province de Mai-Ndombe. On n’a pas voulu nous entendre. Aujourd’hui, les fonctionnaires d’Oshwe qui devraient aller à Kutu, ont perdu leurs vies par noyade, juste parce que le ministre n’a pas voulu nous écouter… Nous mettons tous ces morts là sur le dos du ministre de la Fonction publique…”, tonne le député national Willy Bolio.

Cet élu du territoire de Bolobo qui s’interroge sur ce qu’il qualifie “d’amateurisme”, exige la surséance de ce contrôle physique qui selon lui, apporte plus de malheur que de solutions aux problèmes des fonctionnaires de la province de Mai-Ndombe.

Rappelons qu’il y a près d’un mois, soit le 17 Juillet dernier, le député national Willy Bolio avait déjà saisi le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau pour revoir les sites de contrôle des fonctionnaires dans le Mai-Ndombe. Mais cette action n’avait pas trouvé une issue favorable.

Derick Katola




Taekwondo : Me Morel Ntalani médaillé d’argent à l’Open international Gatsoni catégorie vétérans -80 kg

Du 07 au 12 août 2023 au gymnase Nicole Oba de Talangayi à Brazzaville, République du Congo, la Fondation Gatsoni a organisé l’Open International Gatsoni de taekwondo de Brazzaville en partenariat avec la ligue départemental de taekwondo de Brazzaville.

Cette compétition internationale a enregistré la participation des athlètes venus de la République Démocratique du Congo. Il y a lieu de souligner que Me Morel Ntalani, CN 5è Dan et expert en arts martiaux, a pris part à cette compétition qui a répondu aux attentes du public. Me Morel s’est adjugé de la médaille d’argent dans la catégorie des vétérans -80 kg.

Antoine Bolia 




Taekwondo/ITF : Les Léopards/ITF déjà 20 séances d’entrainement en prévision du championnat du monde Séoul 2023

Les Léopards de Taekwondo ITF préparent fiévreusement le championnat du monde prévu du 07 au 10 septembre prochain à Séoul 2023, en Corée du Sud. Ils multiplient des séances d’entrainement. Ils en sont déjà à 20 séances.

Ce qu’a été la 20è séance d’entrainement des Léopards  Taekwondo ITF le samedi 13 août 2023

Le samedi 10 août 2023, les Léopards taekwondo ITF de la Fédération  de Taekwondo du Congo ITF ont eu leur 20ème séance d’entrainement au dojang national situé à l’entrée 9, stade des martyrs.

Les Léopards taekwondo ITF se sont entrainés sous la direction de deux coaches nationaux  en occurrence le titulaire Me Coco Bosobi N’Sangi et l’adjoint Me Irvin Patrick Mvemba Kuvela. Ces derniers avaient axé l’entrainement de samedi dernier était axé sur la technique des coups de poing.

Le taekwondo ITF développe beaucoup la partie supérieure c’est-à-dire les coups de poing, Juste à la fin de l’entrainement, les Léopards ont fait des combats en salle avec des sparings partners avec usage uniquement des attaques de coup de poing.

Commencée à 6 heures, l’entrainement a pris fin à 8 heures.

Antoine Bolia 




Athlétisme : Evoluant à Paris, en France, Bokoka Sala Yélèna médaillée d’argent Lancer de disque aux 9è jeux de la Francophonie

La République Démocratique du Congo, et l’athlétisme en particulier, était dignement honorée par une athlète de la diaspora aux 9èmes jeux de la francophonie. En effet, Bokoka Sala Yelena qui évolue à Paris, en France, a arraché la médaille d’argent au Lancer de disque lors de ces jeux.

