Rdc : Sama Lukonde rassuré de l’accompagnement du Gouvernement japonais au développement du secteur minier et économique

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, ce jeudi 10 août 2023 à la Primature, une délégation japonaise avec à sa tête, Nishimura Yasutoshi, le ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, accompagné de l’ambassadeur du Japon en RDC, M. Minami Hiro. Cette délégation est venue rassurer le Chef du Gouvernement congolais de l’accompagnement de leur pays pour le développement du secteur minier et économique en RDC.
Devant la presse, Nishimura Yasutoshi a expliqué la quintessence et l’importance de sa rencontre avec le Premier Ministre Congolais. 
” La République démocratique du Congo est très riche en ressources naturelles. Vous avez également une population de près de 100 millions d’habitants. Vous avez un fort potentiel de croissance. Et le Japon souhaite renforcer la coopération entre les deux pays. L’an dernier, nous avons accueilli madame la ministre des Mines, Antoinette Sama, au Japon afin d’élargir notre champ de coopération dans le domaine minier. Nous avons signé une déclaration conjointe et en suite, nous avons aussi organisé une conférence minière au Japon. C’est dans ce contexte que je suis ici aujourd’hui en vue d’élargir davantage notre coopération.
La Jacmec et le ministère congolais des Mines ont signé un accord afin de promouvoir davantage leur coopération. Avec le Premier Ministre Sama Lukonde, nous nous sommes mis d’accord aussi pour élargir notre coopération. L’étape suivante serait d’envoyer une mission conjointe public-privé japonaise dans votre pays dans moins d’un an. Ainsi, nous avons déjà eu de coopération sur les minerais tels que le cuivre et autres minerais tels que le lithium.
Et notamment sur l’exploration, nous nous sommes mis d’accord également avec Monsieur le Premier Ministre. Le Japon souhaite apporter des contributions dans des domaines larges tels que les investissements, la formation, le transfert technologique et la construction des chaînes d’approvisionnement, les infrastructures. Je souhaite aussi construire une relation gagnant-gagnant avec la République démocratique du Congo “, a dit Nishimura  Yasutoshi, le ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.




Nord-Kivu: Communautés d’accueil et déplacés peinent à accéder aux services essentiels