Invitée par un confrère à dire si elle rêvait de cette médaille, elle a répondu par l’affirmatif. Elle voulait surtout battre son propre record. Avant de venir, au championnat de France, elle était 3ème avec son propre record. Pour les jeux olympiques prévus en 2024 à Paris, elle a espoir d’y participer. Elle ne cesse de tarir d’éloges le public sportif congolais qui lui a donné la force nécessaire pour décrocher la médaille d’argent. Comme d’aucuns peuvent le remarquer, Bokoka Sala Yelena est ambitieuse et tient à hisser haut l’étendard national. Les amoureux de l’athlétisme congolais voudraient la voir aux Jeux Olympiques Paris 2024 surtout qu’elle y évolue déjà sur place.

Antoine Bolia




Volley-ball : La RDC brille par son absence au Chan Volley-ball Dames Yaoundé 2023 sous le haut parrainage du Président Paul Biya

Le comité d’organisation de la 21è édition championnat d’Afrique des Nations volley-ball Dames Yaoundé 2023 informe la presse nationale et internationale que les délégations des pays ci-après engagés au CHAN de volley-ball Dames étaient attendues au Cameroun le Lundi 14 aout 2023.

Il s’agit de :

-Burkina Faso

-RDC

-Côte D’Ivoire

-Zambie

-Ghana

-Tanzanie

-Sénégal

-Mali

Sont déjà en terre Camerounaise, les délégations suivantes :

-Kenya

-Rwanda

-Maroc

-Algérie

-Nigéria

-Lesotho

-Egypte

-Burundi

-Ouganda

En attendant le démarrage de la compétition ce mercredi 16 aout,  il y a eu la réunion préliminaire qui a été marquée par la présentation des équipes participantes devant le comité de contrôle du championnat d’Afrique des nations dames Cameroun 2023. La réunion technique interviendra ce mardi 15 aout 2023.

Sur place à Yaoundé, on signale outre la présence des nations précitées, le comité de contrôle de la compétition affiche complet avec à sa tête son président, le congolais Christian Matata Shwiti qui est arrivé ce lundi dans l’avant-midi à Yaoundé. Note sombre, les Léopards dames de la RDC ne seront pas de la partie.

Antoine Bolia 




3 ans de prison requis contre l’Ancien 1er VP de l’Assemblée nationale et président ai de l’UDPS : Le parti ‘Ach Sud-Kivu’ exige la libération de  JM Kabund

Nullement condamné car le jugement intervient le 6 septembre 2023, trois ans de prison ont été requis ce 14 août 2023 contre le dernier Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) nommé par l’icône de  l’actuel parti présidentiel Etienne Tshisekedi, qui a été par la suite Président ad intérim du même parti et vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund. A l’annonce de la réquisition, certains partisantes du parti  l’Alliance pour le changement ‘Ach’ son parti, ont violemment manifesté notamment à Bukavu au Sud Kivu pour exiger sa libération.

Arrêté le 9 août 2022 et détenu depuis au Centre pénitentiaire et de rééducation de Makala, la grande prison de Kinshasa pour “outrage au chef de l’Etat”, Kabund pourra donc y passer au moins trois de ses années d’existence au grand désarroi de son avocat Me Georges Lutula. « Malgré la demande de la défense pour son acquittement pur et simple affirmant « qu’il n’y a aucun élément constitutif d’infractions dont on l’accuse », selon Me Lutula. Mais par ce réquisitoire,  Jean-Marc Kabund A Kabund, poursuivi pour “outrage au chef de l’Etat, propagation de faux bruits pour soulever la population” et outrage aux institutions de la République à savoir le Parlement et Gouvernement, l’élu du Mont Amba à Kinshasa, Honorable  Kabund qui a basculé vers  l’opposition en juillet 2022 après sa radiation  du parti présidentiel et sa démission de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, risque trois ans de prison.

Pourquoi l’accusation d‘outrage au Chef de l’Etat et aux institutions ?