Depuis le début de l’année, l’intensification des affrontements entre acteurs armés dans plusieurs régions du Nord-Kivu a entraîné le déplacement d’environ 600 0001 personnes. Sur place, nos équipes constatent une aggravation des besoins humanitaires, aussi bien pour les déplacés que pour les communautés qui les accueillent. L’insécurité croissante complique également l’acheminement de l’aide dans les zones les plus violemment touchées.
Selon les Nations unies, seuls 18 pour cent des personnes déplacées ces 6 derniers mois dans la province du Nord-Kivu vivent dans des sites et des centres collectifs dédiés, alors que 82 pour cent sont hébergées dans des familles d’accueil. C’est le cas à Oïcha, une commune rurale de 360 000 habitants au nord de la ville de Beni.
Depuis une décennie, indique une dépêche du CICR, la population y vit prise en étau entre l’activisme des groupes armés locaux, les attaques attribuées aux ADF (Allied Democratic Forces ou Forces démocratiques alliées) et les conséquences des opérations militaires conjointes des armées congolaise et ougandaise contre les ADF. On estime à 165 000, le nombre de personnes déplacées à Oicha. Les centres collectifs prévus pour accueillir 5700 personnes sont en fait saturés, avec 7200 personnes hébergées, selon le Comité de déplacés d’Oicha. Les autres personnes ayant fui les combats dépendent de la population locale pour se loger ou trouver de quoi manger et boire au sein de la commune.
Imelde Kavira Shaonere, 55 ans, déplacée à Oïcha depuis une année, raconte son calvaire : « Je me suis enfuie avec mes petits-fils et d’autres enfants qui ont perdu leurs parents lors des combats. Nous vivons à 20 personnes dans une même maison que je loue à 24 000 francs congolais (10 USD) par mois. Je suis sans travail. On m’a déjà demandé de libérer les lieux, faute des moyens. Il est difficile de trouver de la nourriture, de se faire soigner ou d’avoir de l’eau potable. Nous souffrons énormément. »
Le CICR a lancé, fin juin 2023, deux projets de forage pour améliorer l’accès à l’eau potable. Plusieurs bornes fontaines alimenteront les sites de déplacés ainsi que certains quartiers densément peuplés, où sont hébergées la majorité des familles déplacées. Le CICR soutient également depuis le début du mois d’août 2023 le Centre de santé (CS) de Mbimbi ainsi que l’Hôpital général de référence de Oicha pour les urgences vitales transférées du CS de Mbimbi, permettant ainsi à près de 24 000 personnes d’accéder gratuitement aux soins médicaux.
Des pauvres qui assistent d’autres pauvres
Plus au sud de la province du Nord-Kivu, dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, les deux greniers de la ville de Goma, la situation est similaire. Des combats entre la branche armée du Mouvement du 23 mars (M23) et d’autres groupes armés ont entraîné le déplacement d’au moins 78 000 personnes durant les mois de juin et juillet 2023. À Nyabiondo uniquement, un peu plus de 7800 personnes2 se sont ajoutées aux 2000 autres arrivées au mois de février. Eux-mêmes affectés par les combats et le manque de ressources, les habitants se voient forcés de partager le peu dont ils disposent.
« J’ai reçu sept familles déplacées avec qui je n’ai aucun lien de parenté. A leur arrivée, je leur ai donné des régimes de bananes pour se nourrir. Mais au bout de trois jours, j’ai dû leur demander de se débrouiller », se souvient Kengo Lukoo Bandu, la quarantaine, père de neuf enfants et cultivateur à Nyabiondo. « Au sein de la communauté, la situation socioéconomique a changé. Le peu de nourriture qu’on avait est devenue insuffisante. Les prix ont aussi augmenté sur le marché. Avant, on consommait dix verres de riz par jour dans ma famille. Aujourd’hui, nous en sommes à la moitié. »
Que ce soit dans les sites de déplacés ou les communautés d’accueil, les besoins humanitaires ne cessent de s’accroître au Nord-Kivu. Des dizaines de milliers de personnes ont besoin d’aide d’urgence. Les acteurs humanitaires font face à un manque de financement et d’accès. Pour Anne-Sylvie Linder, la cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, il est nécessaire que les donateurs continuent de soutenir les activités des divers acteurs humanitaires présents dans la région.
« Au-delà de l’aide d’urgence, il faut penser à comment financer et mettre en place des solutions pérennes. Il faut aussi que les parties aux conflits s’acquittent de leurs obligations en vertu du droit international. L’accès des humanitaires aux populations civiles dans le besoin doit être inconditionnel. La situation aujourd’hui est critique et l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones les plus reculée est vital pour des milliers de familles. »




L’ambassade d’Espagne et l’Aba se souviennent de Pablo Picasso par une série d’activités

L’ambassade du royaume d’Espagne en République démocratique du Congo en collaboration avec l’Académie des Beaux-Arts (Aba), a élaboré un programme d’activités dans le cadre de la commémoration du 50è anniversaire de la mort de l’artiste Pablo Picasso.
Parmi les activités retenues, il y a eu un concours, qui a vu 25 artistes tous des étudiants de l’Aba, venus de différents départements à savoir la peinture, la sculpture et la céramique, compétir. 3 prix ont été décernés et un 4è prix offert par l’Académie des Beaux-arts.
S’exprimant à cet effet, l’ambassadeur d’Espagne en Rdc, Carlos Robles, agréablement surpris par la production des étudiants a dit ceci : « Je suis très content vraiment et étonné même par ce qui a été fait par les étudiants de l’Académie des beaux-arts, qui est une institution très prestigieuse. Nous avons pensé à l’occasion du cinquantenaire de la mort de Picasso comme il a été influencé à un moment par l’esthétique africaine, on pouvait essayer de voir comment interpréter ça ici avec les jeunes étudiants. On a eu cette idée de Picasso et Afrique, voyage aller-retour, Picasso devant la gare (…) on a organisé quelques classes, théorique pour expliquer Picasso, son œuvre, sa vie via des conférences et maintenant on voit les résultats du travail. Les résultats sont très encourageants. On a eu quelques choses de très haut niveau, de qualité (…) ». Avant d’ajouter ceci : « Nous, on est très content des résultats on voudrait répéter ça l’année prochaine peut être au tour d’un sujet par exemple Picasso est la guerre…C’est un projet. Ca été facile cette fois. Je suis sûr que l’année prochaine ça sera la même chose pour faire connaitre Picasso, pour faire connaitre aux jeunes ce qui était fait avant et nous pensons que c’est important pour leur carrière. Il faut ouvrir la mentalité et les étudiants se rendront compte qu’il y a tout un monde au tour d’eux. Le monde ne se réduit pas seulement à la Rdc, à l’Afrique mais il faut aller au-delà. De la même manière façon que Picasso a découvert l’esthétique africaine (…) C’est un chemin qu’ils doivent parcourir et nous, on doit leur donner les moyens de connaitre ce qui était fait et ils peuvent développer… ».
Même son de cloche pour le Directeur général de l’Académie des Beaux-arts, le professeur Henri Kalama, très content de la collaboration avec l’Ambassade d’Espagne. Il s’était exprimé en ces termes : « Ces cinquante ans que nous célébrons ont été un moment plus de réflexion avec beaucoup de jeunes sur le travail de Picasso, parce que lui-même disait : « Que les bons artistes imitaient et que les génies volaient (…).
Evoquant le parcours de l’artiste, le professeur Henri Kalama renseigne que Picasso était un artiste majeur, qui dans sa curiosité, dans sa recherche d’un souffle nouveau pour son travail a carrément changé culture visuelle africaine.
« Notre culture visuelle dans le sens où c’est quelqu’un qui a changé le regard des occidentaux sur l’art africain. L’art africain qui était traité comme étant un art qui n’était pas beau et dont les œuvres n’étaient pas belles non plus. Mais en intégrant la géométrie tirée des masques africains petit à petit la culture visuelle des occidentaux a changé. L’art africain ancien a commencé à être perçu différemment. Et donc du coup, après cette reconnaissance de l’art africain à travers l’art de Picasso a fait une sorte d’une flèche retour (…) », avait-il expliqué lors d’un entretien avec Efe, soulignant ceci : « A la veille des indépendances et des mouvements panafricanistes tous les artistes ont vu dans l’art de Picasso on dirait ce qui devrait être la peinture africaine moderne. Et c’est ainsi qu’il y a eu comme une réplique de son travail et dans un effet mimétique beaucoup d’artistes africains ont commencé à s’inspirer non pas de l’art africain mais de l’œuvre de Picasso ».
Pour ce concours, l’ambassade a travaillé en contact avec la Casa Museo Natal de Picasso à Malaga en Espagne. Celle-ci a facilité la tenue de trois séminaires la biographie, la peinture, la sculpture et la céramique de Pablo Picasso, donnés par les conservateurs Mario Virgilio Martanez et Carlos Ferrer, et le chercheur Pablo Miguel Salazar. Alors que le jury était composé du Directeur général de l’Académie des Beaux-Arts, de l’Ambassadeur d’Espagne, de l’Ambassadeur du Portugal et de la Directrice de la Symphonie des Arts.
Outre ce concours, soulignons qu’il y a une exposition, dénommée : « Picasso-Afrique » : Un voyage de retour, prévue du lundi 07 au 12 aout dans la grande salle d’expositions de l’Aba. Elle présentera les 25 œuvres de peinture, de sculpture et céramique crées autour de Picasso mettant en lumière le premier prix de l’artiste congolais Muhindo Muthangi Eraste. A regarder de près cette œuvre, c’est une peinture sur planche de bois qui réinterprète la photographie prise de Françoise Gilot et Picasso sur les plages Golf Juan sur la Côte d’Azur, où le visage de la femme est remplacé par un masque africain.
Rappelons que Pablo Picasso est né à Malaga en Espagne et mort à Mougins en France. Il a marqué l’art du XXème siècle et crée une nouvelle culture visuelle qui demeure et est reconnaissable sur tous les continents. Les deux œuvres les plus influentes de l’histoire de l’art contemporain sont : « Les demoiselles d’Avignon (1907) et Guernica (1937).
Une note de l’ambassade d’Espagne en Rdc à Efe renseigne que l’art africain est venu à Picasso par Henri Matisse et une visite au Musée Ethnographique de Trocadero à Paris en 1907. Là, Picasso a découvert des petites statuettes et des masques rituels des peuples africains et a compris ce que signifie vraiment la peinture. « C’est une forme de magie qui se dresse entre nous et l’univers hostile. Ce jour-là, j’ai trouvé que j’avais trouvé ma voie » peut-on lire sur cette note de l’ambassade.
Et donc depuis, plusieurs expositions unissent Picasso et l’Afrique parmi lesquelles celle du 1972 et de 2022 au Musée des Civilisations noires de Dakar au Sénégal et celle de 2006 à Standard Bank Gallery de Johannesburg en Afrique du Sud.
Prince Yassa




« CENCO et ECC, véritables membres de l’opposition » : La CASE condamne les propos incendiaires de Didi Manara