Lors du procès, l’initiateur du parti  “Alliance pour le changement” ‘Ach’, Jean-Marc Kabund A Kabund, avait repris les propos qu’il avait tenu lors de l’annonce de la création de son propre parti politique,  pour  fustiger “l’absence de vision claire”“l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité, la jouissance et la prédation au sommet de l’État” par la famille politique du président Félix Tshisekedi, actuellement au pouvoir.

Les élections du 20 décembre 2023 s’approchant à grands pas,  les membres de « l’Ach »  estiment « qu’il s’agit d’un procès politique, alors que les élections générales sont prévues le 20 décembre.

Le président Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, est candidat à un second mandat de cinq ans  ainsi, pensent-ils, il cherche simplement à l’écarter de la course. « Nous sommes au courant depuis ce matin de la pression que ce régime est en train de mettre aux juges de la cour de cassation, pour qu’ils puissent condamner Jean-Marc Kabund a Kabund à 3 ans de prison ferme, afin qu’il soit empêché de postuler à l’élection présidentielle de décembre 2023 ».

 Willy Makumi Motosia




Sicomines, un modèle d’engagement des entreprises minières dans le développement du secteur éducatif

Dans sa démarche visant à relever le niveau de l’éducation à travers le pays, le gouvernement congolais peut également compter sur les entreprises minières en dehors de ses partenaires naturels du secteur éducatif. En effet, les sociétés minières à l’instar de celles œuvrant dans les provinces du Haut-Katanga et Lualaba inscrivent dans leurs cahiers des charges de RSE des projets relevant du volet éducatif.

Sur la liste des entreprises minières qui contribuent au développement du secteur de l’éducation en Rdc, nous nous sommes intéressés à la Sino-Congolaise des Mines SA.

Dans l’exécution de projets retenus dans son cahier des charges de RSE signés avec les communautés locales dans la province du Lualaba où l’entreprise est implantée et que nous avons consulté, la Sicomines fait preuve d’un engagement ferme à accompagner les autorités de la Rdc dans leurs efforts pour l’amélioration du niveau de l’éducation. Cette dernière a d’ailleurs été identifiée comme un besoin prioritaire, lors des enquêtes socio-économiques et l’analyse de l’évaluation des besoins prioritaires des populations effectuées dans la zone affectée par les activités de la Sicomines.

Les communautés de Kapata, Mutaka, Biwaya, Mapendo et Yenge ont exprimé le besoin de voir leurs enfants étudier dans les meilleures conditions possibles. Ce qui a conduit la société à inscrire dans son cahier des charges plusieurs projets de construction des bâtiments modernes pour les écoles, en vue de résoudre de nombreux problèmes rencontrés par les habitants de cette partie de la province du Lualaba, notamment le surpeuplement des enfants dans des salles de classe et le fait pour beaucoup d’enfants d’aller étudier dans la ville de Kolwezi par manque d’écoles secondaires dans leurs milieux de vie.

Le cas de l’école l’Institut technique industriel du quartier Kapata a attiré notre attention et témoigne certainement de l’engagement de la Sicomines à soutenir l’éducation et à préparer une main-d’œuvre qualifiée des jeunes de la Rdc. Car, après l’avoir doté des bâtiments modernes dont 9 salles de classe, 2 ateliers pour la pratique (un atelier mécanique, l’autre atelier électrique), 2 bureaux et des toilettes pour garçons et pour filles, la société a pris soin de l’équiper en matériels des ateliers de qualité pour faciliter la formation technique. Les enseignants n’ont pas été oubliés. Des chaises de bureau et armoires leur ont été offertes.

Contribution à la formation technique des élèves des communautés locales

Dans le souci d’apporter sa contribution au niveau de l’apprentissage, la Sicomines ne s’est pas arrêtée à construire et équiper les écoles. Elle s’est également inscrite dans la logique de participation directe à la formation des élèves en leur ouvrant régulièrement ses installations pour des séances théoriques et pratiques.