Manara, un délégué illégitime de l’opposition à la CENI qui nargue tout un peuple. Face aux préoccupations de la mission d’observation CENCO-ECC pour un processus électoral inclusif. Les membres de la CENI font preuve de grave syllogomanie dans la conduite du processus électoral.
Une fois de plus, M. Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) revient à la charge pour dire que les propos téméraires du deuxième Vice-président illégitime de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), M. Didi Manara Linga sur Top Congo FM viennent jeter de l’huile au feu en rejetant toute idée de contrôle citoyen des listes électorales. Conscient du traficotage du fichier électoral, sous fond des kits électoraux frauduleusement distribués aux leaders politiques de l’Union Sacrée pour la fabrication illégale des faux électeurs, la CENI opte pour l’accentuation de la crise électorale en lieu et place d’une issue honorable.
Dans ses propos incendiaires, M. Manara, usurpateur de la qualité de membre de la CENI revenant constitutionnellement à la vraie opposition, va jusqu’à qualifier les Églises catholique et protestante de “véritables membres de l’opposition”. Raisonnement qui suppose que la CENI illégitime de M. Kadima a reçu mission de tourner définitivement le dos aux acteurs politiques de l’opposition et de mener un processus monocolore.
« La CASE prend acte de cette délinquance électorale pilotée par M. Denis Kadima et appelle le Peuple Congolais à se retirer dudit processus dont l’issue est déjà connue d’avance et les résultats déjà en préfabrication très avancée », dit-il.
Et de poursuivre que la CASE fait observer à la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) que la Nation toute entière est aujourd’hui témoin du mépris explosif de la CENI à leur égard, ce qui dénote de leur exclusion planifiée du processus électoral par M. Kadima sur instigation du parti présidentiel dont il est membre.
La CASE rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale le contenu de ses déclarations précédentes, à travers lesquelles elle avait déjà souligné l’incapacité pour la CENI de jouer son rôle ainsi que sa dangerosité venimeuse pour la cohésion nationale.




Nord-Kivu : Communautés d’accueil et déplacés peinent à accéder aux services essentiels

Depuis le début de l’année, l’intensification des affrontements entre acteurs armés dans plusieurs régions du Nord-Kivu a entraîné le déplacement d’environ 600.000 personnes. Sur place, nos équipes constatent une aggravation des besoins humanitaires, aussi bien pour les déplacés que pour les communautés qui les accueillent. L’insécurité croissante complique également l’acheminement de l’aide dans les zones les plus violemment touchées.
Selon les Nations unies, seuls 18% des personnes déplacées ces 6 derniers mois dans la province du Nord-Kivu vivent dans des sites et des centres collectifs dédiés, alors que 82 pour cent sont hébergées dans des familles d’accueil. C’est le cas à Oïcha, une commune rurale de 360 000 habitants au nord de la ville de Beni.
Depuis une décennie, la population y vit prise en étau entre l’activisme des groupes armés locaux, les attaques attribuées aux ADF (Allied Democratic Forces ou Forces démocratiques alliées) et les conséquences des opérations militaires conjointes des armées congolaise et ougandaise contre les ADF. On estime à 165 000, le nombre de personnes déplacées à Oicha. Les centres collectifs prévus pour accueillir 5700 personnes sont en fait saturés, avec 7200 personnes hébergées, selon le Comité de déplacés d’Oicha. Les autres personnes ayant fui les combats dépendent de la population locale pour se loger ou trouver de quoi manger et boire au sein de la commune.
Imelde Kavira Shaonere, 55 ans, déplacée à Oïcha depuis une année, raconte son calvaire : « Je me suis enfuie avec mes petits-fils et d’autres enfants qui ont perdu leurs parents lors des combats. Nous vivons à 20 personnes dans une même maison que je loue à 24 000 francs congolais (10 USD) par mois. Je suis sans travail. On m’a déjà demandé de libérer les lieux, faute des moyens. Il est difficile de trouver de la nourriture, de se faire soigner ou d’avoir de l’eau potable. Nous souffrons énormément. »
Le CICR a lancé, fin juin 2023, deux projets de forage pour améliorer l’accès à l’eau potable. Plusieurs bornes fontaines alimenteront les sites de déplacés ainsi que certains quartiers densément peuplés, où sont hébergées la majorité des familles déplacées. Le CICR soutient également depuis le début du mois d’août 2023 le Centre de santé (CS) de Mbimbi ainsi que l’Hôpital général de référence de Oicha pour les urgences vitales transférées du CS de Mbimbi, permettant ainsi à près de 24 000 personnes d’accéder gratuitement aux soins médicaux.
Des pauvres qui assistent d’autres pauvres
Plus au sud de la province du Nord-Kivu, dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, les deux greniers de la ville de Goma, la situation est similaire. Des combats entre la branche armée du Mouvement du 23 mars (M23) et d’autres groupes armés ont entraîné le déplacement d’au moins 78 000 personnes durant les mois de juin et juillet 2023. À Nyabiondo uniquement, un peu plus de 7800 personnes se sont ajoutées aux 2000 autres arrivées au mois de février. Eux-mêmes affectés par les combats et le manque de ressources, les habitants se voient forcés de partager le peu dont ils disposent.
« J’ai reçu sept familles déplacées avec qui je n’ai aucun lien de parenté. A leur arrivée, je leur ai donné des régimes de bananes pour se nourrir. Mais au bout de trois jours, j’ai dû leur demander de se débrouiller », se souvient Kengo Lukoo Bandu, la quarantaine, père de neuf enfants et cultivateur à Nyabiondo. « Au sein de la communauté, la situation socioéconomique a changé. Le peu de nourriture qu’on avait est devenue insuffisante. Les prix ont aussi augmenté sur le marché. Avant, on consommait dix verres de riz par jour dans ma famille. Aujourd’hui, nous en sommes à la moitié. »
Que ce soit dans les sites de déplacés ou les communautés d’accueil, les besoins humanitaires ne cessent de s’accroître au Nord-Kivu. Des dizaines de milliers de personnes ont besoin d’aide d’urgence. Les acteurs humanitaires font face à un manque de financement et d’accès. Pour Anne-Sylvie Linder, la cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, il est nécessaire que les donateurs continuent de soutenir les activités des divers acteurs humanitaires présents dans la région.
« Au-delà de l’aide d’urgence, il faut penser à comment financer et mettre en place des solutions pérennes. Il faut aussi que les parties aux conflits s’acquittent de leurs obligations en vertu du droit international. L’accès des humanitaires aux populations civiles dans le besoin doit être inconditionnel. La situation aujourd’hui est critique et l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones les plus reculée est vital pour des milliers de familles. »




Un économiste analyse la décision de la BCC dans ‘Maloba na base’ sur la Rtga: Relèvement du taux directeur de la BCC de 11 à 25%

Ce mercredi 09 août 2023, sur les antennes de la radio RTGA (88.1MHz), au cours de l’émission “Maloba na base” sous le thème : “Comment expliquer la brusque appréciation du franc congolais face au dollar durant le mois de juillet suivie de la tendance à sa dépréciation en août 2023? Quels peuvent en être des impacts sur social du congolais?”, un auditeur a estimé que la décision du nouveau relèvement du taux directeur de la BCC de 11% à 25%, était une erreur.
Se réunissant en séance extraordinaire mardi 8 août 2023 sous la présidence de la Gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque Centrale du Congo (BCC) a décidé d’un nouveau relèvement du taux directeur de la BCC de 11% à 25%.
Les taux directeurs sont le prix (ou le coût) que doivent payer les agents économiques qui bénéficient d’un emprunt (ou crédit), taux d’intérêt à court terme fixés par les banques centrales. Ces dernières les utilisent pour piloter leur politique monétaire et par conséquent contrôler la masse monétaire et réguler l’activité économique de leur pays
De ces prérogatives légales, “Considérant la persistance des chocs et des risques internes et externes auxquels l’économie nationale continue de faire face, le CPM a recommandé le maintien de la vigilance dans la conduite de la politique monétaire, et appelé au renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire. Dans ce contexte, et au vu des perspectives incertaines au niveau de l’économie mondiale, le CPM a décidé de relever le taux directeur de la BCC de 11% à 25% afin de resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique”, peut-on lire dans le communiqué du Comité de politique monétaire du 8 août 2023. Cette décision n’est pas bien accueillie par l’un des auditeurs de l’émission ‘Maloba na base’ de la Rtga.
S’agit-t-il d’une erreur stratégique ?
Selon cet auditeur de l’émission Maloba na base se présentant simplement comme économiste, “il y a erreur quand le CPM croit pouvoir juguler un comportement non monétaire en utilisant les instruments de politique monétaire”.
Dans une étude intitulée “Expansion monétaire et Inflation au Congo” dont l’auditeur affirme être l’auteur, ce dernier prétend dans son étude pour vérifier s’il y a vraiment expansion des liquidités, qu’aucun multiplicateur monétaire n’en est responsable (…) les résultats scientifiques se sont avérés incroyables”. Il estime plutôt qu’il y a confusion, dans le chef de la BCC, entre expansion des liquidités avec financement du trésor. Et, d’affirmer qu’aucun multiplicateur monétaire n’en est responsable. Par conséquent, l’utilisation par la BCC, de son taux directeur, n’aura aucun impact sur les cibles visées, à savoir, le taux d’inflation et le taux de change.
Le seul résultat à en tirer, pense-t-il, sera la contraction de l’activité économique consécutive au renchérissement du crédit. Et, donc, davantage de chômage et de rareté des produits qui pousseront, à terme précis, vers de nouvelles embardées de l’inflation et de la dépréciation monétaire.
Le taux de liquidité de l’économie congolaise se situe généralement autour de 5%, contre une moyenne acceptable de 35% dans les pays pauvres. Dans les pays émergents, on est autour de 80%.
Selon l’auditeur, “les résultats de l’étude ont démontré que le financement du trésor réduit simplement le poids de la base monétaire exogène dans le processus de création monétaire par la BCC, ce qui réduit l’efficacité des instruments de sa politique monétaire par rapport aux objectifs visés”.
De ce fait, l”effet possible de cette décision c’est simplement la réduction d’avantage de la part de la BCC dans l’exploitation des économies d’échelle liées à la création monétaire avec pour conséquences : l’accentuation de la dollarisation, la destruction des fonctions monétaires du FC ainsi que la marginalisation de l’Etat dans sa fonction de production des biens publics,…
En définitive, selon économiste, faute de modèle d’une fonction d’offre de la monnaie centrale, «la BCC a opté pour le placebos à la place d’une thérapie adéquate».
Willy Makumi Motosia