À la fin du mois de mars 2023, les enseignants et élèves (17 au total) de l’institut technique de Kapata ont eu le privilège de visiter la Sicomines afin de prendre connaissance de ce qui se passe dans la production minière. L’objectif était de renforcer les échanges et la collaboration entre l’entreprise et les établissements d’éducation locaux, enrichir les formes de l’enseignement, partager les compétences et les connaissances techniques et à cultiver les talents de l’industrie minière de la Rdc.

Au cours de cette visite effectuée tour à tour dans la sous-station 220KV et les usines de réparation automobile, ils ont eu droit à des cours théoriques et pratiques donnés par les techniciens expérimentés de la Sicomines qui ont joué le rôle de conférenciers. À la sous-station 220KV, à titre illustratif, des explications brèves ont été fournies aux visiteurs sur la capacité du transformateur principal de la sous-station, l’équipement principal, le fonctionnement et la maintenance, la sûreté et la sécurité, etc., mais aussi détaillées sur le fonctionnement quotidien, la révision, les tests, l’inspection et d’autres travaux spécifiques des opérateurs, de sorte que les enseignants et les étudiants ont acquis une compréhension plus approfondie du principe de fonctionnement de l’énergie industrielle et des compétences professionnelles des opérateurs.

Cette opportunité d’apprentissage et d’échange offert par la Sicomines aux élèves et enseignants de l’école technique industriel de Kapata les a poussés à émettre le vœu de continuer à approfondir la coopération et les échanges avec la Sicomines mais également d’organiser des visites régulières pour apprendre et pratiquer des activités, continuer à promouvoir l’intégration de l’industrie et de l’éducation et cultiver des talents techniciens.

Grâce à la Sicomines, l’Institut technique industriel de Kapata avec ses deux filières à savoir : l’électricité et la mécanique, est devenue une base importante pour cultiver les talents techniques au quartier Kapata.

La société s’est également engagée à récompenser les élèves brillants de différentes années scolaires. À l’issue de l’année scolaire 2022-2023, plusieurs élèves qui se sont distingués ont reçu des dons de la part de la Sicomines. De quoi encourager les élèves à donner le meilleur d’eux.

 

L’Institut technique industriel de Kapata n’est pas le seul à bénéficier de l’attention de la Sicomines. Deux autres projets dans le secteur d’éducation sont en cours selon les informations à notre possession : l’école du village Yenge construite dans le secteur Luilu sera mis en service d’ici l’année scolaire prochaine ; Trois salles de classe, une salle de réunion, une salle informatique tous équipés ainsi qu’un bloc sanitaire seront remis à l’école primaire de Kabulungu ; La construction de l’école du village Mapendo évolue en vitesse de croisière.

De quoi féliciter cette entreprise qui fait la fierté de la coopération sino-congolaise et que l’on peut qualifier à juste titre comme modèle de l’engagement des entreprises minières à soutenir l’éducation et préparer une main d’œuvre qualifiée des jeunes de la Rdc.

L’Avenir

 

 




Insécurité à l’Est du pays : Plus de 50 civils tués par les ADF dans 14 jours en Irumu et Beni

En moyenne cinquante-cinq personnes ont été tuées par les combattants ADF dans l’intervalle de quatorze  jours  dans la partie   Nord-Ouest du territoire de Beni, ainsi que dans la territoire d’Irumu en province de l’Ituri .

D’après Kinos Katuho, président de la société civile forces vives dans la localité de Mamove, 19 civils ont été lâchement abattus en territoire de Beni  et 37 autres  dans différentes localités du groupement Bandavilemba  chefferie de Walese Vonkutu, en territoire d’Irumu.

Tout en déplorant cette situation, Kinos Katuho demande aux outils de sécurité de redoubler les efforts en intensifiant les opérations militaires vers cette zone pour écarter cette menace rebelle.

Précisons que la société de Mamove demande aux agriculteurs de ne pas se rendre dans des endroits non couverts par des éléments de sécurité.

Alain Wayire/Beni