*KIM JONG UN à une réunion de la Commission Militaire Centrale du Parti du Travail de Corée*

La Commission Militaire Centrale (CMC) du Parti du Travail de Corée (PTC, parti au pouvoir depuis 1945, NDLR) a convoqué une session élargie pour discuter des problèmes de haute importance qui se posent pour perfectionner les préparatifs de guerre de l’Armée Populaire de Corée (APC), face à une grave situation politico-militaire dans la Région de la Péninsule coréenne. Ce 9 août au siège du Comité Central (CC) du PTC, a eu lieu la 7ème session élargie de la 8ème CMC du PTC sous la direction du Maréchal KIM JONG UN, Secrétaire Général du PTC, Président de la CMC du PTC et Président des Affaires d’État de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée 3 ans après la Libération Nationale 1945; Superpuissance politico-militaire sous KIM JONG UN, NDLR). Y ont assisté;

• les membres de la CMC du PTC
• les commandants des armées, des corps d’armée du Front et des unités chargées de missions importantes de l’APC, et les cadres du département concerné du CC du PTC, à titre d’observateurs.

La réunion a;
• analysé les agissements militaires des auteurs de la perturbation de la paix et de la stabilité de la Péninsule coréenne pour déterminer les projets de riposte militaire offensive pour les juguler parfaitement
• délibéré des problèmes qui se posent pour déjouer d’emblée, le cas échéant, l’attaque des ennemis, grâce aux forces de dissuasion stratégique de beaucoup plus puissante et perfectionner les préparatifs de guerre prêts à lancer une offensive militaire simultanée et successive
• examiné le projet de formation de groupements opérationnels renforcés du Front ainsi que leurs missions d’opérations, visant à maîtriser et à anéantir les ennemis, le cas échéant, par une écrasante supériorité de la stratégie et de la tactique, et du potentiel militaire
• procédé à une étude et à une discussion sérieuses sur les mesures militaires pour diversifier les capacités d’accomplissement d’opérations des unités du Front et établir un plan d’opérations plus détaillé
• donné, sur base du résultat de la discussion, les directives sur les actions militaires importantes conformes au changement du domaine et du plan d’opérations des unités du Front
• adopté une décision concernant les problèmes qui se posent pour effectuer, énergiquement, les exercices de combat réel suivant les nouvelles missions stratégiques et se tenir fin prêts, en tout temps, aux opérations (Cette décision a été approuvée à lunanimité.).

KIM JONG UN a;
• signé un Ordre relatif aux mesures militaires de haute importance, déterminées par la CMC
• analysé, sommairement et en profondeur, la situation actuelle de la Péninsule coréenne
• énoncé ses Conclusions dans lesquelles il a insisté d’impulser, de façon plus offensive, les préparatifs de guerre de l’APC
• souligné; L’essentiel dans la réalisation du dessein stratégique militaire du CC du PTC pour juguler en cas d’éclatement de la guerre, avant son emploi, la force militaire des ennemis et briser, à la fois, différentes formes d’attaque de ceux-ci est que l’APC soit puissante. Il faut continuer à multiplier les puissants moyens de frappe destinés à remplir la mission en tant que forces de dissuasion et en même temps à les distribuer avec mobilité aux unités. Il revient à l’APC d’effectuer, activement, les entraînements de combat afin que les armements de nouveau modèle répartis manifestent, au maximum, leurs effets de combat, et de se tenir, toujours, fin prête à intervenir pour, ainsi, accroître sensiblement ses capacités de guerre. Les tâches des usines de guerre sont très importantes pour le renforcement de l’APC du point de vue de la technique militaire. Toutes les usines et entreprises du secteur de l’industrie de guerre doivent impulser, pour de bon, la production massive d’armements et d’équipements de diverses sortes conformément aux besoins opérationnels de l’APC en voie de la modernisation.
• précisé l’objectif de la création des capacités de production d’armements et d’équipements, et le plan de production.

La réunion a;
• révoqué le Général d’armée PAK Su Il de ses fonctions de Chef d’état-major général pour nommer le Sous-Maréchal RI Yong Kil sur ce poste
• révoqué, muté et nommé les commandants des postes principaux
• discuté sur une série de tâches importantes qui incombent aux forces armées de la RPDC, notamment la réussite des préparatifs de défilé des forces civiles consacré au 75ème anniversaire (09/09/2023) de la fondation de la RPDC.

Ladite session a été une occasion significative d’assurer une sûre garantie militaire pour la victoire dans la guerre, car elle a présenté les programmes d’action permettant, à l’APC, de remporter une victoire écrasante sur les ennemis, en prenant totalement l’initiative stratégique et tactique dans la guerre moderne, dont;

• les USA (ou United States of America ou Etats-Unis d’Amérique; occupants de la moitié Sud de la Péninsule coréenne dès 1945 jusqu’ici avec leurs 30.000 GI’s après leur fiasco dans la 1ère agression de la Corée en 1866 bientôt recouvré par leur réussite dans la domination 1905-1945 de procuration par le Japon grâce à la collusion USA-Japon 29/07/1905, cela dans le cadre de la poursuite de leur Destinée Manifeste de 1845, NDLR)
• le Japon (le plus obsédé ou ambitieux de l’expansion d’outre-mer avec sa 1ère invasion de la Péninsule coréenne la plus voisine en 1592-1598 et stigmatisé Etat ennemi par la Charte de l’ONU du fait de ses crimes les plus graves contre l’Humanité commis pendant sa domination 1905-1945 manu militari en Corée occupée sous la collusion avec les USA, tels que l’enlèvement ou la réquisition forcée de 8,4 millions de jeunes et adultes coréens pour les travaux forcés ou pare-balles, le massacre de 01 million des Coréens et le système d’esclavage sexuel pour son Armée en mobilisant les 200 milles Coréennes, etc., NDLR)
• la Corée du Sud (DROM-COM des USA – comme le Japon depuis 1945 – obligé ou forcé, afin de survivre ou subsister, de désigner, une fois de plus depuis plus d’un an, son côté Nord – RPDC – comme ennemi principal en ignorant ou négligeant, totalement, son homogénéité nationale, en faisant l’objet de la condamnation des millions de manifestants locaux depuis une année, NDLR).
etc.




Dossier Bukanga Lonzo : le LGD croit toujours à un acharnement politique contre Matata Ponyo

Dans une interview accordée ce mardi 08 août 2023, à l’un des journalistes de la capitale, le chargé de communication du parti politique Leadership pour la bonne Gouvernance et le Développement (LGD), Faustin Cimanga a réagi sur l’affaire Bukanga Lonzo d’Augustin Matata Ponyo.
Pour le communicateur de ce parti politique, cette affaire serait liée à un conflit politique visant à exempter le sénateur Matata Ponyo de prochaines échéances électorales.
« Vous l’aurez compris que c’est l’acharnement politique tout simplement. Matata Ponyo est candidat politique. Il vient de présenter au peuple congolais son programme quinquennal. Les mesures qu’il prévoit de mettre en place quand il sera Président de la République après les élections de décembre 2023. Cela a visiblement donner les échos aux acteurs politiques qui veulent à tout prix faire croire à l’opinion que Matata Ponyo a quelque chose à voir avec le dossier Bukanga Lonzo », a-t-il réagi à nos micros.
Faustin Cimanga a aussi déclaré que le sénateur Augustin Matata n’a jamais été gestionnaire de ce grand parc agro-industriel.
”Pendant que nous savions dans ce dossier, Augustin Matata Ponyo n’est pour rien. Il était premier ministre, il n’a jamais été gestionnaire du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, et même s’il était premier ministre dans ce moment-là, la cour constitutionnelle avait déjà rendu son Arrêt RP 001, qu’elle s’est déclarée incompétente pour juger l’ancien premier ministre”, a-t-il renchéri.
Selon le communicant de ce parti cher à Matata Ponyo, leur formation politique a pris des mesures pour faire face à cette situation. ”Comme si on veut ressusciter les morts pour arrêter Augustin Matata, même les morts ne pouvaient pas arrêter le sénateur Augustin Matata. Vous le comprenez, la cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente”, a-t-il insisté.

« La population congolaise doit comprendre qu’il doit protéger ce champion, son leader, Matata parce que nous savions tous ce que les acteurs en mal de positionnement politique veulent à tout prix pour faire arrêter Augustin Matata Ponyo par des mécanismes qui ne sont pas prévus par la loi. Matata Ponyo sera candidat, et il sera voté par le candidat qui veulent renouer avec notre destin de grandeur », a indiqué Faustin Cimanga.
Jean-Luc Lukanda




Lomami : une bande des présumés kidnappeurs présentée au vice-gouverneur Jean-Claude Lubamba

Comme c’était le cas récemment à Kinshasa, la Police Nationale Congolaise (PNC) a présenté, mardi 08 août 2023, au vice-gouverneur du Lomami, Jean-Claude Lubamba, une bande de deux présumés kidnappeurs.
Il s’agit d’un prétendu prophète répondant au nom de Lidia qui coopère avec deux garçons “mineurs” d’âge qui ont été pris la main dans le sac dans la ville de Kabinda.
Selon la police nationale congolaise, ces trois malfaiteurs ont réussi à enlever un garçonnet de 7 ans et l’ont enfoui vivant durant plus de six heures dans des bourbiers aux cimetières de Bunduki, dans la commune de Mudingayi.
Après les recherches approfondies par les membres de sa famille et les éléments de la police, l’enfant a été retrouvé enfoui dans les bourbiers déjà dans un état d’inconscience suite aux effets d’anesthésie qui lui a été administrée par ce hors la loi.
Ce prophète, selon notre source, s’était déguisé en un visiteur en provenance du Sankuru et accueilli avec hospitalité par la famille de la victime. C’est après seulement deux jours d’hébergement dans cette famille qu’il s’est transformé en un vieux loup.
Rappelons que ce fait s’est déroulé le lundi 07 août 2023. C’est après les enquêtes ce mardi matin que les deux garçons ayant facilité le pseudo prophète à opérer cet enlèvement, ont été arrêtés et présentés au vice-gouverneur Jean-Claude Lubamba Mutombo devant le gouvernorat de province.
À noter que ces deux présumés malfaiteurs, Aselo Longodi et Bokototo Daniel, seront jugés en flagrance par le Tribunal de Grande Instance de Kabinda. Bien que le commanditaire principal ne soit pas encore retrouvé, les services de sécurité continuent à mener les enquêtes pour le retrouver et la vie de l’enfant n’est pas à craindre.
Signalons que l’autorité provinciale a félicité les services de sécurité pour le travail abattu et a invité toute la population lomamienne à la vigilance et à dénoncer tout cas suspect. Jean-Claude Lubamba Mutombo a, par la même occasion, invité les parents à bien garder et surveiller leurs enfants de plus près pour éviter ces genres de situations.
Jean-Luc Lukanda
 




Kinshasa : La veuve de Lutumba (Jeanne Mbole) n’est plus

La communauté congolaise vient de perdre une grande dame de la culture, Jeanne Mbole, épouse du célèbre auteur-compositeur Lutumba Simaro. Elle est décédée le jeudi 03 août 2023 à l’hôpital Saint Joseph dans la commune de Limete, à Kinshasa, des suites d’une longue maladie.
Jeanne Mbole était la muse littéraire de Lutumba Simaro, qui a puisé dans leur amour une source d’inspiration pour écrire des poèmes et des chansons d’amour.
Leur histoire d’amour a été magnifiée dans de nombreux titres du grand poète, dont le fameux « Ebale Ya Zaïre », également connu sous le nom de « Masuwa ». Cette chanson, qui a marqué plusieurs générations, est un hommage poignant à l’amour de sa vie, Jeanne Mbole qui rejoint son époux, Simaron Lutumba dans l’au-delà.
Jean-Luc Lukanda